lundi 22 mai 2017

Une Semaine en Parentalité Positive #15

Me revoici !
Le blog souffre un peu de l'actualité chargée, notamment sur le plan immobilier (5 visites à mon actif cette semaine !), mais je continue à avancer et pour le moment la phase difficile que nous avons traversée semble derrière nous. Jusqu'à la prochaine...
J'ai terminé la relecture de "Parents Épanouis, Enfants Épanouis", on en voit certains fruits ci-dessous.

Samedi:
F. jette de la nourriture par terre.
J'exprime ma colère avant de reformuler la règle
"Je déteste voir de la nourriture par terre ! La nourriture, c'est dans la bouche, ou dans l'assiette."
puis de donner un renseignement
"le rond vert est sur l'évier."
F. attrape le rond vert et nettoie.


Dimanche:
rien ne me vient ?


Lundi:
"De l'eau!, s'exclame F.
 - je voudrais une jolie demande.
De l'eau, je veux de l'eau, tu me donnes de l'eau !" persiste F. d'un ton véhément et plus que désagréable.
- quand on me parle comme ça, je n'ai pas envie de faire plaisir.
S'il-te-plaît maman, puis-je avoir de l'eau.
- ah j'aime quand on me demande de l'eau aussi joliment."


Mardi:
Nous sommes au parc depuis un bon bout de temps quand F. commence à se comporter de manière suboptimale socialement. Comprendre : et que je tape ma sœur, et que je pique un jouet à un enfant, et que je jette du sable sur un autre.
"F., le parc doit être un moment agréable pour tout le monde. Quand tu tapes ta sœur ou que tu embêtes le petit garçon, ça rend le parc désagréable pour eux. Dans ce cas, nous devons rentrer à la maison. A toi de voir.
- rester au parc !
C'est toi qui fais le choix."
Mais quelques minutes plus tard, F. récidive.
"F., taper fait du parc un moment désagréable pour les autres. Nous rentrons.
- Nooooon !
E., nous rentrons à la maison. F., j'avance et tu me rejoins, ton vélo et ton casque sont sur le banc."
Colère de F. qui trépigne mais me suit de loin.
Heureusement, c'est au parc en bas de chez nous, donc trajet court...


Mercredi:
Journée plutôt sympa, mais coucher inexplicablement monstrueux. 
Cela commence de manière anodine : F; réclame des autocollants supplémentaires, et ne trouve pas précisément ceux qu'il cherchait. Qu'il a, à mon sens, déjà utilisés. Il persiste à vouloir chercher, s'énerve, refuse de se coucher, se relève, se rerelève, et au fur et à mesure, le ton monte. 
Alors même que nous avions des trucs urgents à discuter tous les deux, Monsieur et moi essayons de nous relayer auprès de lui pour garder un minimum de calme. C'est raté, nous atteignons un niveau de colère maximum, avec des réactions aussi constructives que "puisque tu dors pas, je te pique ton Mouton" (sic. La grande classe!), et de grandes interrogations, chez Monsieur Bout, sur les raisons pour lesquelles il a fallu que nous procréions.

F. hurle sans discontinuer, la joie totale. (comme me l'avait fait remarquer un passant lors d'une colère dans la rue : "il a du coffre !")
Je finis par jeter l'éponge concernant nos projets pour la soirée, retourne pour la énième fois dans la chambre de F. où celui-ci hurle allègrement depuis la dernière fois où l'un de nous l'y a ramené sans douceur. Nous en sommes clairement au stade où peu importent les raisons profondes et le déclencheur initial de la colère, celle-ci a pris sa vie propre et F. ne réussit tout simplement pas à redescendre.
Je parle du monstre rouge de la colère en lui et en moi, en vain, (re)propose guilis, caresses, en vain, tente un massage mais F. ne l'entend pas de cette oreille et continue à me les casser (les miennes, d'oreilles).
Perdue pour perdue, je tourne mon attention vers Mouton
"Et Mouton, il sait faire des massages ?  Et des guilis ? Avec son museau ? Ou ses petites pattes ? Ses pattes avant ?"
Bingo.
En l'espace de ces quelques secondes, la spirale de l'enfer s'évanouit : F. cesse de hurler pour dire  
"non, il grignote. Et il saute partout." en joignant le geste à la parole.
S'ensuivra un long dialogue sur ce que sait et ne sait pas, aime et n'aime pas faire Mimi (le Mouton), le fait qu'il (Mimi, toujours!) se sent mieux, et moi je commence à m'endormir (nous sommes sur le lit de F. qu'au début de la scène je maintenais serré dans mes bras pendant qu'il se débattait).
"Tu vas dormir Maman ? Moi aussi."
Et zou, couché le Bébou.
Couchée, la Gwen !


