jeudi 17 novembre 2016

Allemand, "télé" : ressources et considérations diverses - deutsche Filmchen

Il y a quelques semaines, j'avais évoqué notre redémarrage en allemand, sur des bases un peu différentes du printemps dernier.

Le premier point positif est que cette base a tenu et tient toujours 

Malgré des semaines parfois compliquées par ailleurs,
  • la désignation de mots en allemand sur les images de livres lus en français ,
  • la lecture de petits livres en allemand,
  • les questions-réponses sur quelques mots de vocabulaire pendant les repas :
tout cela forme un espèce de filet, qui traverse nos journées et a assuré à F. un lien continu avec l'allemand, faisant de cette langue quelque chose de familier, qui s'insère sans effort dans nos journées.
Signe qui ne trompe pas : les séances de lecture sur le pot ont été bien moins fréquentes sur les dernières semaines d'octobre, mais cela n’a pas empêché l’allemand de continuer à imprégner notre quotidien. Il s’est désormais fait sa place et c’est avec naturel que F. répond à nos questions «Comment dit Oma », nous pose la même question, ou utilise, à différentes occasions, les mots qu’il connaît déjà.
Autre habitude significative : neuf fois sur dix, F. ne dit plus "merci", mais "Merci! Danke!"...

Comme projeté, j'ai rajouté quelques débuts de séries à la Gouin.
Nous avons donc
  • Ich trinke / will / möchte / bekomme Saft, Milch, Tee, Wasser
  • Ich nehme/gebe das Buch / den Teller / den Löffel / die Gabel / das Messer
C'est encore bien peu, mais je réalise que ces séries sont un peu plus fatigantes à intégrer dans notre quotidien / requièrent un effort. Or j'ai retenu ma leçon donc je suis prudente, et veille à ne me mettre aucune pression (ni à F.).

Mais surtout, et suite aux commentaires sur l'article de cet automne, depuis quelques semaines F. regarde régulièrement de courts dessins animés en allemand sur You Tube.

J'avais hésité à introduire ainsi "la télé", ou à tout le moins le visionnage d'un écran (nous n'avons pas la télé), car j'avais encore en mémoire TV Lobotomie.
Cette conférence de Michel Desmurget, que nous avions regardée il y a une bonne année, détaille de manière assez claire et stupéfiante les effets de la télé sur le développement des enfants (je vous en conseille vivement le visionnage, vous pouvez aussi lire un bon résumé du bouquin sur ce blog).
Cela nous avait dissuadés de poser F. devant le moindre film avant ses 3 ans. Même et surtout à des fins linguistiques ! Sur ce point, ladite conférence explique très bien (à partir de la 35ème minute) la manière dont la TV nuit au développement du langage des touts-petits.

Mais en l'occurrence, j'ai réalisé que F. avait passé ce cap des 3 ans, ce qui signifie que certains mécanismes sont déjà plus matures, et j'ai donc décidé de lâcher du lest.
F. ne regarde donc jamais le moindre film... sauf lesdits petits films en allemand. C'est une exception à notre politique "zéro écran" que j'ai estimée rentable.


Pour augmenter la rentabilité de ces moments de TV et en diminuer les effets négatifs, nous avons veillé à mettre en place les dispositions suivantes.

Ces films sont regardés juste avant les repas (midi et soir), et à aucun autre moment :
  • quand F. demande à en voir, ce qu'il fait régulièrement, il n'y pas de négociation possible, il connaît la réponse: c'est "pendant que Maman prépare à manger"
  • ces moments représentent en effet des moments plus difficiles pour F., j'en avais déjà parlé ici, il est fatigué, et cumule plus volontiers les bêtises.
    • La "télé" (puisque nous n'en avons pas, il s'agit d'un ordinateur portable) ne vient donc ni se substituer à une activité intelligente (à ces moments il est souvent trop agité pour lire, construire, ou quoi que ce soit), ni gêner une concentration future (ce que ferait par exemple un créneau de télé en début de matinée pour grappiller des minutes de sommeil)
    • mais épargner, au Bébou comme à sa mère, les effets d'une agitation / fatigue de fin de demi-journée.
      En gros : elle ne lui fait rien perdre, et elle nous fait gagner à tous les deux des instants de paix. 
      Moi, je profite même du calme royal que cela m'offre pour gérer de front préparation du repas et finalisation de mes routines Flylady (vider un lave-vaiselle, terminer la gestion du linge, ou caler 5 minutes de Decluttering)
  • C'est un moment où je cale la Bébounette, soit dans son parc, soit avec moi dans la cuisine. Comprendre : elle n'est pas exposée aux images. En revanche, le parc étant situé dans le salon où son frère regarde son film, elle est alors exposée au son, ce qui, de ce que j'ai compris, n'est pas gênant tant que les images n'y sont pas associées. Au contraire, je me dis que du coup son oreille se forme un peu à ses sons-là, et que c'est toujours ça de pris! (ou pas... faut ptet que je revisionne la conférence dans son entier)
  • Ces moments sont encore assez loin de la prochaine plage de sommeil, puisque entre ce temps de télé et la sieste / la nuit, il y aura un repas, éventuellement des petits jeux, et à coup sûr une ou deux lectures. Je n'ai en tous cas remarqué aucun effet sur le sommeil / l'endormissement du Bébou.

