jeudi 22 décembre 2016

Fly... euh, Rasemotte-Lady : où en est la Gwen ?

Comme promis (et je finirai par tenir toutes mes promesses, si, si, ne perdons pas espoir), voici quelques nouvelles de Flylady chez moi.

Fly... qui ?
Nan j'rigole.

Quoique.

Globalement, j'ai bien volé jusqu'à début octobre: 
  • des routines pas impeccablement tenues, 
  • mais globalement assez suivies, 
  • et notamment, le fait d'avoir casé le Hot Spot du matin ainsi que sa frangine la Room Rescue dès le lever, avant de commencer à m'occuper des enfants, marchait du tonnerre. Cela permettait une lente érosion du bazar, et dans tous les cas, empêchait ledit bazar de s'étendre / regagner du terrain et venir polluer notre quotidien.
J'étais un tout petit peu frustrée de ce que, tout de même, ça volait sensiblement moins haut que mon premier envol Flylady, 18 mois plus tôt. J'avoue : à l'époque, pour moi, bordélique invétérée, entendre des copines dire que mon appartement les faisait culpabiliser avait eu quelque chose de jouissif. Non pas parce que je me réjouissais de leur malheur / ma prétendue supériorité, mais tout simplement parce que c'était tellement pas le truc auquel on aurait pu s'attendre chez moi que cela montrait bien tout le chemin parcouru !
MOI, un exemple à suivre en terme d'ordre, quelle idée cocasse.
Mais bon, moins bien, certes, mais pas mal, et puis ça faisait déjà une bonne base pour mieux ensuite, non ?

Oui, mais comme toujours, c'est après qu'on s'en aperçoit.

Courant octobre, il suffit d'une semaine de folie de Monsieur Bout, avec déplacements en sus, pour mettre du plomb dans l'aile de Flylady : pas de Monsieur Bout pour gérer avec moi les matins = pas de créneau tranquille avant le petit-déj = pas de Hot Spot / Room Rescue pendant plusieurs jours, et vlan, une habitude de perdue. Car c'est fragile une habitude, et ça a à peu près autant le sens de l'orientation qu'une Gwen : ça se perd trèèèès vite.

Rajoutez à cela :
  • le fait que la continence de nuit chez F. connaît des hauts et des bas, mais, notamment depuis novembre, surtout des bas, et que donc, à ma lessive quotidienne si bien planifiée, se rajoute en fait, quasiment systématiquement, une 2ème lessive. Qui 
    • occasionne plus de boulot, 
    • m'oblige à jongler entre différentes solutions de séchage puisque l'hiver aidant, les temps de séchage s'allongent, 
    • et prend aussi plus de place ce qui nuit à mon zèle rangesque 
      • 1. quand on doit se la jouer Lara Croft pour contourner tous les obstacles entre soi et son bazar et/ou soi et son armoire, on range moins 
      • 2. quand de toute manière sa vision est polluée par une série de Kundelitch occupant tout l'espace, on en oublie le bazar qui se cache derrière
  • en novembre, la tentative de propreté de la Bébounette, qui se traduisait par le fait que, toujours sur le qui-vive avec ma serpillière à la main, je n'avais pas une once d'attention à consacrer à du rangement / entretien de la maison (à part le fait d'éponger à l'aide de ladite serpillière, soupir). D'autant que les exploits de la Bébounette étant par nature imprévisibles, mais demandant évidemment une réaction immédiate, on ne pouvait rêver mieux pour pulvériser une routine puisque la principe de la routine, c'est de te permettre d'enchaîner les actions sans interruption pour réfléchir, alors que là, bonjour les interruptions à temps et à contretemps.
  • Un Monsieur Bout parfois très pris, ou des soirées bien occupées (mon Dieu, quelle vie sociale nous avons !). Là encore, autant de soirées peu propices au maintien d'une saine routine : j'avoue que, quand j'ai géré le marathon fin de journée-préparation du dîner - dîner des enfants - rituel du coucher - couchers et que les enfants dorment ENFIN, le chant des sirènes du canapé se fait entendre très fort.
Quant à Decent Hour, ouarf ouarf ouarf. Bien occupée dans la journée, je prolongeais mes soirées, surtout que le blog... (oui, encore sa faute ! Nan mais sans blague c'est ultra-précieux un blog. Ca sert absolument à tout, y compris et surtout à fournir des prétextes à vos faiblesses, qu'elles soient de l'ordre du craquage financier, dans quelque domaine que ce soit - IEF ou pas - ou du laisser-aller ménager)
Nuits courtes me laissant d'autant plus d'énergie pour sauter du lit et me jeter, telle une hyène, sur ma routine du matin.



