lundi 28 novembre 2016

Ressources pour l'apprentissage de l'allemand chez Aurélie

Dans la continuité de mon dernier billet sur les ressources, notamment "télévisuelles", auxquelles j'ai actuellement recours afin de soutenir l'apprentissage de l'allemand chez le Bébou, voici un panorama des ressources de tous types utilisées par Aurélie, commentatrice régulière ici.

Je vais reprendre son partage, et me contenter d'ajouter mon grain de sel (dans ma police habituelle) de temps à autre.   

Alors tout d’abord j’habite en Allemagne depuis seulement 2 ans donc je ne prétends pas encore connaître les meilleures ressources, ce sont juste celles que j’ai découvertes. Ma fille est née en août 2012 et mon fils en février 2015.

Les comptines & assimilées
Ma fille de 4 ans va au Kindergarten depuis ses 2 ans et prend vraiment beaucoup de plaisir à réentendre à la maison les comptines du Kindergarten. Mes enfants entendent de l’allemand tous les jours de 9h à 14h tous les deux, ils n’ont pas besoin d’apprendre l’allemand avec moi.
 Mais si je devais faire découvrir l’allemand à des enfants, les chansons à gestes sont pour moi une entrée en matière très facile.
Pour l’avoir testé avec des petits qui apprenaient le français, les chansons à gestes permettent à l’enfant de ne pas se décourager, même s’il n’arrive pas à prononcer les mots au début, il participe en faisant les gestes, c’est ludique !
Et puis ça ancre dans la mémoire...
Nous aimons beaucoup cette collection qui regroupe de nombreux airs célèbres
  • Die 30 besten… Kinderlieder ;
  • Die 30 besten … Herbstlieder für Kinder ;
  • Die 30 besten… Weihnachst-und Winterlieder für Kinder ;
  • Die 30 besten…Oster und FrühlingLieder
  • Die 30 besten… Partylieder für Kinder ;
  • Die 30 besten Spiel- Und Bewegungslieder
Sur Amazon.de on peut écouter des extraits.

Héhé, il se trouve que nous possédons aussi un CD de cette collection : die 30 besten traditionnellen Kinderlieder et effectivement, F. apprécie beaucoup. (même si pour le moment, en ce qui nous concerne, il s'agit d'écoute passive sans aucune espèce d'exploitation : nous mettons le CD à F. et il écoute cela tout seul dans son coin, c'est notamment une manière de grappiller du temps de sommeil les matins de weekend)
Voici nos préférées, que l’on trouve aussi sans problème dans différentes versions sur Youtube :
Les chansons à gestes (les grands classiques appris au Kindergarten, à la gymnastique,..)

Hallo, hallo, schön dass du da bist https://www.youtube.com/watch?v=VgfBPDxFdm4
Meine Hände sind verschwunden ( vocabulaire des parties du corps) https://www.youtube.com/watch?v=Y5JJMWLLZ24
Aramsam (vocabulaire lentement, vite, en parlant fort,..) https://www.youtube.com/watch?v=gwA9GfYIYus
Alle Leut‘ ( vocabulaire grand, gros, petit,..) https://www.youtube.com/watch?v=8FjZ5qqOjuA
Die Räder vom Bus ( vocabulaire roues, klaxon, essuie-glace,..) https://www.youtube.com/watch?v=TtqOUxfwgdU

Pour Pâques : Stups der kleine Osterhase
Pour la fête des lanternes, fête de St Martin : Ich geh mit meiner Laterne, Laterne, Laterne,..
Pour Noel (globalement tout le CD passe en boucle été comme hiver)
  • In der Weihnachtsbäckerei
  • Nikolaus, Nikolaus
  • Lasst uns froh und munter sein

Chansons dansantes « Disco kids »
So ein schöner Tag (Fliegerlied) (avec les gestes, vocabulaire voler, sauter, nager) https://www.youtube.com/watch?v=xQ0znzXuPRc
Chuchua ( avec les gestes, vocabulaire des parties du corps) https://www.youtube.com/watch?v=8A-Vg3Hwf2M

En ce qui me concerne, je néglige scandaleusement les comptines, chansons à gestes et assimilées, que ce soit en allemand ou en français, d'ailleurs.
J'en connais assez peu (des françaises. Aucune allemande, puisque j'avais déjà 10 ans au départ de ma scolarisation en milieu allemand), donc celles-là je les chante et F. les répète avec ravissement.
Cela fait un bail que je prends la bonne résolution de travailler sur le sujet concernant les comptines françaises (regardez, je me le promettais déjà ici -je pouffe !), mail il faut bien avouer que jusqu'à présent c'était resté lettre morte. 
Mais là ... avec les suggestions prêtes à l'emploi d'Aurélie conjuguées à une disponibilité accrue d'ici quelques jours, peut-être, peut-être, peut-être.... les espoirs les plus fous sont permis!
Les livres

Alors là c’est mon gros point noir, je prends tellement de plaisir à lire en français (et c’est tellement dur en allemand pour moi), qu’il y a très peu de livres en allemand à la maison.
Bon il y a quand même quelques noms qui reviennent souvent (comme notre Tchoupi en France) : Benjamin Blümchen, Lieselotte, Conni, der kleine Drache Kokosnuss, die Maus,..
Pour ceux qui apprécient les livres du genre le livre des saisons avec plein de petits détails, c’est très courant en Allemagne, cela s’appelle des Wimmelbuch. Il suffit de taper Wimmelbuch dans Amazon.de et là on trouve de tout, la ferme, les pirates, les contes, la ville,… et parfois pour 5-6 euros seulement.

Les Wimmelbücher sont en effet très utiles pour réviser et étendre le vocabulaire. Ceux, si appréciés sur la blogosphère, de Suzanne Rotraut Berner sont allemands d'origine, et en effet à l'usage ils se montrent bien adaptés : de page en page on retrouve des choses similaires ce qui permet de revoir plusieurs fois le même mot
De mon point de vue, comme il s'agit de simples mots, même un parent au niveau pas méga top peut quand même exploiter le filon pour accompagner son enfant, en choisissant les mots qu'il maîtrise le mieux y compris au niveau prononciation, et sans avoir à gérer de la construction de phrases.

Chez nous, "en niveau 2" pourrait-on dire, je commence à me dire qu'il est temps d'en profiter aussi pour introduire quelques phrases (car franchement depuis mon dernier billet F. continue à dévorer les mots de vocabulaire, et devant cette progression je souhaiterais vraiment passer à l'étape où il les lie ensemble. Ce pour quoi il semble qu'il soit en demande, d'ailleurs, il cherche déjà à lier noms et adjectifs).

Je m'y mets tout juste, du coup, et les Wimmelbücher me semblent pouvoir être une opportunité idéale de resasser à l'envie des constructions simples / petites phrases telles que :
  • Wo ist ... (die Katze / das Flugzeug) : où est ...?
  • Was macht der Hund ? que fait le chien ?
  • Was isst ... ?   que mange .... ?
  • Et leurs réponses, propices à la fois à réviser du vocabulaire, et à introduire, notamment, des verbes d'action (à privilégier selon la méthode Gouin). 
Les vidéos
Chez nous, rien de très original, nous avons fait le choix d’acheter quelques Disney en allemand.