Ce sont des moments plutôt brefs, selon la durée de ladite préparation; il s'agit généralement de 10-15 minutes,
  • même si ça a pu aller parfois jusqu'à 30 minutes (notamment en raison du confort : même si au fond mon plat est prêt, hop, j'en profite pour terminer ceci, avancer cela...). Ce que je trouve trop, toutefois, au regard de ce que j'ai retenu de ladite conférence, surtout si cela a lieu 2 fois dans la journée (même si dans les faits, je n'ai que très rarement deux fois 30 minutes la même journée, puisque très souvent un repas est de préparation rapide, l'autre plus élaboré). 
  • Je n'ai cependant fait le calcul qu'après un certain temps de rodage
    • je suis devenue plus vigilante à anticiper certains points
      • mettre l'eau à bouillir en parallèle, ou l'avoir fait bouillir avant de partir au parc de telle manière qu'elle soit encore chaude dans la bouilloire à notre retour, par exemple (je cuisine beaucoup à la vapeur),
      • commencer la préparation avant le parc ou alors que F. est encore en train de se déchausser / ranger son manteau / mettre ses chaussons,
      • ou, si la cuisson est un peu longue, proposer de lire une histoire une fois qu'elle sera lancée, puis ensuite seulement lancer le film,
    • et comme cela fait déjà une quinzaine de jours que j'écris cet article, son écriture m'a permis d'approfondir encore ma réflexion sur le sujet et de renforcer mes efforts, mais aussi de travailler à introduire des alternatives : j'ai ainsi inauguré un premier livre audio en allemand, sur le même créneau.

Nous veillons à éviter l'archi-systématisme, et nous efforçons notamment de garder des jours complètement sans.
Ainsi, très souvent, les weekends sont "sans télé", car Monsieur Bout s'occupe alors de son fils sur ces moments; ou nous avons de la visite, ou nous sortons.
Idem, si une babysitter vient, pas de film; et avec notre nounou à domicile non plus (donc les jours où je bosse, il a, "au mieux", le créneau télé du soir).

Ce sont certes des moments où il est seul devant, la plupart du temps, mais j'essaie de passer le voir 1 ou 2 fois. Mon but étant de le sortir un peu du truc en commentant ce qu'il voit et en profiter pour pointer telle ou telle image pour renforcer un mot d'une manière similaire à ce que nous faisons avec les livres : "oh, regarde, Ente. Ente. Et... Ente !" (je l'entends alors parfois faire de même au même endroit, tout seul, la fois suivante).

Et bien entendu, le choix des films a aussi son importance.


Alors, quels films pour le Bébou ?

Mes critères:
  • des dessins pas trop moches,
  • des images / un rythme de succession les plus doux possibles,
  • des histoires point trop débiles ou en tous cas pas contre-productives (nan mais c'est quoi cette mode des livres et films destinés aux enfants, mettant à l'honneur des comportements répréhensibles ?), et surtout qui ne "fassent pas peur",
  • une élocution distincte
Et par ailleurs, j'ai prêté attention à la facilité de repérage du vocabulaire : autant pour plus tard un champ lexical riche et varié, des phrases complexes, peuvent être chouettes, et c'est d'ailleurs ce que je rechercherais pour des films en français, ce dans un esprit living book, autant dans le cas de films en allemand je valorise avant tout la simplicité et la répétition du vocabulaire, dans des phrases à la structure simple, en considérant que ces facteurs facilitent l'assimilation.
 Et toujours suite aux commentaires de mon dernier billet sur l'allemand, je me suis aussi efforcée de favoriser, dans la manière du possible, la "germanité" du truc.


En ce moment, le Bébou regarde donc 3 séries de dessins animés.


1. Nous avons commencé avec Bob le train, Bob der Zug.
  • Pas germain pour un sou,
  • mais des images faciles à appréhender, bien que criardes,
  • et des mots faciles à retenir, grâce aux chansons. Je vous préviens, c'est une cata, ça rentre dans la cervelle en mode "Ohrwurm" vitesse grand V !
Et du coup : c'est diablement efficace. Au départ F. regardait principalement cela, et pour un début, c'est en effet parfait.
Les images et les mots sont en effet très étroitement associés, sur des thèmes de base tels que les animaux, les véhicules, les couleurs, les formes, les chiffres, et au bout de 10 jours à peine, nous surprenions le Bébou à répéter des mots, à chantonner des bouts de phrases... avec une prononciation bien plus appliquée que quand nous lui servons de répétiteurs! Ainsi les chiffres : le "sechs", parfaitement articulé et accentué... 
Idem, j'étais ennuyée car certaines des émissions de l'enchaînement que nous utilisons contiennent les lettres de l'alphabet. C'est une des raisons pour lesquelles je place directement le curseur sur la 8ème minute.

Et celle qui débute à la minute 25 et des brouettes, par exemple, m'embêtait d'autant plus que comme la série est américaine au départ (à noter du coup ! une émission sur "le camp militaire", avec apprentissage des mots pour tank, sous-marin, etc), les mots étaient orthographiés en anglais. Cependant, j'ai décidé de me détendre : elle présente l'avantage de répéter plusieurs fois les mots qui commencent par la lettre en question. Et quand j'ai entendu F. prononcer "Wassermelone" de manière impeccable, avec notamment le "e" final bien présent alors qu'il les fait presque toujours sauter avec nous, je me suis dit que ça valait le coup.
Bon, à l'arrivée, nous avons constaté qu'il a retenu une lettre : le "j" : il s'amuse comme un fou à reconnaître tous les "yott" qui l'entourent.

Bref, pas un must culturel cette première série, mais une première marche dont l'efficacité m'a sidérée: si nous parents, nous finissons lobotomisés avec les chansons en boucle dans la tête, ... lui aussi a les mots de la chanson en tête !


2. Nous mixons avec der kleine rote Traktor
  • Des images un peu style pâte à modeler, toutes douces,
  • un rythme tout doux,
  • un vocabulaire plus compliqué,
  • un débit linguistique un peu rapide.
F. accroche moins en tant que tel (il ne le réclame jamais spécifiquement) mais regarde quand même volontiers toujours le même épisode. Mais c'est un hasard, et si c'était à refaire je commencerais plutôt par celui-ci, par exemple.
C'est britannique d'origine, et dans notre esprit cela sert à préparer la suite, puisque cette série présente un niveau de complexité supérieur.

