jeudi 24 août 2017

"Des déclarations d'amour et d'affection comiquement exagérées..." - Petit Bout de Lawrence COHEN, Qui veut jouer avec moi? #5

Quand la situation ou la relation est tendue, exprimer de l'amour à son enfant en devient plus compliqué... alors même que c'est encore plus nécessaire !
Le dernier Petit Bout de Lawrence Cohen proposait déjà une voie détournée pour y parvenir tout de même, celui d'aujourd'hui nous fournit un outil supplémentaire.


La citation du jour est donc:
"Des déclarations d'amour et d'affection comiquement exagérées [sont] un bon moyen de remplir le réservoir [d'amour], la niaiserie de notre attitude incitant à baisser la garde."

Issue du paragraphe suivant :

Lawrence COHEN, "Qui veut jouer avec moi ? - Jouer pour mieux communiquer avec nos enfants", p136-137.


Voici donc un conseil qui se rapproche du dernier, et que je trouve également très utile.
Je me le note avec d'autant plus de soin que je le suppose pouvoir s'appliquer à tout âge, et notamment à celui de l'adolescence où la pudeur et la volonté d'affirmer son indépendance vis-à-vis des "vieux" pourraient inciter notre enfant à repousser des mots d'amour trop "gnangnan".

Là, il s'agit d'en rajouter une couche, pour faire passer le message mais sous une forme plus inoffensive.

Hasard ? Coïncidence ? 
Depuis que j'applique ce conseil, j'ai l'impression que je récolte davantage de "je t'aime" et assimilés de la part de F. (à d'autres moments, et de manière sérieuse. Mais y aurait-il un effet déblocage?)

A noter que les deux conseils se marient merveilleusement bien entre eux : poursuivre F. à travers l'appartement, les bras grand ouverts, clamant que je meurs tellement d'amour pour lui que si je ne lui fais pas un énorme câlin dans la minute je vais tomber à la renverse, et en profiter pour entamer une bagarre...

Cette citation titille ma fantaisie, et j'aime bien ! (mais globalement c'est ce que fait ce bouquin: il m'incite à puiser dans ma c***erie sans fond pour enrichir ma relation avec mes enfants. D'où énorme potentiel)

Monsieur Bout et moi-même n'avons en revanche pas encore eu l'occasion de tester l'idée lue juste au dessus, et de nous disputer la dépouille les faveurs de notre fiston.  
Mais cela ne saurait tarder (hihihi)
Oui, décidément: je me marre à lire et mettre en pratique ce bouquin!


Petits Bouts de Lawrence Cohen publiés: 
1- Mettre un terme à un jeu violent
2 - Difficiles retrouvailles avec un enfant
3 - Une bonne manière de jouer à la guerre (?) 
4 - Une alternative aux câlins
5 - Déclarations enflammées 
6 - Transformer une situation tendue en jeu 
7 - Les enfants qui tentent de s'humilier les uns les autres 
8 - De l'importance de l'éducation émotionnelle des  garçons 
9 - Entraînement à la maîtrise de ses impulsions
10 - Les aînés face aux plus faibles
11 - Ne pas s'opposer trop vite 

6 commentaires:

  1. Je t'envie un peu, moi-même je n'arrive pas à me débloquer pour deconner facilement et mettre en pratique les conseils du livre que je lis également :/ Mhmm ça mérite une thérapie :D

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    1. MMmmh oui je comprends ta tristesse. Thérapie... ou un entraînement progressif et régulier ? ;-)
      Moi meme je me dis que c'est fou qu'il me faille un livre pour oser avoir recours à ce qui est pourtant assez naturel chez moi dans les autres domaines de ma vie... comme si l'éducation avait été un sujet trop sérieux pour que j'en rigole

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  2. Et plus ils grandissent, plus ces exagérations sont importantes il me semble... C'est par moment la seule façon que je trouve pour communiquer avec mon grand garçon de 15 ans. Hier encore, désamorcer la crise en lui disant de façon grandiloquente, avec force démonstrations, à quel point je l'aimais et finir par le faire sourire, enfin ;-)

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    1. Ah merci Marie de me confirmer dans cette intuition que j'avais que ceci est probablement une ressource très précieuse avec un ado !
      C'est chouette que tu aies pu persévérer le temps qu'il a fallu pour venir à bout de ses résistances... je m'y raccrocherai, quand le temps sera venu ...

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  3. Oui, chez moi aussi ça fonctionne avec ma grande de bientôt 12 ans : quand elle s'emporte par ex,je l'appelle "ma Loulou à couettes" avec un ton mielleux, sachant que ça fait évidemment longtemps qu'elle ne se fait plus de couettes (et que je ne l'appelle jamais "ma loulou" en temps normal). Les premières fois, ça l'a énervée davantage mais maintenant ça lui redonne le sourire et ça finit souvent par un câlin.

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    1. Trop chouette ton exemple
      Et cela me remet subitement en mémoire j souvenir d'enfance qui me fait penser que ce genre de choses fonctionne de parent à enfant, mais pas nécessairement au sein de la fratrie, où cela peut vite etre vécu comme une moquerie : nous appelions mon frère aîné "mon petit chou-fleur à roulettes " (ne me demandez SURTOUT PAS pourquoi, il n'y avait aucun rapport avec rien) et cela le mettait en rage... et est donc devenu, d'un mit doux, une manière de le faire enrager, bien entendu.

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