mardi 21 février 2017

5 points forts de nos ateliers Faber & Mazlish (2/2)

Vous trouverez les premiers points de ce bilan de notre participation à des ateliers Faber & Mazlish ici.


3. Le soutien du groupe

Parmi les dimensions les plus efficaces de nos ateliers Faber & Mazlish figure sans conteste la dynamique de groupe.
Il s'agit là d'une force incontestable des ateliers, d'un plus incommensurable par rapport à la simple lecture des bouquins.

En effet, les ateliers F&M ne réunissent pas un groupe auprès d'une animatrice dispensant la bonne parole et répondant aux questions, mais font au contraire la part belle à l'échange au sein du groupe puisque de longs moments sont consacrés à l'exposé des réussites et difficultés de chacun des participants durant la semaine écoulée. 
Occasion à la fois : 
  • de solliciter et demander une foule d'avis bienveillants pour résoudre ses problèmes à soi, 
  • de s'inspirer des réussites du voisin et de les copier honteusement, 
  • et de puiser de la motivation à cheminer dans le fait de cheminer "en compagnie".

Dans mon dernier billet hebdo sur la parentalité positive, je relayais la demande de Capucine d'en faire une sorte de hotline, et j'y ai acquiescé avec d'autant plus d'enthousiasme que la possibilité de récupérer des conseils ciblés est justement un aspect que j'ai beaucoup apprécié durant nos ateliers.
Plus précisément : pour un groupe rempli au maximum comme le nôtre, cela donne douze participants, plus une animatrice, moins soi-même : cela fait 12 autres cerveaux, munis des mêmes outils de base (ce qui permet des conseils a priori un minimum compatibles avec ses propres convictions éducatives), pour réfléchir à notre petit problème à la noix.
Eh bien c'est fou le nombre d'idées qui peuvent sortir de 12 cerveaux chauffés à blanc !
Pour une même habileté, on se retrouve ainsi avec une myriade d'idées concrètes de mises en pratique, ce qui ma foi meuble joliment une boîte à outils...

Ainsi, à un moment où nous évoquions nos difficultés pour coucher F., j'avais mentionné en passant un coucher de sieste au cours duquel F., après moult levers et re-levers, s'était endormi comme une masse une fois où je lui avais dit que la sieste était de toute manière bientôt terminée et que j'allais venir le chercher dans 5 minutes.
Un participant a alors rebondi sur ce que je racontais et partagé que le fait de promettre (et de faire) de revenir voir si tout allait bien dans 5-10 minutes lui permettait souvent un coucher paisible avec enfant endormi dans ce délai.
Et hop, un nouveau truc à tester ! Qui n'a d'ailleurs pas forcément fonctionné pour les couchers du soir, en revanche prendre le soin de souligner la brièveté de la sieste à chaque occasion a souvent porté du fruit.

Pour un autre couple, nous avons de manière répétée, à chaque séance, "planché" sur les crises monstrueuses de leur fiston (âge proche de F.) autour des repas et tout particulièrement du petit-déjeuner, crises systématiques depuis des mois. Semaine après semaine, nous décortiquions les habiletés au programme et les tests opérés la semaine précédentes, et l'heureux (!) couple repartait avec une valise de solutions potentielles.
C'est lors du 5ème atelier que nous avons eu droit à un délicieux gâteau de leur part : une suggestion émise la semaine précédente venait de leur offrir une semaine complète de matins d'un calme olympien.


Autre effet de groupe ô combien précieux : les échanges hebdomadaires sont l'occasion de voir comment les autres ont mis en pratique les habiletés et conseils donnés les fois précédentes. Or nous avons nous-même expérimenté comment entendre des témoignages concrets et enthousiastes décuple la force des conseils et l'envie de les mettre en pratique.
En ce qui nous concerne, l'effet-groupe nous a en effet permis de reconsidérer des suggestions que nous avions un peu "filtrées" au départ / dont nous n'avions pas forcément directement reconnu l'intérêt.

Ce point a été illustré de manière éclatante avec un conseil donné lors de la toute première séance, celle sur l'accueil des sentiments. Nous avions évoqué le fonctionnement des émotions, et notamment de la colère, le besoin d'une "décharge" pour permettre à celle-ci de s'évacuer, et l'un des outils donnés était : le recours régulier, et dès que le besoin s'en fait sentir, à des sessions de chatouilles et / ou de karaté chaussettes (à genoux sur le lit, en chaussettes, chacun essaye de piquer les chaussettes de l'autre).

