mercredi 28 septembre 2016

Vers une planification hebdo : la lessive

Le 20ème Babystep de Flylady est consacré à la lessive, il s'agit d' "abriter", dans nos journées, des créneaux spécifiques gestion du linge permettant la prise en charge du cycle entier.
A cette occasion, je m'étais posée la question de mettre en place un planning hebdomadaire des lessives, une pratique qui, comme les commentaires du billet susmentionné l'avaient mis en évidence, était déjà présente chez certaines d'entre vous.

Cela m'a encouragée, et zou, je me suis lancée dans l'aventure au retour des vacances (enfin, plus précisément, j'avais créé le planning avant notre départ, mais pour ne pas le respecter puisque je suivais un planning "compte-à-rebours avant de tout mettre dans les valises"). Bref, who cares ?
A mon sens, le bilan est à tirer sur 2 plans
  1. Intérêt, ou non, d'un planning hebdo des lessives
  2. Intérêt, ou non, de ce planning hebdo des lessives


Donc, le planning hebdo des lessives, bonne ou mauvaise idée ?
Excellente idée, mon cher Watson.
Je dois avouer que, si mes routines du matin roulent globalement assez bien depuis ma remontée en puissance, celles du soir sont... euh... comment dire.... très très légèrement plus négligées.
Pas taper, pas taper, pas taper !
Il n'empêche que si il y a un point de ma routine vespérale qui résiste dur comme fer, c'est le lançage de lessive
  • Parce que même à une heure inavouable, quand je me reprends enfin en main et me donne un coup de pieds aux fesses pour enfin aller là où je devrais être depuis longtemps (dans mon lit), eh bien mon planning hebdo me dispense de réfléchir / prendre de décision concernant la lessive. Je n'ai qu'à enchaîner quelques gestes pour gaver la machine à laver de sa portion du jour, et du coup, je le fais. Le mode pilote automatique fonctionne ainsi à plein et c'est ultra précieux. 
  • Au point même que souvent, ne pas avoir à réfléchir me permet d'anticiper (ouiiii ! clap clap) le gavage de ladite machine, je me retrouve à le faire en parallèle d'autre chose (le ramassage de jouets épars dans l'appartement avant le coucher des enfants, par exemple) : je SAIS ce dont j'ai besoin ce jour-là donc c'est facile de le rassembler au gré de mes déplacements dans notre appartement (car mes corbeilles à linge sale sont situées à 2 endroits différents; avant la planification hebdo, j'avais souvent besoin de naviguer entre les deux pour évaluer la masse et donc le degré de priorité de mes différentes possibilités. Terminées, ces séances de spéléo!)
Par ailleurs, comme vous allez le voir ci-dessous, l'élaboration de mon planning hebdo a exigé que je me pose et réfléchisse un peu à la meilleure manière de combiner différentes exigences et contraintes. Avoir déterminé, "à froid", l'enchaînement optimal, est un atout certain pour s'assurer ensuite une mécanique qui roule.
La stratégie est déterminée une fois pour toutes, je n'ai pas à redéfinir des plans machiavéliques à la "ah mais attends vu que y a ça il vaudrait mieux que je ... et ensuite que je..." en permanence. Bref, pas besoin de réinventer la poudre toutes les semaines, je colle bêtement au planning et vogue la galère !

Donc chez moi, le planning hebdo des lessives = excellente idée ! 
Il a tué une source éternelle d'interrogations existentielles et réduit à néant l'effort intellectuel lié à la lessive.


Quid de ce planning hebdo des lessives ?


J'y ai donc longuement réfléchi, car j'avais de nombreux objectifs / contraintes / variables à prendre en compte.
Bref, j'ai abondamment raturé mon petit papier, tournant et retournant dans tous les sens les possibilités, avant d'en arriver à la répartition suivante:


(Je lance le soir, pour un étendage le lendemain matin, et un ramassage/pliage le jour suivant)
  • Lundi soir : je lance une lessive de couches lavables (=60°C, s'y rajoutent donc des torchons, chiffons de ménage, serviettes de toilette)
  • Mardi soir : cycle main / laine
  • Mercredi soir : foncé, 30°C ou 40°C selon les fois
  • Jeudi soir : 2ème lessive de couches lavables
  • Vendredi soir : clair, 30°C ou 40°C selon les fois
  • Samedi soir :  draps / linge de maison
  • Dimanche soir : OLNI

Ce qui me permet de
  • profiter au maximum de l'aide de ma nounou à domicile, dont les missions comportent l'étendage de la lessive du jour et le pliage de la lessive de la veille : elle vient les mardis et les jeudis, en prévision de quoi les lundis soirs et les mercredis soirs je lance des lessives qui prennent du temps à étendre (mais j'ai choisi de me garder le blanc 30°C / 40°C: mes petites culottes ne regardent que moi; lui confier les chaussettes de Monsieur, dans la lessive de foncé, ne me cause pas le même problème)
  • limiter autant que possible le temps passé sur le linge les jours où je dois caler l'IEF le matin et assurer du télétravail l'après-midi (pas de possibilité de décaler un bout de gestion de linge sur l'après-midi) : je prends garde à restreindre le temps d'étendage d'un côté, mais aussi celui de pliage du linge sec :
    • ainsi le lundi matin, je n'ai quasiment rien à étendre (les lessives OLNI sont généralement composées d'un nombre réduit d'objets), et peu de choses à détendre aussi (les draps et serviettes sont des grosses choses, y en a peu)
    • le mercredi, je dois détendre et ranger une lessive principalement composée de couches, donc pas de pliage à opérer, et étendre une lessive laine/main, là encore, généralement peu de choses à étendre, mon tambour n'est pas rempli.
  • inclure 2 lessives de couches lavables par semaine ; et, bien évidemment, éloignées l'une de l'autre, les faire deux jours d'affilée ne m'apporterait pas grand chose ;-)
  • prévoir une lessive de linge de maison hebdo, une bonne incitation à en changer plus régulièrement (hum hum)
  • introduire le concept de lessive d'OLNI, découvert chez Enid, une incitation à aller débusquer activement les nids à crasse que je laisserais perdurer sinon.
Planning qui, ma foi, fonctionne pas mal !

Quelques points à creuser encore, toutefois :

  • mes lessives 30-40°C n'ont lieu qu'une fois par semaine par "couleur" de linge, et sont ramassées dans le temps (à 48h d'intervalle), c'est parfois un peu restreint notamment quand un des enfants est dans une période salissante (sur ces dernières semaines, par exemple, je suis retrouvée un peu juste sur les T-Shirt à manches courtes et assimilés pour F.)
  • pour le moment, les temps de séchage sont très favorables à une telle routine:
    • tout sèche en 24h, seules quelques couches lavables ont parfois besoin d'un tout petit délai supplémentaire, je n'ai donc pas à chercher, en plus, à alterner entre lessives "preneuses de place" et lessives "preneuses de peu de place";
    • à voir ce que ça donne cet hiver (je ne peux pas vraiment me référer à l'expérience de l'hiver dernier car, nécessité de débarrasser la pièce devenue salle de classe aidant, le linge ne sèche désormais plus au même endroit; il est passé d'une pièce orientée plein est à une pièce orientée plein sud, et d'un étendoir type tour (du linge sur 4 hauteurs) à un étendoir à ailes rabattables (linge sur une seule hauteur)
  • évidemment, si mon rythme de travail évolue, et le rythme de garde à domicile aussi, des ajustements pourront s'avérer judicieux.

Verdict:

Plutôt crever que de changer quelque chose pour le moment, on ne change pas une équipe qui gagne et j'ai besoin de tester le planning actuel sur plus longtemps / une saison différente (qui influera d'ailleurs aussi sur le type d'habits à étendre et donc encore davantage sur leur temps de séchage).
A la réflexion d'ailleurs, il pourra peut-être, tout simplement, s'avérer pertinent de développer 2 variantes de cette planification : une version été, une version hiver...?

A suivre, mais ce premier pas vers la planif hebdo est très concluant !

