mardi 27 décembre 2016

Bébou et la numération : Usborne et plus

C'est sans crier gare que F. s'est mis à porter un intérêt soudain, intense et durable (pour le moment du moins) pour la numération. 

Il savait plus ou moins lire certains chiffres pour cause d'ascenseur, le 4 étant le chiffre le mieux maîtrisé (à quel étage logeons-nous? Vous ne devinerez JAMAIS 😏), mais le dénombrement s'arrêtait à 2, et il se montrait assez fantaisiste dans son énoncé de la suite numérique des chiffres de 1 à 10.

Dans mon récent craquage Usborne, figuraient plusieurs ressources autour des chiffres, dont un cahier "Je trace, j'efface" parmi les 3 de cette série dans lesquels j'avais investi.


Estimant le premier le mieux adapté aux intérêts et capacités du Bébou (avis conforté par le fait que celui-ci s’était jeté dessus dès le déballage et y avait passé de longs moments après avoir ouvert et refermé aussi sec les autres), j'avais remisé les deux autres cahiers dans un coin.


Première quinzaine de novembre cependant, F. est allé dénicher et s'est pris de passion pour le cahier des chiffres, au point d'y passer de longs moments (parfois plus d'une heure), souvent plusieurs fois par jour, remplissant, effaçant et reremplissant inlassablement les pages.

A noter, c'est une activité qui a requis une forte implication de ma part, puisque au départ le principe était qu'il faisait un truc, moi le suivant, etc. (F.: je fais l'étoile, et toi le rond. / je fais ce 1, et toi celui-là").
Ce qui certes, m'a bien occupée, mais permettait aussi d'éviter la prise de mauvaises habitudes, puisque F. a ainsi eu droit à de nombreuses démonstrations des gestes, et que je pouvais également contrôler et rectifier les siens. Par ailleurs c'est là aussi où le fait que ce soit un support effaçable m'a également bien détendue : ce n'est pas parce que je trace l'étoile que j'en prive du même coup mon fiston: au coup d'après, ce sera son tour.
J'ai par ailleurs bien apprécié que chaque chiffre soit présenté avec des indications sur le sens dans lequel il doit être écrit : un point plus gros marque l'endroit où l'on doit commencer le tracé, des flèches viennent montrer dans quelle direction on doit orienter le crayon. Très utile pour F., il a vite compris le système et s'est globalement attaché à le suivre.., d'autant qu'il adore les flèches.

J'ai profité de la nécessité pour moi d'être présente et attentive durant ces moments pour bien accentuer l'aspect numération (le cahier a beau proposer des objets par lots  de 1 / 2  /3 / etc selon la page concernée, il serait illusoire de penser qu'il va se suffire à lui-même : il faut la présence de l'adulte pour inciter l'enfant à dénombrer et faire le lien entre ces lots et les signes qu'il trace).
Par ailleurs, me sentant déjà coupable de cette avancée totalement hors-les-clous-Montessori, et embêtée qu'il y ait autant de tracés en pointillés quand le peu que j'ai lu autour de la méthode Dumont tendrait à les déconseiller, je me suis attachée à enrichir le cahier d'une dose de manipulation : à chaque nouveau chiffre, j'ai invité F. à sélectionner, dans notre baril de perles en bois, le nombre de perles correspondant.

La période aiguë de cet intérêt a duré 2-3 bonnes semaines, 2-3 bonnes semaines de fascination totale pour ce cahier. Depuis, ledit cahier est encore régulièrement utilisé, et c'est aussi bien sur ce support que dans d'autres domaines qu'on mesure les avancées faites :

  • Les chiffres sont repérés partout, et notamment les numéros de maison lors de balades en ville
  • le dénombrement est devenu une activité normale,
  • les erreurs de dénombrement se font de moins en moins fréquentes, 4, et 5 sont le plus souvent justes, 6 commence à bien rentrer, et c'est variable pour 7 à 9
  • la quantité 3, notamment, semble parfaitement intégrée et photographiée, sans nécessairement requérir un dénombrement conscient. Au point de devenir une information de base dans les descriptions d'images: "regarde les 3 abeilles maman".

Du reste, F. s'intéresse à présent au 3ème cahier, intérêt qui m'a permis de mesurer les progrès faits

  • les exercices de type "compte les voitures bleues présentes sur l'image" sont désormais à sa portée
  • les points à relier bien plus accessibles aussi
  • et le voilà même en train de tracer ses premiers chiffres sans le modèle en pointillés : j'ai été surprise de voir que le 1 était impeccable, 2 déjà bien reconnaissable, le 3 franchement réussi. Les autres chiffres sont plus aléatoires

Du coup en attendant de rattraper tout cela au niveau Montessori...
non seulement la salle de classe n'était pas encore réaménagée mais surtout le matos correspondant manquait encore à l'appel. C'est du reste un SMS de Clotilde qui a attiré mon attention sur l'opportunité de présenter des que possible tour rose et consorts au jeune homme.
Commandes enfin faites, la Poste viendra sonner chez nous en tout début d'année !
Dans cette attente donc, et dans celle aussi des chiffres rugueux (eux aussi en cours de fabrication. Ça bricole comme JAMAIS chez la Gwen!!), je me suis souvenue avoir lu un truc intéressant chez Elsa et suis donc allée retrouver ce billet.

Pour mise en application sitôt trouvées des billes chinoises.
Avec une adaptation personnelle: pour toujours bien lier chiffre et quantité: avant de "tracer" le chiffre F. est invité à disposer devant lui le nombre de marrons correspondant (merci à l'automne, aux marronniers du parc sous nos fenêtres, et aux longs moments passés par les enfants à ramasser leurs fruits sous la supervision de notre nounou à domicile: nous en avons un stock suffisant).
(et zut je réalise que la photo correspondant est resté à la maison sur l'ordi, je complèterai ce billet une fois de retour chez nous ! Les voilà.)











Une activité qui a connu un succès instantané, au point que n'ayant préparé que les chiffres de 1 à 4 pour la première présentation, j'ai du pondre le 5 et le 6 pendant que F. s'affairait sur les premiers. 

Je prévois encore d'autres choses dans ce domaine, je viendrai vous les partager quand elles seront finalisées et testées.

Une chose est sûre, ou plutôt 2
  • ce phénomène des périodes sensibles m'épate toujours autant
  • et l’imprévisibilité du phénomène ainsi que sa tendance à bousculer nos plans et nos progressions, aussi...
Je vais devoir me faire à ce dernier aspect !

jeudi 22 décembre 2016

Fly... euh, Rasemotte-Lady : où en est la Gwen ?

Comme promis (et je finirai par tenir toutes mes promesses, si, si, ne perdons pas espoir), voici quelques nouvelles de Flylady chez moi.

Fly... qui ?
Nan j'rigole.

Quoique.

Globalement, j'ai bien volé jusqu'à début octobre: 
  • des routines pas impeccablement tenues, 
  • mais globalement assez suivies, 
  • et notamment, le fait d'avoir casé le Hot Spot du matin ainsi que sa frangine la Room Rescue dès le lever, avant de commencer à m'occuper des enfants, marchait du tonnerre. Cela permettait une lente érosion du bazar, et dans tous les cas, empêchait ledit bazar de s'étendre / regagner du terrain et venir polluer notre quotidien.
J'étais un tout petit peu frustrée de ce que, tout de même, ça volait sensiblement moins haut que mon premier envol Flylady, 18 mois plus tôt. J'avoue : à l'époque, pour moi, bordélique invétérée, entendre des copines dire que mon appartement les faisait culpabiliser avait eu quelque chose de jouissif. Non pas parce que je me réjouissais de leur malheur / ma prétendue supériorité, mais tout simplement parce que c'était tellement pas le truc auquel on aurait pu s'attendre chez moi que cela montrait bien tout le chemin parcouru !
MOI, un exemple à suivre en terme d'ordre, quelle idée cocasse.
Mais bon, moins bien, certes, mais pas mal, et puis ça faisait déjà une bonne base pour mieux ensuite, non ?

