jeudi 30 juin 2016

Flylady 2.0 : envie de vous joindre à moi ?

C’était annoncé, voici pour moi le moment de renouer avec Flylady en reprenant du début :

à moi les Babysteps.
 
J’en frétille d’impatience, toute contente que je suis de retrouver une structure qui m’avait si bien réussi l’an dernier, et dont les effets perdurent en partie.
D’expérience, et comme je vous l’expliquais ici, il est plus facile, plus motivant, de se lancer dans les Babysteps avec un accompagnement.
Si donc vous avez envie de vous y mettre ou vous y remettre, levez le doigt ! 
Plus on est de folles, plus on rit…

Je prévoie de publier un petit billet par Babystep, pour
  • expliquer rapidement en quoi il consiste (ça pourra aider celles d’entre vous dont le niveau d’anglais ne permet pas de suivre le site original… et ça aidera aussi celles qui se perdent dans le fouillis qui règne sur le site ! elle devrait faire du désencombrement dessus, soit dit en passant),
  • et me perdre ensuite en considérations oiseuses et philosophiques sur l’intérêt de ce Babystep, ce qu’il nous a apporté, etc.

Si vous avez envie de venir fièrement au rapport, rendre compte de vos progrès, clamer « check, c’est fait !!! » (ou « au secours, bottez moi les fesses »), je pense que les commentaires seront tout à fait d'accord pour récolter encouragements, conseils et motivation.

Bien entendu, si demain vous n’êtes pas prête, rien n’empêche de prendre le train en marche la semaine prochaine, ou dans un mois, ou dans un an (mais attendez juste le temps qu’il vous faut pour être motivée, pas plus ! Parce que si vous saviez quelle tête votre maison peut prendre en l’espace de quelques semaines… ce serait dommage de vous en priver ;-) )
Par ailleurs je précise que moi-même je ne m’en tiendrai pas toujours au rythme d’un Babystep par jour : le weekend prochain par exemple nous sommes à un mariage, la progression ne reprendra donc qu’au retour. Ça n’empêche pas de consolider les acquis dans l’intervalle !

Je regrouperai ces billets très « opérationnels » sous l’intitulé Flylady 2.0 afin de les distinguer des billets plus généraux sur la méthode Flylady.

mercredi 29 juin 2016

Flylady : à faire en couple ?

A J-2 de ma reprise Flylady, Vanou, intéressée pour s'y mettre, m'interroge en commentaire de cet article sur les probabilités que ça marche avec son mari, dont le gène de l'ordre se serait semble-t-il perdu quelque part dans le processus de division cellulaire.

Tu crois que ça marche avec un mari avec des horaires assez irréguliers et pour qui le rangement est un mot presque inconnu ?


Excellente question :
est-ce que Flylady marche sur les conjoints ?
Ou, plus largement :
quelle place pour le conjoint, comment l'associer ?

Et enfin, question bonus : quid des horaires irréguliers ?


Flylady & le conjoint

Tout d'abord, deux possibilités
  • 1. votre conjoint est grave motivé et vous allez "binômer" dans vos Babysteps, en construisant chacun votre routine (bon, dans ce cas-là, va falloir se mettre d'accord sur qui fait l'évier, et trouver un substitut pour l'autre, grave problème :D).
    • C'est trop chouette !
    • Peu importe alors le fait qu'il soit au niveau -1000 du rangement : figurez-vous que Flylady c'est fait pour ça, et que la communauté Flylady, c'est avant tout une communauté de BA (Bordéliques Anonymes), pas un club de gens nés organisés (BO : Born Organized, dans le jargon Flylady; les BO sont par définition des gens qui n'en ont rien à cirer de Flylady, pas b'soin). Des Bordéliques Anonymes qui se soutiennent mutuellement de leur expérience pour vivre autrement qu'avant. Si vous en doutez, si vous pensez que Flylady c'est fait pour les gens un peu ordonnés quand même, vous pouvez aller relire cet article chez moi, ou admirer les photos de ce blog.
  • 2. votre conjoint ne l'est pas, et vous allez faire cela toute seule

Non, il n'y a pas de 3ème possibilité, à ce stade. Pas de "je le motive, je lui explique qu'à partir de maintenant nous allons ranger, et je le lui rappelle 300 fois par jour".
Comme je l'avais expliqué ici, le système Flylady fonctionne parce qu'il part d'une envie, et qu'il la renforce. Votre motivation à vous, vous en aurez besoin pour mettre en place le système chez vous, elle ne peut à la fois œuvrer chez vous ET se substituer à une absence de motivation chez votre conjoint. Chat chuffira pas, ch'vous dis.

Si vous vous lancez dans Flylady, c'est parce que vous avez envie de changer quelque chose dans votre vie. De faire quelque chose pour vous. Peu importe ce que font les autres.


Alors, certes, y a la grosse angoisse : est-ce qu'en faisant Flylady, je vais me transformer en grosse boniche qui sera toujours en train de nettoyer et ranger derrière tout le monde ?

A priori, non.

Vous allez prendre des habitudes, vous allez changer quelque chose dans votre vie.
C'est là-dessus que vous allez vous concentrer, et uniquement là-dessus. Sans vous préoccuper des autres, sans tenter de les convertir.
Mais il risque de peu à peu se passer des trucs bizarres dans votre foyer
  • à force de vous voir vider votre évier pour le nettoyer tous les soirs, les membres de votre foyer vont peut-être y réfléchir à deux fois avant de le remplir. De temps à autre, hop, ils se surprendront à mettre leur assiette directement dans le lave-vaisselle.
  • à force de me voir nettoyer mon évier direct après le dîner, au lieu de fuir la cuisine dès que possible une fois le dîner terminé, Monsieur Bout est resté me tenir compagnie, continuant la discussion.
    • Et pendant que je nettoyais l'évier, hop, il a fini par se dire qu'il pouvait aussi nettoyer la plaque.
    • De fil en aiguille, il a pris garde à charger le lave-vaisselle de telle manière que mon évier soit vide le soir.
    • Il a même fini par se dire qu'il pourrait aussi en profiter pour mettre le couvert du petit-déjeuner la veille.
  • le désordre appelle le désordre.
    • Nous y reviendrons dans quelques jours quand j'en serai là dans mes Babysteps, mais tout endroit où l'on dépose un truc pas à sa place agit comme un aimant : on y dépose d'autres trucs qui n'ont rien à y faire, et ça s'amasse, et ça déborde sur les meubles environnants, etc.
    • Inversement, maintenir ces surfaces vides et rangées (ce qui va se produire avec Flylady, insidieusement) limite les risques qu'on ose perturber ce vide en posant son bazar dessus. 
    • Oh, cela prend du temps, hein, le temps que le cerveau s'habitue à ce que ladite surface soit toujours vide,... mais, oui, l'ordre, c'est contagieux. Personnellement, ni Monsieur Bout ni moi-même ne risquions de remettre les choses à leur place, avant. Même celles qui avaient officiellement une place désignée y passaient en fait tellement peu de temps que ce n'était guère facile à mémoriser...
    • La situation a évolué peu à peu au bout de quelques semaines de Flylady, et les gestes de Monsieur Bout ont commencé à trahir une nouvelle perception de l'intérêt qu'il peut y avoir à replacer un objet au bon endroit.
  • voir son conjoint s'activer en permanence pour ranger, c'est relou. Surtout si le conjoint soupire, rouspète, souffre de devoir ranger. Ça ne donne pas tellement envie de l'imiter.
    • Avec Flylady, ça va être plus vendeur : vous allez vous activer toujours au même moment, de manière brève, sans aller jusqu'au point où vous en avez marre, et en vous reposant avec une parfaite bonne conscience et une satisfaction visible après.
    • Mon expérience et celle des filles avec qui j'ai fait Flylady est que souvent, un jour, pouf, le conjoint se met lui aussi à s'activer avec nous.

Mais cela oblige à laisser faire le temps. Vous-même, il vous aura fallu du temps pour vous décider à vous lancer dans Flylady!
Laisser du temps, ça veut dire vous faire plaisir en rangeant votre côté du lit, votre coin du placard, vos bouquins, et en en profitant un max. C'est vous donner de l'air en rangeant les parties communes. Mais efforcez-vous de ne pas mettre votre nez dans ce qui relève de son domaine, son côté du lit, sa table de nuit, ses étagères (ou alors, au bout d'un certain temps, une fois que chez vous c'est nickel, et juste une fois, pour lui donner l'envie que ça reste ainsi).

