(rho si avec ça je ne décroche pas l'award du titre d'article de blog le plus accrocheur !
Nan sans blague si y en a qu'ont cliqué sur l'article juste à cause du titre : faites-le moi savoir d'un mot. Ça me fera plaisir)
Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vous emmène pour un petit voyage dans le temps.
Yep.
Je vais vous raconter une belle, belle histoire… Accrochez-vous, c'est du lourd.
Remontons aux premières années de mariage de la Gwen. Une époque
- sans blog (naaaan !),
- sans Bébous,
- mais aussi sans Flylady
- ni la moindre préoccupation ZD.
J'étais contre les lâchers de sacs plastique dans la nature mais ça résumait assez bien l'étendue de mon engagement écologique.
Et voici qu'un beau soir...
Il faut savoir que jeunes mariés nous étions vraiment des quiches en gestion de notre foyer : ménage, rangement, papiers... C'était folklo. La gestion des courses / des restes ne se portait guère mieux, et nous avions aussi une certaine tendance à procrastiner la descente des poubelles.
Funeste combinaison.
Il advint donc qu'un beau jour, je me rendis guillerettement au Champion du coin faire mes courses (oui à l'époque il y avait des Champion - old times mode ; et non à l'époque je ne faisais pas du tout mes courses en bio. J'ai commencé à les faire en bio au moment de la diversification du Bébou, pour ses purées), notamment en prévision d'un repas planifié avec une de mes soeurettes d'amour et son chéri.
- piège n°1 : il y avait des barquettes de moules en promo
- piège n°2 : j'ai fait ces courses après les avoir procrastinées toute la matinée, donc… à l'heure du déjeuner. Donc avec l'estomac dans les talons, ce qui est, c'est bien connu, la meilleure manière de faire enfler son caddie.
Résultat : c'est avec DEUX grosses barquettes de moules que je suis rentrée à la maison.
Moules qui en plus se sont révélées assez relou à éplucher.
Donc je n'en ai préparée qu'une pour notre repas (ce qui a tout à fait suffi).
Et l'autre est restée au frigo.
Longtemps.
Au bout d'une bonne huitaine de jours (je vous ai dit que notre gestion des restes, stocks, etc...) Monsieur Bout finit par constater que le film plastique gonflait et que, peut-être, une migration directe vers la poubelle serait adaptée.
Migration vers la poubelle, elle-même bien rebondie, et décision de sortir ladite poubelle.
Mais comme nous étions de bons gros feignants, descendre 4 étages (oui, même en ascenseur) par un temps frisquet (on a des excuses Monsieur le Juge, c'était l'hiver ! Enfin je crois. Suis pas sûre. Mais ça vaut quand même ?) un soir comme ça, brrrr : Monsieur Bout eut recours à notre stratagème habituel.
Sac sorti de la poubelle, noué, et déposé sur le palier (bicoz petit immeuble = 2 apparts par palier; ma sœur et ses colocs habitant l'appart voisin = tolérance envers notre laisser-aller), pour le descendre le lendemain matin en partant en boulot.
Si ce n'est qu'étant à la bourre il oublia le sac sur le palier ce matin-là.
Pas grave...
Et moi le soir je rentrai benoîtement à la maison, quand, dès l'entrée dans l'immeuble… 2 choses me sautèrent au visage
- une odeur abominable de cadavre en décomposition
- la concierge (bien vivante, elle), furieuse
Vous sentez venir le truc ? (remarquez vu l'odeur pas moyen de passer à côté)
Sous l'effet des gaz la barquette de moules avait explosé, libérant le jus de moules bien vieilli, lequel avait eu raison de l'étanchéité du sac poubelle et avait imbibé le tapis d'escalier.
Tapis d'escalier (vous savez, les trucs à l'ancienne, bien épais, maintenus par des rivets en métal sur le dallage des marches), qui, incidemment, avait été envoyé au pressing pendant 6 semaines tout récemment. A grands frais pour la copropriété.
La concierge avait attaqué la bête avec moults produits, mais il n'y avait qu'à mettre le nez (nooooon surtout paaaas) dans l'immeuble pour constater que la bête résistait très bien.
Bien embêtée, je tâchais d'apaiser notre concierge, adorable en temps normal, mais évidemment un tout petit peu catastrophée par la situation, et lui promis de m'occuper d'y remédier
Bien embêtée, je visualisais déjà mille scénarios plus enchanteurs les uns que les autres;
- repayer le pressing pour un tapis long de 6 étages,
- passer de longues semaines à brosser un tapis en vain,
- investir dans une shampouineuse (en la rapportant dans les transports en communs … à l'époque nous n'avions pas de bagnole. Notre seul bon point écolo !)
Bien embêtée, je rentrai chez moi en apnée et, perdue pour perdue, commençai par solliciter Internet, des fois qu'il ait des idées alternatives miracles à me suggérer.
Je tapai "odeur tapis" dans le moteur de recherche.
Les 20 premiers résultats étaient tous identiques : bicarbonate de soude.
Euh ? Je n'avais jamais utilisé de bicarbonate de soude de ma vie. Que cachait ce nom barbare ? Pour sembler si efficace, ce produit devait sûrement coûter bonbon !