Mouais. Cela n'avait pas franchement fait tilt chez nous, et nous n'avions pas mis en pratique ce point précis.
Mais d'autres participants l'ont fait, et en ont parlé la semaine suivante, en en disant du bien.
Ah. OK.
Puis les mêmes, et d'autres, en ont reparlé la semaine d'après. Avec des mots et un enthousiasme qui ont fini par nous intriguer.
Hum... l'idée a donc cheminé dans nos têtes, et un soir de la semaine qui a suivi, alors que vers 18h, l'ambiance était électrique, j'ai inauguré la première session karaté chaussettes. 
Puis j'ai testé les guilis.

AAAAAAaaaah et bien voilà un outil qui n'est pas prêt d'être débarqué de notre caisse !
  • effet immédiat
  • peut s'utiliser 
    • en préventif : j'en fais facilement une autour de 17-18h, heure toujours un peu difficile, hum ?! 
    • ou en pré-curatif : nous nous en servons pour sortir d'un conflit qui s'annonce : 
"ouh là, mais y en a pas un qui a besoin d'une énorme partie de guilis, là !? Vite vite, tous sur le lit, guilis !!"
une fois la partie terminée, le conflit n'existe souvent plus / on peut repartir sur de nouvelles bases.
  • exercice physique compatible avec n'importe quelle météo
  • et compatible avec la voisine ! Nous faisons cela sur notre lit, ça ne crée aucun choc sur le sol, c'est parfait
  • faisable en individuel mais aussi en collectif : cela constitue donc une manière en or de gérer une émotion négative de l'un sans avoir besoin de se focaliser sur lui / négliger l'autre : les deux adorent être chatouillés en même temps, j'alterne donc (ce qui permet à l'autre de reprendre son souffle) ou je chatouille l'un de la main droite, l'autre de la main gauche
  • utilisable à l'envi : globalement, nous en faisons minimum une séance par jour, mais si la journée est difficile nous montons sans problème à 3 ou 4
  • effet bénéfique sur l'enfant ... mais aussi sur le parent : c'est vrai que ça détend, nous aussi nous évacuons de la tension, faisons le plein de contact physique et d'ocytocine. Nous apprécions énormément ce moyen de sortir d'une spirale négative et de se reconnecter avec le plaisir qu'il y a à être parent. Personnellement, cela a contribué à me faire évoluer vers une parentalité plus détendue, en remplaçant des conflits par des moments drôles...

Dernier apport du groupe, ces partages permettent de cheminer accompagné, et cela constitue vraiment une grande source de motivation.
Ceci, dans les deux sens : 
  • entendre les autres se réjouir des progrès qu'ils ont effectués, et des effets constatés au sein de leur famille, ça motive. 
  • Les entendre partager leurs coups de mou, leurs échecs, leur découragement, ça aide aussi : on se sent moins seule... (surtout quand son gosse s'est pris une tape au lendemain matin de l'atelier précédent. #sesentirlameilleuremèredumonde). Car ces ateliers permettent de progresser, certes, mais les effets sont parfois longs à se faire sentir, et il y a des hauts et des bas : il est alors très réconfortant de constater que chacun passe par les mêmes étapes, bien qu'en décalé : une semaine l'un aura la banane, la suivante ce sera son voisin. 
Lors de la dernière séance, un ou deux parents ont avoué avoir hésité à abandonner en cours de route, mais que l'effet groupe, ainsi que les témoignages de progrès qu'ils entendaient, les avaient poussés à s'accrocher. Ils en étaient ravis. Et inversement, les entendre si heureux de s'être accrochés, et relater avec stupeur les nouvelles choses qui se passent dans leur foyer, après avoir entendu leurs galères, se révèle très encourageant pour soi-même aussi....