Oui, mais comme toujours, c'est après qu'on s'en aperçoit.

Courant octobre, il suffit d'une semaine de folie de Monsieur Bout, avec déplacements en sus, pour mettre du plomb dans l'aile de Flylady : pas de Monsieur Bout pour gérer avec moi les matins = pas de créneau tranquille avant le petit-déj = pas de Hot Spot / Room Rescue pendant plusieurs jours, et vlan, une habitude de perdue. Car c'est fragile une habitude, et ça a à peu près autant le sens de l'orientation qu'une Gwen : ça se perd trèèèès vite.

Rajoutez à cela :
  • le fait que la continence de nuit chez F. connaît des hauts et des bas, mais, notamment depuis novembre, surtout des bas, et que donc, à ma lessive quotidienne si bien planifiée, se rajoute en fait, quasiment systématiquement, une 2ème lessive. Qui 
    • occasionne plus de boulot, 
    • m'oblige à jongler entre différentes solutions de séchage puisque l'hiver aidant, les temps de séchage s'allongent, 
    • et prend aussi plus de place ce qui nuit à mon zèle rangesque 
      • 1. quand on doit se la jouer Lara Croft pour contourner tous les obstacles entre soi et son bazar et/ou soi et son armoire, on range moins 
      • 2. quand de toute manière sa vision est polluée par une série de Kundelitch occupant tout l'espace, on en oublie le bazar qui se cache derrière
  • en novembre, la tentative de propreté de la Bébounette, qui se traduisait par le fait que, toujours sur le qui-vive avec ma serpillière à la main, je n'avais pas une once d'attention à consacrer à du rangement / entretien de la maison (à part le fait d'éponger à l'aide de ladite serpillière, soupir). D'autant que les exploits de la Bébounette étant par nature imprévisibles, mais demandant évidemment une réaction immédiate, on ne pouvait rêver mieux pour pulvériser une routine puisque la principe de la routine, c'est de te permettre d'enchaîner les actions sans interruption pour réfléchir, alors que là, bonjour les interruptions à temps et à contretemps.
  • Un Monsieur Bout parfois très pris, ou des soirées bien occupées (mon Dieu, quelle vie sociale nous avons !). Là encore, autant de soirées peu propices au maintien d'une saine routine : j'avoue que, quand j'ai géré le marathon fin de journée-préparation du dîner - dîner des enfants - rituel du coucher - couchers et que les enfants dorment ENFIN, le chant des sirènes du canapé se fait entendre très fort.
Quant à Decent Hour, ouarf ouarf ouarf. Bien occupée dans la journée, je prolongeais mes soirées, surtout que le blog... (oui, encore sa faute ! Nan mais sans blague c'est ultra-précieux un blog. Ca sert absolument à tout, y compris et surtout à fournir des prétextes à vos faiblesses, qu'elles soient de l'ordre du craquage financier, dans quelque domaine que ce soit - IEF ou pas - ou du laisser-aller ménager)
Nuits courtes me laissant d'autant plus d'énergie pour sauter du lit et me jeter, telle une hyène, sur ma routine du matin.



Moralité, courant novembre, j'avais surtout l'impression d'avoir complètement perdu pied. 
Flylady ? Warf warf, l'imposture. 
Rampelady, peut-être, moui. 
Au point que j'ai envisagé des Babysteps 3.0.

Mais justement, les envisager m'a permis de réaliser que j'étais en train de me faire prendre au piège du mécanisme dénoncé par Flylady (dont je vous parlais ici): le perfectionnisme, qui nous vole la satisfaction que nos petites réalisations devraient légitimement nous procurer, en nous agitant sous le nez les réalisations ô combien supérieures qui auraient du être les nôtres, grosses feignasses.

Parce qu'en fait, certes de nombreux points de mes routines passaient de temps en temps / fréquemment / systématiquement à la trappe, mais quand même
  • mon lit était toujours fait
  • je m'habillais rapidos tous les jours (bon, c'était aussi pour couvrir rapidement le Yéti, hein, mais chut)
  • mes toilettes étaient très régulièrement Swish & Swipé : merci au Bébou de me motiver pour cela en privilégiant, ces temps-ci, les pipis debout...soupir
  • malgré la surcharge de linge Bébounesque, je suivais le rythme niveau lessive, et n'en ai manqué que fort rarement (merci, merci, MERCI à ma routine hebdo !)

de temps à autre, 

et n'oublions pas la gestion des lave-vaisselle, le rangement de la cuisine (hum, nous ne parlerons juste pas du nettoyage de l'évier, s'il-vous-plaît. Ne soyez pas désobligeants), des tâches quotidiennes dont je m'acquittais franchement bien.

Donc, peut-être pas Flylady type avion supersonique, mais tout de même Rasemottelady type vieux coucou...
Et vieux coucou, ou pas, à 3 m du sol ou à 15 : c'est toujours voler !
La preuve étant que l'appartement a, sur cette période, survécu a une absence de 2 semaines de ma femme de ménage, ce qui, en d'autres temps, se serait traduit par l'intervention des services sociaux et/ou de dératisation.

Bref, ce qui manquait surtout, c'étaient ces fameuses 2 et 5 minutes, à tacler des Hot Spot et sauver des pièces. Intéressant de constater à quel point leur absence / présence fait une différence ! 
  • Avec elles, j'ai l'impression de maîtriser / voir le bout du tunnel.
  •  Sans, je perds toute objectivité et me noie, au fond, dans un verre d'eau.
Car à bien y réfléchir : 2 X 2 minutes de Hot Spot + 5 minutes de Room Rescue = 9 minutes par jour... neuf ! Qui suffisent à produire une différence.

Suite à ce constat, et après avoir tergiversé et procrastiné pendant quelques jours supplémentaires,  dès ma dernière semaine de boulot, j'ai commencé la réintroduction de ces 9 minutes dans leur milieu naturel, un peu en pointillés, puis de manière plus stricte une fois ledit boulot derrière moi.
  • De nouveau, le matin, je case mon Hot Spot et ma Room Rescue avant mon petit déjeuner. 
  • Je tâche, autant que possible, de caler au moins une partie de mes 15 minutes de Decluttering : 
    • les jours où les enfants sont gardés, je fais cela une fois la nounou arrivée, soit pendant qu'elle gère les enfants dans une autre pièce, soit une fois qu'elle est sortie avec eux et que l'appartement m'appartieeeeent. 
    • Les autres jours de ma semaine, je m'efforce de caser cela, soit durant le créneau "film en allemand" de la préparation du déjeuner (de toute manière, IEF oblige, je prévois des trucs simples nécessitant une préparation minimale pour les déjeuners de semaine), soit durant la sieste. 
    • Le weekend, je profite de la présence de Monsieur Bout pour m'occuper tranquillement dans la pièce de mon choix.
C'est : le gros Comeback du minuteur !
Et du coup, ça va déjà mieux...
  • Cela m'a notamment permis de commencer à rattraper mon retard administratif qui me préoccupait bien
  • J'ai aussi replanifié quelques menus par-ci, quelques menus par là
  • Je recommence à me diriger lentement vers une heure de coucher un peu moins indécente
  • Je me remets à prendre mes vitamines correctement, histoire de retrouver un peu de pep's (et j'en profite même pour donner... sa vitamine D à E. !! Si si... je dois bien être au 2ème ou 3ème flacon depuis sa naissance)

Regardez, voici ce que j'ai pondu dimanche matin, dans la salle de classe (profitant de mes toutes nouvelles étagères pour ramener un semblant d'ordre dans cette contrée rude et sauvage)

AVANT
APRÈS















(d'ailleurs, c'est motivant de vouloir faire des photos AVANT / APRÈS ! je me demande si je ne devrais pas régulièrement venir faire un court billet de mes productions Flylady, en photos...)

J'ai encore du chemin à faire
la routine du soir est encore bien lacunaire : je gère la lessive, je sors mes vêtements du lendemain une fois tous les 36 du mois (et ce mois-ci, il n'y a pas encore eu de 36, zut alors !) et puis... hum. 
Oui, même le Hot Spot du soir, c'est-à-dire les 8ème et 9ème minutes des NMS (Neufs Minutes Sacrées), passe encore à la trappe pour le moment.

