lundi 16 septembre 2024

Habitica : un bijou d'appli de productivité (pour TDAH et pas que)

Résumé des épisodes précédents : dans l'opération "contrôler mon Smartphone plutôt qu'être contrôlée par lui", j'avais énoncé la problématique suivante :

Comment, à la fois

  • 1. diminuer au maximum la 2ème partie = le temps et l'énergie volés par le smartphone
  • 2. tirer un maximum d'effets positifs dudit smartphone, tant qu'à faire = récupérer d'une main ce qu'il me vole quand même de l'autre. Voire plus pendant qu'on y est (parce que je suis gourmande).

Le tout en prenant en compte mon fonctionnement à moi, et en particulier les effets de mon TDA, qui

  • augmente la force d'attraction du téléphone : l'aspiration - enlisement dedans et 
  • multiplie le nombre de sorties de route possibles : le nombre de fois où, hop, distraction de 2s = hop, téléphone (pendant plus que 2s)

Je vous ai chanté les louanges de l'appli qui me permet d'obtenir des résultats significatifs sur le point 1, celui de la diminution du temps passé sur smartphone. Des résultats en augmentation constante car progressive, par le biais du blocage, de manière très ajustée, de mes accès à l'une ou l'autre sangsue numérique. Cette appli m'économise un pognon une énergie de dingue, m'évitant de longs débats avec moi-même.

Aujourd'hui, accrochez vos ceintures : voici une appli qui donne envie de faire des trucs utiles plutôt que de perdre son temps à scroller. Une appli qui aide formidablement à contrer les mécanismes de la procrastination (en tous cas, chez moi depuis plus de 3 mois, et chez pas mal d'autres utilisateurs, depuis les 9 ou 10 ans qu'elle existe), développés chez tout un chacun et particulièrement puissants en cas de TDA. 


Quelques symptômes, au hasard :

Dans les 8 jours qui ont suivi son installation, j'ai :

  • appelé, en l'espace d'un après-midi pourtant bien chargé, ma comptable et mon banquier, pour régler des détails administratifs (#relou). Tâches pour lesquelles Monsieur Bout, mon valeureux employé qui était dépendant de cela pour pouvoir avancer certaines choses, me tannait depuis 5 ou 6 semaines, pour un résultat nul. Jusqu'à ce que...
  • apporté HUIT paires de chaussures / bottes chez le cordonnier, dont certaines (ex : une paire de bottes que je n'avais du coup pas pu mettre de l'hiver)  qui attendaient cela depuis plus d'un an. (peut-être même 2, révèlerait une datation au carbone 14. Mais chuuutttt!). Ce qui a impliqué de 
    • 1. trouver un cordonnier de confiance, 
    • 2. rassembler toutes les paires concernées 
    • 3. les mettre dans la voiture 
    • 4. repérer un créneau compatible avec mes occupations et m'y tenir 
    • 5. me rendre à 15 minutes de voiture de chez nous, dans un endroit ingarable, donc revenir bredouille à la maison parce que je n'avais finalement pas prévu assez de temps avant ma contrainte suivante
    • 6. et donc m'y reprendre, en ayant donc prévu, cette fois, le temps de marche associé, entre voiture garée à perpét et petite échoppe de centre-ville. 
    • = L'organiser, le planifier, et l'effectuer. Tout-ça. Pour une Gwen, ça relève de la discipline olympique. Scandale, j'ai pas eu de médaille (quoique... en fait presque, justement, héhé)
  • recommencé à écrire régulièrement sur le blog : les articles que vous lisez depuis juin, et ceux que vous allez lire dans les prochains temps, sont directement dus à mon utilisation de ce machin.

Par la suite, j'ai

  • Terminé ma première semaine de boulot de juillet en ayant coché tous les points de ma to-do list de travail (hormis des trucs de beaucoup plus long terme comme les préparations des formations de septembre par exemple, hein, faut pas pousser) : constat que j'ai fait dans le bar d'hôtel où je venais de terminer une séance de coaching, et où j'avais encore une heure à rentabiliser avant de me rendre à une soirée organisée par une des start-up que j'accompagne.
  • réservé nos vacances de février MI-AOÛT. Mi août, oui, vous avez bien lu. (les seules vacances que j'aie jamais réservées si tôt ont été les billets pour la Thaïlande de l'an dernier; avec le succès qu'on sait, d'ailleurs: retournez rigoler si vous le souhaitez)


LA FOLIE.

Et : NON, ce n'est pas parce que j'aurais subitement gagné à l'Euromillions, donc plus besoin de travailler du tout, embauche d'une gouvernante, et tournage de pouces. (d'ailleurs j'aurais eu une gouvernante, c'est elle qui se serait chargée du cordonnier, par exemple. Ca aurait été vraiment pas mal.... Tenez, et si mon prochain article "organisation" s'intitulait "Comment je me libère de ma charge mentale et suis dispo pour mes enfants en employant une horde de domestiques payés rubis sur l'ongle, qui font tout à ma place" ? Vous adoreriez j'en suis sûre. Rha ça me démange).

Mais non mais non. C'est moi que j'ai tout fait, m'dame !

J'ai aussi pensé, à temps, à acheter un petit cadeau pour notre G5 chérie, pour que E. l'emporte dans ses bagages quand elle est allée passer sa semaine Cosette à Vienne. J'y ai pensé, et... Je. L'ai. Fait.


Alors... Ca vous intrigue ? 

Suivez-moi ! (#StéphaneBern)


Tous ces effets secondaires extrêmement regrettables sont donc dus à une seule et même coupable : la Gwen (nan j'vous jure j'y suis presque pour rien !) 

une appli nommée Habitica

(c'est comme un tramway nommé Désir mais en mieux)

dont la vocation est de centraliser tout ce qui pourrait se trouver sur une to-do-list, et pendant longtemps, s'est trouvé dans mon Bullet Journal (j'en reparlerai).

Pas n'importe quelle to-do list : il s'agit d'une to-do list gamifiée. C'est à dire que ma to-do list devient un jeu. (et moi, le jeu, vous l'avez peut-être compris, c'est ma came).

Habitica reprend les codes des jeux de rôles, nous file un petit personnage et chaque fois qu'on coche qqch sur sa to-do list, ça bénéficie à ce charmant petit personnage puisque cela nous ramène des récompenses :

  • sous forme de points d'XP, et on monte en niveau et en pouvoirs grâce à ça. A l'heure où je vous parle, j'ai été jusqu'au Mage de niveau 140, prosternez-vous devant tant de splendeur
  • sous forme de pièces d'or, avec lesquelles on peut notamment acheter de l'équipement (des épées, des capes, des chapeaux /casques, etc) nous rendant encore plus puissant
  • sous forme de Mana, qui nous permet d'activer des super pouvoirs
  • Mon profil actuel : je suis montée sur un
    serpent noir adulte et accompagnée d'un
    bébé panda dont vous voyez les
    différentes versions. KROmeugnon
    ET je porte notamment un chapeau d'amiral,
    il est bô mon chapeau
    hein qu'il est bô?!
    sous forme de points de dommage, qui permettent de peu à peu zigouiller des monstres en leur retirant l'équivalent en points de vie. "Crève, Charogne", vous exclamez-vous en faisant la vaisselle / gérant une formalité administrative.
  • et de manière aléatoire, sous forme d'objets divers : œufs d'animaux, potions d'éclosion, nourriture. 

