"Euh, je peux monter un meuble ? - OK.....C'est fait, je peux monter le suivant ? - OK..."
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La Liberté vissant le peuple |
Vie et choix de et en famille : Parentalité positive, conciliation vie pro/vie perso, Montessori,... notre progression au jour le jour
"Euh, je peux monter un meuble ? - OK.....C'est fait, je peux monter le suivant ? - OK..."
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Il y a de cela fort, fort longtemps, j'avais eu recours, pour mon tout jeune F., (E. était alors un tout jeune bébé et H. encore bien loin) au système de la rotation des jouets. Comprendre :
Objectifs de la démarche :
J'avais énormément apprécié le résultat.
Nous voici quasiment dix ans après... et D'Artagnan la Rotation des Jouets fait son retour.
Depuis 3 ans, H. et E. partagent la même chambre. Ils forment un duo superbe, jouent des heures ensemble, s'emmènent mutuellement dans des univers passionnants, et... partagent également une passion commune pour le non-rangement.
Alors, pour information : l'astuce exposée dans ce sublime billet s'avère toujours très régulièrement utile, mais, tout de même, elle ne suffit pas forcément toute seule. D'autant que, si E. l'a adoptée comme une manière efficace d'affronter l'épreuve du rangement, H. y est beaucoup moins sensible. Si bien qu'à l'arrivée, quand E. s'en sert pour coopérer, c'est elle qui se retrouve à tout ranger, et ce n'est pas très juste.
A la fin de l'été, j'ai donc fait le constat
Avec un tel diagnostic, il s'agissait de ressortir un bon vieux remède.
J'ai donc profité des derniers jours d'aout pour faire deux choses
Dans cette répartition, j'ai distingué 2 catégories d'abord
Concernant la 2nde catégorie, celle des petits jouets, j'ai
Et rangé, dans certains placards de ladite salle, les "grands jouets encombrants" de la catégorie 1.
J'avoue qu'en cours de process, j'ai hésité quelques minutes : serait-ce nuire terriblement à la créativité de mes enfants que d'adopter une organisation qui, de facto, empêche que les Duplo soient de sortie en même temps que les playmobils? (et donc que les playmobils aillent habiter dans une maison Duplo, par exemple ! #crisedulogement) J'ai assez vite tranché en estimant qu'il était plus dangereux pour tout le monde de nuire à notre santé mentale, à Monsieur Bout et à moi, que de nuire à la créativité de nos enfants. Au pilori la Gwen !
A noter que sont restés hors rotation les jouets stationnés dans leur chambre :
Et que dans le salon, restent également toujours à disposition
Résultats des courses
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Redécouverte en pleine action : attrimaths négligés depuis de longs mois, subitement passionnants ! |
D'autant que j'ai siouxement positionné le jour de changement de rotation sur le jour de ménage : double bénéfice
3 mois que c'est en place, 3 mois que je m'applaudis. Joignez-vous à moi (pour m'applaudir, a minima. Pour faire une rotation des jouets chez vous, si cela vous inspire !)
Peut-être avez-vous lu mes derniers billets sur Habitica, l'appli de productivité qui me dope/préserve ma santé mentale depuis 5 mois. Si ce n'est pas le cas, courez-y vite!
Accessoirement, je viens de tester l'efficacité en période adverse : elle m'a bien aidée à limiter les sorties de route / reprendre du poil de la bête durant ces semaines d'entorse et de vacances, circonstances pourtant parfaites pour chambouler les bonnes habitudes et perdre tout rythme.
Aujourd'hui, voici la mise en œuvre d'une idée qui m'était venue en vous écrivant lesdits billets : utiliser le système de challenges collectifs existant sur l'appli pour à la fois
J'ai donc créé un challenge sur Habitica. Si cela vous fait envie, voici le lien.
https://habitica.com/challenges/f2ab8f33-ec6e-4840-969a-212af767f89e
Pour rappel
par ailleurs
Au plaisir de peut-être vous y retrouver !
Dans les rayons de librairie "développement personnel", c'est comme dans les rayons éducation :
Selon quels critères ?
Voici les miens :
En éducation, les livres qui ont eu cet effet là chez moi sont clairement en tout premier lieu ces chers Faber & Mazlish. Je ne m'en suis jamais remise et ne cherche d'ailleurs pas franchement à me soigner. Je vous ai aussi livré d'autres pépites, comme celle-ci, celles-ci, celle-là ou encore celle-ci.
En développement personnel, eh bien, aujourd'hui j'en ai un fameux à vous présenter, qui coche laaargement les critères susmentionnés, et m'a tant apporté ces derniers mois que si vous n'en récupérez ne serait-ce que 10% des bénéfices que j'en ai tirés, ben, franchement... ce sera déjà significatif. Et puis, surtout, pas de raison que vous restiez limité(e)s à ces 10% : la mécanique est implacable, vous aurez faim, envie et capacité pour plus ! D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que j'ai entamé ma 4ème lecture : je soupçonne que je suis moi-même looooin d'avoir encore tout tiré de ce livre. Quel dommage.