C'est en effet très facile et constitue une valeur sûre, "de mon temps", lors de notre expatriation en Allemagne cela avait effectivement été l'une des premières mesures parentales. Moralité, je ne connais les chansons de Pocahontas, la Belle au Bois Dormant et les 101 Dalmatiens qu'en version teutonne (ce qui nuit beaucoup à ma culture !!!)

Tout dépend cependant du rapport à la télé et de l'âge des enfants : le Bébou serait largué face à de tels déferlements d'images. Alors que, toujours de mon temps, ne pas comprendre le quart du dixième de ce que nous regardions ne nous avaient pas empêchés de visionner et revisionner à l'envie ces cassettes vidéos. (remarquez, je pense que le Bébou resterait tout de même scotché devant l'écran. Mais je ne sais pour quel bénéfice, voire à quel prix - terreurs nocturnes ? Mais bon, hein, il est le fils d'une nana qu'Aladdin a fait trembler pendant des années, et qui aujourd'hui encore ne peut regarder le moindre film avec un zeste ou même un risque de violence)
Nous avons aussi un DVD de Petersson und Findus (une série avec un vieil homme et son chat) a priori assez connu en Allemagne, je trouve que c’est plus facile à comprendre que les Disney, c’est mignon. On le trouve sur youtube.
Héhé, je ne connaissais pas, du coup je suis allée regarder : j'ai trouvé ça super mignon !
En revanche c'est d'un niveau plus complexe que les dessins animés vus par le Bébou :
  • intrigues plus complexes (épisodes plus longs),
  • voix plus typées (voix de poules, du vieil homme) ce qui déforme les mots / rend leur reconnaissance plus ardue,
C'est pourquoi j'aurais tendance à le placer après der kleine rote Traktor dans la progression.
Inclassés
Pippi Langstrumpf est très connue (Fifi brindacier) , ma fille a d’ailleurs été invitée à un anniversaire sur le thème. Mais je n’ai pas encore compris sous quelle forme il fallait découvrir cette intrépide petite fille,
  • les livres ? le livre original est bien trop complexe en allemand pour moi,
  • les adaptations pour jeunes enfants ?
  • le dessin animé ?
  • le film ?
Mais je dois creuser car tout le monde m’en dit beaucoup de bien.
Je n'ai pas encore beaucoup creusé le sujet mais j'y viendrai tôt ou tard : Fifi Brindacier est un exemple typique de living book à la Charlotte Mason, et en plus de cela, elle est instruite en famille ;-) 
Du même auteur ma fille a assisté à un spectacle : Michel aus Lönnenberg (Zozo la tornade)

Pour des plus grands scolarisés, j’ai l’impression que le support de travail LÜK est assez utilisé, il doit y avoir des ressources à trouver de ce côté-là.

Je ne connaissais pas alors je suis allée voir, au premier regard j'ai craint que ce ne soit un truc hyper électronique et compliqué mais en fait non, c'est un jeu sans un zeste d'électronique ou de bruit, et complètement autocorrectif.

En revanche ce que j'ai vu m'a au départ semblé pas mal orienté Maths et Logique, je voyais moins de choses servant à l'étude de la langue, en tous cas avant un stade de maîtrise de l'écrit.... Mais d'un autre côté, ils mettent précisément en avant l'intérêt linguistique (notamment pour l'intégration de non-allemands, justement), donc... y a quelque chose qui doit m'échapper !
(il n'empêche que je reste quand même sur mon impression qu'il s'agit là d'un système pour des enfants sachant un minimum lire, ça fonctionne avec des cahiers...)
Quoi qu'il en soit le système semble intéressant par lui-même, si un jour j'ai l'occasion je testerai le machin, car je renifle là un potentiel intéressant pour toute famille IEF, sur les aspects linguistiques ou non.
Voilà ce que j’ai en tête aujourd’hui…

Encore un grand, grand merci à toi Aurélie !
(avec qui je travaille en parallèle sur un autre article à quatre mains sur l'allemand, visant cette fois à décortiquer le fonctionnement et les attraits que peut présenter, ou non, le stylo tiptoi de Ravensburger dont elle est l'heureuse propriétaire. Soon to come ;-) )

Enfin, "soon", hein, vous commencez à être blasées : 
tout est relatif sur ce blog,
surtout la notion de temps !!

vendredi 25 novembre 2016

Baroud d'honneur

Je vis mes derniers jours de boulot avant un bout de temps, peut-être à jamais, c'est le flou total.

Ce qui me flippe un peu par certains côtés.
Mais je piaffe d'impatience aussi !
D'autant que je suis en train de me prévoir un planning de ouf en profitant de mes heures de garde, c'est l'enfer, je suis over-bookée....

Beaucoup de gens vont me manquer ici, c'est, du reste, l'une des raisons de l'overbooking susmentionné : en plus de toutes les copines extérieures en congé mat ou autre, je vais fréquemment "devoir" revenir déjeuner avec l'une ou l'autre collègue ou manager avec qui j'avais bien accroché.

D'autres vont moins me manquer, quand même, c'est pourquoi je ne résiste pas à la tentation de vous partager le mail envoyé tout à l'heure.
J'avais évoqué ici la manière dont une vague homologue basée à plusieurs centaines de kilomètres avait essayé de me refiler du travail ultra administratif.

J'ai laissé p... couler, d'autant que ces dernières semaines ont été largement assez mouvementées : j'ai allègrement mis mes priorités ailleurs !
Ce jeudi matin, ce mail dans ma boite

Bonjour Gwen
Est-ce que tu as pu avancer sur l’organigramme ? as-tu des questions ?
Je reste à ta disposition pour en parler.
Merci, E.


Ma réponse
Bonjour E.
Je suis navrée, mais ayant eu un certain nombre de gros dossiers urgents à solder sur mes dernières semaines de contrat, le temps m’a manqué pour du travail de secrétariat.
En espérant que tu sauras trouver ailleurs le support dont tu as besoin
Bien cordialement,


Voilà, ça fait du bien. C'est même jubilatoire.
Je suis mesquinement très fière de moi et je vous embrasse.



jeudi 24 novembre 2016

Faber & Mazlish : Trucs en vrac

Nous sommes sur le point de commencer nos ateliers Faber & Mazlish et je suis toute émoustillée...
Mais ces dernières semaines, lectures, relectures, tests et retests ont déjà débouché sur quelques jolis moments, en trouvant, à des problèmes, des solutions qui ne me seraient pas venues à l'idée sans mes chers F&M.
Je viens donc les partager avec vous:
  • d'abord parce que ça fait du bien. Personnellement, chaque fois que je lis (chez les autres) ou vis (chez moi) ce genre de choses, cela renforce ma confiance et ma détermination à avancer sur cette voie
  • ensuite parce que, ce que j'apprécie dans mes lectures, c'est aussi la manière dont la diversité des exemples donnés finit par m'inspirer et m'aider à trouver ma solution à moi. Je pars ainsi du principe que, plus la bibliothèque d'exemples à disposition d'aspirants F&Miens est fournie, plus elle est susceptible d'aiguiller lesdits aspirants vers ce qui fonctionnera pour eux. Il s'agit ici de contribuer à l'enrichissement de ladite bibliothèque, à ma modeste mesure.
Écouter les sentiments
C'est un point que j'oublie avec une régularité attendrissante. Tellement occupée à "réagir" et à me positionner par rapport à ce que je perçois comme une demande, et oubliant ainsi de me préoccuper avant tout du sentiment qui est derrière !
Alors, juste un exemple récent, qui devrait me servir de leçons pour les 150 000 prochaines fois où je serai tentée de réagir trop vite.
Nous dînons ensemble, à la fin des champignons + quinoa qui ont constitué notre plat de résistance, je réalise que ce n'était pas assez copieux pour moi et me rajoute un œuf sur le plat.
F: "je veux un œuf !
- Oui, tu veux un œuf.
F: oui."
Et commente ce qu'il voit par la fenêtre.