(et le côté "encore brouillon" de mon petit planning ne devrait toutefois pas m'empêcher de le recopier dès à présent dans mon Control Journal, hum hum)


lundi 26 septembre 2016

Notre programme IEF 2016-2017 (ou presque)

Parmi les points qui me poussaient à vouloir reculer un peu notre "non-rentrée" avec F., figurait le fait que je ne me sentais moi-même pas encore assez armée: à l'origine, j'avais espéré aborder le début du mois de septembre avec
  • une vision claire de mes objectifs, des idées des étapes possibles pour y arriver, bref, un plan de bataille un peu structuré. 
  • Et sur le plan pratico-pratique, 
    • une salle de classe débarrassée de tout ce qui n'avait plus rien à y faire, rangée, aménagée tip top, 
    • des activités déjà constituées ou sur le point de l'être, 
    • des commandes de matériel faites, réceptionnées, avec lesquelles j'aurais eu le temps de me familiariser,...
je voulais être prête.


Concernant la salle de classe, je vous parlerai bientôt de là où nous en sommes de sa mutation. C'est un chantier en cours, mais ça n'empêche rien.

Idem au niveau du "programme"...

Pour le démarrage, je souhaitais au départ profiter
  • du mois de juin (raté, entre notre excursion dans l'Ouest et les débuts de l'adaptation de notre nounou à domicile, le mois de juin fut assez chargé), 
  • du mois de juillet (ah bah non, Flylady eut la priorité) 
  • du mois d'août (re-raté, l'été fut bien occupé, et sur le plan cérébral les lectures orientées "parentalité positive" occupèrent l'espace), 
bref, profiter d'un moment où j'aurais plein de temps devant moi pour
  • potasser à fond et avoir ainsi en tête des lignes directrices claires sur ce que je voulais faire cette année. 
  • Et notamment, pour cela, opérer un maximum de choix dans toutes les possibilités que proposent mes lectures, la toile, etc
Finalement, je n'ai pris que quelques bouts de soirées par-ci, par-là, fin août.
Ainsi, alors que je voulais
  • avoir une idée claire de toute l'année ?  Eh bien, je me suis fixée une vague ligne directrice pour les semaines à venir : puisque en Montessori on est censé commencer par plusieurs semaines avec uniquement de la Vie Pratique, et que c'est ce qui s'aménage le plus facilement, hop, je me suis limitée à cet aspect pour le moment; je ne creuse rien d'autre, et ne me disperse ainsi pas
  • passer en revue un maximum de possibilités pour opérer un choix éclairé, judicieux, optimal ? J'ai accepté de faire des impasses en restreignant volontairement mes sources d'inspiration.



Donc, pour le moment, j'ai décidé de m'appuyer avant tout sur les sources d'inspirations suivantes
  • en base : le programme d'activités de Vie pratique sélectionnées par Céline Alvarez. C'est un choix comme un autre, c'est-à-dire pas forcément parfait, mais au moins 
    • cela m'épargne de profondes interrogations philosophiques en circonscrivant le champ des possibles et en me fournissant une progression déjà établie
    • Limiter le champ des possibles permet aussi de limiter les investissements en matériel... Il existe tant d'activités possibles ! Toutes ne sont pas indispensables...
      • un point dont j'aurais par exemple bien fait de me rappeler lorsque j'ai fait ma toute récente 2ème commande chez Absorbent Minds, cela m'aurait par exemple dispensée d'investir dans cet ustensile certes riches en possibilités, mais pas indispensable (mais c'est pas ma fôôôte, je vous assure, en fait la copine de NZ&Co qui commandait avec nous l'avait prise et du coup ça m'a donné envie et j'ai oublié de réfléchir voilà quoi - de toute manière ce n'est jamais ma faute). 
    • Par ailleurs cela me fait gagner un temps fou : tous les tutos de présentation, en vidéos, réunis en un seul endroit, pouf, hop. Cette concentration des ressources m'aura ainsi permis, le weekend dernier, de poursuivre le remplissage de nos étagères par deux plateaux supplémentaires, celui des boîtes ainsi que celui des flacons : hop, quelques minutes sur le site, avec prise de notes, zou, chasse aux boîtes et aux flacons dans l'appartement, et chbim, présentation des nouveaux plateaux les jours suivants.
  • pour la suite, j'aurais bien regardé ce qui était proposé au même endroit et éventuellement fait pareil, mais ladite suite tarde à paraître, je compte donc m'inspirer de la progression 3-6 ans récemment mise en ligne par Clotilde, triturer un peu le fichier et zou, in ze pocket.
  • pour les activités annexes, j'ai trouvé assez intéressant ce plan de travail défini par une institutrice en pleine transition pédagogique
  • enfin, pour des principes plus généraux, j'ai beaucoup apprécié cet article tout récent, qui tombe à pic, et va probablement m'inciter à revoir très vite mes routines toutes neuves...

Epicétou. Sur l'une ou l'autre activité, je vais éventuellement compléter d'une recherche google expéditive qui va généralement me cracher l'article correspondant chez Elsa, c'est ainsi que j'ai pu développer un peu mes propositions côté découpage. Mais c'est ponctuel et rapide.


Idem, pour le suivi.
Je m'en suis posé des questions :
  • fichier excel rempli régulièrement, 
  • cahier bien tenu avec des repères clairs, 
  • tableau quelconque, 
  • notes dans le Bullet Journal ?
Rien de tout cela.
J'ai voulu un truc simple qui me permette déjà de fixer les choses,
  • pas informatisé parce que ces temps-ci l'ordi me bouffe déjà largement assez de temps,
  • immédiatement accessible afin qu'il soit utilisé, d'une manière ou d'une autre,
  • le Bullet Journal aurait pu faire l'affaire si ce n'est qu'au vu du volume des notes que je prends, cela aurait vite occupé tout l'espace

Finalement, un bête cahier A5 posé à côté de moi me permet donc de noter le déroulé de chacune de nos séances :
  • sa durée, 
  • les présentations faites, 
  • les activités reprises, 
  • et un aperçu du niveau de concentration du Bébou. 
Le tout visant à me permettre  aussi de prendre un peu de recul, nuancer certains constats (puisque j'avais de grandes craintes qu'il ne se concentre pas, par exemple), ou de pouvoir par exemple identifier après coup si certains facteurs aident ou pas à ladite concentration.


Plus j'avance dans mes réflexions, plus je me détends
je réalise qu'il m'est nécessaire d'accepter de faire des impasses, des choix provisoires, de prendre des décisions suboptimales, de reprendre des schémas qui pourtant ne conviennent pas forcément 100% à notre fonctionnement à nous, bref, de m'engouffrer dans la voie d'une IEF bien imparfaite.

Parce que si je cherchais la perfection, je ne ferais rien...
Alors,
  • et d'une, je fais avant tout gaffe à l'esprit : développer au quotidien la capacité de mon enfant à gérer son environnement, l'inciter à faire par lui-même, etc.
  • Et sur le 2ème aspect, les aspects plus concrets, l'IEF formalisée en tant que telle, je décide qu'accepter de me lancer, avec des béquilles, me permettra éventuellement d'oser quelques pas sans lesdites béquilles à certains moments, ou d'économiser mon énergie pour les passages où je n'en aurais pas à disposition.

Cela rejoint un peu mes réflexions budgétaires sur Montessori : Montessori est-elle ou n'est-elle pas ZE pédagogie ? On se déchire volontiers sur le sujet dans la blogosphère.

Honnêtement, plus j'avance et ... plus je m'en fous.
C'est UNE pédagogie possible,
         avec ses forces et ses faiblesses,
                 mais qui présente l'immense avantage que MOI,
                          avec MON mode de fonctionnement, MES forces et MES faiblesses (de fille ne s'étant auparavant jamais imaginée enseigner à qui que ce soit, et qui aujourd'hui ne s'imaginerait jamais enseigner à qui que ce soit d'autre que les pauvres mômes que la Nature lui a confiés)

en m'appuyant plus ou moins fidèlement dessus je me sens capable de me lancer dans l'IEF.
                  
                                                   Et ladite pédagogie ne semble pas totalement inadaptée à mon fiston.

Adaptée à moi,
adaptée à F.;
dans une IEF qui, somme toute, constitue avant tout une affaire entre... moi... et mon fils.
Ouaip.