3ème larron, Bummi
C'est l'histoire d'un petit ours qui fait un tas de trucs avec ses copains, parmi lesquels un éléphant qui zozote et une girafe.
Cette série nous plaît beaucoup mais F. a eu besoin d'un encouragement pour s'y intéresser, je ne sais pourquoi. Depuis une quinzaine, en revanche, c'est sa préférée ! 
  • Ça pour le coup c'est allemand.
  • Images mignonnes,
  • rythme assez doux,
  • vocabulaire à la fois assez simple mais pas trop,
Du point de vue complexité c'est donc un niveau intermédiaire entre Bob der Zug et der kleine rote Traktor, et c'est bien plus intelligent que Bob.
Je crois que c'est l'idéal pour l'âge de F., et c'est celle que je conseillerais en priorité !


En stock, nous avons également
  • Peppa Wutz, la célèbre Peppa Pig. Là aussi, des histoires mignonnes et pas trop compliquées, un graphisme simpliste mais encore correct. Nous ne l'avons pas introduite pour le moment tout simplement parce que les 3 premières séries suffisent à notre bonheur, et qu'il paraît qu'il vaut mieux, pour les progrès linguistiques, multiplier les visionnages d'un même film.
  • La série des Nochmaaal. Type celui-ci sur les vaches, ou celui-là sur le chasse-neige. Pour le coup il s'agit de mini-documentaires, donc composés d'images de films; explications lentes et détaillées. C'est allemand. Je pense introduire cela un peu plus tard, peut-être une fois que nous aurons tué Bob der Zug ? Je testerai, je ne sais pas trop quel effet le "réalisme" de ces images aura sur F. !


A noter : pour les supports non typiquement germains, bien entendu ces références sont utilisables pour l'apprentissage de l'anglais puisque la version anglaise se trouvera elle aussi très facilement sur Youtube !


Et toute cette télé alors, c'est rentable?

Notre excursion à Berlin fut l'occasion de confirmer les observations faites en début de billet, ainsi que ce que nous avions repéré des effets de Bob der Zug & consorts : l’imprégnation est en marche ! Et contrairement à cet été où il s'était montré très réticent à l'envie démontrée par sa grand-mère de parler allemand avec lui, F. a été au taquet pour communiquer avec ses arrières-grands-parents
  • Utilisant tous les mots de vocabulaire qu'il connaissait, partant pour répéter les mots nouveaux qu'on lui présentait, et cherchant le dialogue.
  • Il "écoutait" avec attention nos conversations, répétait pour lui-même des mots dont la sonorité avait frappé son oreille.
  • Il s'est approprié quelques bouts de phrase pour converser : "Was ist das ?", ou a approfondi sa maîtrise de certaines notions : ainsi avait-il commencé à apprendre les couleurs avec Bob der Zug, et il s'est montré très réceptif quand son arrière-grand-mère lui a désigné les couleurs, dont il a répété les noms après elle sans se faire prier.
Par ailleurs, ce voyage aura encore renforcé la dynamique en lui montrant l’intérêt du truc : il y a des endroits et des personnes avec lesquelles seuls ces mots ont cours...
"Maman, je ne comprends pas ce que vous racontez avec Opa!
- Tu reconnais des mots, par exemple 'xxx', et tu es en train d'apprendre" 
Ce qui s'est vu aussi en creux : à notre retour à la maison, à notre première demande "et comment Oma dit ?", nous avons entendu "non, dans cette maison, on parle pas comme Oma; on parle comme Oma dans l'appartement du voyage"...


Depuis notre retour, nous continuons allègrement à surfer sur la vague
  • lecture fréquente d'albums en allemand (ceux que nous avions augmentés de ceux achetés à Berlin, et ceux empruntés à la bibliothèque)
  • écoute de chansons allemandes
  • les questions-réponses envahissent peu à peu le quotidien : 
    • ainsi, en ce moment F. adore jouer au Verger, et nous avons réalisé qu'il était très simple d'énoncer le nom des couleurs et des fruits en allemand. Ce qui a permis à F. de continuer ses progrès sur le champ lexical des couleurs !
    • cela m'a fait réaliser un point intéressant à prendre en compte à ce niveau, et qui explique probablement le succès des séquences-repas de nos débuts : la répétitivité des moments
      • Je m'explique : je pense plus rentable au niveau linguistique d'introduire de l'allemand par rapport à quelque chose qui est amené à se répéter. Ne pas bombarder l'enfant de mots allemands de manière aléatoire, quand ça nous vient, mais chercher à identifier des moments qui se répètent : un trajet, un livre, une activité du quotidien, un jeu... 
      • La répétition permet d'ancrer l'apprentissage chez l'enfant... et rend la chose automatique pour le parent, donc moins fatigante! (et vous l'avez bien compris : moins fatigant = tenable dans la durée). Une fois qu'on a pris l'habitude de désigner les nombreux panneaux, feux de circulations et rues sur le trajet, de dire leurs couleurs, d'attirer l'attention de l'enfant sur deux trois détails nommés en allemand, hop, on n'a plus à y réfléchir et ça roule tout seul...
  • et vu le succès du premier livre audio, je vais essayer de voir pour m'en procurer d'autres du même type. (je vous en reparlerai à l'occasion. Par ailleurs très prochainement un billet "invité" paraîtra : Aurélie, valeureuse commentatrice de ce blog habitant en Allemagne, m'a transmis sa liste de supports lui servant pour sa fille, à partager ;-) )

25 commentaires:

  1. EtSuspendreLeTemps17 novembre 2016 à 13:24

    Waouh, quel programme!!! Je suis toujours épatée par tes démarches hyper réfléchies, conscientes et raisonnées dans tous les domaines. Celui-ci n'y echappe pas ;)

    Chez nous, on n'a pas encore commence a vraiment se pencher sur le sujet, pourtant nous devrons y passer aussi. En effet, je suis a moitié japonaise et parle japonais avec ma maman, et comme mon mari a insiste, je ne communique avec notre fille qu'en japonais. Mon mari lui parle français, et nous parlons français lui et moi. Et comme nous habitons a Londres, notre fille va pour le moment a la creche en anglais. C'est deja un bon melange (et je trouve meme que c'est trop)!
    Par contre, la ou le bat blesse c'est que, ayant grandi en Belgique et mes parents n'ayant pas les sous pour me payer des cours, je n'ai appris le japonais qu'a l'oral, ce qui est handicapant, surtout que j'aimerais ne pas faire la meme "erreur" avec ma fille. De plus, comme je ne communiquais en japonais qu'avec ma maman (et avec ma famille au Japon mais c'était un mois tous les 2 ans), mon vocabulaire est aussi limite aux sujets abordes avec elle, surtout le quotidien donc. Je n'ai pas de vocabulaire nuance dans plein de domaines... Bref, ce sujet est un casse-tête avant meme d'y réfléchir.
    J'ai bien sur l'idee de mettre ma fille en relation avec des amis japonais le plus souvent possible, lui faire suivre des cours pour apprendre l'ecrit, et je pensais aussi a la television pour qu'elle intègre un vocabulaire plus riche (ce que nous n'avions pas a l'époque, le satellite coutait très cher et pas d'internet/youtube).