De manière plus poussée, et dans la ligne des actions manageons-la-colèroGwen dont je vous parlais encore tout récemment, j'essaie de garder à l'esprit que derrière certains comportement irritants de F. se cachent des émotions déguisées...
Cet article-là a le mérite de formaliser certains de ces mécanismes et, même si le tableau qu'il contient peut sembler simpliste, j'apprécie la manière dont cette schématisation, en frappant mon esprit, me permet de prendre du recul en atténuant mon envie de réagir au quart de tour (ne serait-ce que parce que mon cerveau est occupé à se remémorer ledit tableau "alors attends, ça pourrait être quoiiii", ce qui le rend moins disponible pour s'énerver).

Sur le plan de la gestion des peurs, je suis aussi assez fière de moi.
Je crois avoir mentionné quelquepart que notre fiston, jusque là très peu sujet à des peurs, était entré de plein fouet dans la période où celles-ci se développent (ça m'aura bien rassurée d'avoir refeuilleté "J'ai tout essayé" et d'y lire que c'est une phase normale de développement de l'enfant, parce que franchement, ça surprend quand jusqu'à présent on a eu l'impression de faire à peu près ce qu'il fallait pour qu'il puisse gérer ses inquiétudes et ne pas s'en fabriquer d' "inutiles".)
Parmi celles qui nous ont montré que nous étions en plein dedans : la peur des prises électriques. (a priori elle s'enracine sur la veilleuse, toute anodine, un smiley tout simple, utilisée par ma mère cet été): "elles me regardent", "elles vont m'attraper"; au point d'aller poster des peluches devant chaque prise électrique de la cuisine pendant son petit déj.(j'en vois qui rigolent au fond...)

Je voulais à la fois
  • éviter de nier sa peur en mode "meuh non, c'est des prises, aucune raison de..., ce sont des trucs éminemment inanimés" (les plus littéraires d'entre vous peuvent m'applaudir pour cette très belle allitération),
  • et éviter aussi, par ma réaction, de la confirmer "t'inquiète je lui dis de ne pas t'attraper".
Mon cerveau génial a donc trouvé cette réaction
"eh, les prises, eh, agitez un peu les bras là qu'on vous voie ? Ah hahaha, vous avez pas d'bras, vous pouvez pas bougez, héhé, vous pouvez pas nous attraper, hahahaha [=rire sardonique de méchant second rôle dans un Disney]."

Succès fulgurant. Il m'a régulièrement demandé de procéder ainsi pour des prises, et peu à peu, me le demande de moins en moins...



Exprimer mes limites, mes sentiments

F. refuse de ranger les perles en bois éparpillées sur le sol malgré les différentes manières de demander utilisées. Et comme je reviens à la charge :
F. : "Non c'est toi!
- C'est à toi de les ranger
F. : Pourquoi ?
- Quand je rentre du travail, j'ai déjà beaucoup de choses a faire et je suis fatiguée, je n'ai pas envie de faire cela en plus."
Et zou!

Après l'histoire du soir, F. fait comme souvent : il s'échappe pour courir dans l'appartement.
Ce soir-là, il ne se laisse pas rattraper
"ouh là là, je sens que je suis en train de m'énerver, ouille ouille ouille" 
(pas en mode menace, "si tu continues je vais me fâcher très fort", mais catastrophée, en mode reine des abeilles qui a repéré un gros danger)
"vite vite, je suis en train de m'énerver, il faut vite qu'on aille dans la chambre"
tout le monde y court, une fois qu'on y est F. ferme la porte et dit
"vite, courons partout dans la chambre pour nous calmer"
(ouais bon c'est moins top pour la voisine. Mais dans ces moments je ne pense qu'à moi !)

Écrire une note

Prise d'un soudain élan (c'était au moment où notre papier de résolution de problème s'étalait, tout-puissant, sur la porte de la cuisine), et encouragée en cela par une papote avec une copine chevronnée F&M, je décide d'appliquer enfin ce machin pour mettre fin au pianotage du Bébou (et de sa sœur, par imitation) sur les boutons de mon lave-linge.
De ma plus belle écriture, j'écris "les boutons de la machine à laver sont à Maman", je lis le message à F., lui laisse le choix de l'endroit où je vais le patafixer.
Très efficace !

D'ailleurs, le lendemain, F. touche aux boutons du four et suite à mon intervention, me dit "il faudrait un papier pour le four... et pour les lampes [cf plus bas]"... (j'vous dis pas la déco chez nous bientôt !!!)


Proposer une alternative

Depuis quelques semaines, leur nouveau grand truc, justement : ils agitent les lampes sur pied du salon, et, notamment, grimpent sur cette étagère-escalier pour tapoter le pied de la lampe ("ding ding", chantonne E., pour qui le son produit - le pied de la lampe est en je-sais-pas-quoi-style-verre-ou-métal-qui-fait-ding - est source d'un visible ravissement).
A noter d'ailleurs: ceci est un des noooombreux exemples montrant que franchement, hein, quelle idée de faire des gosses un peu rapprochés, la moindre bêtise de la petite en-mode-exploration-du-monde, tout à fait anodine, et portant peu à conséquences en soi, est reprise, amplifiée, et répétée jusqu'à saturation (et bien au-delà...) par le grand...


J'ai donné des choix, dit que les lampes étaient faites pour éclairer pas pour être tapées, exprimé les choses d'un mot... Rien n'y a fait, et mes lampes et l'ambiance de la maison ont beaucoup souffert ces derniers temps.
mon sauveur !
LE truc qui a enfin marché :
"on n'agite pas les lampes, mais on peut agiter le cheval"
et youhou, F. se rue sur le cheval et pataclop, pataclop; le cas d'E. se règle de lui-même
1., elle, quand je dis stop, elle descend de l'étagère... pour y remonter dans l'instant si son frère persiste et
2. si son frère fait autre chose, elle lui embraye le pas immédiatement.

Ce machin marche encore régulièrement, et est quasi infaillible dans le cas d'E. .
Vous la verriez faire un truc du genre "pataclop" avec ce cheval un peu lourd pour elle (en conséquence de quoi le canasson se retrouve plutôt en position de balai brosse), franchement, c'est à craquer.