Moralité, courant novembre, j'avais surtout l'impression d'avoir complètement perdu pied. 
Flylady ? Warf warf, l'imposture. 
Rampelady, peut-être, moui. 
Au point que j'ai envisagé des Babysteps 3.0.

Mais justement, les envisager m'a permis de réaliser que j'étais en train de me faire prendre au piège du mécanisme dénoncé par Flylady (dont je vous parlais ici): le perfectionnisme, qui nous vole la satisfaction que nos petites réalisations devraient légitimement nous procurer, en nous agitant sous le nez les réalisations ô combien supérieures qui auraient du être les nôtres, grosses feignasses.

Parce qu'en fait, certes de nombreux points de mes routines passaient de temps en temps / fréquemment / systématiquement à la trappe, mais quand même
  • mon lit était toujours fait
  • je m'habillais rapidos tous les jours (bon, c'était aussi pour couvrir rapidement le Yéti, hein, mais chut)
  • mes toilettes étaient très régulièrement Swish & Swipé : merci au Bébou de me motiver pour cela en privilégiant, ces temps-ci, les pipis debout...soupir
  • malgré la surcharge de linge Bébounesque, je suivais le rythme niveau lessive, et n'en ai manqué que fort rarement (merci, merci, MERCI à ma routine hebdo !)

de temps à autre, 

et n'oublions pas la gestion des lave-vaisselle, le rangement de la cuisine (hum, nous ne parlerons juste pas du nettoyage de l'évier, s'il-vous-plaît. Ne soyez pas désobligeants), des tâches quotidiennes dont je m'acquittais franchement bien.

Donc, peut-être pas Flylady type avion supersonique, mais tout de même Rasemottelady type vieux coucou...
Et vieux coucou, ou pas, à 3 m du sol ou à 15 : c'est toujours voler !
La preuve étant que l'appartement a, sur cette période, survécu a une absence de 2 semaines de ma femme de ménage, ce qui, en d'autres temps, se serait traduit par l'intervention des services sociaux et/ou de dératisation.

Bref, ce qui manquait surtout, c'étaient ces fameuses 2 et 5 minutes, à tacler des Hot Spot et sauver des pièces. Intéressant de constater à quel point leur absence / présence fait une différence ! 
  • Avec elles, j'ai l'impression de maîtriser / voir le bout du tunnel.
  •  Sans, je perds toute objectivité et me noie, au fond, dans un verre d'eau.
Car à bien y réfléchir : 2 X 2 minutes de Hot Spot + 5 minutes de Room Rescue = 9 minutes par jour... neuf ! Qui suffisent à produire une différence.

Suite à ce constat, et après avoir tergiversé et procrastiné pendant quelques jours supplémentaires,  dès ma dernière semaine de boulot, j'ai commencé la réintroduction de ces 9 minutes dans leur milieu naturel, un peu en pointillés, puis de manière plus stricte une fois ledit boulot derrière moi.
  • De nouveau, le matin, je case mon Hot Spot et ma Room Rescue avant mon petit déjeuner. 
  • Je tâche, autant que possible, de caler au moins une partie de mes 15 minutes de Decluttering : 
    • les jours où les enfants sont gardés, je fais cela une fois la nounou arrivée, soit pendant qu'elle gère les enfants dans une autre pièce, soit une fois qu'elle est sortie avec eux et que l'appartement m'appartieeeeent. 
    • Les autres jours de ma semaine, je m'efforce de caser cela, soit durant le créneau "film en allemand" de la préparation du déjeuner (de toute manière, IEF oblige, je prévois des trucs simples nécessitant une préparation minimale pour les déjeuners de semaine), soit durant la sieste. 
    • Le weekend, je profite de la présence de Monsieur Bout pour m'occuper tranquillement dans la pièce de mon choix.
C'est : le gros Comeback du minuteur !
Et du coup, ça va déjà mieux...
  • Cela m'a notamment permis de commencer à rattraper mon retard administratif qui me préoccupait bien
  • J'ai aussi replanifié quelques menus par-ci, quelques menus par là
  • Je recommence à me diriger lentement vers une heure de coucher un peu moins indécente
  • Je me remets à prendre mes vitamines correctement, histoire de retrouver un peu de pep's (et j'en profite même pour donner... sa vitamine D à E. !! Si si... je dois bien être au 2ème ou 3ème flacon depuis sa naissance)

Regardez, voici ce que j'ai pondu dimanche matin, dans la salle de classe (profitant de mes toutes nouvelles étagères pour ramener un semblant d'ordre dans cette contrée rude et sauvage)

AVANT
APRÈS















(d'ailleurs, c'est motivant de vouloir faire des photos AVANT / APRÈS ! je me demande si je ne devrais pas régulièrement venir faire un court billet de mes productions Flylady, en photos...)

