lundi 14 janvier 2019

Brèves d'ateliers Faber et Mazlish - "écrire une note" et alliés pour maman solo

Ma vie pro est avant tout rythmée par mon activité de RH, … et sacrément rythmée !

Ceci dit l'animation d'ateliers de parentalité positive en constitue un petit bout dont je ne voudrais surtout pas me passer, même si c'est chronophage tout plein il faut l'avouer.

Depuis mes débuts en tant qu'animatrice d'ateliers Faber et Mazlish j'en suis à 4 sessions d'animées, la 5ème démarrant sous peu.
4 groupes à mon actif, 4 groupes différents, avec des ambiances, des dynamiques, différentes… et tous très enrichissants ! Je m'éclate à accompagner ces parents au quotidien
  • leur soulagement, déjà, à entendre d'autres parents se débattre avec des problèmes similaires aux autres
  • leurs rires et leur bonne humeur (et leurs gâteaux apéritifs)
  • le soutien qu'ils s'apportent les uns et aux autres, dans les difficultés comme dans les succès
  • la manière dont ils s'approprient les outils, peu à peu, et dont ceux-ci viennent changer tel ou tel aspect de leur quotidien. Jamais au même rythme : du coup, il y a toujours un témoignage top pour venir rebooster le parent dont la semaine a été moins glorieuse

Moi, ça me booste à fond : chaque atelier est l'occasion de réapprofondir un petit aspect, chaque question me permet de me réinterroger. 
Ainsi, la gestion de sa propre colère étant d'une des principales difficultés à mettre en pratique les outils vus ensemble, l'approfondissement de cette question, mené avec deux de mes groupes, a aussi porté du fruit chez moi….
A force de prêcher l'usage de phrases en "je", ou encore d'expliquer l'intérêt de remplacer les reproches par l'expression de ses attentes (à la place d'un "Vous avez encore mis le bazar dans le salon ! Rangez ça immédiatement !", un " Je suis en colère ! Je m'attends à ce que le salon soit rangé après qu'on ait joué dedans !") par exemple, ben… ça finit par rentrer mieux chez moi aussi ;-)

Et puis un aspect excellent avec les outils Faber et Mazlish, c'est le fait que chacun peut être mis en pratique d'environ 10 000 manières différentes… et que l'émulation de groupe favorise l'inventivité de chacun des participants !
Du coup, hein, je me prive pas : l'animation d'ateliers me permet de piquer des idées absolument sublimes, et de mettre le doigt sur l'une ou l'autre finesse.



Ecrire une note, épisode 1.
Après avoir vu cet outil au cours de l'atelier numéro 2, une maman, T., débriefe au début de la séance suivante.
Ayant voulu profiter de l'espace que cet outil laisse volontiers à l'humour pour lutter contre les chaussures éparpillées dans le couloir, elle a pondu une jolie affiche en mode panneau de signalisation "Attention, passage de dromadaires dans le couloir". Effet : zéro.
Jusqu'à ce que son conjoint prenne le temps d'expliquer aux enfants : 
"Oui, ça veut dire qu'il faut écarter les chaussures du couloir pour ne pas gêner le passage des dromadaires". 
Maintenant, il semble que très souvent, un simple "Dromadaires !!!" lancé à la cantonade suffise à ce que les chaussures regagnent vite leur place.
Eh oui : une note, oui, avec de l'humour, encore oui, mais qui soit suffisamment explicite sur l'action souhaitée !

Ecrire une note, épisode 2.
Au sein du même groupe, D., une autre maman témoigne, toute déconfite. Elle s'est servie d'une note afin d'inciter sa fille à pendre son peignoir de bain après usage, au lieu de le laisser systématiquement par terre. D. n'a pas chômé, et était très fière du petit peignoir dessiné avec amour sur la note, accrochée au dessus de la patère. Pour un effet complètement nul.
Avec le groupe, nous cherchons des explications possibles à ce manque total d'efficacité : peut-être aurait-il mieux valu, par exemple, pondre une note moins jolie, mais dessinée par sa fille, afin d'associer la demoiselle à la démarche ?
D. repart chez elle avec quelques suggestions / aménagements à tester.
La séance suivante se termine quand elle reprend la parole
"Il faut que je vous dise : vous vous souvenez de mon problème de peignoir ? Eh bien, rien de ce que j'ai testé en plus n'a marché. Mais ce lundi, le peignoir était accroché. Mardi, aussi. Aujourd'hui, encore. Je l'ai fait remarquer à mon mari qui m'a dit :'euh, ce weekend, je me suis demandé si la note était bien visible pour elle. Je l'ai descendue de 20 cm pour être sûr qu'elle soit dans son champ de vision.' En fait, c'était juste ça…"

Eh oui : une note, oui, avec de l'humour et des petits dessins, oui, mais… placée au bon endroit, surtout !

Episode 3: les meilleurs alliés.
6ème atelier au sein d'un autre groupe. Nous évoquons l'intérêt de dire du bien de l'enfant à quelqu'un d'autre à portée d'oreilles de l'enfant concerné, pour aider celui-ci à sortir d'un rôle dans lequel il est enfermé. Il s'agira de raconter par le menu le soin avec lequel un enfant habituellement considéré comme maladroit aura manié un vase, par exemple.

Une maman, suivant les ateliers avec son conjoint, voit tout de suite le potentiel du truc : 
"Oh chouette, c'est vrai que les fois où je te raconte leurs exploits, leurs yeux brillent ! On va pouvoir faire ça plus souvent."
 O., maman solo, réfléchit à la manière dont elle va pouvoir s'y prendre : "Je pourrais dire du bien de ma cadette à sa sœur aînée, non ?"

Nous prenons quelques instants pour évoquer le danger qu'il y aurait à procéder ainsi, avant de trouver une alternative tout-terrain: quand le besoin s'en fera sentir, O. pourra tout simplement faire semblant de téléphoner à une amie, à sa mère, à qui que ce soit, pour lui raconter par le menu l'exploit qu'elle tient à souligner … à 2 mètres de l'enfant concerné, mais loin des oreilles de la frangine.

Le bénéfice qu'en pourra tirer l'enfant vaut bien un chouilla de mise en scène, hum ? ;-)

Le monde n'est pas ce que vous croivez.


2 commentaires:

  1. J'adore le truc du faux coup de fil ! !:-)

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    1. Hihihi ! Merci !
      Et ce commentaire m'a fait poursuivre la réflexion et me dire qu'il est probablement plus prudent de feindre un coup de fil à une copine qu'à une grand mère ... avec une grand mère il peut y avoir le risque que l'enfant y fasse allusion, notamment au cours d'un conflit / pour se défendre d'un jugement contraire "mais si tu sais une fois j'ai fait ca, d'ailleurs maman te l'avait raconté" "ah non pas du tout" (avec en bonus "arrête de raconter des histoires" )

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