mercredi 22 novembre 2023

Odeur de sainteté

Jeudi dernier, les journaux ne l'ont pas mentionné, à tort, mais je suis allée chercher H.à l'école.
(Oui, c'est rare. Très rare. C'est à tout casser la 2e fois. Merci au report en last minute d'une session de coaching de CODIR pour cause de soudaine indisponibilité d'une participante indispensable).

Bref. Je vais donc fièrement chercher mon fils.
Et toute contente que je suis de ce moment inattendu, je le suis encore plus quand, au moment où je me penche sur lui pour lui boucler sa ceinture de sécurité, j'entends :
- Hum, Maman, tu sens bon. Tu sens VRAIMENT BON.
Cœur cœur cœur. Violons. C'est beau la maternité. Je ne me sens plus... [huhuhu].
- Ah tu aimes mon odeur ?
- Oui tu sens bon. 
-... [Paillettes]
- Tu sens le PARMESAN! Et c'est TROP BON le parmesan.

Bon ben ça c'est fait. Enfants boosters d'ego, le retour !

(Vous aurez noté que la chute de ce billet révèle une information annexe tout à fait pratique pour nous: la réintroduction des laitages chez notre petit intolérant a fonctionné! Il a fallu nous y reprendre à 3 fois, et son seuil de tolérance est franchi si on lui donne du lait à boire directement, mais H. peut à présent se délecter de fromage. Et comme vous pouvez le constater, il ne s'en prive pas. 
Nous entamons à présent la réintroduction du gluten. Mais très honnêtement c'est moins risqué pour moi : je veux bien avoir une odeur de brioche!) 




lundi 6 novembre 2023

La Thaïlande, au rapport ! En 12 points (le dernier vous emplira d'un profond sentiment de supériorité)

La famille Bout au non-complet (puisque sans Monsieur) vient donc de rentrer de 2 semaines en Thaïlande. 

Les yeux et le cœur pleins de supers souvenirs, construits en commun avec les cousins retrouvés avec joie ! Revoir ma sœur et mon beau-frère, regarder nos enfants renouer leurs liens, c'était chouette.

Qu'en dire d'autre ? Voyons un peu... en mode pêle-mêle :


1. Des vacances aquatiques

Nous avons passé la première semaine sur une toute petite île privée, avec comme seule question, matin et après-midi : hum, piscine splendide avec vue sur la mer, ou plage paradisiaque dans l'une ou l'autre petite crique ? (quel dilemme terrible) 

  • Vue la température de l'eau, pas besoin de se préoccuper de faire sortir les enfants de l'eau, au contraire : 
  • vue la température de l'air, j'ai trouvé que rester dans l'eau des heures en mode hippopotame était une excellente façon de passer le temps. 
Bilan des courses : les enfants ont développé leur aisance dans l'eau vitesse grand V.

Rajoutons, à ces conditions difficiles, la 2ème semaine, passée dans l'appartement de ma sœur dont l'immeuble comprend une grande piscine sur le toit. Non seulement nous avons continué à barbotter quotidiennement, mais nous en avons profité pour faire appel aux services du charmant maître nageur qui vient à domicile une fois par semaine pour mes nièces, mais en mode plus intensif, sur les créneaux où mes nièces étaient à l'école.

Chacun des 3 petits Bouts a eu droit à 5 demies heures de cours particulier, 

  • F. a donc choisi d'apprendre le crawl, 
  • E. n'a plus besoin de brassards et met la tête sous l'eau en crânant, 
  • H. se déplace dans l'eau à vitesse notable avec des brassards semi-gonflés.  
Je suis ravie d'avoir eu cette opportunité, dans des conditions logistiques inégalables (prendre l'ascenseur pour monter 2 étages) car les progrès valaient le coup !

2. Mais pas pour tout le monde

Nous avons d'autant mieux profité des piscines (de l'île puis de l'immeuble) que... nous étions quasiment les seuls à l'utiliser: j'ai été très étonnée d'apprendre que la plupart des Thaïs ne savent en fait pas nager. Sur l'île, les personnes occupant les autres bungalows ne s'aventuraient à proximité de la piscine que le temps de quelques photos, et dans la mer, qu'avec gilet de sauvetage.


3. Miam 1 - Cure de poulpe

J'ai trèèèès bien mangé pendant ces 15 jours, notamment sur l'île où la cuisine était délicieuse (une fois qu'on souligne bien qu'on souhaiterait les plats en mode "not spicy". Parce que le "spicy" à la thaï, c'est... courageux. Très courageux. Surtout que nous étions sur une destination plutôt "confidentielle", comprendre connue et prisée par les Thais, mais peu habituée aux Occidentaux, donc habituée à cuisiner pour des palais autrement construits que les nôtres.)