Enfin, Flylady propose pas mal d'idées pour associer le reste de la maisonnée : les enfants aussi peuvent avoir droit à leur routine, et l'usage du minuteur fonctionne très bien chez eux! Nombreuses sont les familles Flylady où un minuteur mis sur 5 minutes, ou une musique bien forte d'une durée équivalente (ou autre si ça vous convient mieux ainsi, on s'en fout, l'important c'est le principe) déclenche l'activation générale en mode "tout le monde range un max de choses jusqu'à ce que le temps soit écoulé, et après, c'est le goûter / le jardin / le bain / l'apéro /..."



Les horaires irréguliers

  • s'agit-il d'horaires irréguliers à la "des fois il est de retour dès 17h, des fois c'est à 22h seulement"
  • ou d'horaires vraiment décalés, avec une alternance de travail de nuit et de jour, par exemple, ou du matin, d'après-midi.
Dans tous les cas il s'agit de penser aux routines comme à des chaînes dont le premier maillon sera d'autant plus solide qu'il sera amarré à quelque chose de stable. Ce quelque chose peut être "le retour au boulot" (dès la porte passée, je ... puis je... et enfin je....), ou "après le premier repas pris après le boulot", par exemple.

Point besoin d'une longue routine pour faire une différence, hein. Personnellement, j'ai franchi un cap quand j'ai réalisé qu'entre une routine de 5 minutes tous les jours, et rien, eh bien au bout d'une semaine ça fait quand même 35 minutes d'entretien de maison de différence. Et que cette différence est visible, en fait. Je vous raconte pas la même différence au bout d'un mois.
Mais surtout, le fait même pour le conjoint d'avoir ces 5 minutes en tête fait une différence énorme en terme de posture : on se sent plus concerné par le bazar en général, plus soucieux d'éviter de le créer.



mardi 28 juin 2016

Routine & Liberté : ce que m'a appris Flylady

Je suis encore en pleine prise de repères concernant mon nouveau rythme à 50%, aussi me laisse-je encore quelques jours (mais pas plus !) avant de redémarrer Flylady. D’ici peu donc, je reprendrai à 0 les Babysteps pour réintroduire, dans ce nouveau quotidien, les routines Flylady qui m’avaient si bien réussi l'an dernier.
En effet, c'est bien sur cela que repose le système Flylady : la routine. Il ne s'agit pas de prendre de bonnes habitudes séparément les unes des autres, mais de les incorporer, de les relier entre elles dans une routine. Les Babysteps ne sont qu'une manière de les construire peu à peu, de les fixer dans son quotidien de manière douce, à dose "homéopathique".  

La vraie colonne vertébrale, c'est la routine. Une liste de choses, accomplies au quotidien (dans un second temps on instaure - ou pas, je ne suis jamais allée jusque là - des routines hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles, annuelles etc selon ses besoins), répétées, chaque jour, chaque jour, chaque jour.
  • Une routine du matin, 
  • une routine du soir, 
pour les tout débuts.
  • Puis s'y rajoute une routine d "après-midi", qui selon son mode de vie, sera une routine post-déjeuner, une routine post-retour des enfants de l'école, ou une routine post-retour du boulot.

Sexy, hein !?
Eh bien figurez-vous que maintenant, à mes yeux, OUI.
J’ai même ... hâte !

Moi, avoir hâte d’instaurer de la routine !!

Hmmm, j'avoue, ça n'a pas toujours été le cas, j'en ai même longtemps été à 1000 lieues. (10 000 ? 100 000 ?)


Si je réfléchis un peu à ce qu'était ma perception de la routine avant de me mettre effectivement à Flylady :
  • Routine, planning établi perçu comme une entrave insupportable à la liberté
  • Liberté qui serait dans l'improvisation, des choix permanents;
  • la répétitivité, killer absolu de toute créativité, tout enthousiasme
  • le routine, m'empêchant de faire ce qui me tient à cœur, étouffant ma vie sous des petits trucs pas importants
  • Bref, une routine = un carcan, t'empêchant de vivre selon tes envies du moment, bridant ta créativité et ta fantaisie.

Et puis j'ai commencé mes Babysteps. Mes routines ont démarré petit, tout petit, puis ont grandi, tranquillement, paisiblement, elles se sont allongées. Les sournoises !
Ma liberté a-t-elle décru d’autant ?
Ainsi que ma capacité à faire les choses qui me tenaient à cœur ?
Mon temps s’est-il retrouvé “bouffé" par ces fichues routines ?


Hum.
     Non.
          Point du tout.
Mais encore ?
          Tout le contraire.

  • Je me suis retrouvée en train de faire plus de choses tout en les trouvant bien moins fatigantes à faire, ces choses.
  • Je me suis retrouvée capable de mener à bien des gros trucs qui ne trouvaient jamais leur place dans mes journées avant (trier, plier, ranger par tailles toutes les affaires de bébé, de la taille naissance à ce que j'avais déjà d'avance en 3-4 ans)
  • Je me suis retrouvée avec plus de temps et plus d’énergie pour faire les choses qui me tenaient à cœur, dont j'avais franchement envie, mais que je n'avais jamais réussi à accomplir (trier les XXXXX photos prises depuis la naissance de F. pour faire développer de quoi constituer un album)
  • Je me suis retrouvée en train de le faire, du coup ! et non en train de 
    • vouloir le faire, 
    • prévoir de le faire, 
    • différer le moment de le faire, 
    • regretter de n’avoir pas pu le faire, 
    • regretter de n’avoir jamais le temps de le faire
  • Je me suis retrouvée, aussi, plus capable d’apprécier mon temps libre, plus détendue dans mes moments «improductifs»
  • Et j’ai réalisé que ceux-ci, du coup, rechargeaient plus efficacement mes batteries qu’avant.


Et voici comment j'en suis venue à réaliser, en l'expérimentant enfin, le pouvoir libérateur de la routine.
Que se passe-t-il quand on suit une routine ?
On repose son cerveau, 
on épargne sa volonté, 
on économise ses forces

Suivre ma routine Flylady le matin, c'est me mettre en mode pilotage automatique : je n'ai plus à réfléchir à ce que je vais faire une fois levée, une fois le petit-déjeuner avalé, c'est déjà fixé, je suis sur des rails, je déroule: j'enchaine les actions sans y penser, sans tergiverser, sans devoir fournir un effort pour décider de faire mon lit, puis décider de vider le lave-vaisselle, puis décider de plier mon linge sec, puis décider d'étendre le contenu de ma machine à laver.
Mon constat est que suivre une routine aboutit à des tâches ménagères effectuées beaucoup plus vite, sans y penser, mon cerveau n'a pas tellement à les gérer, elles passent donc un peu... inaperçues, et sont ainsi vécues comme beaucoup moins pesantes.
Et surtout l'effort de motivation nécessaire est minimal,
  • il suffit de se lancer dans sa routine, et ensuite celle-ci nous guide, nous accompagne, nous porte d'activité en activité. En quelque sorte, on met une fois le starter et ensuite le véhicule roule, au lieu de devoir redémarrer le moteur à tous les coins de rue. 
  • Ainsi ai-je réalisé au bout de quelques temps que, tout naturellement, je n'avais plus (ou plus autant) besoin de lutter contre moi-même pour accomplir ces tâches. La routine supprime les temps morts, et sans hésitations, sans "qu'est-ce que je fais maintenant", je n'ai plus (ou bien moins) à lutter, entre chaque tâche, contre la tentation d' "aller voir 5 minutes mes mails" et autres dérivatifs siii faciles, au risque bien entendu de réaliser en fin de matinée que je n'ai rien fait de la demi-journée.

La routine libère mon cerveau qui peut penser à autre chose, car le choix permanent, c'est épuisant en fait !
Déjà, je ne m'étais lancée dans Flylady qu'après avoir ouvert les yeux sur le fait qu'occulter mon désordre et prétendre qu'il ne me dérangeait pas dévorait en fait une énergie folle, et bien supérieure à celle qu'aurait nécessité son rangement. Mon expérience Flylady m'a permis d'aller plus loin et d'aboutir au constat suivant : en plus de cette énergie qui n'est plus perdue à "gérer" le désordre, une routine de rangement libère de l'énergie supplémentaire pour faire les choses dont j'ai vraiment envie : la routine du matin une fois accomplie, miracle, je me retrouve avec le reste de la matinée devant moi !
Et je peux m'y consacrer le cœur léger, puisque je n'ai plus besoin d'angoisser pour savoir si tout sera fait : je peux avoir confiance dans le fait que ce qui reste à accomplir est hébergé par / fera l'objet de mes routines d'après-midi et du soir, il suffit de suivre le flot, se laisser porter et à la fin la maison est tenue, domptée, apprivoisée.