Car l'un des principaux objectifs dans ce jeu, outre le fait de grimper en niveau et de parer son avatar de moult atours plus formidables les uns que les autres, c'est de se créer une immense ménagerie en

  • faisant éclore des œufs d'animaux (un œuf de licorne pourra être éclos avec une potion dorée, et ça donnera une licorne dorée; si vous la faites éclore avec une potion blanche, vous aurez....? Une licorne blanche, c'est bien vous suivez). Le principe étant qu'on veut collecter TOUS les animaux dans toutes les versions, hein, sinon c'est pas drôle. 
  • Nourrissant chaque bébé animal, une fois éclos, avec de la nourriture jusqu'à ce qu'il devienne un animal adulte (mais l'analogie avec les tamagotchi de notre enfance s'arrête là : les animaux ne crèvent pas si ils ne sont pas nourris, on peut donc aller à notre rythme merci).  
  • Fondamentalement, je retrouve là mes plaisirs d'enfants, à collecter élever passionnément tous les escargots que je trouvais (sauf que là, les animaux ne se font pas la malle toutes les nuits...)

Autant vous dire que y a du taf devant soi ! 

J'en profite pour préciser qu'avec Habitica, la zoologie en prend un coup : oubliez la classification des animaux, tous, peu importe leur famille, sortent d'œufs; l'occasion unique d'avoir des œufs d'ours ou de vache, oui mesdames et messieurs !



Bref, ce détour par le jeu augmente l'incitation et le bénéfice à faire les trucs de notre vraie vie.

C'est particulièrement bien fichu car on peut inclure une tâche de 3 manières différentes, reflétant sa place différente dans notre vie, selon qu'elle est récurrente ou non

  • en tant qu'Habitude : on coche quand on fait, et on gagne des points. Très utile pour les habitudes qu'on essaie de prendre peu à peu, à chaque fois qu'on le fait, hop, on est récompensé. 
  • en tant qu'obligation, nommée "Daily" : on doit faire ça, contrairement à ce que le nom indique, pas forcément tous les jours, mais à intervalles précis
    • qu'on définit soi-même : tous les jours ? tous les lundis et mardis ? tous les mois ? tous les 2 mois
    • et quand on le fait, on gagne des points. Mais si on le fait pas... on en perd. 
    • Ca, c'est pour les habitudes plus "solides", celles qui ne sont plus négociables.
  • en "To-Do" : c'est pour les trucs one-shot de la to-do list : passer chercher ses chaussures chez le cordonnier, par exemple. Ou préparer tel contrat de boulot. Ou appeler Machin. et Bidule. et Truc bien sûr, j'allais oublier Truc ! On gagne des points dès qu'on coche l'action concernée. Pas de bras, pas d'chocolat.
Même adaptabilité / nuances intelligentes autour de l'importance de la tâche : on lui attribue un degré d'importance / difficulté (il y en a 4 différents, de Trivial à Hard), et du coup, cela influe sur le nombre de points que nous rapportera le fait de la cocher. Je peux vous dire que "coucher à 23h" est en niveau 4 chez moi; idem "laver les cheveux des enfants"...


Attention, vous aurez compris qu'on ne fait pas que gagner des choses sur ce jeu. On peut aussi perdre des points de vie si on ne coche pas certaines choses qu'on a définies comme étant obligatoires, ou si on coche des habitudes négatives. Exemple : afin de rééquilibrer un peu un quotidien alimentaire trop riche en sucre, j'ai une habitude que j'ai paramétrée à double sens : "manger du sucre le soir / ou pas"

  • si je n'ai pas mangé de sucre le soir, hop, je coche le + et j'empoche des choses, 
  • si j'ai mangé du sucre, je coche le - et je perds des points de vie. 
En ce qui me concerne, je manie cela avec beaucoup de prudence : je déteste la contrainte et le bâton m'énerve facilement ! 

  • J'ai constaté, notamment à mes débuts, qu'il valait mieux me prévoir des raisons d'avoir des points positifs, plutôt que des menaces de points négatifs. 
  • Ceci dit, je trouve intéressant de noter une évolution à ce niveau. Maintenant que j'ai atteint un niveau où j'empoche facilement des points positifs, avoir recours aux points négatifs me hérisse moins et montre un potentiel de plus en plus intéressant : ça devient une manière de remettre du challenge, car si on n'a pas coché toutes ses obligations quotidiennes, par exemple, eh bien le lendemain on a perdu en pouvoirs et donc on doit fournir plus d'efforts pour réussir à terrasser un monstre. Terrible !

C'est du reste qqch que je remarque avec cette appli : sa force réside dans le fait qu'on concocte soi-même ses listes de tâches, c'est du sur-mesure. Et quand on grandit il faut changer de taille il est important de faire évoluer lesdites listes en fonction de ses enjeux, priorités, besoins, difficultés du moment. 

  • Par exemple, pendant les vacances, j'ai 
    • mis en pause certaines tâches : celles de rangement que j'ai incluses en rapport avec Flylady étaient peu pertinentes pendant les semaines loin de la maison
    • et rajouté d'autres : autour du temps passé avec les enfants ou à me reposer.
  • C'est adapté aux objectifs d'équilibre de vie aussi : 
    • j'ai ainsi inclus des tâches provisoires (ne pas regarder mes mails pro) pour faciliter la déconnexion. Ceci après avoir fait le constat que je n'avais pas réussi à déconnecter de toutes les vacances précédentes dans l'année, et même assez peu l'été dernier : là, je voulais mettre toutes les chances de mon côté ! (Verdict : réussite sur toute la ligne !)
  • certaines habitudes gagnent à être passées en obligation une fois mûres
  • réévaluer le niveau de difficulté de certaines tâches : 
    • certains points compliqués à accomplir peuvent bénéficier de voir leur "prix" augmenter ; 
    • à l'inverse, les choses bien acquises peuvent voir le leur revu à la baisse dans un second temps.

