jeudi 5 septembre 2024

TDAH et Smartphone : Le combo "gagnant"

Vivre à l'ère des smartphones nous offre des possibilités de malade 

  • qu'est ce que c'est pratique de pouvoir récupérer un max d'informations comme ça, n'importe où !
  • en ce qui me concerne, mes premiers pas sur smartphone m'ont ouvert un univers infini ou presque : celui qui m'entoure physiquement. 
    • Avoir un GPS sur moi en permanence m'a subitement permis de m'aventurer sans crainte en dehors de chez moi, là où me rendre seule dans un nouvel endroit (ou même un endroit où j'étais allée plusieurs fois, ça ne change pas grand chose hélas) était une quasi garantie de Gwen-perdue-au-fond-des-bois ou dans un quartier à l'opposé de sa destination initiale; ou même à 2 rues de là où elle voudrait aller mais en pensant être à mille lieues. 
    • J'ai le pouvoir absolu ! Je peux aller où je veux. 
    • Tenez, en écrivant ce billet, une interrogation me vient : aurais-je pu exercer mon métier actuel sans smartphone ? Je ne bosse jamais au même endroit, mes RDV de la journée peuvent se répartir sur 3 ou 4 lieux différents (avec toutefois des progrès dans l'optimisation logistique de mon planning), et, même si j'ai mes adresses fétiches où donner RDV à mes coachés, j'en explore régulièrement des nouvelles.  Comment aurais-je géré cela sans guide caché dans ma poche? J'en frissonne.




Le souci, c'est que clairement notre cerveau d'homme préhistorique n'est pas du tout fait pour gérer un smartphone et les stimulations de malade, aussi, dont un tel appareil le submerge en permanence.

Le cerveau de l'humain.

En tout cas, et on ne peut plus clairement, celui de l'humain que je fréquente de plus près : la Gwen. Et j'ai bien l'impression que le TDAH tapi dans un coin de chez moi n'arrange rien à l'affaire.

La capacité de ces quelques cm3 à aspirer mon temps et mon énergie dans un trou noir sans fond m'a obligée à me poser pas mal de questions / passer en revue différentes hypothèses d'action.

1. La première a été de faire preuve de plus de volonté, mieux me discipliner, etc. 

Me dire que j'allais ne pas y toucher entre telle et telle heure, ou tant que j'aurais pas terminé telle chose, ou pas à tels moments (par exemple quand je suis avec les enfants) Moui. 

Mouimouimoui. 

Mes bonnes résolutions ont tenu différents intervalles, entre 2-3 jours et 2-3 secondes, selon les moments.  Un bouquin ex-cel-lent dont je viendrai bientôt vous parler (oui, celui dont mon dernier billet contenait un extrait. Teasing n°2) l'explique d'ailleurs parfaitement : 

  • la discipline, la volonté, on en a des stocks très limités, (même si bien évidemment c'est difficile à admettre quand on a été biberonné à coups de "c'est [qu']une question de volonté") 
  • donc ne compter que dessus pour adopter ou éviter un comportement, c'est s'exposer à tomber très vite à court de stocks et paf, le naturel revient au galop.

Il me fallait mieux, plus fiable.

2. M'en passer complètement.

Ca aussi, j'y ai bien pensé, hop, ce serait radical. Eliminer le problème à la racine. Revenir à un bon vieux 9 touches. 

  • Après tout, un increvable Nokia 3310 m'a suffit longtemps, je n'ai été équipée d'un smartphone que lorsque mon tout dernier employeur m'en a gracieusement mis un à disposition. C'est-à-dire en 2016. 8 petites années seraient elles irréversibles ? 
  • Ben... cf préambule de ce billet, il y a quand même trop de trucs bieeeen pratiques associés à mon smartphone pour que je réussisse à m'en passer maintenant. Il me sert énormément dans ma vie et dans mon boulot. 

En réfléchissant un peu, j'ai évalué qu'à ce stade, il n'était pas évident que le temps et l'énergie que me demanderaient la recherche et le maintien de stratégies de compensation de l'absence de smartphone (exemple au hasard: prévoir à l'avance tous mes trajets et avoir les plans correspondants sur moi) soient inférieurs au temps et à l'énergie que me coûte actuellement ledit maudit appareil.


Posé de cette manière, le problème s'est mué en une équation : plutôt qu'être en blanc ou noir, en tout ou rien, en "Open Bar Smartphone" ou "Vade Retro Cellulares".... la question s'est nuancée et est devenue la suivante :

Comment, à la fois

  • diminuer au maximum la 2ème partie = le temps et l'énergie volés par le smartphone
  • tirer un maximum d'effets positifs dudit smartphone, tant qu'à faire = récupérer d'une main ce qu'il me vole quand même de l'autre. Voire plus pendant qu'on y est (parce que je suis gourmande).

Héhé.

Bon, déjà, j'ai fait un truc tout bête, ça a été 

3. revoir les systèmes de notifications

Retirer les notifs Instagram et Facebook, ça a déjà limité ce réflexe Pavlovien à chaque fois qu'un petit chiffre scintillant vient orner l'icône de l'appli.

