mardi 30 août 2016

Le gourou de FABER & MAZLISH : lire Haim GINOTT & son "Entre Parent et Enfant"

J'ai pas chômé sur le mois de juin. Je me suis enfilé trois bouquins de Faber & Mazlish
  • "Parents épanouis, Enfants épanouis"
  • "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent",
  • "Jalousies et rivalités entre frères et soeurs"

Disons-le tout de suite : j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé les trois.

Or c'est justement alors que je fouillais dans les rayons puériculture de notre bibliothèque, à la recherche du n°3, que mon oeil a accroché un nom qui m'était familier :
GINOTT...
Ginott,
Haïm Ginott...

Mais c'est pas le type dont F&M parlent tout le temps dans leurs bouquins, là,
        le gourou qui les accompagne des années durant,
                  ce mec extra qui a toujours
                                          la phrase qui fait mouche,
                                          la question qui les mène plus loin,
                                          le mot libérateur ?
Ben si.
Alors zou, ni une, ni deux,
j'ai fait main basse sur le bouquin, histoire d'aller m'abreuver aux mêmes sources que ces sacrées F&M.
Si tout ce que j'appréciais chez elles venait au départ de ce monsieur, ça ne pouvait pas nuire d'aller le lire directement, lui.

Et paf, 4ème pavé (mais il m'a occupée en juillet, celui-ci)


Bonne pioche ?
Bonne pioche.

Qu'ai-je trouvé dans "Entre Parent et Enfant",
de Haïm Ginott ?
(psychologue pour enfants, juif, rescapé des camps de la mort, mort prématurément en 1973; le livre a été réactualisé par sa veuve, elle aussi psychologue aux USA)

D'abord, histoire de ne pas perdre son temps à lire le bouquin: une excellente justification de ladite lecture ou de lectures analogues.

1. Des arguments percutants face au scepticisme qu'on peut rencontrer dans l'entourage face au fait de s'encombrer de "théories fumeuses" plutôt que d'y aller à l'instinct.

Qui n'a jamais entendu "à quoi bon lire tous ces bouquins, l'éducation des enfants c'est surtout du bon sens" ?
Si vous pas, alors j'ai eu votre part, c'est pour ça.
Sur ce point, je ne vais pas m'embêter à paraphraser ou résumer,  quelques citations issues des premières pages de l'ouvrage feront bien mieux l'affaire :
"On aimerait croire que seul un parent peu aimant réagit de façon à faire du tort à son enfant. Malheureusement, même les parents affectueux et bien intentionnés blâment, humilient, accusent, se moquent, menacent, manipulent, étiquettent, punissent, prêchent et moralisent.
[...]Souvent, l'aspect tragique de ce type de communication ne tient pas à un manque de bienveillance mais à un manque de compréhension; non à un manque d'intelligence mais à un manque de connaissances.
[...]Que ressentirions-nous si nous entendions un chirurgien dire [...] "Je n'ai pas reçu de véritable formation en chirurgie mais j'aime mes patients et je me sers simplement de mon bon sens" ?
[...]Tout comme les chirurgiens, les parents ont besoin de maîtriser des habiletés particulières afin d'acquérir la compétence nécessaire pour faire face aux demandes quotidiennes des enfants. Tout comme un chirurgien qui use de prudence quand il opère, les parents ont besoin de maîtriser l'usage des mots. Parce que les mots sont comme des couteaux. Ils peuvent infliger de nombreuses blessures fort douloureuses, sinon physiques, du moins émotionnelles."

Voilà. C'est simple, c'est net, c'est précis. Merci Haïm.


2. Un objectif d'éducation dans lequel je me retrouve : Eduquer l'enfant à la responsabilité.

Lire Haïm Ginott m'a permis de clarifier vraiment différentes choses dans ma petite tête, en soulignant qu'en matière d'éducation, il y a une distinction entre les petits objectifs et les grands.
Il pointe du doigt la différence fondamentale qu'il y a entre
  • ce qu'on appelle communément un enfant responsable (fait ses devoirs, son lit, poli, etc), d'une part,
  • et un adulte responsable d'autre part (capable d'exercer un jugement, de faire des choix et de s'y tenir en fonction de valeurs). 

Il alerte sur le fait que la manière dont on peut avoir "atteint" le premier objectif peut en fait nuire à l'atteinte du second : comment prendre de bonnes décisions soi-même quand on nous a toujours dit quoi faire ? Quand c'est par la critique qu'on a obtenu des "bons" comportements qu'aucune conviction ne soutient ?
"le sens des responsabilités chez les enfants naît de l'attitude et de l'habileté des parents. Leur attitude : afficher la volonté de leur permettre de ressentir tous leurs sentiments. Leur habileté: être capables de démontrer aux enfants des façons acceptables de composer avec les sentiments."

 Ginott incite ainsi à éduquer au choix, graduellement. J'aime bien sa manière de faire, assez posée.
  • Il distingue en effet les domaines qui relèvent de la reponsabilité de l'enfant et dans lesquels il doit avoir le choix, et ceux qui touchent à son bien-être et sont de la responsabilité des parents, ce qui n'exclut pas la possibilité de prendre en compte le voeu de l'enfant.
  • Il souligne par ailleurs l'importance de ne pas noyer l'enfant dans le choix. C'est un point auquel je squis sensible et qu'il aurait même pu développer davantage, à mon sens
    • Il mentionne bien l'importance de proposer, surtout à un jeune enfant, des choix fermés composés uniquement d'options acceptables aux yeux des parents ("oeufs au plat ou brouillés ?" et non "que veux-tu pour ton petit déj?").
    • J'aurais tendance à rajouter, personnellement, que donner le choix continuellement à l'enfant le fatigue et le désoriente, et que non seulement il faut bien encadrer le choix, mais aussi aussi en doser la quantité - ou le timing. Car j'ai constaté par moi-même combien la charge du choix peut être trop lourde à porter si elle est permanente, ou lorsque l'enfant est fatigué.
De la même manière, il indique comment encourager l'indépendance en ne répondant pas simplement "oui" à une demande de l'enfant, mais en faisant une réponse qui souligne le processus décisionnel, la confiance que nous lui faisons
  • "si tu veux",
  • "si c'est vraiment ce que tu préfères",
  • "ce que tu décideras me conviendra", ...
De la même manière, il peut être bon de ne pas répondre directement aux questions des enfants, mais de leur donner les moyens de satisfaire leur curiosité

J'ai d'autant mieux apprécié une telle clarification sur les objectifs, que celle-ci permet de mieux saisir et mettre en perspective les lignes directrices qu'il évoque dans son livre et que l'on retrouve dans les F&M.