Conseils si il vous venait l'envie (saugrenue! Ne faites pas ça!) de vous y mettre, d'ailleurs :
  1. Au démarrage, notez-y 
    • une petite série de choses que vous faites plutôt déjà (ça va vous pousser à ouvrir l'appli régulièrement, et donc à avoir ces choses sous le nez) et
    • Rajoutez 1 ou 2 choses qui sont un peu plus compliquées 
    • Commencez par des choses que vous voulez autant que possible faire quasiment tous les jours, ça pousse à y aller tous les jours. Incorporer des choses à échéances plus espacées demande plus d'efforts à notre cerveau, la gratification liée à une répétition réussie est plus longue à venir, donc autant lui/se faciliter la tâche au début.
  2. puis faites grossir à partir de là : 
    • j'ai peu à peu rajouté, hop, 
      • une autre chose que je faisais quasiment systématiquement ("Tiens, ça m'aidera à y penser !" = réduira l'énergie que ça me prend). Par exemple me rappeler de prendre mes vitamines, 
      • et des choses qui étaient un effort : rajouter 5 minutes de stretching à la fin de mes séances de sport, quand c'est possible. Hasard? Coïncidence ? Le nombre de jours par semaine où je rajoute un peu de stretching a significativement augmenté depuis le mois de juin... 
    • Notez le "peu à peu", hein ! On reste chez Petit Bout par Petit Bout, progressivité gage de longévité, machin,...
Certains utilisateurs n'y incluent que peu de choses (par exemple j'en ai vu certains qui utilisent cela juste pour finir leur thèse, et n'y mettent que ce qui y a trait). Ce n'est pas mon cas, bien au contraire. Au vu de la manière dont je fonctionne, j'ai vite constaté l'énoooorme intérêt d'inclure un maximum de choses dans cet outil : 
  1. oui, ça me booste à faire les choses que je dois faire mais aussi ...
  2. ça me booste à ne pas perdre mon temps. Mécaniquement, mon temps "perdu" (vraiment perdu, hein, type RS ou vidéos de chatons) diminue car je vais plutôt être incitée à aller faire un truc qui va me rapporter des points. Puisque le combo douche-mettre mes lentilles me rapporte des points/animaux etc, je vais avoir hâte d'aller le faire plutôt que de passer "encore juste 5 minutes" sur FB. Car si je choisis la 2ème option, je diffère d'autant le moment de récupérer mes petits points, et moi, je veux tout, tout de suite ! 

D'où ce que je disais en introduction de ce billet : Habitica, chez moi, permet à la fois de 
  • tirer plus de mon smartphone en en faisant un outil au service de ma productivité, ET 
  • diminue aussi le temps que ledit smartphone me fait perdre, en me poussant sans relâche à délaisser le smartphone au profit d'occupations plus "bankables": terminer un truc de boulot, passer un coup de fil important ou juste sympa, faire mon lit, ou lire une histoire à l'un de mes enfants. Rha ce que c'est fort !


J'aurais encore mille choses à vous dire sur cette appli, mais je vais terminer sur 2, avant un 2ème billet où je vous promets notamment de 

  • présenter des fonctionnalités additionnelles du jeu augmentant son efficacité
  • décortiquer les mécanismes qui font que ça fonctionne si bien chez moi / la manière dont je m'en suis servie pour arriver à de si beaux résultats, avec exemples à l'appui (vous comprendrez comment j'en suis venue à réserver mes vacances de février !)
  • revenir sur le Bullet Journal / mon passage de l'un à l'autre
  • et répondre à vos questions si vous en avez, aussi !


Donc à ce stade, les 2 choses utiles à savoir c'est que

  • l'appli a une interface PC. Moi je n'ai découvert que l'appli au départ, puis vu l'interface PC bien après, vers la fin de l'été. Celle-ci (qui a vu le jour bien avant l'appli) est fichtrement bien fichue. Bien évidemment les 2 sont interfacées donc cela permet, si on le veut, de gérer sur les 2 supports simultanément. 
    • Au quotidien je gère beaucoup sur l'appli, 
    • mais avec ma reprise pro j'ai réalisé que gérer sur l'interface PC pendant les périodes de travail sur PC était particulièrement pertinent. Cette souplesse me va très bien !
Aperçu interface PC
  • elle est complètement gratuite à la base, on peut vraiment utiliser toutes les fonctionnalités pour 0 euros. En revanche, on peut payer (moins de 5€ / mois) et dans ce cas cela nous ouvre 
    • le doublement de la quantité max d'objets aléatoires perçus par jour + (très bon pour la dopamine de la Gwen, ça ! Plusss de surprises !!)
    • la possibilité d'acquérir des diamants (qui sont nos meilleurs amis mesdames, pour rappel), permettant de débloquer certaines fonctionnalités du jeu : la possibilité d'avoir accès à des œufs d'animaux plus exotiques que les animaux de base. (mais sur ce dernier point, on peut contourner, je vous en reparle dans le billet 2).

Bref, pas besoin de sortir un radis pour bénéficier des aspects positifs du jeu. 

J'ai donc allègrement commencé sans payer, et c'est l'envie, et non la nécessité, qui m'a fait basculer côté paiement: quand j'ai fait un premier bilan des effets du jeu au bout de 10 ou 15 jours d'utilisation, je n'ai pas hésité. 

  • Les petits trucs additionnels venant encore augmenter, chez moi, un effet déjà whaou, j'avais envie d'en profiter au maximum. Mise en regard de l'augmentation de productivité que cette appli facilite chez moi, la rentabilité de ces 5€/mois est indiscutable, et ma gratitude lui est acquise. L'effet avant-après m'amène à estimer que me délester de quelques euros au profit des gens qui la développent est une juste et sainte cause. 
  • A l'époque je m'étais dit "Au moins pour le temps que ça durera" c'est-à-dire marchera pour moi, en me disant que même si ça n'avait d'effet que pendant 6 mois ou 1 an, ce serait toujours ça de pris. Avec le recul additionnel d'un été entier passé avec Habitica, et d'une rentrée gérée en m'appuyant comme une dingue dessus, eh bien, je vous reparle de la projection long terme dans le billet numéro 2, hihihi.

On peut également, pour une tarification différente, acheter la possibilité d'utiliser cela en collectif = fonctionner en "Group Plan" (sa mise en place se fait sur la version PC, même si la gestion quotidienne peut ensuite se faire sur l'appli). Là, par exemple, en tant que famille / coloc / équipe de travail, on peut créer des tâches, 

  • soit communes - le 1er qui s'y colle a gagné (vider les poubelles), 
  • soit affectées à un membre (celui dont c'est le tour de vaisselle), 
  • et zou, quand le membre du groupe la coche ça lui fait des points. 
Cette fonctionnalité est sensée pouvoir intéresser tout type de collectif dont des entreprises, et dans tous les cas j'imagine que ça peut bien servir pour partager la charge ménagère et mentale au sein d'un couple ou d'une famille avec grands enfants. En revanche je n'ai pas testé, car Monsieur Bout ne montre pour le moment aucune velléité de me rejoindre dans mon délire, même si il me trouve mignonne à faire éclore avec tant d'application des œufs d'hippopotame. 

Moi, c'est pas tout, je publie cela, et vais aller récolter moult machins grâce à mes efforts d'alimentation du blog (parce que oui, bien entendu, écrire sur le blog me rapporte des points. Pourquoi croyez-vous que le blog est ressuscité ? Voussavétou).

Du coup, vous me reverrez d'ici peu hinhinhin.


jeudi 12 septembre 2024

Mon petit bonheur "matos organisationnel tout simple trop pratique" du moment

Hop, rapide billet au milieu de ceux de ma série en cours "domptage de smartphone".

Pour vous pousser dans des abîmes de dépenses. Ou pas.