Il s'agit du livre
"Atomic Habits" de James Clear,
dont le titre français "Un rien peut tout changer" fait penser à un roman de Guillaume Musso, mais... non.
Comme tout bouquin américain de développement personnel, ce bouquin commence évidemment par un 3615mylife de l'auteur, expliquant comme il est passé d'une situation effectivement pas très enviable à bien mieux. OK. Mais derrière... on a quelque chose qui en vaut la peine.
James Clear s'ingénie en fait à repérer des leviers permettant de prendre les habitudes qu'on souhaite prendre, et perdre celles qui nous embêtent. Par petites touches. Petit bout par petit bout ! Mince alors. Parce que, comme il le souligne, si tous les jours on avance d'un tout petit pas, le temps travaille avec nous. Si tous les jours on recule d'un mini pas, le temps travaille contre nous. Donc chaque petite habitude compte, dans un sens, ou dans l'autre.
Il décompose admirablement bien la mécanique, sous forme de 4 lois claires et utilisables. Et non content de livrer ces 4 lois assez intéressantes en elles-mêmes, avec chaque chapitre il détaille celles-ci de manière bien concrète, de manière à alimenter une réflexion personnelle ... et de l'action :
"Eh, mais, ça, je pourrais l'appliquer de telle manière à tel aspect que j'aimerais renforcer dans ma vie!"
J'en ai trouvé des résumés sur le web au départ (comme celui-ci par exemple) et rien que leur lecture a causé beaucoup de tilts chez moi. Puis la lecture du bouquin, parce qu'il est vraiment pétri de trucs intéressants et non un bouquin "je monte en mayonnaise 2-3 idées intéressantes puis je délaye la sauce sur 250 pages", a causé un nombre encore plus important de tilts, au point que, comme dit, j'en suis à ma 4ème lecture, ce qui est vraiment gênant, puisqu'à chaque lecture, je change encore un point ici, un point là, dans ma vie.
Alors, zou, je vous emmène dans ma lecture : points clés du bouquin illustrés par des exemples de mises en œuvre chez moi.
James Cleare détaille le fonctionnement de l'action, à traves une boucle composée de 4 éléments, et associe une loi à chaque élément.
En gros, le cycle de l'action comporte 4 éléments :
Et pour activer les 4 éléments et favoriser un comportement (ou l'inhiber, hinhinhin), on a donc 4 lois :
Regardons chaque loi de plus près :
Que dit-elle ?
Que peut-on en faire ?
Qu'est ce que le On-Gwen en a fait jusque là ?
1. Make it Obvious : poster des Déclencheurs.
Si on a des bonbons sous la main, on réfléchit même pas que hop, on se retrouve avec un bonbon dans la main. Inversement, si ce sont des pommes qu'on a mises en évidence sur la table de la cuisine ou à portée de main dans la pièce où l'on se tient / un lieu de passage, c'est bien plus souvent une pomme qu'on va avoir à la main. Le bonbon, la pomme, est un déclencheur.
Il s'agit de poster ceux qui vont dans le sens de ce que nous voulons.
AtomicHabits décline cette loi en plusieurs options, parmi lesquelles
(oh, c'est curieux, un truc typique Faber et Mazlish... eh ben oui, ça marche merveilleusement bien pour guider la volonté d'un enfant dans le bon sens, même effet sur la volonté d'un adulte !)
On pense plus facilement à faire du sport si on a sous les yeux son matos de sport, plus facilement à envoyer des cartes d'anniversaire si on a un stock de cartes dans son champ de vision, etc.
James Clear souligne que la discipline et la volonté sont en stock limité, donc, pour les économiser, il vaut avant tout mieux se prévoir un environnement pauvre en tentations et riches en incitations passives à aller dans le bon sens. Une approche à la fois déculpabilisante et très pragmatique (du coup, curieusement, efficace !) que j'avais déjà évoquée dans mon billet Smartphone/TDA.
Notre ami James mentionne des études qui ont montré une différence énorme (facteur 3) entre par exemple un groupe qui aurait pour objectif de faire du sport 3 fois par semaine, et un autre groupe avec le même objectif, mais à qui on aurait en plus dit de décider à l'avance du positionnement de ces 3 séances dans la semaine, et de les caler dans leur agenda.
Il est donc recommandé d'utiliser l'agenda pour qu'il joue ce rôle de déclencheur qui nous épargne d'avoir à réfléchir "Qu'est ce que je fais maintenant". C'est la force des routines dont je soulignais déjà l'effet "économie d'énergie mentale" il y a plusieurs années.