    Mais le problème, après avoir vu cette emission il y a plusieurs mois, c'est que, et je réponds a ta question en meme temps, M. Desmurget dit bien que MEME en ne soumettant l'enfant qu'au son (et le soustrayant aux images), la TV a un effet très négatif :s
    Nous n'avons jamais eu la tv a la maison, mon mari et moi (meme si nous visionnons régulièrement des films et series sur l'ordinateur), et nous n'avons jamais eu l'intention de mettre notre fille devant des emissions/dessins animes de manière reguliere et surtout pas avant 3 ans, mais la, après avoir vu cette emission nous sommes encore plus reticent...
    Bref, comme toi, ce sera donc avec beaucoup de precaution et par doses homeopathiques. Et je pense aussi que pour être en contact régulièrement avec une langue peu parlee dans nos pays, ce sera tout de meme un des moyens a notre disposition que nous utiliserons.

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    1. Tout d'abord merci (héhé, d'ailleurs, où en es-tu de ta remontée dans le blog ? ;-) )

      Ah oui ça donne un joli mélange chez toi !
      Alors, concernant tes interrogations sur la transmission du japonais, je te demanderais bien quel est ton objectif au fond : quel niveau de langue souhaiterais-tu lui transmettre ?
      Je m'explique : chez nous, nous avons fait une croix sur le bilinguisme parfait. Cela nous aurait demandé un investissement, une organisation, que nous n'étions pas disposés à mettre en place.
      En revanche, nous voulons que F. ait accès à ses racines, ait le moyen linguistique de devenir quasi bilingue plus tard, si il le souhaite: bref qu'il ait les BASES. Mais pas les bases qu'on voit dans les CV en mode "euh, je connais 4 mots et 3 verbes irréguliers".
      Une base solide, pour moi, c'est la base qui fait que le jour où on veut / a besoin de passer à un niveau de perfectionnement supérieur, on en a les moyens. Je suis encouragée là dedans par ma propre expérience : j'ai appris l'allemand par immersion de 10 à 12 ans, quand nous sommes rentrés en France, je ne maîtrisais pas la langue parfaitement (j'ai ainsi découvert la notion de verbe irrégulier... en France. En Allemagne j'étais trop occupée à causer pour chercher à causer correctement), il me manquait plein de champs lexicaux, je lisais et écrivais en allemand mais de manière laborieuse (en Allemagne même, je n'ai lu que 2 ou 3 romans en allemand). Mais l'amour de la langue, l'aisance, la compréhension de sa structure, son accent, sa prononciation, étaient là.
      Du coup, ensuite, parce que je l'ai voulu, j'ai pu m'appuyer là dessus pour améliorer mon niveau et parvenir à un stade où je peux bosser en allemand, en utilisant des mots que je n'avais pourtant jamais entendus à l'époque, ou au quotidien j'alterne, dans mes lectures loisir, entre romans en allemand et romans en anglais.

      Tout ça pour dire qu'à mes yeux, tu peux tout de même te "décasser la tête" : ce que tu transmets déjà à ta fille, avec ton japonais-pas-parfait-au-vocabulaire-limité, c'est une grande partie de ces bases. Et donc partant, SI elle en ressent l'envie ou le besoin, elle sera en mesure de s'appuyer là dessus pour approfondir avec facilité.
      Je suppose qu'il n'y a que la notion d'écrit qui manque, pour le coup, et où il pourra effectivement être bon de trouver une solution pour qu'il lui soit familier, because bon, hein, c'est quand même très différent des autres langues auxquelles elle se sera frottée par ailleurs !

      Je ne sais pas si ce que je te dis t'aide ;-)

      Et zut, tu me confirmes l'histoire de la télé / Bébounette. C'est vraiment un sujet compliqué, d'ailleurs je médite un billet sous un angle un peu différent...

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    2. EtSuspendreLeTemps23 novembre 2016 à 18:13

      Hihi, je suis fiere de pouvoir te dire que j’ai fini de remonter ton blog depuis au moins 15 jours :D

      En ce qui concerne notre objectif de niveau pour le japonais, je t’avoue qu’on n’y a pas reflechi du tout! C’est une très bonne chose que tu me poses la question, je vais en discuter avec mon mari :)
      A priori, j’aimerais que le niveau soit le meilleur possible: parler couramment (mais par exemple je ne maitrise pas du tout le formel, donc difficile de transmettre qqch qu’on ne maitrise pas) et j’aimerais aussi qu’elle ait les bases de l’ecriture/lecture car c’est qqch qui est très difficile a rattraper plus tard en fait.
      Depuis que je suis adulte, je me suis inscrite 3 fois a des cours de japonais et c’etait chaque fois moyen: les 2 premieres fois on m’a mise directement dans une classe de 4 ou 5e annee parce que je sais parler avec un niveau correct et avec une cadence normale, mais du coup j’etais entoure de gens qui étudiaient le japonais consciencieusement depuis des annees, et surtout qui avaient appris l’ecriture et la lecture au fur et a mesure. Cela donnait donc un gros decalage : pour les exercices oraux j’etais très bonne mais des qu’il y avait des exercices écrits, je n’arrivais meme pas a dechiffrer les enonces… Et rattraper mon retard toute seule de mon cote n’etait pas du tout motivant. La 3e fois j’ai insiste pour être dans une classe de debutants, mais alors c’est vrai que le cours était beaucoup trop lent et je m’ennuyais. Bon et j’avoue qu’a chaque fois je trouvais les profs pas du tout structures et le fait que le cours partait dans tous les sens m’enervait super fort :p En gros il faudrait soit que je prenne des cours particuliers (ce qui ne risque pas d’arriver car trop onereux) soit que j’apprenne par moi-meme avec des methodes online (ce qui serait la methode ideale dans mon cas je pense, mais en gros il faut que je me motive a fond car on a vite fait d’avoir d’autres priorites le soir après que bebe fasse dodo).
      En gros, j’aimerais épargner cette situation a mes enfants. En meme temps, est-ce que mes enfants valoriseront cela? Ils ne seront au final qu’1/4 japonais et la famille la-bas ne sera pour eux “que” des petits-cousins, des grand-tantes et grand-oncles…