Remplacer la punition

Pour les fois où F. se montre imperméable à ma suggestion équestre, j'ai fini par trouver une manière intéressante d'éviter menace et punition, mais d'édicter une règle qui avertit des conséquences.
"les enfants qui agitent les lampes sortent du salon"

Un mode de fonctionnement qui m'a également servi pour les couchers.
En effet, depuis quelques semaines, les couchers se passent mieux.
Plusieurs facteurs à cela, mais l'un d'eux est que dorénavant, j'ai dans ma caisse à outils la phrase
"les enfants qui se couchent en faisant silence dorment ensemble, les enfants qui font du bruit au lieu de dormir sont séparés"
(elle m'en a demandé du boulot celle-là !
Eviter le verbe "être" - pas de "sont silencieux",
utiliser un verbe d'action decrivant le mieux possible le comportement souhaité...)

Elle est facile à dire calmement, et je m'attache à l'appliquer rapidement (= avant d'être vraiment énervée), et calmement.


Valoriser le positif pour éviter l'enfermement dans un rôle

Alors justement, concernant le sommeil; avant notre expédition à Berlin, chaque coucher était devenu une bataille. De ce fait, je ne risquais pas de pouvoir valoriser le moindre positif faute de positif à se mettre sous la dent, et on s'enfermait dans une dynamique.

Il se trouve qu'à Berlin, en cuisinant dans notre appartement de location j'ai déclenché l'alarme à incendie (là, c'est le moment où Emm. est prise d'un doute affreux : a-t-elle bien fait de jouer pour une boîte de biscuits ?).
F. en a d'abord été terrorisé, puis y a trouvé un intérêt au point de souhaiter que cela se reproduise : à chaque fois que je cuisinais, ensuite, il ouvrait bien la porte de la cuisine pour permettre à toute fumée d'aller vers l'alarme fixée au plafond du salon, et protestait quand j'allumais la hotte aspirante. Mais en même temps, cet incident l'a rendu attentif à la présence d'une alarme analogue dans sa chambre, et dont il a décidé d'avoir peur.
Du coup, ayant peur de l'alarme, il n'a plus osé se lever. Le pieeeeed ! Des couchers faciles comme jamais (depuis la fin du lit à barreaux). Bébou au lit, silence-radio.

Me rappelant comment une des protagonistes des Faber & Mazlish mésinterprète volontairement une situation afin d'avoir enfin un prétexte pour complimenter chez sa fille un comportement qui la sort de son rôle de princesse, j'ai décidé d'avoir moi aussi recours à la fourberie.
J'ai donc fondu sur cette occasion et fait mine de penser que c'était de sa propre volonté que F. ne s'était pas relevé le soir précédent
"tu es resté couché silencieusement, du coup Papa et moi avons pu passer une soirée agréable et nous reposer, merci !"
Réaction semi-interloquée du Bébou, puis petit sourire fier.

Tout cela confondu, les couchers sont bien plus zen depuis la fin octobre !

Plus généralement, je réalise à quel point il est tellement plus "naturel" d'indiquer à l'enfant ce qui ne va pas, que de lui signifier ce qu'il fait de bien / quand il fait quelque chose de bien.
Je m'efforce donc d'y être plus attentive, en choisissant mes mots avec soin pour que leur portée soit optimale.
Et aussi, pour reprendre une maxime de notre gourou Haïm Ginott selon laquelle, si on veut qu'un enfant progresse dans un sens, il faut qu'il nous entende dire du bien de lui à quelqu'un d'autre, Monsieur Bout et moi-même usons du truc dès que nous y pensons, en clamant  d'un bout à l'autre de l'appart tout le bien que nous pensons de ses efforts (nous avons même siouxement profité de moments où il était réticent à se coucher et rodait dans l'entrée, pour parler en bien de lui dans la cuisine, à haute et intelligible voix...)

Et puis, hein, dynamique d'apprentissage oblige, il y a aussi les "presque"
exemple : F. gravit une pente à vélo après un arrêt parce qu'il ne pédalait pas assez fort, et donc un rappel de ma part
"en montée, le vélo a besoin qu'on appuie très fort sur les pédales".

Il appuie fort et me dit "je monte maman, pourquoi j'arrive à appuyer fort ?" .
Là, superbe occasion de lier F&M et la technique du "pourquoi => à ton avis" pour amener l'enfant à se complimenter lui-même.
Superbe ratage de la Gwen qui réalise le truc au moment où les mots "parce que tu as beaucoup de force dans les jambes" franchissent ses lèvres à elle et non celles de son fils.

Game over.
Try again !

mardi 22 novembre 2016

Témoignage : une primaire émaillée de faits scandaleux

Ce blog devient vraiment n'importe quoi.
Voilà-t-y pas qu'après avoir donné dans le people, c'est maintenant dans la politique que ça verse.
Car la primaire de dimanche a été le théâtre de faits absolument révoltants.

Mais personne n'en a parlé sur les plateaux de télé.
Vous aurez peut-être lu ou vu qu'au sein de certains bureaux de vote, le déroulement de la primaire ne s'était pas fait de manière tout à fait sport / intègre.
Pfff.
Broutilles !
Des faits concrets du type de ceux que je vais dénoncer ici n'ont pas fait couler une larme d'encre. Rien, nada.
Comme quoi vraiment on ne vous dit pas tout.
Nous sommes allés voter en fin de journée, après une sieste tardive pour les enfants, et en prévoyant intialement de finir dans un square point trop éloigné de notre bureau de vote.
Une heure de queue pour voter, finalement !
Heureusement, les températures étaient très clémentes, le temps sec, et la cour d'école où nous faisions la queue a représenté un terrain de jeu idéal dont le Bébou et la Bébounette ont paisiblement profité tandis que nous nous partagions entre leur supervision et des papotages avec nos voisins de file d'attente. (on m'a dit que si je ne voulais plus de ma fille, on était prêt à me la prendre. C'est bon à savoir.)
Et puis; autour de 18h, nous pénétrons enfin dans le bureau de vote.
Bébou et Bébounette explorent la salle, se faufilant un peu partout pendant que nous vaquons à nos occupations.
Et puis tout s'enchaîne très vite.
18h02 - je plonge pour retirer de la main de la Bébounette un bout de croissant tendu par l'assesseuse qui vérifie les papiers d'identité des votants, en expliquant que non, elle est trop jeune, et que le dîner c'est pour bientôt
18h05 - je récupère mes 7 petits papiers. Le Bébou a un croissant à la main
18h07 - je sors de l'isoloir. La Bébounette a un bout de pain au chocolat à la main
18h10 - Monsieur Bout intervient pour empêcher le Bébou de recevoir du rab
18h12 - Monsieur Bout intervient pour empêcher la Bébounette de recevoir du rab
18h15 - je glisse mon bulletin dans l'urne, la dame qui la gère me dit "ils ont eu à manger au moins ses enfants?" - sa voisine l'assesseuse-au-croissant acquièsce fièrement
18h16 - au moment où nous partons, l'assesseuse réussit encore à coller un morceau de pain au chocolat dans la main de F., sous nos yeux effarés.
Mais je les attire ou quoi ???
Y avait une heure de queue derrière nous encore, je n'ai pas osé péter un scandale auprès d'une dame servant la vie politique de son pays.
Après coup, cependant, je pense que la prochaine fois un truc du genre "de quel droit vous estimez-vous chargée de nourrir mes gosses contre moi ? " ou "Qu'est-ce qui n'était pas clair quand je vous ai dit de NE PAS NOURRIR mon gosse ?" sortira. Ou si vous avez mieux...
(Cette fringante septuagénaire a-t-elle même pensé au fait que les mains qui déchiquetaient et trituraient longuement les miniviennoiseries dont elle nourrissait mes gosses avaient été en contact avec des dizaines d'autres mains ces dernières heures ? Visiblement non, pourtant ça a été la première réaction de nos voisins de file d'attente, spectateurs ébahis du manège)
Gnnnnnnnnnnnnn....

dimanche 20 novembre 2016

Monsieur Bout & Fils

Je vous avais promis des articles sur les relations frères-sœurs, et, mais seulement ensuite, de parler davantage de mon héros : Monsieur Bout (je précise que je me montre intentionnellement nunuche ;-)).
 