Je n'ai donc pas à m'en préoccuper, mon temps m'appartient... ou plutôt : il m'est rendu !
Finalement, mon temps est ainsi bien davantage à moi que lorsque je refusais toute routine, toute "bonne habitude" au nom d'une liberté que je ne pouvais en fait jamais goûter vraiment, puisque celle-ci était toujours lestée
  • de mauvaise conscience d'une part, 
  • d'inquiétudes sur le résultat final d'autre part, 
  • et d'une bonne grosse tendance à procrastiner les actions que je voulais être libre de faire, pour parachever le tout... 
Alors que dans ma routine Flylady, a pu s'infiltrer un point "projet personnel" me permettant aussi d'avoir un moment dédié au projet du moment, s'en avoir davantage à m'en inquiéter. C'est sur ce créneau que j'ai ainsi pu répertorier et structurer mes idées concernant de futures interventions dans l'enseignement supérieur, jusqu'à bénéficier d'une trame qui me fut bien utile plus tard.


Où en suis-je aujourd'hui ?
Le constat est sans appel, les routines établies l'an dernier n'ont pas survécu en l'état à l'absence de quotidien réglé (car une routine est incontestablement plus difficile à maintenir si peu de repères fixes, horaires variables par exemple.).

Ce n'est finalement pas la naissance de la Bébounette qui a perturbé le quotidien à ce point (ce que je craignais l'an dernier) mais
  • en premier lieu le chômage de Monsieur Bout : au bout de quelques temps, devant la déprime qui le menaçait, je me suis transformée en Gentille Organisatrice, à prévoir des trucs "sortant de l'ordinaire" tous les jours : une sortie là, une excursion ici, un repas chez untel, une après-midi avec bidule... ainsi s'est amorcé le délitement de mes routines. 
  • 10 jours de vacances auront accentué  la tendance,
  • ma reprise professionnelle encore davantage, 
  • mais à l'arrivée c'est surtout la sortie du Bébou de son lit à barreaux qui a tué le truc. En effet, la disparition brutale du concept de "soirée tranquille" a anéanti la routine du soir, et ce n'est pas pour rien que Flylady souligne que c'est celle-ci la clé du voûte du système. Si routine du soir foireuse ou foirée, les lendemains chantent beaucoup moins.

Tout Flylady aurait donc succombé à ces assauts...
Tout ?
Non !
Car un petit village peuplé d'irréductibles Gau... je remarque quand même la manière dont certains points sont tout simplement restés incrustés dans mon quotidien.... Il s'agit en fait de la partie de mes routines que j'avais véritablement internalisée :
  • je fais mon lit vaille que vaille,
  • je ne suis plus capable d'aller me coucher sans avoir débarrassé la table et les plans de travail de la cuisine de ce qui les encombre, et les avoir nettoyés,
  • je ne peux plus laisser un lave-vaisselle propre plein sans le vider à la première occasion 
  • et j'ai gardé l'habitude enfin acquise de ranger directement ce que je viens d'utiliser plutôt que de le "faire plus tard " (jamais), ainsi que celle d'éviter les "voyages à vide", en rentabilisant mes déplacements d'une pièce à l'autre
Moins incrustés dans le quotidien, certains gestes me reviennent régulièrement : un rapide coup sur le lavabo et la cuvette des toilettes de temps en temps, ou un petit coup supplémentaire sur l'évier... autant de vestiges de mes routines initiales, qui nourrissent ma nostalgie et mon envie d'y retourner !

M'est restée par ailleurs la conscience que je n'ai pas besoin de faire les choses à fond pour les faire, et que quelques minutes passées à faire quelque chose apportent déjà beaucoup. Ainsi me surprends-je
  • à passer rapidement un coup d'éponge sur ma porte de placard à l'instant où j'y remarque une tache, plutôt que de prévoir de nettoyer toutes mes portes de placard un jour ;
  • ou à éliminer directement une trace bien collante laissée par le pot de miel sur son étagère (oui, oui, avant la trace restait facilement 6 mois... Voire bien davantage).
Si bien qu'actuellement notre appartement n'est certes pas dans l'état sublime dans lequel il a été durant de longs mois l'an dernier, et arbore notamment une pièce-foutoir, notre future salle de classe, (bazar dont je vous livrais des photos sans équivoque ici); il demeure toutefois bien plus ordonné et agréable à vivre qu'aucun de mes logements ne l'a jamais été...!

Autant d'aspects que l'on retrouve aussi dans l'éducation des enfants : instaurer une routine permet de sécuriser le jeune enfant, qui sait ce qui l'attend, et diminue les occasions de conflits puisqu'il n'y a pas à remettre en cause chaque étape...
J'entends donc tirer profit des enseignements Flylady sur le sujet pour construire peu à peu notre quotidien familial en IEF. De la routine au quotidien, pour nous offrir de la liberté, y compris celle d'y déroger quand l'occasion se présente !
(hé hé, d'ailleurs, l'écriture de ce billet est l'occasion pour moi de constater qu'au fin fond du fouillis du site de Flylady il y a même des conseils  / témoignages spécifiquement orientés vers la coordination IEF / Flylady ! - pas si étonnant à la réflexion, au vu de l'importance du homeschooling outre-Atlantique - Voici le lien, j'irai regarder de plus près bientôt voir si ça m'inspire...)

(et vos routines à vous, ménagères et/ou IEF, m'intéressent au plus haut point !) 

dimanche 26 juin 2016

Sortie en famille au Vaisseau : s'y installer, peut-être ?

Les samedis se suivent et ne se ressemblent pas (fort heureusement !). Figurez-vous, d'ailleurs, que sur le chemin du château de Rastatt, la météo me faisant craindre pour notre pique-nique nous avions hésité à bifurquer pour prendre le chemin du Vaisseau à la place. Comme quoi on devrait s'écouter davantage parfois....

C'était notre 5ème sortie là bas en l'espace de 4 mois, et F. ayant enfin atteint l'âge de 3 ans, nous en avons profité pour investir enfin dans un Pass Enfant 1+1 (60€ pour l'année, en temps normal c'est l'enfant + 1 accompagnant, mais le samedi on rajoute un invité gratuit, ce qui nous a permis de rentrer gratos, Monsieur Bout et moi, donc déjà 18€ - en comptant l'entrée de F. - récupérés ! Ce pass ne tardera pas à être rentabilisé).

Ce lieu est fait pour mon gosse, aussi bien aussi dans la diversité et l'intérêt des activités qu'il propose, que par tous les avantages et attraits annexes dont il regorge

De chouettes activités au départ
  • Activités très diverses et toutes plus sexy les unes que les autres. Le monde de l'eau, c'est le pied ! F. s'était intéressé le charme des écluses dès notre première visite. quant au chantier, c'était l'amour au premier regard. Et il y a tellement d'autres trésors encore ! (au point qu'il n'est pas rare de voir un parent frustré tirer son enfant de l'activité dans laquelle il est absorbé pour lui montrer la suivante... ouille!)





  • parfaitement adapté, en général, pour un enfant "moteur" : le corps est en permanence sollicité, associé aux découvertes
    • que ce soit par les espaces "naturellement physiques" tels que le chantier ou le monde de l'eau, ou encore le circuit à poussettes / béquilles / fauteuil roulant, 




    • mais aussi par ceux autour de thèmes moins spontanément physiques, tels que 
      • l'observation des fourmis (qui se fait dans un tunnel obligeant à ramper)
      • ou l'exposition temporaire actuelle sur les sons : le corps est associé à la production et à l'écoute des sons, on tape sur de grandes bouteilles, des xylophones géants, on pousse de toutes ses forces sur des tuyaux type tuyaux d'orgues, on marche sur une corde en la faisant vibrer...