Depuis quelques semaines, j'ai refait ma déco. Enfin, non, de toute manière, moi la déco c'est pas trop trop mon fort. Disons plutôt que j'ai acquis un matériel qui peut avoir des avantages décoratifs mais qui, surtout, a des avantages pratiques monstrueux pour noter et afficher tout ce qu'on peut avoir besoin d'avoir sur une/toute surface verticale

Au départ, tout a commencé avec le décès de notre frigo. Celui-ci, dans la joie de nous revoir au bout de 6 semaines de vacances, a rendu l'âme après moult années de loyaux services, et j'en ai profité pour changer de modèle afin d'en prendre un qui ait le compartiment congélateur en bas et non en haut. Parce que c'est tellement plus confortable, me l'avait rappelé l'appart en location dans lequel nous avons passé une semaine en Bavière cet été. Si ce n'est que comme la hauteur de frigo disponible est limitée par l'agencement de notre cuisine (il y a des placards au-dessus), le choix était restreint et donc LE modèle qui nous convenait n'existait qu'en gris alors que l'ensemble de notre cuisine est en blanc et bois.

Ca faisait tâche. J'ai pensé à chercher de la peinture blanche pour surface métallisée m'enfin, hein, nos chances de faire quelque chose de propre de nos petites mains étaient quand même assez faibles.... Mais c'est là qu'a germé une idée, ou plutôt: que je me suis souvenu de quelque chose que j'ai découvert en animation chez des clients, au départ, et qui allait pouvoir recouvrir le gris en un tournemain. Mais... pas que.

Car j'ai une confession à vous faire : quand dans le cadre de ma vie pro je suis en animation collective, je suis une fétichiste des paperboards. Selon le type d'intervention, j'en réclame parfois jusqu'à 4, de manière à pouvoir faire réfléchir les pauvres participants, noter des choses, faire des schémas, rebondir et faire des liens entre ce qui est noté sur l'un et ce qui est noté sur un deuxième, bref. Une fétichiste.

Du coup, l'un de mes clients a investi dans l'arme absolue : du papier électrostatique, qu'il sort à chaque fois que je viens.

C'est quoi du papier électrostatique ?

Ce sont de grandes feuilles blanches qui vont se coller toutes seules sur n'importe quelle surface lisse :

  • porte de frigo
  • mur / cloison (si il est assez lisse)
  • porte ou cloison de placard
  • fenêtre (trèèèès pratique chez ledit client)
  • porte tout court

Elles vont se coller toutes seules. Sans rien. on les caresse et boum. On les caresse un peu plus fort si on tient à ôter d'éventuels plis disgracieux. Elles tiennent super bien. Et se décollent tout aussi bien, puisque... y a pas de colle, c'est juste l'électrostatique, donc on chope un coin, on tire et zou, c'est fait. Puis on les recolle ailleurs si on veut. Et on les décolle. C'est absolument kiffant.

Que fait-on avec ces feuilles blanches ? Mais ce qu'on veut, ma bonne dame !

  • soit on utilise des feutres effaçables lambda (ou mes fameux Woody, mais il faudra appuyer davantage pour effacer), et c'est effaçable et réutilisable à gogo. La bonne nouvelle c'est que ça ne s'efface pas non plus trop facilement, il faut un minimum appuyer, donc si on l'a mis dans un lieu de passage et qu'on effleure de son épaule en passant, ça va :
    • on ne récupère pas de feutre sur sa robe de bal, 
    • ni n'efface le code secret de la bombe.
  • soit on utilise des feutres non effaçables et c'est très bien aussi, mais du coup, ben, la même feuille durera moins longtemps. Mais pas mal de temps quand même parce que l'effet électrostatique est valable des 2 côtés donc une fois que vous avez taggué tout un côté, hop, vous pouvez retourner la feuille et repartir à 0. C'est-y pas merveilleux.

Mais ce n'est pas tout ! Je ne l'avais pas réalisé en animation, mais je l'ai constaté par hasard lors de mes premières utilisations à la maison: l'effet électrostatique étant contagieux, tout papier que vous plaquerez sur votre feuille y tiendra sagement sans le moindre aimant (vous savez, ceux qui se font happer par votre houppelande au passage - celle que vous portez sur vos robes de bal -, qui tombent et glissent sous le frigo, ou disparaissent dans les poches du petit dernier), ni punaise, patafix, scotch. Sans effort, vous plaquerez vos papiers, sans le moindre geste superflu, vous les retirerez. C'est absolument magique.

Les feuilles sont très grandes, donc une seule a permis d'aller recouvrir la porte du frigo. Mais... elles se découpent, donc j'en ai mis ailleurs, en découpant 1 même feuille en supports de dimensions adaptées aux surfaces concernées. 

Du coup, voyez-vous, chez moi, nous avons :

  • sur la feuille qui transforme de facto notre frigo gris en frigo blanc, une liste avec, enfin, le contenu des tiroirs de congélateurs. Je n'en pouvais pluuuus de faire de la spéléo parce que je ne savais jamais où était quoi et ce que j'avais en stocks. 
    • L'espace restant sert pour des notes / rappels de courses, des petits graffitis des enfants, et un pan de la gestion des tâches ménagères des enfants. Sur ce dernier point, héhé, j'ai un billet en préparation (pour actualiser celui qui avait eu temps de succès), mais déjà, l'innovation, c'est, pour ne plus se demander à qui c'est le tour de vider le lave-vaisselle (c''est un jour sur 2 entre F et E, mais "euh... c'était qui hier ?") ben on a 2 cases, 1 notée F, 1 notée E, et on bouge un aimant de l'une à l'autre chaque jour. Efforts neuronaux divisés par 32000.
    • Vous noterez que nous l'avons subtilement combiné avec une porte-stylo aimanté acheté lors d'un voyage en Suède (la Suède qui est à 20 minutes de chez nous), very pratique.
  • sur la porte du congélateur en-dessous, le bout de feuille coupé sur mesure sert à faire adhérer 2-3 des feuilles A4 pré-imprimées dont je me sers pour planifier mes menus de la semaine. Ce petit stock d'avance encombrait généralement la corbeille à pain, jusque là. Maintenant, il attend à portée de main sans plus gêner personne.

Sur les feuilles plaquées sur la cloison de placard à côté, recoupé aux bonnes dimensions, nous avons

  • En haut, les plannings de menus des semaines en cours
  • En bas, 
    • la liste des dates à se rappeler pour les semaines à venir, mais qui ne rentrent pas encore sur le calendrier de la semaine en cours que nous utilisons depuis plusieurs années : réunions parents-profs, invitations aux anniversaires, RDV de coiffeur ou de garagistes, "penser à la cagnotte leetchi de bidule", horaires de tgv. 
    • Il reste de la place pour y plaquer 
      • la pub avec le code réduction picard, le ticket de caisse avec bon de réduction Super U, 
      • l'invitation à laquelle il faut répondre, 
      • sans oublier, à hauteur de yeux d'enfant, le papier sur lequel est écrit la "recette" de ce que E. a maintenant pour mission de préparer tous les soirs pour les petits déj du lendemain (ah mais je vous spoile presque mon futur billet sur les tâches ménagères des enfants !).


Je n'ai pas encore pris le temps de découper une autre feuille pour aller la coller sur le pan de mur à côté de mon bureau. Histoire d'y noter des trucs rapidos ET d'y coller le papier-que-je-vais-chercher-partout-après (vous savez ? le fameux !). Ca ne tardera plus, car c'est tellement l'éclate ce truc !


