lundi 24 octobre 2016

Petit kif IEF du jour

Allez, zou, une petite tranche d'IEF toute fraîche.

D'un côté, prenons une Gwen, qui fidèle à son plan, a cherché depuis septembre, à rejoindre la progression de vie pratique proposée par Céline Alvarez

J'ai ainsi complété mes propositions initiales, d'abord, par le plateau des boîtes et celui des flacons, puis avec celui du pliage de tissus.

Après quoi je me suis penchée sur celui des transvasements avec la cuiller, un peu étonnée car je n'en voyais pas forcément l'intérêt... Jusqu'à ce que je regarde la vidéo et que je voie le petit détail : la cuiller est tenue avec trois doigts, en un geste qui prépare à la bonne tenue du stylo. 

Hummmm, un truc dont F. était encore à 10 000 km, et que je ne savais comment favoriser. Allons-y!


  • Préparation de l'activité, 
  • multivisionnage de la vidéo et répétition de la présentation, 
  • présentation de l'activité. 
Celle-ci sera reprise à plusieurs reprises dans les temps qui suivront, mais jamais effectuée plus d'une fois, et toujours uniquement de la main droite (F. ne voit visiblement aucun intérêt à faire bosser la gauche). Donc un intérêt pas inexistant, mais pas non plus le truc du siècle.

De l'autre, prenons une salle de classe très mignonne mais désertée depuis pas loin de 3 semaines

Car le volet électrique de ladite salle de classe a rendu l'âme en position fermée, or les jours passant et la réparation tardant, il s'avère incontestable que bosser dans la pénombre n'est pas du tout du goût du Bébou. Donc, plutôt que de m'obstiner alors que les conditions ne sont vraiment pas favorables, j'ai fait sauter nos créneaux salle-de-classe.
Déjà, c'est confortable du coup, matinées plus cools, mais surtout : j'en ai profité pour investir un peu d'énergie et de temps dans des jeux de société ou des activités un peu artistiques.

D'un 3ème côté, justement (nous avons donc affaire à un triangle, semble-t-il), j'ai récemment revu ma pratique et arrêté de fabriquer moi-même la peinture du Bébou.

Ladite fabrication, le temps nécessaire, le fait qu'après ça moisissait au frigo si les séances étaient trop espacées, que la texture était souvent trop ci, pas assez ça, bref, le désir de "faire moi-même" était contre-productif puisque du coup, peinture tous les 36 du mois (et uniquement en année bisextile).
Vente privée Giotto, pouf, j'ai sauté dessus et me suis équipée, et depuis, peinture plus souvent, et peinture plus longtemps! (ben oui, la texture plus réussie inspire visiblement davantage le jeune homme. Ingrat!)

Et ce matin : ballade écourtée par la pluie, feuilles mortes tout autour de nous sur le chemin du retour, et a priori ma nounou a promis des trucs à mon fils sans m'en parler, puisque celui-ci me dit "faire de la peinture avec des feuilles mortes".

A cet instant, mon cerveau de manchote-des-travaux-manuels s'emballe, panique, imagine en un éclair toutes les sublimes activités autour de ça qu'ont pu proposer et partager sur la toile des mamans plus douées... puis s'arrête.
Au redémarrage, il se dit que fondamentalement, si, je pourrais quand même être capable de mobiliser les ressources nécessaires aux trucs de base suivants
  • 1. on peinturlure la feuille et on fait des empreintes avec,
  • 2. on peinturlure le papier et on applique la feuille dessus puis on l'ôte pour avoir une trace
  • 3. on pose la feuille sur le papier et on peinturlure dessus en mode pochoir.
Allez zou, j'empoigne courageusement 4 feuilles et nous fuyons la pluie. (évidemment, le soleil sortira une fois que nous serons rentrés, hein, m'enfin ne laissons pas ce détail ternir l'éclat de notre journée)

Moralité :
Première fois qu'une activité peinture a duré aussi longtemps (+ de 30 minutes, bref, vraiment, cela confirme mon constat de ce que la capacité de concentration varie à la vitesse de l'éclair à cet âge, et que les 2-3 minutes que duraient nos séances l'an dernier ne préfiguraient en rien la suite)


Après s'être éclaté avec le rouleau

F. a découvert tout seul que tortiller son pinceau en appuyant dessus comme une brute fortement produisait "des spirales !" (concept nouveau de la semaine dernière)

et a aussi montré, par la manière dont il a cherché à le remplir, qu'il s'approprie de mieux en mieux l'espace feuille
Puis ...
Il s'est mis à tenir son pinceau bizarrement, dos de la main vers le ciel, pinceau passant entre l'index et le majeur.

Je n'ai rien dit. 

Et pôf : "maman, comment on met le pinceau, aide-moi"
sur cette photo le geste n'est pas encore parfait mais il l'a rectifié ensuite.
Rhâââ le gros, gros kif ! 
(oui je sais ce n'est pas très châtié comme langage; mais c'est ce qui m'est venu sur le coup ; au besoin n'hésitez pas à faire suivre la lecture de ce billet de deux pages de Chateaubriand à titre compensatoire)

Un de ces moments où je me dis que oui, cahin-caha, et malgré tous mes manques, notre IEF ça roule et ça va rouler...



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