Jeudi:
F. est allé réveiller sa sœur quelques minutes avant que je ne sois disponible pour venir la sortir du lit. Quand j'arrive, je constate qu'il a sorti du matériel (puisque la miss dort toujours dans la salle de classe), et notamment les 4 blocs de cylindres sont posés par terre.
Je décris
"F., les blocs de cylindres sont par terre
- Non"
Je donne un choix
"Sur quelle marche de l'escalier veux-tu les mettre ?
- Alors, lui je le mets coooomme ça,... lui... ici..."


Vendredi:
Temps pluvieux annoncé toute la journée, et la réalité semble bien décidée à tenir les promesses de la météo. Au vu du déluge, pas question de sortir les enfants au parc. Mais pas question de les garder à l'intérieur non plus ! J'annonce donc à F. que nous irons finir la matinée et pique-niquer au Vaisseau.
J'exprime clairement mes attentes
"Pour aller le plus vite possible au Vaisseau, j'ai besoin que les couverts pour le pique-nique soient préparés, que l'on m'aide avec le linge à étendre, qu'on fasse vite l'école, et que les chaussettes et les bottes soient mises."
Je n'aurai qu'à répéter une à une chacun de ces attentes à l'étape concernée, et nous arriverons au Vaisseau à une heure très correcte (au vu de ma nette tendance à être très en retard dans mes plannings).



Je constate avec horreur que je n'ai même pas répondu à la dernière Hotline, ça ne m'empêche pas d'ouvrir celle d'aujourd'hui, mais j'irai me pencher sur la question restée en souffrance demain!

8 commentaires:

  1. Petite question à part : quel mei tai tu as ?

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    1. hihihi
      actuellement : celui de Ling Ling d'amour
      http://www.linglingsling.com/c-mei-tai-porte-bebe-chinois.html
      sachant qu'au départ je me suis convertie au Mei-Tai avec un de chez Amazonas, mais qui avait quand même des défauts qui se sont fait sentir à mesure qu'E. grandissait. Donc je suis passée à celui-là et je ne regrette pas !!
      d'autant que je l'ai chopé à moitié prix sur une vente privée ;-)

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  2. Merciii je vais voir ça ! J'ai lu que pour celui de Ling ling d'amour il fallait attendre les 4 mois de bébé ..

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    1. Alors oui, en théorie. Et c'était également le cas de l'amazonas avec lequel j'ai commencé.
      Mais j'avouerai que je me suis permis d'utiliser ledit amazonas dès la naissance ou presque : bon OK, E. n'y était peut-être pas optimalement positionnée, mais cela allait, et la facilité de nouage me permettait de l'y porter bien plus souvent, y compris pour de courtes périodes, que l'écharpe avec laquelle j'avais toujours porté F.
      Du coup je me suis rassurée avec la maxime : mieux vaut un portage suboptimal que pas de portage du tout ;-)
      (surtout que vu les chaleurs de dingues qui avaient frappé quelques semaines après la naissance d'E., il aurait été HORS DE QUESTION de m'enrouler dans une écharpe, nanméoh !)

      Bon, et puis celui de ling ling d'amour étant plus flexible que celui d'amazonas, je me demande si un nourrisson n'y serait quand même pas mieux positionné que ne l'était E. (qui ne s'est par ailleurs jamais plainte, hein)

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  3. Comme d'habitude, tu nous aides à suivre le chemin, merci Gwen pour tes billets hebdomadaires de parentalité positive !
    Une remarque sur l'épisode du mardi : je pense que tu aurais pu essayé de t'adresser à son besoin d'attention (TU sais, l'objectif mirage de Nelsen), plutôt qu'au comportement lui-même, en lui disant :"Il me semble que quelque chose ne va pas aujourd'hui. D'habitude tu te montres très agréable, et là tu as du mal. Que cherches-tu ? Tu veux que je te vois ? Je te vois. Tu m'entends ? Regarde-moi. Je te vois. Tu peux retourner jouer sans embêter les autres, et je te verrai encore."
    Ca fait plusieurs fois qu'il m'arrive de faire quelque chose de ce gout-là avec mon Léon (5 ans), et ça marche régulièrement.
    Une anecdote que j'ai écrite :
    http://les6doigtsdelamain.com/besoin-dattention-en-pratique/

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    1. Aaaaah j'aime bien, ça, j'aime bien.
      Tu sais quoi ? Je note cela sur mon Bullet Journal, pour test prochain.
      Merci !

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    2. Excellent. Mets-moi un mail quand tu auras testé.... (Et je vais faire ça aussi : mettre sur mon carnet les trucs à tester, bon sang, qu'est-ce que tu m'inspires !)

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    3. C'est tellement réciproque ;-)

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