Mais, pour tout vous dire, je suis en train de me demander si le gros coup de pied au derrière que je devrais me donner ne devrait pas être calculé de manière à m'expédier devant mon évier. En effet, le nettoyage de l'évier est un des premiers points que j'ai négligés dans ma routine cet automne... 
Serait-ce en fait une sorte de gardien du temple ? 
Sous ses dehors anodins, ce petit point de routine détiendrait-il la clé de tous les autres ? 
Bicoz fondamentalement, une fois l'évier nettoyé, hum, enchaîner sur HotSpot-lessive-vêtements AVANT de faire quoi que ce soit qui implique un canapé ou un lit... ça se fait. Ça se fait bien, même.
Yep yep.

A méditer.


mardi 20 décembre 2016

Un nouvel Eldorado / île de la Tentation : les magasins Action

Toute à ma reprise de rythme IEF, je me suis employée à garnir les étagères de la salle de classe de nouvelles activités
Ce qui m'a amenée à piller certains blogs pleins de bonnes idées, et je suis ainsi allée m'inspirer chez Madame Vulpin. D'ailleurs je viendrai bientôt partager à mon tour l'une ou l'autre adaptation-maison de ce que j'ai repris. 

Ce qui devait arriver arriva : à force de lire dans tous ses billets qu'elle s'était procuré tel ou tel élément sympa dans un magasin nommé Action, enseigne jusqu'alors inconnue de ma modeste personne, j'ai fini par demander à Google si par hasard cette caverne d'Ali Baba n'aurait pas une succursale dans mon rayon d'action. Hum. A 25 minutes au nord de Strasbourg.
Qu'à cela ne tienne : j'ai profité de ce que ce mardi de vacances, rendant mes copines indisponibles, me condamnait à une triste solitude sur mes heures de liberté du mardi et zou, direction le nord. 

Au passage, j'ai profité de l'expédition pour rajouter un détour auprès de l’Emmaüs local  (une quinzaine de bouquins + 2 pichets à versés , pour 4€, ça rentabilise le déplacement).


Mon caddie à la sortie:

Son contenu étalé sur la table de salle à manger une fois de retour au bercail



















Je ne vais pas vous faire l'inventaire exhaustif de mes folies (dont le montant total a cependant surpris Monsieur, et c'est encore un bon point pour cette enseigne) mais je signalerai notamment :
  • les chouettes plateaux en bois tout simples. Pour 2 euros et des poussières.  Et du bois plutôt épais, hein, rien à voir avec ce que j'avais manipulé chez La Foir'Fouille la semaine dernière, au fond tellement fin que tu sais qu'il défuntera au premier choc...

  • Une foule de paniers, panières, etc, de toutes formes, dimensions et matières, à des prix souvent dérisoires (les petites grises, là, moins d'1€. Rien au dessus de 5€). Je me suis abondamment servie ! Et hop, dès la porte de notre chez-nous franchie... 
















  • Les lots de 1000 autocollants pour 50 centimes, pas facile de faire mieux surtout que les dessins sont mignons, variés et que les autocollants se détachent bien. 
    • Plusieurs séries dispo, certaines plus réussies que d'autres, j'ai pris les véhicules et les animaux. Compact et facile à transporter, je pense en glisser un rouleau dans mon sac à main en cas de sortie / resto impromptu. 
    • À noter que leur taille réduite n'est pas adaptée à des doigts de touts-petits , en revanche ils constituent une excellente activité de motricité fine pour un troizan et plus. F.a d'ailleurs sauté sur les véhicules, et ...
    • hop, petites activité improvisée de tri - collage - alignement - vocabulaire: une ligne pour les véhicules terrestres, en dessous une pour ceux qui flottent, au dessus une pour ceux qui volent. 

  • Jeu bingo : jeter le dé, colorier un des petits dessins de la colonne correspondante. Le premier qui obtient une ligne complète crie bingo . 
    • Un jeu très facile à faire soi-même bien évidemment, d'autant que les grilles contenues dans la boîte ne brillent pas par l'originalité / diversité des motifs, il est donc très aisé de faire mieux que celles fournies, et je ne m'en priverai pas. 
    • Mais pour 1€ et quelques, j'ai pensé que l'aspect prêt-à-l'emploi de ce jeu justifiait sa place dans mon caddie, car il s'inscrit à fond dans l'intérêt du moment chez F. : la numération, dont je reviendrai vous parler avant la fin de l'année. (oui, encore une promesse ! Mais le billet en question étant déjà à moitié écrit, j'ai des chances de la tenir, celle-là !). Je me suis pas trompée d'ailleurs, nous l'avons étrenné dans l'heure qui a suivi mon retour au bercail.

J'ai passé vingt minutes rien que dans le premier rayon, orienté travaux manuels, et au moins autant de temps à éplucher le reste du magasin, rayon par rayon.
  • Vraiment mieux achalandé, 
  • Clairement moins cher, 
  • Considérablement mieux rangé 
Action : 3 - 0 : La Foir'Fouille, où je venais jusque là me perdre quand je cherchais ce genre de trucs, et souvent en vain.

Quelque chose me dit qu'ils me reverront.


dimanche 18 décembre 2016

3 réflexions autour d'un sapin de Noël tardif

Mission accomplie : un (petit) sapin de Noël trône enfin dans notre salon.
A sept jours de Noël, cinq de notre départ, il était temps.

Petit sapin de Noël : entre imperfection et perfection

Car le délai avec lequel ce sapin s'installe enfin chez nous n'est qu'un aspect de la manière pitoyable dont je n'ai guère réussi à instiller une atmosphère d'Avent à notre mois de décembre. 

Je m'étais dit que mon chômage arriverait à point pour permettre un mois de décembre tout en douceur et sérénité, je m'étais dit que cette période tomberait à pic pour continuer la démarche de structuration du temps amorcée pour F., et j'avais imaginé différentes choses pour donner aux enfants un avant-goût des joies de Noël, et de jolis souvenirs à retrouver l'an prochain. 
J'ai vu de forts jolis billets à droite et à gauche, j'étais moi-même pleine d'idées, et puis au besoin je n'avais qu'à en piquer à droite à gauche, justement, et notamment, tout simplement, m'inspirer de ce que proposait Clotilde

Bernique.

  • Un mois de novembre éreintant ne m'ayant rien permis d'anticiper, mais juste d'accumuler un retard que j'ai retrouvé, inchangé (c'est étonnant !) en décembre. 
  • Un mois de décembre pris par les efforts d'adaptation à notre nouveau mode de vie, et ceux nécessités par le rattrapage du retard susmentionné.
Et paf, nous arrivons à la mi-décembre sans que rien n'ait été fait..

C'est un peu vexant, je l'avoue.
Je me promets de faire mieux l'an prochain. Je serai plus rodée, j'anticiperai mieux, machin.
Et en même temps, je commence à me dire que cette imperfection, cet écart entre ce que j'aimerais faire et ce que je fais, ce petit sapin de Noël de dernière minute, ne sera probablement pas une exception, mais la règle
Que décidément, une fois encore, pour faire IEF, il faut accepter de faire "mal", ou à tout le moins "pas top"... Bicoz l'IEF est du quotidien, et le quotidien a une certaine tendance à déjouer nos jolis plans.

Encore un domaine dans lequel s'applique la philosophie Flylady : si j'attends, pour faire IEF, de bien faire IEF, je peux lâcher tout de suite. Et si je regarde mon IEF en la comparant avec ce qu'elle devrait être, je lâcherai bientôt, en proie au découragement.

