vendredi 27 septembre 2019

Un conseil pour un agenda partagé avec Monsieur Bout ?

Décidément ce mois de septembre aura été particulier.
  • Particulièrement chargé parce que j'avais encore une fois trop blindé mon agenda professionnel... 
En sous-estimant complètement au passage le temps que le fignolage du bouquin allait me demander. Je me le suis pris dans les dents.
Mais quand cette semaine sera terminée ce gros sprint de septembre sera derrière moi et je pourrai respirer (et m'inquiéter un tout petit peu de n'avoir pas encore du tout blindé les mois suivants.
  #vied'indépendante #montagnesrusses).


  • Particulier aussi car ce mois de septembre s'est surtout distingué comme un mois de transitions (avec un très gros S).
Oui vraiment ce mois de septembre, chez la famille Bout, c'est "le changement c'est maintenant". Beaucoup de "vieux dossiers" ont connu un aboutissement ou un tournant ce mois-ci.
    • Notre aventure IEF, avec la première scolarisation d'E. et la nouvelle école de F. : la manière (excellente ! Je dois venir vous en parler bien sûr) dont elle se passe semble bien confirmer que pour nous le chapitre IEF se clôt... Au moins pour quelques années
    • Le bouquin : après 2 ans et 1/2 dans les cartons le voici maintenant près de s'envoler vers les étagères des librairies puis les tables de nuit de personnes en chair et en os... Ça aussi c'est un sacré tournant !
Ce ne sont pas les seuls tournants décisifs de cette fin d'été. Parmi les autres, et même si je ne pourrai vous en donner les détails que d'ici quelques semaines (oh non la Gwen se prend ENCORE pour Hitchcock), il y a les réflexions pro de Monsieur Bout. (ouais, ça aussi c'est vieux….) Celles-ci se sont promenées en filigrane du blog depuis longtemps, et ont elles aussi atteint un tournant décisif...

Et c'est leur aboutissement qui motive ma question du jour.
Ce tournant va en effet chambouler pas mal de choses dont notre logistique familiale (mais NON pas de déménagement à l'horizon. J'vous assure ! Mais je touche du bois quand même parce que hein j'ai déjà connu ça le déménagement pas du tout à l'horizon que je me prends en fait en pleine face).
Logistique familiale qui ne va plus pouvoir fonctionner sans…une solution technique fiable pour nous aider à nous en dépatouiller.


Je précise que cette image ne vient pas de moi. Personne ne m'emmène à Séville 😭


Je fais donc appel aux reines de l'organisation, aux impératrices de la technique et aux grandes manitous du digital.


Quel système efficace me conseillez-vous pour un agenda partagé avec Monsieur Bout ?
  • permettant à chacun de nous 2 de savoir ce que l'autre a prévu mais aussi ce qui est prévu pour les enfants (genre "Rdv dentiste F." ; à charge de déterminer ensuite qui se coltine ledit RDV)
  • consultable sur smartphone et sur PC
  • consultable hors connexion même si évidement dans ce cas on n'a pas les dernières mises à jour
  • gratuit et simple d'utilisation car ni Monsieur Bout ni moi même ne sommes empereurs de la technique ou grands manitous du digital.

Si dans mon ignorance crasse j'oublie un critère essentiel à vos yeux : ne vous privez pas de détailler votre réponse en exposant en long en large et en travers ce que je devrais en fait chercher ("prends en une qui fait les œufs au plat"!) et les raisons derrière tout ça ("c'est bon les œufs au plat") .

Je vous écooooute !
Et vous remercie d'avance.

lundi 23 septembre 2019

ENCORE de la lecture, au secours ! - Petits Bouts de "Dehors les enfants", A. Hanscom