Mais voilà, ce blog n'est pas une démocratie.
Je fais la loi ici.
 
Et donc à peine proférées je me permets de ne pas me tenir à mes promesses.
(un peu comme Trump au fond.
D'ailleurs c'est marrant, vous avez vu comment le monde s'est offusqué de ses promesses outrancières, et s'offusque à présent de ce qu'il pourrait trahir certaines desdites promesses en agissant de manière plus modérée ?
Manquerait plus qu'il se révèle un bon homme d'Etat, l'enflure ! 
je précise que ceci n'est pas un aparté pro-Trump, mais juste une remarque sarcastique d'intellectuelle -vouivouivoui- observant peinarde derrière son clavier)
 
Je me permets donc de publier un premier billet sur Monsieur Bout avant même d'avoir sorti une ligne sur les frères & sœurs. Et paf !
(vous avez vu cet instinct de domination. C'est un scandale)
Plus prosaïquement: c'est tout simplement que l'écriture du premier billet sur les relations frères-sœurs chez nous (eh oui, quand même, je ne vous oublie pas) a mis en évidence le fait qu'il était nécessaire d'expliquer certaines choses au préalable.

Donc, ce premier billet sur Monsieur Bout a vocation à vous expliquer qu'entre lui et son Bébou de fils, c'est l'amour fou.
En tous cas, la vie a fait qu'ils ont pu construire une relation particulièrement étroite.

 
- Flashbacks - 
 

Épisode 1. Monsieur Bout petite maman
 

C'est avec son père que F. a passé ses trois premiers jours de vie : moi, j'étais en réanimation. Consciente, hein, passées les premières heures, mais branchée d'un peu partout, et pas en grande forme.
Le Bébou, lui, était en néonat, et son père a été sa mère pendant les 3 premiers jours de sa vie : discussion avec le personnel médical sur les différentes options de soin possibles, premiers repas, premiers soins, premiers touts : assumés par Monsieur.
Dans la continuité des touts premiers moments dudit Bébou, qui, une fois les examens médicaux d'usage passés, s'étaient déroulés en peau à peau sur la poitrine de son père,  pendant qu'on finissait de me raccommoder après ma césarienne.
 
Bon, ce serait à refaire, on prendrait une option de venue au monde moins rock'n roll.
Néanmoins, il est incontestable que ces circonstances ont été très favorables à l'établissement d'un lien père-fils fort.
 
La peur de mal faire, le sentiment de sa propre gaucherie, la force du lien mère-enfant peuvent facilement paralyser un jeune papa et le gêner pour prendre sa juste place.
Et ceci aurait pu jouer chez Monsieur Bout, d'autant plus qu'il n'avait jamais tenu de bébé dans ses bras avant le sien, alors que, moi, j'avais déjà une expérience non négligeable des bébés. J'aurais vite pu me retrouver seule compétente, seule en charge, avec Monsieur en figuration, se sentant complètement inutile et donc mal positionné pour rentrer en relation avec un nourrisson dont les seules capacités d'interaction sont au départ de recevoir des soins plus ou moins maladroits.
Là, ça ne risquait pas. Puisque j'étais hors-jeu, Monsieur Bout se retrouvait catapulté en première ligne, en mode "marche ou crève". Sans épouse pour lui faire concurrence, il était forcément un papa compétent puisqu'il n'y avait que lui à pouvoir être compétent.
Ces trois jours lui offrirent ainsi une longueur d'avance, et ce fut lui qui m'expliqua certaines choses quand j'eus enfin le droit de les rejoindre dans notre chambre familiale à la maternité.

Lui-même ressentit d'ailleurs clairement le contraste : dès mon arrivée dans la chambre, il "disparut"... aux yeux du personnel soignant. Désormais, c’était à moi et à moi seule qu'on parlait de F., de ce qui était le mieux pour lui, auprès de moi qu'on s'enquérait de ses entrées (repas) et sorties (émissions odorantes diverses). Son père était devenu transparent.

Néanmoins, c'est beaucoup avec son père aussi que F. a passé les huit premiers jours de sa vie : en effet, c'est le temps qu'il m'a fallu pour commencer à remettre le pied par terre après sa naissance, et le nombre de jours de congés que Monsieur Bout avait pris. Une petite semaine de lune de miel à 3, bien au chaud dans notre chambre d'hôpital.
J'avais certes pris le relais sur le nourrissage, mais comme je ne me levais pas, c'est à Monsieur Bout que revenaient les changes, bains et autres soins de bébé. Bébé qui avait du mal à se passer de son berceau chauffant, difficulté que Monsieur Bout était ravi de compenser par de longues séances de peau à peau.

Quelques semaines après notre sortie de l'hôpital, ce furent 4 semaines de congés d'été qui permirent de faciliter encore la formation du noyau familial et le renforcement des liens père-fils, d'autant que je me remettais encore lentement, et que du coup, là encore, Monsieur Bout venait suppléer à la proximité  / aux soins que je n'étais pas toujours en mesure de donner à notre fils.

 
Épisode 2: Monsieur Bout, un binôme parental de choc

Ainsi favorisé, son sentiment de compétence créé si fort, si tôt, nous a ensuite grandement aidés tout au long de la première année du Bébou, d'autant que nous nous sommes attachés à l'entretenir:
  • peu importaient les obligations professionnelles, nous faisions en sorte que chaque semaine, le Bébou soit couché au moins une fois par son père, de manière à ce qu'il n'en perde pas l'habitude
  • rassurée par la compétence de Monsieur Bout, je m'autorisais quelques moments de liberté pendant que Monsieur était seul maître à bord
  • nos grandes interrogations de parents, nous les gérions ensemble : comme aujourd'hui, c'était moi qui lisais en premier, mais ensuite, nous passions en mode "à deux" : ainsi, quand il s'agit d'espacer les tétées, puis de tester et d'adopter le rythme à 3 tétées, nous avons pris la décision ensemble: je me vois encore allongée, en train de nous relire à voix haute les paragraphes correspondants de Transmettre l'Amour
"il dit que si y a ça - on a... si y a ça - on a... si y a aussi tel signe - on a..., ça vaut le coup de tester. Bon, on a tous les signes. On fait quoi ? 
- on y va."
  • à ma reprise de boulot, il y eut plus d'une soirée père-fils à la faveur d'une réunion nocturne impromptue chez la mère.