3. La priorité accordée à l'accueil des émotions de l'enfant.

J'ai trouvé particulièrement claires (plus que chez F&M... mais cela peut aussi bien être du au surplus de détails que, plus simplement, au fait qu'avançant dans mes réflexions, je saisis mieux certains points / ça fait subitement tilt) ses explications sur l'importance de réagir aux émotions des enfants plutôt qu'à leurs comportements, car un comportement déplacé est généralement alimenté par une émotion. 
"si on veut améliorer le comportement, il faut d'abord s'occuper des sentiments"

Par ailleurs j'ai pu
  • réaliser que souvent un cerveau d'enfant n'est pas disponible aux conseils, critiques, ni en mesure de gérer une foule de questions demandant des détails, parce qu'en prise à l'émotion : cette prise de conscience qu'au fond je parlerais "dans le vide" m'aide en situation potentiellement conflictuelle
  • m'outiller pour gérer le point particulier de l'ambivalence, en prenant conscience qu'on est d'autant plus perdu qu'on ne sait pas quoi ressentir.
    • Je sais donc comment épargner anxiété et culpabilité en disant "tu as deux sentiments vis à vis de ton frère / tes envies de dessert" (savoir théorique, hein, la pratique... reste à pratiquer!).
    • Et je sais que poser la question du "pourquoi tu te sens ça" (ou y répondre / opérer un diagnostic) ne sert au fond à rien, car j'ai compris que la confusion intérieure ne vient pas tant du fait de ne pas savoir pourquoi on ressent quelque chose, que de ne pas pouvoir savoir et exprimer ce qu'on ressent précisément.

Ce rôle primordial de "miroir émotionnel" que Ginott attribue au parent m'a frappée, rôle dont découlent notamment les conseils suivants
  • éviter les escalades : face aux plaintes, réclamations des enfants, aux parents d'accueillir les sentiments ce qui n'empêche pas de rester ferme sur les faits. Plutôt que de réagir au quart de tour... après tout, c'est vrai, des deux, qui est l'adulte mature, le mieux à même de prendre un peu de recul, hum ?
  • sur le retour de l'école, éviter les questions "ça c'est passé comment", privilégier les affirmations "tu as l'air d'avoir eu une journée difficile / d'être content d'être de retour à la maison"
  • même politique sur les couchers et les sorties parentales le soir "tu aimerais que je reste avec toi / que nous restions à la maison, mais c'est au tour de papa et maman de passer du temps ensemble"

4. L'importance d'une discipline soucieuse du bien-être émotionnel de l'enfant

C'est évidemment un point central, et on y retrouve les principaux thèmes abordés ensuite par F&M.

Position claire et sans équivoque sur les méthodes de discipline traditionnelles:
  • La punition en général
"la mauvaise conduite et la punition ne sont pas des choses opposées qui s'annulent l'une l'autre. Au contraire, elles s'engendrent et se renforcent mutuellement"

Celle-ci met en colère l'enfant, engendre rage et rancœur, l'empêche d'écouter et se concentrer. Elle ne représente pas une incitation durable à s'améliorer, mais crée un désir de vengeance.
Au contraire, la discipline doit veiller à éviter la rage, et augmenter confiance en soi & respect de soi et des autres.

Je trouve les explications développées d'autant plus intéressantes que vouloir ne pas punir, c'est bien joli, mais parfois on en arrive à se dire que "n'importe quoi, pourvu que ça marche!". Avoir en tête que, non, ça ne marche pas (ou alors uniquement en surface), représente une aide très bienvenue, doublé d'un encouragement à trouver un autre mode d'action et d'interaction.
  • Il règle leur compte aux stratégies de menaces, expliquant que de telles phrases constituent un défi lancé à l'enfant et une des plus belles incitations à enfreindre la limite qu'elles sont sensées défendre.
  • Concernant la gestion du mensonge, je ne suis pas encore confrontée au problème moi-même, mais la petite fille en moi a trouvé pleine de sens la manière dont Ginott dissuade de poser des questions-pièges. Même politique sur le vol : on ne demande pas "qui a pris le bonbon ?" / "Est-ce toi qui ...?" quand on sait la réponse.
  • les coups : là aussi, position très claire, on retrouve les arguments clés
    • apprennent à l'enfant à résoudre ses conflits par la force
    • représentent une entrave au développement de la consience car l'enfant soulage facilement sa culpabilité
"les enfants adoptent une approche comptable quand il s'agit de mauvaise conduite. Cela leur permet de contracter des dettes en se conduisant mal, puis de rembourser par des fessées hebdomadaires ou mensuelles."
Par ailleurs, j'aime beaucoup la manière dont il sait à la fois être très clair sur l'objectif, et plein d'humanité sur le chemin qui y mène, pas toujours en ligne droite.
C'est ainsi qu'il compare le souhait de ne jamais frapper son enfant avec un permis de conduire : il va être difficile, sur de longues années de conducteur, d'éviter toute sortie de route, mais ce n'est pas parce que nous pensons que peut-être à un moment cela nous arrivera qu'il ne s'agit pas de tout mettre en oeuvre pour l'éviter.

Chouette distinction entre permissivité et ultrapermissivité

Permissivité: accepter que les enfants se conduisent comme des enfants (vêtements ne restant pas propres, envie de grimper sur tout arbre ou de courir plutôt que de marcher); avec liberté de désir absolue; accepter tous les sentiments, mais les orienter vers des moyens acceptables d'expression, des exutoires symboliques au besoin.
L'ultrapermissivité, c'est permettre les comportements indésirables.
"on pose des limites aux actes. On ne restreint ni les désirs ni les sentiments"
L'autorité n'est donc pas bannie, au contraire, elle occupe une place essentielle : elle vise à limiter et réorienter les actes indésirables,

Ceci implique d'accepter que l'enfant en éprouve de la contrariété (et non de l'en punir en mode "puisque tu protestes, paf"). C'est un point que j'ai trouvé très intéressant, sous deux angles
  • Ginott incite même à aider l'enfant à exprimer cette contrariété : "il est évident que tu n'aimes pas cette règle"; " tu souhaiterais que cette règle n'existe pas"
  • Il souligne donc qu'un parent doit être prêt à contrarier son enfant, et que dans ce cadre, il doit certes veiller à la qualité des relations avec ses enfants, mais distinguer cette qualité globale du besoin d'être aimé par l'enfant à tout moment de la journée: ce dernier point constitue un danger car il permettrait un chantage affectif qui empêcherait de tenir le cadre nécessaire.

Des conseils concrets sur comment fixer et tenir une limite
  • dire ce qui est inacceptable, et indiquer un substitut acceptable
  • dans un langage ne défiant pas l'estime de lui d'un enfant
    • "tu es trop jeune pour rester éveillé": non,
    • "c'est l'heure d'aller te coucher", yes!
  • rappeler la fonction de l'objet : "les cubes sont faits pour jouer, pas pour être lancés"
  • de manière absolue si possible, un  "tu peux éclabousser un peu" place l'enfant devant une nuance difficile à appréhender... à part par une série de tests à nous rendre fous !
  • si infraction, le rappel doit être fait de manière précise et brève : ne pas se lancer dans de longues justifications d'autant que l'enfant n'est pas réceptif
  • Culpabilité : ne pas en abuser, il est sain qu'ils en ressentent, mais il est important de ne pas en rajouter : notamment, si on formule des reproches, décrire les problèmes en quelques mots, éviter les harangues.