Concernant l'aspect groupe, je nuancerais toutefois en soulignant que sa force dépend aussi du "niveau" du groupe. Comprenons-nous bien : il ne s'agit pas de se montrer prétentieux, chacun chemine à son rythme, et il ne s'agit pas de vouloir faire des ateliers F&M un petit microcosme de gens-entre-soi, déjà tous bien avancés sur le chemin de l'éducation positive / bienveillance /peuimportecommentonl'appelle.
Je me fais cette remarque du fait que notre groupe était d'un niveau hétérogène et que c'était top, certains intégrant par ailleurs plus vite / facilement un point, d'autres un autre. 
En revanche il m'a semblé qu'un participant détonnait davantage, il avait un mode de fonctionnement tellement éloigné de la philosophie F&M au départ, que même ses mises en applications tombaient encore quasi tout le temps à côté de la plaque, que ce soit parce qu'en pensant accueillir les sentiments il les niait, que ses "décrivez le problème" contenaient un bout d'ordre ou un soupçon d'humiliation, etc
Du coup j'ai ressenti ses partages comme étant assez peu utiles au reste du groupe (quoique: sur ce point Monsieur Bout a, lui, estimé que cela représentait toujours un exercice intéressant, puisque repérer le défaut d'application, penser "ah mais non ça c'est pas bon car... il vaudrait mieux en fait..." lui permettait à la fois un entraînement et une confirmation du fait qu'il avait bien compris le concept), voire même un chouilla décourageant car moi (je dis bien, moi, vu de ma fenêtre !) je ne percevais pas forcément d'amélioration au fil des séances (alors que pour d'autres, on pouvait se réjouir des pas de géant effectués)

Donc, si une grosse partie du groupe (là ce n'était qu'une personne, elle était donc "portée" par les autres participants)  est complètement en décalage, cela peut nuire à la dynamique puisque on ne peut pas, ou beaucoup moins, s'inspirer des expériences et conseils des autres. A l'inverse, j'imagine que si on débute et qu'on se retrouve dans un groupe de gens déjà hyyyyper avancés, on peut se sentir largué, voire même découragé d'avoir l'impression d'être seul à patauger pendant que les autres planent à des hauteurs stratosphériques / racontent leurs problèmes de riches.
(par exemple, moi cela me faisait un bien fou d'entendre les autres dire que c'était bien joli, mais que quand ils se mettaient en colère ils oubliaient tout et viraient à la furie; si j'avais été avec des gens à qui ça n'arrivait quasiment plus, je me serais sentie encore plus nulle, or, rappelons-le, en Flylady, c'est dans la réussite qu'on puise de quoi amener la réussite suivante).


4. Le stage intensif

Le format standard, et c'était celui de notre session, comporte 7 séances (d'une durée théorique de 2h30 - 3h, en réalité nous étions de gros bavards et celles-ci ont fréquemment frôlé les 4h, malgré des tentatives de limiter un peu pour cause de levers très tôt le lendemain pour certains), à raison de 1 par semaine (avec une interruption pour les congés de Noël).
7 séances pendant lesquelles on approfondit à fond, et entre lesquelles on a du boulot à faire à la maison, ne serait-ce que pour pouvoir alimenter les échanges de la fois suivante avec son vécu de la semaine.
De ce fait, cela constitue une sorte de stage intensif : il y a les ateliers, certes, mais en plus de cela les jours autour sont denses en réflexions, entraînements, apprentissages et tirages de leçons. On ne chôme pas !

Ce fonctionnement aboutit à une période vraiment très précieuse, qet nous a permis, à Monsieur comme à moi, de bien nous mettre en tête l'intérêt de réfléchir aux choses à froid, d'anticiper les problèmes à venir, de constituer des listes de solutions. Avoir une caisse à outils, certes, mais préparer, huiler, disposer ses outils dans le bon ordre, les régler au millimètre près pour qu'ils soient adaptés à la situation !
Nous avons ainsi beaucoup apprécié les moments où il fallait répertorier des sources de conflits / problèmes (liées à des injonctions ou interdits de notre part), et trouver pour chacune ou plusieurs habiletés susceptibles de fonctionner. En ce qui me concerne, je me suis astreinte à tester, dans ma tête, chacune des habiletés vue sur chacun des problèmes listés. C'est un sacré sport, mais quel encouragement d'en sortir avec non pas une solution, mais 3, 4, 5 (voire plus!) solutions possibles pour chacun des points!
De la même manière, je l'avais évoqué à la marge d'un de mes billets au sujet de Jane Nelsen, il nous a fallu lister des tâches pour lesquelles nous voulions donner plus d'autonomie au Bébou, et réfléchir en amont à la manière dont nous allions le faire. C'est très efficace ! (et, en ce qui me concerne, c'est venu à pic conforter les dires de ladite Jane Nelsen concernant l'utilité d'un temps de pause : de la nécessité d'avoir du temps de réflexion devant moi suite à l'apparition d'un problème, pour pouvoir agir de la manière la plus efficace possible ensuite)
Car, je ne sais pas pour vous, mais moi, le nombre de fois où je réagis un peu au quart de tour sur un problème, et que je me dis ensuite "euh, zut, c'était pas très intelligent comme décision", en remarquant les effets pervers de mon action, ou tout simplement en réalisant après coup que celle-ci aurait pu être bien plus efficace si j'avais... formulé cela un poil différemment / pris le soin de faire un autre truc avant, etc...


