lundi 17 octobre 2016

Gestion de (ma) colère parentale

Un incident récent m'a permis d'approfondir un peu ma réflexion actuelle sur la gestion de la colère parentale, en en soulignant plus que jamais l'urgence.

En effet, j'ai encore une fois pu réaliser à quel point mon héritage familial représentait un handicap sur ce point.
Mon éducation (point différente en cela que celle que la majorité d'entre nous aura reçue, "Cessez d'être gentils, soyez vrais" le soulignait fort à propos)  m'a en effet transmis une vision très négative de la colère
  • colères enfantines sanctionnées, réprimées
  • colères parentales exprimées par la violence (entendons-nous bien, j'ai la chance de ne parler ici que de cette fameuse "violence éducative ordinaire", dans ses formes les plus anodines, quelques tapes, quelques gifles, punitions et privations, le standard d'une éducation classique des années 80, standard déjà ô combien plus doux que l'éducation des générations précédentes)
Chaque enfant est marqué différemment par des mesures éducatives analogues. Ce qui glissera sur l'un marquera l'autre davantage.
Moi, de cet aspect de mon enfance, j'ai retiré la conscience aigüe que je n'avais, adulte, qu'un seul choix :
  • être en colère et violente,
ou
  • réprimer à toute force ma colère.

J'avais choisi l'option 2.
Et puis F. a grandi, et ses comportements sont venus titiller ma colère; j'ai persisté dans l'option 2, jusqu'à l'incohérence.
Ainsi, en août, une remarque de ma mère était venue alimenter nos réflexions déjà en ébullition sur l'éducation et le mode d'interaction que nous souhaitions établir vis-à-vis de nos enfants : elle avait observé qu'en présence de comportements inacceptables chez F., je ne me contentais pas de ne pas crier, mais que ma voix se faisait même encore plus douce que d'habitude. Ce qui n'aidait pas à la clarté du message...
Et justement, nous découvrions les Faber & Mazlish, incitant à exprimer la colère. Allons y !

Gwen Zeus brandissant la foudre


Mais voilà, une fois que j'ai voulu exprimer ma colère, je me suis vite pris des baffes.
Et F. ...aussi.
Plusieurs "dérapages" m'ont renvoyé, de plein fouet, mon incapacité quasi totale à exprimer ma colère de manière non violente. Je n'ai jamais vu d'autres modes à l'oeuvre, je ne sais donc pas faire, et cette "ignorance" fait que je me retrouve, à 30 ans, enfermée dans le choix que m'a imprimé mon enfance: soit j'étouffe ma colère, soit je malmène mon entourage.
Plus j'avance, plus je réalise à quel point la méfiance que je nourris(sais) vis-à-vis de ma propre colère s'enracine dans ladite enfance: prendre une voix méga douce, pour moi, c'était la manière que j'avais trouvée de m'éloigner le plus possible de la violence qui allait, forcément, de pair avec la colère; une violence que j'ai retrouvée intacte, m'ayant patiemment attendue, dès que je me suis avisée de vouloir un peu renouer contact avec ma propre colère.

Je voyais cette incapacité à l’œuvre chez moi, et le déclencheur à l'écriture de ce billet, en me fournissant l'occasion de la voir à l’œuvre dans mon entourage, a constitué un superbe miroir, en plus de souligner à quel point il est difficile, au bout d'un moment, de remettre en question un mode de fonctionnement quand on n'en connaît pas d'autre. Comment on se raccroche de manière fort logique, à ce qu'on a connu, parce qu'au moins, le fait de connaître rassure.

Au delà de la difficulté de cet épisode, de la difficulté à vivre une remise en question frontale de nos choix éducatifs, l'incident en question m'aura finalement bien reboostée.

Tout d'abord, j'ai pu constater combien nos réflexions des derniers mois, alimentées ici et , et formalisées ainsi, ont effectivement renforcé ma confiance dans la voie que nous suivons : je me sens bien plus sûre de la démarche choisie.
D'abord parce que nous en voyons les premiers fruits dans l'évolution de nos relations avec F., mais aussi parce que même nos difficultés à les mettre en œuvre ne me font plus/pas douter de la validité de nos choix. Je suis un peu comme un chercheur d'or : sûre de toucher du doigt le filon, je suis déterminée à continuer à creuser, et point du tout disposée à laisser les vicissitudes de mon forage me convaincre d'aller tenter mon bonheur sur une autre concession. Je l'ai, je ne la lâche plus !

Ces derniers jours, je me suis aussi recentrée sur notre conviction que réprimer les comportements inacceptables d'un enfant par la violence
  • constitue non seulement une incitation à gérer ses problèmes et les oppositions qu'il rencontrera plus tard par la violence,
  • mais le place de plus dans cette situation inconfortable où il devra choisir, plus tard, entre nier ses émotions pour ne pas être violent, ou leur laisser libre cours et causer du dégât à ceux qu'il aime.
Et j'ai vraiment pris conscience qu’aujourd’hui, j'ai le choix : je peux reproduire le schéma que j'ai vu à l’œuvre, et le transmettre ainsi à F. Ou lui montrer autre chose.
Et mes réflexions des derniers jours ont bien clarifié les choses : Je ne veux pas que F. soit, dans 30 ans, au même stade que moi. Je veux l'outiller différemment.