5. L'approfondissement de la conception claire et équilibrée de la place du parent, qui m'avait déjà bien plu chez F&M

J'ai beaucoup, beaucoup aimé l'accent mis sur ce qu'il appelle la "communication authentique" : cela parle beaucoup à mon cœur de maman, qui s'efforce d'être patiente.
"on aimerait croire que la patience est une vertu. Mais est-ce vrai ? Non, s'il faut faire semblant d'être calme quand on se sent énervé; non, si l'on agit différemment de ce qu'on ressent; non, si notre conduite cache nos sentiments véritables au lieu de les refléter.
Comme nous avons été éduqués de façon à ne pas montrer nos émotions véritables, nous sommes très fiers de rester impassibles au milieu du pire tumulte. Certains appellent cela de la patience.
Mais ce que les enfants ont besoin d'entendre de la bouche de leurs parents, et ce qu'ils apprécient, c'est une réponse authentique. Ils veulent entendre des mots qui reflètent les vraies émotions de leurs parents"

Il réhabilite ainsi la colère du parent
"la colère parentale a sa place dans l'éducation d'un enfant".
Une place très précise!
  • il s'agit de montrer que notre tolérance a des limites, et de l'exprimer d'une manière utile (nous permettant, nous, de sortir notre émotion, et donnant une indication claire à l'enfant sur l'origine du problème), et non nocive.
  • D'autant plus réhabilitée qu'il souligne que nous voir exprimer notre colère de cette manière enseigne à la fois à l'enfant que la colère est une émotion "permise", mais aussi les voies acceptables pour l'exprimer.
  • A nous cependant d'apprendre à doser nos réactions : faire une affaire d'Etat d'une assiette cassée n'apprend pas à nos enfants à faire la différence entre ce qui est ennuyeux et ce qui est vraiment catastrophique.
Tout un apprentissage pour le parent...


6. Quelques compléments utiles sur la gestion des conflits entre frères et sœurs.

J'en retiens, pour ma part, les conseils suivants :
  • partir du principe qu'il y a de la jalousie, et aborder le problème dès le départ, en avertissant l'aîné que le bébé sera encombrant et que parfois il ne se sentira plus aimé. Je me retrouve énormément dans son
"certains parents hésitent à s'engager dans cette voie. Ils craignent d'insérer des idées 'dangereuses' dans la tête de l'enfant. Ils devraient cependant savoir que de telles idées ne sont pas nouvelles pour l'enfant."
          Procéder ainsi
  • évite la culpabilité,  
  • montre notre compréhension,  
  • favorise la communication, et donc la verbalisation du sentiment plutôt que toute autre manifestation, qu'elle aille contre le bébé ou contre l'enfant lui-même.
  • Conseils qu'on retrouve ensuite chez F&M : verbaliser quand l'enfant exprime autrement, et réorienter vers une expression permise
  • et nécessité d'aimer chacun de manière unique, pas égale, en veillant notamment à ne pas trop partager son attention.
Point intéressant, Ginott aborde sous le même angle la problématique du divorce-remariage.


Mieux ou moins bien que les F&M ?
Différent !

Plus complet :

On y trouve ainsi de nombreux points peu ou pas abordés (ou alors juste au détour d'un exemple) par les F&M: pêle-mêle :
  • la gestion des devoirs, des problèmes scolaires, des rencontres parents-profs
  • le choix des amis
  • la sexualité, la mort
  • la propreté
  • Il passe aussi en revue des moments-clés de la journée d'un enfant, avec des apports intéressants sur la gestion du réveil (à déléguer), du petit déj...

Il est d'ailleurs amusant de constater la prudence de son approche concernant la télé, on voit qu'il est conscient de s'adresser à un public chez qui le petit écran est déjà omniprésent ! Il prend avant tout soin de souligner que ce n'est pas en regardant la télé que l'enfant connaîtra les expériences (il évoque la notion de "flux", il s'agit probablement d'un ajout du à son épouse) lui permettant de grandir et d'être heureux.

Plus détaillé :

Les problématiques reprises chez F&M sont abordées de manière plus approfondie, et j'ai beaucoup apprécié les nombreux exemples. Ainsi le deuxième chapitre traite-t-il des compliments, et donne de très nombreux exemples concrets de "mauvais compliments", ainsi que les compliments descriptifs par lesquels on aurait pu les remplacer.

Plus lourd :

Le ton est plus sentencieux.
Par le ton et la forme ce livre se rapproche davantage d'un bouquin d'éducation classique (notamment du fait de la diversité des sujets abordés, alors que les F&M ciblent davantage leurs thèmes). 

Plus fouilli :

La structure n'est pas toujours très claire : ainsi mes notes ne la reflètent-elles qu'en partie car j'ai eu besoin de les retravailler pour vous les présenter selon un plan qui tienne la route.
En effet Haïm Ginott n'aborde pas forcément les sujets dans un ordre parfaitement logique, ou (dans un souci de pédagogie peut-être ?) les effleure à un moment, poursuit plus loin, reprend encore à un autre moment.

Moins facile d'accès, en définitive :

La lecture est plus ardue, sans l'être non plus trop, hein, le langage étudié n'est pas compliqué, on comprend très bien ce qu'il raconte.
Mais les F&M sont plus attrayants, plus légers, avec leur mise en scène reposant sur la narration de l'évolution d'un groupe (pour ce qui est de "Parents Epanouis...") ou leur structuration par thème avec des petites BD (pour "Parler pour que…"). Ce positionnement permet d'aborder les thèmes avec plus de légèreté, d'humour, et facilite le processus d'identification et l'appropriation des concepts présentés.
Ils se focalisent avant tout sur la boîte à outils, quand Haïm Ginott donne ces outils mais consacre davantage de temps à la philosophie tout autour.

Moralité :

Je conseillerais de commencer avec les F&M, et d'approfondir avec Haïm Ginott... sauf si on fonctionne comme Monsieur Bout, qui a impérativement besoin d'une perception globale de la philosophie avant de s'attaquer au détail (constatation troute récente qui, très prochainement, vous vaudra un billet sur la manière dont Monsieur Bout résumerait nos principales convictions éducatives).

Personnellement, pouvoir le lire directement, l'entendre aborder les mêmes thèmes avec des mots, des précisions, des exemples un peu différents m'a permis
  • de m'imprégner davantage de cette approche,
  • d'en approfondir ma compréhension,
  • et de renforcer ma conviction que c'est cette approche-là qui correspond à nos souhaits d'éducation.

lundi 29 août 2016

Eté 2016 : pépère

3 semaines de vacances, un certain nombre de km, dodos dans 6 endroits différents...

Nous avons eu droit, notamment, à
  • un beau baptême dans l’Orléanais
  • auquel nous avons fort siouxement adjoint une escapade en amoureux au château de Cheverny, ayant laissé les enfants aux bons soins de leurs grands-parents pour la journée du lendemain (en bref: Château = super; exposition Tintin à Moulinsart = à ch***)
  • une visite d'une chèvrerie bio chez mes beaux-parents ("Bêêê, bêêê", a fait la Bébounette pendant les 24h qui ont suivi)
  • une nuit hors du temps, dans un château perdu offrant, en plus d'un charme suranné, un confort sommaire et ... la conversation et l'hospitalité tant appréciées d'un couple d'amis point vu de longue date
  • plus ou moins de km pour des repas à droite, à gauche, y compris la version où on ne s'attend pas à retrouver d'autres amis point vus de longue date; bref, un max de retrouvailles
  • une belle après-midi de complicité entre F. et son unique cousin (pour le moment; il a deux cousinEs plus jeunes) avec la découverte, pour F., des joies du trampoline
  • des séances de nage et de sauts avec les grenouilles
     
  • de longues heures de lecture
     
  • une rencontre inopinée avec un renard pas farouche, alors que nous filions sans nos enfants pour quelques jours en amoureux
     
  • lesdits quelques jours en amoureux, avec la découverte de Turin !