Des post-it de rappel à certains endroits peuvent jouer le même rôle.
Et niveau espace déterminé, même chose : notre banc à chaussures accueille beaucoup plus souvent les chaussures des enfants (= celles-ci sont donc moins en vrac par terre) depuis que... j'ai mis une étiquette mentionnant le nom d'un enfant sur 3 portions dédiées dudit banc. Ce sont pourtant les mêmes chaussures, le même banc, les mêmes enfants. 3 étiquettes font la différence.
2. Make it Attractive : il s'agit de rendre quelque chose Attirant : créer ou attiser le Désir
Là aussi, plusieurs options (eh oui, ce billet ne sera pas exhaustif : il y a beaucoup trop de bonnes choses dans ce bouquin pour que je les énumère toutes... ce sont 250 pages bien employées !)
On est, par exemple, naturellement porté à imiter notre entourage, et c'est par exemple plus difficile de s'arrêter de fumer si on continue à traîner avec la même bande de potes tous fumeurs invétérés.
Il s'agit de lier 2 choses que l'on veut faire, avec idéalement au moins l'une agréable. L'attrait des 2 se conjugue :
C'est loooooong, une minute de planche ! Jusqu'à ce que je me pose la question de comment rendre cette minute plus agréable.
C'est à ça que peut servir la tenue de sport sympa par exemple.
3. Make it Easy : rendre l'action Facile
Aaaah, rendre facile, punaise ! C'est tellement clé !
Tout ce qui est obstacle et complique. Par exemple, si pour ranger ses chaussures, on a 4, 5, 6 étapes à accomplir, il y a bien plus de chances qu'elles restent en vrac dans l'entrée, que si il n'y en a que 2.
Ce que Monsieur Bout a récemment intégré me concernant : là où jusqu'à présent mes chaussures à moi se rangeaient toutes dans le cagibi sous l'escalier =
pour faire du sport, il vaut mieux que le matos de sport soit à portée de main.
Si je veux manger des légumes, il y a des chances que ce soit plus facile si j'en achète des faciles à préparer que des options qui demandent des plombes d'épluchage.
Ce qui nous amène à une autre manière de faciliter les choses :
Ah, mais surtout, n'oublions pas l'essentiel : rendre facile, ça passe aussi par le découpage de l'habitude en micro-habitudes.
Poussé au max, c'est ce que James Clear appelle la Règle des Deux Minutes : avoir une version ras-des-pâquerettes / dégradée, et commencer par elle, de toute habitude.
2 minutes, si vous suivez ce blog depuis de longues années, ça vous dit forcément quelque chose. Le minuteur des 2 minutes anti HotSpot de Flylady ! Mais oui ! En lisant AtomicHabits, j'ai compris encore plus clairement de nombreux ressorts du l'efficacité du système Flylady : Flylady est un système éminément atomique (comme l'expliquent les 2 définitions d'atomique présentes en début du bouquin: atomique, c'est à la fois tout petit... et avec un effet énorme). Et effectivement, faire commencer du rangement par juste 2 minutes, ça, je peux en témoigner, c'est diablement efficace sur quelqu'un qui déteeeeste ça.
Et d'ailleurs, vous savez, mes projets d'aquagym de la rentrée dernière ? Ben raté; j'ai réussi à y aller un certain nombre de fois au départ, j'aimais bien mais .... trop difficile à caser dans mon quotidien, trop de friction : y aller, à un horaire pas méga pratique, alors que j'étais souvent en déplacement, devoir me changer, devoir affronter le frooooid pendant les mois d'hiver. BEAUCOUP trop de friction.
En revanche... lire AtomicHabits m'a incitée à inclure un nouveau point dans les Habitudes de mon appli de productivité Habitica : Enfiler tenue de Sport. Ben oui. J'ai des points rien que pour avoir enfilé ma tenue de sport. Tout simplement parce qu'une fois que c'est fait, la probabilité pour que j'enchaine sur une séance de sport est de quasi 100%. Donc je fais ce que James Clear dit et que je reformule ainsi : bétonner le premier maillon de la chaîne. Une fois le premier maillon passé, le reste suit.James Clear lie d'ailleurs cette notion de version dégradée à 2 autres mantra intéressants.
En gros, même quand on a déjà upgradé son habitude à davantage, eh bien, les jours compliqués, on évite de lâcher, on fait juste le minimum, voire même moins que le minimum : une ébauche de l'habitude.
2 options possibles
Dans tous les cas, je suis gagnante.