Me voici fraîchement de retour du Festival de l'Ecole de la Vie.
Bien qu'il ait du être écourté pour des raisons de météo, j'ai adoré ce que j'ai pu en vivre et j'espère bien revenir !
J'en rapporte
  • de chouettes souvenirs sur le stand des éditions de l'Instant Présent, à vanter les mérites de mes 200 moments de parentalité positive ("Avez vous remarqué ce livre ? Il est très chouette puisque c'est moi qui l'ai écrit."), et vanter les mérites des autres livres (et aussi fouiner sur les étalages d'autres éditeurs). Je crois que j'aime bien ça, en fait.
  • de super rencontres, avec des parents de toute sorte (y compris des fous qui ont succombé à l'argumentaire susmentionné), des blogueuses, d'autres animatrices Faber et Mazlish, etc
  • de bons moments avec Coralie, qui m'avait entraînée dans cette aventure, en mode weekend entre filles : une fois le festival annulé, nous avons remplacé le temps que nous aurions du y passer par autant d'heures à bavasser (et boire du thé, et manger, et bruncher. Et dormir un peu, quand même)

Mais voici encore un weekend placé sous le signe de la lecture, avec
  • mon liiiiivre à moi ! Son Bon A Tirer était dans les valises de Victorine, mon éditrice de choc, et donc j'ai pu le tenir dans les mains pour la première fois…. tenir son bébé dans les mains… et puis devoir le laisser et lui dire : passe un peu à la presse on se revoit dans 4 semaines pour ta vraie sortie #pasunbébénormal. C'était un grand moment !
  • mais aussi plusieurs livres édités par l'Instant Présent… ce qui vous vaudra probablement, en temps et en heure, autant de chroniques, si ils me plaisent autant qu'anticipé. Hihihi.
  • Le feuilletage de livres apportés par Coralie, qu'elle avait empruntés à la bibliothèque près de chez elle (ben oui, la pauvre, elle craignait de manquer !).

Et notamment d'UN livre, qui fait l'objet de ce billet, en réalité !
Parce qu'à cause d'elle, j'ai feuilleté




Nonchalamment.
Comme ça.
Et en fait je me suis prise une demi-claque et j'ai aussi été aussi furieusement prise de l'envie de dévorer tout le bouquin sur place (mais comme j'avais déjà mangé je vais plutôt chercher à me le procurer).
Je vous le dis tout de suite, je ne sais pas encore si ce bouquin vaut l'achat (chez moi, vaut l'achat le bouquin que je voudrai sûrement relire et refeuilleter plusieurs fois).
Ce que je sais en revanche, c'est qu'il vaut trèèèèès probablement une lecture.Et si 2, on se rapproche de l'achat. Ouille.
Parce que je m'attendais à lire ça tranquille en mode "elle va me dire que les écrans c'est pas top et qu'il faut sortir tous les jours, cool, je sais déjà tout ça, je fais, je fais, je suis du côté clair de la Force", mais qu'en fait ce bouquin décortique très finement les apports des différents jeux d'extérieur sur le développement de nos enfants, sur chacun de leurs sens, sur leurs capacités… C'est fouillé, précis, aisément compréhensible, passionnant… et ça nous en bouche un coin.

Si bien qu'en l'espace d'une vingtaine de minutes, j'ai quand meme retenu les points suivants :
  • que le ministère de la santé américain recommande 60 minutes de jeux dehors pour qu'un enfant reste en bonne santé. Mais qu'en fait c'est un minimum et pour un développement optimal il faudrait non pas 1h mais 3. Et là j'ai un peu pleuré l'arrêt, pour le moment, de l'IEF chez nous. C'est quand même neeeettement plus facile de caser 3h dehors dans un planning d'enfant instruit à la maison que dans une journée d'enfant scolarisé à l'extérieur. Bouhouhou.
  • que les aires de jeux d'intérieur en fait c'est pas hyper top; avec notamment un fort risque de surstimulation, ne serait-ce qu'en raison du niveau sonore et des couleurs vives. Non, cette surexcitation qu'on y constate n'est pas compensée par les bénéfices moteurs. C'est donc un bien moins bon plan que ce que j'aurais pensé
  • qu'en alternatives par temps moche elle cite (entre autres car je ne les ai pas toutes retenues) les musées, les aquarium, la piscine. Moralité je viens de promettre à F. qu'on irait mercredi. J'ai ptet été entraînée par mon enthousiasme, là. NE LISEZ PAS JE VOUS DIS ! C'est dangereux.
  • à quel point nos aires de jeux hyper sécurisées nuisent vraiment au développement des enfants. Et du coup la manière dont elle décortique ce qui compose et fait la valeur (ou non) d'une aire de jeux m'a vraiment confirmée dans ma certitude de la supériorité absolue des aires de jeux allemandes sur lesquelles les toboggans sont plus hauts, les chaînes de balançoires plus longues, les éléments davantage en bois et en métal… et dans lesquelles on trouve encore des tourniquets. Et a encore plus mis en valeur, à mes yeux l'intérêt de passer chaque année une période outre-Rhin (encore cette année; mais je n'ai rien raconté de notre été. Ca aussi c'est en attente)
  • que la raréfaction des balançoires est un drame, et l'absence totale de celles-ci dans les aires de jeux entourant notre maison, une calamité. Bref, j'en tire la conclusion qu'il faut que je cause avec mon père de la manière dont nous pourrions nous y prendre pour réussir à caser un truc dans le genre quelque part chez nous. Je n'ai aucune idée d'où, mais peut-être lui aura-t-il une illumination.