Une sacrée montagne, car je dois apprendre à F. une langue que je ne connais pas moi-même.
Mais je me retrouve, au fond, dans un schéma IEF "classique" : de la même manière qu'il est n'est point nécessaire d'être une pro des maths pour accompagner son enfant en IEF dans cette matière, mais que cela impose de s'y replonger sérieusement pour pouvoir cheminer avec lui, je vais apprendre et enseigner à F. au fur et à mesure.
Là-dessus, d'ailleurs, la re-re-relecture de "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent" est fort à propos venue m'apporter le message d'encouragement dont j'avais besoin, en soulignant que chez nous, les mots de la colère sans violence seront toujours hésitants, mais que pour nos enfants, ils seront devenus une seconde langue maternelle.


Sur quels outils puis-je compter, pour une colère sans violence ?

A mes yeux, me voici avec deux axes de travail
  • développer ma capacité à exprimer ma colère (curatif) : apprentissage de modes alternatifs d'expression de celle-ci
  • réduire les occasions de me mettre en colère (préventif) : appropriation de modes de prévention des conflits

Développer des modes alternatifs d'expression de la colère

Sur ce point, je crois que je vais m'écrire en bien gros cette sagesse immémoriale :
qui veut faire l'ange, fait la bête
à mes yeux magistralement illustrée par cette citation issue de "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent."
(hum, citation à venir, j'ai rendu le bouquin avant de l'avoir recopiée; mais c'est le moment où une maman manque se rétamer en trébuchant sur des chaussures qui trainent, dit d'un ton angélique, "machin, il y a des chaussures qui trainent" en se sentant proche de la perfection de savoir rester si calme. Absence de réaction de la fille concernée... qui se prend une gifle.)
"Parents Épanouis,..." aussi évoque ce point, ce mécanisme qui, surgi du fond des âges, nous rend tellement furieux que paf, un boulon saute, tous nos beaux principes sont, non pas oubliés, mais juste inopérants, l'espace d'un instant.

Je travaille donc, d'abord, à me rapprocher de ce que je ressens, et à l’exprimer,
  • ainsi j’apprends à dire “quand tu fais cela, cela me fait tel effet”, “je suis furieuse” (je crois que je n’avais jamais prononcé cette phrase de ma vie avant de lire F&M…) ;
  • je m’autorise à hausser le ton… mais je réalise que je dois aussi prendre garde à rester dans la mesure : il ne s’agit pas non plus de me mettre subitement en mode “je passe mon temps à crier”. Sur ce point-là, j’ai été interpelée par une remarque du 1er chapitre de « Parler pour que les enfants écoutent », qui dit qu’en se fermant aux sentiments de l’enfant, on augmente soi-même son niveau d’hostilité envers lui. Je trouve ce point vraiment très bien vu, on peut en effet vite s'enfermer dans une spirale d'incompréhension et d'agacement....
Il y a donc là un défi spécifique : distinguer le moment où hausser le ton permet de lâcher de la pression, du moment où cela la renforce / l’auto-alimente. Se connecter à ses propres sentiments sans se fermer à ceux de l'autre.

Je reprends aussi la logique de contention, prônée par Isabelle Filliozat, mais à ma sauce / selon mes capacités à moi.
En effet il m'a bien fallu admettre que dans les moments de grosse colère, je n’étais pas forcément capable de l’appliquer utilement, ou en tous cas qu’ « accueillir » la colère avec des mots doux et une posture enveloppante ne faisait aucun sens pour moi, m’obligeait en fait à me couper totalement de ce que je ressentais.
En revanche, parfois, quand F. persiste dans un comportement inacceptable (en ce moment, j’ai « agiter les lampes », j’aime beaucoup !), le maintenir très fermement, sans rien dire, ou, comme je l’ai testé tout récemment, en faisant moi aussi une colère « moi aussi je suis furieuse, haaaaaa, haaaaaaaa, grrrrrrrrr, haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa », représente une variante plus réaliste. 
Cette réaction est nettement plus proche de ce que je ressens à ce moment, et permet aussi
  • 1. de stopper les dégâts, donc l'augmentation de ma colère, puis
  • 2. une sortie sans dommage, même si ça dure et que c’est fatigant….
De la même manière, j’ai parfois recours à l’isolement avec l’aide de la barrière.
Certes, machin, Filliozat déconseille fortement d'isoler l'enfant parce que c’est punir l’enfant de sa colère en le privant de sa présence. Donc je ne veux pas que ce soit systématique.
Mais rappelons-le, je me permets de prendre mes distances avec Filliozat, et là-dessus, j'admets dorénavant mes limites et notamment le fait qu'à certains moments, moi je ne suis pas capable de supporter la colère de mon enfant.
J’ai alors vitalement besoin, à la fois, de réduire la capacité de nuisance du Bébou, et de pouvoir m’éloigner un peu de sa colère, afin de me donner l'espace nécessaire pour regagner mon propre calme et sortir d'un cercle vicieux. Or le Bébou ne se montre pas encore capable de respecter un "j'ai besoin d'être seule pour me calmer". La barrière me permet ainsi de mettre F. en sécurité le temps que je me calme et / ou que je termine l'indispensable (sortir E. de sa chaise haute avant qu'elle ne s'en précipite, par exemple) avant de pouvoir revenir vers lui.
Entre deux maux...
Ceci dit, à l'heure où je finalise ce billet (son écriture se sera étalée sur une dizaine de jours), les jours de la barrière sont comptés: F. commence à savoir l'escalader. L'utiliser me permet encore de gagner un peu de calme (ce n'est plus un obstacle infranchissable, mais un ralentisseur; d'autant qu'en pleine colère il n'est physiquement pas en mesure de mobiliser au mieux les ressources nécessaires à son franchissement), mais quelque part cela tombe à pic, puisque dans l'intervalle il se trouve que j'ai commencé à développer de nouvelles alternatives : des "aaaaah je suis très énervée" très démonstratifs, assortis de "il faut que je me calme, vite vite, il faut que je me caaaalme !!!" et suivis ensuite du roulage sous mon pied d'une grosse balle en tissu (une astuce inspirée de trucs trouvés en ligne pour "meubler" les espaces de retour au calme), ont le mérite à la fois de
  • permettre à ma colère de s'exprimer,
  • permettre à F. de la percevoir, 
  • lui montrer comment je l'exprime,
  • et désarmer / diminuer l'intensité du conflit en introduisant une certaine dose de diversion : nous ne sommes plus centrés sur le point de conflit, mais sur la manière de le gérer...

