lundi 25 septembre 2023

Gwen : une folie de plus

J'abuse.

J'abuse j'abuse j'abuse.

J'abuse grave.

NON SEULEMENT je me suis permis de négliger honteusement ce blog pendant une demi-éternité. (Oui, je suis comme Chuck Norris : je sais compter jusqu'à l'infini; de ce fait, le diviser par deux ne me pose aucun souci)

MAIS EN PLUS je pousse le bouchon au point de faire du premier billet post-retrouvailles émues un billet complètement débile, traitant d'un sujet qui n'avait rien à faire sur le blog (et qui n'y faisait rien, d'ailleurs) jusqu'à ce que je me mêle d'en parler l'an dernier.

J'ai nommé LE SPORT !

Tadaaaaam

Si si, j'vous assure, j'ai écrit sur le sujet l'an dernier, c'était de la folie, un vrai RDV des NSA. (Non Sportifs Anonymes).

Et puis plusieurs d'entre vous ont bien rigolé je crois.


Bref, rions encore.

Car figurez-vous qu'après un peu plus d'un an...

  • non seulement je continue mes séances de sport et tout et tout. 
C'est vraiment rentré dans ma routine. Il y a des hauts et des bas, mais même en période basse, l'habitude reste. Que quelques minutes si je suis crevée / pressée / ... mais... l'habitude reste, elle reste, elle reeeeeste et c'est absolument inouï. 

Accessoirement, certaines de mes petites robes d'été avaient une tronche différente sur moi cet été par rapport à l'an dernier, et je l'ai constaté avec beaucoup de satisfaction. (D'aucuns diraient : de complaisance. Mais la bave du crapaud etc)

  • mais en plus... pas plus tard que ce jeudi soir dernier...

J'ai fait des folies de mon corps.


J'ai suivi ... :

A. un inconnu dans la rue ? Ouuuh là ce blog part vraiment en cacahuète.

B. une licorne, et suis partie pour un monde plein de surprises et de merveilles ? Hum, le monde est déjà plein de surprises et de merveilles.

C. Leonardo DiCarpaccio sur Insta ? Chuttt, on n'est pas obligés de tout déballer non plus.

D. ma première séance d'Aqua Gym.


Ben oui, moi, la non-sportive invétérée, et qui vous avais expliqué en long en large et en travers à quel point 

  • la pratique d'un sport en collectif c'était NO WAY et que je ne m'étais mise au sport que parce que j'avais découvert une manière de faire ça discrétos, loin du regard des autres dans le secret de ma chambre, 
  • le fait de devoir me rendre quelque part, me préparer, machin, était déjà trop fatigant pour moi et que donc faire du sport c'était devenu possible uniquement en le faisant à domicile, avec un temps de trajet entre mon lit et mon tapis estimé à 0,5s,

je suis allée, volontairement, m'inscrire dans un cours, avec d'autres personnes, ayant lieu forcément pas chez moi (ma piscine n'est pas terminée hélas. Pas vraiment commencée, non plus), avec des horaires et l'obligation de me changer (puisque l'aquagym toute habillée c'est drôle mais pas longtemps).


Ce n'est évidemment pas ma faute, hein, rappelez-vous, déclencheur externe de motivation !

= fin juillet, des nanas de ma connaissance et que j'apprécie m'en ont parlé par hasard, m'ont dit que c'était chouette, qu'elles étaient plusieurs à s'y retrouver les jeudis soir à 20h45, dans la piscine à 7 minutes à pied de chez moi, que la prof était chouette, motivante, et pas chiante (sur les mouvements / le rythme / l'assiduité etc. Bref pas le modèle adjudant-chef), et m'ont sournoisement interrogée : 

"Eh mais t'as pas envie de nous rejoindre ?".

Normalement j'aurais du partir en courant.

Sauf que, pour le moment en tous cas, je n'aime toujours pas courir.

Et surtout : ma dernière réticence a explosé quand elles m'ont dit... qu'il y avait un absentéisme de malade, qu'on commençait l'année à 20 mais qu'au bout d'un mois il y avait maxi 5 à 10 nanas présentes simultanément : car je commençais déjà à invoquer mes déplacements pour dire que ça ne valait pas la peine.

