(bientôt - à une semaine près)
Une première depuis... presque 8 ans!!
Et franchement...
Pour gérer, je me suis inspirée du
Ménage Hebdomadaire de Base de
Flylady.
Celle-ci distingue une série de 7 tâches auxquelles on consacre 10 minutes, pas plus, soit tout d'affilée sur une journée (70 minutes), soit réparties sur les 7 jours de la semaine. Je vous présentais le concept
ici.
J'ai repris l'esprit du machin... à ma sauce !
Voici donc
mon fonctionnement ménager, en 8 grands principes
1. Un temps quotidien
En ce qui me concerne, il est évident que concentrer le ménage sur une journée me replacerait directement en situation d'inconfort maximal, avec un gros truc rébarbatif devant moi, dont la perspective me pourrirait les jours précédents, et que je procrastinerais ou bâclerais (ou les deux) à la moindre occasion.
Premier principe de mon nouveau fonctionnement, donc : un truc chaque jour.
Je me fixe globalement 15 minutes, mais parfois je me contente de 10 (c'est toujours ça!), parfois je me retrouve à faire un peu plus (mais pas trop ;-) ); le fait de ne pas chercher à finir forcément quelque chose, mais juste de chercher à faire quelque chose, qui était un déclic de mes débuts Flylady, s'est là aussi révélé très efficace.
Je ne cherche pas à avoir une maison propre, je me borne à m'efforcer de la nettoyer un peu chaque jour.
2. Une liste de tâches dans laquelle piocher
J'ai hésité, commencé à me faire de subtils plannings bien trop compliqués, puis j'ai fini par lister ce que je voulais qui soit fait, en m'inspirant de la liste de Flylady, mais en l'adaptant à mes besoins à moi.
Ce qui nous donne
- Aspirateur 1
- Aspirateur 2
- Serpillière
- Nettoyage de notre chambre, battage des peaux de moutons qui sont sur le sol et sont de terribles nids à poussière, et astiquage de de la salle d'eau associée
- Nettoyage de sanitaires
- Poussière
- Fenêtre
- Et un truc un peu fourre-tout où on peut retrouver le changement des draps, le nettoyage des murs, miroirs et portes, le repassage, la mise à la poubelle des magazines...
3. Un planning hebdo pas fixe
Cette liste, je l'inclus à chaque début de mois dans mon
Bullet Journal, et chaque jour, j'y inscris fièrement ce que j'ai accompli.
Mais je n'ai pas déterminé de jour précis pour faire l'une ou l'autre chose :
je fais en fonction de ma motivation / du besoin :
- ah, F. a renversé des paillettes, ou nous avons rapporté un max de sable du parc dans nos chaussures ? Ce sera un jour aspirateur.
- Oh, les enfants sont gardés et ma nounou les a emmenés dehors ? Je profite de l'accès illimité à la salle de classe / la chambre pour y passer l'aspirateur, ou la serpillière, ou en nettoyer un bout de fenêtre.
- Ils sont agités et j'ai besoin de faire un truc rapide, facile à interrompre, et qui me permette de tendre l'oreille en même temps ? Dépoussiérage ou nettoyage d'un bout de salle de bain.
- Je n'ai rien eu le temps de faire aujourd'hui, et maintenant que les enfants sont couchés j'aimerais quand même réussir à cocher ma case ? Eh bien, et si je changeais nos draps ?
Le seul truc à peu près fixe est le repassage : j'ai pris l'habitude de faire ça le dimanche soir.
Je m'efforce généralement de planifier une conversation téléphonique avec une bonne copine ou une de mes sœurs : haut-parleur, et zou, c'est parti, je ne vois pas le repassage passer. Je me fixe un minimum de 3 chemises mais souvent, si la conversation se prolonge, je parviens à en expédier 4 ou 5.
En l'absence de papote téléphonique, je me mets une playlist Youtube de variétés des années 80 bien gnangnan sur mon Iphone, et vogue la galère ; Monsieur Bout s'attendrit alors à me voir fredonner sur des chansons toutes plus mièvres les unes que les autres, l'incarnation de la ménagère de moins de 50 ans j'vous dis!
D'où il découle
4. Un point de routine hebdo pas fixe non plus
Je me suis posé la question de prévoir un moment précis, dans ma routine, pour ce point-là.