Voilà voilà, c'est tout simple mais c'est absolument magique et ça se prête à plein de détournements; évidemment que du temps où nos murs étaient régulièrement victimes des talents artistiques de la petite E., ça nous aurait épargnés bien des misères avec une facilité déconcertante. Si vous succombez, venez raconter tous les usages merveilleux que vous aurez trouvé à ces bijoux.

Voici celles que j'ai prises, elles arrivent sous forme d'un rouleau de 20 qui se glisse n'importe où dans un coin, amusez-vous bien, 20 feuilles, a priori, ça vous dure jusqu'à la retraite si vous utilisez de l'effaçable. 


Evidemment, si en fait de votre côté, vous utilisez ça depuis des lustres, vous avez tout à fait le droit de me toiser d'un air dédaigneux. 

M'en fiche, moi, j'ai un nouveau jouet.

Et puis j'ai sur
le feu 
le prochain billet, celui sur mon appli-de-malade n°2, alors rien ne peut m'atteindre.

lundi 9 septembre 2024

Reprendre le contrôle de son Smart Phone avec 1 appli : Stay Focused

Il est difficile de résister à cet espèce de gigantesque aimant qu'est un smartphone. Très difficile pour moi en tous cas. (si vous vous sentez concernés, hop, la suite est pour vous. Sinon, vous pouvez quand même la lire, parfois ça fait du bien de confortablement regarder d'autres se débattre dans un problème, que, pour une fois, on n'a pas).

Et j'ai fini par admettre que l'énergie que ça me prend 

  • soit d'y résister
  • soit de ne pas y résister (= temps perdu à rattraper)

gagnerait vraiment à être investie ailleurs. Vraiment. Vraiment vraiment. Au point qu'il devenait rentable de mettre de l'énergie dans une réflexion sur le comment.


Du coup, à un moment, je suis tombée sur l'idée des appli de blocage et ça m'a semblé pouvoir représenter une solution efficace. En effet, avec un bloqueur d'appli, à qui on dit quand et combien de temps nous donner (ou pas) accès à notre téléphone / certaines applis, on a recours à l'aménagement de notre environnement (ici, de notre smartphone), pour que celui-ci favorise ce qu'on veut faire / empêche ce qu'on veut limiter, sans utiliser notre volonté

Laquelle se retrouve donc disponible pour autre chose, tant mieux ! Les occasions ne manquent pas qui nécessitent de la volonté, et l'enjeu pour moi est d'en conserver des stocks, plutôt que de les épuiser à contrer les assauts répétés de mon smartphone.


Le souci, c'est que les premiers bloqueurs que j'ai testés n'ont pas forcément été efficaces.

  • trop mous : si un bouton "désactiver" ou encore "5 minutes en plus" est accessible, zut, là encore ça vient me demander de la volonté de ne pas appuyer dessus, et, hasard, coïncidence, ma volonté suffit pour une fois, pour deux... puis... bah raté, retour à la case départ.
  • trop durs
    • bloquer tout le téléphone pendant X temps, par exemple: j'ai fait. 
      • Eh mais zut comment je fais si j'ai un appel important à passer ? (quand je bosse par exemple). 
      • Limiter le temps max passé par jour sur le téléphone ? euh... ben oui, mais ça veut rien dire, si j'ai utilisé mon téléphone 2h en GPS un jour, c'est pas ça le souci ! Idem si c'est pour des appels pro. 
    • Et même pour les bloqueurs qui permettent de faire des réglages appli par appli (donc autoriser le GPS et le passage d'appels, mais limiter Facebook, au hasard), ça s'est révélé souvent trop rigide
      • il y a des moments où c'est en effet inutile voire nuisible pour moi d'avoir accès à tel truc, 
      • mais des fois où non. 
      • Et des fois où un peu mais pas trop quand même...
    • Le manque de souplesse/finesse de paramétrage des bloqueurs que j'ai rencontrés et testés faisait que du coup
      • oui, au départ ils m'aidaient, 
      • mais très vite l'effet s'estompait car leur côté tranchant / sans concession finissait par me frustrer tellement... que je les désactivais / n'y avais que très peu recours, ou plutôt, de moins en moins . 
      • Effet bonus : un cerveau très doué pour justifier cela, puisqu'il pouvait s'appuyer sur les manques de l'appli "Nan mais là ma pauv'Gwen c'est pas POSSIBLE, tu en as vraiment besoin pour [insérer truc légitime]". Retour à la case départ, again.
Jusqu'à ce que, au détour d'un article internet consacré à la question je crois (du style "les 5 meilleures applis pour gérer votre téléphone"), je tombe sur celui, Stay Focused, qui m'accompagne maintenant depuis au moins un an et demie, avec bonheur. 


Qu'est-ce que mon petit chéri a de si irrésistible ?

1. Il est FIN, très fin

Il propose une myriade de paramétrages différents, par exemple, pour une même appli (ou un site internet, on peut paramétrer les 2. on peut d'ailleurs aussi faire un blocage par mots-clés mais je n'ai jamais fait) je peux définir : 
  • Des intervalles no-go:  minuit à 8h du matin, 0 accès. De 8h du matin à 10h, accès. De 10h à 12h12 (oui, on peut programmer à la minute), 0 accès, 
  • Puis de 12h12 à 13h47, un temps maximum, disons, hop de 7 minutes par heure = quand j'ai fait 7 minutes sur l'heure entre 12h et 13h, pouf, plus accès à cette appli jusque 13h où je pourrai de nouveau y passer un maximum de 7 minutes. 
  • Je peux aussi dire : "au bout de [x] minutes passé sur l'appli, bloque là pendant [x temps]". Ces 2 manières de faire sont très efficaces contre le scrolling prolongé
  • On peut même conditionner l'accès à une appli par le fait d'avoir passé du temps sur une autre : j'ai ouï dire que c'est utilisé par exemple par des usagers de Duolingo. Par exemple, devoir d'abord faire 30 minutes de Duolingo pour avoir accès à ses réseaux sociaux. 
  • Une autre limite possible est de limiter le nombre d'ouvertures de l'appli / du site (par heure ou par jour). Je ne l'utilise pas en ce moment mais elle m'a été trèèès utile lors de la sortie en poche de mon bouquin : les premières semaines, je passais mon temps à aller surveiller le niveau des stocks sur amazon (qui ne bougeait pas siiii vite que ça, hein, mais ... cherchez pas la logique, elle est partie), ce qui me prenait fort peu de temps (donc une limite de temps n'aurait eu aucun sens), mais interrompait splendidement ma concentration donc impliquait une perte de temps monstre, derrière, pour me reconcentrer... jusqu'à ce que je ne limite le nombre de fois, par heure, où je pouvais ouvrir la page concernée. 
Notons que, dans les paramétrages, la notion de jour de la semaine est également présente : je peux mettre une règle valable tel jour de la semaine, une autre pour un autre jour, encore une autre pour les weekends. Finesse, je vous dis ! Assez utile pour moi : 
  • je n'ai pas forcément pris les mêmes réglages pour mes jours de boulot que pour mes mercredis, ou encore mes weekends.
  • ça permet de prendre en compte les cas les plus courants d'exception : par exemple, mes limites Instagram et Facebook sont un peu différentes les lundis, pour prendre en compte le temps nécessaire au partage d'un éventuel billet de blog, puisque le lundi est généralement le jour sur lequel je vais publier. Je peux donc limiter de manière différenciée, donc adaptée, donc... ça tient.