C'est d'ailleurs ce que j'avais en fait appliqué, 8 mois après ma mise au sport :j'avais eu un gros coup de fatigue pendant les vacances de février (d'autant que les endroits où nous étions étaient peu favorables à mes séances de sport). Mais au lieu de tout lâcher, j'avais juste lâché mes vidéos, repris mon appli, et fait, pendant 10 à 15 jours, des mini séances, de 2 à 10 minutes par jour, toutes douces. Ca avait permis de garder tout le fruit du câblage neuronal de l'habitude, puis une remontée en puissance très fluide une fois mon énergie récupérée. Un point vraiment important : quand la motivation n'est pas là, utiliser la discipline pour maintenir l'habitude, au besoin à son niveau minimum.
Là, à quelques heures de la publication de ce sublime billet, je viens de me tordre superbement la cheville. Je ne sais pas quelle tête elle aura demain (pour le moment : elle est MOCHE), mais ce qui est sûr, c'est que si elle ne me permet pas de faire la séance initialement prévue demain, je remplacerai celle-ci par une séance au tapis, sans appui sur les chevilles. (et je ferai mon challenge planche sur les genoux. Na !) (je vous avoue être très, très vexée par cette trahison chevillière)
Cette loi du Make It Easy, je l'ai d'ailleurs appliquée également pour faciliter la tenue des habitudes liées à des minuteurs : les 2 minutes de rangement de Hot Spot, les 5 minutes de rangement, mais aussi les 25 minutes de Pomodoro.
Ce même principe du découpage en truc facile est d'ailleurs ce qui a permis au blog de ressusciter : décider que je n'allais pas me fixer un objectif de publier un article; mais juste une habitude de 5 minutes de blog / jour.
Cela se conjugue d'ailleurs avec un autre aspect souligné par notre ami James : la vitesse de prise d'une habitude a moins à voir avec le nombre de jours passés à la tenir qu'avec le nombre de fois où on l'a mobilisée : si on mobilise un comportement plus d'une fois par jour, ou au moins 1 fois par jour, il se "solidifie" plus rapidement qu'un comportement qu'on ne mobilise qu'une fois tous les 3 ou 6 jours.
Là aussi, j'ai réalisé après coup que cet aspect "Nombre de répétitions" avait aussi aidé à ma mise au sport : au départ je faisais 2 à 3 mini séances de 2 à 5 minutes pendant les vacances. En faisant cela, j'ai en fait appris à démarrer une séance de sport, à m'y mettre. Une fois le démarrage maîtrisé, la suite s'enchaîne avec vachement plus de facilité. La tentation d'arrêter une séance une fois qu'on est dedans est significativement moins forte que celle de ne juste pas se bouger.
Ca, c'est très utile pour venir limiter les effets de la culpabilité, vous savez, quand on n'a pas tenu son habitude. James Clear part du principe que rater une fois, c'est pas grave. Mais qu'il est important de ne pas sauter 2 fois d'affilée (toujours une histoire de câblage neuronal). Donc si hier on n'a pas fait X, on priorise le fait de le faire le jour suivant.
Parmi les autres leviers mentionnés par l'ami James pour Make it Easy, il mentionne des achats one shot : un investissement une fois, un retour sur investissement répété. C'est un de ces achats que le Challenge Sommeil suivi sur Habitica m'a poussée à faire : acheter des lunettes anti-lumière bleue pour diminuer l'impact du regardage de téléphone le soir, sur le sommeil / sa qualité. Je les mets après le dîner, elles me font un look d'enfer (Monsieur Bout rigole, mais je lui en ai pris une paire aussi donc on a tous les 2 des tronches de Télétubbies), et ont permis d'améliorer la qualité de mon sommeil.
Evidemment, du coup, si on veut perdre une habitude, eh bien, il s'agit d'AUGMENTER la friction. Rendre l'habitude plus compliquée. Mettre la télécommande dans une autre pièce par exemple, si on a une télé qui prend trop de place dans notre journée. Ou alors... devoir demander un mot de passe à son mari pour pouvoir déverrouiller l'accès à son appli de verrouillage de tél.
4. Make it Satisfying : rendre le machin Gratifiant, augmenter / assurer / rapprocher la Récompense.
Aaaaah celle-là est puissante aussi.
AtomicHabits souligne que le problème de la plupart des bonnes habitudes, c'est qu'elles sont un poil désagréables dans le présent, et contiennent leur récompense dans le futur. Alors que les mauvaises, elles, ont leur récompenses immédiates, et leurs désagréments dans l'avenir. Si je m'empiffre de Manner, j'ai le plaisir immédiat. L'effet sur ma santé et/ou ma capacité à rentrer dans mon pantalon vient en différé. Et notre cerveau est ainsi câblé qu'il privilégie énoooormément l'immédiat sur le long terme. C'est bien ce qui pêche dans nos comportements vis-à-vis des enjeux environnementaux.
Du coup, pour assurer qu'on va répéter un comportement, il est bon d'agir sur la récompense, pour que celle-ci se rapproche, qu'on en touche ne serait-ce qu'un échantillon dès qu'on fait l'action souhaitée, afin de boucler la boucle d'apprentissage du cerveau en mode "Ah, c'est cool ça, je vais refaire".