Et bien évidemment, mon côté cheap, radin, flemmard s'est agité en lisant ce passage :
Tourner sur soi est une des meilleures activités possibles menant vers une conscience corporelle accrue
Issu de l'extrait suivant 

"Dehors les enfants", A. Hanson, pp 142-143




Et si je commençais par me mettre à jouer à tourner avec les enfants ?
Vous savez que moi, les "quick win" / petits changements à gros effets j'adore ça : que ce soit en m'astreignant à juste 10 minutes de temps particulier avec un enfant, ou à 2 malheureuses minutes de rangement par ci par là.

Bref, ce bouquin a l'air d'une mine d'or, un peu bousculante, un peu flippante (quand elle lie directement l'hyperactivité à la réduction globale du mouvement chez les enfants), mais comme je n'ai pas forcément toutes mes tasses dans l'armoire (expression allemande équivalente au "il lui manque une case" français), je vais vite m'efforcer de me faire bousculer encore un peu.

Et vous ?

Butin du Festival. Ca promet, hein ?




vendredi 13 septembre 2019

BOUQUIN : en partance !! A L'ASSAUT !

Il est nééé le divin enfaaaant,
Jouez hautboaaaas résonnez museeetteuh...


bon, il n'est pas tout à fait né, mais quand même, le bébé-bouquin est parti ce mercredi chez l'imprimeur, ce qui, avouons-le, sent très fort la naissance. Toute l'équipe de l'Instant Présent, ainsi que votre servante, y avons survécu : victoire !!!

Ladite naissance = parution en librairie est prévue le 18 octobre.

C'est dans beaucoup trop longtemps n'est-ce pas !?!?

3 bonnes raisons, donc, de sauter sur les précommandes ouvertes sur le site des Editions l'Instant Présent.
  • L'appât du gain (aaah, j'ai toute votre attention, là, hein !) : le bouquin étant finalement plus épais que prévu (oh si peu, on lui a juste rajouté 70 pages), le prix a été revu à la hausse…. SAUF pour les précommandes qui bénéficient du prix initialement envisagé : 21€ au lieu de 23 ensuite
  • L'impatience : vous avez des chances, selon là où vous habitez, de l'avoir dans vos boîtes aux lettres avant tout le monde, dès le 17 octobre (et à coup sûr le 18)
  • L'envie d'en avoir toujours plus : en commandant en ce moment chez l'Instant Présent, c'est le moment de craquer, tant qu'à faire, pour un autre de leurs bouquins puisque cela vous permettra de 
    • 1. faire sauter les frais de port (code FPZero) ou
    • 2. bénéficier de 6 mois d'abonnement au chouette magazine Grandir Autrement. 
Si c'est pas des offres alléchantes ça ! (genre il y a le bouquin de Flylady… des bouquins de John Holt pour les familles IEF... des bouquins d'Alfie Kohn - moui je vous reparlerai de ce monsieur - pour l'aspect éducatif)


Bref, comme vous le voyez, cette précommande sollicite vos plus bas instincts. Hin hin hin.

Et si pour patienter, vous souhaitez en savoir un peu plus sur la génèse du livre vue côté éditeur, allez donc lire leur article de blog à eux sur le sujet...
Je vous en reparlerai côté auteur !