      Par contre c’est vrai que j’ai l’accent, la structure et la prononciation, et j’espere que cela se transmettra naturellement!

      Merci en tout cas pour ton accompagnement dans ma reflexion!! Ca me destresse un peu de ce point de vue-la :)

      Eh oui, pour ce qui est du son de la TV, je m’en rappelle très bien car cela nous avait choque mon mari et moi. Comme toi on pensait aussi que du moment qu’on empechait la vision de l’ecran, c’etait ok. C’est a cause d’une histoire de concentration de l’enfant: un bruit ou une phrase de l’emission peut soudain l’attirer et donc sortir le bebe de son activite en cours et cela est très mauvais car pendant qu’il est concentre sur son activite, son cerveau est en train de se developper. Et donc casser ce moment de grande concentration est nefaste a la construction des circuits neuronaux (mais pour ce dernier point je ne suis plus certaine, c’est peut-etre autre chose qui est empeche). Bref, en tout cas c’est pas bien de deconcentrer un bebe concentre. Et de ce fait, j’applique cela pour moi aussi: quand ma fille est concentree sur un jeu, j’essaie de me retenir de venir lui montrer un autre jouet (pcq celui-la m’interesse plus) ou tout simplement de lui faire plein de bisous et calins juste parce que moi je suis disponible et qu j’en ai l’envie a ce moment-la. Je trouve que cela tient aussi au respect de l’enfant et du fait que c’est un être a part entiere en fait.

      Bon, j’ai bien l’impression que ma reponse est encore plus longue que mon premier commentaire :’)

      Et hate de lire ton prochain article sous un angle different alors!!! :D

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    3. D'abord CLAP CLAP pour le remontage de blog ;-)
      heureusement que tu es tombée dessus maintenant, au rythme où ça va tu aurais crevé en route sinon...

      Vu ce que tu me dis, en effet, ça vaut le coup que vous en parliez et posiez les choses ensemble. Car dans "le niveau le meilleur possible", j'entrevois surtout beaucoup de possibilité de culpabilisation / stress... ;-)
      Personnellement, cela m'a fait beaucoup de bien de renoncer au bilinguisme dont nos enfants auraient potentiellement pu bénéficier. Et j'ai culpabilisé de ne pas avoir bercé les oreilles de F. d'allemand dès son plus jeune âge (durant ses premiers mois je faisais l'effort de lui parler allemand 1/4h / jour, puis est venue une période de forte tension avec ma BM et là je ne pouvais plus, c'était physique).
      Mais quand je vois comment il est à fond en ce moment !! Je me faisais la réflexion ce mercredi, sur le chemin de l'éveil musical, paf, doublés par une moto, il la pointe du doigt et me dit pour la première fois "Motorrad", mot directement issu du livre audio qu'il écoute depuis 15 jours... (tu t'en doutes, Motorrad ne veut pas dire pastèque, sinon je serais moins extatique ;-) )
      Il ne rattrapera pas tout, certes, mais il aura de quoi avoir un bon bagage et comme tu dis, si il y accorde de l'importance, il pourra le développer encore davantage.

      En ce qui te concerne toi, as-tu pensé à prendre des cours particuliers pendant une période ? Ca motive, c'est ultra personnalisé et te permettrait de te focaliser sur les points dont tu as vraiment besoin... pour au besoin, pouvoir réintégrer un cours collectif de manière plus profitable ensuite. Ce n'est pas gratuit mais ça peut aussi s'envisager en mode "échange de service", avec un étudiant japonais par exemple ?

      A fond avec toi sur le fait de ne pas déconcentrer un enfant, c'est vraiment un point que j'ai apprécié chez Montessori, et auquel j'essaie de veiller...
      Mais du coup il faut vraiment que j'aille revoir cette conf / approfondir avec le livre (héhé, je viens de vérifier, il est dispo dans ma bibliothèque!), car j'en viens à me demander : quels effets auraient alors un livre audio / de la musique en fond ...?

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  2. Quel billet instructif, bien construit ! Ça me mâche le travail.
    Ici non plus, nous n'avons pas la télévision. De toute façon, nous ne comprendrions rien.
    Nous avons limité les écrans avant trois ans. Enfin, presque. Fiston a été mis en contact avec l'écran tôt pour Skyper la famille. Aussi, quand il a eu besoin de respirer dans un masque lors d'une grippe bien carabinée, nous avons dû nous résoudre à lui faire regarder quelque chose car impossible de le garder calme pendant les inhalations.
    Ce sont des vidéos de baleines qui ont été le premier vrai contact. Puis après , quelques vidéos sur YouTube parce que certaines questions méritaient une réponse en vidéo, comme quand fiston s'est intéressé au flamenco ou voulait des détails sur la manière de jouer de la contrebasse. Puis sa grande passion pour les trains à vapeur, quelques dix minutes par ci par là, de temps en temps mais que le week-end. Et un jour, un "C'est pas sorcier " sur les trains... Depuis, on en regarde deux chaque week-end. Ou planet earth, ou wonders of the solar system. On limite car ça l'énerve pas mal quand même, surtout qu'il est très demandeur même s'il sait que ce n'est que le week-end...