Mais en même temps, je retrouve là le sens de quelques lignes qui m'ont frappée dans notre cheminement actuel au sein de notre Équipe Notre-Dame : le thème de notre année comporte la lecture de l'encyclique Amoris Laetitia, et parmi les éclairages donnés, je retiens celui-ci
"se contenter pour soi et pour les autres de la médiocrité, en prenant comme excuse la fragilité humaine, ne fait plus de nous des 'pélerins' blessés et rétablis en chemin vers Dieu, mais des 'errants qui tournent autour d'eux-mêmes sans arriver nulle part' ".

Entre la pression de la perfection, et la complaisance dans une imperfection devenant prétexte à l'immobilité, trouver une position intermédiaire.... entreprise d'autant plus délicate que, par définition, cette position sera itinérante, puisqu'il s'agit justement d'avancer.


Sapin de Noël tardif : quelle place au père ?

Parmi les points qui ont contribué à l'arrivée tardive de notre conifère festif, il me faut également mentionner un exemple typique de ce que Clotilde faisait fort à propos remarquer en commentaire de ce billet : laisser sa place au père, certes, mais lui laisser prendre la place que lui veut, de la manière dont il veut.

Illustration sapindenoëlesque :

L'an dernier, c'est entre hommes (comprendre : duo Monsieur Bout - Bébou) que la chasse au sapin avait eu lieu. Ce qui signifie que Monsieur Bout se l'était trainé seul sur les quelques centaines de mètres séparant le lieu de vente de notre domicile, sous les encouragements enthousiastes d'un Bébou ravi. 
Pour cette année,  je m'imaginais naïvement une reproduction à l'identique de cette attendrissante scène, sans songer qu'à la même époque l'an dernier Monsieur Bout était encore au chômage donc autrement disponible et reposé, et que par ailleurs lui avait bien en mémoire, non seulement les efforts déployés pour convoyer l'épineux jusqu'au domicile familial, mais aussi ceux exigés par l'élimination dudit épineux début janvier, ainsi que l'élimination des fameuses épines disséminées sur le trajet et jusque dans les moindres recoins de notre voiture.
Aveugle à cela, je me suis donc abstenue de profiter de ma plus grande disponibilité pour nous équiper moi-même de l'arbre en question. J'ai tenu à préserver ce moment, à ne pas détruire cette occasion de partage

J'ai piaffé d'impatience, prisonnière que j'étais de la conviction qu'il était du ressort de Monsieur de remplir les yeux de son fils d'émerveillement au cours d'une mythique et virile odyssée.

Pire, ayant réussi le tour de force d'aller à Ikea seule avec les deux enfants (aller chercher les étagères nécessaires au réaménagement de la salle de classe), j'ai également réussi celui consistant à ne pas profiter de cette occasion unique de rajouter un Nordmann à 4,99€ dans mon coffre dans le même temps (j'y ai pensé ! Mais sans grande conviction. Et donc j'ai oublié et ce n'est qu'une fois les caisses passées que cela m'est revenu. A la lecture de l'écriteau "rajoutez le sapin sur votre ticket à la caisse PUIS venez le chercher". Et la motivation m'a manqué pour faire demi-tour et remédier à mon oubli.) Après tout, un sapin Ikea avec maman, hein, ça ne valait rien à côté d'un sapin "sauvage" (mais bien sûr!) chassé avec Papa...

Ce n'est qu'aujourd'hui qu'une engueulade discussion franche avec Monsieur m'a permis de réaliser que lui avait des attentes fort différentes des miennes, d'autant que dans sa famille, on fait le sapin la veille ou le jour de Noël. Et que donc si je tenais à permettre à F. de construire lui-même son sapin, c'était à moi de prendre mes responsabilités, sans projeter sur mon cher conjoint mes propres attentes en forme d'images d’Épinal. 
À lui de construire ses moments partagés avec son fils. En l'occurrence : la décoration du sapin une fois celui-ci ramené. Quand j'avais le schéma inverse en tête 😊.


Un sapin en ordre SVP

Le voici donc, ce fameux sapin.

Le voici, confié au zèle décorateur de nos deux bambins.

Et notamment de la Bébounette, chez qui les premiers effets de la période sensible de l'ordre se sont clairement manifestés, dans son application à "ranger" toutes les boules sur la même branche

"C'est là qu'on met les boules? OK. Au boulot!"


Elle a réussi à en caser un total de 7...




Bref: petit sapin - nombreux enseignements !

mercredi 14 décembre 2016

Réaménagement de la salle de classe... et de la chambre d'enfants

Suite à ce billet, et aux commentaires et suggestions qu'il avait suscités, j'ai longuement médité sur le réaménagement de ma salle de classe. Puis j'ai patienté, mais très impatiemment. 

En effet, le manque de place pour mettre à disposition des activités a commencé à se faire sentir dès la fin octobre, impactant le cours de notre IEF : le Bébou tournait en rond avec ce que j'étais capable de lui proposer simultanément, il était temps de diversifier davantage et d'ajouter, à la Vie Pratique, des éléments de Vie Sensorielle. J'avais donc commencé à introduire mes blocs de cylindres mais les avais vite rangés: le vrac et désordre relatif nuisaient au soin et à la concentration de F., j'ai préféré éviter que de mauvaises habitudes ne s'installent. Grosse frustration chez moi...
Il devenait urgent de virer le lit d'invités de cette salle de classe, ce qui imposait  de réaménager également la chambre des enfants.

En parallèle, j'ai continué à chercher de l'inspiration pour régler quelques interrogations à ce sujet, et j'en ai trouvé chez Hélène.
Inspiration qui m'a aidée à finir de me détacher de la commode-table à langer qui nous avait accompagnés durant 3 ans : très jolie, certes, mais vicieeeeuse, avec des tiroirs toujours prêts à sortir de leurs rails et à se coincer, et récidivant promptement après chacune des nombreuses réparations entreprises par diverses mains. Processus de détachement qui m'a permis de finalement la confier aux bons soins d’Emmaüs fin novembre, et sans regrets.

Et enfin, enfin, enfin... en fin de ce weekend, profitant du grand vide laissé par le départ du couple d'amis (+3 enfants) venus marchédenoëller avec nous pendant 3 jours, nous avons procédé au réaménagement.

La chambre avant : 
  • 1 lit simple, 
  • 1 lit à barreaux, 
  • la fameuse commode, 
  • 1 étagère





















La chambre maintenant :
  •  2 lits simples, 
  • pas de lit à barreaux (nous avons décidé de nous montrer philosophes et de prendre acte du fait qu'en ce moment, pour notre santé mentale nous couchons les enfants séparément; nous espérons pouvoir retransporter le lit à barreaux qui viendra donc un peu encombrer la chambre, tôt ou tard, mais... pour le moment, il ne sert à rien dans la chambre de F.), 
  • des meubles Ikea surmontés d'une table à langer, 
  • 1 étagère

 

Je suis vraiment ravie de notre nouveau meuble - table à langer, inspiré par ce que j'avais vu chez Hélène, pour une idée finale glanée ici. Il s'agit de deux meubles suédois accolés ensemble, 
  • F. s'en est emparé avec délices et va souvent y piocher lui-même ce dont il a besoin (ses affaires sont dans la colonne avec les bacs jaunes), et c'est aussi très adapté au stockage des couches lavables (autre colonne). 
  • A l'arrivée, il prend beaucoup moins de place que l'ex-commode, mais contient autant, car dans de grands tiroirs comme ceux de la commode il n'est jamais possible de rentabiliser l'espace sous peine de ne plus y retrouver ses moutons.
  • Le jour où nous n'aurons plus besoin de table à langer, les deux meubles pourront très bien reprendre leur indépendance pour être utilisés d'une manière ou d'une autre.
A noter toutefois, cela fait une table à langer un peu haute (les meubles font 90 bons cm de hauteur), pas forcément adaptée si soi-même on culmine à moins de 1m70... 
A noter également, lesdits meubles étant plus larges que profonds, il y un vide sous le coin supérieur gauche de la table à langer. Mais notre support de table à langer étant rigide, et le mur apportant un appui supplémentaire, cela ne pose finalement aucun problème contrairement à ce que je craignais.