Cela ne constitue qu'un début, des balbutiements, le début d'un long chemin.
Mais déjà, je réalise qu'ainsi, cet épisode m'aura permis de prendre du recul et de changer le regard que je portais sur les accès de colère qui émaillaient notre quotidien (chez F. ou chez moi).
En effet, un peu comme pour l'acquisition de la propreté, processus au cours duquel un pipi dans la culotte n'est pas un échec, mais une étape d'apprentissage, je parviens à présent à considérer chaque colère, comme non pas un incident regrettable, mais comme l'occasion d'un petit pas (rhhhoooo non, encore des Babysteps...) dans la bonne direction.
Et ainsi, depuis cette prise de recul, j'ai réussi à éviter tout dérapage en gardant bien en tête, en situation, que je peux utiliser ce qui est en train de se passer. En effet, toutes ces colères constituent
  • pour moi, autant d'occasions de m'entraîner, de chercher une autre solution, et donc de confirmations que je peux faire autrement.
  • pour F., autant d'exemples d'une colère qui ne débouche pas sur la violence, d'un mode alternatif possible, même si pas parfait.
Je suis loin des sorties de crise en triple salto arrière réception tendue comme j'en lis dans les F&M; moi c'est plutôt "je me vautre j'atterris à plat ventre sur la poutre, en mode gros sac"; mais j'atterris; sur la poutre; en m'y raccrochant avec les dents si besoin.

edit : je rajoute un point qui m'était sorti de la tête mais qu'une colère Bébounesque est fort à propos venue me remettre en mémoire ce matin : je développe également la relecture des colères / leur debriefing avec le Bébou.
C'était un point totalement absent chez nous avant, mais que je m'attache à introduire maintenant : la colère terminée, ce n'est plus "business as usual", mais je m'efforce de "finir la colère" en prenant le temps d'un moment calme avec le Bébou, où je mets des mots sur ce qui s'est passé, ce qu'il a ressenti, ce que j'ai ressenti, ce qui aurait pu se passer à la place...
Une autre manière d'étendre encore notre vocabulaire et nos compétences émotionnelles, en "retravaillant" la scène a posteriori.

S'approprier des modes de prévention / désescalation des conflits

Récemment, je lisais un truc que je ne retrouve plus..., disant que l'éducation contemporaine, par l'attention qu'elle portait à l'enfant et à ses besoins, pouvait aboutir aussi à plus de violence pour certains enfants, même si celle-ci pouvait éventuellement prendre des formes différentes (because le parent peut être incité à piétiner ses propres besoins, ne sait plus où et comment poser les limites, et pof, après il explose. Ou alors, parce que la violence physique lui est "interdite", il finit par "se rabattre" sur de la violence verbale)
Un lien entre désir de bienveillance et maltraitance qui est également fait dans ce chouette article.

Je garde maintenant toujours en tête ce mantra issu d'un autre chouette article du même blog:  
si je sens ma colère monter, c'est le signe que 
je suis en train de faire quelque chose qui ne marche pas.

La colère parentale est la conséquence d'un sentiment d'impuissance, la violence devenant alors la manière que l'adulte trouve pour sortir de cette situation hyper angoissante et récupérer le sentiment de contrôler la situation.

Alors, dire (aux autres ou à soi-même) "ne tapez pas", sans rien ajouter, c'est (se) condamner à cette violence; car tôt ou tard on sera confronté à ce terrible sentiment d'impuissance. On ne peut (s') enjoindre ne ne pas frapper sans en parallèle (se) donner des outils pour faire autrement, sans se doter de ce qu'il faut pour se sentir puissant, ou plutôt compétent, capable de gérer la situation.

C'est pourquoi je repars aussi avec une détermination renforcée pour développer mon usage d’autres outils, pour en découvrir un maximum, me les approprier, et disposer ainsi de vraies alternatives à ce que je veux éviter.
Je suis soutenue dans cela par un souvenir datant de mes touts débuts F&M : en juin, j'étais en train de lire Parents Épanouis, Enfants Épanouis pour la première fois, et commençais à m'en approprier des bribes et à en constater les premiers résultats.
Euphorie.
Un retour de parc provoque une méga-colère de F. et j'ai encore en mémoire le moment où, post-colère, j'ai réalisé que ce qui avait surtout été différent dans cette colère par rapport à celles qui l'avaient précédée, c'était la manière dont moi je l'avais vécue: au lieu de m'énerver sur cette colère, de me sentir impuissante, mon cerveau tout fraichement biberonné de F&M était en train de carburer à vitesse 100 0000, tournant mentalement les pages du bouquin en me répétant "il y a une solution, je suis sûûûre qu'il y a une solution".
J'en retire l'enseignement qu'il est très différent, en situation, d'ouvrir une caisse à outils pour la trouver vide (= sentiment d'impuissance assuré), que de farfouiller fébrilement dans une caisse à outils pleine, même sans nécessairement mettre tout de suite la main sur le "bon outil": rien que de savoir qu'il est làààààà quelque part, et de se focaliser sur sa recherche, cela change beaucoup de choses.