Nous en avons rapporté
  • des bouteilles ! (passage dans le Sud-Ouest oblige, vous savez, hein, on pouvait pas faire autrement)
  • un tas de piqûres de moustiques (merci le Sud, et le printemps humide!); F. en particulier est perforé de part en part...ou presque
  • du grain à moudre pour notre mission de parents, que je partagerai avec vous très bientôt
  • un cube évolutif ! (un 2ème va suivre).
    Je lorgnais dessus depuis longtemps mais n'avais point desserré les cordons de la bourse. 
    Tuto téléchargé ici 
    + visite éclair dans le magasin de bricolage du coin 
    + talents de bricoleur d'un grand-père 
    =
     
mais aussi
  • un super tuyau pour éloigner les importuns
    "Le vicaire de Wakefield"
  • de l'inspiration déco minimaliste
    Armurerie Royale de Turin
  • des idées pour l'aménagement de la salle de classe
    Bibliothèque royale de Turin
  • de quoi pouvoir oublier Flylady
    Shebtis, petites figures déposées dans les tombes pour prendre en charge les basses tâches nécessaires à la subsistance du défunt dans l'au-delà à la place de celui-ci. Ça fait rêver, hein ? Je suis prête à encombrer une pièce entière de ces machins...
 au passage, mention spéciale au Musée Egyptien de Turin.
Pour tout vous dire, ni Monsieur ni moi-même ne nourrissant d'intérêt particulier pour l’Égypte ancienne, seule l'excellente réputation dudit musée (le 2ème au monde après celui du Caire, nous a dit notre hôte. Or nos chances de mettre les pieds au Caire...) nous avait amenés à y consacrer nos derniers moments turinois. Rentrés en mode "on visite rapidement", nous avons été scotchés. 2h30 plus tard, avec seulement 6 salles à notre actif, nous sommes ressortis vexés de devoir abréger ainsi, et convaincus de vouloir y retourner.
La qualité de conservation des trésors présentés est telle qu'elle nous propulse plusieurs milliers d'années auparavant, nous donnant l'impression que cet Autre dont nous apercevons ainsi des traces si bien préservées, nous est au fond tout proche. Émotion de ces peintures merveilleuses, de ces chaussures et vêtements encore entiers, serrement de cœur à voir ma première momie, couchée à même la pierre en position fœtale.

  • Enfin et surtout: des stocks de temps à deux,
    avec une résolution : nous offrir davantage de cette denrée rare et précieuse.

Nos enfants pâtissent-ils de notre absence ? Peut-être. Mais ils profitent sûrement de l'énergie, l'unité et l'amour (conjugal et parental) renouvelés avec lesquels nous revenons ensuite vers eux. Nous avons pu constater à quel point nous avions besoin de ces moments-là.
Aussi est-il décrété
  • que nous partirons à Rome, tous les deux, une petite semaine, au printemps prochain
  • que chaque trimestre, dorénavant, nous nous organiserons une journée à deux sans enfants (en faisant venir notre nounou à domicile), avec une destination variant à chaque fois : château, ville, musée, Europapark, rando,...
    • (et même, pendant qu'on y est : Monsieur Bout a depuis longtemps reçu de sa femme un jeu de société fort complexe - Rome, pour les connaisseurs - qu'il nous serait nécessaire de tester sérieusement à 2 pour le prendre en main avant de l'expliquer à d'autres. Pour ce faire, nous réfléchissons à profiter d'une visite de grands-parents pour nous offrir une nuit tous les deux dans un bel hôtel non loin de chez nous, peut-être un Spa - nous avons une Box de ce style en stock. Bref, dans le courant de l'année, un petit weekend cocooning avec options spa-room service- longues heures de jeu au calme...?  A creuser)
  • que notre routine du lundi soir est étendue à l'année 2016-2017, avec les aménagements budgétaires nécessaires (et aménagements de planning: faut voir en fonction de la dispo de la babysitter, qui nécessitera peut-être de déplacer cela sur un autre jour; qu'importe)
  • que nous retournerons à Turin, dans pas trop longtemps (délai vague si il en est)
  • que la vie est belle !


samedi 27 août 2016

Prérentrée inopinée

Considérant
  • Notre retour tout récent des congés
  • La priorité à donner à la remise en route de la maison et notamment des routines Flylady 
  • La transformation point encore terminée de notre chambre d'amis-buanderie-bureau-salle de bazar-chambre d'appoint pour Bébounette en cas de chahut en nouvelle salle de classe
  • Mon besoin de structurer quelques petites choses, que ce soit 
    • de nouvelles activités, 
    • un semblant de progression (ou de pistes possibles de progression, pour avoir le nécessaire sous la main en cas de besoin), 
    • et des routines IEF ainsi que des routines maman-enfant pour nos journées
  • Mon envie de prendre le temps de retrouver les copines et enfants de ces dernières après ces semaines d'absence
  • La nécessité de caser quelques sorties au plus vite, par exemple à destination de nos deux bibliothèques habituelles, au vu du retard que nous avons dans le retour des livres empruntés avant l'été (heureusement que nous ne payons pas de pénalités...)
J'avais estimé
  • qu'une rentrée semaine prochaine serait ambitieuse,
  • que nous avions bien le temps, d'autant que je ne voulais pas déflorer l'intérêt grandissant que le Bébou portait à la salle de classe en pleine mutation par une hâte maladroite nuisant à la prise dès le départ de bonnes habitudes de travail.
En conséquence de quoi j'avais sagement prévu de n'effectuer notre non-rentrée que dans une bonne huitaine de jours.


De l'ironie des plans, notamment pour tout ce qui touche aux enfants...


Histoire d'avancer dans mes préparatifs, j'ai, ces derniers jours, utilisé mes créneaux Room Rescue de Flylady pour entamer le déménagement du bazar sans nom qu'était devenue l'armoire Montessori du salon, pleine à craquer. Destination : les nouvelles étagères suédoises installées dans notre nouvelle salle de classe juste avant notre départ en congés.
J'ai eu, dès le soir du premier transfert d'un vrai plateau, la joie d'être confortée dans mon souhait de nous aménager un espace dédié : F., parti inspecter les "travaux", s'est instantanément repris d'intérêt pour les activités mises à disposition sous un jour nouveau, et ô combien plus attrayant. 
Environnement favorable, vous disiez...

Ces dernières 48h, il est ainsi régulièrement allé passer des temps plus ou moins longs dans ce qu'il appelle très fièrement "sa salle de classe", montrant une concentration certaine, et également un souci de respecter l'ordre établi dans ce lieu sacré.

Idem ce vendredi matin, 5 minutes avant que je ne sois prête à déclarer notre départ pour le parc. 
Qu'à cela ne tienne, quelques minutes ne nous retarderaient guère, et puis les vendredis matins j'ai moins la pression, je n'ai pas de télétravail l'après-midi. Je pouvais donc me permettre de décaler notre sortie de quelques courtes minutes.
Huhuhu.