Que demande le peuple.

samedi 24 septembre 2016

Mes boîtes à sons (une pro du bricolage à l'oeuvre)

Je vous présente avec fierté mon premier tuto bricolage, ou comment une Gwen s'y prend pour confectionner elle-même, toute seule comme une grande, ses boîtes à sons. 
C'est une grande, grande, graaande première, extasiez-vous.


BOÎTES A SONS A LA MODE "GWEN"

  • 0. après avoir fouiné sur le net à la recherche du truc optimal, déplorer la fin de l'argentique et donc des boites à pellicules, et demander à sa petite sœur, infirmière, de lui fournir des tubes à échantillons histoire de faire cela facilement. 
Avoir en tête CECI
Et recevoir CELA (pas de tenue debout)
  • 0bis. Garder scrupuleusement, après les avoir passés au lave-vaisselle, les pots des petits suisses nature engloutis par la Bébounette.

  • 1. les rendre opaques avec de la peinture blanche; constater que la première couche ne suffit pas. 
    • Après 2 couches de peinture blanche, réaliser que dans le même colis on avait aussi une sous-couche mate qui pourrait s'avérer bien plus efficace; effectivement; 
    • terminer d'opacifier ainsi.

  • 2. fabriquer les couvercles : réutiliser fièrement quelques uns des nombreux faire-parts de naissance de la Bébounette restés en rab (dites-moi que vous aussi vous ne commandez jamais la bonne quantité !), en découpant de petits carrés de dimensions adéquates.



  • 3. remplir les (pour le moment) 5 paires de pots : 1 pot silence, 1 pot semoule, 1 pot lentilles corail, 1 pot avec 1 pois chiche, 1... euh....
    • hésiter longuement à chaque fois sur la quantité à mettre et solliciter tout aussi longuement l'oreille et l'avis de Monsieur, 
    • se poser la question de la cinquième paire et laisser la question en suspens, déjà un peu préoccupée par l'étape 5. (j'avais notamment pensé à mettre 2 pièces de 1 centimes mais le poids est vraiment différent...)

  • 4. coller les "couvercles" sur les pots remplis, à l'aide d'un tube de colle victorieusement retrouvé durant un petit quart d'heure de decluttering.

  • 5. réaliser que l'inconvénient des faire-parts, c'est que ça fait des couvercles pas du tout uniformes / identiques entre eux, d'où la nécessité de recouvrir entièrement les couvercles des petits suisses : 
    • réfléchir à le faire avec du tissu comme l'a si bien fait Clotilde
    • reculer devant la complexité de la tâche;
  • 5 bis: essayer avec du scotch de couleur, et pester car on voit les motifs / écritures du faire part à travers (vraiment une super idée la réutilisation des faire-parts);
  • 5 ter : pour pallier à cela, ressortir la peinture et la sous-couche blanche pour un nouveau test comparatif, passer tous les couvercles à la sous-couche
  • 5 quater : terminer au scotch de couleur 

  • 6. se dire qu'une fois identifiés les trucs à mettre dans les paires n°5 et 6, il faudra donc recommencer.


  • 7. et chercher en vain dans son fatras une ou des boîtes capables d'héberger / présenter dignement le fruit des mes efforts. Finir par trouver qu'un petit plateau de chez DixDoigts est encore la meilleure solution.

  • 7 bis : Sachant que quand paire n°5 et paire n°6 seront faites, ledit petit plateau sera trop petit. Fabriquer moi-même ces contenants?  Pffff...


GRAND JEU CONCOURS : 
à quelle étape de ce tuto...

  • ...NZ&Co m'a-t-elle précisé qu'elle avait en stock, quelque part, plein de boîtes de pellicules photos qu'on lui avait données sans qu'elle s'en serve ?
  • ...Clotilde m'a-t-elle fait remarquer que les petits pots en verre au sujet desquels je sollicitais des avis pouvaient tout à fait convenir pour des boîtes à son (et, non, contrairement à ce qui m'avait dissuadée de l'envisager au tout départ, ne risquaient pas trop de se fracasser par terre d'autant que nous avons du parquet) ? Ce qui m'aurait tout de même évité le boulot de confection de couvercles...

+ Questions BONUS

  • Sur quelle durée ladite confection s'est-elle étalée ?
  • Si la Gwen devait fabriquer elle-même la plupart de son matos Montessori, à quel âge son F. aurait-il des chances de terminer la progression 3-6 ans ?

Voilà, vous comprenez pourquoi il est souvent plus sûr pour moi de claquer mes sous chez Absorbent Minds.
Pleine d'enthousiasme, j'avais pourtant en projet de m'attaquer aux planches et tablettes rugueuses dans la foulée (en tapant encore dans mon stock de faire-parts pour me fournir le support, à la place du bois. Mouais).
J'sais pas pourquoi, mais j'me d'mande si c'est bien prudent...


jeudi 22 septembre 2016

Comment j'ai dissocié Allaitement à la Demande et Education Positive (et pourquoi)

Je trouve toujours intéressant d'entendre et de lire des personnes parler de leur cheminement éducatif, des voies parfois tortueuses qui les ont amenées à changer de cap, à vouloir faire différemment.

Bon, fondamentalement, je crois que j'aime bien les histoires où les gens évoluent et changent d'avis.
 
J'aime ainsi beaucoup les "histoires" autour de l'orientation professionnelle, la manière dont les gens mûrissent leur projet, et aboutissent parfois à mille lieues de là où ils auraient pensé atterrir. 
D'ailleurs, en tant que recruteuse, ça me crispait les gens qui commençaient par "j'ai TOUJOURS voulu être vendeuse / ingénieur / roi du monde". Ou encore pire "j'ai toujours SU que je deviendrais..." Peu de place pour la remise en question et pour ce que, du temps où nous étions en procédure d'adoption, le jargon du milieu appelait si savamment "réactualisation du projet".
Et puis sans doute parce que moi-même, je passe mon temps à des endroits où je n'aurais jamais pensé me retrouver; le monde de l'IEF par exemple.
Alors me retrouver en compagnie de gens qui eux aussi sont encore tout ébahis de l'endroit où ils sont arrivés, ça me plaît, je me sens moins seule.

Bon, et puis encore plus fondamentalement, je crois que j'aime bien les histoires.

Bref.

Tout ça pour dire que rien ne me prédestinait forcément à m'intéresser à l'éducation positive, ni à en être suffisamment convaincue pour me palucher des centaines de pages de lectures à ce sujet (dont le fabuleux trio Faber & Malzlish - Haim Ginott - Jane Nelsen), et encore moins tenter d'appliquer, laborieusement, ce que j'en avais compris.

Notre premier pas dans cette direction s'est fait, avant même que nous ne devenions parents, par la lecture en couple de "Transmettre l'Amour", de P. Lemoine, sur les conseils de Clotilde.
Pourquoi lire ce bouquin sans être parents ?
Tout simplement parce que la parentitude était un concept assez brumeux pour Monsieur, qui du coup ne se sentait pas aussi pressé d'aborder ce continent que ne l'était sa tendre moitié.
Et que donc nous avions pensé bon, pour rendre les choses plus concrètes, de lire quelques petites choses sur le sujet.
(Oui, nous aurions pu aussi emprunter des enfants à droite à gauche mais
  • 1. nous étions très jeunes, les bébés ne pullulaient pas - encore - dans notre entourage immédiat
  • 2. les bébés, en fait, ça s'emprunte difficilement. Et c'était la petite enfance dont vraiment, Monsieur Bout n'avait aucune expérience, pas les enfants plus grands donc plus facilement empruntables 
  • 3. vous l'aurez compris, nous sommes d'affreux cérébraux; surtout Monsieur Bout ! C'est même comme cela qu'il m'avait été expliqué par son coloc, notre futur témoin de mariage, quand nous faisions encore tout juste connaissance).

Bref. Revenons à nos moutons, je vous assuuuuure que ça va finir par nous mener quelque part.
 