Ce stage intensif permet par ailleurs de faire rentrer des habiletés / concepts "par la force". ;-)
Enfin, disons qu'à force de répétitions, de se concentrer dessus, des choses se débloquent, et on finit par prendre des automatismes qui aident bien, y compris sur des aspects qui nous semblaient le moins naturels.

Ainsi, chez nous, une automatisation bien efficace, à force de répétitions, a concerné l'attention aux sentiments; et puis cela tombe bien, ce point est vu dès le premier atelier, donc nous avons eu de noooombreuses semaines pour rabâcher ;-)

Ainsi ai-je pu, dès le début de nos ateliers, être encouragée dans cette voie après que mes efforts laborieux en la matière m'aient permis de réorienter une matinée qui commençait bien mal.
Un Bébou grognon commençant à accumuler les "bêtises" (je n'aime pas le mot, hein, mais il me manque un vocable générique désignant les transgressions, bouts de colère, démonstrations de volonté contraires... et je préfère encore ce mot à celui de "provocations", même si sur le coup on a facilement l'impression qu'il nous cherche!), une Gwen avec une jauge de patience en chute libre et une jauge d'énervement montant en flèche, se rappelle que son programme de la semaine comporte un point d'effort particulier. Aaaallez, on s'y met...
"On n'a pas beaucoup vu Papa ces derniers temps
- Oui
Il te manque
- Oui
Tu aimerais qu'il soit là
- Oui
Il est rentré tard souvent ces derniers temps, et hier et avant-hier il est sorti (c'est l'ironie des ateliers F&M : c'est pour améliorer les relations avec nos enfants, mais ça les rend plus compliquées en nous obligeant à les laisser ;-) vu le planning de Monsieur Bout du début des ateliers jusqu'à Noël, j'ai vraiment passé cette période en mode "on serre les dents et espérons que ça passe")
- Oui."
Et hop il a accepté de faire ce sur quoi il se butait depuis 5 minutes (ne me demandez plus quoi, sûrement un truc essentiel du style mettre sa robe de chambre) et arrêté de faire ce que j'essayais d'empêcher depuis 10 minutes (grimper sur l'étagère de notre chambre, agiter les lampes, et que sais-je encore) et nous avons pu petit-déjeuner plutôt tranquillement.

Et ensuite, sur ce chapitre il y a eu le coup des guilis, dont je vous ai parlé plus haut, alors je vous raconte pas comment ça nous a incités à travailler le sujet...

Qui dit stage intensif dit rythme dense.
  • Avantages !  On fait du sujet une priorité, cela m'a permis de me botter les fesses pour faire un certain nombre de choses (genre les fameuses routines), on rentre dans une dynamique
  • Inconvénients ! Nous avons un peu regretté notre timing, par moment, car du fait du rythme ultra dense par ailleurs en décembre, nous n'avons pas eu le temps de faire tous les exercices, de lire tout ce qui était conseillé (à chaque fois, la lecture des chapitres pertinents dans les deux bouquins), et du coup, nous avons eu le sentiment de ne pas profiter de ces ateliers tout à fait autant qu'il aurait été possible.

