dimanche 3 avril 2016

Moments de liberté d'une mère indigne

Du jamais-vu ce weekend : j'ai passé 24h 
  • seule, sans mari ni enfants; 
  • 24h de fille célib, 
  • sans contrainte, sea sex and sun ou presque !
Enterrement de vie de jeune fille d'une copine normande prévu à Paris ce samedi, 
  • l'aller-retour en TGV étant plus facile à goupiller sur 24h je partais donc dès vendredi soir pour une soirée pyjama chez une autre amie.
  • Monsieur Bout prenait la relève, fort de son expérience de Papazofoyer confirmé.

Tranquille.
Easy !


Hormis deux-trois petits couacs, oh, si légers, presque une bêtise

1. Vache consciencieuse, j'avais laissé du lait congelé pour la Bébounette, et quitté le domicile familial munie de mon tire-lait, afin de stimuler la lactation aux horaires idoine. 
Coup de fil de Monsieur à 6h45 du matin : "où est cette fichue tétine ?"
5 min de conversation embrumée sur fond de Bébounette affamée plus tard, je réalise que la tétine est.... avec moi. J'avais repris la sacoche du tire-lait telle que je l'avais préparée pour notre weekend de Pâques, elle contenait donc encore l'unique biberon dont nous disposons chez nous (le deuxième est chez la nounou. Puisque les tétines acceptées par la Bébounette sont celles du tire-lait, fournies en deux exemplaires, point)
For-mi-dable. 
En papa "allaitant" ayant de la bouteille, Monsieur Bout en conclut tout seul qu'il devra donc se débrouiller avec un mix de tasse et pipette (avec la généreuse participation de nos sponsors Doliprane & Gaviscon) et raccroche, passablement irrité.
Je me rendors, le corps bleui par les coups distribués par ma voisine de lit n'ayant apprécié ni la longueur de la conversation, ni son caractère matutinal.

2. Un maigre quart d'heure plus tard, mon vibreur me sort à nouveau du sommeil épais dans lequel j'avais replongé aussi sec. Bébounette refuse de boire le lait enfin décongelé et tiédi, et Monsieur Bout, rompu à toutes les ficelles de l'allaitement, a rapidement identifié la cause en goûtant le lait : par un insondable mystère, mes pots Avent ont failli, mon or blanc a pris un goût immonde de plastique!
Argh ! Faute de mieux, je suggère à Monsieur Bout de tenter un ou deux autres des pots de lait actuellement stockés dans le congélateur, en espérant que ce soit un cas isolé. Ce sera le cas.
Je me rendors sous les coups de ma voisine (pour ma défense : non je ne pouvais pas me lever téléphoner ailleurs, je dormais contre le mur donc j'aurais du la découvrir et la piétiner. Nul doute qu'elle aurait aussi apprécié), mais une interrogation demeure : pourquoi ce souci de goût ? Mes pots sont-ils trop vieux ? (un avis ou une expérience sur la question ?)   
Ma confiance dans les stocks que j'ai accumulés s'en trouve fortement entamée... 
Qui sait si l'un ou l'autre ne me réservera pas la même désagréable surprise ? 
On ne peut plus être sûrs de rien ma bonne dame!

3.  Par ailleurs il me faut mentionner que 
  • jeudi soir, F. avait vomi. Deux fois. Mais la nuit avait été calme et Monsieur Bout se sentait d'attaque pour gérer. 
  • vendredi matin, il avait récidivé au moment précis où nous devions partir chercher notre 2ème voiture toute neuve. Vendredi = une chouette journée, partagée équitablement entre ma serpillière et ma machine à laver, une Bébounette en grande demande d'interaction et un Bébou totalement apathique. Monsieur Bout se sentait toujours capable de gérer, après tout ce n'était probablement qu'une petite indigestion causée par les excès alimentaires de notre weekend de Pâques.
  • au moment de mon départ vendredi soir, nous ne retrouvions nulle part notre thermomètre. Monsieur Bout trouvait son fils chaud mais bon moi j'ai toujours les mains froides alors...
Moralité, cette nuit-là ledit fils réveilla son père tous les quarts d'heure pendant que je profitais allègrement de ma soirée pyjamas, et cela se finit chez SOS Médecins samedi matin (notre pédiatre est juif, les enfants sont donc priés de se déclarer malades avant vendredi 13h): 39.5°C de fièvre, grippe. (j'étais aussi partie avec la carte vitale, d'ailleurs)


Ceci dit, moi j'ai passé 24h formidables en compagnie d'une série de nanas très sympathiques, j'ai brunché comme une morfale et eu droit à la première manucure de ma vie.
Bref, après ça je me sens même capable d'affronter la BébougrippéWeek qui m'attend. Je n'avais pas réalisé à quel point ça pouvait faire du bien, le Sea Sex & Sun.

Mais aussi, je réalise un nouvel avantage de notre époque Papazofoyer : la confiance que j'avais dans l'expertise de Monsieur Bout m'a autorisée à profiter tout de même de ces 24h, et ladite expertise m'a également permis de retrouver un Bébou un peu moins mal en point, une Bébounette visiblement pas non plus morte de faim, et... un appartement rangé, en plus.
Si si !

(edit : [je complète après réflexion] par ailleurs, après des semaines de présence très parcimonieuse de Monsieur Bout auprès de ses enfants, cette journée "en tête à tête" semble avoir été un bon moment de paternité et de rapprochement malgré les contraintes sanitaires)

2 commentaires:

  1. Hey, je viens faire un petit tour sur ton blog pour la première fois suite à tes commentaires sur un autre blog ! Ce premier article m'a bien fait rire surtout que samedi prochain c'est mon tour de laisser mon petit pour 24h pour cause d'un enterrement de vie de jeune fille ^^!! Tu m'as redonné confiance, tout ira bien ( ou presque ...)

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    1. Ah mais oui tu es la "mère-indigne-qui-ne-propose-pas-de-peinture-depuis-un-bail" ! ;-)
      merci pour ce premier commentaire fort sympathique
      Hihihi tu as bien compris, le "presque" n'est que détail... profite bien de cet EVJF !

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