Un truc que nous avons a mis en place par exemple avec Monsieur Bout, sur le plan de nos finances : nous avons le souhait, à pas trop long terme, de passer dans une maison plus grande. Ce qui suppose de faire des économies. Ce qui n'est pas très gratifiant, n'est-ce pas : y a rien de gratifiant à ne pas dépenser.
Monsieur Bout, qui aimerait lui-même se remettre au sport, réfléchit actuellement à aussi virer de l'argent pour toute petite séance de sport faite;: ce serait rendre palpable l'investissement qu'il fait pour sa santé. (il n'est pas encore passé à l'action parce que lui, c'est déclencheur de motivation interne, et avec Monsieur Bout nous avons un modèle de déclencheur avec une looooooongue mèche d'allumage).
Dans les récompenses, James Clear inclut pas mal d'autres options... Il souligne notamment l'intérêt d'un
Cocher les habitudes, suivre, c'est associer un geste palpable à l'action, avoir un résultat visible immédiat, même si ce n'est qu'une case noircie. Une habitude tenue pendant une semaine, c'est une jolie série de cases ininterrompues. C'était déjà quelque chose qui contribuait au succès du Bullet Journal, à l'époque.
Et c'est cette partie du bouquin qui m'a précipitée tout droit dans les bras de l'appli de productivité qui a fait l'objet des 2 derniers billets. Au moment où j'ai découvert AtomicHabits, j'utilisais depuis peu une appli initialement destinée à un autre usage, mais que j'avais commencé à détourner pour suivre les nouvelles habitudes alimentaires que je cherchais à prendre suite à une autre chouette lecture (oui. Vous avez bien compris : avec ce billet que vous avez sous les yeux, qui clôt le teasing sur un bouquin, je commence à l'instant un nouveau teasing pour un autre bouquin. Quelle traîtresse !). Or j'avais constaté que ça m'aidait bien et... j'avais commencé à utiliser/détourner une autre fonctionnalité pour, justement, reprendre l'habitude des 2 minutes de rangement de HotSpot. Je constatais que suivre cela sur l'appli m'aidait bien à m'y tenir.
La lecture d'AtomicHabits est venue mettre des mots sur ce que j'étais en train de vivre, et du coup, m'est venue la question à 1000 dollars :
"Si cette appli, pas désignée pour au départ, me permet déjà d'avoir des résultats appréciables, ... quels effets aurait une appli faite exprès pour ?"
=> Gwen va dans son PlayStore, y tape "habit tracker", télécharge les 3 ou 4 applis qui lui semblent les plus appétissantes, les teste, en supprime certaines direct, en garde d'autres quelques jours, et dans le tas, tombe sous le charme d'Habitica qui demeure seule, et grande, gagnante.
Habitica, punaise, eh bien, chez moi, ça soutient chacune des 4 règles
Bref, autant vous dire que mon avenir n'a qu'à bien se tenir, car me voici bien armée : dans une main, les principes de réflexion avec Atomic Habits, dans l'autre, une appli qui se révèle souvent être un outil très adapté à la mise en musique de la réflexion enclenchée avec le bouquin.
Un espèce de cercle vertueux MONSTRUEUX, je rebondis de l'un à l'autre, et je vous quitte en vous chantant : "Aller plus haaaaaaut, aller plus hauhauhauhaaaaaaut".
(remerciez moi pas pour le Ohrwurm, c'est cadeau !)
Me revoici ! Le mois de septembre est intense et je suis au maximum. Ce qui constitue une incitation supplémentaire à venir vous écrire ce billet car je mesure d'autant plus le soutien que m'apporte ce trésor d'appli de productivité qu'est Habitica : je suis au maximum, certes, mais un maximum optimisé. Je n'arrive pas à tout faire, mais ce qui me console, c'est que cette fois-ci la petite voix si énergivore qui me susure "Tu as perdu du temps, tu as procrastiné, tu t'es laissée distraire", eh bien, la pauvrette, elle se la FERME. Elle peut pas. Je sais que j'ai absolument fait de mon mieux.
Et je l'ai fait d'une manière la moins énergivore pour moi, parce que je l'ai fait sans me battre contre moi-même de manière frontale, mais en me prenant de biais.
Donc me revoici, puisque, je me cite moi-même/mon dernier billet, j'en ai encore, des choses à vous révéler sur ce petit bijou !
J'aurais encore mille choses à vous dire sur cette appli, mais je vais terminer sur 2, avant un 2ème billet où je vous promets notamment de
- présenter des fonctionnalités additionnelles du jeu augmentant son efficacité
- décortiquer les mécanismes qui font que ça fonctionne si bien chez moi / la manière dont je m'en suis servie pour arriver à de si beaux résultats, avec exemples à l'appui (vous comprendrez comment j'en suis venue à réserver mes vacances de février !)