En ce moment, il ne vous aura pas échappé que le Leroy-Merlin où j'achète mes outils, ce sont les Faber&Mazlish.
Leurs ouvrages et leur philosophie me parlent toujours autant, ou plutôt toujours plus, je ne vais donc pas aller chercher midi à 14h, mais commencer par puiser là-dedans.

En effet, quand je vois déjà comment le "taux de conflictualité" de demandes telles que "range tes bottes" est réduit par la simple utilisation de l'habileté 'décrivez le problème' => "je vois des bottes dans l'entrée", je suis d'autant plus motivée pour m'approprier encore davantage de ces outils-là... d'autant plus que je constate dans le même temps à quel point cela concourt bien davantage à l'élevation de F., à sa perception de lui-même comme quelqu'un à même de résoudre les problèmes qui lui sont présentés, à sa manière. Une réflexion que je me suis faite récemment, quand à mon "je vois des chaussons par terre", il ne les a pas rangés... mais a décidé de les enfiler.
Les réflexions dont je vous fais part m'ont donc incitée à
  • approfondir encore mes lectures (ouais, encore !), 
  • faire (ou plutôt, débuter, j'avance lentement !) de manière très scolaire les exercices contenus dans "Parler pour que...",
  • et enfin, et surtout, rediscuter "ateliers" avec Monsieur Bout cette semaine...
Et justement, l'annonce de mon prochain chômage est tombée à pic pour inciter à profiter de l'air que celui-ci  va apporter à notre logistique familiale pour squizzer dans nos emplois du temps la participation à des ateliers Faber & Mazlish dès la fin novembre !!! Youhouhou. Je suis toute excitée.

Car un outil complémentaire sur lequel je veux aussi m'appuyer encore, c'est : l'entourage.
Je n'ai pas pu, enfant, apprendre et intégrer ces outils en observant autour de moi. Mais je voudrais, adulte,  essayer de m'inspirer davantage de ce que mon entourage peut m'apporter à ce niveau.
De récentes conversations avec des copines ici et là, ou des moments en commun avec NZ&Co, m'ont bien montré à quel point pouvoir discuter et partager ses interrogations avec des personnes ayant un cheminent analogue pouvait m'amener encore un chouilla plus loin.
Je ne vais donc pas m'en priver.... ;-)


Je ne sais pas trop où ces réflexions veut me/nous mener, mais ... je sais que je veux me laisser mener par elles, pas par le "monstre issu du fond des âges".

37 commentaires:

  1. Belle réflexion, merci !
    (même si j'en avais déjà entendu des bouts au téléphone en avant-première, hihihi)

    Moi aussi j'ai eu besoin de l'isolement de l'enfant en colère (devineras-tu qui..?!) parfois, pour me permettre de retrouver mon calme, de lui montrer que, trop c'est trop, que son comportement l'empêche de participer à la vie familiale.

    Dans un même ordre d'idées, le "temps calme" de midi a été immédiatement plus facilement acceptée le jour où j'ai dit "MOI j'ai besoin de ce temps calme" au lieu de répéter "hop hop vous êtes fatiguées, à la sieste"...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. nooon je ne devine pas ! ;-)
      mais j'aime bien cette notion de "comportement empêchant de participer à la vie familiale", je trouve que c'est très cohérent avec le souhait de, non pas punir, mais confronter l'enfant aux conséquences de ses actes.
      Dans le même ordre d'idée, depuis que je cesse tout simplement (mais de manière démonstrative, quand même) de parler ou d'interagir avec F. quand il se montre grossier, je pense qu'il réalise vraiment de manière concrète que parler grossièrement a pour effet de couper la communication.

      Supprimer
  2. Tu auras réussi à écrire ce joli billet ... ahhhhh quel chemin ce travail de la gestion de la colère, en ce moment, nous utilisons beaucoup la roue des émotions, je passe aussi souvent pas l'isolement de l'une (tu sais aussi laquelle) ou par mon isolement pour "redescendre".
    EN prévention, yoga, méditation, calme comme une grenouille, pseudo "CNV" pour expliquer qu'on parle en besoin ... mais bon hein, dans la vraie vie c'est pas suffisant et je passe TRES TRES souvent le balai pour que les tensions s'apaisent, plutot qu'elle de me transformer en sorcière (c'est les files qui disent ça de moi à 22H30 qd elles ne dorment tjr pas et que je n'ai rien réussi à faire!!!)
    ET .... ça ne va pas aller en s'arrangeant en vivant 24h sur 24 ensemble ;-)
    Mais le principal c'est de faire le chemin ensemble, de parler, de dire qu'on est plantée ou tout simplement que là nos limites sont franchies!!! je crois beaucoup au pouvoir de la communication ...
    Tu vas faire avec qui les ateliers F&M?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Calme comme une grenouille, depuis le temps que j'en entends parler, je me demande si je ne devrais pas mettre sérieusement le nez dedans !
      et +++ pour le CNV, j'avoue que les fois où le Bébou commence à s'agiter puis vient me voir et me dire "maman, j'ai besoin d'un câlin", ce sont des grands moments, je me dis que là, vraiment, on avaaaance...