  • Adapté dès le plus jeune âge. Bien entendu de nombreux équipements ou expositions ne présentent encore aucun intérêt pour notre Bébou de 3 ans mais rien ne presse, il existe déjà bien assez de choses  pour captiver son attention. Des espaces spontanément plus faciles d'accès qui l'avait accaparé lors de ses premières visites (eau, chantier), nous avons déjà noté une nette évolution, visible tout particulièrement cette fois, où très souvent son intérêt l'a amené à s'aventurer aussi vers d'autres installations.
  • Adapté dès le plus jeune âge, bis : lors de nos premières visites la Bébounette était la plupart du temps dans le Mei-Tai, mais nous avons profité du peu d'affluence de nos dernières journées pour la laisser crapahuter selon ses capacités, d'abord dans l'environnement du chantier ... mais aussi bien au-delà cette fois-ci, elle n'a pas peur et explore résolument ! Un ou deux escaliers à surveiller, tout de même, car elle adore les monter mais ne sait pas encore les descendre...
     
     















  • on peut d'autant plus facilement envisager d'y passer de longues périodes que le Vaisseau dispose aussi d'un jardin, on peut donc profiter du beau temps si on le souhaite. Ledit jardin propose lui aussi quelques équipements intéressants, avec notamment des ruches. Et ce weekend étant un weekend d'extraction du miel, il était donc même proposé (aux enfants de plus de 6 ans accompagnés d'un adulte) d'assister à une séance d'extraction.
  • des ateliers sont proposés certains jours, les weekends si j'ai bien compris, de loin j'ai vu des origami, des tangrams, nous n'avons pas encore testé et je crois qu'il y a un surcoût...

lieu très bien conçu, à destination des familles, on a pensé à tout
  • aspect financier 1: le prix de l'entrée n'est pas exorbitant, et il existe de nombreux créneaux sur lesquels le tarif est réduit (le samedi, 6€, ou à partir de 16h30, 3€)
  • aspect financier 2 : le billet d'entrée autorise une sortie suivie d'une re-rentrée : il est donc tout à fait possible de venir le matin, repartir pour la sieste, et revenir en fin d'après-midi, pas besoin de choisir entre des enfants épuisés et la rentabilisation maximum du billet.
  • aspect financier 3 : il existe une cafétéria, qui ne propose rien de formidable mais démarre à des prix tout à fait corrects (par opposition à certains lieux pour enfants où on rançonne les gens affamés au passage en ne proposant rien en dessous de 7 ou 8€ par exemple) ; mais surtout, on peut apporter son manger, et un micro-onde est même mis à disposition pour réchauffer son pique-nique. Il est donc possible d'éviter tout frais annexe, quand ailleurs ce sont souvent ceux-ci qui vont venir gonfler la facture de la journée. 
  • des espaces à la fois ouverts les uns sur les autres, mais bien définis, permettant la circulation mais offrant aussi des surfaces faciles à appréhender, pour les petits enfants comme pour les adultes soucieux de garder un œil sur eux
  • bien entendu, tous les équipements nécessaires (chaises hautes, tables à langer, etc) sont à disposition
  • des espaces assez vastes pour y circuler sans problème avec une poussette, ni pour soi ni pour les autres (mais pas testé un jour de grande affluence, où l'abondance de poussettes peut peut-être provoquer des bouchons ?)
  • ici, point de crainte du bruit - mais par je ne sais quel miracle, nous n'avons jamais été confrontés à un de ces jours de forte affluence dont nous avons entendu dire que le niveau sonore était à la limite du supportable (et pas forcément du bon côté de cette limite)
  • l'enfant qui aime escalader peut s'en donner à cœur joie : point de siège ici qui n'ait été conçu en pensant au fait qu'un enfant pourrait vouloir en détourner la fonction première ; pouvoir laisser son enfant grimper et marcher sur les bancs tout son saoul, sans craindre ni rencontrer une seule moue de désapprobation, quel confort !
  • Des bancs partout, justement, parfait pour permettre aux parents de suivre l'enfant en étant toujours à portée de yeux tout en conciliant cela avec l' envie de s'asseoir : j'avais mon bouquin et je l'ai lu par tranches dans les moments où F. souhaitait être accompagné
  • Très sécurisé, cela permet de laisser une grande indépendance à l'enfant si celui-ci le souhaite ... pour tout vous dire, notre 4ème visite était au départ un loupé : je me suis pointée après l'horaire des dernières entrées... mais le Bébou a filé sous la barrière avant que je n'aie eu le temps de dire ouf et a disparu pendant l'heure qui restait; il a fait sa vie pendant que la Bébounette travaillait la marche avec moi dans le hall...


Enfin, en bonus, une série d'attractions involontaires mais ô combien appréciées par le Bébou
  • des portes, des portes, des tas de poooooortes qu'on peut actionner sans craindre de remarques (F. a passé un bon quart d'heure sur celles menant aux toilettes)
  • un nombre incalculable de manivelles en tout genre ! Nombreux sont en effet les équipements munis de l'une ou l'autre variante de ce mécanisme passionnant, et F. s'en est donné à cœur joie. Il a d'ailleurs montré qu'il appréciait cette liberté à sa juste valeur, en comparant avec les manivelles et les portes auxquelles il n'avait pas eu le droit de toucher ces derniers temps
  • des tas de casiers ("boîtes aux lettres") munies de leurs clés, à ouvrir et refermer en série...



Bref, une chouette journée, bien plus reposante en définitive que de nombreuses journées passées "plus au calme" : un Bébou totalement subjugué, du temps pour nous, à discuter, explorer nous aussi l'un ou l'autre équipement pour "plus grands", ou lire tranquillement, pendant que la Bébounette se reposait dans la poussette ou explorait le monde...


En voilà un lieu qui n'a pas fini de nous revoir ! Et dont je n'ai aucun mal à comprendre qu'il soit un peu le QG des familles IEF de Strasbourg...

vendredi 24 juin 2016

Millas charentais – dessert adaptable en sans gluten

Monsieur Bout et moi-même étant invités à dîner un jour de cette semaine où je travaillais, et chargés d'apporter le dessert, j'en ai profité pour réaliser d'avance, la veille, avec le Bébou, une recette que je n'avais pas sortie depuis ma reprise pro.

Le millas charentais - Une recette familiale qu’elle est bonne !
1 l de lait (chez nous c’est du lait de chèvre)
Une noix de beurre / margarine / huile
200g sucre
Pincée de sel
6 càs de farine de blé
4 càs de farine de maïs
(et, non, ne tentez pas de remplacer par de la maïzena)
(pour la variante sans gluten : passer à 7 càs de farine de maïs,
3 càs d’une farine sans gluten et/ou de poudre d’amande)
3 œufs
Zeste d’un citron


Dans une casserole, porter le lait + noix de beurre + le sel + la moitié du sucre à ébullition
Dans un grand saladier, mélanger le reste du sucre & la farine de maïs
Y rajouter le mélange chaud
Dans la casserole ainsi vidée (mais pas sur le feu), mélanger les œufs et la farine de blé (ou son équivalent)

Incorporer ce mélange au contenu du grand saladier
Rajouter le zeste de citron

Mettre dans un plat beurré, cuisson four doux (150°C), 1h.

Résultat:


  • Texture un peu flambesque,
  • se garde de préférence au frais,
  • se marie très bien avec des fruits ou un coulis de fruits (mais se mange très bien tout seul aussi);
  • une recette bien adaptée à l'été !

jeudi 23 juin 2016

Recruter son assistante maternelle - quels critères de choix ?

Ma recherche d'une nounou à domicile, ainsi que mes réflexions concernant notre ass mat actuelle, m'ont amenée à me plonger dans mes souvenirs de recrutement d'ass mat. 
Point toujours facile de savoir s'orienter, et d'identifier les critères de choix ! Une des clés à un recrutement réussi est pourtant d'être au clair sur ce que l'on recherche, et de pouvoir prioriser afin de prendre la meilleure décision. 

En cette fin d'année scolaire où l'une ou l'autre lectrice sera peut-être elle aussi en pleine réflexion sur le sujet, voici donc une série de questions / critères qui peuvent venir alimenter votre réflexion :

Les considérations pratiques

Celles-ci jouent un rôle très important: la particularité de la garde par une assistante maternelle est bien que votre enfant est accueilli au sein du domicile d'une autre personne, au sein d'un autre foyer, et de nombreux points spécifiques en découlent (dont on n'a pas toujours conscience au départ, du reste... c'est souvent après, et fréquemment quand ces points se mettent à poser problème, qu'on réalise leur importance).