C'est dans une séance de 40 grosses minutes que F.s'est finalement investi.
  • Il a d'abord longuement découpé  (une activité judicieusement ressortie après que F. ait témoigné un intérêt incontestable pour le sujet durant les vacances : découpage d'une nappe et de ses propres vêtements pendant une sieste au cours de laquelle il avait découvert une grande paire de ciseaux dans sa chambre) en : plein dans le mille
  • Puis versés effectués avec soin et souci de l'ordre. Du reste il faut que je passe à un niveau de difficulté supérieur (semoule ou équivalent), après tout dans la vraie vie il réussit à se servir à boire.
  • Puis balayette
  • Puis cadres d'habillage



J'ai pris garde de rappeler ou instaurer dès le départ les règles que je souhaite établir :  
  • un seul plateau sorti à la fois, 
  • on range ce qu'on a utilisé, 
  • finir ce qu'on a commencé (un point sur lequel je n'avais jamais insisté auparavant)
  • on remet en ordre la salle de classe quand on s'en va
L'enthousiasme aidant, il s'y est scrupuleusement tenu.


Faut-il appeler cela une rentrée ? Aux yeux de F., en tous cas, oui. 
Après dix minutes de découpage, il lève la tête, et me dit "on fait l'école maman", mots assortis d'un sourire rayonnant. Hum oui, ça a l'odeur du poulet, le goût du poulet....

En définitive, un chouette début et un enthousiasme auquel je ne m'attendais pas! 
Je crois que le fait que ce soit une salle qui lui est réservée (j'ai souligné que la porte devait rester fermée car E. ne doit pas rentrer) y contribue vraiment. A un stade où il hésite entre le rôle du bébé et celui du grand, cet élément de distinction positive joue probablement un rôle non négligeable.
Du coup, un Bébou tout concentré, tout attentif, tout soucieux de ses gestes...
J'en profite d'autant plus que je me doute bien qu'il n'en ira point toujours ainsi, et que viendront bien assez vite, et bien assez souvent, des moments où la mise au travail sera moins spontanée...


En parallèle, les questions se bousculent dans ma tête :
  • F. est à fond, il a voulu repasser du temps dans la salle de classe entre le parc et le déjeuner, puis avant la sieste, et ne voulait plus s'arrêter près le dîner : Risque de saturation / perte d'intérêt ? Faut-il baliser davantage ces moments, ou laisser libre cours à son intérêt ? 
  • A certains de ces moments, je ne suis pas disponible pour être avec lui. Il maîtrisait déjà les activités à disposition sur les étagères, hormis celle de découpage. Le matin, j'avais beaucoup répété "le pouce en haut"; mais il y a été attentif de lui-même, hors de mes yeux, ensuite, et je n'ai "surpris" que des gestes effectués correctement. Alors, déclarer que la salle de classe, c'est "avec Maman", ou pas ?

Une chose est sûre: F. a aussi passé du temps à pointer du doigt tous les espaces encore vides sur les étagères. Charge à moi de les remplir, s'il-vous-plaît !


jeudi 25 août 2016

Livres - le succès du moment : Les plus belles musiques classiques pour les petits (tome 1)

Après 8 semaines à le tester et à l'apprécier à la maison avant d'avoir du le rendre, voici venu le moment de vous présenter cette trouvaille dénichée, encore une fois, dans les rayons de nos bibliothèques municipales.

Les plus belles musiques classiques pour les petits
 

Il s'agir un livre-CD regroupant 17 morceaux de musique classique, édité chez Gallimard.
 

Hit de fou : le Duo des Chats de Rossini !
Beaucoup de positif
  • Un choix judicieux des morceaux, très adaptés aux petites oreilles 
    • interprétés avec soin,
    • mêlant du très connu à du moins connu.
 
  • Des séquences majoritairement courtes (de 1 à 7 minutes, mais beaucoup de morceaux autour de 2-3 minutes), ce qui est propice à maintenir l'attention des enfants.
 
  • Les illustrations du livre sont jolies, joyeuses, donnent envie, et accompagnent l'enfant dans le ressenti de la musique, sa sensibilisation à l'ambiance créée.

il suffit que les premières notes de l'air principal de "Pierre & le Loup" retentissent pour que F. précise "la forêt !"

    
  • Chaque double-page présente un mini-portrait du compositeur avec son nom, et une ou deux phrases destinées à permettre à l'enfant d' "entrer" dans l'ambiance en question.
 
En négatif / moins bien
  • Ce n'est qu'à la fin du livre que le nom des morceaux figure, ça n'aurait pas nui, à mon sens, de le faire figurer directement sur la double-page correspondant
  • Il manque des éléments facilitant la différenciation des instruments (une ou deux phrases supplémentaires d'explication, en mode "repère donc le haut-bois, qui porte la voix du canard" pour Pierre & le Loup", par exemple ?). Mais peut-être cela aurait-il fait lourd, ou représenté trop de lièvres à courir à la fois pour cet album qui réussit déjà l'essentiel : donner une expérience agréable de la musique classique à l'enfant... et au parent qui en profite au passage ! Moi, démarrer ma matinée avec le 1er morceau, ça me fout la pêche !
 
Bref, un énorme succès !

Au point que je réfléchirais à l'acheter... (bon, j'avoue, le fait qu'il y ait un extrait de Carmen dedans constitue déjà un argument majeur)
 
 
Ce qui me permet d'affiner mes principes de gestion du budget livres : ce titre va tout simplement aller sur une liste d'idées, comme tout autre super tuyau que je glanerai, et y restera plusieurs mois voire jusqu'à la fin de l'année; à voir si après X réempruntage de ces CD, je finis par me dire que je souhaiterais les avoir à demeure, ou qu'après tout cela fonctionne très bien ainsi !
En revanche si vous êtes mélomanes et avez un filleul à gâter...
 
Pour vous faire une idée plus précise, voici la liste exacte des morceaux :

1. "Badinerie", J.-S. Bach
2. Ballet des petits poussins dans une coque, M. Moussorgski
3. Avec la garde montante, G. Bizet
4. Pierre et le loup, S. Prokofiev
5. Pa-Pa-Pa-Pa-Papagena - la Flûte Enchantée, W.A. Mozart
6. Danse hongroise, J. Brahms
7. Grande Valse brillante, F. Chopin
8. Tsar Saltan : le vol du bourdon, N. Rimski-Korsakov
9. Aquarium - Carnval des Animaux, C. Saint-Saëns
10. Laideronnette, impératrice des pagodes - Ma mère l'oye, M. Ravel
11. Galliwog's Cake Walk, C. Debussy
12. Marche des trolls, E. Grieg
13. Duo des chats, G. Rossini
14. Danse de la Fée Dragée - Casse-Noisette, P.I. Tchaïkosvki
15. Symphonie Pastorale, L. van Beethoven
16. Concerto pour piano et orchestre n°23 en la majeur, II Adagio, W.A. Mozart
17. Dolly, G. Fauré
 
Par ailleurs, il existe un tome 2 pour cet album, nous l'avons réservé à la bibliothèque et j'avoue être assez déçue de ne pas avoir anticipé suffisament pour partir en vacances avec !

 

lundi 22 août 2016

11 constats sur mes premiers temps à 50%

C'est le moment de la reprise, je termine donc ma petite série de bilans intermédiaires avant d'aborder cette nouvelle année et ses défis !
Ainsi donc, cela avait pris un feuilleton entier, mais depuis le 1er juin, je suis à 50%.
Un 50% se composant de
  • 2 jours travaillés : mardi, jeudi (enfants gardés)
  • 2 petits créneaux de télétravail : lundi et mercredi de 14h à 16h (enfants à la sieste)
  • le vendredi: rien du tout
Expédition normande + vacances d'été obligent, ce sont 7 semaines à ce rythme qui me permettent déjà de tirer un premier bilan.