La salle de classe
avant                                                                                                              en ce moment
manque, sur la photo, le lit parapluie permettant d'accueillir E.                    deux étagères Billy attendent d'être montées,
les nuits de java, et qui rajoutait bien à l'encombrement                                 je dois encore réfléchir au positionnement
                                                                                                                                          optimal...
























Conclusion :
  • la chambre me plaît bien davantage ainsi
  • quant à la salle de classe, on y respire enfin, et j'ai hâte d'avoir mes nouvelles étagères !



vendredi 9 décembre 2016

La télé, le parc : Honni soit qui (mal) y pense ?

Ces derniers temps m'ont fourni l'occasion de prendre un peu de recul par rapport à deux objets pas forcément très populaires au sein des milieux pédagogie alternative / maternité bienveillante / etc (même si rappelons-le, pas d'amalgame surtout !)

J'ai nommé
le GMP
et
la TI

=

le Grand Méchant Parc

et

la Télé Infernale


En ce qui me concerne, ma position concernant ces deux objets sataniques a évolué dans le temps.

Concernant le parc, F. et E. n'ont pas été logés à la même enseigne. 
En effet, entretemps, je me suis davantage intéressée à la motricité libre et à Montessori. Du temps de F. côté "motricité libre" j'avais suivi beaucoup de points sans trop y prendre garde (ne pas "pousser" l'enfant à marcher ou s'asseoir par exemple), mais pas les recommandations concernant le parc.  
E. y aura en revanche passé beaucoup moins de temps que son frère.

Quant à la télé, nous ne l'avons jamais eue, donc peu de risques de mettre un enfant devant. En revanche, même si je ne projetais pas d'en gaver nos enfants, je ne voyais aucun mal à une utilisation raisonnée dès un âge assez jeune. 
Je trouvais les Disney trop longs et violents pour des tout-petits, mais sans y avoir concrètement réfléchi, l'idée de caler F. devant l'un ou l'autre court film Youtube vers 2 ans ne me posait pas de souci particulier... jusqu'à ce que nous visionnions la conférence TV Lobotomie et que nous ne révisions là aussi notre avis sur la question.


Que reprocher à ces deux objets ?

Leur point commun : nuire au développement de l'enfant

Concernant l'usage du parc, j'avais beaucoup aimé la comparaison de Jeannette Toulemonde, dont je vous parlais ici : un enfant a besoin 
  • de toucher pour connaître, 
  • d'expérimenter pour apprendre, 
  • de découvrir pour renforcer sa curiosité, 
  • de se déplacer pour acquérir une saine maîtrise de ses mouvements, 
  • de nous suivre et nous observer dans notre vie quotidienne pour s'attacher et nous imiter. 
Choses auxquelles nuit le parquage à longueur de journées, tel qu'il a volontiers été pratiqué par la génération précédente.

La télé 
  • pompe la capacité d'attention et de concentration de l'enfant, 
  • le maintient dans une situation passive, 
  • l'empêche d'utiliser son corps et ses mains et nuit par là à tous les apprentissages qui en découlent (c'est-à-dire, chez un jeune enfant, pour lequel tout passe par le corps et les mains... peu ou prou tous les apprentissages); 
  • elle nuit par ailleurs au développement du langage des touts-petits, puisque, outre la fréquente pauvreté lexicale des programmes, lui manque la faculté essentielle de sortir le bon mot au bon moment (= au moment où l 'enfant regarde ce qui est nommé)


Alors : à mort le parc, au pilori la télé ? (et ceux qui l'utilisent)

Après tout, ça ne sert en rien l'enfant.

Ou si quand même ?

Voyons voire....

Si tant d'enfants passent autant de temps dans un parc, puis autant de temps devant une télé, c'est parce que c'est bien pratique pour les parents:  du calme, du repos.

Faut-il donc les flageller, ces piètres parents, et s'attacher à se distinguer au maximum d'eux en maintenant parc, télé et assimilés à des kilomètres de distance ?

Très honnêtement, il y a eu un moment où je n'en étais plus très loin.
Et puis j'ai réfléchi. 
Il y a eu ma réflexion et mes "premiers tests" de télé, en allemand
En parallèle, j'ai cheminé sur la gestion de la colère. Pas à pas...
Je me suis regardée. 
Écoutée. 
J'ai encore réfléchi.
Et pour parachever le tout, en novembre, j'ai tenté le passage au "sans couches" pour E., ce qui m'a obligée à la laisser totalement libre de ses mouvements (des fois que ceux-ci la mènent vers le pot) tout en l'ayant à l’œil à chaque instant d'éveil dans l'appartement (histoire de protéger mes tapis et de venir éponger). 
En parallèle de quoi c'est également à ce moment qu'elle n'a plus eu besoin de ses siestes du matin et que donc j'ai du gérer l'IEF de F. sans pouvoir compter sur son sommeil à elle.

Dans les commentaires du blog dont je vous mettais le billet sur TV Lobotomie en lien, une phrase m'a frappée, disant en gros que les enfants ne demandent et n'ont besoin que d'une chose : de l'interaction avec un adulte, de préférence référent = le parent. Et que c'est épuisant pour le parent, cette demande permanente, d'où le succès de la télé.
De la même manière, laisser son enfant hors du parc est plus fatigant pour un parent : une fois que l'enfant se déplace, on s'expose à du désordre, voire de la casse (selon les précautions qu'on aura prises), et puis on nous "colle" 24h/24 au point que prendre une douche peut devenir un vrai défi.

C'est fatigant, c'est usant.
C'est angoissant, même ! 
Je me souviens avoir lu, sur les réseaux sociaux, cette savoureuse phrase (que je vous restitue de mémoire car mes recherches ne m'ont pas permis de la retrouver... mais je ne sais plus dans quelle langue je l'avais lue !) 
"les enfants, c'est comme les films d'horreur,
c'est quand c'est calme qu'il faut s'inquiéter
ou, version alternative
c'est dans les moments de calme que se préparent les pires horreurs"

Et plus j'avance, plus je réalise, mais surtout, plus j'essaie d'appliquer la maxime selon laquelle ce qui est bon pour moi, l'est aussi dans une certaine mesure pour mes enfants. Que ce qui piétine mes limites et va à l'encontre de mes besoins, n'est pas bon pour mes enfants.
Car parent fatigué, usé, = parent beaucoup moins disponible mentalement pour son enfant, beaucoup moins patient, beaucoup plus rapidement tenté de recourir à sa "langue maternelle" plutôt que de déployer les efforts nécessaires pour une communication plus respectueuse envers son enfant, beaucoup moins en mesure de gérer sainement sa propre colère.

De ce fait, j'en suis venue à considérer qu'il était primordial de m'aménager des moments où je ne suis pas sur le qui-vive, durant lesquels je peux profiter de moments de calme sans qu'un doute terrible ne vienne s'instiller ("que font-iiiiils?"), voire même me concentrer sur une tâche comme la gestion de la maison... le mois de novembre m'a ainsi permis de réaliser à quel point les minutes de calme total grappillées au moyen du duo infernal Bébou-devant-un-petit-film-en-allemand / Bébounette-dans-son-parc contribuaient à ma zénitude : disposer de ce temps pour accomplir de gros bouts de routine Flylady et m'offrir ainsi une maison agréable à vivre, fait une vraie différence chez moi, dans ma manière de me sentir et donc d'interagir ensuite (d'autant que cela me permet de souffler véritablement pendant leurs siestes, sans que celles-ci ne soient exclusivement dévolues aux travaux ménagers).

Dans primordial, il y a "prim": mettre en premier, cela signifie accepter que parmi des choses importantes, l'une va parfois devoir passer en second pour laisser la place à la première. (oui oui, très grande sagesse du jour, merci)
Et donc parce que ma propre santé mentale, mon propre équilibre, est important, il s'agit de le faire passer, parfois, devant le développement optimal de mon enfant, en faisant une place à ces deux béquilles que sont alors le parc et la télé.

Pas n'importe comment, cependant !