Qu'est-ce que cette lecture nous avait apporté ?
Beaucoup, et notamment des premiers éléments nous permettant de prendre du recul sur les éducations dont nous avions l'un et l'autre bénéficié.
  • Ne pas forcer un enfant à manger,
  • lui laisser un maximum de liberté pour explorer en limitant autant que possible les "non",
  • le laisser notamment participer à la vie quotidienne et en toucher les objets plutôt que de le cantonner à ses jouets, 
  • éviter les étiquettes négatives, éviter les négations en général (tu vas tomber / ne touche pas à ça),
  • éviter les étiquettes à la "tu es grand" (oooouh depuis ce temps-là je bondis quand quelqu'un de "bien intentionné", voulant "nous aider", se permet de féliciter ou d'inciter F. à faire quelque chose au nom de sa supposée granditude. "Ta gu....!", ai-je envie de beugler...)

Une fois devenus parents (avec un certain délai...), et pendant un certain temps, ce livre a globalement été notre Bible et nous ne sommes pas allés beaucoup plus loin sur le sujet, jusqu'à ce que, peu de temps après le début du chômage de Monsieur Bout, nous ne mettions à profit sa soudaine disponibilité pour passer du temps dans les bibliothèques de notre nouvelle ville.
Et pouf, alors que je fouine dans le rayon puériculture à la recherche de bouquins orientés Montessori (histoire de nourrir ma connaissance du sujet et nos débuts de réflexions sur l'IEF)...,

je tombe sur "Au cœur des émotions de l'enfant" de Filliozat, dont j'avais lu quelques points par le biais de ladite Clotilde.  
Cette première vraie sensibilisation aux émotions de l'enfant (et aux nôtres, par la même occasion...) tombait d'autant plus à pic que, la miss E. fraîchement débarquée, nous étions justement confrontés aux émotions suscitées par cette invasion chez le grand frère.

Là encore, nous avons suivi notre mode opératoire classique : bouquin lu et trouvé ô combien intéressant par la Gwen et ensuite relu et discuté en couple, chapitre par chapitre.
Un pas de plus !
Mais ce n'est pas cela qui causa le déclic "éducation positive".

Ce fut la lecture du "Pour une enfance heureuse" de Catherine Gueguen, bouquin dont j'avais entendu parler par une collègue 2 ans auparavant.
A l'époque, mes rapports avec ladite collègue étant souvent tendus, et la bibliothèque de notre ville normande de l'époque très mal achalandée, je ne m'étais pas autrement mise en frais pour le lire. Mais là, de nouveau, bibliothèque sous le coude, machin, hop.

Chouette bouquin en lui-même, il  y eut cependant un passage en particulier qui fit figure d'épiphanie chez la Gwen. Je vais même vous citer précisément le passage à la fin duquel j'ai relevé la tête et dit "ah mais oui, maintenant je peux creuser le sujet à fond, j'y vais, je fais confiance !"
[au sein du paragraphe intitulé "l'enfant pleure pour exprimer des besoins", p120 de l'édition de poche]
S'il pleure parfois, pour rappeler aux adultes qu'il est l'heure de son repas, beaucoup de parents pensent que les pleurs signifient toujours 'j'ai faim' et lui donnent à manger au moindre pleur. C'est un grand piège. Assimiler les pleurs au seul besoin de manger est très réducteur et perturbe l'enfant qui n'est pas compris dans toute la richesse de ses émotions et de ses besoins. Un conditionnement, une habitude s'installent entre émotion et alimentation : "quand j'éprouve des émotions désagréables, manger me calme."
C'est peut-être pas grand-chose pour vous,
mais pour moi ça veut dire beaucoup,
ça veut dire que j'étais liiibre...

libre de ne pas allaiter à la demaaaande...

(j'ai hésité à mettre "Libérée, Délivrée" à la place. J'ai opté pour autre chose. Remerciez-moi)

En effet, par ces quelques lignes, Catherine Gueguen venait de pulvériser le gros, l'énorme, le gigantesque obstacle qui m'avait empêchée de creuser plus avant la voie de l'éducation positive, le frein, la raison pour laquelle j'avais toujours regardé cette voie-là avec une certaine méfiance.
Elle venait de casser le mythe du package "Allaitement à la Demande + Éducation Positive".

Certes, les deux sont très souvent liés.
D'ailleurs mes tout premiers contacts avec le sujet éducation positive s'étaient justement faits, peu avant la naissance de F., dans un bouquin de la Leche League traitant d'allaitement, mais pas seulement. Pas mieux pour faire l'amalgame, puisque la tétée y était présentée comme le moyen à utiliser sans limite pour calmer l'enfant.
(NB: j'ai conscience que tout le monde ne pratique pas l'allaitement à la demande ainsi.
J'ai conscience que pour certaines cela se passe très bien. Qu'il y a de nombreux schémas possibles, et mon propos n'est pas de dire "faites paaaas comme ça !", ni de pondre un billet "anti".
Mais comme expliqué dans ce billet sur notre rythme à 3 tétées, pour nous ça ne convenait clairement pas, ça aurait été absolument contraire à nos besoins, ceux des enfants et les miens).

Et j'avais failli refermer "Au cœur des émotions de l'enfant" au premier chapitre, puisque celui-ci présentait l'allaitement à la demande et le cododo comme indispensables à la prise en compte des émotions de l'enfant ; ça commençait bien! Seul tout le bien que m'avait dit Clotilde du reste du livre m'avait incitée à tout de même poursuivre ma lecture.

Bref, cette idée de package avait été à deux doigts de me faire passer à côté d'un truc franchement cool.

Mais ...
il n'y pas de package.
  • plein de filles allaitent à la demande sans pour autant s'aventurer sur les voies de l'éducation positive
  • et, oui, il est possible d'éduquer son enfant en mode positif sans pour autant l'allaiter à la demande
Ouiiiiii !

Du reste, il n'y a pas non plus de package allaitement / accouchement sans péri / maman au foyer (à ce sujet, je viens de tomber sur ce sublime article d'Hélène, rha le régal!)  / éducation positive / couches lavables ou HNI / IEF / véganisme / whatever
Hihihi, pourtant...  je glousse.
Il n'y a pas si longtemps, autour de la naissance de F., un proche ayant appris que j'allais utiliser (ou que j'utilisais? je ne me souviens pas si F. était déjà né) des couches lavables pour mon premier-né, s'était exclamé :
"Ah bon, non, TOI, tu t'intéresses à ce genre de trucs ? Tu vas finir par faire l''école à la maison, c'est sûr"
Moi, superbe de conviction : "l'école à la maison ? MOUHAHAHA ! Tssss tssss... JA-MAIS !"
Huhuhu.
  • il y a une réflexion de base autour de l'éducation qui implique une certaine attention aux besoins de l'enfant, voire une réflexion plus large sur la place de l'enfant, voire la place de l'humain, dans la société, voire le monde.(voire - voire -voire ! c'est pas obligé ! et si on me disait que la condition pour faire l'IEF c'était AUSSI d'arrêter de bouffer de la viande, j'y réfléchirais à deux fois)
  • Mais, comme je le soulignais déjà dans ce billet récent, il y a ensuite plusieurs chemins très différents possibles, aucune obligation au "cumul des mandats", aucun passage obligé.

Alors,
  • aux filles à qui l'éducation positive semble un peu ésotérique et loin de leur réalité bicoz l'allaitement à la demande ça n'a pas été leur tasse de thé voire, ouuuuuh, elles n'ont pas allaité ou pas bien longtemps : vous avez quand même le droit d'y jeter un œil !
  • et aux filles qui veulent éduquer en mode positif mais dont l'allaitement à la demande se passe mal / pour qui celui-ci pourrait ne pas / plus convenir: vous pouvez éventuellement lâcher ce point-là, sans que cela vous barre le chemin de l'éducation que vous souhaitez donner à votre enfant. Encore une fois : l'allaitement à la demande n'est pas un pré-requis, une condition sine qua non pour une éducation positive !
Feel free !

mercredi 21 septembre 2016

Demi-Sevrage de la Bébounette

Un petit retour sur un point sur lequel je m'étais assez longuement interrogée concernant la Bébounette : la gestion "laitière" des (4) jours durant lesquels nous allions la laisser à mes parents cet été.