Ah et… au cas où : figurez-vous que le Bon à Tirer (= premier exemplaire papier, test) du livre sera présent au Festival de l'Ecole de la Vie à Montpellier le weekend prochain. Histoire que des mains curieuses puissent le feuilleter, et des yeux tout aussi curieux en parcourir quelques pages.
Le BAT… mais aussi l'éditeur (puisque c'est lui qui l'apporte, évidemment)… et puis aussi…  l'auteur ! 
A bientôt peut-être ?

Vous aviez aussi beaucoup aimé cette illustration de Claire et finalement elle introduit la partie 5 !




mercredi 4 septembre 2019

Ces choix cornéliens pour un bébé / bouquin

Quand on couve un bébé on a 9 mois pour se poser un maximum de questions existentielles, qui occupent de longs moments avec son cher et tendre, cogéniteur du bébé : 
on se prend la tête sur 
  • le(s) prénom(s), 
  • le duo parrain-marraine, 
  • la future chambre, 
  • la marque de la poussette, le mode de portage et le modèle du siège auto, 
  • les petits vêtements (surtout si c'est un premier) 
  • et la tronche du faire part 
  • (liste absolument pas limitative).
Bien entendu ces questions terribles ne font qu'annoncer celles qui suivront la naissance
  • j'allaite ou pas ? 
  • Combien de temps et comment ? 
  • J'ai opté pour une reprise d'activité pro à tel moment (ou non), était ce une bonne idée ? 
  • Mince on me dit ci et ça est-ce que je ferais fausse route ? 
On se prend de passion pour tout plein de sujets insoupçonnés jusque là et on élargit son vocabulaire (érythème, DME, motricité libre,...)

Ben un bouquin c'est pareil : on a un certain nombre de mois avec son éditeur, à triturer dans tous les sens
  • le texte, 
  • les mots utilisés, 
  • la ponctuation, 
  • le titre bien sûr, 
puis on se pose des questions sur 
  • la mise en page, 
  • les illustrations, 
  • la couverture, 
  • les marges, 
  • la police, et au passage on apprend aussi des mots: moi perso avant, l' "empattement d'une police" ça ne me disait rien. (je vous rassure ça ne me dit toujours rien mais j'ai compris que ça comptait dans mon bouquin parce que ça influençait 1.la lisibilité de ma prose 2.le nombre de mots que je peux infliger à mes lecteurs caser sur une page).
Et bien sûr tout ça n'empêchera pas les questions terribles après la naissance parution : 
  • est ce que ça va attirer ? 
  • Est-ce que les gens attirés ça leur plaît? 
  • Est-ce que ça leur sert ? 
  • Est-ce que ça change quelque chose pour eux ?
  • Est-ce que j'aurais pas du faire plus ci, moins ça, et surtout choisir un empattement de police différent ?

Heureusement on peut toujours demander des avis sur tous ces sujets qui monopolisent nos pensées. Des avis nous plongeant éventuellement dans une perplexité encore plus profonde qu'avant d'avoir osé lancer une consultation nationale... Mais c'est le jeu Simone !

Alors aujourd'hui j'en profite et profitez-en aussi : je vous reparle de la couverture !

Mais avant cela... le moment est aussi venu de vous en dévoiler un peu plus sur ce qu'il y a sous la couverture !

Que pourra-t-on trouver dans ces
"200 moments de parentalité positive (ou pas)"?
  • beaucoup d'exemples pratiques (100% de vécu... mais paaas forcément 100% de réussis ;-) )
  • assaisonnés de l'analyse nécessaire pour transplanter ce qui inspire le lecteur dans son vécu bien à soi
  • des références précises pour aller plus loin
  • une bonne dose d'humour 
  • et de la déculpabilisation !
 Sortie en librairie prévue dans 6 semaines
Et précommandes possibles dès la semaine prochaine a priori !