    Du coup, pour la petite sélection que tu as faite, je suis embêtée :-) Le seul film d'animation vu par fiston, c'est Totoro (qu'on a saucissonné en tranches). Mon mari et moi ne sommes pas fans de ces dessins animés en 3D qui passent à la télé. Mais j'ai bien peur qu'on doive passer par là pour que fiston apprenne une autre langue que la sienne... Même si nous sommes actuellement en Allemagne, nous allons sensibiliser nos enfants à l'anglais en vue de notre future destination.
    Vu que nous ne pratiquons pas un parent, une langue car tous deux français, je vais m'appuyer sur ton billet. Je vais voir quand même ce tracteur rouge, car même si fiston ne rechigne pas du tout à visionner des documentaires en anglais, je ne sais pas ce qu'il en retient au niveau du vocabulaire.
    Je vais peut-être me lancer à lui parler anglais à l'extérieur de la maison toujours dans l'optique de la préparation à notre expatriation future. Et surtout pour sa sœur. De toute façon, français ou anglais, nous sommes des étrangers, ça ne choquera personne.

    Aurelie a parlé de tiptoi, il y en a à la bibliothèque, je regarderai.

    Ah et vous faites des comptines ? J'aime bien celles qu'on chante au Mutterzentrum, l'allemand chanté c'est joli. D'ailleurs, je trouve leurs berceuses douces.

    Merci encore pour ce billet, c'est pile dans mes interrogations du moment, comme beaucoup de tes billets, d'ailleurs !

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    1. Eh bien je suis bien contente de lire que je te mâche le travail : je récupère tellement de choses sur d'autres blogs, en mode "quasi prêt à l'emploi" que je suis ravie de savoir que d'autres pompent chez moi comme je pompe ailleurs!

      C'est vrai que pour toi c'est encore un autre défi : dans un pays dont tu ne maîtrises ni ne souhaites absolument transmettre la langue, mais avec une nouvelle expatriation en perspective (pour cet été ?).
      Et oui voilà, si tu peux isoler des moments, comme des sorties, pour introduire la langue, ça le familiarisera avec !

      C'est vraiment impressionnant, tout à l'heure encore j'entendais le Bébou aux toilettes parler tout seul "Schnee... Schneekugel.... Schneebert [titre du premier épisode de Bummi]... j'aime bien dire ces mots".

      Concernant le tiptoi, grâce à Aurélie aussi je serai bientôt en mesure de sortir un billet dédié sur le sujet !

      Les comptines, c'est un domaine sur lequel je suis assez nulle (y compris, à quelques exceptions près, en français...). Mais justement, mes échanges avec Aurélie m'incitent à creuser un peu, ça a l'air bigrement efficace donc je vais voir ce que je peux faire !

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  3. Comme déjà dit je t'invite à te pencher sur les comptines ( je suis sûre qu'il reste un peu de place dans ton cerveau en ébullition) car :
    1. Les enfants adorent !
    2. J'avais lu quelquepart que c'était très utile, que même des comptines "bêtes" du genre am stram gram pique et pique,... c'est une première approche de la découpe syllabique du français, ca prépare à la lecture. Je suis sûre que des instits t'expliqueraient ca mieux que moi, mais bref c'est utile ! lol !

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    1. Oui je vois ce que tu veux dire ainsi que l'intérêt du machin... après, hein, justement ce cerveau en ébullition est tout de même limité et en français comme en allemand l'item comptines ne lui est absolument pas naturel, donc ça représente un effort plus grand que pour d'autres ... mais avec mon proche chômage y aurait ptet moyen de m'y mettre !

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    2. J ai pensé à toi ce soir, mon fils commence à réclamer des histoires le soir et comme sa soeur au même âge , la collection des livres comptines a beaucoup de succés "la famille tortue" chez Castermann Est réclamée tous les soirs. Au début c est perturbant et surprenant mais on finit par se prendre au jeu et les enfants adorent.Cela permet de se forcer à faire des comptines quand on n a pas l habitude d en chanter. ( je suis comme toi!) tu trouverais surement ca à labibliothèque ...

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  4. Tu me fais bien envie.... Mais mon niveau d'allemand a tellement chuté. Il faut vraiment que j'en reparle à ma mère !

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    1. désolée ;-)
      mais quel était ton niveau initial ? Parce que pour ce que je fais (essentiellement pointer des trucs et dire leur nom, et dire des phrases comme "wie sagt Oma"), si il a été bon, ça devrait suffire. Au besoin en te dérouillant, toi, avec la lecture d'un roman en allemand en parallèle ? (parce que rien que ça influe aussi sur le rafrachissement des neurones qui parlent)

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  5. Raaaaah, maintenant, j'ai le générique de "Little red tractor " dans la tête !
    Je ne te remercie pas !
    Fiston aime bien. Il se fiche que ce soit anglais. Pour le moment, je lui en mets un pendant l'inhalation de sa sœur, je vais voir à quelle fréquence après. Je pense qu'il doit écouter de l'anglais quotidiennement pour que ce soit efficace. J'ai aussi commencé à lui parler à l'extérieur quelques minutes pour le moment. Il va me falloir apprendre le nom des engins de chantier !

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    1. HAHAHA ! et encore, ça veut dire que tu as évité Bob the train. Parce que là, tu n'en serais plus à ne pas me remercier, mais tu me maudirais déjà.

      Oui c'est marrant, hein, ils s'en fichent de ne pas comprendre !
      et comme tu dis, mieux valent quelques minutes quotidiennes (y compris de conversation avec toi) que des trucs plus ambitieux mais plus ponctuels.

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    2. Bon, le petit tracteur rouge n'aura pas résisté longtemps face à "C'est pas sorcier "... Fiston ne veut plus regarder, il revient à ses premiers amours... Face à Fred, Jamy et Sabine, rien ne fait le poids pour lui !

      J'ai donc inclus à notre commande mensuelle de livres un album en anglais accompagné du CD.. On va voir. Il a vu la couverture de The Gruffalo mais il veut ni le lire, ni l'écouter ! Ça promet !