C'est comme chez les Inconnus, il y a le bon parc et le mauvais parc, la bonne télé, et la mauvaise télé ;-)
ou plutôt, des manières d'en optimiser l'usage !
En s'attachant à observer ce que l'objet peut apporter de spécifique, et à en tirer parti.

Ainsi concernant le parc, j'apprécie la possibilité qu'il donne à l'enfant de jouer seul, de se concentrer sur son jeu sans demander le regard de l'adulte et, du coup, sans être influencé par ce regard.
  • Pour profiter de cela, j'y propose donc des jeux invitant à une plus grande concentration, et parfois délaissés (ainsi vois-je la Bébounette, toujours en mouvement en temps normal, se figer pendant de longs moments pour enfiler des disques sur une tige)
  • j'y dispose peu de jeux, que je renouvelle régulièrement, dans un esprit Nido (en pratique : je garde 3 panières pré-constituées dans le placard le plus proche, je sors le contenu d'une panière à chaque fois)
  • je veille à y placer l'enfant quelques instants dès très jeune, bien avant qu'il soit capable de se déplacer, afin que ce soit un environnement connu, apprivoisé, accepté, et que le jour où le besoin s'en fait ressentir, tout se passe en douceur
Passé un certain âge, la barrière de sécurité fixée à la porte de la chambre permet le même effet (calme pour le parent, concentration dans un univers restreint et sécurisé pour l'enfant) tout en élargissant le champ d'action de l'enfant

Pour ce qui est de la télé, j'avais expliqué dans l'article sur l'allemand comment nous en encadrons l'usage. 
J'y vois une différence d'avec le parc dans la mesure où 
  • le parc nuit "par comparaison" : l'enfant pourrait "faire mieux" pendant ce temps,
  • alors que la télé nuit "par contagion" : elle a également un impact sur l’intérêt / la capacité de l'enfant à "faire mieux" durant son temps hors télé. 
C'est pourquoi, personnellement je ne me verrais pas y avoir recours avant l'âge de 3 ans car à mes yeux jusqu'à cet âge les inconvénients de la télé pèsent encore trop lourd et que ce serait donc un calme trop cher payé : je préfère recourir à l'option parc/barrière de sécurité durant les trois premières années.
(j'ai souligné le "personnellement" : c'est un arbitrage que je fais en fonction de mes besoins zàmoi et des autres ressources dont je dispose par ailleurs, et notamment : l'aide précieuse d'une nounou ! Pas la seule voie vers le Salut...)

Ensuite, je veille jalousement 
  • à l'intérêt des programmes (c'est-à-dire que je fais mon possible pour que la télé compense ses effets négatifs en apportant quelque chose de particulier par ailleurs : chez nous = réservée à l'allemand) 
  • et à la stricte limitation dans le temps, 
  • ainsi qu'au fait que cela ne vienne pas se substituer à des activités plus intelligentes : quand je vois F. à plat ventre sur la parquet, tout à son petit train, je me mets en cuisine sans piper mot ni venir proposer le créneau petits films en allemand.


Avoir mené cette réflexion m'a permis de me détendre, et de m'éloigner encore davantage de la pression de la perfection maternelle. Non, je ne peux pas être disponible pour mes enfants à absolument tous les moments de la journée, et j'accepte donc des solutions suboptimales nécessaires à mon bon fonctionnement à moi.

le parc, the place to be...

mercredi 7 décembre 2016

Temps et Contretemps

Je suis au chômage depuis une semaine, et moi qui espérais avoir plus de temps pour moi... rien ne va plus.

Tout d'abord, rien ne se passe comme prévu
  • dès jeudi, pleine d'enthousiasme, j'ai voulu m'inscrire chez Pascal Édouard (Pôle Emploi pour les intimes)
    • j'ai tout fait, jusqu'à l'ultime étape : les propositions de premier RDV avec mon conseiller Pôle Emploi. 27 et 28 décembre. Ha ha, nous serons à 700 km de là. 
    • Donc tous les jours, j'y fais un petit tour dans l'attente qu'on me propose enfin des dates postérieures à notre retour de vacances; 
    • et je crois que ce délai décale d'autant le début de mes droits.
  • vendredi, je devais rencontrer Hélène, maman blogueuse, pouf, maladie chez elle, reporté
  • lundi, ateliers Montessori avec une autre maman IEF prévus chez Alexandra, maman blogueuse, pouf, maladie chez la maman IEF, reporté
  • mardi, piscine prévue avec une copine, pouf, maladie chez moi, reporté
  • le même mardi, d'ailleurs, j'avais du coup RDV pour un café chez ladite copine, pas dur, hein, à 10 minutes de chez moi, 
    • mais voilà, plus de GPS, distraction, bifurcation un embranchement trop tôt, et zou, j'ai mis une quarantaine de minutes à la rejoindre (et encore, guidée au téléphone par elle); 
    • j'en profite pour préciser que mon nouvel Iphone est en route vers moi et que je l'attends comme le Messie, car en une semaine je me suis perdue 3 fois sans compter les fois où j'ai renoncé à une expédition par peur de me perdre. Par exemple, j'attends obstinément, avant de claquer mes sous dans des exemplaires neufs des bouquins F&M, d'aller chez Emmaüs pour regarder si je n'ai pas moyen de les avoir pour 3 francs 6 sous. Mais à chaque fois que je prévois d'y aller, je me dégonfle au dernier moment, en m'imaginant errer dans la campagne.
D'ailleurs, c'est maintenant que je suis sans Iphone et donc sans appareilphototfacilàdégainer que les premières neiges tombent et que donc F. découvre enfin la neige.
Et que F. découvre aussi l'arc-en-ciel Grimm's.
M'enfin bon.


Par ailleurs, comme dit, je suis malade. J'ai le cerveau liquéfié.
Autant vous dire que je trouve le temps long avec mes enfants.
Tout au long de ces journées, je suis la meilleure mère du monde, F&M, gestion de la colère et patience personnifiés.
Surtout si on rajoute à cela que Monsieur a une échéance de malade jeudi, que donc il est absent ou pris tous les soirs, ce qui, rappelons-le, a une incidence directe sur le niveau de coopération du Bébou (et celui de zénitude de sa mère), et aussi, sur la manière dont se passent les couchers (y compris ceux des siestes, quand je ne vis mes matinées que dans l'attente de ces deux heures de repos. La vie est cruelle)
Bref, dans ces conditions, je suis en mode "Sparflamme", disent les Allemands (= flamme économique / feu très doux / loupiote); ne parlons pas d'IEF d'ailleurs...
Comme mon manque total d'énergie m'exaspère en plus de tout cela, ou plutôt afin de lutter contre la manière dont ma légumitude ajoute encore à mon exaspération, je m'efforce juste de faire 1 ou 2 trucs, aussi petits soient-il, afin que chaque jour ait quand même son point positif
  • quelques bouts de routine Flylady, 
  • une petite activité avec le Bébou (tenez, aujourd'hui, je nous ai enfin pondu une frise murale pour les jours de la semaine !), 
  • refaire le fichier des comptes (ben oui, je le tenais sur mon ordi de boulot, que j'ai laissé tomber quelques jours avant la fin de mon contrat, disque dur cassé, voilà quoi); 
  • aller tendre un rameau d'olivier à ma voisine du dessous. 
Par ces victoires facile je m'offre de la bonne conscience low cost.

Quant au blog, huhuhu, parlons-en.
  • Non seulement je n'ai toujours pas un gramme de temps et d'énergie pour honorer les promesses faites à l'issue d'un certain concours (cadeaux, billets), 
  • mais en plus, je tourne en rond sur le prochain billet, annoncé à ESLT en commentaire de ce billet-ci. Quasiment tout est écrit, manque juste le travail de structuration du billet. Mais mon cerveau tournant à vide, je lis 3 fois la même phrase sans réussir à faire la connexion avec celle qui la précède ou la suit. Les anciens disaient "rhume de cerveau", je vois TOUT A FAIT ce qu'ils veulent dire.

Et en plus Gotlib est mort. Quand je vous dis que rien ne va plus.


