dimanche 30 juin 2019

Revoir ses sources d'approvisionnement en viande

Hop, un petit article sur un sujet pas compliqué mais d'actualité chez nous.

Je l'avoue, je n'ai toujours pas récupéré de mon périple asiatique. Je suis épuisée, éreintée, à genoux, et peine à gérer la to-do list tentaculaire qui m'enveloppe. Monsieur Bout et moi en avons discuté, il arrive à la rescousse, mais...c'est dur !
Du coup, je ne suis pas en mesure de vous livrer les billets pour lesquels l'inspiration ne manque pourtant pas. Jugez en plutôt : les brouillons qui trainent ont des sujets tels que le mythe de l'école parfaite, la conciliation vie pro vie perso quand on est à son compte -mouhahahaha-, les outils pour l'apprentissage de la lecture, comment sortir du trou d'air éducatif, l'anniversaire de F; (la fête et le cadeauuuu), la résolution de problème, les gros mots, etc... 
Hum, appétissant, hein ? Eh bien j'ai encore une dizaine de jours à tenir avant de pouvoir commencer à me relâcher sur le plan pro et consacrer mes neurones à d'autres choses, par exemple ce blog.

Donc, un billet simple ne demandant pas trop de neurones, sur un sujet capital chez moi : LA BOUFFE !!!!

Nous sommes des mangeurs de viande. 
Nous avons réduit la consommation, et ici vous trouverez de chouettes recettes pour des plats sans viande mais clairement, le végétarianisme n'est pas une voie très probable pour le moment. 
En tous cas pour les adultes : parfois F.  notamment, se montre affecté d'avoir de la viande dans son assiette, et bien entendu nous ne le forçons pas quand c'est le cas, ni ne le forcerons si cette réaction encore anecdotique se généralise.

Donc, chez nous il ne s'agissait pas de se passer de viande, mais, pour des raisons
  • économiques 
  • écologiques 
  • éthiques
j'avais bien envie de revoir sérieusement notre manière de nous approvisionner en viande… Sans trop savoir comment faire (sans nous ruiner). 
Et disons que, hop, cela m'est plus ou moins tombé tout cuit dans le bec.

Cette année nous avons finalement réussi à passer d'une viande essentiellement achetée en grande surface, en promo quand je pouvais, et rarement bio, à

1. De la viande en provenance directe d'un éleveur bio.

Avoir déménagé en région parisienne n'a pas que des inconvénients, quand même : la forte concentration de potentiels clients incite des éleveurs à faire des tournées régulières pour livrer directement le fruit de leur travail à leurs clients, sans intermédiaires.
Par des amis / connaissances, nous avons donc pu avoir accès à ces circuits, et désormais, c'est par cet intermédiaire que nous nous fournissons, sous la forme de gros colis à commander, en 
  • viande bovine (bœuf et veau)
  • agneau
Du circuit court, du contact direct avec l'éleveur, du bio à un prix tout à fait gérable puisque ne servant pas à engraisser une foule d'intermédiaires. Et bien entendu, une viande délicieuse et saine.
J'en suis ravie !

(même combine, d'ailleurs, pour le miel dont nous faisons une très grande consommation puisque c'est un de mes - nombreux - péchés mignons, mais bon, ça ne rentre pas dans la catégorie "viande")

Cela vient s'ajouter aux produits de canard que nous fournit, depuis longtemps, une ferme située à 20 minutes de chez mes beaux-parents. A chaque séjour dans ma belle famille, nous y faisons un tour.


2. Pour tout le reste … Il y a Mastercard TooGoodToGo

En effet, maintenant, hormis, très rarement, une andouille, ou une saucisse de morteau pour agrémenter un plat de lentilles, je n'achète plus de viande en tant que telle.
Je me contente de ce que mes paniers TGTG me fournissent : 
  • souvent de la volaille, 
  • nous avons eu pas mal de saucisses / merguez etc en mai (météo pourrie empêchant les barbecue hihihi), 
  • en ce moment ce sont des steak hâchés 


Ce n'est pas toujours du bio mais souvent, et quasi exclusivement de la très bonne qualité. Je remplis mon congélateur quand mes paniers TGTG contiennent de la viande, je le vide / nous mangeons autre chose quand ceux-ci n'en contiennent pas, et ça s'équilibre très bien !
J'apprécie cette "liberté d'esprit" : je n'achète rien, je me contente de ce que je reçois, et je fais avec.