Mais dans la mesure où
j'agis en fonction des opportunités et des besoins, cela ne colle pas :
- parfois le matin F. est visiblement très motivé pour aller dans la salle de classe, et ce serait dommage de perdre cet élan en le faisant attendre, même si j'avoue que je suis particulièrement contente les fois où j'ai pu cocher ma case "ménach" avant le créneau IEF: c'est fait, ce n'est plus à faire, youpi tagada;
- parfois il est très motivé pour faire des bêtises, et plus vite nous serons au calme dans la salle de classe, mieux ça vaudra pour tout le monde;
- parfois il est absorbé dans un livre, du coloriage, ou toute autre activité, et alors hop, plutôt que de l'interrompre pour passer au créneau IEF parce que j'aurais prévu de faire mon ménage "plus tard", je saisis la balle au bond
- parfois il met 3 plombes à ôter ses draps de lit mouillés et je suis ravie de pouvoir patienter utilement à proximité, rien de tel que frotter une baignoire pour garder les nerfs !
- et si c'est la sortie au parc qui provoque la sortie de l'aspi, ou un bris de verre au moment d'un repas, je préfère avoir la liberté de caser spontanément mon quart d'heure ménage à ce moment-là.
Dommage, car je pense que ça faciliterait l'inclusion de F., dans la mesure où lui verrait mieux l'aspect routinier et systématique. Mais bon, pour le moment, clairement, mon besoin à moi c'est d'avoir de la souplesse, puisque fonctionner en opportunité diminue l'effort motivationnel à fournir. Or la priorité, c'est de me faciliter les choses à moi.
5. Un planning hebdo vraiment pas fixe
Ce planning hebdo est une inspiration, pas un diktat !
Ainsi, vous aurez remarqué qu'il y a plus de 7 cases : je ne les remplis donc pas toutes chaque semaine; globalement, pour certaines, je regarde si je l'ai cochée la semaine précédente, si oui, ce n'est alors pas prioritaire, si non, je tâcherai de la cocher durant la semaine en cours.
Par ailleurs,
l'endroit concerné par la case en question peut varier aussi :
- 15 minutes de serpillière, par exemple, cela ne suffit clairement pas à couvrir tous les sols de notre vaste appartement : généralement la cuisine est incluse dans l'affaire, mais ensuite, eh bien une fois ce sera un coup dans le salon, une fois dans l'entrée, une fois dans une chambre, etc. (et le jour à serpillière sera souvent un jour où je ferai plutôt un poil plus que 15 minutes; ou pas, si je n'en ai pas la possibilité, ou l'envie);
- de la même manière, la case "notre chambre et notre salle d'eau" pourra être cochée de différentes manières : parfois c'est un coup d'aspi superficiel partout, parfois c'est un coup d'aspi en profondeur seulement dans une partie, parfois c'est un coup de serpillière,...
- idem pour la case "salle de bains" : récurer la baignoire ? les joints ? laver le carrelage mural ? le pare-douche ? ça dépend... du vent, de l'âge du capitaine, et de bien d'autres facteurs.
Encore une fois, le but est de faire quelque chose pour nettoyer la maison, pas d'avoir une maison propre. Donc tant que quelque chose est fait, ça "compte", j'ai le droit de cocher, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
J'ai même du faire gaffe un peu : certaines fois, je me suis surprise à ne pas vouloir passer l'aspirateur après une sortie au parc dégueu, parce que j'avais déjà épuisé mon quota aspi de la semaine. Niet, allons-y pour un 3ème passage, ça compte !
Idem si finalement, je n'ai de motivation pour rien sauf astiquer une fenêtre, le passage des rayons d'un soleil resplendissant mettant suffisamment en valeur les tâches pour me donner un poil envie de m'y coller. Et ce, alors que j'ai déjà coché ma case fenêtre. Tant pis ! Ça vaudra toujours mieux que de ne rien faire, et au besoin la semaine suivante je me permettrai, ou pas, de remplacer le nettoyage de fenêtre par une autre activité passionnante du style nettoyer les meubles du balcon.
