jeudi 26 mai 2016

Chasse à la nounou - des news du front

Comme vous le savez, le temps des cavernes a beau être soi-disant derrière nous, cela ne m’empêche pas d’être en chasse, à défaut de cueillir grand chose.
En chasse à la nounou. Exercice ô combien stratégique et périlleux, à côté duquel la chasse au mammouth fait pâle figure (même si comme moi apprendre que nos ancêtres n’ont probablement jamais chassé de mammouth vous a fait l’effet d’un tremblement de terre, réduisant impitoyablement en miettes quelques-unes des plus belles images que vous aviez de la Préhistoire. Je réfléchis à entamer une thérapie)

Des nouvelles de la chasse, donc:
  • Chou blanc total sur le plan germanophone. Pas l’embryon de la moindre piste, du moindre début d’annonce de signe de piste.
  • Par le biais d’un site basé sur la cooptation, hop, un contact inespéré, qui a débouché sur un premier entretien au téléphone. Une jeune femme, éducatrice spécialisée de formation, mais qui s’est aperçue que travailler en foyer avec de nombreux enfants à lourds problèmes ne lui convenait pas. 
    • Douce, catholique, intéressée par Montessori (sa sœur est EJE et ne jure que par ça). 
    • Mais expérience principalement glanée avec des enfants plus âgés que les miens…
  • O2 est revenu vers moi et m’a proposé une personne justifiant de plusieurs années d’expérience et « formée Montessori » (initiée, j’imagine)

2 - 3 points à partager avec vous, du coup

Tout d’abord, parce que je sais que savoir quoi demander, comment le demander, est toujours un point délicat quand on se retrouve à recruter soi-même son mode de garde (je vous prépare par ailleurs un article sur les critères de sélection, en général, pour une ass mat) :

1. Les questions posées lors de l'entretien téléphonique


Lors d'un entretien téléphonique, il s’agit pour moi 
  • d’avoir de grandes lignes, de récolter rapidement les éléments concernant certains points éliminatoires, 
  • et de rassembler des informations de base me permettant de construire et poser des questions plus précises en face à face ensuite 
L'entretien téléphonique reste assez court, car je tiens à aborder certains points en ayant la personne sous les yeux, de manière à pouvoir avoir davantage que ces mots pour m’indiquer son niveau réel d’intérêt, d’accord/désaccord, etc


Partant de là :
  • La question "fumeuse ou pas?" figure ainsi dans mon questionnaire préalable : si la réponse est oui, je m'arrête immédiatement.
  • reclarifier ses disponibilités par rapport à mon besoin, sa marge de manoeuvre éventuelle à cet égard
Dans le cas de cette personne, nous nous parlions suite à une annonce assez succincte de ma part, et à deux-trois échanges de mails brefs dans lesquels j’avais posé quelques questions de base (formation, expérience, disponibilité) : elle disposait donc de peu d’informations sur moi / mes souhaits. J’ai mis cela à profit et
  • démarré l’entretien en l’incitant, elle, à me poser des questions, ("je suis sûre que vous avez desd questions, que voudriez-vous savoir ?") de manière à évaluer la réflexion déjà menée nous concernant, saisir ses préoccupations, etc. Elle a ainsi posé des questions concernant 
    • la localisation de notre logement, 
    • la rémunération, 
    • le développement des enfants (marche d’E. ?), 
    • de quelles pédagogies alternatives je parlais dans mon court descriptif (elle a cité Freinet, Steiner, Montessori), 
    • notre religion (le réseau sur lequel j’avais posté mon annonce étant très largement trusté par des catholiques), 
    • si nous possédions une télévision (j’avoue que sur ce coup-là j’ai été étonnée ; elle était contente que je n’en aie pas, et j’ai réalisé après coup qu’en fait, pour quelqu’un qui gère des enfants, la présence / l’usage de la télévision peut aussi être source de difficultés : sentiment d’inutilité, enfants surexcités, conflits / police sur le temps de télé et/ ou le choix de l’émission)
  • Autre question que j'ai gardée de mon expérience de recruteuse, c'est celle de ses critères à elle / "qu'est-ce qui est important pour vous?" (que je reformule aussi, si la personne ne sait pas trop quoi répondre, et donc comme je l'ai fait là, en "qu'est-ce que vous ne voudriez pas": il est souvent plus facile de retrouver ce qu'on veut dans le creux de ce qu'on ne veut surtout pas); 
    • elle a ainsi souligné son désir d'une communication claire et de beaucoup d'informations sur la manière dont je voulais éduquer les enfants. 
    • Du coup j'ai sauté sur l'occasion de proposer quelque chose qui m'a été suggéré par une copine IEFeuse : lui prêter un des bouquins dont nous nous inspirons (j'hésite encore: "j'ai tout essayé!" a le mérite d'être très facile d'accès... il faut que je le relise et que je le compare aux Faber&Mazlish que je suis ENFIN en train de dévorer - je n'arrivais pas à les choper en bibliothèque, mes réservations attendaient en vain que les malotrus ayant emprunté MES bouqins les rapportent, finalement c'est la copine IEFeuse susmentionnée qui me les prête). Réaction plutôt intéressée, nous verrons !