Je suis assez contente de cette évolution qui nous a permis de considérablement réorienter notre approvisionnement en viande, en passant d'un bio quasi absent à un bio majoritaire, et en sachant que le reste de ce que nous mangeons est "sauvé de la poubelle". 
Le tout pour un impact financier nul voire même négatif. En effet 
  • la viande bio en provenance directe de l'éleveur est plus chère que de la viande non bio de grande surface, mais bien moins chère que de la viande bio de grande surface, 
  • et ce surcoût relatif est amplement compensé par les économies réalisées en me reposant exclusivement sur TGTG pour fournir le reste de la viande.
Et, finalement, aussi, sans que cela demande trop d'efforts ce qui dans mon état actuel, est appréciable / conditionne la viabilité du système.


jeudi 13 juin 2019

En partance pour Singapour !

Aaaah le voilà le changement pro pour Monsieur Bout que j'ai évoqué par sous-entendus ces derniers mois  !
La voici la fameuse expatriation déjà suspectée par certaines lors de l'annonce de notre départ de Strasbourg !

Que nenni.

Je pars à Singapour, toute seule rejoindre mon amant, pour une semaine.
Une semaine de boulot à animer deux sessions de formation dans un esprit éminemment Faber et Mazlishien, CNV, Bisounours : donner des clés à l'intégralité d'une entreprise (dont j'ai déjà formé la partie française ce printemps) pour mieux gérer feedback et émotions. Avec un gros zeste de communication mullticulturelle, ce qui ne gâche rien.

Je suis un peu stressée, hein, quand même. 
Mais diablement excitée.

Ce projet me passionne et m'occupe à fond depuis quasiment 4 mois maintenant (si on compte la partie française), et m'a offert de grands moments de stress mais aussi de très belles découvertes et de purs moments de joie.
Ces moments où on a l'impression d'être vraiment, vraiment utile, d'apporter sa pierre pour une humanité un chouilla plus douce.


Et puis, outre ces considérations lyrico-philosophiques : je vais 
  • dormir dans de supers hôtels (bien rangés, et pas par moi), 
  • dormir, aussi, tout court: avec le décalage horaire je vais passer la nuit dans l'avion et y dormir (enfin j'espère), puis arriver, finir l'après-midi et avoir le droit de redormir une longue nuit. Enchaîner deux nuits d'affilée, ça relève du fantasme, presque...
  • passer de chouettes moments (j'ai fait inclure une session teambuilding à chaque fois; la session à Hong Kong -je fais une session à Singapour puis je continue sur Hong Kong- impliquera donc d'aller en yacht dîner sur une île), 
  • et surtout : bouffer, mais alors bouffer ! Je pèserai probablement 3 kilos de plus au retour mais c'est paaaaas graaaave. Entre les petits déjeuners d'hotels et les déjeuners dans divers restaurants... Et puis, voyant que le programme du dîner teambuilding hongkongais dit "Seafood dinner" (= dîner de fruits de mer ininnegliche), je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu'amour.

Bref, une semaine d'exception, intellectuellement passionnante, et un chouilla glamour, … cette évasion n'est pas de refus non plus !
Monsieur Bout et notre sublime G4 gèreront l'intendance et les enfants. Ca ira, ça ira, CA IRAAAA !

Quand ce gros morceau sera passé, je pourrai revenir à d'autres choses, et notamment au blog, honteusement négligé ces derniers temps, je dois bien l'avouer… mais une fois que j'aurai digéré tout ce que j'aurai mangé.
Mais je ne m'étends pas davantage : si je veux éviter au maximum de vivre un bon gros moment de solitude face à une quinzaine de personnes à chaque fois, j'ai un module de formation à finir de peaufiner (encore et encore, parce qu'en fait, plus je peaufine, plus j'ai d'idées de peaufinage), moi.


(PS : si y a des lecteurs qui connaissent bien l'une des deux villes et ont un conseil de truc à ne pas rater, j'aurai à chaque fois quelques heures pour me balader donc…)

mercredi 5 juin 2019

La bonne copine quand on a des mômes

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un à qui on peut raccrocher au nez en lui disant "je te rappelle" au milieu d'une conversation téléphonique, pour aller sortir un gosse d'une flaque d'eau ou arrêter une bagarre sanglante - et qui comprend. 
Elle comprend aussi quand on ne rappelle pas, ou plutôt qu'on rappelle, mais 2 heures, 2 jours, ou 2 semaines plus tard.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un avec qui on peut s'arrêter en plein milieu d'une phrase pour gérer un drame impliquant une araignée, une barrette, ou un morceau de chocolat tombé à terre - et qui ne nous en veut pas.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un à qui on peut larguer les gosses au débotté parce qu'il y a une urgence (que ce soit du boulot, un TGTG oublié, ou "juste" un besoin urgent de 30 minutes sans enfants).