Pour ce faire, il nous reste quelques broutilles à finaliser, dont justement cette fameuse couverture.
Sur le principe elle est restée proche de celle que je vous avais présentée initialement mais elle a évolué quand même, et surtout grandi en âge et en beauté.
Mais ceci ne nous empêche pas de nous prendre le chou sur quelques menus détails... Que voici ! Sur ces 4 couvertures je vous facilite le jeu des 7 différences.
  • Y en n'a pas 7
  • Y a une variation sur le 200
  • Et des variations concernent la manière dont la très chouette boîte à outils qui termine le bouquin est annoncée.

Alors, qu'en dites-vous ?
Que préférez-vous, qu'est-ce-qui vous donne une envie irrésistible de vous jeter sur le livre pour le dévorer et l'offrir à tous vos potes ?

AVERTISSEMENT- POUR VOTRE SÉCURITÉ
si tout le concept de la couverture ne vous plaît pas, faisez gaffe (oui oui) (comme on fait gaffe face à ce que nous inspire un choix de prénom malheureux : "ah, Isidore-Gontran? Hummmm.... Intéressant. Dans l'autre sens ça ferait GI en initiales").

A ce stade
  • Mes hormones de grossesse publication (si si ça existe) me rendent sensible voire d'aucuns diraient susceptible (c'est de la médisance). Certains iraient jusqu'à sous-entendre dangereuse mais... PAF. C'est curieux ils ont disparu subitement. D'autant que
  • Mon Pc a rendu l'âme (sans sauvegarde) il y a quelques heures. Gnnnnnn.

Après ces quelques précautions d'usage, je vous laisse découvrir les options possibles, et je lirai vos commentaires avec joie !

(bon, et vous savez quoi ? 
Un livre, c'est vraiment comme un bébé :
 dans ces toutes dernières semaines de compte à rebours, on a hâte qu'il sorte, 
et en même temps, quand il sera sorti, il ne nous appartiendra plus. 
Chaque livre avancera seul dans le vaste monde.
Snif.
Mais : Whaouuuuuu !!!)









mardi 3 septembre 2019

Faire la paix avec l’école – Un an après [un nouveau billet de Maman'dala]

Je viens de déposer F. et E. à l'école … mais étant dans la dernière ligne droite de peaufinage du bébé bouquin je ne publierai le billet "le mythe de l'école parfaite" que… plus tard, quoi. (en revanche puisqu'on parle de bébé bouquin, repassez donc demain ;-) )
Ce qui tombe bien car aujourd'hui c'est à Maman'dala que je peux laisser la plume, puisque ELLE, elle a écrit des trucs. (et elle embrasse celles de ses anciennes lectrices qui la retrouveront ici)


« Ça nous fait des bonnes journées, tu vois
La vie d'écolier, ce n'est pas ce qu'on croit
Joie, liberté, rires et nirvana
La vie d'écolier, non c'est pas ça »






Bonjour tout le monde,

Moi, c’est Hëlëne, ex-alias Maman’dala. J’ai blogué pendant 5 ans pour partager mon parcours et mon vécu de jeune maman en chemin sur l’éducation bienveillante. L’an dernier, je suis revenue à mon clavier pour écrire un petit billet sur mon rapport à l’école  à la veille de la première année de primaire de ma fille (et que l’amie Gwen a gentiment publié puisque je suis devenue SBF).
J’y ai exposé la confiance et la sérénité (la foi presque!) qui m’avaient habitée, prenant la place de quelques années d’anxiété.
Un an après, qu’en est-il ?

Dingodossiers, tome 2

Bon, autant le dire tout de suite à la veille de la rentrée : ça y est, c’est officiel : ma fille n’aime pas franchement l’école, et elle n’est pas ravie à l’idée d’y retourner Malgré les copines, malgré tout.

Mais diantre, comment est-ce arrivé ?

1. Un décalage entre les centres d’intérêt de Minimog et ce qu’elle apprenait en classe.

A commencer par… La lecture !
Ce n’était pas tellement une surprise, ma fille n’avait pas plus envie d’apprendre à lire que l’an dernier. En effet, elle n’avait jamais montré un intérêt particulier pour les lettres, et s’avérait assez nulle en phonologie.
Perso, ça ne m’a jamais affolée…

Sauf qu’en CP la lecture, c’est le GRAAL. 
LE truc dont tout le monde parle, LA chose à maîtriser. 
CP = LECTURE.