Rho punaise ! Un petit rappel Flylady auquel je ne m'attendais pas : eh oui, encore une fois, le perfectionnisme = le meilleur obstacle à l'action. Je vous avoue que ça m'a fait très bizarre de me retrouver à remettre en cause, une fois de plus, un discours entendu dès ma plus tendre enfance 

"Tu t'engages, c'est pas facultatif, si tu t'inscris faut le faire sérieusement". 

J'ai réalisé qu'en fait, oui, j'allais effectivement le faire sérieusement, à ma manière : sérieusement, c'est-à-dire, à la dose faisable pour moi, compatible avec ma vie et mes contraintes; plutôt que ne pas le faire car cherchant à me conformer à des standards irréalistes pour moi. Cette activité était là pour moi, et donc, il s'agissait de la suivre au rythme qui était bon pour moi.

C'est du reste l'avantage d'une activité comme l'aquagym : c'est très différent d'une chorale ou un cours de danse, où

  • il y a une véritable dynamique de groupe ainsi qu'une progression, 
  • où donc louper une séance nous fait manquer une étape de ladite progression si bien qu'on patauge la fois d'après en essayant de rattraper (alors qu'en aquagym de toute manière on patauge tout le temps sans quoi que ce soit à rattraper...)
  • par notre absence on nuit à l'avancée du groupe, 

là, rien de tout ça. A chaque séance, on est juste là pour bouger, imiter vaguement les mouvements montrés par la coach, sans devoir produire un résultat quelconque à la fin.

Et j'ai donc réalisé que, oui, 2 séances d'aquagym par mois (c'est le rythme qui m'attend réalistement jusqu'à novembre en tous cas, si je regarde les engagements que j'ai déjà pris) vaudraient toujours mieux que "0 car je peux pas faire les 4 donc non".

Whouhou ! prise de conscience libératrice.

D'autant que, oui, si je comptais sur cette activité pour cocher la case "activité physique", bon, en effet, ce serait assez peu (mais déjà mieux que rien, eh !). Mais là, comme c'est juste un truc en plus de ce que je fais déjà, je ne vais me priver de la cerise sur le gâteau sous prétexte que la quantité de cerises est limitée !


J'ai donc 

  • hésité un peu, 
  • puis négocié avec Monsieur Bout (ça allait lui faire des soirées en plus à gérer seul, venant se rajouter à mes déplacements et aux fois où j'ai des séances de coaching en toute fin de journée; et encore, je n'ai encore rien planifié côté ateliers Faber&Mazlish). La négociation a abouti aux conditions suivantes :
    • on dîne tôt pour que le dîner soit terminé et le coucher des enfants bien amorcé quand je quitte le domicile
    • si y a un souci sur un soir, je suis vraiment ok pour annuler ma séance

et me suis inscrite.

Et c'est ainsi que donc, jeudi soir, j'ai fait une folie de plus : ma première séance d'AquaGym, avec un certain nombre de constats : 

  • ça bouge énormément ! J'ai béni mes un an de sport parce que sans eux, je ne sais pas si j'aurais 1. tenu la distance 2. apprécié la promenade. 
  • pas de souci avec le regard des autres 1. C'est un gros avantage d'une activité dans l'eau en fait : on est à moitié caché de toute manière !
  • pas de souci avec le regard des autres 2. Personne ne se met la pression et c'est cool : je faisais les mouvements n'importe comment parfois (surtout que moi la coordination hum hum) mais... j'étais pas la seule
  • J'avais peur de la température de l'eau mais en fait une fois qu'on bouge, on a bien chaud. Et en fait, moi qui déteste transpirer (ça passe quand je suis toute seule mais je déteste me sentir toute transpirante en société), j'ai réalisé qu'une activité en collectif dans l'eau est idéale sur ce plan !
  • Je me suis bien amusée et c'était super sympa en musique
  • Le côté collectif / entraînement avec coach + groupe m'a poussée à aller plus loin que je ne l'aurais fait sinon: je n'aurais pas fait 1h toute seule...