- revenir sur le Bullet Journal / mon passage de l'un à l'autre
- et répondre à vos questions si vous en avez, aussi !
Incontestablement, donc, je suis terriblement contente d'avoir trouvé un moyen efficace de hacker mon propre cerveau.
Décortiquons un peu les leviers de cette réussite :
1. La récompense à l'accomplissement
ça évidemment, c'est très bon. Les trucs gagnés, un petit jingle, tout cela me procure de la dopamine et me donne le petit coup de pouce nécessaire pour passer à l'action, me sortant des affres piégeuses la procrastination.
Ca a boosté ma motivation sur le travail (allez, j'envoie encore ces 2 mails), aussi bien que sur les tâches quotidiennes.
Et par exemple, Habitica constitue une aide psychologique MONUMENTALE pour gérer le tunnel du soir : je le vis complètement différemment maintenant que cette longue liste de choses à faire de mon retour au boulot jusqu'au coucher des enfants se transforme en succession d'opportunités EN OR d'empocher des points. Je regarde mon score, je me dis "Ouh là, j'aimerais plus", et puis, je souris : j'ai devant moi 2h30 de scoring quasi non-stop.
Et c'est d'autant plus puissant que cette récompense à l'accomplissement se combine avec
2. La récompense à l'écriture.
En effet, cela fait belle lurette que j'ai constaté que
il faut noter, eh ben oui.
Or, quand j'avais ma routine Bullet Journal bien établie, c'était bon, mais sinon, très souvent, c'est déjà là que le bât blesse; si avoir noté la chose à faire augmente de 50% les chances qu'elle soit faite, c'est bien dommage qu'en fait la fameuse FDN (Flemme De Noter) vienne entraver ce système en l'étouffant dans l'œuf.
Or, avec Habitica, l'incitation à noter est double.
Autant vous dire que je n'ai pas supprimée DU TOUT : c'est elle qui m'incite à noter. Puisque noter me rapporte des points immédiatement... je note. Et du coup, hop, j'ai déjà enclenché le mécanisme qui va m'entraîner à passer à l'action. Je suis poussée à mettre le doigt dans l'engrenage (qui me réussit si bien), et je me fais avoir, encore, et encore, et tous ces petits engrenages me mènent gentiment, avec le moins d'énergie possible, vers ce que je veux vraiment.
3. l'effet pense-bête : une remise sur rails facilitée
Comme j'ai été incité à mettre un max de choses dedans, eh bien, à tout moment, je me retrouve avec sous les yeux ce pense-bête hyper performant.
"Ah tiens oui mes vitamines !
Ah mais oui je voulais ranger.
Ah c'est vrai je voulais appeler Untel.
Oh oh ne serait-il pas temps de couper les ongles des enfants ?".
C'est beaucoup, beaucoup moins fatigant pour mon cerveau, et ça vient alléger énormément l'effet des sorties de route perpétuelles liées au TDA : autant de gentils rails qui me ramènent sur les voies avec un effort minimal de ma part.
Cette notion d'effort minimal est vraiment appréciable : un peu comme si au lieu d'avoir à pousser un lourd caddie (celui avec les roues qui bloquent et une roue qui part toujours de travers), j'avais un wagonnet aux roulements à billes de compèt, sur des rails huilés, qu'une pichenette suffit à faire avancer. Pousser le caddie, souvent, c'est trop dur, ça demande de s'arcbouter, et à la longue ça épuise, puisque c'est de manière répétée. Donner une pichenette à un wagonnet, ça : j'arrive, et même plusieurs fois, plein de fois, autant de fois que nécessaire. Quel soulagement !
C'est aussi bien le cas pour les Habits / Dailies de mon quotidien, que pour la to-do list : je me mets subitement à penser à tout, ou en tous cas à bien plus de choses. Et quand un "Ouh mais y a ça" me traverse l'esprit, je sais dégainer instantanément mon téléphone, et la peur d'oublier disparaît. Charge mentale divisée par 100.
Cet effet-là, je l'avais en grande partie connu du temps de l'Âge d'Or de mon Bullet Journal. Et le constat que je fais est tout simplement une évolution de mes besoins depuis cet âge d'or:
4. Zoom // Comparatif Bullet Journal
A l'époque de cet âge d'or, j'étais principalement à la maison, ou au boulot dans un endroit bien identifié.
Par ailleurs, Habitica a l'avantage de me permettre de gagner du temps sur le listage du récurrent :
5. Un effet durable dans le temps ?
Comme dit dans le billet n°1, je me suis interrogée sur la fugacité ou non de l'effet. Est-ce que ça allait "fonctionner" pendant quelques semaines, et puis plus vraiment ? A l'époque je m'étais dit que ce serait toujours ce temps-là de pris et de bien employé.