Et parmi les plats servis, il y avait toujours, toujours, du poulpe. Sous plein de formes différentes. Peu importe, car je ne suis pas difficile : depuis que Monsieur Bout et moi avons découvert le poulpe sur le chemin de Compostelle, j'aime le poulpe. J'adore le poulpe. MIAM. Bref, j'ai souffert.


(je vous ai dit que j'aime le poulpe ?)


4. Réflexions environnementales 1 - WC & PQ

C'était la première fois que j'étais dans un pays où l'usage de la douchette est la norme aux WC. Et sur l'île, il fallait même veiller à ne pas jeter de papier toilette dans la cuvette, mais à déposer celui utilisé (pour se sécher seulement du coup) dans une poubelle prévue à cet effet.

Eh bien... c'est franchement pas mal en fait ! Et ce petit avant-goût de ce qui nous attend m'a fait réfléchir : une douchette est en fait bien plus économe en eau et en déchets que la production et l'usage de papier toilette. Il est probable que, dans les années qui viennent, sa généralisation fasse partie des mesures recommandées pour relever les défis déchets/eau, et... ça me va.

Mention spéciale au combi douchette/coupe menstruelle : j'ai jamais trouvé ma cup aussi facile d'utilisation !


5. Réflexions environnementales 2 - vous disiez déchets ?

Se balader de ce côté du monde, ça interroge puissamment sur la gestion des déchets.

Bon, déjà, je me suis sentie super bizarre, chez ma sœur, à tout flanquer dans la même poubelle sans tri aucun.

Mais surtout, voici une des photos de la balade faite sur le pourtour de notre île.

Paysages sublimes côtoyant ce qui est rejeté par la mer lors de fortes marées / tempêtes. Ca m'a fait regarder d'un autre œil les bouteilles en plastique déposées chaque matin dans notre chambre (eau courante pas très potable oblige). On entend parfois parler de ce fameux "continent de plastique", symptôme de notre mode de vie... en voir des morceaux échoués à ses pieds rend la chose autrement plus réelle.


6. Décor sublime et son envers


Donc oui, nous disions donc, paysages sublimes avec déchets juste derrière. Mais pas que !

Nous étions sur une île assez réputée pour ses paysages instagrammables. 








Alors, c'était assez drôle de voir des couples venir se positionner sur les meilleurs spots, prendre mille poses, et hop, continuer vers le spot suivant. Ce côté "image" ressortait de manière flagrante et assez comique.

Comme j'ai l'esprit joueur, je me suis dit que j'allais faire pareil... avec un bouquin tout neuf, écrit par Soline, et dont j'avais emporté un exemplaire à destination de mes nièces. Je me suis bien marrée à lui offrir, lui aussi, ses poses instagram, et ce malgré les limites liées à l'objet livre : Soline, je suis désolée, mais j'ai des réclamations à faire : 

  • le mettre les pieds dans l'eau c'est pas trop possible, 
  • le faire se déhancher sur un ponton en tenant un paréo dans le vent, non plus. 

Et encore, je n'ai exploité qu'une partie du potentiel de l'endroit, d'autant que F. a eu, le dernier jour, une idée encore meilleure : rajouter leurs peluches sur les photos. Hélas, le temps que je trouve un moment pour mettre ce plan brillant à exécution... nos bagages avaient déjà été chargés dans le bateau du retour.





7. Miam 2 - des trop bonnes choses

L'employée de maison de ma sœur (eh oui, là bas, la quasi totalité des Occidentaux ont recours aux services d'une employée de maison, souvent à plein temps, ou, si ils sont très raisonnables, à mi temps comme c'est le cas de ma frangine) nous a régalés de plats délicieux; une soupe de poissons birmane (spicy...), des samoussas faits maison, ... et une soupe au potiron à se rouler par terre. Dès que je l'aurai refaite à la maison, je vous en posterai la recette, parce que, franchement, ben miam quoi. 


8. Sécurité routière : tout est relatif...

Clairement, c'est une autre manière de voir les choses. Peu d'Occidentaux conduisent à Bangkok car les règles de circulation ont l'air... euh... fluctuantes et/ou optionnelles. Optionnel aussi, l'usage de sièges auto ou même de la ceinture de sécurité. Celles des taxis sont fréquemment absentes / hors d'usage, ça fait bizarre de rouler allègrement avec son petit dernier sur les genoux.