      24h/24 ensemble / ne pas s'arranger. Je ne sais pas... Bon, tu sais ce que je pense du 24/24, d'ailleurs faut que je ponde un article sur le sujet, mais, vu les circonstances chez vous, je ne parierais pas que passer plus de temps ensemble ne va pas arranger les choses, au contraire...

      Concernant les ateliers, je ne sais pas, j'ai envoyé le mail mais pas de retour... ptet qu'il faut que j'envoie le papier + chèque d'abord ...?

      Supprimer
  3. Ah, et j'en profite pour préciser qu'un ou deux points m'étant revenus que j'avais oubliés malgré tout, j'ai édité mon article en conséquence ;-)

    RépondreSupprimer
  4. J'aurais pu écrire cet article. J'avais d'ailleurs l'intention d'en écrire un du même genre mais je ne peux pas parce que... en ce moment c'est LE problème que je n'arrive pas à gérer. J'ai beau avoir conscience de tout ce que tu écris, cela fait des mois que ma fille subit des accès de violences (verbale) que je ne contrôle pas. Chaque fois je regrette, chaque fois ça recommence.
    Ça me rappelle la gestion des contractions à la naissance de ma fille : on m'avait dit de ne pas crier, à chaque contractions j'essayais de ne pas crier, à chaque fois je me disais "c'est bon, c'est bon, j'y arrive" et à chaque fois la douleur me dépassait et je hurlais. C'est pareil avec ma fille : j'attaque chaque jours en me disant que je vais y arriver, j'y arrive, jusqu'au moment où elle fait LE truc qui me mets hors de moi et je craque.

    Et puis pour mon fils, j'ai appris à quel point il avait été néfaste qu'on m'interdise de crier et j'ai appris.... à chanter. Et j'ai réussi.

    J'aimerais apprendre à chanter ma colère, mais je n'y arrive pas.
    Pas encore, car comme toi, chaque échec est pour moi une étape, un pas de plus. Comme toi je suis décidée à ne rien lâcher et à avancer.

    Je suis contente que tu l'aies écrit cet article, que quelqu'un d'autre l'ai fait qui soit dans une dynamique constructive quand moi je bloque : il m'aide beaucoup. Déjà il me redonne du courage et en plus, tu mets le doigts sur certains blocages que je ne parviens pas à lever.

    Je vais tâcher d'apprendre ton mantra " si je sens ma colère monter, c'est le signe que je suis en train de faire quelque chose qui ne marche pas." C'est tout simple mais je suis sûre que ça m'aiderait à désamorcer les choses rend ça part en vrille.

    Pour ce qui est de l'isolement... Je l'ai pratiqué aussi à une période et selon comment il est fait et sa raison d'être je ne trouve pas que ce soit une pratique barbare, même si on préfère toujours ne pas y avoir recours. On aura peut-être l'occasion d'en parler.

    En tous cas je suis d'accord avec toi, de tous les livres que j'ai lu sur la bienveillance, Faber et Mazlich sont ceux qui m'ont le plus aidé mais c'est comme apprendre une autre langue tellement naturellement on ne parle pas ainsi. Ça demande de la pratique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai passé du temps hier sur le site de S comme C. Il est très intéressant ! notamment sur son approche de la colère (ma comparaison avec mes accouchements n'était d'ailleurs pas si mal ^_^). Je vais aller brûler ma carte de fidélité tiens ! en fait je devrais réunir toutes mes copines maman et faire une cérémonie collective d'autodafé des cartes de fidélité ^_^***

      Supprimer
    2. Ton commentaire me fait chaud au coeur; j'ai longuement travaillé sur ce billet (en fait, une version primitive avec pour titre de travail "qui veut faire l'ange, fait la bête" dormait dans mes brouillons depuis plusieurs semaines, il aura fallu de déclic pour que je le ressorte et le transforme) et ce travail n'est bien évidemment pas qu'un travail d'écriture, mais se poursuit au quotidien.
      Je suis ravie qu'il vienne à point nommé aussi pour d'autres, et pour moi cela fait aussi partie de mon point "s'entourer" : me savoir en train de cheminer "en compagnie de..." m'aide, il ne s'agit pas de se sentir observée / jugée / complexée par le fait que la voisine regarde et réussit mieux, mais épaulée et encouragée par une voisine qui elle aussi, tombe et se relève.

      et chouette pour F&M, parfois je me dis que je suis un peu toquée (un peu ?...) mais je trouve l'approche tellement belle et aidante. Mais effectivement c'est du taf

      Quant à la carte de fidélité, c'est du pur billet, hein ? D'ailleurs m'en vais aller le relire, ça ne fera pas de mal !

      Supprimer
    3. (ah, et j'adore ta comparaison avec l'accouchement !)

      Supprimer
  5. Je découvre un très bel article (et blog) qui me parle beaucoup (grâce au partage de Maman'dala). C'est exactement ce qu'il me fallait. Je ressens une énorme colère qui soit passé par des cris, des gestes brusques, soit par une voix étonnamment douce. Petite, j'oscillais également entre refouler ma la colère ou l'exprimer de manière violente. J'ai encore donc beaucoup de chemin. Pour une fois qu'une lecture tardive me donne de l'espoir dans mes choix éducatifs. Je vais dépoussiérer mes F&M et apprivoiser ma colère.
    Merci !!