Pour mémoire, la Bébounette allait sur ses 15 mois,
  • elle a commencé à se diversifier vers 5 mois,
  • j'ai amorcé l'élimination des tétées de jour  (ou plutôt devrais-je dire de LA tétée de jour, puisque rythme à 3 repas) en février (9 mois), en remplaçant par des laitages (fromage et yaourts).
  • depuis, je continuais à assurer la totalité des apports en lait, par une bonne grosse tétée le matin, et une tétée de moins en moins copieuse incluse dans le dîner.

En son temps, le Bébou, lui, avait été sevré au début de l'été, juste avant ses 13 mois, en prévision justement du fait que nous allions le laisser 3 jours à mes parents pour notre premier temps en amoureux depuis sa naissance.
J'avais pris les devants et anticipé la séparation de plusieurs semaines de manière à ce que le sevrage soit "digéré" avant les bouleversements des vacances. La décision de procéder ainsi et de mettre fin à notre allaitement s'était imposée assez logiquement, bien qu'avec un pincement au cœur :
  • non seulement la constitution de stocks suffisants de lait, leur transport en pleines vacances, et le trimballage et usage d'un tire-lait pour stimuler pendant notre voyage en amoureux me rebutaient,
  • mais en plus de cela nous souhaitions mettre en route un numéro 2;
    • or je ne me sentais pas particulièrement motivée pour allaiter enceinte,
    • mais surtout : mon corps estimait visiblement qu'il était hors de question qu'il fabrique un bébé tant qu'il en nourrissait encore un.

N'ayant pas cette incitation particulière cette fois-ci;-), j'étais d'autant moins motivée pour sevrer la Bébounette avant nos vacances, et j'ai donc opté pour une approche différente :
  • introduire le lait de chèvre, qui remplacerait mon lait pendant mon absence, par petites touches les jours précédant notre départ, afin qu'elle s'habitue au goût, mais
  • continuer à l'allaiter jusqu'à notre départ, et
  • la remettre au sein dès mon retour.
    • Scénario 1 : la lactation allait vraiment se tarir dans l'intervalle, et/ou la Bébounette ne plus trouver grand intérêt à l'exercice, et au moins j'aurais poussé jusqu'au maximum,
    • Scénario 2 : lactation et Bébounette reprendraient et nous continuerions tranquillement.

Bien entendu, il m'aurait suffit d'emporter le tire-lait pour entretenir la lactation, en jetant le lait tiré au besoin, mais
  • 1. j'en avais ras-le-bol du tire-lait et souhaitais
    • partir à 2 avec Monsieur, pas à 3 avec Monsieur + le tire-lait,
    • passer mes soirées en terrasse avec Monsieur, pas dans ma chambre avec mon tire-lait ,
  • 2. la stimulation du tire-lait n'allait probablement plus être suffisante : en effet, si mon tire-lait a tous les avantages que je vous détaillais déjà ici, il s'avère à l'usage qu'il a plus de mal à gérer un "grand" bébé". En effet j'ai fait l'expérience, corroborée simultanément par ma sœurette, que, si notre modèle de tire-lait était tout à fait de taille à "imiter" un petit bébé, la force de succion de demoiselles de 12 mois était hors de sa portée : il tirait moins qu'elles, et bien plus laborieusement (comprendre : temps de tirage qui tendaient à s'allonger, pour des quantités sans rapport avec ce que tète la miss sur le repas correspondant)

J'étais donc un peu nostalgique en donnant à E. sa (potentielle toute dernière) tétée le matin de notre départ ... mais c'est le scénario n°2 qui a joué !
A noter toutefois que, comme m'en avait prévenue une copine sage-femme: la production de lait n'est pas revenue au niveau précédant notre escapade (seule une stimulation costaud avec tire-lait / mises au sein répétées aurait éventuellement pu permettre cela) : tétée du matin et du soir ont donc été complétées par du lait de chèvre, dans une proportion que j'estimerais moitié /moitié
Mais ça ne m'embête pas trop,
  • le lien allaitement reste,
  • l'effet immunitaire demeure,
  • et en plus c'est toujours rentable, au vu du prix du litre de lait de chèvre entier - 3,70€ et des poussières svp. Je suis bien contente de contribuer encore à en limiter la consommation...

Ces derniers jours, la tétée du soir a décru en importance et j'ai fini par l'abolir totalement, ce qui allège la gestion du dîner.
Demeure encore la tétée du matin, qui constitue le début du petit-déjeuner de la Bébounette, laquelle enchaîne ensuite sur un verre de lait de chèvre (verre car, comme pour le Bébou, lui ayant appris à boire au verre dès l'introduction des premières gorgées d'eau vers 6-7 mois, la "tétée" - d'un sein ou d'une tétine- reste réservée au lait maternel, si bien que l'introduction du lait "non maternel" coïncide avec la disparition du biberon) et une coupelle de porridge.

Voici pour ce petit partage, qui pourra être utile à l'une ou l'autre si elle se retrouve confrontée à des interrogations similaires.
Pour ma part, je suis bien contente de ce déroulé : l'allaitement touche à sa fin et cela me convient bien, mais avoir procédé ainsi permet une fin toute douce, très progressive, et non brusquée par la nécessité.

lundi 19 septembre 2016

Activités certifiées "Zéro Bricolage" sur les étagères du Bébou

Étant la reine incontestée des travaux manuels, la plupart des activités actuellement disponibles sur les étagères de notre salle de classe sont nécessairement estampillées "Zéro Bricolage" (ben oui, je n'ai pas encore beaucoup avancé côté Zéro Déchet, je me rattrape où je peux...).
En attendant... que je ne dispose peu à peu, sur lesdites étagères, le contenu du gros-gros-gros colis réceptionné de Grande Bretagne (Absorbent Minds, again) en début de mois (mais je cafte : la moitié du colis était pas pour moi, hein NZ&Co !?), ainsi que les quelques petites choses achetées outre-Rhin chez Thüringer Montessori Materialien...

voici nos étagères actuellement (il est urgent de retourner chez le Suédois pour compléter)

Rapide tour d'horizon pour celles que ça pourra inspirer ! (comprendre : les-attirées-Montessori-mais-handicapées-des-deux-mains):


  • très classiques versés:
  • plateau découpage :
tirer des lignes sur une feuille de papier, et la découper en bandes, je crois qu'on peut à peu près confier cela à tout le monde (puisque moi j'y arrive !)
  • transfert à la seringue.
Pour info,
    • j'ai commencé en réutilisant notre collection de seringues de Doliprane, mais la première présentation a suffi pour me montrer qu'indiscutablement, ces seringues sont trop dures pour des doigts de 3 ans (ah ben tiens, ça me fait penser que du coup, je peux les désencombrer !).
    • J'ai donc prestement rajouté un duo de seringues à la commande Absorbent Mind susmentionnée, et je vous confirme que leur seringue 5 mm est parfaitement adaptée aux doigts de F.!
    • Ce n'est qu'après que je suis retombée sur le stock de seringues de vitamine K pour nourrisson que j'avais mis de côté (à force d'oublier de donner sa dose à E. ...) au cas où...

  • tri avec une pince : (avec mise en paire par couleurs)
je m'étais lamentée l'hiver dernier sur mes déboires dans la recherche d'une pince adaptée à l'activité. Finalement, j'ai trouvé le subterfuge suivant : la pince IKEA pince les rebords des bouchons (récup de mes compotes Good Goût ! Merci la chouette palette de couleurs)
  • tri avec une pince, 2ème :
justement, commande, machin, ils proposent des pinces pour pas cher; plutôt qu'aller chercher midi à 14h, j'ai décidé de foncer sur une valeur sûre, et la pince est top !