Épisode 3 : Monsieur Bout assure la relève

Début de 2ème année du Bébou très vite marqué chez moi par la conjonction de plusieurs facteurs :
  •  épuisement du début de grossesse de la Bébounette 
  • + boulot hyper prenant dont je voulais goûter chaque seconde avant de le lâcher puisque nous déménagions
  • + déménagement & vente de maison
= une maman complètement HS pour le Bébou.
 
En revanche, un Monsieur Bout plutôt assez disponible puisqu'en préavis de démission donc avec une pression quand même moindre.
Et revoilà Monsieur Bout en première ligne, à gérer son fils le soir pendant que son épaveouse s'échoue sur le canapé. Un fils qui ne s'y trompait pas d'ailleurs, puisque durant tout cette période, c'est "Papa!" qu'il demandait quand il se faisait mal ou avait besoin de quoi que ce soit.

 
Épisode 4: on demande Monsieur Bout !
 
 
Puis ensuite, alors que la deuxième partie de la grossesse se déroulait, pour moi, tranquillement au chaud dans notre nouveau domicile, une première période d'essai strasbourgeoise pour Monsieur :
  • quelques mois de stress intense,
  • un rythme infernal,
  • un papa devenu fantôme, parti avant le lever du Bébou, rentré bien après son coucher,
  • et souvent absent mentalement même dans ses moments de présence physique, 
mais d'autant plus demandé durant ses rares moments de présence.


Épisode 5: Monsieur Bout papa au foyer
 
 
7 mois de chômage à la maison, cela fit
  • 5 mois à 4 à la maison, une période bien agréable à accueillir la nouvelle arrivante, même si l'incertitude liée au chômage troublait un peu l'idylle... Néanmoins, un papa bien présent, auprès de qui F. était visiblement ravi de rattraper le temps perdu.
  • Puis deux mois avec Papa, homme de la maison, pendant que moi j'avais repris le boulot...

Épisode 6: Monsieur Bout on and off
 
 
Depuis sa reprise, 2ème période d'essai strasbourgeoise, et boulot assez prenant, Monsieur Bout n'a pas brillé par sa présence. Quelque chose que j'étais d'autant moins disposée à tolérer que
  • 1. je l'avais déjà vu se cramer lors de sa première période d'essai, des journées 7h-22h et 5 kg en moins en 4 mois quand on sait que le plus lourd des deux, chez nous, n'est pas toujours celui auquel on s'attendrait (et je rentre quand même - bien que franchement péniblement depuis la naissance de la Bébounette... vivement le chômage et la piscine ! - dans un 38)
  • 2. avec les deux à gérer, les soirées sont plus euh, moins euh, enfin voilà quoi, je ne vous fais pas de dessin, l'arrivée de la cavalerie est attendue avec impatience !
Au point qu'il m'a fallu parfois y aller un peu fort pour souligner le problème.
(je me cite "puisque tu grossis à tes yeux les risques et inconvénients qu'il y a à ne pas passer une heure de plus au boulot, à moi de grossir l'enjeu, les risques et inconvénients qu'il y a à ne pas passer cette heure avec nous"; ambiance !).
Quelques semaines de guérilla mais qui ont permis de limiter un peu la casse, en nous offrant ici et là des semaines avec un Monsieur plus présent.


 
A l'arrivée, cela nous donne
  • une relation père-mère plutôt assez équilibrée, je n'ai pas le monopole de la compétence parentale et cela nous permet de partager correctement (je n'irais pas jusqu'à dire "équitablement", mais quand même) la charge mentale et physique qui y est liée
  • une relation père-fils très forte
  • et du coup, et c'est un point sur lequel je reviendrai notamment dans le billet frère/sœur : un poids déterminant du temps de présence / attention paternelle dans le comportement du Bébou.

Voilà une petite page du plus pur style 3615 Mylife, que j'aurais pu résumer, dans le futur billet frères-soeurs susmentionné, d'un succinct "pour diverses raisons, le lien entre Monsieur Bout et le Bébou est très fort"; mais j'ai voulu me montrer plus détaillée car
  • on peut avoir vite fait, sinon, de se sentir tout bête en mode "eh mais pourquoi chez nous c'est pas le cas ?". Voilà pourquoi. Certains facteurs, nous les avons favorisés, mais d'autres, hein, c'était pas prévu comme ça
  • pour ceux chez qui des choses pas prévues comme ça pourraient arriver, je trouve important de souligner que de ces choses pas prévues, et bien que cela ne les rende pas plus faciles à digérer par ailleurs, du positif peut sortir.
mêmeuh le plus noâââr nuage /
 a toujours sa fraaaaangeuh d'ooooooooor

 

jeudi 17 novembre 2016

Allemand, "télé" : ressources et considérations diverses - deutsche Filmchen

Il y a quelques semaines, j'avais évoqué notre redémarrage en allemand, sur des bases un peu différentes du printemps dernier.

Le premier point positif est que cette base a tenu et tient toujours 

Malgré des semaines parfois compliquées par ailleurs,
  • la désignation de mots en allemand sur les images de livres lus en français ,
  • la lecture de petits livres en allemand,
  • les questions-réponses sur quelques mots de vocabulaire pendant les repas :
tout cela forme un espèce de filet, qui traverse nos journées et a assuré à F. un lien continu avec l'allemand, faisant de cette langue quelque chose de familier, qui s'insère sans effort dans nos journées.
Signe qui ne trompe pas : les séances de lecture sur le pot ont été bien moins fréquentes sur les dernières semaines d'octobre, mais cela n’a pas empêché l’allemand de continuer à imprégner notre quotidien. Il s’est désormais fait sa place et c’est avec naturel que F. répond à nos questions «Comment dit Oma », nous pose la même question, ou utilise, à différentes occasions, les mots qu’il connaît déjà.
Autre habitude significative : neuf fois sur dix, F. ne dit plus "merci", mais "Merci! Danke!"...

Comme projeté, j'ai rajouté quelques débuts de séries à la Gouin.
Nous avons donc
  • Ich trinke / will / möchte / bekomme Saft, Milch, Tee, Wasser
  • Ich nehme/gebe das Buch / den Teller / den Löffel / die Gabel / das Messer
C'est encore bien peu, mais je réalise que ces séries sont un peu plus fatigantes à intégrer dans notre quotidien / requièrent un effort. Or j'ai retenu ma leçon donc je suis prudente, et veille à ne me mettre aucune pression (ni à F.).

Mais surtout, et suite aux commentaires sur l'article de cet automne, depuis quelques semaines F. regarde régulièrement de courts dessins animés en allemand sur You Tube.

J'avais hésité à introduire ainsi "la télé", ou à tout le moins le visionnage d'un écran (nous n'avons pas la télé), car j'avais encore en mémoire TV Lobotomie.
Cette conférence de Michel Desmurget, que nous avions regardée il y a une bonne année, détaille de manière assez claire et stupéfiante les effets de la télé sur le développement des enfants (je vous en conseille vivement le visionnage, vous pouvez aussi lire un bon résumé du bouquin sur ce blog).
Cela nous avait dissuadés de poser F. devant le moindre film avant ses 3 ans. Même et surtout à des fins linguistiques ! Sur ce point, ladite conférence explique très bien (à partir de la 35ème minute) la manière dont la TV nuit au développement du langage des touts-petits.