Localisation 
  • Ampleur du détour représenté : chaque minute compte et se répercute sur le temps à passer avec votre enfant, le stress de la préparation du matin, le potentiel de risques de bouchons, et du coup sur l'amplitude de votre journée de travail et du temps de garde de votre enfant.
  • Distance du domicile, dans l'absolu: si zéro détour car proche de votre lieu de travail, mais assez éloigné de chez vous,
    • cela peut être assez gênant lors d'un congé mat' ou pour tout autre raison qui pourrait vous amener à ne pas travailler mais à faire garder votre enfant...
    • par ailleurs cela peut impacter la capacité à partager entre maman et papa la charge des trajets (c'était un critère essentiel pour nous en Normandie, par exemple : nous n'avions qu'un véhicule, utilisé par moi; même si au quotidien les trajets reposaient majoritairement sur moi, il fallait, pour que je puisse affronter des imprévus sereinement, que Monsieur Bout soit en mesure d'aller chercher le Bébou à pied si nécessaire)
  • Facilité à se garer : ça aussi ça compte ! Si tous les jours c'est le stress (surtout si vous êtes aussi douée que moi...), ça ne facilite pas les choses. Si vous avez le choix entre perdre 5 minutes et claquer 40 centimes tous les jours avec un parcmètre, ou vous prendre une prune bien salée à intervalles plus ou moins réguliers, ça aussi ça va finir par vous courir sur le haricot.
  • Et si vous avez deux jeunes enfants à apporter simultanément, la sécurité de l'endroit où vous sortez les enfants de la voiture peut aussi jouer : par exemple la fois où le le grand choisit inopinément de courir partout pendant que vous détachez la petite (non non, toute ressemblance avec une situation ayant réellement existé serait pure coïncidence) 
  • Les écoles de rattachement : si vous envisagez que la garde se poursuive au delà des 3 ans de l'enfant, et que celui-ci soit scolarisé, à quelle école l'ass mat est-elle susceptible d'accompagner votre enfant ?
  • Fréquentation du quartier : si elle va au parc du coin, les enfants fréquentés peuvent être très différents. C'est un point auquel notre adresse actuelle m'a rendue sensible : je suis souvent très favorablement surprise de la douceur de beaucoup des enfants rencontrés dans le parc près de chez nous  - je parle surtout des plus grands: là où certains peuvent être brutaux, grossiers, et ne pas prendre garde aux petits, chez nous ils sont souvent très protecteurs, soigneux avec les jouets prêtés, etc
  • Logement : plus la différence avec le vôtre est grande, plus ça va être dur d’y laisser votre marmot; en Normandie, la première nounou rencontrée habitait un appartement en entresol, obscur, et exigu, le contraste avec les grands espaces lumineux de notre maison m'avait vraiment interrogée sur le sens qu'il y avait à sortir notre enfant d'un chouette environnement pour le "garer là".


Hygiène & ordre
  • de la maison : une collègue récupérait sa fille avec les chaussettes noires de crasse (pas le reste des vêtements, étonnamment, d’où l’hypothèse que la nounou enfilait un tablier / combinaison à sa fille pendant la journée)
    • pour certains une maison ordonnée est un signe rassurant,
    • d’autres voient positivement un « joyeux désordre »…
    • le logement de la toute première ass mat rencontrée pour F. en Normandie m'avait complètement paniquée : sombre (appartement en entresol), fouillis, pas soigné, pas propre et avec en bonus la litière du chat - qui sentait ! - en libre-service dans un grand couloir au sujet duquel elle m'avait dit  qu'elle laisserait mon enfant y jouer quand elle serait occupée dans le salon ou la cuisine : chouette, un bac à sable immunisant automatiquement contre la toxoplasmose ! (quoi on s'en fout c'est un mec ?)
  • des enfants : fréquence du change des couches, des vêtements :
    • une candidate m’avait prévenue qu’elle détestait que les enfants portent des vêtements sales et qu’elle tenait donc à avoir plusieurs tenues de rechange à disposition pour le changer à la moindre tâche : ça ne m’avait pas trop attirée, F. avait du reflux, et j’avais décidé que sauf truc trempé, une tenue / jour serait suffisant :
    • charge de travail de lessive pour moi, mais aussi désagrément d’être habillé / déshabillé en permanence, pour mon enfant.


  • d'elle-même / ses gosses : soignés, voire trop ? jusqu'à quel point son parfum sur votre bébé va-t-il vous gêner ? négligés ? on peut préférer qu'elle s'occupe bien de notre enfant plutôt que de se pomponner, mais personnellement être reçue par quelqu'un de pas coiffée (alors que cheveux longs) m'avait refroidie. (impression de négligence d'ailleurs renforcée par l'aspect désordonné et pas bien propre du logement)


L'entourage

  • Présence d’autres enfants 
    • nombre, âge : F., bébé, était avec deux petites filles de 18 mois et 2 ans ½, à fond dans sa zone d’apprentissage proximale, c’était l’idéal (et elles étaient adorables) ; 
    • inversement, toutes les nounous ne sont pas à l’aise avec toutes les tranches d’âge et / ou leur gestion simultanée : certaines auront du mal à respecter le rythme et les besoins d’un nourrisson, ou à prendre le temps d’interagir avec lui, voulant entreprendre un tas de choses avec les plus grands ; inversement, certains grands enfants se retrouvent à tourner en rond, noyés et sous-stimulés au milieu des petits
  • Présence de ses enfants? 
    • & Situation familiale en général : grand-mère recevant ses petits enfants, maman d’enfants assez grands, qui doit attendre que vous soyez partie pour se consacrer à ses propres gosses, maman d’enfants du même âge dont les besoins peuvent se retrouver en compétition avec les vôtres ? il y a aussi le risque de congé maternité… 
    • Quel compagnon ? Quel degré de présence ? Si pas de compagnon, vous courez aussi le risque qu’elle rencontre l’amour en cours de route, et donc de voir arriver quelqu’un d’inconnu…et ne vous plaisant pas forcément ! (et non, en entretien vous ne pouvez poser des questions sur les critères de choix amoureux)
  • Elle a un animal
    • allergies, risque de blessures, hygiène ... 
    • familiarisation avec un animal à peu de frais, vous ne perdez pas une minute dans la gestion de la bête
    • c'est un point par exemple sur lequel j'ai revu mes priorités pour F. en Normandie: n'étant pas très à l'aise avec les chiens, je souhaitais privilégier un environnement sans animal, mais l'ass mat qui nous a plu finalement possédait un chien, pas trop gros, très bien élevé, habitué aux enfants, et toujours séparé d'eux à minima par une barrière de sécurité. Cette cohabitation aura finalement permis à F. de se familiariser avec les chiens tout en maintenant une saine prudence.

Aspects organisationnels

  • Flexibilité : avez-vous besoin ou non de souplesse au niveau des horaires ? jusqu'à quel point ? Que peut-elle vous apporter à ce sujet ? soupe à la grimace au moindre retard ? et si changement de planning ? (l'impact sera différent selon l'emploi du temps de ses soirées  / des plages horaires libres)
  • Repas
    • les prépare-t-elle elle-même, à base de quoi, à quel prix vous les facture-t-elle ? 
    • D'un côté cela peut représenter un gain de temps précieux pour vous, de l'autre une source de surcoût non négligeable (une des nounous rencontrées à Strasbourg imposait de fournir les repas elle-même - ce qui s'explique aussi quand elles ont plusieurs enfants à faire déjeuner : des différences de menus peuvent créer un certain nombre de problèmes diplomatiques - mais facturait le repas à 4€. et le goûter à 2 ou 3... faites l'addition, à la fin du mois ça représente une sacrée somme !)


Le style de garde

La nounou elle-même
  • Degré d’expérience et souplesse : 
    • on peut être rassurée par l’expérience de sa nounou, ou embêtée par sa tendance à tout savoir mieux que nous… (et ce besoin évolue : pour un premier, j'avais besoin d'être rassurée par l'expérience de quelqu'un, pour E. c'était moins le cas)
    • On peut avoir beaucoup d'expérience et combiner cela avec une grande curiosité / ouverture aux choses nouvelles, ou taxer, quelque soit l'expérience, vos demandes de lubies. Accueillera-t-elle favorablement des demandes différentes de ses habitudes ? Si elle a peu d’expérience, saura-t-elle agir dans différentes situations ? Ou aura-t-elle tendance à vouloir coller à ce qu’elle a appris en formation / observé autour d’elle, sans le recul ni la sérénité nécessaires pour accepter de faire autrement ?
  • Âge : maturité et débrouillardise, mais aussi forme physique et patience : j'avais rencontré une nounou de 72 ans, et en entretien j'ai vite constaté qu'avec elle les ballades en poussettes (dans un environnement vallonné) ne seraient pas fréquentes, et que la capacité de résistance au bruit, c'était pas gagné.