Inversement, toutefois, ce fil conducteur me permet aussi de ne pas en faire trop, et de relativiser : ayant admis qu'il ne s'agissait pas de maintenir notre logement dans un état de perfection permanent (HAHAHAHAHAHA !!!), avoir ce planning en tête m'a aussi permis, parfois, de laisser vivre les quelques miettes qui déparaient mon carrelage, ou les moutons de poussière que je découvrais derrière un guéridon : j'avais fait mon quota d'aspi, leur heure viendrait, mais une autre fois, et nous saurions fort bien survivre d'ici là.
6. La délégation des tâches annexes et ayant un fort pouvoir de dissuasion
Typiquement :
- c'est à F. que je demande de sortir et ranger l'aspi quand j'en ai besoin
- C'est à Monsieur Bout de sortir et ranger la planche à repasser les soirs de repassage (ce sont ses chemises...)
Deux points préparatoires qui me sont quasiment plus désagréables que la tâche qu'ils permettent !
Par ailleurs, la mission "vider et sortir les poubelles" est à la charge de Monsieur Bout, mais ça c'est depuis longtemps. En revanche, ce qui est notable, c'est que depuis que je prends en charge le ménage il s'efforce de moins procrastiner cette tâche, ce qui m'évite l'énervement que génère le fait de devoir bourrer des poubelles qui débordent.
7. Le grignotage de la saleté par d'autres points de la routine
Ça c'est un gros, gros soutien !
Si j'ai rajouté une case ménage "en propre" (huhuhu. Esbaudissez vous du jeu de mots) dans ma routine Flylady, j'ai également fait évoluer ma manière de gérer d'autres points de mes routines, afin que, discrètement, l'air de rien, ces points aussi viennent participer à l'effort de guerre.
- Prenez "s'habiller de la tête aux pieds" : chez moi, cela implique une douche matinale. Dans le bac de douche, habite désormais à demeure un petit pad bleu ou un petit pad vert (selon les moments et si j'en ai besoin ailleurs) : durant les quelques secondes dont l'eau a besoin pour devenir chaude, je frotte un coin de bac de douche, un joint, un bout de robinetterie, quelques carreaux de faïence murale, ou quelques dm² de paroi de douche. Ma douche n'est donc jamais sale.
- plus tard dans ce point-ci, je nettoie mon visage au lavabo, et (oooouh que ce n'est pas ZD !! haro, haro ! Mais c'est un point que j'ai gardé du temps, déjà lointain, où j'étais affligée d'un acné assez fort; et superstitieusement, je m'attends encore à ce qu'il revienne si je m'arrête) je sèche mon visage à l'aide de deux mouchoirs en papier fins, ceux en boîte. Ne me caillassez pas!
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Dégueu, hein ?! Ben ça 7 fois / semaine... |
- Sachez néanmoins que dorénavant, tant qu'à tuer des arbres et précipiter des litres de produits chimiques dans les fleuves, je rentabilise un peu mieux l'affaire : le mouchoir une fois utilisé, je m'accroupis prestement et je le passe sur le sol, contre un mur, n'importe où. Hop, un petit geste sur quelques dizaines de centimètres, et ensuite seulement, poubelle.
- Ce détour infime, ces quelques secondes de mon temps, lui auront permis de récolter une jolie quantité de poils, cheveux et poussières. Du coup le sol de notre salle d'eau parentale n'est jamais crade.
- Alors que j'y passe l'aspi ou la serpillière graaaand maxi 2 fois dans le mois.
- Alors que ce genre de lieu a toujours constitué un de mes cauchemars ménagers favoris (j'en parlais un peu ici).
- C'est source d'un soulagement sans nom ! Avec ce truc-là, je suis à fond dans un ménage à doses homéopathiques, qui est incontestablement la seule manière de faire du ménage qui puisse fonctionner pour une Gwen.
- Idem concernant le Swish'nSwipe: non seulement je veille particulièrement à le faire vraiment quotidiennement (enfin, autant que possible; j'ai 3 points d'eaux, globalement y en a toujours au moins 2 sur les 3 de faits) mais surtout : le chiffon ou le bout de papier toilettes qui m'a servi à nettoyer la cuvette ou le lavabo, prolonge lui aussi sa durée de vie des quelques secondes nécessaires pour me baisser et aller frotter un coin de sol, ou passer autour du pied des toilettes par exemple. De ce fait, le nettoyage à fond de mes sanitaires n'est au fond presque jamais nécessaire.