Enfin, last but not least, j'ai aussi réalisé l'intérêt d'inclure une telle activité dans mon quotidien bien rempli : elle vient rajouter un élément en fait franchement absent, et qui manquait. Voici une activité où je vais retrouver des gens, des adultes, de manière régulière, sans pression aucune sur moi. Car j'ai réalisé que du fait de mon activité pro

  • d'indépendante : même si je fais partie d'un réseau, je n'ai pas de routines où je retrouve des collègues. J'ai mon groupe de supervision tous les mois, mais c'est différent. D'ailleurs, en me rendant à cette fameuse séance, j'ai plus eu l'impression d'une rentrée scolaire, avec cette interrogation autour d'un nouveau collectif dans lequel s'intégrer, qu'avec ma reprise post-vacances
  • et coach : j'ai un boulot relationnel par essence, et donc je rencontre du monde, mes clients, régulièrement, idem quand j'anime un groupe Faber et Mazlish... et c'est avec plaisir ! Mais je suis toujours un minimum en tension pour cela : je suis là pour un objectif particulier, pour eux, ce n'est pas une rencontre symétrique. Ce sont des moments que j'apprécie énormément mais qui me demandent une sacrée concentration, bref, eh, c'est un relationnel motivant et fatigant.

Là, me voici avec un RDV régulier, pour retrouver des copines sans avoir à organiser quoi que ce soit, et sans avoir à fournir quoi que ce soit : personne n'attend rien de moi... et c'est bien agréable de temps en temps ^^.


Ma première "activité extra-scolaire" depuis des luuuuustres !!


Et vous alors, que vont venir nourrir vos choix d'activités cette année ? 


(bien évidemment, à ce rythme de progression inouï, mon prochain billet "sportif" vous fera inévitablement part de ma participation - en tant qu'athlète - aux JO)

mercredi 6 septembre 2023

7 rentrées

Et de 1 ! = c'est la rentrée sur le blog. Après un loooong silence. 

Eh bien oui. Cet hiver, j'ai voulu vous écrire quelque chose d'important, mais la charge émotionnelle liée à l'évènement déclencheur m'a empêchée de le faire tout de suite, et ensuite, eh ben, ça passait pas, ça voulait pas passer. D'autant que j'étais bien occupée par ailleurs. Je vous l'écrirai un jour, et dans tous les cas, je reprends du service bloguesque. Nanmaisoh!

Rentrée numéro 2 : première rentrée du dernier Bébou. H. se retrouve ainsi à être le premier de mes enfants à être scolarisé dès l'âge de 3 ans. Ca n'a pas été facile à accepter pour moi : j'ai beaucoup aimé pouvoir offrir une (pour E.) ou deux (pour F.) années supplémentaires à la maison à mes enfants, et je comptais fermement faire de même avec H., bien déterminée à ne pas me laisser freiner par les nouveaux tracas administratifs liés aux changements légaux sur ce point. 

Si ce n'est que Monsieur Bout n'était pas du tout motivé pour reprendre du service en Instruction En Famille. 

  • Le comment faire était flou à ses yeux (et je n'ai pas assez pris le temps pour retracer pour lui le chemin que j'avais suivi pour nos aînés = formaliser le mode d'emploi), 
  • et il avait très envie de davantage de temps pour lui. 
Du coup, de nouveau, les principes de discernement qui avaient éclairé nos choix précédents ont servi, bien malgré moi je vous l'avoue : l'IEF c'est une bonne idée si le parent concerné en a envie. Et là... ben non.

L'école Montessori qui avait accueilli E. avec succès ayant fermé depuis pour des soucis de bail, nous avons heureusement pu compter sur une nouvelle possibilité : une école Montessori qui a ouvert entre temps et repris une partie du personnel de l'ancienne. Ca nous sécurise ! Seul bémol : pas d'allemand dans cette école, contrairement à l'ancienne.