Les points positifs

  • 1. Un gros "ouf" côté organisation : dans la série "j'enfonce les portes ouvertes" : c'est incomparablement plus zen que le 80% ! 
    • notamment, alterner les jours hors de la maison et les jours à la maison rend les soirs des mardis et des jeudis beaucoup plus zen que ne l'étaient les soirs des jours travaillés à 80%: je n'ai pas à tout préparer pour le lendemain, et c'est bien agréable.
    • A noter, sur les 6 premières de ces 7 semaines, nous fonctionnions encore avec notre assistante maternelle. Avec le passage en garde à domicile le facteur zen va encore augmenter puisqu'il n'y a plus de préparation - vidage de sac, par exemple, et que dans les missions quotidiennes de notre nounou figure l'étendage d'une lessive
  • 2. Plus de temps avec les enfants : là aussi, grande surprise, hein ... c'est bien mieux ! Mais surtout : je pense que, toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire : sans l'IEF à prendre en compte), un rythme à deux jours hors de la maison par semaine pourrait bien être une solution très proche de mon équilibre idéal à moi. En tous cas, cette grosse sensation de "manque" que j'avais à 80% a disparu.
  • 3. De l'air côté vie sociale et culturelle : il m'est redevenu plus facile de sortir le soir (et/ou de profiter à plein desdites sorties) puisque je ne me sens plus partagée entre mes envies de sortie d'adulte et mon souci de profiter un maximum de mes enfants sur mon peu de temps libre.
  • 4. Un équilibre intellectuel : les jours "maison mais télétravail" me donnent vraiment l'impression de pouvoir ménager, voire réconcilier la chèvre et le chou : je suis toute à mes enfants le plus clair de la journée, et pouf, pendant 2h, j'allume une autre partie de mon cerveau. Cet équilibre intellectuel est vraiment appréciable, il symbolise une capacité à pouvoir "tout faire", à laisser s'exprimer simultanément différentes facettes de ma personnalité.
  • 5. Un défi professionnel gérable : ma charge de travail est adaptée, bon, cela me demande un peu d'organisation et de gestion d'agenda, mais je savais pouvoir compter sur la coopération des gens dont je m'occupe et ceci ne s'est pas démenti . Mes journées sont assez denses mais je réussis à voir tous les gens qu'il faut que je voie, et à caser les réunions nécessaires. J'ai donc la satisfaction d'avoir ce que j'appellerais un vrai 50%, pas un 60 ou 70% payé 50...
  • 6. Un défi professionnel gérable sur le plan mental : se posait la question de l'impact du télétravail en termes de charge mentale: ces créneaux allaient-ils brouiller les frontières pro-privé, m'amener à ne jamais vraiment "couper", bref, se traduire par un stress accru? 
    • Je crois que selon la manière dont on fonctionne c'est un risque réel. Mais en ce qui me concerne il ne s'est pas vérifié. Certes, il m'arrive parfois de vérifier mes mails hors créneaux, j'en ai même traité certains pendant mes vacances (scandale ! Quand Monsieur Bout se mêle de faire la même chose je lui arrache les yeux), mais je me suis permise de le faire justement parce que je m'en sentais totalement libre, que c'est très ponctuel, et que je n'ai aucun souci pour re-déconnecter la seconde d'après. 
    • Contribuent à ce détachement  
      • le fait que les enjeux de mon poste actuel sont bien moins importants que mon poste précédent, dans lequel j'étais bien plus investie émotionnellement. 
      • Et puis il s'inscrit aussi dans une dynamique personnelle: autant avant d'être maman j'avais de réelles difficultés à couper, autant de l'instant où je suis devenue maman cela a changé du tout au tout: grande concentration au taf  mais... switch efficace au dehors !


Les points négatifs 

  • 7. Sur le plan professionnel : je réussis à gérer ma charge de travail sur le temps imparti et notamment à caser les réunions nécessaires pour mon activité à moi... 
    • mais beaucoup d'autres passent à la trappe : la plupart de celles plus larges, à visée informative, avec un aspect potentiellement intéressant à plus long terme. N'étant qu'une participante parmi beaucoup d'autres, ma petite personne et ses particularités d'agenda importent peu, si bien que les créneaux sont crantés au petit bonheur, et tombent rarement "bien".
      • Très honnêtement, dans mon contexte pro actuel ceci ne me gêne guère : je ne me projette pas à long terme chez mon employeur actuel, être à la pointe de l'information constitue donc le cadet de mes soucis, tant que je réussis à piloter mon activité et accompagner les gens dont je m'occupe au quotidien. J'ai une vision assez court terme. 
      • Mais cette incapacité à faire du réseau, ce manque de temps pour aller chercher et prendre l'information seraient autrement frustrants et handicapants dans le cas contraire. 
    • Ce serait la même problématique si au lieu de travailler en solitaire comme c'est le cas actuellement, ma fonction supposait un fonctionnement en équipe comme en Normandie. Cela se voit du reste dans mes relations avec mes collègues : heureusement que j'ai eu mon 80% pour tisser des liens, mon 50% suffit à grand peine à les entretenir ! Deux nouvelles collègues sont arrivées, et je ne dois qu'au fait qu'elles sont positionnées dans mon carré d'open space, donc à notre grande proximité géographique, d'avoir pu tout de même vite tisser des liens. Je crois qu'une 3ème est arrivée, mais entre ses déplacements et ma présence en pointillé, je suis obligée d'écrire "je crois"...
  • 8. Sur le plan professionnel/mental: détachement, détachement, oui, mais peut-être un peu trop! Les premières semaines il m'a souvent été difficile de raccrocher le fil si bien coupé, et de me re-passionner pour les sujets à traiter... Retrouver une meilleure efficacité m'a demandé un effort certain. C'est le fil de la maison qu'il m'était difficile de couper! J'y reviendrai dans un article prochain sur Flylady au boulot...
 
  • 9. Organisation : les jours travaillés au bureau sont plus zen... mais les jours à la maison avec télétravail sont autrement compliqués à gérer: je me dois d'être disponible et joignable sur Skype à partir de 14h et mes créneaux de télétravail sont en effet très prisés par mes partenaires pour planifier des points. 
  • 10. Du coup cela peut vite dégrader la qualité du temps passé avec les enfants en raison de la pression créée sur le déroulement de la matinée puisque les enfants doivent impérativement être couchés (et calmes) pour 14h... D''autant que, ces tous derniers temps, F. a commencé à démontrer un début fort inquiétant de capacité à se passer de sieste... Ah mais ça ne me convient pas du tout ça !!
    • Pression donc tensions aussi parfois, voir l'heure tourner ne m'aide pas toujours à être patiente. 
    • Par ailleurs cela limite notre capacité à entreprendre des choses les matins, car toute excursion comporte une part d'imprévu que je ne peux toujours me permettre (même si la encore la majorité de mes partenaires sait se montrer très compréhensive si je dois brièvement interrompre une conversation pour aller recoucher un Bébou ou séparer deux zouaves en plein chahut).
  • 11. Sur le plan personnel: stimulantes intellectuellement, certes, ces journées, c'est l'envers de la médaille, sont épuisantes: sollicitée comme maman tout au long de la journée, je ne peux plus compter sur les siestes comme deux heures de liberté pour me reposer, m'avancer dans la gestion de la maison, bloguer ou tout autre projet personnel, ou voir des copines (autres que celles retrouvées sur les bancs du parc, où, pour le coup, mon passage à 50% m'a permis de faire mon grand retour).


