lundi 3 octobre 2022

SCOOP ! La Gwen s'est mise au... SPORT.

 Arf arf. 

Faut pas mettre d'étiquettes sur les gens, toussa. M'enfin quand même, hein, une chose que n'importe qui qui me connaît vous dira sur moi, c'est que je ne suis pas sportive

Ce qui est une litote. 

La Gwen, par définition, déteste le sport. 

Hait le sport. 

Honnit le sport. 

Le ... quoi ? Pouah ! ABHORRE le sport. 

C'est pas faute d'être née dans une famille de sportifs, où tout le monde a pratiqué ou pratique le sport à différents niveaux d'intensité. Tout le monde ? Non, un petit village d'irréductibles résiste encore et toujours à l'envahisseur : laaa Gweeeen.


Le sport, donc, j'ai toujours détesté ça, à l'exception notable de : 

  • la marche ; 
  • la natation (mais il faut que j'arrive à rentrer dans l'eau et je suis sacrément frileuse) ; 
  • et le ski (mais j'ai épousé quelqu'un équipé de genoux fragiles donc depuis mon mariage je compte sur les doigts de main d'un schtroumpf le nombre de fois où j'ai chaussé des skis). 

La somme totale n'est pas fameuse. 

Au bac, j'ai eu 8 en EPS, bien évidemment ma plus sale note, et de loin. 

Mes cours d'EPS ne m'ont laissé qu'une longue suite de souvenirs traumatisants, entre 

  • les ballons dont j'avais peur (et que j'évitais, or il paraît que ce n'est pas ça qui rapporte des points, ni au hand, ni au basket, ni au volley), 
  • les volants de badminton que je ne voyais pas à l'endroit où ils étaient (défaut de vision binoculaire me gênant pour localiser avec précision des objets en mouvement), 
  • les tours d'endurance qui faisaient l'effet d'une lente torture, 
  • les sauts dans le sable qui remplissent les chaussures, 
  • les odeurs de vestiaire, 
  • l'aspect pitoyable en vêtements de sport, 
  • sans oublier, bien entendu, lors de séances de sports collectifs, les humiliants moments de répartition dans les équipes durant lesquelles j'étais, invariablement, choisie en dernier. (D'ailleurs, au lycée, les terrains de volleyball étaient mal orientés : en fin d'après-midi, créneau de nos cours de sport, une équipe avait forcément le soleil dans les yeux. Du coup, la règle universellement admise était : "l'équipe qui n'a pas Gwen a l'emplacement avec le soleil dans les yeux".)

Bref, vraiment, le sport c'est un GROS dossier chez moi, ma relation au sport est bourrée de trucs négatifs, et j'ai toujours évité toute activité sportive comme la peste. 

Ah non, quand même, Monsieur Bout me sussure dans l'oreillette que lui et moi avons pris des cours de danse. Etudiants, puis quelques années plus tard, l'année avant la naissance de F. Allez, on rajoute ça à la liste, elle n'est pas bien longue.

Moralité : passé son dernier cours d'EPS de Terminale, la Gwen n'a plus jamais enfilé de baskets.

Et elle n'avait pas prévu de changer.

Fin du prologue, qui vous a permis de voir que Gwen + Sport = pas cœur.


Et franchement, au départ, y avait aucune raison que ça change, puisque jeune, je bénéficiais d'un métabolisme assez sympa qui cramait tout ce que mon appétit pourtant féroce me conduisait à engloutir. Avec l'âge, mon mode de vie évoluant, mon poids sur la balance a connu des hauts et des bas (ou l'inverse), mais sans jamais me motiver à un quelconque exercice physique. 

C'est bien, d'ailleurs, ce qui m'a tout d'abord inquiétée après la naissance de Bébou 3 et la prise d'une bonne trentaine de kilos en cours de grossesse : je savais pertinemment que si je devais compter sur moi et mon sens de la discipline pour régenter mon alimentation et me pousser à faire de l'exercice afin de revenir à la normale... c'était mal barré, et je risquais de devoir définitivement refaire ma garde-robe 1 ou 2 tailles au dessus.