  • Tempérament : réservée, expansive, trop expansive ? Joyeuse ? Souriante ? Discrète ? Selon son propre tempérament, on éprouve là-dessus des ressentis différents, et c'est à prendre en compte. Après tout, c'est un "modèle' que votre enfant aura sous les yeux au quotidien.

  • Mode de communication :
    • bavarde ou pas, de quoi (votre gosse? Sa vie à elle? Potins?) : à la fin d'une longue journée de travail, vous ne déborderez pas forcément d'envie de passer encore vingt précieuses minutes à tailler une bavette à votre ass mat, vingt minutes en moins à passer avec votre bébé d'amour ! 
    • Détail et qualité des infos transmises, existence ou non d'un cahier de liaison; 
    • Dans la journée, elle vous appelle 3 fois pour vous poser des questions (pas moyen de déconnecter, stress) ou préfère le laisser crever que de vous tenir au courant ? (oui y a un juste milieu, aussi)

  • A l’aise avec les chiffres / le système / les déclarations
    • elle peut l’être et ça vous arrange bien, vous lui déléguez cela et vous êtes toutes les deux détendues par rapport au fait que tout est bien en règle ; 
    • elle peut l’être, en mode ultra-tatillon à vous sortir mille détails légaux et financiers ; 
    • elle peut ne pas l’être et être détendue sur le sujet pour peu que vous vous en occupiez bien et qu’elle puisse éventuellement montrer le contrat au RAM pour validation / conseil, 
    • elle peut ne pas l’être et être persuadée en permanence que vous essayez de l’entuber, à essayer de refaire tous vos calculs 36 fois (en vain, puisqu’elle ne maîtrise pas, donc aboutit à des résultats forcément différents des vôtres qui ne font que renforcer sa méfiance)
Les activités & le style d'éducation


  • Compatibilité entre ses croyances éducatives et les vôtres: une nounou souple pourra s'adapter à vos demandes, mais il faut être réaliste : si ses convictions sont très souvent aux antipodes des vôtres, cela se sentira.

  • Activités
    • proposées, imposées ? Nombreuses ? Trop nombreuses ? Adaptées à l'âge de l'enfant / son degré d'autonomie, ou trop compliquées ?
    • Jouets et matériels : plastique, bois, bling-bling et tut-tut ? Des livres ? Lesquels ? Là en exposition ou vraiment utilisés ?

  • Usage de la télé: fréquent, occasionnel ? 
    • quand je rencontrais des nounous pour F. avant ma première reprise pro, il m'est arrivé à deux reprises d'arriver dans une maison où la télé était allumée et l'est restée pendant toute la durée de l'entretien (on s'est contenté de mettre le son en OFF). Évidemment sur une émission hautement culturelle type Secret Story. Il était clair que si pour moi on ne l'éteignait pas, alors mon enfant allait y avoir droit en permanence. La 2ème maison arborait même une télé dans le salon et une dans la cuisine, pour ne surtout rien rater, ça aurait été dommage. 
    • La localisation du téléviseur dans la maison est ainsi intéressante à observer, son modèle aussi : quand un couple aux revenus modestes va investir dans les derniers écrans plats de ouf, cela peut donner une idée des priorités ; alors que la nounou que nous avons finalement choisie possédait juste un de ces bonnes grosses télés à l'ancienne, là, qui prennent une place folle, et la sienne était "rangée" dans un meuble aux portes pleines, pas en évidence comme THE objet déco du salon. 
    • Certaines nounous mettent les enfants devant pour les derniers moments avant l'arrivée des parents quel que soit le temps, la nôtre leur lisait une histoire ou à la belle saison, nous attendait dans son jardin ou au parc. Le seul moment de télé était 20 min avant la sieste, quand les grandes étaient sur le pot. 

  • Sorties
    • Elle sort beaucoup ? Saura-t-elle respecter les besoins de calme de votre enfant ? Et en hiver il va choper la crève !
    • Elle sort peu ? est-ce qu’il ne va s’ennuyer, voire s’anémier à ne jamais passer de temps dehors ?
    • Elle va aux activités organisées par le RAM ? oh ben oui, une matinée à papoter entre copines pendant que 20 enfants sont livrés à eux-mêmes dans une pièce
    • Elle n’y va pas ? Se méfie-t-elle du contrôle qui pourrait être opéré ? ne prive-t-elle pas l’enfant de chouettes activités et rencontres ?
    • Mêmes aspects pour le parc / square : si c'est vissé sur une poussette pendant que madame discute ?
    • Elle va faire ses courses avec l'enfant ? Euh elle est pas sensée le faire, et mon gamin a autre chose à faire que passer ses journées coincé dans un caddie / Oh c'est chouette, elle fait le marché avec lui, il rencontre les commerçants, observe l'activité, les fruits, les légumes,...

Hum... voici les points qui me sont venus à l'esprit... en voyez-vous d'autres ?


Comme vous le voyez, sur chaque point chacun aura sa propre religion, sa propre interprétation.... évidemment on ne tombera pas forcément sur une personne cochant toutes les cases, et certains points sont bien moins cruciaux que d'autres, mais le choix d'une nounou introduit une relation dans la durée, et comme toute relation longue durée, même les aspects les plus triviaux en apparence peuvent finir par vous taper sacrément sur le système. 
Avoir anticipé cela, l'avoir accepté consciemment, aide à se détendre. Avoir en tête lesdites cases permet ensuite de prioriser afin de prendre la meilleure décision possible, et de limiter les risques de réaliser après coup qu'il y avait un point auquel on n'avait juste pas pensé mais qui représente finalement un énorme souci.

Je reviendrai vous parler de l'entretien proprement dit!


mardi 21 juin 2016

Qui peut le plus, peut (être heureuse avec) le moins

Choisir c'est renoncer.
Choisir à un moment de privilégier son équilibre personnel et familial, ça peut signifier freiner durablement sa progression professionnelle, voire même la stopper, voire arrêter toute activité professionnelle.
Cette décision n'est jamais facile à prendre

A ce sujet, parmi les nombreux petits bonheurs de mon petit périple au Far West : une discussion avec mon ex-chef (la chef dont je vous parlais ici). Celle-ci m'a, de manière inattendue, remis en mémoire l'un des mécanismes qui m'ont aidée, dans mon cheminement des 24 derniers mois, et tout particulièrement dans la construction de ma capacité à choisir de mettre ma vie pro en second plan plutôt que de saisir toutes les opportunités pour grimper / se cramponner à des souhaits de carrière de fou.

En effet, ladite chef va quitter la région et dans ses recherches d'emploi, s'est retrouvée sur deux pistes simultanées. L'une, un poste zen pour laquelle elle était plutôt surqualifiée, l'autre, une opportunité fichtrement belle, pour laquelle elle doutait de ses capacités. 
Après plusieurs années très intenses au niveau professionnel, sa priorité initiale dans ses recherches était que son prochain poste fusse moins prenant, afin de faire une pause relative, lui permettant plus de disponibilité pour ses deux enfants. Elle a toutefois fait durer le processus de recrutement pour le premier poste (le "petit", si vous suivez), afin d'avancer aussi loin que possible celui pour le second (le "gros"). Jusqu'à être retenue pour le gros.
Et pouf ! Alors que jusqu'à présent nos choix ont toujours été très différents, je me suis reconnue dans ses mots : 
"c'est à ce moment-là que j'ai vraiment été capable de choisir le petit poste. Savoir que j'étais capable, me savoir reconnue capable de faire bien mieux m'a rassurée, m'a donné un super boost à l'égo, m'a apporté la reconnaissance nécessaire pour pouvoir ensuite me satisfaire d'un poste plus modeste".