    Bergamotte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Désolée pour les fautes. Lecture tardive, je disais. Au lit (avant que le petit loup ne se réveille).

      Supprimer
    2. Merci Bergamotte de ces mots qui me touchent beaucoup ! Pas facile d'avoir confiance dans les difficultés (et en particulier tard le soir en effet, ça me fait pareil), et de défricher de tout nouveaux chemins... on a vite se sentiment d'être pris dans une jungle dont on ne saurait sortir.
      Bon dépoussiérage ;-)

      Supprimer
  6. Merci pour cet article que j'ai pris plaisir à lire.
    Tu me redonnes du courage pour repartir dans la bonne direction. En ce moment je me retrouve plutôt dans la spirale de l'incompréhension et donc de l'agacement...
    Pendant un moment j'avais l'impression de très bien gérer et des que j'ai repris le boulot, les rythmes ont changé ma patience aussi et maintenant je ne crie pas mais j'ai besoin de lancer quelque chose par terre ( honte à moi!!! D'où vient cette violence que je ne connaissais pas ???). Forcément il a fini par faire la même chose à chacune de ses colères...
    J'aime beaucoup quand tu dis que c'est une nouvelle langue à apprendre , c'est tellement ça !
    Je n'ai jamais lu F&M, impossible à trouver dans notre bibliothèque alors je vais finir par les acheter. J'espère que ça m'aidera autant qu'à toi.
    Encore merci !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Titia et merci !
      oui j'imagine que le rythme plus compliqué doit largement diminuer tes réserves de patience...
      Après je m'interroge : qu'est-ce qui te gêne tant dans le fait de lancer quelque chose à terre ? C'est ta belle vaisselle ou quelque chose auquel quelqu'un / l'enfant tient ? J'avoue que j'aurais tendance à trouver que c'est une manière après tout assez peu dommageable d'exprimer sa colère (et que je te l'envierais presque, à mon niveau ;-) ).
      Ceci dit tout dépend du contexte, et si ça se substitue ou pas à une communication verbale sur le problème.
      Maiz en te lisant je me demande si ce n'est pas juste le fait de te sentir en colère qui t'embête, fait "trahi" par le fait de lancer des trucs; j'avoue que moi aussi, m' "autoriser" à ressentir ma colère va encore me demander longtemps de sacrés efforts, mais je suis contente d'avoir réalisé au moins "intellectuellement" que j'avais le droit d'être en colère...

      Bon courage pour les F&M, c'est la quête du Graal. Après avoir acheté Parents Epanouis plein pot, là j'attends encore un tout petit peu avant de prendre les deux autres : je voudrais aller voir chez Emmaus si par hasard ils n'y seraient pas. Une option chez toi ?
      En tous cas j'espère qu'ils t'aideront, chez moi ce sont vraiment des lectures à tiroirs, à chaque fois que j'en lis un bout je vois un truc différemment.

      Je crois que dans les prochaines semaines, je viendrai raconter quelques "épisodes F&M" de chez nous, car plus je lis d'exemples de mise en pratique, mieux j'arrive, personnellement, à percevoir la manière dont je pourrais m'aider du machin chez moi. Alors autant étoffer la bibliothèque à exemples !
      Bonne soirée ;-)

      Supprimer
  7. Voici, si ça peut t'intéresser, mes trucs pour gérer les colères, par ordre chronologique :
    1/ sortir, moi, de la colère (pas la supprimer, mais en devenir l'observatrice et ne plus la subir)
    -> relativiser : il y a de vrais drames comme se faire bombarder, perdre ses proches etc. Gérer les colères de ses propres enfants, c'est plutôt une grâce
    -> enlever ma "face de colère" : défroncer les sourcils, masser les joues, sourire
    -> si besoin, faire autre chose (rangement, ménage, m'assoir...) le temps que ma colère passe

    2/ attendre que la colère de l'enfant soit passée
    -> s'il a un besoin physiologique (faim, soif, besoin d'un câlin...), je l'assouvis
    -> je dis à l'enfant qu'il est en colère et que je vais le laisser se calmer et je le mets dans de bonnes conditions pour faire sa colère : par exemple, j'enlève le dessin qu'il aime s'il fait mine de le déchirer, je l'isole s'il jette des choses, je mets une musique calme...

    3/ on discute

    Chloé

    RépondreSupprimer
  8. Ah oui, et pour le 1/, je me rappelle que j'ai choisi de m'occuper de mes enfants et que ça me fait plaisir de gérer leurs colères
    Chloé

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Chloe
      j'avoue que tes trucs me laissent perplexe : je ne sais pas quel âge ont tes enfants, mais dans mes/leurs moments de colère, aucun de ces points ne seraient praticables. Quant à la relativisation, idem, je suis bien placée pour avoir conscience de la chance que j'ai d'avoir mes enfants, mais c'est du "rationnel", qui n'a aucune prise sur l'émotionnel en situation.