2. 2ème caractéristique extrêmement sympathique : il a différents niveaux de sévérité.

Dans le sens que, au premier niveau, 
  • hop, on peut régler tout ce qu'on veut joliment, 
  • mais on a aussi à tout moment la possibilité de retourner dans l'appli et de changer le paramètre qui nous gratouille au mauvais endroit, ou de mettre la limite sur pause "Là, juste, parce que hein franchement il faut ABSOLUMENT que je termine ce post VITAL sur Facebook, jeleferaipluspromisensuite". Moui moui moui. 
  • Dans un premier temps, effet lune de miel oblige, je ne suis pas allée triturer l'appli dans le mauvais sens (euh, serait-ce aussi voire même surtout parce que la fonctionnalité "pause" était assez bien cachée, que j'ai mis un peu de temps à la découvrir ? Ce n'est pas impossible...), puis, je l'ai fait une fois, puis un peu plus, puis zut.
Et c'est là que, à deux doigts de faire le constat "Flûte, cette appli était mieux que les autres car plus fine, mais raté elle ne me suffit quand même pas à me cadrer moi-même"... je suis allée recourir au 2ème niveau, nommé "Mode verrouillé" 

  • dans le 2ème niveau, le changement des paramètres de l'appli / l'activation du mode pause-limite est verrouillé par un mot de passe à 6 chiffres. Et moi, je suis tout simplement allée demander à Monsieur Bout de rentrer ledit mot de passe, que je ne connais donc pas. Et paf.
  • Alors, je suis une grande fille: Monsieur Bout n'est pas là pour contrôler ce que je fais, donc quand je lui demande de rentrer le mot de passe, il se saisit du téléphone que je lui tends et le fait sans me poser de question ni faire de commentaires, ce serait insupportable sinon. 
  • Mais dans les faits, c'est parfaitement suffisant : en cas de crise de smartphonîte aigüe, aller demander à Monsieur Bout constitue un obstacle adapté, je ne le fais pas. En effet ça complique juste suffisamment les choses (sur le plan pratique et psychologique) pour que céder à l'impulsion ne soit finalement pas la voie la plus facile. Je ne lui demande que quand vraiment c'est nécessaire :
    • quand oui, cette fois-ci, tel paramétrage m'empêche vraiment de faire qqch de légitime. Autant vous dire : tous les 36 du mois, et encore. 
    • ou quand je viens de mettre en place une nouvelle limite et qu'à l'usage, je vois que j'ai mal évalué un truc. Exemple, tout récemment j'ai introduit un mode sommeil, qui, de 23h à 6h du matin, ne me laisse accès qu'à une petite liste blanche d'applis et limite toutes les autres à un temps total combiné de 5 minutes par heure. Au bout de 3 jours (et avant de m'être retrouvée bloquée, heureusement), j'ai réalisé que j'avais oublié d'inclure, dans cette courte liste... Uber, dont je me sers à l'occasion quand je rentre très tard de déplacement pro (= après 23h justement, hum hum).
Ce niveau de difficulté constitue le coup de pouce de pile poil la bonne taille pour ma volonté chancelante. Keur sur lui.

Il existe un niveau 3, "mode strict", où on verrouille encore plus de choses, comme par exemple l'installation ou désinstallation d'applis, voire davantage encore, mais le niveau 2 suffisant amplement à mon bonheur, je ne saurais vous en dire plus.


Surtout que, en plus de ces 2 éléments de base qui font l'efficacité intrinsèque de l'appli, voici 
3 éléments annexes / manières dont je m'en sers qui contribuent / ont contribué à en tirer une puissance maximale

1. Monter progressivement l'exigence 

Quand j'ai démarré avec Stay Focused, je l'ai testé en bloquant certaines des appli les plus clairement chronophages pour moi, comme Facebook. 
  • D'abord la nuit, par exemple, pour m'empêcher d'y être, allons, entre 1h et 6h du matin ("Parce que tu comprends parfois je me lève très tôt et c'est pas mal de pouvoir scroller un peu en allant prendre un TGV aux aurores" - tout ceci, hein, ce sont les petites voix vicieuses et geignardes de la partie addict de la Gwen, expertes en trouvage de prétexte pour ne pas encadrer l'utilisation de son smartphone). 
  • Puis peu à peu, hop, j'ai ajouté d'autres créneaux ("Tiens, on va aussi bloquer les matins, entre 10h et 11h30" petit petit peeetit) 
  • puis élargi un créneau : 
    • le 1h-6h s'est mué en minuit 30-6h30, 
    • puis le 10h-11h30 en 10h-12h, 
    • puis augmenté la limite d'un quart d'heure par-ci, une demi-heure par là, 
  • puis décidé que le créneau entre 12h et 14h, resté libre, eh bien, dommage pour lui, il n'allait plus être open-bar, mais être soumis à une limite de temps ("maxi 30 minutes"), 
  • limite de temps que j'ai ensuite sournoisement rabotée : 30 minutes ? Passons à 20...-15... 
Et ainsi de suite. 
J'ai grignoté mon temps d'écran de manière subtile.

PRO-GRES-SI-VI-TE : les limites que je respecte maintenant sans problème, auraient provoqué une réaction de rejet / rébellion assez rapide si j'avais tenté de démarrer avec elles. Là, j'ai fait comme pour les fameuses grenouilles : j'ai fait chauffer l'eau tout doucement, pour m'habituer. Petit bout par petit bout, encore une fois ? Punaise, me suis de nouveau faite avoir.

Notons que là-dessus, la fonctionnalité "niveau 2" susmentionnée est admirablement bien fichue : je n'ai besoin de solliciter Monsieur Bout pour rentrer le fameux mot de passe que pour alléger un paramètre / faire sauter une limite. On me laisse en revanche tooooute liberté pour durcir un paramètre : par exemple, 
  • si j'ai une limite à 5 minutes / heure sur instagram, le compteur est bloqué, je ne peux pas la passer à 6 minutes par heure sans le fameux Sésame, 
  • en revanche réduire à 4 minutes, 3 minutes, 2 minutes ? Mais tout de suite ma bonne dame ! En revanche une fois que c'est descendu à 4 minutes, eh, c'est sur la nouvelle limite que le verrouillage s'applique désormais, hein, donc faudra le mot de passe pour remonter ! Bien attrapée. 
J'ai donc pu gérer cette progressivité tout à mon rythme, tranquillement, dès que je me sentais capable ou que le besoin s'en faisait sentir. Et je continue à le faire (soutenue en cela, d'ailleurs, par la 2ème appli annoncée - teasing)