Mes constats après bientôt 4 mois d'utilisation
Et tout récemment, j'ai pu confirmer que oui, j'en avais vraiment pour des années : ayant atteint le niveau Mage 144, certains trucs devenaient un peu trop faciles, et ça m'inquiétait; j'ai besoin d'un peu de challenge. Or, si je pouvais ratatiner des monstres trop rapidement :
6. L'effet social 1 - Le soutien
Comme expliqué, il est possible de se mettre en groupe (avec des inconnus ou des copains) pour mener des quêtes. (NB : on peut aussi créer son groupe de 1).
Quand on est en pleine quête, les tâches cochées,
Rejoindre un groupe avec des inconnus allait à l'encontre de mon objectif (employer mon temps à ce qui est vraiment important pour moi) puisque rejoindre un tel groupe suppose un minimum d'interactions avec ses membres au quotidien. Et socialiser avec des inconnus par internet ne fait pas partie de mes objectifs actuels (euh... pourquoi j'écris ce blog alors ? on peut se poser la question).
En revanche, j'ai allègrement contaminé 2 de mes sœurs, si bien que nous avons notre petit groupe à toutes les 3 et nous nous y soutenons allègrement. Sachant que personne ne voit les tâches précises qu'un autre membre du groupe s'est fixées, hein, cela reste confidentiel, mais on voit la personne monter en XP et donc on peut l'applaudir très fort, ou encore venir encourager "Eh les filles y a encore du taf pour tuer le monstre d'ici ce soir, z'auriez pas un truc à faire quelque part ? C'est le moment de se bouger mesdames".
Cet aspect social peut cependant se révéler précieux même sans fratrie à entraîner dans l'aventure :
Notons que ce fonctionnement en équipe constitue aussi une manière de bénéficier de fonctionnalités payantes du jeu sans débourser un radis : principalement, l'achat des quêtes (= combat contre un monstre) permettant de gagner des œufs d'animaux plus exotiques ( (les fameux caméléons, tricératops etc) que les animaux de base. Si on rejoint une équipe, il suffit qu'une seule personne ait des diamants (payants) pour lancer une quête et hop tout le reste de l'équipe participe à la quête (et en récolte les bénéfices) sans avoir rien à payer; ce que font mes sœurs à mes frais, par exemple.
7. L'effet social 2 - L'inspiration
Autre aspect social sympathique du jeu : la possibilité de créer et participer à des challenges.
N'importe qui peut créer un challenge avec une récompense (1 ou plusieurs diamants attribués selon des règles à déterminer) et des tâches à faire, à réaliser sur une certaine durée. Ces tâches viennent donc s'insérer dans notre liste à nous, et à l'issue du challenge un gagnant est désigné selon les règles annoncées à l'avance par l'organisateur du challenge : la plupart du temps, avoir coché un certain nombre ou un max de trucs, puis tirage au sort. C'est assez sympa, et ça tire vers le haut.
Par exemple, le premier auquel j'ai participé s'intitulait "Support your Current et Future Self".
Pendant un mois, tous les jours il fallait cocher deux choses (en Daily)
Et en to-do, il fallait prendre des notes, au fur et à mesure, sur ce qu'on observait et découvrait ainsi.
Ca m'a
Là, je suis en plein challenge sur le sommeil. Il en existe plusieurs sur Habitica, il y en a pour tous les goûts, et celui que j'ai choisi est hyper bien fichu,
Le mois dernier, il y avait un challenge qui poussait à mieux utiliser le système de récompenses de l'appli : comme dit en réponse à un commentaire du billet 1, avec les pièces d'or gagnées, on peut acheter des récompenses virtuelles (une épée superpuissante par exemple), mais aussi prévoir des récompenses réelles: par exemple,
Mais l'un des premiers fruits de cette réflexion a été de me donner la clé pour affronter le challenge sommeil susmentionné. En effet, me donner juste des points pour me coucher tôt avait eu un petit effet, largement insuffisant hélas. J'ai sorti l'artillerie lourde :
En ce moment, j'ai aussi en cours un challenge qui m'encourage à continuer mes efforts Flylady en désencombrant un peu tous les jours.
Et cet été j'avais repéré un challenge "Décrasse ton frigo" qui tombait à pic et sur lequel je comptais allègrement m'appuyer pour attaquer la bête au retour des vacances : on gagnait des points par étagère nettoyée (brillant, de découper le frigo en morceaux !!). Si ce n'est que notre frigo est mort donc frigo tout neuf tout propre donc ... pas cette fois.
Il y en a pour tous les goûts, des challenges de lecture (démolir sa Pile A Lire), des challenges d'écriture, des challenges de prière, des challenges de crochet, des challenges Flylady ou Marie Kondo... ca vient stimuler, inspirer, tirer vers le haut, ça me plaît bien !