      Supprimer
    2. Bien au contraire, c'est de l'émotionnel, je ne développe pas comme tu n'es pas en demande.
      Pour les enfants, j'en ai 2 proches des tiens et j'en ai aussi des plus âgés, qui sont largement pires question colères, et plus difficiles à gérer que les tout petits.
      Chloé

      Supprimer
  9. Bon la Gwen avec ce billet tu es vraiment ma copine !
    Ici nous sommes 100% pour la non violence mais en pratique c'est un peu plus dur....
    J'admire ta persévérance à lire et relire les FetM, celà fait bien trop longtemps que je ne l'ai pas lu.....
    L'année dernière avant la formation Montessori nous étions rentrés dans une spirale de cris dont je n'arrivais pas à sortir, le stage m'y a vraiment aidé et avec chaque stage je progresse.

    Concernant le lancer d'objets de Titia, je comprends bien son problème ! Enfant j'ai parfois vu des choses voler et j'étais terrifiée... Malheureusement je peux avoir moi aussi tres envie de faire pareil mais ce n'est pas une bonne idée (sauf si c'est un coussin que tu balances de toute tes forces sur le canapé). Le bris d'objet est de la violence, c'est une manière violente d'exprimer sa colère. Même s'il vaut mieux casser un verre que de taper, celà fait très peur à l'entourage. D'une certaine manière c'est la même pulsion destructrice.

    Ceci étant dit, on avance à petits pas en fonction de la où on en est, de ce que nous avons reçu enfant et de notre tempérament (ben oui çà joue aussi). Et surtout sans croire que nous pourrons un jour être totalement non violent. Désolée mais c'est impossible, nous ne sommes pas parfaites et nos enfants non plus. Il est donc normal qu'il y est des étincelles parfois (et pour les mamans chrétiennes qui passent par là, ne pas oublier ce fameux péché originel dont nous sommes tous marqués, nous et nos enfants, même si celà n'est plus trop d'actualité d'en parler)
    Servane

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Vanou !
      ah oui tes explications concernant le lancer d'objets me permettent de mieux percevoir le souci en effet ! Je ne sais pas pourquoi j'avais occulté l'aspect "terreur"... peut-être parce que j'imaginais plus un lancer de coussin, mais à la réflexion il me semble que Titia pas plus que toute autre maman, n'a pas toujours un lot de coussins sur elle...

      Et tout à fait d'accord sur le fait que nous avançons avec ce que nous sommes, et que la "perfection" là encore n'est pas de ce monde.
      J'avais justement bien aimé la vision de Haïm Ginott sur ce point, quand il disait qu'on ne saurait probablement éviter l'un ou l'autre accident de parcours à certains moments, mais que ce n'était pas parce qu'on allait avoir des accidents qu'il ne fallait pas tout mettre en œuvre pour rouler sans.
      Comme toujours, et en particulier sur un chemin de foi, quand on tombe, l'important est de se relever.

      Supprimer
  10. Je prends quelques minutes ce weekend pour lire l'article qui m'intéresse au plus haut point. D'avance, un immense merci !

    RépondreSupprimer
  11. Je suis complètement en ligne avec l'image de la boite à outils : il est illusoire de penser qu'on va réussir à ne plus crier sur nos enfants simplement en se disant : "je ne vais plus crier". Il est nécessaire pour ça de développer des compétences !!
    D'autre part, cet article est assez fondamental parce qu'il insiste sur le fait que la colère des parents existe. Le tout, c'st de savoir l'exprimer de manière appropriée. Je crois que c'est un peu le piège aujourd'hui de la parentalité positive, surtout telle que présentée et diffusée par Filliozat en France : certains parents ont l'impression qu'on doit tellement comprendre l'enfant qu'on doit accepter tout et ne jamais s'énerver. Or, nous sommes humains !! Merci de revenir sur ce point !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Encore une fois (;-) ) tout à fait d'accord : c'est un piège dans lequel nous avons trébuché et dans lequel il est d'autant plus facile de tomber en raison de la notoriété grandissante d'Isabelle Filliozat. Trustant un peu les tâtes de gondole, émissions spécialisées, préfaces de bouquins et articles de presse, elle finit par "incarner" la parentalité positive en France, sans qu'il soit aisé, pour un parent "novice", de percevoir qu'il existe d'autres manières d'être un parent positif

      Supprimer
  12. Je poursuis la découverte de ton blog et une fois encore je te remercie pour un article qui m'éclaire et m'apporte pas mal de clés. J'ai bien en tête toute la "théorie" pour mieux exprimer mes colères, j'ai bien en tête ma ferme décision de vivre avec mes enfants sans violence d'aucune sorte et pourtant, malheureusement, mes colères restent violentes, me dépassent et mes enfants (plus grands que les tiens) m'imitent et expriment leurs colères de la même manière que moi. C'est une saleté de cercle vicieux et ton article me redonne l'espoir de faire évoluer les choses, tout doucement. Grâce à toi, je viens de comprendre que ce qui me manque ce n'est pas la volonté d'évoluer, ce sont les outils pour m'accompagner sur la voie de ce changement ...
    Merci !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis vraiment ravie que cet article t'ouvre une voie.
      Pour l'avoir expérimenté moi-même, c'est tellement désespérant de lutter, lutter, et de toujours retomber malgré la meilleure volonté du monde.

      Maintenant que je commence à maîtriser un certain nombre d'outils, je vois vraiment la différence. Je ne me maîtrise pas toujours parfaitement, mais au moins je n'ai plus cette sensation de cul-de-sac: je sais que je progresse, et que j'ai encore plein de trucs à apprendre pour m'aider dans cette voie.
      Toi aussi !