C'était des nouvelles du front, j'ai pensé que j'arriverais quand même à écrire quelque chose si c'était pour me plaindre.
Voilà qui est fait.
A la revoyure !

lundi 5 décembre 2016

Point et progression - novembre 2016

Mois de novembre ENFIN terminé !
J'attendais sa fin avec impatience, notamment parce qu'avec lui finissait mon contrat de travail....

Un mois fatigant à gérer, notamment en raison de
  • une tentative de propreté chez la Bébounette. J'ai passé 3 semaines avec ma serpillière et mon pchitt au vinaigre blanc, sur le qui-vive, prête à sauver mon tapis de salon (trop gros pour être roulé et stocké en sécurité). 
  • Quant à notre salle de classe, son volet une fois réparé, c'est son radiateur qui cause maintenant du souci. Par ailleurs les soucis d'aménagement à propos desquels je me lamentais ici ont vraiment atteint le point de non-retour : le Bébou aurait clairement besoin d'avoir plus, et de nouvelles, activités à disposition, mais la place me manque tout simplement pour les lui proposer. Nous avons donc piétiné, et le réaménagement effectif de la salle de classe est en cours (j'espère pouvoir bientôt le terminer, et vous en parler fièrement ensuite !).
 
Donc, la Bébounette

a eu droit à une première tentative de propreté.
A même pas 18 mois, c'était bien tôt, me direz-vous.
Oui mais,
  • elle semblait témoigner un grand intérêt pour le sujet, à commenter ce que nous faisions, ce qu'elle faisait, à aller se mettre sur le pot en disant "pipi", etc
  • et nous n'arrivions pas à la débarrasser de sa mycose.
Du coup, je me suis dit qu'il valait la peine de la mettre cul nul quelque temps : si ça ne marchait pas, au moins, cette période laisserait le temps à ses pauvres petites fesses de guérir ENFIN de ce fichu champignon.
Et au bout d'une douzaine de jours, j'ai cru avoir touché le Graal du doigt, quand, alors que je l'avais calée quelques moments dans le parc, fesses nues, et avec son pot, devant la salle de classe pendant l'IEF de son frère, pouf, Mademoiselle dit "pipi", file s'asseoir sur son pot, et se relève 30 s plus tard en répétant "pipi" et en ayant fait. D'autant que récidive l'après-midi-même, pour les beaux yeux de ma femme de ménage à qui elle vint demander efficacement;
Euphorie totale en République Gwenénière !
Si ce n'est que 10 jours plus tard, nous en étions restés à ces deux épisodes sans qu'ils n'aient jamais été répétés, et moi j'en avais par-dessus la tête d'être toujours sur le qui-vive. Observant que je n'avais plus la patience de gérer avec sérénité les "accidents", et les fesses allant mieux, j'ai donc estimé préférable pour tout le monde de repartir en mode couches pendant quelques mois.

D'autant que fondamentalement, il n'est pas impossible que l'intérêt que j'avais cru remarquer ne soit tout simplement à attribuer à la période sensible très clairement à l’œuvre en ce moment, et qui très probablement d'ailleurs monopolise toute l'attention d'E. qui n'est donc sans doute pas très disponible pour d'autres acquisitions : le langage ! Intérêt pour les mots "pipi" "caca" et consorts plutôt que pour le processus....?

  • En effet, en novembre nous avons vu fleurir à minima un mot nouveau par jour, sur la fin du mois davantage encore, parfois 3 mots apparaissaient en l'espace d'une dizaine de minutes... au point que la liste ci-dessous est probablement bien incomplète, et qu'il n'est pas impossible qu'elle constitue la dernière du genre car je n'arrive plus vraiment à suivre le rythme effréné de la Bébounette !
    • botte - Noël - mouche
    • Craquotte - "le nom de sa nounou" - Miel - Slip
    • Merci - poule - encore - Manger
    • Faon - escargot - rigolo - araignée
    • Ballon - Stylo - Pigeon (trop contents les piafs ! ils vont enfin arrêter de se faire traiter de "bébés"!!)
    • stop - messe - lampe
    • chat - miaou
    • chaussure - chausson - pied
    • étoile - oreille - œil
  • Par ailleurs, elle réagit avec enthousiasme au grand jeu initié par F. : celui-ci énonce les premières syllabes de mots plus longs, et elle complète d'un air triomphant. Deux grands classiques ici : son propre prénom (4 syllabes), ainsi que "s'il-te.... - plaît !!!"

Elle a aussi sorti une 6ème dent

Et enfin, elle louche fortement sur les plateaux d'activité, et commence à en faire certains avec une indéniable concentration / opiniâtreté...
Ce qui me ramène 18 mois en arrière, quand le Bébou, du haut de ses 2 ans, se montrait moins concentrée qu'une petite visiteuse de 18 mois... si ce n'est qu'aujourd'hui, la visiteuse au taquet c'est notre Bébounette ! Différence garçon/fille, encore une fois ? Je vais vous avouer un truc : penser cela me rassure et m'encourage. La mise au travail du Bébou n'est pas toujours facile, mais les progrès sont là. Alors je me dis qu'ensuite, une fois la démarche initiée, la Bébounette ce sera de la gnognotte!




Chez le Bébou

Un progrès spontané : enfiler ses chaussons en cuir entièrement seul ! Jusqu'à présent il mettait les orteils, mais c'était à nous de tirer pour faire rentrer le talon. Un matin il a décidé de faire tout seul, et s'en acquitte fidèlement depuis lors.

Mois de novembre marqué par un énorme intérêt pour les chiffres et le dénombrement, les chiffres qui nous entourent sont repérés, commentés, chiffres du four, de la machine à laver, numéros de maison, tout y passe, c'est une obsession.... et du coup je reviendrai vous parler d'un bout de mon craquage Usborne plus tôt que prévu puisque il y a contribué et y est associé.

Enfin, sur la fin du mois, regain subit d'intérêt pour les jeux de phonologie: c'est F. qui soudain se met à associer des sonorités entre elles, disant que "Löffel" et "Lapin" on entend pareil... tous les sons y passent, et le jeune homme ne se lasse pas du jeu !


Chez la Gwen, un mois assez chaotique, avec ses hauts et ses (très) bas, et avant tout dominé par une seule envie : qu'il finisse...
Me voici exaucée, et tout heureuse d'être en décembre !

samedi 3 décembre 2016

Pana cotta au saumon fumé (adaptable sans lait de vache)

Comme promis, je viens partager la recette de pana cotta au saumon fumé dont j'ai régalé mes collègues lors de mon pot de départ.
C'est une valeur sûre, au point que j'avais également misé dessus pour le baptême de la Bébounette, et que les parents de la filleule de Monsieur Bout nous ont ensuite imités pour le baptême de ladite filleule. Et du coup une bonne dizaine de mes ex-collègues vont servir cela à leurs familles pour les Fêtes ;-)

La photo est moche, d'autant que je n'ai pensé à la prendre qu'une fois la plupart des verrines déjà vidées par une horde affamée...

Personnellement, j'ai mis longtemps à réaliser à quel point la Pana Cotta était un machin simplissime à réaliser. La révélation ne m'est venue que quelques semaines avant la sortie de la Bébounette, et du coup j'ai passé mes dernières semaines de grossesse à tester tous azimut : fruits rouges / amande, vanille, menthe-chocolat (une tuerie), puis pouf, je me suis dit que y avait sûrement moyen de faire ça en salé, et tonton Google a confirmé.

