mardi 26 janvier 2016

Deux enfants dans la même chambre

Au départ je projetais un article détaillé sur comment nous avons sorti F. de son lit à barreaux : 
  • c’était actuel, 
  • c’était ENFIN acquis, 
  • ça allait bien vous faire rigoler, ou au moins vous permettre de vous sentir moins seules, voire, peut-être, supérieures (et franchement à ce stade tout boost à l’égo est bon à prendre, non?), 
  • bref. 
Cet article est toujours dans mes brouillons, et il sortira prochainement (edit: ou un peu plus tard), mais aujourd’hui il laissera la place à un billet de circonstance sur « les enfants dans la même chambre »

Car nos deux Bouts dorment ensemble depuis le mois de septembre, hormis une première interruption, courte, du fait de difficultés d'endormissement de la Bébounette en lien avec sa première semaine d’adaptation chez la nounou, et une seconde interruption, un poil plus longue, au début de la saga « Ouf of Lit-à-Barreaux » (soon to come).
Enfin, "dorment".
Soyons plus précis.

Dormaient
Dormirent.
Ont dormi de septembre à fin janvier.

Car ce soir, les Bouts dormiront dans deux chambres séparées, question de survie.

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Pourquoi nous avions opté pour une chambre commune
  • Aspect pratique : notre appartement compte 3 chambres (là où notre ancienne maison en comptait 4, snif), nous avions cherché à garder une chambre libre, disponible pour étendre le linge tranquille, recevoir les amis confortablement (comprendre : éviter que ce soit la java parce que du coup cette nuit-là les enfants dorment ensemble), servir de bureau / stockage de papiers.
  • Aspect stratégique : dans l’hypothèse d’un agrandissement futur de la famille, avoir habitué les enfants à être dans la même chambre éviterait d’avoir le choix entre 1. passer tout de même à ce système mais en devant revoir nos habitudes / celles des enfants, ou 2. déménager promptement pour abriter le N°3
  • Complicité : plusieurs de nos amis avaient souligné la complicité remarquée chez leurs enfants du fait des moments passés à chahuter et s’interpeler de leurs lits respectifs. Même si le chahut en lui-même ne nous attirait pas plus que ça, la complicité, si. Et nous trouvions cela adapté à leur âge (contrairement à l’adolescence où la complicité pâtit d’une trop grande proximité, car le besoin d’un espace personnel est plus fort – c’est en tous cas mon expérience personnelle)


Comment nous avions procédé
Je me faisais un sang d’encre car je craignais de transformer deux enfants aux nuits paisibles en un duo infernal
J’avais donc commencé par dire « on attendra qu’elle fasse ses nuits ». La coquine ayant été particulièrement rapide sur ce plan, l'argument s’est vite écroulé. 
J’ai ensuite reculé l’échéance avec la complicité de Monsieur Bout (« oooh rien ne presse, elle est mignonne dans son berceau, j'aime bien l'avoir près de nous »).
Puis début septembre (âge de la Bébounette = 3 mois et quelques) lors d’une huitaine de jours en Normandie, nous avions le choix entre la faire dormir à l’étroit avec nous, ou dans la chambre de son frère. Du coup, ruse, prise du taureau par les cornes, toussa : tant qu’à chambouler les habitudes des enfants (voyage, autre lieu où dormir), autant rajouter un autre changement, qui se fondrait dans le lot.
     Coucher du soir, les deux en même temps : impec
         Coucher de la sieste, les deux en même temps : impec
              Coucher du soir, en décalé (la miss tétant plus tard) : impec
                   Coucher de la sieste, les deux en décalé, avec réveil en décalé également : impec
                   Coucher du soir, en décalé, avec réveil en décalé (tétée de la miss avant de lever son frère) : impec, pas de protestations d’un jeune homme attendant tranquillement qu’on vienne le chercher.
Bref, les doigts dans le nez. 


Pourquoi la chambre commune n’est pas une bonne idée.
Alors, tout de suite : c’est une excellente idée pour des enfants qui dorment bien. Ma crainte qu’une chambre commune transforme des enfants qui dorment bien en enfants qui dorment mal s’est révélée, dans notre cas, parfaitement infondée, et j’aurais tendance à généraliser en m’appuyant sur le fait que, les fois où nous avons du les séparer, la source du problème n’était en soi pas la chambre commune (mais un autre changement : débuts nounou, débuts lit sans barreaux), et que dès que les perturbations liées à ces changements ont été dépassées, la chambre commune a de nouveau pu fonctionner sans anicroche.
C’était donc une excellente idée pour mes enfants tant qu’ils dormaient bien. Mais ça, c’était avant.

Car c’est une idée monstrueuse pour des enfants qui dorment mal. Si ça ne cause pas de problème en soi, ceux qui existent déjà s'en retrouvent amplifiés au-delà du supportable. Et depuis 3 semaines, c’est le cas ; nous enchaînons les « nuits de la loose »: je me lève toutes les nuits, soit c’est la Bébounette qui réclame et réveille son frère, soit c’est le Bébou qui cauchemarde et qui fait réclamer sa sœur. 
Alors je sais, c’est de la gnognotte par rapport à certains parents qui pendant des mois, des années, sont réveillés plusieurs fois par nuit, mais moi, bébés-faisant-leurs-nuits-à-un-âge-ridiculement-précoce-obligent, je n’ai aucun entraînement (aucune envie d'en avoir), aucune endurance, mon sommeil c’est sacré, et j’ai atteint mes limites. 
  • J’ai l’air d’un zombie au boulot. 
  • J’avais passé ma soirée, non pas à profiter de ces quelques maigres heures avec mes gosses, mais à espérer l’heure bénie qui les verrait, eux, couchés, et moi débarrassée tranquille. 
  • Et enfin, croyez-moi, à minuit et demie cette nuit j’étais pas super en capacité d’adopter une attitude bienveillante (ni un vocabulaire châtié, du reste).


Il est donc urgent pour moi de récupérer ma capacité à faire mon taf de mère, et mon taf de salariée.


Donc, dorénavant, et jusqu’à nouvel ordre, exit chambre-d’amis-toujours-prête, je m’arrangerai pour étendre le linge à des heures où la pièce est accessible, la grande chambre restera commune pour les jeux, et les dodos se feront séparément. 

J’ai dit !





(mais parce que nous sommes un peu maso avons la foi, quand même, 
et qu'ils étaient effectivement cro cro crô mignons à rigoler tous les deux dans leurs lits, 
dès que nos Bébés-Qui-Dorment seront durablement de retour, nous rééditerons l'expérience)

2 commentaires:

  1. perseverare diabolicum ;-)

    as-tu essayé l'homéo pour les cauchemards de F ?

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  2. Comme tu dis....[soupir]. bon cette nuit, malgré un non-changement de chambre car toute seule je ne pouvais pas déplacer le lit de la miss, a été exceptionnellement calme. Mais je ne me fais guère d'illusions.
    Pour l'homéo, ah non j'ai pas testé, je ne savais même pas que y avait des trucs (enfin, en y réfléchissant, j'aurais pu, mais je n'ai pas le réflexe). Je suis preneuse ! (SAUVEZ MOI !)

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