2.  révision de l’aspect financier

En effet mes premières recherches ont mis en évidence que mes simulations du budget lié à une garde à domicile en emploi direct ne sont en fait pas réalistes. Je les ai établies sur la base d’un salaire horaire au SMIC, or de ce que je constate en emploi direct les nounous à temps plein sont généralement payées davantage. Avec ma candidate actuelle, nous partirions sur un taux à 9,50 nets de l’heure.



3.  si je pars avec elle, j’ai fait des simulations sur ce que je suis capable de lui proposer pour la suite (après la fin de mon CDD qui court maintenant jusqu'au 30 novembre) 

Car je tiens à garder un mode de garde pour
  • conserver de la liberté pour faire un certain nombre de choses pour moi (voir des copines, par exemple ; aller à la piscine évacuer les derniers kilos de grossesse qui se cramponnent, aussi ? motivée motivée…),
  • faire aussi, peut-être, des choses avec un seul enfant pendant que l’autre est gardé, 
  • surtout, avoir assuré mes arrières pour l’activité dont j'espère qu'elle m'occupera assez régulièrement une fois mon CDD terminé : intervenir dans l'enseignement supérieur
  • idéalement, ne pas avoir à retrouver quelqu'un l'an prochain, si nouvelle grossesse ... qui risque d'éclampsie oblige, se traduira par un fort besoin de repos assorti d'un chouette marathon médical.
Au départ je pensais à un nombre d’heures que je suis en train de revoir à la hausse car je crains qu’elle ne soit plus intéressée sinon... Révision à la hausse que j’hésite en revanche vraiment à appliquer si nous passons par O2, parce que… teuf teuf, c’est pas la même dépense !



Je rencontre la candidate O2 ce vendredi après-midi, et ma candidate directe mercredi prochain (mon 1er jour « 50% » !!!)
J’avoue avoir hâte de voir ce que ça donne, et être en même temps assez anxieuse.
Suite au prochain épisode ;-)

4 commentaires:

  1. Hihihi tu penses à BB3 ? J s'est remis de ses émotions ? :-p

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    1. oh oui bien sûr j'y pense - sans être motivée pour que ce soit maintenant ! ;-)
      Monsieur Bout rajoute volontiers un "et tu veux vraiment un 3ème ?" quand les enfants sont relous, mais c'est plus pour la forme et pour le moment car sur le fond il prévoit quand même tout en mode 3+.
      En témoigne sa réaction quand j'ai parlé de bazarder la table à langer N°2 qui, dans notre chambre, a permis de changer E. la nuit quand elle était bébé, puis tant que les deux n'avaient pas forcément le même rythme. Achetée 10€ sur leboncoin, pas franchement belle ni hyper bien conçue, elle a fait 2 gosses chez nous donc son état général ne s'est pas amélioré, en conséquence de quoi j'estime qu'elle ne vaut pas 2 ans de stockage dans notre cave déjà pleine à craquer. Ben il a été dur à convaincre !

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  2. Réponses
    1. C'est sûr que pour la langue ce serait le pied !
      Mais c'est une solution que je n'envisage pas du tout chez nous
      - bon, d'un point de vue pratique déjà nous n'avons pas la place...
      - introduire qui que ce soit à demeure dans notre intimité familiale ? Ca ne m'attire pas du tout !
      - et surtout les expériences que j'ai pu observer autour de moi montrent qu'il n'est pas évident de bien tomber (d'autant qu'on n'a pas forcément beaucoup d'éléments pour recruter, et qu'une jeune fille au pair c'est jeune donc pas forcément encore bien "terminée"), et que c'est alors d'autant plus compliqué que la personne concernée vit chez nous au quotidien !

      Tu as fait des expériences positives sur le sujet ?

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