Petit pas pour l'homme, grand pas pour l'humanité.


Mais surtout: au fil de ces 2 dernières années, j'ai mis la main sur 2 applis qui sont venues, chez moi, cocher,

  •  la 1ère: la 1ère case, 
  • et la 2ème: les 2 cases simultanément en commençant par la 2ème. 

Ayant testé bieeeen des choses avant celles-ci, je vais donc, dans mes prochains billets, vous faire profiter de mon étude de marché. 

Ce n'est même pas sponsorisé, donc mon compte au Bahamas restera aussi vide qu'inexistant, mais, la différence que font ces quelques Mo installés dans la mémoire de mon téléphone est telle (liberté mentale ; énergie ; efficacité) que je me gargariserai, à la place de mojitos couteux, de vos remerciements émus, j'en suis sûre, ce qui est probablement mieux, suis pas sûre que se gargariser à coup de mojitos soit franchement agréable.


Je ne sais juste pas encore par laquelle je vais commencer, hin hin hin...

Quoique si.


Bien évidemment, si vous-même vous avez fait de sublimes découvertes dans l'un ou l'autre sens, ni moi ni les autres lecteurs de ce billet ne refuseront catégoriquement d'en entendre parler. 

Je suis même toute ouïe. Ceinture Bretelles c'est bien parfois.

4 commentaires:

  1. Exactement le même problème que toi. Alors voilà les solutions trouvées jusqu'ici :
    Après avoir tenté de nombreuses fois de me discipliner j'ai tout de même profité de l'absence de vie pro itinérante pour faire 2 ans sans smartphone. Mon mari a adoré et moi ça m'a quand-même permis une certaine désintox (oui, on peut vivre sans)
    Mais moi j'ai fini par craquer car c'est de plus en plus difficile de faire sans au quotidien (en tout cas, en continuant à vivre au même rythme que les autres... pour tenir il aurait fallu des choix de vie plus radicaux encore...). Mais avant d'en reprendre un j'ai tout de même pris le temps de définir ce que j'allais avoir comme usage (et donc comme applis) 1. sur mon smartphone dans ma poche et en dehors de chez moi, 2. sur la tablette familiale, 3. sur mon ordinateur.
    par exemple :
    1. Sur mon smartphone : pas de réseaux sociaux autres que WA ou équivalent (groupes systématiquement en silencieux pour TOUJOURS), pas de vidéo en dehors de la maison (le meilleur moyen étant d'avoir une quantité minable de Go dans son forfait), pas de jeux (évidemment). De l'utile et du pratique. En revanche, des applis qui m'incitent à prier (et elles elles ont droit à leur notif hihi), et de la musique sur la carte SD pour me ressourcer ou me donner la pêche. Pour les mails, pas d'appli mais une veille régulière pour répondre au plus urgent et programmer les trucs qui prennent du temps pour les sessions d'ordi. La règle commune avec mon mari est pas de téléphone dans la chambre. Je fais des exceptions à cette règle seulement quand j'ai un gros ventre de femme enceinte (et donc une sieste tous les jours) ou en post-partum immédiat (où je passe 4h par jour sur mon lit à allaiter), et un peu quand mon mari est absent. Mais sinon cette règle est la base de la base à mon sens pour mettre une limite.
    2. Sur la tablette familiale, les applis administratives (CAF, Ameli et autres), et de l'usage récréatif (vidéos notamment) mais limité par le fait de partager l'outil et donc d'avoir inévitablement à justifier plus ou moins de ce qu'on en fait (au moins je ne peux regarder que des vidéos intéressantes hihi).
    3. l'ordi pour la bureautique, les mails longs à taper, et les réseaux sociaux (où je perds du temps mais comme je l'ouvre beeeeeeeaaaaaauuuucoup moins souvent.... j'y gagne et il y a de moins en moins de trucs intéressants sur mes réseaux.... hasard ? je ne pense pas).

    J'ajouterais en conclusion que comme toi, j'essaye autant que possible de me passer d'écran dès que je peux faire sans en étant aussi efficace. Par exemple le BuJo est aussi mon meilleur ami. Pas de todolist ou de listes d'idées sur mon smartphone, surtout pas ! Les codes, les horaires, les rdv, mon planning du lendemain, tout est sur le carnet papier pour m'éviter d'ouvrir mon tel pour ça.

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    1. Merci Agnès pour ce partage bien intéressant. Ca nourrit, ça nourrit. L'absence de téléphone dans la chambre, ah ah, j'y viendrai ptet, mais là, looooin d'être mûre.
      Et la séparation des écrans par fonctionnalité, c'est un truc évoqué dans le fameux bouquin sur lequel je vous fais du teasing, et c'est intéressant tout plein !
      Ca aussi, ça pourra faire son chemin. Même si pour le coup, à la maison, aucune tablette donc ce serait la répartition binaire smartphone / ordinateur qu'il faudra gérer...

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  2. J'ai trop hâte de lire vos astuces ! Merci Agnès pour les vôtres !

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    1. Je suis ravie que ça vous parle ! et la suite est pour bientôt^^

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