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    3. Zut! Et bob the train ? Cela demeure mon joker pour les jours de grande fatigue Bebounesque...

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  6. En fait ce qui me chagrine c'est que je me défendais pas mal en fin de collège avec 2 ans de classe européenne mais au lycée j'ai eu 2 prof vraiment nulles (en 1 ère LV1 , nous avons commencé par le pluriels des noms communs ??? !!!!) donc en arrivant au bac (2004) j'avais un moins bon niveau qu'en fin de collège. Depuis quasiment pas de pratique.

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    1. Ahhhh, les profs d'allemand (et de langues, plus généralement) en france, tout un poème !
      C'est clair que le pluriel des noms communs, c'est ESSENTIEL à l'apprentissage de base de la langue, ça DOIT être prioritaire, voui voui voui.

      Tu te sentirais de t'attaquer à un roman (facile, intéressant) en allemand ? C'est la meilleure manière que je connaisse de progresser en langues : les premiers chapitres, on les lit lentement, et on en comprend qu'un certain pourcentage (bicoz il ne s'agit surtout pas d'aller regarder tous les mots dans le dictionnaire, je m'en autorisais maxi 1 par double page), et puis les suivants, oh, c'est curieux, on les lit plus vite, et on les comprend mieux, et ainsi de suite...

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    2. Pour le pluriel des noms commun c'est surtout qu'au bout de 5 ans c'est acquis. Pourquoi sans cesse revenir sur des acquis ?
      Bref.
      Le roman, non car je n'en ai jamais lu même avant. En revanche un livre pour enfant, peut être. Faudrait que j'essaie. Bon en plus je suis très française et dès que j'ai un mot que je ne comprends pas je me sens un peu perdue. J'aime tout décortiquer.
      Pfff, pas facile toutes ces questions.

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  7. Alors ici nous venons d'emménager au Luxembourg et de passer en IEF. (oui tout en même temps, ou plutôt l'un à la faveur de l'autre). Du coup on se lance dans l'apprentissage de l'allemand et je cherche des ressources. Mes enfants ont 4 ans et demi et 6 ans et 21 mois. les filles sont donc plus âgées.
    Mon niveau est assez léger, j'étais en immersion entre mes 5 ans et demi et 6 ans et demi à l'école (une année de kindergarten), puis pour les vacances au ski chaque année et cours d'allemand niveau renforcé au collège et niveau normal au lycée en région parisienne... Donc bon je tiens une petite conversation, je lis des livres pour enfant... Pour les premiers mots de vocabulaire ça va mais pour une immersion ce n'est pas terrible.
    De plus les filles ont déjà un caractère bien affirmé et aucune envie de faire des repas en allemand par exemple :D Par contre depuis le début de la semaine nos faisons une session d'allemand avant le déjeuner 20 minutes je pense. Nous avons un cahier (Bingo 7 11 ans, ma grande écrit dedans, ma petite répète les phrases du CD), le mini Lük et le Lük qui datent de mon enfance avec des fichiers spécial allemand (à réserver aux enfants lecteurs qui ont déjà des bases, donc pour ma grande qui lit très très très bien en français), des livres de la série Conni (trop difficile à comprendre mais je lis une phrase/je traduis car ils ont le mérite d'être dans leur niveau d'intérêt), des imagiers Dudden (courts, ma grande peut lire seule les mots) et un imagier "mon grand livre des mots illustrés en allemand" qui a le mérite de soutenir une conversation sur un thème (je parle en montrant les images "heute wir essen Erbsen mit Pommes") et de servir pour se souvenir du vocabulaire vu.
    Je cherche de petites vidéos mais il ne faut pas que ça fasse trop bébés tout en parlant un "de soi même" c'est à dire que les images doivent raconter l'histoire. les vidéos de COnni sont trop longues et vont trop vites même si elles adorent.
    Aujourd'hui nous avons regardé "Kika superwings" il y a un peu de géographie, c'est très mignon et il n'y a pas trop de mots... Après je suis restée avec elles tout le temps (et donc mon 21 mois aussi, ce que j'aime moyennement mais bon avant le repas me semble le meilleur moment pour que le moment "télé" soit court), et donc j'ai répété quelques phrases clés "ich bin Jet, ich bin Daisy, ich bin dran, ich fliege...", expliqué les moments clés en français, souligné les phrases qu'elles comprennent déjà "eins zwei drei" et pu reprendre après le visionnage un ou 2 mots de vocabulaire "der Drachen", "ich fliege schnell/langsam" en courant dans le salon :D ça me semble exigeant à tenir comme routine mais peut être qu'elles comprendront de mieux en mieux par elles mêmes ?
    Je me penche aussi sur l'échange entre enfants... donc à suivre... d'ailleurs je vais renvoyer un message à une maman homeschooler allemande tout de suite :D De votre côté depuis strasbourg ça n'est pas envisageable ?

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    1. Bonjour et merci de ce long message plein de renseignements intéressants !

      Gros changements de vie, du coup ;-); Quelle est la politique du Luxembourg sur l'IEF ?

      Ainsi donc voici une utilisatrice du LÜK .... surtout n'hésitez pas à en dire plus.
      Je crois qu'Alexandra a eu de bons retour sur Bummi avec une fille aîné un poil plus âgée que la vôtre. Par ailleurs, j'ai en prévision un billet sur une ressource qui pourrait aussi bien convenir à cette tranche d'âge (même si elle convient déjà bien à F.), j'espère réussir à le pondre d'ici point trop longtemps.

      Pour l'échange : qu'entendez-vous par là ? échange de mails, et plus tard séjour ? (mais il est sûr que de notre côté, nous pourrons trouver sans problème une fois atteint l'âge)

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    2. il fallait bien entendu lire "fille aînéE"....