Implications par rapport à l'IEF

Au vu de ma difficulté à boucler les matinées à temps pour être à pied d'œuvre pour le télétravail, caser dans lesdites matinées le temps nécessaire à l'IEF ne semble pas couler de source. 
Une piste évidente cependant : avancer l'heure de mon lever... J'ai un peu fait ma larve ces dernières semaines, ce qui décalait d'autant l'heure à partir de laquelle nous étions enfin opérationnels. Incitation majeure à prendre Decent Hour très au sérieux! 
Allonger nos matinées ainsi permettrait donc probablement de dégager le temps qui nous manque pour le moment... 
Effet collatéral intéressant, cela fatiguerait davantage F. et faciliterait d'autant la mise à la sieste !

Peu de temps pour moi = où prendre le temps nécessaire à la préparation / structuration de l'IEF? 
Bien sûr il restera les soirées mais...j'aimerais bien en garder l'essentiel pour de la détente et notamment du temps à deux. 
  • Pour les aspects pratiques, je vais déjà tester jusqu'à quel point je peux me décharger de certains travaux pratiques de préparation sur notre nounou à domicile.
  • Autre point, j'aimerais structurer nos matinées de façon qu'un maximum de tâches ménagères / la quasi-totalité de ma to-do list Flylady soient réglées avant la mise à la sieste (afin de pouvoir disposer autrement d'éventuelles minutes de rab si les siestes des enfants se prolongent), je pourrais ainsi peut-être caser un peu de préparation en fin de sieste. Ceci suppose d'inclure davantage F. dans les routines Flylady.
L'un dans l'autre, je vois donc comme priorité, pour la fin août, la construction d'une routine familiale structurée pour nos matinées, avec une version imagée visant à faciliter la coopération du Bébou et partant, une certaine fluidité (à la Faber&Mazlish...).


Implications par rapport à mes choix professionnels

cette histoire de détachement me fait aussi m'interroger sur ce que je souhaite pour la suite
  • Point évident de savoir si ma moindre motivation est simplement liée au moindre intérêt du poste, ou si je suis tout bonnement en train de me détacher du travail en entreprise... Il est sûr que ces temps-ci mes intérêts sont tout autres !
  • Et il y a la question réaliste: même si c'est juste l'intérêt du poste... un poste plus intéressant serait-il encore compatible avec un 50% ? 

Enfin, plus largement, cela m'interroge sur la place du temps partiel en France en particulier, et dans le monde en général : quelles seraient les pistes pour permettre à la fois une vraie réduction de travail, mais le maintien d'une forte implication ?


En définitive, du très bon, du moins bon, mais surtout, des pistes de réflexions.... et quelques petites choses à tester !
Mais j'avoue que l'incertitude concernant mon avenir pro au delà de la fin de mon CDD se teinte parfois d'un  "ce serait plus facile si ça s'arrêtait en fait". 
Flemmarde...

jeudi 18 août 2016

(Pas de) Vacances avec Flylady

Avantage d'avoir positionné Flylady 2.0 et ses Babysteps avant notre départ en vacances :
     j'ai quitté un appartement globalement pas mal rangé, et  surtout bien plus proche de l'état nécessaire pour notre prochaine "non-rentrée" officielle !  
La dite non-rentrée va déjà être un peu chaude à gérer alors c'est toujours ça de pris ...
Inconvénient :
         à peine réétablies, mes routines sont bousculées par notre départ en vacances et les 3 semaines de vacances (logique) qui s'ensuivent.
 
 
Qu'à cela ne tienne, cela me permet de vous pondre un sublime article sur
 
les mille manières de maintenir tout ou partie de ses routines Flylady en vacances !
 
Tenez:
  • S'habiller de la tête aux pieds : toujours valable, ça aide à pouvoir profiter de sa matinée, même si c'est pour ne pas faire grand chose.
  • Faire son lit : sauf à avoir choisi une version ultra-itinérante de vacances, on a toujours un lit ou assimilé (duvet dans un coin de tente) à faire et refaire. Y consacrer la minute nécessaire est d'autant plus intéressant que, si l'espace dont on dispose est plus exigü qu'habituellement chez soi, l'effet bazar du lit non-fait est d'autant plus fort.
  • 2 minutes sur les Hot Spot, matin et soir : ce qui est chouette, c'est que les Hot Spot ne prennent jamais de vacances, ils partent avec nous.
    • Même les familles qui courent pour étaler leurs serviettes sur le meilleur emplacement à la plage n'égalent pas la célérité avec laquelle ces Points Chauds, à l'instant précis où nous franchissons le pas de notre nouvelle porte sélectionnent  les surfaces du logement provisoire sur lesquelles ils vont ensuite s'épanouir tout leur saoûl : l'entrée où s'annoncèleront tongs, sacs de course, de plage, maillots humides, maillots secs, serviettes et collections de coquillages (pour la version plage), par exemple. 
    • Et fondamentalement, 2 minutes, en vacances ou pas, c'est toujours vite placé.
  • Le Swish&Swipe si on est en location, y a que ça de vrai ! Encore plus si on est nombreux, à se partager des sanitaires minuscules...
  • Gestion des repas :
    • la planification des menus demeure un point intéressant, sauf si pension complète évidemment. Si on se trouve dans un bled paumé où on a intérêt à bien savoir ce qu'on veut acheter quand on va faire le plein "à la ville", sous peine de payer ce qui manque trois fois son prix dans l'épicerie-bar-tabac-poste du coin, l'intérêt de planifier les menus et d'en tirer une liste de courses bien précise s'en trouve même décuplé.
    • lancer la préparation à l'avance, par exemple juste après le déjeuner, permet de filer en ballade ou autre sitôt la sieste terminée tout en ayant l'assurance de pouvoir rapidement satisfaire les fauves affamés à leur retour
  • Préparer les vêtements le soir, ça tient toujours. Particularité : maillot-paréo devient une option possible.
  • Heure décente : ça peut être l'occasion de progrès fulgurants, justement ! Ceci dit, c'est variable, et fortement soumis à l'influence de l'entourage...