Bébou 3 a été incroyablement sympa ! Conscient du danger,  il a eu des allergies me mettant 

j'ai donc fondu sans effort, ou plutôt, sans effort reposant sur une volonté de ma part.


Le problème, c'est que les kilos sont peu à peu revenus. 

D'abord sur la fin de l'allaitement, puisque j'avais découvert suffisamment de recettes miam miam compatibles sans gluten et sans lait animal pour que ces deux restrictions ne soient plus un obstacle à ma gourmandise. 

Ensuite, le sevrage en janvier dernier a engendré un effet de compensation chez moi : libertééééé je pouvais enfin de nouveau manger plein de trucs ! 

Par ici les viennoiseries !  Venez à moi les cônes glacés !  Miam miam les gratins avec un tas de fromage ! 

Cerise sur le gâteau déjà très gras et très sucré, la levée des restrictions covid + l'évolution du GwendoBusiness s'est traduit par une fréquentation de plus en plus assidue des restaurants. Et moi, au restau, j'ai pas trop tendance, spontanément, à choisir une salade si un autre plat alléchant me fait de l'œil.


Bref, au fil des mois, la Gwen a augmenté de volume (enfin, ses vêtements ont rétréci; mauvaise qualité sans doute).

Et c'est là où ce que je vous racontais la dernière fois sur les déclencheurs de motivation a magnifiquement pu s'exercer. Je n'allais pas former et mûrir peu à peu une résolution, étudier et décider un plan d'action, puis le mettre en œuvre avec détermination et discipline. Non non non, je ne suis pas programmée pour ça.

J'allais, comme d'hab, réagir à des étincelles extérieures

  • 1ère étincelle : peu avant l'été, une de mes clientes de coaching, dirigeante de son état, souhaite aborder en séance le sujet de son niveau d'énergie. Nous le travaillons sous l'angle émotionnel; en fin de séance, elle mentionne qu'elle voudrait bien compléter ce que nous avons fait d'un travail orienté nutrition. Nous discutons des ressources qu'elle pourrait mobiliser là-dessus, et, bizarrement, contrairement à ce que je ferais normalement, je propose d'enrichir cet éventail de possibilités en allant solliciter une recommandation d'une professionnelle sur un groupe Facebook.
  • 1ère étincelle bis : le contact qu'on me donne a une page Facebook, et ce que je lis sur cette page Facebook fait tilt chez moi. Du coup, quand je la contacte, je la préviens que je prends des informations pour une cliente à moi... mais peut-être aussi pour moi. La notion d'"agir" sur le sujet poids, d'une manière ou d'une autre, commence à prendre forme...
  • 2ème étincelle : mes dernières semaines de boulot avant l'été me confrontent à un double constat: 
    • une balance affichant un poids correspondant à... celui que je pesais en fin de grossesse d'E. (qui est la grossesse pendant laquelle j'ai le moins pris de poids. M'enfin, 17 ou 18 kg quand même). 
    • Et, hasard ? Coïncidence ? Un soir, peinant sur le chemin me ramenant de notre gare de banlieue à notre domicile, je me fais la remarque que je gravis la pente avec autant de difficultés que... durant la grossesse de H. 2 ans 1/2 auparavant. Ouch. J'avais le tonus d'une palourde.

Ai-je pris une décision ? Nan ! Ces éléments sont juste venus préparer le terrain. Accumuler ce qui allait pouvoir réagir à un dernier stimulus extérieur.

Stimulus venu de la manière la plus anodine, insoupçonnée, "bête" qui soit.