      Supprimer
  13. Merci pour cet article qui me parle bcp.
    Comme vous j'oscille constamment entre étouffer ma colère et en subir les débordements ....

    Super Blog, je me régale à vous lire et m'y retrouve ... petit bout par petits bouts.

    Flore/CookiFlo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour et bienvenue Flore!
      Merci pour ces mots qui font plaisir à lire.
      La gestion de la colère c'est vraiment le travail de toute une vie... depuis que j'ai arrêté d'exiger de moi de faire parfaitement, y compris sur ce plan, je fais mieux... pas bien, mais mieux !
      Heureuse de pouvoir marcher ensemble !

      Supprimer
  14. Arrivée ici depuis la page Facebook des blogueurs(euses), attirée par le titre alléchant pour moi, je ne regrette pas ! il y a quelques années, je me suis moi aussi plongée dans ces lectures... j'avoue n'avoir pas gardé depuis autant de références aussi nettes, mais mon mode de fonctionnement et ma relation avec mes filles (aujourd'hui âgées de 16 et 10 ans) ont changé fondamentalement. C'est même elles qui le disent "Maman, je ne me souviens plus comment c'est quand tu cries" (lol... en réalité çà peut m'arriver encore parfois mais apparemment peu souvent...).
    J'ai pu ainsi tisser des liens vraiment différents et je constate avec bonheur que mes filles sont plus ouvertes, plus posées, plus confiantes. Et c'est bien là l'essentiel, je crois !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rha la chance (le coup de ne plus se souvenir quand tu cries - je n'en suis pas là....)
      mais bon je suis encore loin des enfants de 10 et 16 ans! Allez, tu me donnes espoir :D

      Supprimer
  15. Bravo pour la réflexion. Même éducation que toi et même tendance à tout contenir. Mais gare à l'explosion quand c'est too much. Merci pour ce partage très transparent.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ! et oui je pense la transparence essentielle sur ce sujet: car la culpabilité de penser à être la seule à avoir du mal à gérer sa colère n'aide paaas du tout à progresser!

      Supprimer
  16. Merci Gwen pour ce bel article, cette honnêteté et ces conseils ! Une petite piqure de rappel régulièrement, est pour moi, nécessaire pour garder le cap !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh que oui! Moi-même j'en ai profité pour me relire, car avec tous les chamboulements récents, le besoin de cette fameuse piqûre de rappel se fait sentir.

      Supprimer
  17. J'avais lu ton article il y a quelques jours et, le relire confirme à nouveau comme je te suis sur ton cheminement!
    Ici, les colères de mon ainé sont encore parfois très difficiles à gérer pour moi, je me vois faire, je vois à quel point les automatismes prennent le pouvoir de mon mental et je travaille sur ça, mais bondieu que c'est dur. Il y a du progrès et c'est ça l'important.
    Moi aussi j'utilise l'isolement, je n'ai pas de meilleur choix parfois. Ce n'est pas mon fils que j'isole mais moi. Je lui explique que j'ai besoin de retrouver mon calme et que pour ça j'ai besoin de m'isoler. Je lui rappelle ensuite, lors de notre debrief que je ne m'isole pas parce que je ne l'aime plus mais parce que c'est ma façon à moi de retrouver mes esprits.
    Je trouve aussi que, de toutes mes lectures et écoutes sur l'éducation bienveillante, il manque énormément d'aide sur la gestion des émotions des parents, c'est pourtant la base! On demande aux parents d'être zen, bienveillants, réceptifs, mais il y a tout un tas d'émotions qui fourmillent aussi en eux, apprenons d'abord à gérer les nôtres pour savoir recevoir celles de nos bambins. Pas facile!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Cendra! 100% en ligne avec toi.
      Beaucoup est fait pour apprendre à l'enfant à exprimer ses émotions, et subvenir à ses besoins, mais pas grand chose pour le parent, dans ces domaines!

      Supprimer
  18. Mes enfants ne comprennent absolument aps le sous entendu quand je dis "je vois des chaussures qui trainent dans l'entrée". Au mieux, ils regardent les chaussures avec lair de dire "ah oui, je les vois aussi !", au pire, aucune réaction. En général j'ajoute donc "ca veut dire que je voudrais que tu les range !", ce qui n'est pas toujours plus efficace. J'ai beau dire "ça me dérange de voir ces chaussures au milieu de l'entrée, je passe beaucoup de temps à ranger et je me sens un peu seule !", effet zéro. Eux, ça ne les dérange pas quand ça traine.
    Comment faire alors ? Parce que ce sentiment d'impuissance me fait sortir de mes gonds ! (Ils ont 8 et 10 ans, ce ne sont plus des tout petits !)...
    Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hum. So cet outil ne marche pas c'est qu'il en faut un autre... Et vite en effet, car j'imagine la frustration ! En première instance j'aurais tendance à revenir sur un outil de base : donner des renseignements :
      "les chaussures vont..." ou "des chaussures pas à tel endroit ça encombre le passage". En 2eme instance : la même chose par écrit ! Petit panneau indiquant la place des chaussures. Si il peut y avoir un élément drôle dans le panneau c'est encore mieux. En 3eme instance ce serait la résolution de problème.
      Mais déjà, que donneraient les 2 premiers ? Bons tests !

      Supprimer

Venez enrichir ce blog (et ma réflexion ainsi que celle des autres lecteurs) de vos commentaires et expériences...