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un à qui on peut demander de gérer nos gosses à tel ou tel moment dans le futur, sans complexes, parce que c'est quelqu'un qui nous dira oui autant qu'elle pourra, mais aussi non si elle ne peut pas.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un qui nous confie les siens sans hésiter, à qui on dit oui tant qu'on peut, et à qui on sait très bien qu'on peut dire non si vraiment on ne peut pas.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un qui comprend qu'on soit fatiguée de ceux qu'on a déjà, mais quand même triste de ceux qu'on n'arrive pas à avoir en plus.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un à qui on peut dire en décrochant le téléphone "En fait non, c'est pas le bon moment, je viens de récupérer mon fils à l'école et il est en train de raconter sa journée".
Et elle aussi elle trouve cela plus important, à cet instant précis, que ce qu'elle a à nous dire de pourtant paaasssionnant.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un à qui on peut ne pas téléphoner pendant 3 semaines, 3 mois, 3 ans, parce que la vie est folle, et à qui on peut envoyer subitement un SMS sans bonjour-bonsoir parce qu'on a un truc urgent à dire ou une question existentielle à poser.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un qu'on peut appeler dans la voiture sur un long trajet, dans une file d'attente, dans sa salle de bains en train de manier l'épilateur, dans son sous-sol en train d'étendre le linge, dans sa cuisine en train de vider-le-lave-vaiselle-éplucher-les-légumes-et-faire-cramer-cuire-une-ratatouille, sur son créneau repassage, ou la fois où on a décidé de faire ses vitres : parce qu'elle sait que trouver quelques instants tranquille pour discuter, c'est souvent un défi, et que ça demande l'œil acéré d'un faucon pour savoir les repérer où ils se cachent, ces instants.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est celle qui nous appelle, inquiète, après ne nous avoir pas vus à la messe plusieurs dimanches de suite. Pour nous demander si tout va bien, parce qu'elle a senti que quelque chose ne tournait pas rond.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un à qui on peut déballer les pires exploits des gosses sans risquer d'entendre un "Ah bon ? Oh les miens ne font jamais ça"... ou alors, avec une telle dose de second degré que les nerfs lâchent et que ça finit en gros fou rire.
C'est aussi celle qui dit, non pas "Tu devrais faire / ne pas faire "; mais "Qu'aimerais tu faire / Comment le vis-tu ?".


Oui, elle aussi c'est une bonne copine quand.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est celle à qui on peut envoyer des SMS de désespoir et qui répond "Je t'emmène aux Seychelles".


La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un avec qui on s'ouvre une bouteille de poiré à 16h un mercredi, pendant que les enfants jouent autour de nous (parce que la vodka à 16h, on a hésité mais pas osé)
Parce qu'on en a gros sur la patate, et que patate et poiré, y a des fois où ça va bien ensemble.

La bonne copine quand on a des mômes, c'est quelqu'un qui envoie des SMS avec des cœurs pour supplier de venir la rejoindre pour mettre en commun les enfants; et précise qu'elle a mis une bouteille de cidre au frais (non non NON NON NON maternité et alcoolisme n'ont rien à voir)


J'essaie, autant que possible, d'être ce genre de bonne copine.
Et si mon mois de mai s'est surtout distingué par un état d'épuisement sidérant, résultat du rythme fou tenu sur de trop long mois, il a été aussi rempli de ces bonnes copines. 
Rempli en plein et aussi en creux, parce que la bonne copine quand tu as des mômes, c'est celle avec qui tu peux parler quand ça va mal, mais c'est aussi celle avec qui tu pourras ne pas parler parce que ça va mal, et que tu n'as pas la bande passante pour le faire.

Et tout ça, ce n'est pas pour rien dans le fait que juin redémarre sous de meilleurs auspices.

Parce que la bonne copine, que tu aies des mômes ou pas, c'est celle qui te regarde avec une vraie bienveillance, celle qui soutient dans les difficultés plutôt que de s'offusquer.

Merci aux bonnes copines.
Et merci à nos mômes, de nous permettre ainsi de découvrir de nouvelles facettes de l'amitié.


Alors si toi aussi, tu as de bonnes copines dans ce goût-là, c'est le moment de les remercier. 
D'un SMS, d'un tag sur cet article, ou d'une pensée parce qu'en ce moment t'as pas le temps de plus.
Et puis si en commentaire tu veux compléter cette liste à la gloire des bonnes copines quand on a des mômes : il y a de la place !