Heureusement, l'interruption de Noël a constitué une petite pause utile pour nous permettre de reprendre et consolider certaines choses, et dans les faits, vu la durée d'une session, des vacances scolaires tombent toujours au milieu (mais bien entendu cette remarque concerne avant tout des familles avec enfants scolarisés; dans notre cas, il s'est bien trouvé que cela tombe autour de Noël, des jours qui, IEF ou pas, seront de toute manière des temps un peu à part)

Par ailleurs, là encore le mieux est l'ennemi du bien, il vaut mieux se lancer que d'attendre éternellement le moment parfait (en prenant tout de même des précautions pour qu'un minimum de disponibilité soit au RDV). C'est un des points qui m'avaient poussée à nous inscrire dès cet automne malgré le planning chargé : je m'étais dit qu'il valait mieux recevoir une bonne quantité maintenant, que davantage, un jour, un jour... et qu'au pire, eh bien nous pourrions toujours répéter la démarche pour aller approfondir ce que nous aurions zappé (là-dessus, une conversation avec une copine maman de 5 enfants, qui m'avait dit qu'elle avait déjà fait deux fois les ateliers, m'avait désinhibée : ben oui, les enfants grandissent, les besoins évoluent, ce n'est pas un "produit à usage unique" !)


A ce sujet du reste, justement, l'effet "stage intensif" dépend à mon sens quand même de l'âge des enfants
  • autant je dirais que lire les livres peut être vraiment utile même à des parents de bébés, car cela permet de, déjà, considérer l'enfant autrement, et donc de mettre en place des mécanismes à ce niveau dès le début; 
  • autant les ateliers, pour porter tous leurs fruits, gagnent à être faits quand on a déjà des enfants posant des problèmes susceptibles d'être résolus par les habiletés F&M: F&M peut suggérer des pistes pour régler les problèmes de sommeil d'un enfant de 6 ans, mais pas grand chose pour ceux d'un enfant d'un an...
Ainsi chez nous : une des participantes était la jeune maman d'un enfant de 15 mois, son gros problème était que le bébé la tapait, donc nous avons pu lui suggérer quelques petites choses... mais elle avait surtout besoin d'entendre que c'était normal, qu'elle avait raison de réagir de la manière dont elle réagissait, et que le fait que ce ne soit pas immédiatement efficace ne signifiait pas du tout qu'elle faisait fausse route. A côté de cela, beaucoup des points abordés sont restés très théoriques pour elle, abstraits, puisqu'elle ne rencontrait encore aucune situation concrète s'y rapportant.
Une observation confortée par d'autres discussions que j'ai pu avoir avec des mamans ayant fait les ateliers avec des enfants très jeunes, et faisant le même bilan que ça leur avait apporté, certes, mais pas énormément.
Alors que, hein, vous inquiétez pas, les parents d'enfants de la tranche d'âge de F. ne manquaient paaas de situations concrètes sur lesquelles appliquer les habiletés ou solliciter les conseils de leurs pairs !

5. L'envie, le souffle pour continuer

Ces ateliers ont permis, à l'arrivée, d'énormes progrès. Je vous l'écrivais dans mon bilan de janvier, j'ai le sentiment d'en récolter les fruits, tout n'est pas rose, certes, mais un certain nombre de choses se sont fluidifiées, d'autres (dans ma tête), se sont décantées, et c'est vachement encourageant pour la suite. J'ai vraiment très envie de m'accrocher, je me suis sentie confortée dans les efforts faits, et j'en avais bien besoin.

Ce qui reste, en revanche, après cette période intensive, c'est plutôt la peur du "sans filet" ensuite... C'est chouette d'être accompagnés, mais après ?

Du coup, en ce qui nous concerne, ce que nous avons retiré de ces ateliers nous a poussés à mettre en place plusieurs choses
  • afficher le petit récapitulatif des habiletés fourni en fin de session par notre animatrice (qui tient sur un A4) dans la cuisine (eh eh, je kiffe toujours ma plastifieuse), et on reprend chaque semaine un des ensembles d'habiletés : on le stabilote au feutre Veleda, on le relit, et on le révise à chaque fois qu'on fait cuire des nouilles.
  • m'inscrire sur un groupe Facebook sur la thématique, afin d'avoir des cerveaux à aller pomper quand je manque d'inspiration
  • j'avais lu sur un blog (lequel ? si c'est le vôtre, dites-moi en commentaire que je mette le lien. Et merci!) que, pour rester toujours dans la dynamique, la fille en question avait toujours un bouquin orienté éducation bienveillante en cours de lecture sur sa table de chevet (histoire de lire les choses sous des angles différents), et dans les faits pour le moment c'est peu ou prou ce qui m'arrive, et je compte bien maintenir cela
  • il se trouve que l'association par laquelle nous sommes passés offre la possibilité de "soirées piqûres de rappel" : les anciens participants manifestent leur envie d'en avoir une, et quand il y a suffisamment de personnes intéressées, zou, une soirée est organisée au cours de laquelle on révise, on pose des questions, on échange (entre personnes issues de différentes sessions, du coup). Je trouve l'idée absolument brillante et nous sommes tous les deux motivés pour en profiter d'ici quelques mois !
  • des articles de blog sur le sujet : ils ne manquent pas, et continueront à paraître régulièrement, car ils contribuent à cette démarche d'approfondissement, d'ancrage.
  • et parmi eux, justement, mes petits bilans personnels, avec la série "une semaine de parentalité positive".
  • à un tout petit peu plus long terme : nous ferons probablement la session "Frères et sœurs sans rivalités", l'an prochain peut-être ?