Mais en l'occurrence, j'ai réalisé que F. avait passé ce cap des 3 ans, ce qui signifie que certains mécanismes sont déjà plus matures, et j'ai donc décidé de lâcher du lest.
F. ne regarde donc jamais le moindre film... sauf lesdits petits films en allemand. C'est une exception à notre politique "zéro écran" que j'ai estimée rentable.


Pour augmenter la rentabilité de ces moments de TV et en diminuer les effets négatifs, nous avons veillé à mettre en place les dispositions suivantes.

Ces films sont regardés juste avant les repas (midi et soir), et à aucun autre moment :
  • quand F. demande à en voir, ce qu'il fait régulièrement, il n'y pas de négociation possible, il connaît la réponse: c'est "pendant que Maman prépare à manger"
  • ces moments représentent en effet des moments plus difficiles pour F., j'en avais déjà parlé ici, il est fatigué, et cumule plus volontiers les bêtises.
    • La "télé" (puisque nous n'en avons pas, il s'agit d'un ordinateur portable) ne vient donc ni se substituer à une activité intelligente (à ces moments il est souvent trop agité pour lire, construire, ou quoi que ce soit), ni gêner une concentration future (ce que ferait par exemple un créneau de télé en début de matinée pour grappiller des minutes de sommeil)
    • mais épargner, au Bébou comme à sa mère, les effets d'une agitation / fatigue de fin de demi-journée.
      En gros : elle ne lui fait rien perdre, et elle nous fait gagner à tous les deux des instants de paix. 
      Moi, je profite même du calme royal que cela m'offre pour gérer de front préparation du repas et finalisation de mes routines Flylady (vider un lave-vaiselle, terminer la gestion du linge, ou caler 5 minutes de Decluttering)
  • C'est un moment où je cale la Bébounette, soit dans son parc, soit avec moi dans la cuisine. Comprendre : elle n'est pas exposée aux images. En revanche, le parc étant situé dans le salon où son frère regarde son film, elle est alors exposée au son, ce qui, de ce que j'ai compris, n'est pas gênant tant que les images n'y sont pas associées. Au contraire, je me dis que du coup son oreille se forme un peu à ses sons-là, et que c'est toujours ça de pris! (ou pas... faut ptet que je revisionne la conférence dans son entier)
  • Ces moments sont encore assez loin de la prochaine plage de sommeil, puisque entre ce temps de télé et la sieste / la nuit, il y aura un repas, éventuellement des petits jeux, et à coup sûr une ou deux lectures. Je n'ai en tous cas remarqué aucun effet sur le sommeil / l'endormissement du Bébou.

Ce sont des moments plutôt brefs, selon la durée de ladite préparation; il s'agit généralement de 10-15 minutes,
  • même si ça a pu aller parfois jusqu'à 30 minutes (notamment en raison du confort : même si au fond mon plat est prêt, hop, j'en profite pour terminer ceci, avancer cela...). Ce que je trouve trop, toutefois, au regard de ce que j'ai retenu de ladite conférence, surtout si cela a lieu 2 fois dans la journée (même si dans les faits, je n'ai que très rarement deux fois 30 minutes la même journée, puisque très souvent un repas est de préparation rapide, l'autre plus élaboré). 
  • Je n'ai cependant fait le calcul qu'après un certain temps de rodage
    • je suis devenue plus vigilante à anticiper certains points
      • mettre l'eau à bouillir en parallèle, ou l'avoir fait bouillir avant de partir au parc de telle manière qu'elle soit encore chaude dans la bouilloire à notre retour, par exemple (je cuisine beaucoup à la vapeur),
      • commencer la préparation avant le parc ou alors que F. est encore en train de se déchausser / ranger son manteau / mettre ses chaussons,
      • ou, si la cuisson est un peu longue, proposer de lire une histoire une fois qu'elle sera lancée, puis ensuite seulement lancer le film,
    • et comme cela fait déjà une quinzaine de jours que j'écris cet article, son écriture m'a permis d'approfondir encore ma réflexion sur le sujet et de renforcer mes efforts, mais aussi de travailler à introduire des alternatives : j'ai ainsi inauguré un premier livre audio en allemand, sur le même créneau.

Nous veillons à éviter l'archi-systématisme, et nous efforçons notamment de garder des jours complètement sans.
Ainsi, très souvent, les weekends sont "sans télé", car Monsieur Bout s'occupe alors de son fils sur ces moments; ou nous avons de la visite, ou nous sortons.
Idem, si une babysitter vient, pas de film; et avec notre nounou à domicile non plus (donc les jours où je bosse, il a, "au mieux", le créneau télé du soir).

Ce sont certes des moments où il est seul devant, la plupart du temps, mais j'essaie de passer le voir 1 ou 2 fois. Mon but étant de le sortir un peu du truc en commentant ce qu'il voit et en profiter pour pointer telle ou telle image pour renforcer un mot d'une manière similaire à ce que nous faisons avec les livres : "oh, regarde, Ente. Ente. Et... Ente !" (je l'entends alors parfois faire de même au même endroit, tout seul, la fois suivante).

Et bien entendu, le choix des films a aussi son importance.


Alors, quels films pour le Bébou ?

Mes critères:
  • des dessins pas trop moches,
  • des images / un rythme de succession les plus doux possibles,
  • des histoires point trop débiles ou en tous cas pas contre-productives (nan mais c'est quoi cette mode des livres et films destinés aux enfants, mettant à l'honneur des comportements répréhensibles ?), et surtout qui ne "fassent pas peur",
  • une élocution distincte
Et par ailleurs, j'ai prêté attention à la facilité de repérage du vocabulaire : autant pour plus tard un champ lexical riche et varié, des phrases complexes, peuvent être chouettes, et c'est d'ailleurs ce que je rechercherais pour des films en français, ce dans un esprit living book, autant dans le cas de films en allemand je valorise avant tout la simplicité et la répétition du vocabulaire, dans des phrases à la structure simple, en considérant que ces facteurs facilitent l'assimilation.
 Et toujours suite aux commentaires de mon dernier billet sur l'allemand, je me suis aussi efforcée de favoriser, dans la manière du possible, la "germanité" du truc.


En ce moment, le Bébou regarde donc 3 séries de dessins animés.


1. Nous avons commencé avec Bob le train, Bob der Zug.
  • Pas germain pour un sou,
  • mais des images faciles à appréhender, bien que criardes,
  • et des mots faciles à retenir, grâce aux chansons. Je vous préviens, c'est une cata, ça rentre dans la cervelle en mode "Ohrwurm" vitesse grand V !
Et du coup : c'est diablement efficace. Au départ F. regardait principalement cela, et pour un début, c'est en effet parfait.
Les images et les mots sont en effet très étroitement associés, sur des thèmes de base tels que les animaux, les véhicules, les couleurs, les formes, les chiffres, et au bout de 10 jours à peine, nous surprenions le Bébou à répéter des mots, à chantonner des bouts de phrases... avec une prononciation bien plus appliquée que quand nous lui servons de répétiteurs! Ainsi les chiffres : le "sechs", parfaitement articulé et accentué... 
Idem, j'étais ennuyée car certaines des émissions de l'enchaînement que nous utilisons contiennent les lettres de l'alphabet. C'est une des raisons pour lesquelles je place directement le curseur sur la 8ème minute.