C'pas bien compliqué, hein !?
Avec ça, on pratique, on maintient, et il est plus facile de rerajouter les autres éléments de routine au retour.
 
flylady vacances holidays

Maintenant : [mode mytho off]
Je constate que sous le coup des facteurs suivants...
  • Absence de minuteur : c'est fou la différence que ça fait ! Programmer la minuterie du portable n'arrive pas à la cheville du simple geste du poignet qu'il faut pour remonter un minuteur. C'est long (ça prend les 2 minutes, non ?), c'est chiant, c'est dissuasif, et en plus après on n'a même pas l'aiguillon du tic-tac. Aucun intérêt. (bon ok. Ptet qu'un jour j'en serai à un stade où je partirai en vacances avec mon minuteur...Ce jour-là, promis, je vous le dis, ça vous fera rigoler)
  • Changement de cadre : y a pas à dire, l'homme est un animal de territoire :  il est incomparablement plus difficile de transférer une habitude prise dans environnement donné, dans un autre environnement. Bon, c'est logique, si changer de côté pour dormir suffit à réorienter nos pensées, changer de maison...
  • Fréquence du changement de cadre : l'effet perturbateur est d'autant plus fort qu'on rechange l'environnement tous les 4 matins, comme c'est le cas ici où, à notre retour chez nous (qui approche ! A l'heure où cet article paraîtra, je serai dans les bras de Monsieur Bout, les enfants à plusieurs centaines de km de nous... et il ne nous restera que 3 pauvres jours de vacances), nous aurons posé nos têtes sur pas moins de 6 oreillers différents.
...beaucoup des points évoqués ci-dessus tiennent plus du voeu pieux (ou de la vitrine destinée à vous emplir de culpabilité sur votre chaise longue) que de la réalité. (à ma décharge : j'étais nulle part en location = livrée à moi-même dans un logement à entretenir, puisque nos vacances étaient placées sous le signe de l'incruste chez des victimes diverses et variées)
Je souligne en bombant le torse que j'ai tout de même maintenu
  • l'habillage de la tête aux pieds
  • le faisage de lit
Et jai quelquefois préparé ma tenue la veille, et prévu des menus sur 36h pour les seules 36h où je ne me suis pas mise les pieds sous la table
Ah puis, si, quand même, globalement l'heure aura été nettement plus décente.
Voilàààààààààààààààà. (quoi, la liste est plus courte ? Rhô, si peu...)
Tout ça pour dire que y aura du taf pour remettre la machine en route !

lundi 15 août 2016

Premiers pas au doux pays de la garde à domicile

Nounou recherchée,
Nounou rencontrée,

       Nounou embauchée.
       Nounou a commencé.
       Nounou : bien choisie ?

Angoissante question !



Mme O² est entrée progressivement dans notre vie à partir de la mi-juin.

Elle est d'abord venue dans une phase d'adaptation, sur des créneaux de 2 à 4h répartis un peu partout dans la journée : mon but était de
  • lui donner un aperçu du déroulement des journées des enfants,
  • et de notre mode d'éducation, 
  • tout en permettant aux enfants de s'habituer à elle.

Pour vous donner une idée / vous inspirer si vous êtes confrontée à la même problématique,
  • nous avons commencé par des créneaux sans enjeux particuliers :
    • 16-18h (jeux),
    • 9-11h (jeux mais aussi habillement));
  • puis nous avons rajouté la gestion du repas (11h-13h)
  • puis finalement l'enchaînement déjeuner + mise à la sieste.
Les tout premiers créneaux passés, je les ai aussi laissés seuls avec elle sur une partie du temps qu'elle passait à la maison (et j'en ai notamment profité pour aller chez le coiffeur, youhou!).
Puis mi-juillet, elle les a pris en charge deux demi-journées entières (un matin, et une après-midi) pendant que je trouvais mille manières utiles (grandes courses) ou agréables (déj avec une copine puis fin de soldes) de rester loin de chez moi.
Et enfin, dernière semaine de juillet, c'était la bascule officielle : fini l'assistante maternelle, ce fut mes premières journées de taf à laisser les enfants à la maison.


Ce qu'il me semble avoir perçu
et que j'apprécie chez elle
  • première impression joviale et affectueuse confirmée : elle a su immédiatement rentrer en contact avec les enfants et se faire une place auprès d'eux. Dès après la 1ère fois, F. demandait déjà quand elle reviendrait
  • pas dans le conflit : lors de sa 2ème venue, F. ayant piqué une crise de colère bien appuyée, cela m'a permis de constater qu'une telle situation ne la déroutait ni ne l'angoissait, et qu'elle n'abordait pas ce genre de situation avec l'envie de "gagner". J'ai pu voir avec quel naturel elle savait utiliser le calme, le temps, la négociation, et une bonne capacité à faire diversion.
  • tempérament actif,  qui fait appel à une grande diversité d'activités et de ressources : ainsi l'ai-je entendue chanter des comptines avec les enfants, et elle m'a demandé lesquelles je leur chante habituellement.
  • pas rigide/aux pièces sur les horaires : j'ai déjà été en retard (ouais, ça commence bien hein!), elle prend ça cool, je n'ai pas eu droit à la soupe à la grimace et elle a pris le temps de débriefer quand même.
Les points moins chouettes mais...
  • elle félicite à tours de bras, y compris pour manger - mais a instantanément saisi ma position quand je lui ai expliqué que nous tenions à ce que nos enfants mangent "pour eux" uniquement.
  • idem sur d'autres points sur lesquels j'ai pu lui faire des remarques (notamment l'usage du "c'est pas grave"), elle s'est montrée très à l'écoute.
Une écoute confirmée par le sérieux avec lequel elle a lu le F&M que je lui avais prêté, elle me l'a rendu pour les vacances en précisant qu'elle souhaiterait pouvoir de nouveau y avoir accès pour prendre quelques notes
  • elle fume. (argh) Je m'en suis aperçue très vite, j'ai donc abordé le sujet direct et j'ai bien aimé le dialogue très ouvert qui s'en est suivi. Nous sommes d'accord sur le fait qu'elle ne fumera jamais devant les enfants, ni dans l'appartement, mais je lui ai proposé de descendre s'en griller une au bas de l'immeuble pendant la sieste, une fois les enfants endormis.
Bref, concernant ces différents points : eh oui, personne n'est parfait, zut, mais ce que j'apprécie avant tout c'est l'ouverture d'esprit et la capacité à discuter, qui permettent de trouver des solutions acceptables !
  • La cuisine n'était pas dans l'état que j'aurais souhaité à mon retour en fin d'après-midi, il faut que je lui en parle, ce pourrait être dû à une réticence à user de notre lave-vaisselle (je retrouve la vaisselle de leur déjeuner plus ou moins faite à la main, en pile sur le plan de travail)

Enfin, last but not least :

Active elle est, du coup le fait d'avoir prévu qu'elle ne fait rien (une fois la cuisine rangée) durant les siestes des 'enfants est trop pour elle, elle m'a dit que pouvoir se reposer 1/2h suffirait, et que donc je pouvais l'"occuper".
  • J'ai tout d'abord bondi sur l'occasion, espérant lui refiler le repassage des chemises de Monsieur (notre femme de ménage s'en occupe mais juste passablement, le repassage n'est pas sa tasse de thé. Monsieur avait donc dit que si jamais y avait moyen que cette tâche change de mains...). Raté, Mme O² non plus n'aime pas ça.
  • En revanche elle s'est d'elle-même proposée pour du racommodage (youhou, moi qui mets des mois à recoudre un bouton ! Bon, du coup, je ne vais pas progresser sur ce plan dans les temps qui viennent, mais j'aurai suffisamment de domaines d'effort par ailleurs)
  • et surtout : pour des travaux de préparation / bricolages / travaux manuels pour Montessori! Genre je vais pouvoir lui déléguer la confection des tablettes rugueuses pour lesquelles le matos nécessaire attend depuis biiiiiiiiiiip que je m'y attèle. Et bien d'autres choses encore. Youhouhou.
A voir à l'usage, maintenant ! Suite au prochain épisode ;-)