Et dans la tête de Minimog c’est devenu école = lecture.

Quelle que soit la méthode utilisée (globale ou syllabique) notre fille s’est EM****DEE à mourir avec ses exercices de lecture quotidiens.
Je voyais bien qu’elle n’avait pas franchement envie (je dirais même plus : franchement pas envie) et qu’on se dirigeait lentement mais sûrement vers un dégoût définitif. Du coup, alors même que tout le corps enseignant nous poussait à la faire lire en toute occasion, on a pris le parti inverse : on a zappé littéralement les devoirs de lecture pendant les 3/4 de l’année.
On a préféré orienter ce qu’on faisait à la maison sur ses centres d’intérêt (les maths, l’histoire, le dessin et autres arts plastiques).

De manière générale, Minimog était très frustrée de ne pas pouvoir étudier ce qui lui faisait envie quand elle en avait envie. Il faut dire qu’elle sortait d’une maternelle où les maîtresses s’inspiraient principalement de Montessori et Freinet et que le choix des activités était assez libre. Du coup le passage à un CP où seule la maîtresse décide de ce qu’on fait a été super frustrant.

Les seuls moments qu’elle appréciait étaient les APC, parce qu’ elle « apprenait en faisant des jeux ». Ben oui. Le jeu c’est fait pour ça, pour apprendre avec plaisir.

Solution envisagée :
En dehors de cela Minimog n’a rencontré aucun problème particulier. Ses résultats étaient suffisamment satisfaisants pour que la maîtresse n’ait rien à redire. Elle a fini par avoir le déclic pour la lecture à un mois de la fin d’année (nous donnant à voir la grande différence entre quelque chose que l’on apprend sous la contrainte et ce que l’on apprend avec envie). En un mois, elle avait rattrapé son retard de l’année. Donc on n'a rien poussé et on l’a laissée gérer.
J’ai aussi pris le temps de lui faire comprendre la différence entre la lecture et le fait qu’en classe elle lit sous la contrainte. En lui évoquant le fait que personnellement, je lisais rarement avec enthousiasme les livres proposés par les enseignants au collège et lycée alors qu’à côté je lisais énormément des livres qui me passionnaient.

2. Le rythme et les horaires.

Deuxième élément qui a bien pourri l’année : les %&*¤£ de réveils tôt le matin !
C’est un fait, nos enfants (comme beaucoup d’autres gens) n’ont pas pour rythme naturel de se lever tôt et se coucher tôt. Depuis qu’ils sont bébés. C’est même plutôt l’inverse et franchement, toute la famille en a plus que marre de ce décalage permanent :
  • les enfants parce que leurs enquiquineurs de parents les forcent à se coucher à une heure où eux ils commenceraient presque leur journée à en croire l’énergie qui déploient.
  • les parents parce qu’ils en ont marre de devoir se battre tous les soirs pour que les enfants dorment à une heure décente et de réveiller des cadavres d’enfants crevés tous les matins.
Je vous jure que nous attendions les grandes vacances autant que nos enfants juste pour arrêter d’avoir à vivre cette angoisse quotidienne ! Et nos enfants étaient dans un état d’épuisement bien avancé.
Bon, ça, ce n’est pas propre au CP, ça fait longtemps queça dure

Solution envisagée :
On cherche encore….

3. Des parents qui n’ont pas aidé.

Pour être honnête, on n'a pas été exemplaires, son père et moi, dès le début. On s’était promis de faire équipe avec la maîtresse, d’être un soutien, une source de confiance et puis…

Et puis dans un premier temps on s’est heurté à quelques méthodes qui nous ont fait grincer des dents : 
  • le coup des images récompense, 
  • le coup des fleurs de comportement : à faire signer par les parents ET affichées dans toute la classe, histoire que tout le monde puisse voir celui qui est en rouge, 
  • sans parler des premières lectures en méthode globale qui nous ont totalement abasourdis.

