mercredi 19 juillet 2017

3 Bidules en Parentalité Positive [ersatz d'USEPP #17]


Comme annoncé, reprise des billets comprenant un volet "la parentalité positive chez la Gwen au quotidien, ça donne quoi concrètement", et un volet Hotline bien utile.


Voici donc 3 Bidules. Afin d'éviter de nouveaux délais dans le rétablissement de la Hotline (j'ai la vague impression de parler comme Orange) j'ai pris ce que j'avais sous la main / en tête, pour le coup certains sont moins des applications de la Gwen que des fruits que je constate et dont je me réjouis !

1.
Un samedi matin, F. est allé jouer sur le balcon et y a déplacé la moitié de ses jouets. C'est le Bronx. Je l'invite à ranger. Mais F. ne coopère guère: au mieux, il déplace certains jouets un peu au hasard à travers le salon... et tente de réorienter la conversation sur les glaces promises lors du pique-nique au parc planifié pour le déjeuner.
Je recentre le débat tout en évitant la menace qui serait pourtant si facile, puisqu'il mentionne lui-même le sujet!
"Pour le moment, je n'ai pas envie de parler de glaces. Pour le moment j'ai envie de voir le balcon rangé et des affaires qui retournent à leur place."
Ce qui eut lieu.

2.
Retour chez nous après une sortie, F. case son grand vélo dans l'ascenseur mais E. manifeste bruyamment son envie d'aller partout, sauf dans l'ascenseur. Elle serait visiblement tentée par les escaliers, que les deux grimpent parfois en riant comme des fous les jours où ça leur chante... et où j'ai du temps.
Avant même que j'aie pu dire quoi que ce soit j'entends F. intervenir en mode écoute des sentiments:
"oh tu veux monter les escaliers je suis désolé E. mais là j'ai mon grand vélo je peux pas monter les escaliers. Je suis désolé, je sais tu aurais bien aimé c'est pas possible mais on le fera une autre fois quand j'aurai pas mon vélo."

3.
Et un truc que F. répète souvent en ce moment, et qui me fait sourire à chaque fois, pour plusieurs raisons dont le fait que cela montre que la règle en tant que respect des limites d'une personne est en voie d'être comprise et intégrée :
"dans la nouvelle maison on pourra faire rouler des trucs car y aura personne qui habitera en dessous, même le soir y aura personne en dessous"...

Hotline : OUVERTE !


11 commentaires:

  1. Elle a bien grandi ta demoiselle ! Bises à tous les 4. Tiphaine

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  2. Adorable ce que F dit à sa petite sœur mais je (re) réclame haut et fort un article sur leur Relation au quotidien ! :)

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    1. Tu as raison, tu as raison, et tu as mille fois raison.
      Ô Temps, suspends ton oeuvre... ;-)

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  3. Eh bien, pour des gens qui dépérissaient sans Hotline, vous voilà singulièrement muets. ("jm'endors près de mon téléphoooooneuh, je t'attends, je t'attends, tout le temps...lalalalala"

    Pisque c'est comme ça, j'm'en vas me téléphoner à moi-même.
    Comment gérer la période pipi-caca-boudin-prout?
    Nous sommes rentrés dedans il y a quelques semaines et c'est un grand bonheur.
    Pour le moment nous oscillons entre ne rien remarquer, et marquer notre désaccord / refuser la communication, mais je ne sais pas trop comment agir, notamment en présence de tiers qui peuvent se sentir offensés ("Bonjour, Madame Caca!").
    Rien qu'à penser à ce que ça pourra donner chez les grands-parents la semaine prochaine, je frémis.
    A vous les studios !

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    1. de nombreux enfants passent par chez moi et je suis souvent confrontée au problème.Les gronderies,colères voire punitions ayant un effet "attise flammes" voici ce que j'ai trouvé:
      d'abord j'explique gentiment que les mots qu'il vient de prononcer appartiennent à la catégorie "gros mots"et qu'on peux les utiliser, si on veut, avec les copains pour rigoler un peu mais en général les adultes n'aiment pas qu'on les emploie, ça les dérange.
      ensuite à chaque transgression je mime une douleur intense à l'oreille en surjouant et avec bonne humeur pour ne pas effrayer l'enfant"aie,aie, voilà des mots qui me font mal à l'oreille!"
      C'est très rapidement efficace.Le mauvais comportement cesse en 3 jours maximum.Mais mon cas est particulier je ne suis pas la mère.
      sinon pour aborder le sujet ou pour servir de défouloir, il y a le livre de Stéphanie Blake "caca boudin"

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    2. Merci oops !
      En te lisant j'ai commencé par me dire que la première partie était déjà claire aux yeux de F., restait à évaluer l'opportunité de faire usage de ton deuxième machin
      Puis en y réfléchissant j'ai réalisé que non, nous n'avions jamais expliqué les choses aussi clairement à F. ... je me suis rattrapée du coup. Et vu que plus tard dans la journée il m'a parlé de faire pipi vous s'est tout de suite enquis de si en contexte c'était un gros mot ou pas. J'ai trouvé cela révélateur du fait que parfois on pense avoir expliqué les choses mais sûen fait il y a déjà un défaut de compréhension !
      Affaire à suivre mais merci déjà !
      Beaucoup d'enfants passent par chez toi : serais-tu famille d'accueil ? Il est vrai que c'est un lien un peu différent... mais si exigeant !
      Bonne soirée à toi

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  4. Il y quelques semaines seulement ? Vous avez de la chance ! ça fait un moment que petit Jo est rentré dans cette période et il a vite contaminé sa soeur. Nous avons donc comme toi plusieurs façon de réagir :
    - Ne pas réagir "on n'a rien entendu"
    - marquer notre désaccord à certains moments (notamment pour les bonjour madame caca à des inconnus)
    - transformer les mots : "caca...toès !" "caca...huète". Je préfère le "Bonjour madame cacatoès"
    - reconnaître que ça marque l'entrée dans l'humour volontaire pour les enfants (et c'est vrai que ça les fait bien rire, eux !) et trouver une autre manière ensemble de manier l'humour. Ici on joue à inventer des mots. Ou bien (plus dur et je ne sais pas si ça risque de renforcer et prolonger cette période), rire avec eux (par ex en lisant un livre en remplaçant tous les noms par pipi, caca ou prout : petit jo s'est lassé avant moi, il avait quand même bien envie de suivre l'histoire).

    Voilà pour chez nous sachant que je pense avoir signé avec le caca prout pour quelques années encore.

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    1. Oh t'inquiète, on a eu (et on est toujours dedans, mais avec des pics et des creux) la période "p****n", mais là nous rentrons vraiment dans une phase différente, où ... euh... le champ lexical s'élargit lol.

      Intéressant, ce que tu dis sur l'entrée dans l'humour volontaire. Je vais me cramponner à cette pensée dans les moments un peu délicats.
      Et espérer survivre au séjour chez les grands-parents.
      (ah et puis j'avoue que quand je pense au déménagement et au fait que les premiers contacts avec les futurs voisins pourraient se passer en mode "bonjour madame prout" je frétille de joie.)

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  5. Bonjour Gwen

    J'apprécie ce petit moment de vie, avec de la parentalité positive.

    C'est sûr se recentrer, écouter son enfant, et surtout éviter la menace, c'est le plus important.

    Pas toujours simple, non ? :)

    Au plaisir
    Evan

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    1. Merci Evan! Oui c'est un travail permanent de recentrage...
      Musclé ! Mais qui muscle ;-)

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