9. Charmeurs de serpents

Parlons de vie dangereuse ! Le dernier jour, je suis allée avec mes 3 dans une ferme à serpents tenue par la Croix-Rouge. Elle permet notamment de récupérer les venins nécessaires à la production de sérums anti-venin. C'était super chouette, l'exposition attenante était passionnante et très instructive, et les enfants ont sauté sur l'occasion de porter leur premier boa-python vivant... (collection automne-hiver 2023, so in) Même H. s'y est enhardi !


10. Alors, les enfants justement

Bon déjà, les vols avec les 3 se sont merveilleusement passés (hormis un petit détail mineur que vous découvrirez en point 12).

Mais ce qui est méga cool, c'est que les Thaïs adorent les enfants. Plus l'enfant est jeune, mieux c'est. Du coup, ça rend la vie avec enfants sensiblement plus simple (bon, pas au niveau de la circulation avec poussette. Bangkok n'est pas pensé pour les piétons, et y circuler avec poussette avec mini-neveu dedans relève de la discipline olympique), car les enfants sont bienvenus partout.

Vous savez, cette impression de gêner un peu quand on débarque avec enfants dans un resto ? Ben... on l'oublie. 

J'ai notamment en tête un chouette endroit où nous sommes allés déjeuner, mais où H. s'est endormi, la tête sur son assiette encore vide, dans les 5 minutes qui ont suivi notre arrivée. Le serveur m'a surprise en débarquant avec un large fauteuil + des coussins supplémentaires pour remplacer la chaise sur laquelle H. était assis, + un petit tissu pour le recouvrir. H. a ainsi pu dormir confortablement jusqu'à ce que son assiette soit servie.

C'est vraiment très détendant. 


 11. Pas de shopping !

j'avais pourtant besoin d'un sac à main !
et il y avait un manteau pelucheux jaune poussin
qui aurait été parfait avec
Je venais à Bangkok avec des rêves plein les yeux. Ou plutôt, avec en tête le fait qu'une autre de mes soeurs, venue en aout, avait trouvé moult merveilles dans un magasin renouvelant une partie de son stock chaque semaine. Stock constitué de trucs immondes côtoyant lesdites merveilles, il suffisait de faire le tri.

Ben... je me suis fait eue : ma sœur a été stupéfaite car c'était la première fois que cette caverne d'Ali Baba ne proposait vraiment rien de mettable. Complot !


12. Du shopping impromptu

Complot, complot, c'est vite dit. Peut-être tout simplement la Providence veillait-elle, soucieuse d'épargner mon porte-monnaie pour une opportunité bien meilleure.

Ben oui, ne vous inquiétez pas, les accros du shopping : je l'ai eue, mon occasion de cramer ma CB !

4h avant le décollage de notre avion de retour, j'ai tout simplement réalisé que... j'avais mystérieusement retenu une date erronée (ne me demandez pas comment j'ai fait ! C'est une recette secrète. Mais c'est confusant, aussi, ces avions qui décollent à minuit...) et que donc l'avion pour lequel j'avais des billets avait en fait déjà décollé.

Voilà voilà. 

  • J'ai eu du pot, il y avait encore des places dans l'avion que je pensais prendre. 
  • J'ai aussi eu du pot : les enfants ont été tellement mignons au comptoir de l'aéroport qu'ils ont fait fondre le personnel (cf point 10). Moralité : mon achat a duré longtemps... longtemps, parce qu'après que j'aie accepté le prix proposé (j'avais pas trop le choix !), la nana a passé des coups de fil, sollicité son superviseur, causé à sa voisine, pianoté... et m'a proposé un prix inférieur, une première fois, puis un prix encore inférieur, une 2ème fois. 

Bref bref, la prochaine fois que vous faites une bonne grosse bêtise / erreur de gestion un peu coûteuse, pensez à tous ces billets d'avion long-courrier que vous n'avez, vous, PAS du acheter en double et aux sommes pharamineuses que vous avez épargnées ainsi.

Toudoum toudoum.

Le retour s'est passé sans plus d'anicroche (oui, ça suffisait, hein), en revanche le choc thermique au retour a été dur : se prendre 30 degrés dans la tronche, c'est violent. 

Mais après une journée à tourner en rond en mode "et si je reconsidérais ma vie et décidais d'être un castor ? Un castor, ça hiberne, et ça ne prend pas l'avion", j'ai repris du poil de la bête et vous ai pondu ce sublime billet, qui me classe sans nulle doute dans la catégorie des blogueuses voyage-lifestyle et poussera moult sponsors à me submerger de propositions pour m'envoyer dans d'autres destinations exotiques, genre Le Mans ou Tourcoing.

A bientôt (ou pas, si vous décidez que ce billet est le billet de trop, et que franchement vous ne pouvez décemment continuer à lire une nana pareille)