Au point que je vous avouerai que je réfléchis à lancer mon propre challenge sur l'appli : car tout récemment j'ai soudainement réalisé que ce système se prêterait magnifiquement à de la découverte ou reboostage Faber et Mazlish. M'imaginer gagner des points à chaque fois que j'ai "décrit un problème à la place de donner un ordre" ou "accueilli un sentiment" , en ajoutant peu à peu les différentes habiletés au rythme des chapitres, ... Ce serait une manière
7. des petits trucs techniques sympas
Cette appli existe depuis longtemps en fait, donc elle a eu le temps d'être bien développée, et donc il existe tout plein de petits trucs sympas.
8. Tricher avec l'appli ?
Alors, comme quelqu'un me l'a demandé "Mais, tu ne te retrouves pas à tout cocher pour empocher des points même si tu n'as rien fait ?".
Dans les faits, non : ce n'est pas comme si les points ouvraient à qqch de tellement formidable que tu as envie de les avoir tout seuls, pour eux-mêmes. Les points sont tops justement parce qu'ils reflètent qqch de la vraie vie, c'est ça qui leur donne le sens.
En revanche, tricher par ailleurs, c'est génial. Parfois des nouveaux s'interrogent : j'ai mis un truc à la fois en Daily et en Habit donc ça me rapporte doubles points quand c'est fait, est-ce tricher ?
Ben... oui et non. On s'en fiche, de gagner plus de points que le voisin, puisqu'il n'y a pas de compétition. En revanche, si les doubles points aident à faire la chose, eh bien, c'est précieux, c'est une "triche" qui va dans le bon sens. Il s'agit de tricher son propre cerveau !
Prenons deux exemples chez moi
Parfois même, c'est une triple comptabilisation :
9. Quelques exemples d'utilisation totâââlement inefficace
Je m'en sers pour
Par exemple, j'ai mis une Habit "cirer des chaussures": depuis, j'en ai entretenu plusieurs paires; pas de contraintes, mais une incitation. Je n'hésite pas, cf point précédent, à cumuler avec une to-do spécifique.
Et, bien évidemment, une des premières choses que j'ai incluses dans Habitica, ça a été Flylady : ça s'y prête meeeerveilleusement bien puisqu'il s'agit de rajouter des petites choses quotidiennes dans sa liste. HotSpot quotidiens, le retour !
C'est ainsi que j'ai, enfin, enfin, commencé à utiliser du fil dentaire. Je n'avais jamais entendu parler de ce truc (ah, si, sauf dans une scène du film Pretty Woman restée longtemps assez cryptique pour moi, du coup^^) jusqu'à ce que la nana spécialisée en micro-nutrition que j'ai consultée il y a 2 ans au moment de ma mise au sport me suggère d'en utiliser. Recommandation soigneusement notée. Et jamais mise en œuvre. Là, elle m'est revenue et du coup, j'ai procédé en plusieurs étapes :
je reviendrai, dans un prochain billet, sur ce que j'ai récemment mis en place pour associer de mieux en mieux mes enfants à la gestion des tâches ménagères, avec, entre autres, toutes les manières dont je me suis appuyée et m'appuie sur Habitica pour cela, mais en voici déjà une : j'ai créé deux habits spécifiques :
et j'ai tarifé la 2nde plus cher que la 1ère, histoire de contrebalancer la tentation du "j'aurai plus vite fait de le faire moi-même" qui constitue un des pièges dans lequel on tombe si souvent sur le chemin de la responsabilisation de ses enfants. J'ai donc plus d'intérêt à m'embêter à rappeler un enfant pour ranger un truc qu'à soupirer et le faire à sa place.
Prenons l'exemple de cette fameuse réservation des vacances de février MI AOUT.
J'ai
10. faire des combo gagnants avec d'autres applis : StayFocused + Habitica = Gros gros cœur
J'utilise Habitica pour m'inciter à corser de plus en plus les choses avec StayFocused / m'appuyer toujours plus dessus. Inclure des points pour "serrer la vis" ou encore utiliser ponctuellement la fonctionnalité de "blocage total", par exemple, m'a poussée à encore davantage explorer les fonctionnalités de l'appli afin d'en tirer encore davantage parti.Les deux applis se marient donc merveilleusement bien :
Quelle dynamique pourrie !
C'est crétin, mais ça marche. Donc, je ne négocie pas, je fais ce qui marche. Pas plus tard que ce weekend, grosse flemme et envie de rester en pyjama à rien faire: ben je me suis douchée pour avoir mes points, et j'ai attaqué ma journée. Ce qui vous vaut ce billet, en fin de course, bicoz finalisation de sa rédaction = COCHE !