  • boulons à visser sur des grosses vis:
quelques minutes dans un magasin de bricolage et hop, c'est fait !
Mais en fouinant tout récemment sur des blogs, j'ai réalisé qu'en fait, il est mieux de prendre des vis et des boulons de tailles différentes, ce à quoi je n'avais absolument pas pensé. Je corrigerai le tir dès que j'en aurai l'occasion (d'autant que je me demande si ce n'est pas une activité susceptible de bientôt plaire à la Bébounette, ça... même si pour elle, il vaudra probablement mieux ne pas cumuler les difficultés et me contenter de lui proposer des vis et boulons de même diamètre. Bon, bref.)
  • balayage :
pelle & balayette viennent de chez Nature & Découvertes, et j'ai récupéré les trucs en polystyrène dans un colis vente privée


et enfin, tout dernier arrivé :
  • les cadres d'habillage !
alors, ces trois là ne rentrent sûrement pas dans la catégorie "ZéroBrico", certes ils sont faits-maison... mais pas dans ma maison à moi ! Merci Clotilde ;-)

en revanche, je viens tout juste de compléter d'un petit 4ème car F. passe son temps à faire mais surtout défaire ses boutons de chemise (les deux du milieu, du coup il se ballade la moitié du bide à l'air. Ne manque que la touffe de poils qui dépasse pour parfaire son image de beauf marseillais...) : l'automne dernier déjà, j'avais repéré le tuto sublimement simple du blog Prune et Violette, et j'avais acheté les cadres à broder.
Bon, le temps que je m'y mette, le blog est passé en privé, snif ! Mais le tuto étant simplissime, je l'avais gardé en tête et j'ai réussi à faire ce que je voulais.
Admirez plutôt :
Quelques remarques
    • j'avais suivi ses conseils sur les dimensions des cadres à broder, mais à la réflexion je trouve ces machins un peu petits, ils auraient tout à fait supporté que je prenne la taille au-dessus. Par exemple, je n'ai pas pu réutiliser une des chemises abîmées de Monsieur Bout comme j'en avais l’intention à l'origine, car les boutons étant trop espacés sur une chemise d'homme, cela n'aurait permis que d'en "rentrer" 2 sur le diamètre du cadre. A la place, j'ai utilisé un de mes petits chemisiers "désencombrés"
    • la manip est tellement simple qu'hésitant entre deux tissus / modèles de boutons, j'ai réalisé dans la foulée un 2ème cadre, pour pouvoir demander son avis à une experte
    • je trouve que, même serré au maximum, le tissu joue un peu (peut-être parce que ce que j'ai pris est un tissu très fin ?) et risquerait de sortir du cadre à force de manipulations. N'ayant plus accès au tuto détaillé, et ne me souvenant pas de quoi que ce soit à ce sujet, je médite de fixer, en complément, avec un truc genre scotch (mais joliment appliqué). A voir...
    • cette technique de fabrication de cadres d'habillage ne peut fonctionner qu'avec des tissus point trop épais: je comptais revaloriser l'ancien blouson d'été de Monsieur en cadre "fermeture éclair ouverte", mais j'ai du y renoncer, ce projet étant incompatible avec la grosse épaisseur de toile du blouson.
    • enfin, vous noterez que cette technique n'est pas optimale non plus dans le sens qu'elle ne permet pas au tissu de s' "ouvrir" une fois les boutons déboutonnés; ça n'empêche pas F. d'y travailler, mais tout de même, la gratification est moindre, et il a posé plusieurs fois la question "pourquoi on peut pas l'ouvrir ?"...
Il n'empêche, pour le moment cela remplit son office, c'est tout ce qu'on lui demande ! Et c'est moi que je l'ai fait ;-)
Bref, pour la Vie Pratique (et pour le moment nous nous y limitons), mon expérience confirme qu'il y a moyen de faire beaucoup de choses sans achats importants de matériel, ni de fabrication longue et douloureuse.
Sur ce dernier point, je reviens vous parler bien vite et bien haut de mes boîtes à son !


samedi 17 septembre 2016

Construction de routines (quotidien et IEF)

En ces temps de rentrée, fleurissent les billets "routine 2016/2017" sur les blogs, en particulier les blogs IEF. Je m'en régale.
Pour notre première non-rentrée, à moi aussi de pondre le mien ! (je suis méga-fière)

Effectivement, l'importance d'une routine pour tenir le cap n'est plus à démontrer, et je me suis donc moi-même attelée à cette tâche ardue : concocter notre routine pour les jours "maison".
Un fil conducteur bien entendu, puisqu'il est clair qu'on ne peut toujours y coller, et que la routine n'empêche pas d'être souple, ni même intelligent.
Double objectif, ici 
  • gérer le timing serré, notamment les lundis et mercredis où j'ai le télétravail qui me demande d'être disponible à heures fixes
  • faciliter la coopération du Bébou / son intégration dans la gestion du quotidien et de ses tâches ménagères
Même et surtout si ce n'est pas pour coller aveuglément au schéma de fonctionnement défini, j'ai trouvé l'exercice très intéressant en lui-même, cela permet vraiment de poser les choses, les priorités, et de prendre un peu de hauteur par rapport à son quotidien et les problèmes qu'on y rencontre.
Du coup, j'ai travaillé sur deux routines
  • la routine de nos journées (je vous présente uniquement les journées "at home")
  • la routine de nos moments IEF

Notre routine quotidienne

petites explications
  • en fond vert, les points rajoutés récemment :
    • des choses que F. ne faisait pas avant, et que j'ai introduites dès la fin août.
    • Je remarque à ce sujet que nous touchons au bout de la vingtaine de jours théoriquement nécessaire pour l'ancrage d'une habitude, et que cela se voit : le débarrassage post repas, notamment, après avoir demandé beaucoup d'insistance, se fait dorénavant quasi automatiquement, c'est bien agréable.
  • en fond orange, des points à rajouter, parfois certains sont faits ponctuellement, mais ce sera l'étape suivante
  • en police italique marron, des tâches ménagères au sujet desquelles je suis en grande réflexion.
    • Mon objectif initial était d'avoir "plié" la totalité des tâches ménagères au plus vite, afin de pouvoir ensuite avoir l'esprit libre pour le créneau IEF et la sortie au parc.
      • Cela a très bien fonctionné au tout début, quand F. était encore tout feu tout flammes.
      • La semaine dernière, ce fut plus compliqué : j'ai bien remarqué que le temps que nous en arrivions au créneau IEF, F. était déjà plus fatigué, plus irritable, et que sa concentration et sa discipline durant le créneau IEF s'en ressentaient (activités prises et délaissées, détournées, interrompues, yeux dans le vague, moindre respect des consignes, découragement plus rapide).
    • Cette semaine, j'ai donc opté pour le fait d'accélérer au maximum les choses le matin pour commencer l'IEF au plus tôt, tant pis si après le petit déj je laisse une cuisine pas nickel derrière moi (ce qui, pour une recovering Bordélique, est bigrement angoissant !); je réalise qu'au fond, le créneau de préparation du déjeuner me permet souvent de gérer en parallèle la fin du vidage du lave-vaisselle, ou, par des allers-retours cuisine-chambre, l'étendage du linge. Et en effet, mes premiers jours à fonctionner ainsi semblent confirmer que cela aide bien à un meilleur déroulement de nos créneaux IEF, je vais parfaire le test encore un peu avant d'acter cela.
L'avantage d'une routine, c'est qu'on réfléchit aux choses, et aux meilleures stratégies pour gérer les difficultés récurrentes.
Ainsi, un moment potentiellement conflictuel chez nous est le temps qui précède immédiatement les repas (déjeuner et dîner) : je suis absorbée dans leur préparation, et F.en particulier est fatigué par la sortie qui a précédé, et déjà affamé. Du coup, il a tendance à multiplier les bêtises, en s'ingéniant à tester tous les interdits possibles et imaginables; ce n'est pas non plus le moment où il est le plus aimable avec sa sœur.
L'avantage de la répétition, c'est qu'à force cela m'a fait réfléchir et réaliser qu'il me fallait prendre en compte son état de fatigue par une gestion spécifique afin d'éviter ces tensions récurrentes.
  • L'aide à la cuisine est une option, mais pas toujours couronnée de succès à ce moment-là, à la fois parce que moi je dois aller vite, et parce que lui peut se révéler trop fatigué pour s'en tenir aux règles fixées pour la cuisine en commun (d'où encore tensions). 
  • La stratégie n°2 est donc de proposer d'aller écouter un CD (musique ou livre audio) sur le canapé du salon : cela fonctionne à merveille, il se cale sur le canapé avec son Mouton et son pouce, et la Bébounette accroche aussi. J'ai ainsi droit à quelques minutes de calme royal, et ça le/les repose avant le repas. Et en plus, cela m'a dispensée de rajouter un moment "musique" spécifique dans notre routine IEF proprement dite. Mais F.n'est pas toujours partant, cela dépend notamment de son intérêt pour ce qu'il y a à écouter (et donc, il est urgent que je retourne à la bibliothèque trouver une ou deux petites choses chouettes)
  • La stratégie n°3 consiste tout bêtement à lui faire un gros câlin et à lui proposer d'aller déjà s'asseoir sur sa chaise, en mode pouce + Mouton. Là, il est au calme, se repose un peu, et me regarde faire en salivant ;-)
  • Si aucune de ces trois stratégies ne marche, ... c'est la mort; d'ailleurs je suis preneuse d'astuces supplémentaires si vous en avez !