J’avoue que du coup ma fille a commencé avec des
(version maman) : « ben là ma puce, je sais pas trop quoi faire parce que franchement pour moi, là, tu lis pas, tu ressors un truc appris par cœur… du coup... ça sert à quoi au juste ? «
et des (version papa) « Mais c’est quoi cette méthode de teubé là ! Kimamila, c’est quoi ce truc ? En plus c’est débile, elle va confondre avec « qui m’a mis là », c’est de l’apprentissage de lecture pour SMS ou quoi ? ».

Et puis, de manière générale, on n’arrive plus à faire semblant. Semblant de s’enthousiasmer pour un système et des méthodes qui ne nous parlent plus.

Et pour parachever le tout, dans l’idée qu’elle ne fasse pas d’amalgame entre « l’école c’est nul » et « apprendre c’est nul », j’ai veillé à ce qu’elle comprenne que l’école n’est PAS la seule source d’apprentissage. C’en est une. Une grosse source d’apprentissage, quoiqu’on en dise. Mais on apprend pas QU’à l’école et on apprend pas forcément au même rythme que les programmes scolaires. Histoire de bien désacraliser l’institution. ;-)

Solution envisagée :
A part les commentaires pas très vendeurs mentionnés ci-dessus. On s’efforce de ne rien dire pour le reste et d’attendre de voir comment notre fille le vit vraiment. Les images/bons points par exemple, elle adore. Et bien que je n’aime pas trop le système (ce que je n’ai pas pu m’empêcher de dire...), elle, elle le vit très bien.
Mais je dois dire qu’il est plus dur que je ne pensais de ne pas communiquer notre avis sur les choses qui nous rebutent.
On apprend à tourner notre langue dans notre bouche. ;-) Cette année je me suis promis de rester vigilante à ne pas projeter mon rejet de l’école sur elle. Me rappeler, comme l’an dernier, que c’est un choix.


4 . Des relations parents/profs : inexistantes

Je vais être honnête, je n’ai rien contre la maîtresse de ma fille… Mais rien qui m’enthousiasme particulièrement non plus.

Ça avait démarré fort puisque mon mari avait fini par aller discuter avec elle au bout de deux semaines de Kimamila pour qu’on se fasse expliquer l’intérêt de la chose.
Ladite maîtresse s’est montrée tout à fait compréhensive sur nos inquiétudes et lui a expliqué son procédé.

La fois suivante fut moins encourageante.
Un peu avant Noël, la maîtresse avait beaucoup crié sur les élèves et ça avait heurté ma fille. Je l’ai donc accompagnée pour qu’elle en parle à la maîtresse. J’avoue que la réaction de la maîtresse ne m’a pas aidée. Je m’attendais à ce qu’elle entende les émotions de ma fille et à la place elle a répondu : 
« Et pourquoi est-ce que j’ai crié ? Parce que vous aviez fait du bazar ! »
(ouch!). 
J’ai tâché d’arrondir les angles en entendant – moi - les émotions de ma fille et en ouvrant sur les émotions de la maîtresse : 
« je crois que Mme X était vraiment à bout de jour-là. Mais tu as bien fait de lui parler, maintenant elle sait ce que tu as ressenti ». 
Et Minimog n’a plus jamais reparlé de la maitresse qui criait. Est-ce un jour particulier ? La maîtresse a-t-elle entendu ? Minimog n’a t-elle plus osé en parler…. Mystère. 

Quant à la réaction de la maîtresse : je ne la juge pas. Déjà, si la vie ne m’avait pas mis sur la piste de l’écoute active et de la CNV, j’aurais sûrement moi-même réagi comme elle et puis, je fréquente assez d’enseignants pour savoir qu’ils sont sans cesse remis en question et obligés de se justifier. Je comprends qu’elle en vienne à des « réflexes défensifs », surtout quand on en parle à l’entrée de la cour de récré avec du monde autour ce qui, après réflexion, n’était sûrement pas le meilleur contexte. C’est un peu mon ressenti global avec elle d’ailleurs : je ne la juge pas, mais ne me sens pas sur la même longueur d’ondes pour autant.

Ensuite, ce fut le désert. A cause de nous. Par étourderie, nous avons raté les deux rencontres programmées dans l’année au moment de la remise des bulletins. Certes, Minimog oubliait régulièrement (entre autres choses) de nous donner les retours de la maîtresse ; mais si nous en avions fait une priorité, je suis certaine qu’on aurait rattrapé le coup.
Je pense que, plus encore que les méthodes utilisées, l’enseignant fait énormément. Notre ressenti global fut à l’image de ce que nous inspirait la maîtresse : neutre, sans vague, RAS.