2. Opérer un Blocus total 

Une de mes bêtes noires pendant un long moment a été un jeu au potentiel vidage de tête extrêmement puissant et particulièrement attirant aux périodes émotionnellement et intellectuellement très chargées qui ont émaillé mes 3 dernières années. 
  • J'avais notamment identifié que la force d'attraction de ce jeu était amplifiée par le fait qu'il ne me stressait pas du tout (parce que franchement les jeux où on a une contrainte de temps / un minuteur pour réussir à faire des choses ça me tue puisque ça me rajoute un stress dans une vie qui n'en manque pas, merci.) Ce jeu, lui, était tout gentil : il me laissait tout le temps du monde pour arriver à mes objectifs; et bien lui en faisait puisque du coup j'y passais effectivement tout le temps du monde. Flûte. 
  • 0 pression, 0 danger. Le paradis... artificiel, hélas.
Après moult tergiversations, j'avais finalement décidé la désinstallation du jeu, pour couper le mal à la racine. Solution extrêmement efficace.... jusqu'à ce que quelques mois plus tard, je me dise "Oh mais Gwen, tu t'es bien désintoxiquée, tu peux le réinstaller et avec l'aide de Stay Focused cette fois-ci ça ira très bien."  Ben non.
Volonté = 0 sur ce plan, Stay Focused aidait, mais c'était tout de même source de frustration énorme (car passer 10 minutes par jour sur ce jeu ne mène nulle part, mais passer plus mène à ma perdition).
Donc après plusieurs allers-retours en mode 
  1. j'installe avec limite Stay Focused, 
  2. je fais sauter la limite / l'élargis trop (oui, ce sont quasiment les seules fois où j'ai eu recours au mot de passe de Monsieur Bout), 
  3. je désinstalle, 
  4. et rebelote, 
j'ai changé mon fusil d'épaule. J'ai eu recours à une autre ruse : j'ai laissé le jeu installé, oh oui. Mais son blocage est paramétré ainsi : 7J/7, de 0h à 24h. Eh. Blocage total. 
  • Qu'il m'est plus facile de respecter qu'un blocage partiel (puisque désintox), 
  • et qu'il m'est plus difficile de faire sauter sur un coup de tête (puisque mot de passe) que ce que demanderait une réinstallation après désinstallation. Notez que je pourrais bloquer l'installation d'applis avec Stay Foused, mais c'est un paramètre auquel je n'ai pas recours car il m'empêcherait de faire des choses utiles, parfois. Par exemple, installer l'autre appli au sujet de laquelle je vous ai déjà annoncé monts et merveilles, et j'en rajoute une couche.
Libérée, délivrée !

3. Sexyfier un peu le truc.

Après pas mal de temps d'utilisation, j'ai fini par réaliser que je négligeais complètement  un paramètre de l'appli qui pouvait pourtant augmenter encore son efficacité : la possibilité de personnaliser l'écran qui s'affiche quand on se heurte à une limite, à la fois dans son aspect (couleurs, image), et dans le message qui s'inscrit (texte et recours aux emoji). Parce qu'en fait :
  • un écran sympa, ben ça m'aide, c'est joli, ça adoucit la limite
  • un message bien rédigé, c'est motivant : j'y inclus généralement deux éléments : 
    • un rappel du sens de la limite, 
    • et une redirection vers des activités à privilégier. Par exemple, mes limites du soir me rappellent que je serai mieux à dormir, d'autres limites vont plutôt me suggérer d'aller me promener, lire qqch, passer du temps avec mes enfants ou appeler une copine.

Je suis pleine de gratitude pour cette appli, qui m'a permis de reprendre le contrôle de mon téléphone, et me permet de le faire de mieux en mieux, puisque je continue à grignoter régulièrement. Amélioration continue, toussa.

  • J'en ai d'abord testé la version gratuite, qui permet de bloquer jusqu'à 5 applis, et m'a permis de vérifier qu'il était véritablement efficace sur les applis qu'il bloquait, 
  • puis j'ai investi dans la version payante.
Mais pour tant de bienfaits, me direz-vous, je casse probablement ma tirelire / démolis mon PEL ? 
Que nenni.
8,49 euros / an, vu 
  • le temps que ça me fait gagner
  • la charge mentale en moins (énergie mentale à m'empêcher de ...)
  • la culpabilité économisée ?
C'est une affaire de fous, y a pas à tortiller.

Je précise que cette appli que j'aime d'amour
  • fonctionne, il me semble, aussi sur PC, ce qui peut être très utile. Ma capacité à perdre du temps sur Internet est surtout favorisée par mon téléphone, donc je n'ai pas testé la version PC, mais je crois que ma plus jeune sœur y a recours.
  • fonctionne sous Android, donc, si vous avez une pépite équivalente pour Apple, les commentaires, et leurs lecteurs subjugués, accueilleront vos recommandations circonstanciées avec beaucoup de considération !
Et si vous utilisez ou vous mettez à utiliser ce petit bijou, je lirai vos retours avec intérêt ! (poke à une certaine E.)

jeudi 5 septembre 2024

TDAH et Smartphone : Le combo "gagnant"

Vivre à l'ère des smartphones nous offre des possibilités de malade 

  • qu'est ce que c'est pratique de pouvoir récupérer un max d'informations comme ça, n'importe où !
  • en ce qui me concerne, mes premiers pas sur smartphone m'ont ouvert un univers infini ou presque : celui qui m'entoure physiquement. 
    • Avoir un GPS sur moi en permanence m'a subitement permis de m'aventurer sans crainte en dehors de chez moi, là où me rendre seule dans un nouvel endroit (ou même un endroit où j'étais allée plusieurs fois, ça ne change pas grand chose hélas) était une quasi garantie de Gwen-perdue-au-fond-des-bois ou dans un quartier à l'opposé de sa destination initiale; ou même à 2 rues de là où elle voudrait aller mais en pensant être à mille lieues. 
    • J'ai le pouvoir absolu ! Je peux aller où je veux. 
    • Tenez, en écrivant ce billet, une interrogation me vient : aurais-je pu exercer mon métier actuel sans smartphone ? Je ne bosse jamais au même endroit, mes RDV de la journée peuvent se répartir sur 3 ou 4 lieux différents (avec toutefois des progrès dans l'optimisation logistique de mon planning), et, même si j'ai mes adresses fétiches où donner RDV à mes coachés, j'en explore régulièrement des nouvelles.  Comment aurais-je géré cela sans guide caché dans ma poche? J'en frissonne.




Le souci, c'est que clairement notre cerveau d'homme préhistorique n'est pas du tout fait pour gérer un smartphone et les stimulations de malade, aussi, dont un tel appareil le submerge en permanence.

Le cerveau de l'humain.

En tout cas, et on ne peut plus clairement, celui de l'humain que je fréquente de plus près : la Gwen. Et j'ai bien l'impression que le TDAH tapi dans un coin de chez moi n'arrange rien à l'affaire.

La capacité de ces quelques cm3 à aspirer mon temps et mon énergie dans un trou noir sans fond m'a obligée à me poser pas mal de questions / passer en revue différentes hypothèses d'action.

1. La première a été de faire preuve de plus de volonté, mieux me discipliner, etc. 

Me dire que j'allais ne pas y toucher entre telle et telle heure, ou tant que j'aurais pas terminé telle chose, ou pas à tels moments (par exemple quand je suis avec les enfants) Moui. 

Mouimouimoui. 