Fatigue de fin d'année scolaire, je lisais des âneries en anglais sur mon téléphone pour me détendre. J'ai donc été confrontée à tout plein de pubs internet ciblant la population lisant ces âneries. Dont... des pubs pour une ou probablement des applis faisant faire de l'exercice à domicile. Dont certaines promettant de faire faire très peu d'exercices. Je ne sais pas exactement ce qui m'a poussée à cliquer sur "Télécharger", mais je l'ai fait, le soir de mon dernier jour de boulot avant l'été. Vraiment il est étrange que je l'aie fait, mais la vie est pleine de mystère.


Premier élément déterminant : ladite appli demandait plein de renseignements pour concocter un "plan d'exercices sur mesure", dont mon poids et ma taille. J'ai donné ces renseignements, et paf, dans la tronche: l'appli se permet, l'insolente, de m'afficher un IMC qui n'était plus dans la tranche "normale". Pas de beaucoup, certes, mais même cet indicateur me disait que j'étais en surpoids. Oh le méchant.

Deuxième élément, plus vicieux : après avoir rassemblé tous ces éléments, l'appli s'est mise à mouliner gentiment, me disant qu'elle était en train de concocter mon plan d'exercices et patati et patata : et paf, elle me l'a proposé.... en échange de 5€ par mois (ou un truc du genre). 

Scandale ! durant ces dernières minutes, ma motivation à me bouger avait lentement (très lentement) augmenté à mesure que j'agissais dans ce sens, et là, pouf, on prétendait me faire payer alors que c'était soi-disant gratuit ! (et puis hein, moi, payer pour du SPORT ? Jamais !) Ca y était, mon sens de la contradiction rentrait en jeu : on ne m'aurait pas si facilement.


J'ai donc prestement supprimé cette appli, ouvert le PlayStore, tapé "appli fitness perte de poids femme gratuite", sélectionné la première de la liste (= la mieux notée), et pouf.

Il était tard, j'ai regardé ce qu'elle proposait, et c'était intrigant : elle proposait de me faire commencer par une séance de 4 minutes d'exercices. Hum, 4 minutes ? Vraiment ? Monsieur Bout dormait déjà, je me suis couchée, et le miracle en lui-même a commencé à se produire : le lendemain, au réveil, j'ai réouvert l'appli et lancé la séance.



Je vous spoile la fin du film avant de revenir sur quelques éléments d'analyse : nous sommes presque 12 semaines plus tard et 

  • depuis ces 12 semaines, sauf une interruption de 4 jours liée à un torticolis monumental, je fais de l'exercice tous les jours sauf exception (exception qui m'emplit alors d'une certaine frustration), pour un total hebdomadaire de minimum 2h par semaine (j'ai même fait sensiblement plus à certains moments), et de l'intensif, please. 
  • J'ai acheté des séances de sport. (j'avais dit jamais ?)
  • J'ai acheté une paire de baskets. Que je mets, en plus ! 
  • Confession ultime : il m'est arrivé déjà deux fois de rêver de Décathlon.

(et... je ne suis plus au bout de ma vie quand je remonte de la gare à pied).


Ça vous en bouche un coin, hein !? Les dessous de la Gwen, de la "conversion" de la Gwen vous seront révélés sous peu. Ce sera croustillant, c'est promis.

En attendant, esbaudissez-vous, parce que franchement, un billet de blog de moi sur le sport, c'était pas super probable...

2 commentaires:

  1. Je comprend pas, pourquoi tu me décrit aussi bien dans ton article...tu as juste oublié que je faisait de l’équitation étant plus jeune (si si je jure c'est un sport mais je fais plus maintenant que je suis maman j'ai peur!!!). Sinon ta description est parfaite (dois-je m'inquiéter?). Peut être que je fonctionne un peu comme toi par déclencheur de motivation car ton article me donnerais presque envi de télécharger la dite appli mais je suis sauvée tu n'as pas mentionné son nom!!!

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    1. Hihihi ! C'est fou hein...
      Quant au nom de l'appli... ça oeut s'arranger 😁

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