Enfin, je réfléchis moi-même à me former pour devenir animatrice... (je le compte comme un outil puisque au fond ce qui serait encore une manière d'approfondir pour moi aussi !)
La demande va grandissant, moi ça me passionne, j'ai vraiment envie de transmettre et réfléchir avec d'autres, donc c'est une piste pour une activité dans les années qui viennent.
Mais pas tout de suite, car j'avoue avoir besoin de pratiquer encore, d'accumuler de l'expérience, pour ensuite l'apporter à d'autres; et notamment, avoir géré avec des enfants au moins un poil plus grands.

Bref : les ateliers sont terminés, vive les ateliers, bicoz l'aventure ne fait que commencer !

(je reviens vous donner le point de vue de Monsieur bientôt ![ici])

5 commentaires:

  1. Tu me donnes vraiment envie de participer à une session avec mon mari qui est d'accord pour la bienveillance mais à qui je n'ai toujours pas réussi à faire lire un livre ! Je suis sûre que ces ateliers peuvent aussi aider des couples dans la panade à cause de cette gestion des enfants.
    Et pour l'envie d'être animatrice, c'est génial. Je crois que c'est l'avantage d'être au foyer. On peut se lancer dans ce genre de projets qui nous permettent de sortir du quotidien, laisser les enfants vivent un peu sans nous, rechargent nos batteries et notre estime (nous sommes utiles à d'autres qu'à nos proches). On s'investit à la hauteur du temps disponible. La formation n'est en générale pas trop longue, on est vite opérationnelle et si au bout de 3-4-6-8 ans, on veut passer à autre chose, on le fait facilement (on vient pas te dire que c'est du gâchis comme après 6 ans d'études !)
    Servane

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    1. Oui ce sont exactement ces points qui m’encouragent et m'attirent pour le fait de devenir animatrice !

      Et je t'encourage vivement pour la session, pour le mari / l'harmonie du couple c'est vraiment très différent, comme le montre le point de vue de Monsieur Bout qui fera l'objet d'un billet la semaine prochaine.
      En revanche ça vaut le coup de se renseigner sur "qui" propose cela, selon quelle formule, car atelier F&M n'est pas forcément égal à atelier F&M ;-)

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  2. Si tu veux, je te prête A pendant quelques jours, si tu veux tester avec des enfants plus grands... [soupir] ;-)

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    1. looooooooooool merciiiiii
      ceci dit, si tu voulais qu'on réfléchisse à ce qu'elle vienne quelques jours chez nous, j'y serais prête; parfois un moment de respiration permet aux deux parties de s'extraire d'une ornière un peu compliquée... (j'ai eu l'impression que les vacances de Noel avait un peu eu cet effet pour F et moi : pendant 15 jours il a collé ses cousins / oncles et tantes / et surtout son père, moi j'étais pas mal en retrait, et du coup quand nous nous sommes "retrouvés" début janvier, c'était sur de nouvelles bases.)

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  3. Et suspendre le temps24 février 2017 à 14:57

    Wouaaaah, un enorme merci pour ce compte-rendu extremement detaille et ton avis sur ces ateliers!! C'est sur, je participerai a des ateliers dans le futur!!!
    Et top que tu veuilles devenir animatrice, effectivement j'ai l'impression que la demande doit etre de plus en plus grande (et tant mieux!!!). Tu donnes deja de super conseils via le blog, ca ne peut que marcher en live ;)

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