J'ai encore du chemin à faire
la routine du soir est encore bien lacunaire : je gère la lessive, je sors mes vêtements du lendemain une fois tous les 36 du mois (et ce mois-ci, il n'y a pas encore eu de 36, zut alors !) et puis... hum. 
Oui, même le Hot Spot du soir, c'est-à-dire les 8ème et 9ème minutes des NMS (Neufs Minutes Sacrées), passe encore à la trappe pour le moment.

Mais, pour tout vous dire, je suis en train de me demander si le gros coup de pied au derrière que je devrais me donner ne devrait pas être calculé de manière à m'expédier devant mon évier. En effet, le nettoyage de l'évier est un des premiers points que j'ai négligés dans ma routine cet automne... 
Serait-ce en fait une sorte de gardien du temple ? 
Sous ses dehors anodins, ce petit point de routine détiendrait-il la clé de tous les autres ? 
Bicoz fondamentalement, une fois l'évier nettoyé, hum, enchaîner sur HotSpot-lessive-vêtements AVANT de faire quoi que ce soit qui implique un canapé ou un lit... ça se fait. Ça se fait bien, même.
Yep yep.

A méditer.


2 commentaires:

  1. Eh moi je trouve que tu t'en sors bien. Ici la maison s'est transformée en hotsppot géant ! Moi qui me vantais d'avoir réussi à instaurer des routines et de reprendre possession de ma maison, il aura fallu peu de choses pour que ces débuts prometteurs volent en éclat : du linge qui ne sèche pas bien et une machine à laver située dans une remise à l'extérieur de la maison. Pour lancer une machine : il me faut sortir dans le froid, le noir et l'humidité et pareil pour étendre le linge. Tout ceci pousse grandement à la procrastination...
    Et avec ceci le sommeil des enfants très chaotique me laisse peu de latitude le soir pour faire briller un évier ou autre mission. Par dessus tout ça j'ai profité de mes quelques minutes sans enfant et sans travail dans mes journées ces dernières semaines pour confectionner des petits cadeaux de Noël.
    Il m'apparaît en tout cas assez clairement que ce qui avait bien marché dans un premier temps ce n'est pas tant mon nouvel état d'esprit face aux tâches ménagères mais plutôt que les enfants dormaient mieux...
    Mais en ce début d'année je tente de reprendre du poil de la bête même si les vents me sont contraires. j'ai donc commencer par le linge : répartir ce qui est propre dans les chambres appropriées (et comme le mieux est l'ennemi du bien je ferme les yeux sur la qualité du pliage et sur un rangement pratique), faire le tour de toute la maison pour ramasser chaussettes, Tshirt, slips, gants... direction la remise. Et dès que c'est possible je fais briller l'évier car je confirme que c'est vraiment la pierre angulaire de flylady : mon cher et tendre devant mon application à faire consciencieusement briller l'évier chaque soir, débarrassait celui-ci de toute vaisselle pendant que je me chargeais du long endormissement des enfants. Depuis que j'ai arrêté, la vaisselle traine à nouveau dans l'évier...
    Ton billet m'encourage en tout cas... Déployons nos ailes !

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    1. Merci de ces nouvelles et encouragements Capucine.

      Désolée de lire que ça va moins bien chez toi mais contente de lire que tu t'y remets. Et je me permets une petite réserve sur ton "ce qui avait bien marché dans un premier temps ce n'est pas tant mon nouvel état d'esprit face aux tâches ménagères mais plutôt que les enfants dormaient mieux..." : en ce qui me concerne, il est vrai que quand des soucis du type sommeil-pourri-chez-les-enfants ou tout autre mari-absent-je-meurs-seule interviennent, ça tue les routines. Mais l'inverse n'est pas automatiquement vrai : une période plus "facile" peut commencer sans pour autant que les tâches ménagères n'en récupèrent du bénéfice. Chez moi, c'est Flylady qui aide à ce que le temps ainsi dégagé soit converti en une maison plus agréable, parce que ça me procure motivation ET méthode pour y arriver.


      Sache d'ailleurs que ton commentaire a déjà porté du fruit. Ce soir, te lire parler de "pierre angulaire" m'a empêchée d'aller me poser dans mon canapé avant d'avoir nettoyé mon évier. Moralité, pour la première fois depuis très très longtemps, toute ma routine du soir est cochée (manque plus que decent hour, et je ne suis pas encore dans les choux sur ce point, tous les espoirs sont permis!!!!).
      Donc vraiment MERCI. Pis je tacherai de m'en souvenir demain et les jours suivants, il est sexy mon évier en fait !

      Allez, tu sais quoi, je te donne RDV devant nos éviers respectifs (plus romantique tu meurs !!)

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