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  8. Alors par échange je pensais simplement "après midi jeu avec des enfants germanophones" ce qui se trouve un peu par ici. (le luxembourgeois étant encore une langue différente). Je ne pensais évidemment pas à faire jouer le SAV pour avoir un modèle d'enfant ayant l'allemand intégré de base :D Et pas encore aux séjours à l'étranger.
    Pour le Lük je reviens demain :)

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    1. Me revoilà. Donc 1 - l'IEF au Luxembourg 2 - le système Lük
      1- Ce n'est pas l'instruction en famille au Luxembourg mais "l'école à la maison" car ici l'école est obligatoire à partir de 4 ans (!!). Le gouvernement souhaite favoriser l'intégration des enfants au pays en leur apprenant le luxembourgeois à 4 ans, puis l'allemand à 6 ans et enfin le français. C'est 4 ans le jour de la rentrée. Il est possible d'aller à l'école en précoce à partir de 3 ans. Pour faire l'école à la maison il faut demander une autorisation en expliquant ses motivations auprès de l'inspecteur de son arrondissement. EN général avant la rentrée concernée. C'est à dire max mi juin pour septembre et on reçoit une autorisation pour une année scolaire. Nous sommes tenus de respecter le programme par cycle de 2 ans. j'ai néanmoins demandé et reçu une exemption temporaire pour le luxembourgeois. Les inspecteurs contrôlent a priori le niveau et la forme des inspections varient selon l'inspecteur (discussion avec présentation du travail à tests en groupe). Il y a des familles "unschooling" néanmoins et des familles "homeschooling". De toute façon il ne faut pas s'attendre à des félicitations de l'inspecteur qui lui est attaché à son système éducatif évidemment. Il y a un réseau de famille "homeschooling" accueillant. De notre côté nous avons donc une autorisation pour les 2 filles. Si j'ai bien compris elles sont en cycle 1 toutes les 2 (2 années de maternelle) car ma première est de septembre 2010. Et je fais donc un programme à ma sauce puisque la matière principale est le luxembourgeois (et que ma grande devait passer en CE1 à la rentrée de la Toussaint dans le système classique français elle a besoin de matière en orthographe/grammaire et surtout en maths.
      Pour le Lük alors c'est un média qui demande clairement de la double tâche donc c'est intéressant pour les enfants qui en ont besoin (précocité ? ou alors consolidation des acquis grâce au distracteur ?). Je me souviens que j'aimais bien et ma fille aussi aime aussi. Pour le mini Lük nous avons des exercices sans mots. En France les fichiers Veritech sont vendus super cher. Sur Amazon DE c'est autour de 6 ou 7 euros. ça marche comme ça : tu prends le jeton 1, tu regardes sa consigne sur l'image du haut ou dans la colonne de gauche, tu cherches la réponse dans l'image du bas ou l'image/colonne de droite et tu poses le jeton sur le nombre indiqué par la réponse. Ce qui n'est pas évident c'est que le numéro du jeton et de la réponse sont tous les 2 en chiffre arabe. Donc dès fois tu peux tout faire à l'envers (prendre le jeton de la réponse et le coller sur celui de de la consigne :D). Ensuite c'est autocorrectif, déjà si tu te trompes de case elle est prise pour la réponse qui correspondrait, ensuite surtout tu fermes le support, tu le retournes, tu ouvres et là il y a une figure géométrique qui doit correspondre avec celle de la page si tout est juste.
      La différence entre Mini LÜk et Lük est le nombre de jetons. Peut être ensuite la gamme d'exercices dans les fichiers. Pour l'instant C'est ma fille de 6 ans qui s'en sert. Je vais montrer à celle de 4 ans et demi. Pour l'allemand j'ai acheté un fichier Minilük "deutsch als frenmdsprache 1). Il y a des mots, des phrases à associer avec des images. Les couleurs, les nombres, les verbes, les émotions. J'ai aussi quelque par les fichiers un peu équivalent que j'avais pour le Lük quand j'étais enfant. Je me souviens d'exercices de grammaire un peu rébarbatifs :D JE ne sais pas si j'en aurais racheté si je n'avais pas eu ceux de mon enfance. Je préfère acheter des jeux de construction... Et j'ai trouvé des fiches de démo en téléchargement sur le site Veritech.

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  9. Salut, je n'ai pas tout lu les autres commentaires, mais je vis en Allemagne, et je trouve qu'ils ont de très bonnes émissions vidéos pour les petits, vraiment avec un rythme pas trop rapide et tout doux, calme, mignon et sympa, ce qui convient bien a ma fille qui a vite peur.
    Je te conseille si tu ne connais pas déjà die sendung mit der maus, ou pour les plus petit die sendung mit der elefant, ils ont un site où on peut sélectionner les parties de l'émissions que l'ont veut voir (y a toujours de mini documentaires, un dessin animé, des expériences des animateurs…) et même des jeux.
    Sinon le petit marchand de sable, sandmännchen, même si c'est un peu bizarre que le principe et qu'il vienne regarder la télé avec des enfants du monde entier.
    Et le hit ici, un chef d'œuvre tellement mignon (c'est surtout à ça que je pense quand je compare avec l'offre en France, mais bon je connais pas tout non plus) et le seul moyen métrage qu'elle arrive vraiment à regarder (mais où sont les films français du genre vraiment adaptés au tout petits ??!) : Oh, wie schön ist Panama, (film de 2006) tiré des histoires Der kleine Bär und der kleine Tiger qu'on a aussi en livre.
    Aussi Petterson et Findus je crois que c'est pas mal.
    Puis pour les enfants plus grand les films des histoires de Astrid Lindgren.
    Voilà j'espère que ça te plaira =)

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    1. Bonjour Redunka, bienvenue et merci !
      Alors, die Maus, je souscris à fond, c'est vraiment chouette mais... comme c'est "muet" (enfin, hormis les bruits), ça ne convient pas à mon objectif qui est de faire entendre de l'allemand à mes enfants par ce biais ;-)

      Oui sandmännchen est très mignon, il faudrait que j'aille revoir quelques épisodes pour évaluer si cela pourrait coller avec les intérêts actuels de mon fils, merci de ce rappel!

      Et je vais aller regarder du côté de wie schön ist Panama alors!

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