Même topo chez moi, en effet !
A trois reprises 
  • juste avant mon départ en congé mat pour F., mon chef de l'époque m'avait proposé une jolie promotion, ambitieuse, machin. Ca avait failli me tourner la tête, mais quelques jours de réflexion m'avaient permis de réaliser qu'en fait ce potentiel nouveau poste correspondait moins à ce qui m'intéressait vraiment que le poste que j'occupais déjà. Et que c'était ce poste-là que je voulais retrouver à mon retour. Mais c'était flatteur comme proposition, et cela représentait une marque de confiance bien appréciable au moment où mon quotidien allait se retrouver chamboulé par 2,2 kilos de braillements, et à l'aube des 8 mois d'absence qui m'attendaient du fait du petit congé parental que je rajoutais à mon congé mat.
  • la conversation susmentionnée, au cours de laquelle ma chef suivante (celle dont je vous parle au début de ce billet -moui faut suivre) m'avait confirmé qu'elle m'aurait estimée capable de tenir les gros postes qu'elle construisait, m'avait beaucoup aidée à lâcher prise dans mes réflexions existentielles sur mon avenir pro au moment où je devais quitter un job adoré
  • quand Monsieur Bout s'était retrouvé au chômage peu après notre arrivée en Alsace, mon N+2 m'avait fait de l’œil pour que nous fissions machine arrière, en me proposant une très grosse promotion: j'en avais été assez ébahie...
Ces souvenirs comptent beaucoup pour moi, ils font partie des points qui m'aident à choisir sereinement, aujourd'hui, de donner la priorité au temps passé en famille. Ils me dispensent de ce doute si vicieux qui te susurre "aurais-tu été capable de... ?", prélude au doute, à l'insatisfaction, à la frustration. 
Ils me donnent la liberté d'écouter mes vrais désirs plutôt que de chercher à tout prix à me prouver des trucs (ou à les prouver au voisin).


Alors oui, parmi les choses qui peuvent aider à écouter son vrai besoin, je partage celui-ci : la conscience / l'assurance / la confirmation de notre capacité à grimper peut apaiser notre choix de ne pas grimper.
Concrètement, cela signifie que 
  • parfois, quand une situation pro nous déplait, il peut être bon de "s'amuser" à postuler ailleurs. Peut-être que finalement on refusera l'offre et choisira de rester là où on est ! Mais on aura alors la sérénité donnée par le fait d'avoir choisi sa situation actuelle et ses inconvénients, et non la douloureuse impression d'être coincée au fond d'un cul-de-sac
  • C'est valable aussi pour la maman au foyer qui se tâte concernant une reprise de boulot. Postuler, aller au bout d'une démarche de recrutement, peut constituer un excellent moyen de voir si on réussit ou pas à se projeter dans une reprise professionnelle... et si on décide de finalement prolonger son temps à la maison, on sait que ce n'est pas "faute de mieux / parce que de toute manière personne ne veut de moi".
Alors, oui, vous me direz : et si lesdites recherches viennent confirmer qu'on n'a aucune chance ailleurs ? Pas top pour l'ego, non ?
Certes, à première vue. Néanmoins cela permet d'éviter un autre écueil à mes yeux bien pire, celui des regrets à la "si je m'étais bougé les fesses, peut-être qu'à cette heure je serais Impératrice de l'Univers". Ces regrets sont très mauvais pour l'égo, puisqu'ils mènent trèèès facilement à l'auto-flagellation: "je suis nulle, j'ai pas eu la niak de me bouger, et voilà le résultat". Y avait vraiment pas moyen ? Et bien c'est que ça ne devait pas être.

Chat détend, j'vous dis.

Et il y a suffisamment de moments où notre vie de maman assène de sacrés coups à notre ego (que ce soit par le biais du regard des adultes, ou des espiègleries de nos charmants bambins) pour qu'il soit tout à fait utile, je dirais même indispensable, d'aller chercher là où on peut de quoi rebooster cet ego. Un stock de souvenirs dans le genre du début de ce billet, c'est de l'or en barre. Ca se couve, ça se savoure, ça se rumine à loisir.

Voilà, c'était la pensée sentencieuse du jour.
Sur ce, m'en vais aller booster mon ego et mon moral d'une autre manière tout aussi efficace, moi. 
Une manière impliquant une tablette de chocolat 
(c'est pour cela que je vous conseille plutôt de chercher un job, c'est nettement moins calorique comme stratégie)


FIN



dimanche 19 juin 2016

Château de Rastatt avec des enfants [soupir] et enseignements

Ce samedi, dans le but de profiter une dernière fois de nos Museum Pass avant leur expiration la semaine prochaine, nous avons fait un saut de l'autre côté de la frontière afin d'aller visiter le Château de Rastatt, à 3/4h de chez nous.

Très chouette résidence du 18ème siècle, une série de pièces d'apparat, de style baroque, très sympa à visiter (le billet donne par ailleurs accès à une série d'expositions sur l'art de la défense, qui présente aussi un certain intérêt)...
Très sympa, voui...mais pas forcément pour tous les publics!

Bon à savoir
  • Château bordé par un parc sympa aux pelouses attrayantes (et autorisées - nous sommes en Allemagne...), qui, si la météo avait été moins humide, auraient été parfaites pour notre pique-nique; en revanche, pas d'aire de jeux à proximité (selon la fille de l'accueil)

Mais surtout : dès notre arrivée, les deux points suivants nous ont un peu inquiétés
  • Poussettes interdites alors qu'une résidence de ce style offre de grands espaces qui seraient tout à fait compatibles avec une poussette, considération qui avait pesé dans notre choix de visiter ce château (notre première tentative de visite du Haut-Koenigsbourg nous avait à l'époque ouvert les yeux sur le fait que chateau moyen-âgeux et ses cent escaliers + poussette = pas combinaison gagnante) 
  • Visite possible uniquement avec visite guidée (visite guidée proposée uniquement en allemand, du reste... pour nous cela ne pose pas de problème, mais c'est bon à savoir et assez curieux au vu de la proximité du château avec la frontière !)

Qu'à cela ne tienne, nous avons quand même tenté notre chance, en sortant Bébou de sa poussette (la Bébounette étant tranquillement casée dans le Mei-Tai)

Verdict: cette visite est i-dé-a-le pour les jeunes enfants, et s'est révélée par-fai-te-ment adaptée aux nôtres :
  • Des tas de portes avec tout plein de systèmes de fermeture différents, mais que seule la guide est habilitée à actionner
  • Un grand nombre de fenêtres qu'il est hors de question d'ouvrir (d'ailleurs, vous ai-je dit que l'un des plus chouettes trucs de notre récent voyage était les différents systèmes de volets que F. a pu expérimenter ? Apprentissage méga-rapide du mot "manivelle", notamment, et musclage des bras par actionnage répété desdites manivelles...)
  • De chouettes sièges en tapisserie sur lesquels on n'a pas le droit de s'asseoir et encore moins de grimper
  • De splendides rideaux de lits à baldaquin qu'on ne peut bien entendu ni fermer ni secouer ni même toucher pour constater que "c'est tout doux"
  • Quelques jolis meubles en marqueterie, avec de jolis tiroirs bien attirants
  • De somptueux parquets pour faire des glissades
  • Des grands espaces, avec beaucoup de hauteur de plafond, peu meublés, offrant une caisse de résonance dont les effets ont beaucoup intéressé le Bébou qui a souvent souhaité les tester
  • ceci, rappelons-le, dans le cadre d'une visite guidée; avec des explications aussi intéressantes qu'aisément couvertes par les vocalises d'une Bébounette, stimulées par les tests d'écho réalisés par son frère
= le palais de... la frustration.

A noter toutefois : une guide toute gentille et super compréhensive qui a cherché à nous mettre à l'aise 
  • en disant qu'évidemment avec cette interdiction des poussettes ça créait des problèmes là où il n'y en aurait pas eu, qu'elle n'arrêtait pas de le remonter au dessus mais sans être écoutée 
  • en parlant de ses pires visites avec sa propre fille
  • en s'intéressant aux enfants et en essayant ses quelques mots de français sur F.
et un groupe au demeurant très coopératif, qui ne nous a pas fait une seule remarque, et dont plusieurs membres sont même venus faire moult risettes à la Bébounette (faut dire, celle-ci nous aide bien, comme elle est tout sourires l'atout séduction/"n'en voulez pas à mes parents et mon frère" joue à fond)

Mais bon, quand au milieu de la visite elle a du abandonner le groupe pour conduire Monsieur Bout jusqu'aux WC (tout en bas) parce que "Pipi ! Pipi !!" pour F. , ça l'a un peu stressée... et ça a achevé Monsieur Bout qui est resté jouer dehors avec le Bébou jusqu'à la fin de la visite. 

Bref, succès total.