Solution envisagée :
A mes yeux, c’est vraiment la chose que l’on doit rectifier cette année. Avoir des relations avec l’enseignant, ça humanise beaucoup l’école. Là où l’on voit un système, on peut y voir des personnes. Là où il y a des personnes, le dialogue et la compréhension ont leur place. Et ça change tout.
Comme le dit très justement Elsa « L'école n'existe pas. Ce qui existe, ce sont des équipes concrètes d'hommes et de femmes - enseignants, encadrants, intervenants. » .

Conclusion :

On s’est dirigés au fils des semaines vers une scission assez nette entre l’école et la maison.

Nous n’avons pas essayé de faire comme si l’école n’existait pas. Mais vraiment, l’école est devenue un truc qui commence avec la sonnerie du matin et disparaît dès que la barrière est passée. Hormis quelques poésies à apprendre et quelques dictées à préparer pour donner le change, elle n’apparaissait que peu dans le quotidien familial. Les « alors tu as fait quoi à l’école aujourd’hui ? » ont vite laissé la place à « Salut, ça va ? ». Ramener l’école à la maison, ça nous semblait contre-productif.

Aucune surprise en fait pour ce bilan : le primaire s’est avéré être ce que j’en attendais. Ce ne fut ni une catastrophe, ni une bonne surprise.

Minimog n’a montré aucun souci ni difficulté particulière, mais nous avons quand même dû faire face aux réticences de plus en plus affichées de Minimog d’aller en classe. Ce à quoi je répondais que dès lors que nous l’avions inscrite, nous nous étions engagés à ce qu’elle y aille tous les jours sauf maladie, que nous n’avions pas pour l’instant les moyens de lui laisser le choix de son instruction mais qu’on y travaille. Puis je l’invitais à mettre en exergue tout ce qu’elle appréciait à l’école pour lui faire voir que quand même, tout n’est pas repoussant.
Ce n’était peut-être pas diplomatique, je ne sais pas. Mais au moins c’était honnête.

Le seul souci finalement, mais pour moi il est important : c’est qu’elle ne prend pas de plaisir à y aller. C’est un lieu d’apprentissage mais visiblement pour elle, ça ne semble pas être un lieu d’épanouissement. 

De mon côté j’ai veillé à suivre son parcours et ses acquisitions.
Bon les bulletins… C’est pas ma priorité. Mais ça nous permet de situer les choses. Y a-t-il un souci ou pas.
Je prenais le temps regarder les cahiers qu’elle rapportait chaque semaine en discutant parfois avec elle ce qu’elle avait fait, sans jugement (c’était assez rare ceci dit, le sujet ne semblait pas l’intéresser plus que ça). Et bien sûr, savoir quelles sont les connaissances qu’elle a acquises ou à tout le moins travaillé à l’école nous aide à les ré-utiliser dans le quotidien.

Nous tâchons aussi de rester vigilants quant aux ressentis de Minimog.  Finalement, le fait que l’école reste loin, c’est le signe qu’il n’y a rien de dramatique. C’est un espace de vie pour ma fille, à l’image de ce que peut être la vie : bien et pas bien, et on y trouve sa place. Si possible sans l’intervention de papa et maman et ça, c’est une bonne chose à mes yeux. Mais nous restons présents en cas de besoin.

Bref, je m’attends à ce qu’on continue ainsi.
Jusqu’à ce qu’on puisse faire mieux. ;-)

Si vous souhaitez lire un article écrit par une personne beaucoup plus raisonnable et avisée que moi, je vous invite à lire l’articled’Elsa de Coquelipop.
Encore que je m’aperçois qu’à part sur la gestion des devoirs, je me retrouve pas mal dans ce qu’elle dit.

Et si vous voulez du rêve (à condition que ça ne vous mine pas le moral), voici deux interviews de Bernard Collot que j’ai adoré voir et entendre :

Bonne rentrée à vos enfants.