Et celle qui débute à la minute 25 et des brouettes, par exemple, m'embêtait d'autant plus que comme la série est américaine au départ (à noter du coup ! une émission sur "le camp militaire", avec apprentissage des mots pour tank, sous-marin, etc), les mots étaient orthographiés en anglais. Cependant, j'ai décidé de me détendre : elle présente l'avantage de répéter plusieurs fois les mots qui commencent par la lettre en question. Et quand j'ai entendu F. prononcer "Wassermelone" de manière impeccable, avec notamment le "e" final bien présent alors qu'il les fait presque toujours sauter avec nous, je me suis dit que ça valait le coup.
Bon, à l'arrivée, nous avons constaté qu'il a retenu une lettre : le "j" : il s'amuse comme un fou à reconnaître tous les "yott" qui l'entourent.

Bref, pas un must culturel cette première série, mais une première marche dont l'efficacité m'a sidérée: si nous parents, nous finissons lobotomisés avec les chansons en boucle dans la tête, ... lui aussi a les mots de la chanson en tête !


2. Nous mixons avec der kleine rote Traktor
  • Des images un peu style pâte à modeler, toutes douces,
  • un rythme tout doux,
  • un vocabulaire plus compliqué,
  • un débit linguistique un peu rapide.
F. accroche moins en tant que tel (il ne le réclame jamais spécifiquement) mais regarde quand même volontiers toujours le même épisode. Mais c'est un hasard, et si c'était à refaire je commencerais plutôt par celui-ci, par exemple.
C'est britannique d'origine, et dans notre esprit cela sert à préparer la suite, puisque cette série présente un niveau de complexité supérieur.

3ème larron, Bummi
C'est l'histoire d'un petit ours qui fait un tas de trucs avec ses copains, parmi lesquels un éléphant qui zozote et une girafe.
Cette série nous plaît beaucoup mais F. a eu besoin d'un encouragement pour s'y intéresser, je ne sais pourquoi. Depuis une quinzaine, en revanche, c'est sa préférée ! 
  • Ça pour le coup c'est allemand.
  • Images mignonnes,
  • rythme assez doux,
  • vocabulaire à la fois assez simple mais pas trop,
Du point de vue complexité c'est donc un niveau intermédiaire entre Bob der Zug et der kleine rote Traktor, et c'est bien plus intelligent que Bob.
Je crois que c'est l'idéal pour l'âge de F., et c'est celle que je conseillerais en priorité !


En stock, nous avons également
  • Peppa Wutz, la célèbre Peppa Pig. Là aussi, des histoires mignonnes et pas trop compliquées, un graphisme simpliste mais encore correct. Nous ne l'avons pas introduite pour le moment tout simplement parce que les 3 premières séries suffisent à notre bonheur, et qu'il paraît qu'il vaut mieux, pour les progrès linguistiques, multiplier les visionnages d'un même film.
  • La série des Nochmaaal. Type celui-ci sur les vaches, ou celui-là sur le chasse-neige. Pour le coup il s'agit de mini-documentaires, donc composés d'images de films; explications lentes et détaillées. C'est allemand. Je pense introduire cela un peu plus tard, peut-être une fois que nous aurons tué Bob der Zug ? Je testerai, je ne sais pas trop quel effet le "réalisme" de ces images aura sur F. !


A noter : pour les supports non typiquement germains, bien entendu ces références sont utilisables pour l'apprentissage de l'anglais puisque la version anglaise se trouvera elle aussi très facilement sur Youtube !


Et toute cette télé alors, c'est rentable?

Notre excursion à Berlin fut l'occasion de confirmer les observations faites en début de billet, ainsi que ce que nous avions repéré des effets de Bob der Zug & consorts : l’imprégnation est en marche ! Et contrairement à cet été où il s'était montré très réticent à l'envie démontrée par sa grand-mère de parler allemand avec lui, F. a été au taquet pour communiquer avec ses arrières-grands-parents
  • Utilisant tous les mots de vocabulaire qu'il connaissait, partant pour répéter les mots nouveaux qu'on lui présentait, et cherchant le dialogue.
  • Il "écoutait" avec attention nos conversations, répétait pour lui-même des mots dont la sonorité avait frappé son oreille.
  • Il s'est approprié quelques bouts de phrase pour converser : "Was ist das ?", ou a approfondi sa maîtrise de certaines notions : ainsi avait-il commencé à apprendre les couleurs avec Bob der Zug, et il s'est montré très réceptif quand son arrière-grand-mère lui a désigné les couleurs, dont il a répété les noms après elle sans se faire prier.
Par ailleurs, ce voyage aura encore renforcé la dynamique en lui montrant l’intérêt du truc : il y a des endroits et des personnes avec lesquelles seuls ces mots ont cours...
"Maman, je ne comprends pas ce que vous racontez avec Opa!
- Tu reconnais des mots, par exemple 'xxx', et tu es en train d'apprendre" 
Ce qui s'est vu aussi en creux : à notre retour à la maison, à notre première demande "et comment Oma dit ?", nous avons entendu "non, dans cette maison, on parle pas comme Oma; on parle comme Oma dans l'appartement du voyage"...


Depuis notre retour, nous continuons allègrement à surfer sur la vague
  • lecture fréquente d'albums en allemand (ceux que nous avions augmentés de ceux achetés à Berlin, et ceux empruntés à la bibliothèque)
  • écoute de chansons allemandes
  • les questions-réponses envahissent peu à peu le quotidien : 
    • ainsi, en ce moment F. adore jouer au Verger, et nous avons réalisé qu'il était très simple d'énoncer le nom des couleurs et des fruits en allemand. Ce qui a permis à F. de continuer ses progrès sur le champ lexical des couleurs !
    • cela m'a fait réaliser un point intéressant à prendre en compte à ce niveau, et qui explique probablement le succès des séquences-repas de nos débuts : la répétitivité des moments
      • Je m'explique : je pense plus rentable au niveau linguistique d'introduire de l'allemand par rapport à quelque chose qui est amené à se répéter. Ne pas bombarder l'enfant de mots allemands de manière aléatoire, quand ça nous vient, mais chercher à identifier des moments qui se répètent : un trajet, un livre, une activité du quotidien, un jeu... 
      • La répétition permet d'ancrer l'apprentissage chez l'enfant... et rend la chose automatique pour le parent, donc moins fatigante! (et vous l'avez bien compris : moins fatigant = tenable dans la durée). Une fois qu'on a pris l'habitude de désigner les nombreux panneaux, feux de circulations et rues sur le trajet, de dire leurs couleurs, d'attirer l'attention de l'enfant sur deux trois détails nommés en allemand, hop, on n'a plus à y réfléchir et ça roule tout seul...
  • et vu le succès du premier livre audio, je vais essayer de voir pour m'en procurer d'autres du même type. (je vous en reparlerai à l'occasion. Par ailleurs très prochainement un billet "invité" paraîtra : Aurélie, valeureuse commentatrice de ce blog habitant en Allemagne, m'a transmis sa liste de supports lui servant pour sa fille, à partager ;-) )