Pour 2 à 4 personnes (selon la taille de pana cotta souhaitée, eh)
20 cl de laitage :
par défaut, c'est crème liquide; 
en version sans lait de vache, je fais moitié moitié crème fraîche de brebis / lait de chèvre
la dose de gélatine / agar agar conseillée sur le paquet de l'ingrédient concerné;
(en version sans lait de vache, il vaut mieux sous-doser légèrement)
si vous optez pour la version gélatine, faire ramollir celle-ci dans l'eau pendant que les autres ingrédients chauffent; 
si vous optez pour la version agar agar, celui-ci s'ajoute à la préparation froide, qu'on fait chauffer ensuite seulement
100 g de saumon fumé
jus d'1/2 citron
1 cuiller à café d'aneth

  • Hacher menu / mixer le saumon, rajouter les autres ingrédients, porter à ébullition 1 minute, maxi 2 (j'ai déjà fait sensiblement plus; je vous assure que c'est dégueu, ne testez pas par vous-mêmes)
  • Verser dans des verrines. Vous pouvez en avoir garni le fond de mini-crevettes, pas mauvais non plus!
  • Laisser refroidir à température ambiante puis faire prendre minimum 2-3 heures au frigo. 
  • Au moment de servir, on peut servir tel quel, ou décorer d'une tranche de saumon fumé, d'un peu de roquette, de quelques morceaux d'avocat,...
C'est une entrée qui se fait très bien la veille, donc permet d'anticiper, ce que je trouve d'autant plus pratique pour des jeunes parents, pris par leur marmaille jusqu'au coup de sonnette des invités !

jeudi 1 décembre 2016

Adieux déchirants

Mardi était mon dernier jour travaillé.

J'ai sprinté entre un dernier entretien bien conflictuel dans le feuilleton monstrueux qui m'aura occupée toute cette année et qui m'a, malheureusement, fait toucher du doigt la réalité de comportements manipulateurs dont je me serais bien passée. La seule chose qui me console dans ce que j'aurais tendance à vivre comme un bon gros échec, c'est que mon chef, tout vieux renard qu'il est, s'y serait fait prendre aussi si je n'avais pas mis à profit mon expérience de l'individu concerné pour décrypter avec lui les échanges qu'ils avaient eus... et les différents points de mon ultime to-do list. N'étant pas remplacée, j'avais à cœur de solder un maximum de choses histoire que mes pioupious aient au moins ça de fait pour eux.
Avec, au milieu de la journée, un pot de départ un peu conséquent puisque j'avais ambitieusement intitulé cela "cocktail déjeûnatoire" :cela permettait de garder les convives plus longtemps en leur épargnant un passage à la cantine.
D'ailleurs je reviendrai ce weekend vous partager le secret de la pana cotta au saumon fumé que je leur ai servie, et dont le succès a été tel que j'ai rajouté la recette à la fin de mon mail d'adieux. (même pas peur pour ma crédibilité...)

Adieux émouvants, donc avec des gens adorables jusqu'au dernier moment.
Héhé, regardez avec quoi je repars !

  • NZ&Co, mes copines d'open space savaient que tu voulais me prêter le Céline Alvarez et s'étaient donc enquis, l'air de rien, de si c'était déjà fait ;-)
  • Quant au 2ème, il me touche d'autant plus que c'est un cadeau de la manager dont je me suis le plus occupée, circonstances obligent, et que... c'est vraiment une chouette fille. Je connais le blog, y passe régulièrement, je serai donc ravie de découvrir le livre !
  • A quoi s'ajoute un bon pour une journée Spa dans un chouette hôtel du coin, avec la garde des enfants assumée par l'une de mes collègues dont les filles sont d'âges comparables.

Bref, des gens difficiles à quitter
Au point que j'ai terminé ma journée bien plus tard que d'habitude, et que je suis partie sans même rendre mon matériel informatique (je l'ai fait aujourd'hui puisque j'inaugurais mon chômage en allant rejoindre Monsieur Bout pour déjeuner)

Matériel informatique;
parlons-en !

Car en effet, d'autres adieux déchirants ont eu lieu : j'ai rendu mon équipement informatique et téléphonique.

Mon ordinateur portable, déjà. Bon, pas non plus un amour fou. 
Mais il était tout de même bien pratique car le seul que nous ayons à la maison est un modèle que nous avons choisi pour sa robustesse, pas pour sa portabilité : celle-ci ne vise qu'à permettre de le déplacer d'un fauteuil à l'autre ou d'une pièce à l'autre de notre logement, pas à l'emmener en sortie... Quand j'en avais besoin, je détournais donc celui du boulot.
Et là, pile poil au moment où peut-être je serai amenée à souhaiter davantage sortir mon ordinateur pour l'emmener bloguer à la bibliothèque sur mes moments libres, par exemple : pouf, a pu.

En acheter un second ? Mouaif.
A réfléchir, mais cela ne m'enchante guère. Le confort de la solution du "j'en ai un petit en plus qui n'est pas à moi mais qui sert bien" me convenait fort bien, je vais devoir en faire mon deuil.

Deuil autrement difficile à faire : mon Iphone...
A mes yeux "les téléphones qui font aussi des œufs au plat" ont longtemps été parfaitement inutiles
  • je me contentais très bien de mon bon vieux Nokia ne recevant même pas les MMS, associé au forfait 2€-mais-0€-puisque-c'est-vous de chez Fr**, 
  • ne rêvais de rien d'autre, 
  • et la profonde satisfaction que je tirais de ne pas dépenser un radis dans ce poste de budget me permettait de faire des folies dans d'autres domaines avec une parfaite bonne conscience.
Quand Monsieur Bout nous traitait de dinosaures et émettait la suggestion que, peut-être, nous pourrions nous équiper, je rejetais l'idée d'un air dédaigneux, et avec tout le poids que me donne mon poids statut de personne-qui-tient-le-budget-chez-nous-et-on-n'est-pas-là-pour-rigoler-et-balancer-du-bon-argent-par-les-fenêtres-nanméoh.

Mais ça, c'était avant.
D'abord, le nouveau boulot de Monsieur Bout l'a équipé d'un IPhone.
Et puis, le mien a fait de même. 
J'ai tardé à aller le chercher (plusieurs mois), tardé à le paramétrer (plusieurs semaines), et puis.
Je suis devenue accro.

Bon, d'abord, j'apprécie l'appli météo, c'est très utile pour sortir ses vêtements la veille.

Mais surtout
  • le GPS : j'ai longtemps résisté, mais pour moi qui ai été vendue sans l'option sens de l'orientation, depuis que j'ai goûté à ce gadget j'avoue que ma vie a changé (d'ailleurs pour tout vous dire là je me suis pommée sur le chemin du retour après l'avoir rendu, y avait des bouchons - fichu Marché de Noël !! - j'ai voulu sortir de l'autoroute et après avoir tourné en vain... j'ai regagné l'autoroute à l'endroit précis où je l'avais laissée)
  • l'appareil photo
    • il ne vous aura pas échappé que ce blog est beaucoup plus riche en photos maintenant qu'à ses débuts, c'est 100% de l'effet Iphone ça, 
    • notre appareil est gros et encombrant, pas question de l'emmener partout, et si Lucky Luke devait s'en servir son ombre lui mettrait enfin la raclée qu'il mérite.
  • l'appareil photo, encore : non seulement c'est très utile pour le blog, mais ça l'est aussi beaucoup pour permettre à Monsieur Bout de partager un peu nos journées, je lui envoie régulièrement un petit message avec une photo de l'un ou l'autre des Bouts, prise sur le vif, et il se réjouit toujours beaucoup de ce petit clin d’œil familial au milieu de sa journée de travail
  • Internet : pour bloguer surtout : lire à droite, commenter à gauche, ou compléter rapidement l'un ou l'autre brouillon de l'idée lumineuse qui vient de m'assaillir

Bref, me voilà bien embêtée.
Pour le moment, s'amorce une période de sevrage.

Mais j'avoue être déjà allée regarder ce que l'offre Fr** supérieure me permettrait de faire (50 Go d'internet en 4G, 3 en 3G, euh, oui, aucune idée d'à quoi ça correspond par rapport à mes besoins ça !?)  et à combien on peut récupérer un Iphone potable. Ou un autre smartphone bien ? Mais je n'y connais rien.
Et je pourrais aussi aller torturer le fichier de notre budget pour que celui-ci m'assure qu'en fait je ferais des économies en passant du coté obscur de la Force.

Il n'empêche que vous aurez bien noté qu'encore une fois,
 si je succombe, 
ce sera en grande partie la faute au blog...
Si j'aurais su !!!