Concernant la routine IEF
Il s'agit d'une ébauche, d'autant que je pars du principe qu'à l'âge de F. les choses évoluent vite, aussi bien concernant la capacité de concentration de F que ses besoins. Je pars donc sur un schéma évolutif, et dans quelques mois la réalité n'aura peut-être rien à voir avec ce que j'ai défini pour le moment ! 
Mais il faut bien commencer quelque part, j'ai donc réfléchi à ce que j'aimerais bien caser dans nos créneaux IEF,
et puis nous avons démarré.
  • d'abord activités Montessori et rangement de la classe,
  • puis j'ai rajouté une lecture offerte,
  • ma prochaine cible est la comptine (j'hésite d'ailleurs à caser ce moment avant la mise à la sieste de la Bébounette, qu'elle en profite elle aussi ?),
  • et ainsi de suite.
A noter que
  • cela s'applique 3 fois dans la semaine (lundi, mercredi, vendredi), que je rajoute volontiers un 4ème créneau les samedis matins qui s'y prêtent, et que parfois, F. sollicite du rab après la sieste.
  • je ne fixe pas de tranches horaires / laps de temps
    • je prévois un créneau IEF d'environ 1h, c'est le cadre que je veux nous donner, le "domaine réservé",
    • mais peu importe à l'arrivée : pour le moment on n'utilise rarement l'heure en entier, et si on doit dépasser eh bien je m'adapte aussi
  • l'enchaînement est souple :
    • pour le moment, l'enchainement standard est activités - rangement - lecture offerte - vérification que tout est bien rangé - dehors
    • mais parfois la lecture offerte est demandée au départ... et mercredi, une fois la lecture offerte faite, F. m'a surprise en exprimant le souhait de repartir pour un moment d'activités, qui a finalement été plus long que celui qui avait précédé la lecture offerte.
Prochaine étape (j'y travaille d'arrache pieds) : la formalisation des routines quotidiennes par des petites check-list imagées à destination du Bébou ! Je viendrai vous les partager quand ce sera fait (pour le moment je me débats dans le merveilleux monde des pictogrammes...)
Et puis je prévois aussi un billet sur notre "programme"...

jeudi 15 septembre 2016

Post vieilledamophobe

Attention, ceci est un post antisocial / pas gentil / pas bienveillant (!!!) et même pas positif, nan rien de rien
et même, quelquechosiste, mêmechosophobe, bref, nuisant à la cohésion de notre société.

Et faites gaffe, je mords.


Retour du parc où j’ai récupéré les Bébous auprès de notre nounou. Comme très souvent nous croisons une des nombreuses vieilles dames de l’immeuble qui promène son chien.

Elle engage une conversation à sens unique avec F.
« tu es calme,
- …
- Tu es tout sérieux
- …
- Tu es sage, hein
-...
- Tu ne pleures pas, hein, tu es obéissant
- …
- Tu es beau, tu le sais ça ?
- Oui. [et paf]
- Tu es vraiment très beau, et ta petite sœur aussi, elle est belle !
- …
- D’ailleurs ta sœur, plus tard elle sera plus belle que toi plus tard, hein, tu le sais ? Bien plus belle !»


WTF ???

Je sais qu’il s’agit là de rentrer en relation avec l’enfant, et tout et tout mais c’est QUOI cette entrée en « relation » ???



Il paraît que ça se fait pas de taper les vieilles dames, ceci dit… je l’aurais bien prise pour taper sur celles qui nourrissent mon fils sous mon nez après que j’aie dit plusieurs fois « non, je ne veux pas qu’il ait à manger » (un truc récurrent dans notre parc, d’ailleurs une fois la première vieille dame faisait partie du gang à permanentes qui a fourré des biscuits apéritifs dans la main de F. après plusieurs « NON » de ma part. Un problème d'élocution chez moi, je suppose.)

mercredi 14 septembre 2016

Travailler pour...? - La satisfaction du résultat

Être parent, au foyer ou non, représente un boulot monstre; et le quotidien de parent au foyer se rapproche assez peu du cliché "tranquille à la maison, toute la journée devant la télé" (enfin, si y en a certaines pour qui ce cliché est une réalité, dénoncez-vous levez le doigt en commentaire, profitez de l'anonymat, celui-ci vous permettra de faire votre coming-out sans que nous ne puissions créer de poupées vaudous à votre effigie !).

Travailler à l'extérieur aussi est fatigant, demande des efforts. 

Mais au moins...
 y a du résultat.

Avant de me faire caillasser, je m'explique :

En règle générale, travailler à l'extérieur débouche sur un résultat visible.

Variable selon les fonctions qu'on occupe, visible assez rapidement généralement, plus ou moins selon la "chose" en question, et selon sa propre fonction.
On a des indicateurs,
    on passe des dossiers d’une pile à l’autre,
           on passe d'une personne à une autre,
                  d'un problème à l'autre,
                            on fabrique ou vend quelque chose...

Le travail d’une mère au foyer, c’est
  • éduquer des êtres humains ; quoi de plus imperceptible que la croissance d’un individu ? oh oui, il y a des manifestations visibles, mais
    • quelle est au juste notre contribution ?
    • rien n’est acquis, chaque pas peut être suivi de régressions, on a l’impression d’un pas en avant, un en arrière 
    • on ne peut se fixer des objectifs, ce serait s’exposer à des frustrations et des incompréhensions : chaque enfant grandit à son rythme… et c'est d'ailleurs là où on sombre vite dans la guerre des mères et la compétition en mode "mon gamin a marché avant le tien, il parle mieux, et si tu savais ses prouesses sur le pot !"
  • gérer une maison : quoi de plus répétitif que les tâches ménagères ? On n’a guère l’impression d’avancer, et peu l’occasion de se réjouir durablement d’un résultat : frustration du « la maison est en bazar », quand on l’a rangée, ou du sol redevenu crade à peine sec, sans parler du linge dont la corbeille semble se remplir plus vite qu’on ne la vide...


La gratification apportée par la visibilité du résultat constitue ainsi un point sur lequel le fait de travailler à l'extérieur peut apporter un plus : un quelquechose qui manque facilement à l'appel dans le quotidien d'une mère au foyer.
On peut dire « aujourd’hui j’ai eu une réunion efficace où nous avons décidé ça », on coche, youhou. Mais on ne peut dire « aujourd’hui, j’ai expliqué à BébéDeux comment faire pipi dans les toilettes, et à BébéUn pourquoi la lune grossit et maigrit » en cochant une bonne fois pour toutes: on est bons pour recommencer !

Cette question du résultat est souvent sous-estimée, aussi bien dans le cas d’une vie au foyer, que d’une vie professionnelle.
En effet, elle se mélange facilement avec celle du sens.
Oui, bien sûr, éduquer les individus de demain, n’est-ce pas plein de sens ? Et souvent, on va dénoncer la culture du résultat, en disant que l’essentiel, c’est le sens, et que cette culture du résultat, de la performance, c’est issu d’un monde économique fou, evil, blablabla, recentrez-vous sur le sens, la fin du monde est proche…

Mais nous sommes des êtres incarnés, et il est important de se méfier d’un sens qui resterait trop désincarné, et c’est l’objet de ce billet : élever un enfant, oh que oui ça a du sens, mais au quotidien on a aussi besoin de petites marques concrètes nous montrant le fruit de nos efforts. Avoir la foi du charbonnier, et attendre 20 ans le résultat n’est pas à la portée de tout le monde.
Nos circuits motivationnels fonctionnent à la récompense, ils ont besoin de petites réussites pour se renforcer, c'est d'ailleurs, comme développé ici, l'aspect qui constitue la base des Babysteps de Flylady.