H. y a donc fait sa rentrée, avec énormément d'aisance. Lui n'a pas versé une larme. Je ne peux pas en dire autant.

Rentrée numéro 3 : E., toujours au même endroit, en CM1, et avec bonheur

Rentrée numéro 4 : F. Sa rescolarisation de l'an dernier ayant été un franc succès, il attendait sa nouvelle rentrée avec hâte. Lui (et nous, du coup) a rapidement dépassé les premières déceptions (zut, dans une classe double niveau; zut, pas avec ses copains), pour considérer dès la fin de sa journée que sa rentrée était "hyper méga bien". J'avoue que ça rassure. Nous sommes ravis que son CM1 se soit bien passé, qu'aucune de nos multiiiiiples craintes accompagnant sa resco ne se soit concrétisée, et sommes vigilants à lui offrir un CM2 le rendant bien solide pour affronter la rentrée en 6ème l'année prochaine (de l'inquiétude à ce niveau chez les parents ? Noooon, ou si peu...)

Rentrée numéro 5 : Monsieur Bout. Il poursuit à peu près sur sa lancée de l'an dernier. Si ce n'est qu'en fait, hein, il y a encore du suspense : le plan avant les vacances était de mettre un de ses deux Diplômes Universitaires en pause pour se dégager du temps pour autre chose, mais depuis 3 jours il hésite, donc je ne sais pas encore trop à quelle sauce il va décider de se manger lui-même. Il rajoute un engagement associatif, et sinon, fait sa rentrée de Papa au foyer, rangement de fond en comble de la maison (merci à lui !) et étiquetage des fournitures de toute la smala compris.

Rentrée numéro 6 : la mienne. J'avais

  • pris de longues vacances (5 semaines et demie. C'est bon ça) et réussi à ne pas travailler pendant. Yeah
  • programmé une reprise pas trop intensive. Bon, elle s'est remplie au dernier moment, mais pas trop quand même
  • cette reprise a vu une première : la dernière semaine des vacances scolaires = ma semaine de reprise, pour la première fois depuis que nous sommes parents, nous avons été seuls à la maison sans enfants. (jusqu'à présent, quand nous avons été sans enfants, ça a toujours été pour partir de notre côté). Eh ben... c'est un concept hyper intéressant. Je vous laisse imaginer toutes les choses croustillantes que cela nous a permis de faire (Spoiler : ranger les vêtements des enfants de fond en comble en fait partie; y compris écarter enfin les vêtements trois tailles trop petits)


La reprise s'est bien passée, je repars sur des perspectives bien sympa, avec une activité qui va probablement tourner à 70-75% de coaching, dont une majorité de dirigeants, et 25-30% de formation. Miam !


Rentrée numéro 7: ben, qui ?

Ma plus jeune sœur, celle qui m'a filé tant de coups de main précieux, par exemple lors d'un fameux naufrage-mamie-au-pair.

Ayant réussi l'agrég cet été (bravooooo ! ouiiiiiii ! hystériiiiiie dans les chaumières !), elle a fait sa rentrée de professeur stagiaire ... dans un lycée proche de chez nous ! Du coup, nous allons la voir souvent. Et j'ai passé mon dimanche après-midi à l'initier à la construction de budget, à l'aide de mon fidèle fichier Excel

Trèèèès instructif : ça m'a permis de constater de première main à quel point, avec les salaires mirobolaaaants offerts par notre Education Nationale, équilibrer un budget, c'est du sport ! Surtout en IDF. Moyennant quoi ma sœurette a non seulement pu développer des compétences en constitution de budget, mais, immédiatement ensuite, passer avec succès le module complémentaire "coupes budgétaires". 

Après tout, quelle importance cela a-t-il que nos jeunes professeurs aient à arbitrer entre 

  • un esprit sain (séances de psy), 
  • un corps sain (la pratique d'un sport) 
  • et des relations saines (billets de train pour aller voir la famille) ?
Des pâtes à tous les repas, un café en salle des profs, un forfait navigo, et un toit sur la tête, c'est bien suffisant, non ?

Nonobstant cela, nous suivons cette rentrée avec beaucoup d'intérêt.


A bientôt...