Moralité (parce que tant qu'à faire, autant en tirer des enseignements utiles pour l'avenir) - non et puis nous rouspétons, mais c'était chouette quand même : au retour nous en avons profité pour faire un plein de courses chez Lidl version deutsch, ça valait le coup !
  • nous en ressortons confortés dans notre décision de ne pas prolonger nos Museumpass (j'hésitais ici); Monsieur Bout était même d'avis de ne plus tenter une seule visite avant la majorité des enfants, mais bon, le temps faisant son œuvre, hein, ...
  • je sais désormais qu'avant de prévoir une visite de ce genre, je prendrai le temps de passer un coup de fil pour vérifier que les poussettes sont bien autorisées
  • et/ou nous privilégierons des sorties dans des châteaux bien en ruine permettant à F. de les escalader, les toucher, etc; tout son saoul

et puis je vous demande : pour visiter des trucs avec de très jeunes enfants, avez-vous d'autres tuyaux, astuces et recommandations ?!

samedi 18 juin 2016

Chasse à la nounou - and the winner is...

C'est juste (1 ou 2 heures) avant notre départ pour le Far West que nous avons fixé notre choix concernant notre nouvelle nounou, puisque le seul créneau que j'aie pu trouver pour faire rencontrer la finaliste à Monsieur Bout était le samedi matin de notre départ, au milieu des valises et tout et tout (horaires de fou, toujours...)

J'avais rencontré deux personnes,
  • l'une par le biais d'un site de cooptation,
  • l'autre par le biais de O².

Entretien avec MmeO² :
  • background hyper solide : EJE de formation, a bossé en crèche, halte-garderie, lieu multi-accueil, y compris en tant que responsable
  • expérience de la garde à domicile :
    • le pratique depuis 2 ans (en a eu marre de "l'usine" de la collectivité),
    • sur des fratries de 2 ou 3;
    • mais généralement sur des durées / journées plus courtes que les 10h que je propose.
  • Montessori : durant sa formation, avait choisi l'option "Montessori" dans la matière où il fallait approfondir un pédagogue.
    • il s'agit d'une bonne teinture qu'elle a transmise ensuite dans les premiers lieux où elle a bossé, mais n'a pas pu appliquer dans son dernier emploi en collectivité, ce qui a été pour quelque chose dans son départ (discussion très intéressante sur la priorité donnée par sses collègues à la satisfaction du parent par la livraison régulière d'oeuvre, dessins, bricolages, imposés aux enfants et totalement téléguidés par les adultes)
    • elle n'est donc pas formée à l'utilisation du matériel Montessori, mais imprégnée et convaincue de la philosophie (elle avait d'ailleurs postulé pour travailler dans une école Montessori qui s'ouvrait dans la région), ce qui est bien plus précieux que l'inverse
  • Chaleureuse, spontanée, style plutôt calme et enjoué, évoque spontanément l'importance de ne pas rechercher en permanence le rapport de force avec l'enfant, même si je pense que sur certains points elle pourrait être plus "stricte" que nous. Je l'ai invitée à s'exprimer sur du vécu concret avec ses familles actuelles, elle m'a ainsi parlé des soucis qu'elle a eu à gérer dans une famille où la garde est alternée et où les enfants se montrent très perturbés par la séparation des parents
  • un bon niveau socio-culturel mais aussi "intellectuel", nos échanges étaient riches, sur un pied d'égalité, et elle a mentionné d'elle-même son intérêt pour lire des bouquins, j'ai donc sauté sur l'occasion pour lui proposer de lire celui qui nous inspirait le plus, ce qu'elle a accepté très volontiers
  • En avait marre des horaires "hâchés" qu'elle a eus avec O2 depuis le départ, avait donc tapé du point sur la table en demandant quelque chose de plus stable : nous ! Du coup elle se calera sur notre planning et continuera à travailler chez ses anciennes familles uniquement sur les disponibilités que nous lui laisserons. Mes incertitudes concernant la période post novembre ne la dérangent donc pas, et nous nous sommes simplement entendues sur le fait qu'a priori je m'abstiendrais de la solliciter les mercredis (si exceptionnellement une intervention tombe sur ce créneau je trouverai bien une solution ponctuelle).
  • elle s'est montrée souple et pleine d'humour face à la difficulté d'organiser un créneau pour lui faire rencontrer Monsieur Bout
  • en revanche, elle ne restera pas longtemps chez nous je pense... elle est au fond surqualifiée pour ce qu'elle fait en ce moment, et son  projet à moyen terme est de monter un projet de micro-crèche. Mais comme nous en avons convenu avec Monsieur Bout :
    • 1. On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait, ni pour elle, ni pour nous
    • 2. Mieux vaut quelqu'un de bien pendant 1 ou 2 ans que quelqu'un de moyen pendant 3 ou 4...

L'entretien a duré pas loin de 2h, d'abord de manière structurée, concernant son expérience, ses "convictions" éducatives, puis est rapidement devenu plus souple, une conversation au cours de laquelle nous avons abordé différents points tels que la discipline, la nourriture, les activités...
 
Ledit entretien se déroulant sur la sieste, nous avons terminé par le réveil des enfants, avec qui elle a tout de suite su rentrer en contact de manière très spontanée.
Vous l'aurez compris, elle me plaisait bien, et présentait de nombreuses garanties qui manquaient à la seconde sur le papier, mais je tenais à comparer.
 
 
J'ai donc rencontré cette deuxième personne, Mlle EmploiDirect.
  • relationnel beaucoup moins spontané, toute gentille mais assez effacée, presque un peu tristoune (alors que Mme O² s'était perdue dans l'immeuble - je me suis sentie moins seule, tiens - et nous avions rigolé à ce propos)
  • mes doutes concernant le peu de garanties offert par son parcours (éducatrice spécialisée qui s'est aperçue dès sa formation en alternance que bosser en foyer avec des enfants à problèmes âgés de 8 à 15 ans ne lui convenait pas, et qui depuis s'est occupée de personnes âgées) se sont plutôt confirmés : rien dans son expérience ni dans son mode de fonctionnement ne m'a rassurée sur le fait que des journées de 10h de suite avec deux enfants ne seraient pas également trop difficiles à gérer émotionnellement pour elle 
  • comme le seul point sur lequel elle pouvait éventuellement faire la différence était du coup un éventuel enthousiasme pour la parentalité positive, et une envie délirante de s'y former, j'ai beaucoup axé l'entretien sur ce point, soulignant les différences avec une éducation traditionnelle. Elle a semblé intéressée sur le coup.
  • Le premier contact avec les enfants s'est bien passé en tant que tel, dans le sens que F. et E. sont très sociables et l'ont bien accueillie, mais sans qu'elle-même démontre la même capacité que Mme O² à aller vers eux et se mettre à leur niveau.
La balance penchait donc clairement en faveur de Mme O²... ce qui s'est confirmé dès le lendemain puisque Mlle EmploiDirect m'a rappelée pour se désister, avançant d'abord les motifs d'horaire (je lui avais parlé de mon éventuelle réduction du nombre d'heures passé le mois de novembre) puis expliquant que l'approche éducative de lui convenait pas non plus. Impeccable, je préférais qu'elle me dise les choses.
Il semble d'ailleurs que notre entretien l'ait faite réfléchir sur ses capacités réelles puisque j'ai ensuite vu reparaître une annonce de sa part sur le site de cooptation par lequel nous étions rentrées en relation, non plus orientée vers la garde d'enfants, mais uniquement vers l'accompagnement de personnes âgées. Une réorientation qui me semble cohérente avec ce qu'il me semble avoir perçu de son tempérament.
Madame O² est donc la grande gagnante de notre Nounou Academy, et nous commençons sans plus attendre l'adaptation afin qu'elle soit en mesure de prendre le relais de notre ass mat fin juillet : premier créneau lundi après-midi, nous allons passer un maximum de temps ensemble afin qu'elle puisse s'imprégner de notre mode de fonctionnement.
J'avoue que je suis bien soulagée de ce résultat, même si l'aspect financier me poussait à espérer que Mlle EmploiDirect ferait l'affaire!
Ah, j'en profite pour avouer, à ma grande honte, qu'à force de vous montrer de sublime calculs, je mets aussi des énormités.
Par exemple ma simulation sur 13h/semaine pour la période post 50%, , partait sur une base de 13 x 4 = ... 62h. Ouiouioui. Mea culpa moi, je rectifie donc et voici donc ce que ça donne avec une base à 52h/mois. C'est curieusement beaucoup plus confortable, en plus.

 
Je vous raconterai nos débuts, 
je suis très curieuse de voir ce que ça donne, 
    j'ai hâte de pouvoir discuter Faber & Mazlish avec elle,
         je jubile à l'idée d'arrêter de trimballer les enfants et
              je compte les jours : plus que dix petits jours de garde chez notre assistante maternelle !