Mes bonnes résolutions ont tenu différents intervalles, entre 2-3 jours et 2-3 secondes, selon les moments.  Un bouquin ex-cel-lent dont je viendrai bientôt vous parler (oui, celui dont mon dernier billet contenait un extrait. Teasing n°2) l'explique d'ailleurs parfaitement : 

  • la discipline, la volonté, on en a des stocks très limités, (même si bien évidemment c'est difficile à admettre quand on a été biberonné à coups de "c'est [qu']une question de volonté") 
  • donc ne compter que dessus pour adopter ou éviter un comportement, c'est s'exposer à tomber très vite à court de stocks et paf, le naturel revient au galop.

Il me fallait mieux, plus fiable.

2. M'en passer complètement.

Ca aussi, j'y ai bien pensé, hop, ce serait radical. Eliminer le problème à la racine. Revenir à un bon vieux 9 touches. 

  • Après tout, un increvable Nokia 3310 m'a suffit longtemps, je n'ai été équipée d'un smartphone que lorsque mon tout dernier employeur m'en a gracieusement mis un à disposition. C'est-à-dire en 2016. 8 petites années seraient elles irréversibles ? 
  • Ben... cf préambule de ce billet, il y a quand même trop de trucs bieeeen pratiques associés à mon smartphone pour que je réussisse à m'en passer maintenant. Il me sert énormément dans ma vie et dans mon boulot. 

En réfléchissant un peu, j'ai évalué qu'à ce stade, il n'était pas évident que le temps et l'énergie que me demanderaient la recherche et le maintien de stratégies de compensation de l'absence de smartphone (exemple au hasard: prévoir à l'avance tous mes trajets et avoir les plans correspondants sur moi) soient inférieurs au temps et à l'énergie que me coûte actuellement ledit maudit appareil.


Posé de cette manière, le problème s'est mué en une équation : plutôt qu'être en blanc ou noir, en tout ou rien, en "Open Bar Smartphone" ou "Vade Retro Cellulares".... la question s'est nuancée et est devenue la suivante :

Comment, à la fois

  • diminuer au maximum la 2ème partie = le temps et l'énergie volés par le smartphone
  • tirer un maximum d'effets positifs dudit smartphone, tant qu'à faire = récupérer d'une main ce qu'il me vole quand même de l'autre. Voire plus pendant qu'on y est (parce que je suis gourmande).

Héhé.

Bon, déjà, j'ai fait un truc tout bête, ça a été 

3. revoir les systèmes de notifications

Retirer les notifs Instagram et Facebook, ça a déjà limité ce réflexe Pavlovien à chaque fois qu'un petit chiffre scintillant vient orner l'icône de l'appli.

Petit pas pour l'homme, grand pas pour l'humanité.


Mais surtout: au fil de ces 2 dernières années, j'ai mis la main sur 2 applis qui sont venues, chez moi, cocher,

  •  la 1ère: la 1ère case, 
  • et la 2ème: les 2 cases simultanément en commençant par la 2ème. 

Ayant testé bieeeen des choses avant celles-ci, je vais donc, dans mes prochains billets, vous faire profiter de mon étude de marché. 

Ce n'est même pas sponsorisé, donc mon compte au Bahamas restera aussi vide qu'inexistant, mais, la différence que font ces quelques Mo installés dans la mémoire de mon téléphone est telle (liberté mentale ; énergie ; efficacité) que je me gargariserai, à la place de mojitos couteux, de vos remerciements émus, j'en suis sûre, ce qui est probablement mieux, suis pas sûre que se gargariser à coup de mojitos soit franchement agréable.


Je ne sais juste pas encore par laquelle je vais commencer, hin hin hin...

Quoique si.


Bien évidemment, si vous-même vous avez fait de sublimes découvertes dans l'un ou l'autre sens, ni moi ni les autres lecteurs de ce billet ne refuseront catégoriquement d'en entendre parler. 

Je suis même toute ouïe. Ceinture Bretelles c'est bien parfois.

lundi 2 septembre 2024

Rentrées et retours

Et voilà un grand jour de plus !

Chez les Bouts, la rentrée prend différentes formes :

  • Rentrée sereine pour H. : 2ème année dans une école Montessori qu'il connaît, que nous connaissons, dont nous sommes très contents.
  • Rentrée sereine aussi pour E. : dernière rentrée de primaire, CM2 à dimension franco-allemande dans une école primaire dont nous sommes ravis.
  • Graaande rentrée pour F. : le collège ! Ca, j'avoue, ça m'impressionne bien. F. intègre un collège dont nous sommes a priori contents après moult péripéties dans la jungle des admissions en collèges privés (gratitude infinie à Monsieur Bout pour le temps investi en constitution d'une série de dossiers), donc c'est plutôt rassurant, mais, le collège n'étant un souvenir glorieux ni pour son père, ni pour sa mère, aucun des 2 parents n'en mène large. Une fois cela dit: la rentrée des 6èmes s'y fait en décalé, mardi matin, alors,... suspense !! 
  • Rentrée pour Monsieur Bout : en plus de gérer les rentrées de ses enfants, 
    • il a sa rentrée d'étudiant, où il poursuit, en 3ème année, l'un des 2 Diplômes Universitaires qu'il suit depuis 2 ans, et met le 2ème en pause pour en démarrer un autre qui lui semblait plus appétissant actuellement. 
    • Il a déjà fait sa rentrée de salarié à temps partiel pour le plus grand soulagement de son honorable épouse, bien heureuse de ne pas devoir démarrer son année par de l'administratif, ni d'avoir du se le palucher sur ses vacances.
  • Rentrée pro de Madame Bout, votre servante : bien effectuée. Plein de choses passionnantes au programme. L'objectif pro de l'an dernier était "Travailler moins pour gagner plus". Je pensais en avoir pour 2 ans de développement encore, mais finalement je fais le constat que le gagner plus est quasiment atteint. Place au "Travailler moins pour gagner à peu près autant" ! Depuis 4 ans que j'ai pris la responsabilité de nourrir notre famille, je suis très heureuse de ce que je fais, certes, et en même temps, j'ai aussi très envie de retrouver au moins un chouilla de ma vie d'avant : plus de temps pour mes enfants ! Plus de temps aussi pour moi, soyons fous ^^


Mais cette année commence aussi un peu différemment pour moi, parce qu'elle a fini un peu différemment, avec des nouveautés qui ont, par ailleurs, aussi permis au blog de renaître, sinon de ses cendres, au moins de braises maigrichonnes et assez refroidies. Nouveautés, pas que ! Retours, donc, du blog, mais aussi, à certains basiques, revisités. Notre amie l'organisation Flylady, par exemple, mais sous un nouveau jour. Retour, aussi, de notre mamie au pair autrichienne G5, qui arrivera en cours de journée !

Aussi termine-je ce billet par

  • cet extrait d'un livre qui vaut son pesant de cacahuètes, et qui est en grande partie responsable desdites nouveautés, et de la sérénité avec laquelle j'aborde cette nouvelle année. Je vous en dis plus bientôt, car cet extrait n'est que le début du bouquin, et la suite est ... de l'or en barres.



  • le lien vers un subliiiiime billet de votre humble servante, qui, à l'époque déjà, commençait à faire le même constat. Retour des routines, ouiiiiii !
  • un teasing sur les prochains billets, tout prêts, tout chauds ! Rentrée du blog à fond les ballons.


A bientôt !