L'observation de nombreux parcours de carrière que mon boulot de RH m'a permise m’y a du reste énormément sensibilisée : sur le plan professionnel aussi, le sentiment d’être efficace, de servir à quelque chose, a besoin d’être alimenté, et les sources d’alimentation vont varier selon les personnalités.


C'est pourquoi il est essentiel, pour son épanouissement professionnel, de se poser la question "à quel résultat sommes-nous sensibles ?"
(question que je creusais longuement en entretien de recrutement, du reste!)
et notamment, identifier si c'est plutôt
  • à un merci ou tout autre témoignage de satisfaction ? (ce que j’appelle, en entretien de recrutement, l’orientation client : je suis content si mon action plaît, sert à mes clients)
  • ou
  • à l’atteinte d’un objectif tangible ? (même si il ne plaît pas à tout le monde)

Puis, concernant ce dernier, à quelle fréquence en aurons-nous besoin ?
  • J’ai vu des ingénieurs ravis de contribuer à une mini-partie d’un projet devant déboucher quarante ans plus tard. Le fait d’avancer au quotidien, sur les solutions techniques, d’écarter méthodiquement telle hypothèse, de valider tel matériau, de sortir une simulation 3D d’un composant, était le résultat qui leur convenait et leur donnait la satisfaction nécessaire à la poursuite de leurs efforts, 
  • tandis que certains membres des mêmes équipes étaient frustrés à l'idée de ne jamais voir le fruit ultime de leurs efforts. D’autres ont en effet besoin d’obtenir des résultats "définitifs" plus visibles, au bout d’un jour, d’une semaine, d’un mois...

Une réflexion à mener si on travaille à l’extérieur, pour s’assurer un poste qui nous fournisse le type de résultats auquel on est sensible.
En ce qui me concerne, par exemple, les différents postes que j'ai occupés le montrent clairement:  je suis avant tout orientée client. J'ai fait de manière répétée le constat qu'il m'est incomparablement plus difficile de me motiver (et donc, je bosse moins bien) si mon client est loin, si je ne le connais pas bien (= n'ai pas l'espace pour le connaître; bien entendu, chaque nouveau poste me confronte à un client inconnu au départ), si je n'ai pas d'interlocuteurs identifiés, dont je connais les problématiques.
  • Ainsi, du temps où j'étais recruteuse, j'ai recruté
    • sur des postes similaires, pour de nombreux clients différents avec lesquels j'avais peu de possibilité de contact : dur dur pour moi !
    • sur des postes diversifiés, pour une même organisation que je connaissais sur le bout des doigts : c'était bien mieux
  • Puis j'ai eu des postes plus généralistes
    • où je gérais un client interne en entier, j'étais son seul point de contact : le must pour moi, je n'ai jamais été aussi efficace que quand j'avais comme ça le monopole de mon client, et la possibilité de lui venir en aide et de voir l'effet de mon action sur lui au quotidien.
    • mon boulot actuel est encore de ce style, mais j'ai moins ce monopole, et tout de suite l'effet sur la motivation se fait remarquer...

Une réflexion à mener si on est mère au foyer, ou si on réfléchit à le devenir...
Et avec différentes pistes pour nous aider à alimenter notre motivation :
 
 
  • 1. Fonctionner en mode Babysteps / Flylady : il s’agit d’un changement de paradigme (oui, j’aime caser de jolis mots. Y en qui s’écoutent parler, moi je me lis écrire, voilà) : le résultat à atteindre n’est plus un résultat-photo en tant que tel, mais un résultat-moyens (qu’ai-je fait aujourd’hui pour aller dans le bon sens ?).
    • Ainsi remplace-t-on « une maison rangée », par « une maison rangée pendant 15 minutes tous les jours », un résultat pour lequel on a bien plus de chance de pouvoir goûter la satisfaction de l’atteindre. (cette phrase est mal construite. Si vous trouvez une meilleure manière de la formuler... gardez-la)
    • Une logique de moyens que l’on peut appliquer sur le plan éducatif aussi :
      • mon résultat ne va plus être
        • « que mon enfant sache s’habiller tout seul » ou
        • « qu’il aime lire »,
      • mais
        • « 10 minutes prises pour l’habillage du matin », pour créer un environnement favorable (du temps, pas de "dépêche-toi") au fait de faire seul ce qu’il peut faire seul, et s’entraîner sur le reste, et
        • « prendre le temps d’une histoire matin, midi et soir ».



  • 2. Proposer des choses plus formalisées : dans l’accompagnement de son enfant,  bâtir des activités, ou même, notamment en IEF, avoir un programme auquel on se réfère,  c’est du visible, et cela peut nous motiver !
    • Le risque peut alors être la déception si l’activité proposée ne suscite guère d’intérêt, et/ou la pression mise sur les deux (mère et enfant) pour que ça plaise, au détriment peut-être de l’attention aux centres d’intérêts et donc aux sources de motivation naturelles de l’enfant.
    • A voir comment on fonctionne, et si cela ne peut pas être combiné avec le point précédent : avoir proposé telle activité (ou l’avoir à disposition, prête à être dégainée) devenant le résultat-moyen, sans qu’on y adjoigne l’objectif  "et qu'il s’en soit emparé et ait développé telle compétence grâce à ça".
    • Et toujours, garder en tête que le but premier de cette formalisation a été notre gratification / motivation à nous, pas le résultat sur notre enfant...



  • 3. Noter ce qu’on a fait :
    • avoir coché mes routines flylady, ou ma to-do list du jour dans mon bullet journal, me permet d’avoir à l’œil tout ce que j’ai accompli ce jour. C’est tout petit, mais mis bout à bout... !
    • Et fondamentalement, c’est aussi envisageable sur le plan éducatif, si ça nous aide ! (ne pas négliger la satisfaction puissante issue du simple geste de cocher, par exemple les objectifs de moyens définis en point 1. En user et abuser, au contraire…)



  • 4. Noter les progrès : non pas pour les considérer comme le résultat de ses efforts, mais comme quelque chose qu’on a facilité, pour s’en réjouir, en restant centrée sur l’être et les réalisations qu’on lui permet d’accomplir.
    • Je réalise en outre, en ce moment, ce que m’apporte le fait de noter (= fixer par écrit, hein, pas donner une note)  mes propres progrès de mère (= mes progrès pour m’approprier peu à peu le mode d’éducation vers lequel nous tendons) : je ne peux pas m’évaluer sur une échelle de 0 à 10, mauvaise mère à gauche, super maman à droite, et me dire, hum, je passe de 6 à 6,5 ce mois-ci.
    • En revanche je peux constater que ce mois-ci, j’ai mieux réussi à refléter les souhaits formulés par mon enfant, ou à les exaucer par l’imagination, ou encore qu’il m’est assez souvent arrivé de réussir à formuler ma colère de manière claire mais non blessante.


  • 5. Noter les bonheurs :
    • si être maman au foyer vise non pas à "produire" un enfant parfait / surcompétent, mais à offrir à l'enfant du temps, des moments calmes, des petites joies du quotidien, de la disponibilité,
    • si être maman au foyer, c'est vouloir soi-même goûter à ces mini-bonheurs,
    • si il s'agit de sortir du culte du résultat et de la course, pour vivre et prendre le temps de vivre
    • alors la technique du journal de gratitude (noter le soir 3 jolies choses de la journée par exemple) peut être un moyen intéressant d'ancrer dans notre esprit le sens ... et le résultat de notre présence au foyer. 


  • 6. Exposer / ne pas surprotéger notre enfant : le laisser faire seul, voire l’envoyer se confronter à l’extérieur, dans un contexte différent,  chez des amis, de la famille, permet de voir subitement se dégager des traits et capacités insoupçonnés, un visage inconnu de son enfant.




Voici les pistes auxquelles j’ai pensé, alors que mon activité professionnelle va en diminuant… Comme par hasard, bloguer contribue de manière notable à plusieurs de ces points ;-)
Je suis en plein cheminement et serais d’autant plus curieuse de connaître vos manières à vous de fournir à votre motivation les résultats dont elle a besoin !