- Même chose concernant l'astiquage vespéral d'évier : hop, je dévie volontiers en passant un coup sur la plaque et les plans de travail, voire même la faïence murale si j'y repère des tâches disgracieuses. Des points qui peuvent aussi être abordés lors du vidage / remplissage de lave-vaisselle.
8. Du ménage superficiel... ou pas !
Au départ, j'avais dans l'idée de faire porter mes efforts d'indépendance ménagère sur le quotidien, et de finir par reprendre quelqu'un pour gérer le "à fond".
Je me voyais ainsi transposer le système flyladyen de zones:
- j'aurais géré le ménage hebdo, superficiel (Flylady interdit de passer l'aspi dans les coins à ce moment-là, par exemple!),
- et délégué à ma future femme de ménage la prise en charge du "à fond" : 1h par semaine, ou 2h tous les 15 jours, sur 1 ou 2 zones de la maison (ladite maison étant divisée en 5 zones dans le dogme Flylady).
Et ça tombait bien, ma nounou à domicile était à la recherche d'heures de ménage pour compléter ses revenus.
- durant ce temps, les réflexions pro de Monsieur Bout sont venues se greffer à cela, et fournir une incitation supplémentaire à tâcher de m'en sortir sans : si l'argent n'était pas le premier facteur qui m'avait incitée à essayer de faire sans, il devenait un puissant encouragement à persévérer dans cette voie.
- et nos réflexions familiales font que je me dis que je risque bel et bien d'avoir besoin d'un coup de main à moyen terme, dans le cas d'une 3ème grossesse, donc que d'ici là, autant garder mes sous pour pouvoir me permettre cette aide quand j'en aurai vraiment besoin.
donc pour le moment, pas d'aide extérieure pour faire à fond.
En même temps, je ne me sens pas prête à inclure dans ma routine le quart d'heure supplémentaire de ménage de zone (et ce d'autant moins que celui-ci est sensé intervenir dans une maison désencombrée, ce qui n'est pas encore le cas de la mienne).
C'est un peu pour cela que mon créneau ménage quotidien dure plutôt 15 minutes, voire 20 quand le cœur m'en dit, et non les 10 minutes de la miss Flylady : selon ce que j'ai sous le nez, ma motivation, et mille autres facteurs encore, il arrive qu'une partie du créneau ménage soit consacrée à du ménage plus en profondeur : récurer des joints, aspirer dans les coins, ...
Bilan ? Glorieux : je suis fichtrement fière de ce que pour la première fois de ma vie, je réussis à gérer, sans angoisse, notre environnement. Sans angoisse, sans culpabilité.
Oh bien sûr, il m'arrive de zapper ce point de la routine, comme il m'arrive d'en zapper d'autres. Point de perfection, toujours ! Mais sans être parfait, c'est vivable, ça vit.
Glorieux, disais-je ? Oh ça oui.
Ça a donné lieu à des moments d'anthologie, notamment quand je me suis retrouvée à devoir changer le sac de l'aspirateur pour la première fois de ma vie ! (avant, dans mon ère pré-femme de ménage, j'avais un aspi sans sac). Je n'ai pas filmé mais ça vous aurait fait rigoler.
Idem quand un souci de lave-linge nous a obligés à nous poser la question du nettoyage du filtre...
Ça vit, et ça vivra, car peut-être serai-je amenée à mettre en place un planning hebdo un peu plus fixe, un créneau journalier plus fixe aussi ; et je veux encore développer la participation de F.
Ceci dit, nous avons déjà noté deux effets collatéraux intéressants
- toute la famille se sent un peu plus responsable de l'état du logement : on a moins envie de salir quand on nettoie derrière !
- et le logement en lui-même est presque plus propre car, si une saleté apparaît, là où auparavant il fallait attendre le jour de la femme de ménage pour la voir disparaître, ici elle risque de représenter la cible du prochain créneau ménage.
Comme dit Monsieur Bout: certes il est agréable d'avoir une maison complètement propre, ce qui n'est plus jamais le cas maintenant qu'il n'y pas plus "le jour de la femme de ménage".. mais de toute manière avec des gamins, c'est blasant, car l'état de complète propreté ne dure pas plus d'un quart d'heure.
Au moins là, la maison n'est jamais complètement crade !
(ce qui, avec une Gwen aux manettes, constitue déjà un exploit)