Petite vérification rapide : ah oui, 1 ou 2 € les quelques centaines de grammes selon le conditionnement choisi. J'allais clairement devoir craquer mon PEL.
J'étais sceptique, mais le plus beau dans tout ça : le mode opératoire à suivre était
- humidifier (sans excès) le tapis avec de l'eau, de préférence gazeuse
- saupoudrer généreusement de bicarbonate
- NE RIEN FAIRE et attendre que le bicarbonate absorbe l'humidité et sèche : 24h
- passer l'aspirateur sur le tapis
- recommencer autant de fois que nécessaire
PAS BESOIN DE FROTTER !!!
J'étais sceptique donc, car c'était trop beau pour être vrai. Mais au moins, c'était une solution facile et peu coûteuse à tenter avant de se lancer dans l'achat et l'acheminement d'une shampouineuse à travers tout Paris.
Sous le regard également sceptique de Monsieur Bout, je suivis donc les instructions.
A la seconde où une couche épaisse de bicarbonate recouvrit la laaarge tâche laissée par le jus de moules, le changement se produisit : l'odeur atroce de cadavre en décomposition disparut instantanément.
Elle fut remplacée par… une forte odeur de bouffe pour chat. Pas top, mais un mieux incontestable.
Au fil des jours qui suivirent, quelques cycles bicarbonate - séchage - aspirateur s'enchainèrent.
5 jours après, je m'allongeai de tout mon long sur le tapis pour y coller mon nez. On ne sentait PLUS RIEN.
Autant vous dire que depuis, il y a toujours, TOUJOURS du bicarbonate dans mon placard.
Et que cet épisode glorieux m'a suffisamment marquée pour me donner, en quelque sorte, un capital confiance qui m'a été bien utile pour d'autres pas zéro déchet plus tard :
- coller les bébous en couches lavables, en utilisant notamment du bicarbonate pour
- 1. diminuer la quantité de lessive utilisée tout en combattant les odeurs
- 2. en saupoudrer dans le seau à couches sales pour les neutraliser
- remplacer mes produits cracra par du bicarbonate et du vinaigre blanc : ah ben oui, de simples produits naturels pas chers peuvent être au moins aussi efficaces voire bien davantage que ceux mis en tête de gondole dans les supermarchés
BICARBONATE I LOVE YOU.
Voilà, c'était un épisode de la merveilleuse vie de la Gwen.
😂😂😂😂😂😂😂😂
RépondreSupprimerJ'adore
😁😁. Quand je vous promets de belles histoires...
SupprimerJ'ai cliqué pour le titre, et merci j'ai vraiment passer un bon moment en ta lecture, une bonne rigolade instructive que je m'empresse de partager à mon tour!! Bonne continuation et merci pour cet article ��
RépondreSupprimerAaah merci de contribuer à mes statistiques ! *note* "conquise par le titre = +1"
SupprimerEt merci d'être passée !
J'ai cliqué pour le titre car je savais que j'allais rire !!!!
RépondreSupprimerJ'voaaaas pas pourquoaaa. Ca faisait pas sérieux et scientifique ? 😋
SupprimerJe n'ai pas cliqué pour le titre car je lis tous tes articles, même les plus ardus, je prends des notes, je compile ces notes dans des carnets (j'en suis au 35564ème) pour en faire des odes à ma Gwen chérie !!! Bon, ok, ça va, je suis fayotte. Mais tu sais quoi ? En allant chez le médecin ce matin pour Jo (gastro partyyyy !!!), j'ai roulé sur une déjection canine. Je ne m'en serais pas rendue compte (vu l'odeur de gastro partyyyyy dans la maison peut-être) si je n'avais pas allègrement roulé sur le tapis de l'entrée en arrivant. Les traces laissées sur le tapis parlent d'elle-même... (et bon, la gastro party a touché toutes les pièces de la maison, sauf peut-être l'entrée !). Donc, je vais essayer avec l'eau gazeuse, car ça, je ne le savais pas ! Merci et ode à toi !
RépondreSupprimer🤣🤣🤣
SupprimerTa fidélité à toute épreuve m'émeut.
Et je suis contente de pouvoir être là pour toi quand tu es dans la m... 😁
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour cette histoire qui m'a bien fait rire !!
Je suis votre blog depuis quelque temps avec plaisir et l'astuce couche lavable - bicarbonate m'ouvre de belles perspectives olfactives :) Je teste de ce pas !
Rire est très sain pour la santé (mode très docte)
SupprimerChouette pour les couches lavables ! Il faut vraiment que je me bouge pour partager toutes mes astuces couches lavablesques dans un billet. Toyt est tellement plus simple quand on a certaines informations...
J'ai tout consigné ce que tu m'as dit dans un doc sur les CL quand nous étions au Paradis des enfants ! Je te le renvoie si tu veux et tu peux republier un truc sur les CL (surtout que ça va bientôt être d'actu pour toi !!)
SupprimerAAAAh mais France quelle judicieuse proposition ! Me mâcher le travail de rédaction d'un billet de blog : je PRENDS.
SupprimerAh oui !! Quelle belle découverte !! Tu penses que ça marche sur des inserts de couches lavables dont l'odeur reste malgré les lavages ?
RépondreSupprimerAlors là je redis ce que je viens de dire: je sens un gros besoin d'un billet spécifique. Mm
SupprimerMais comme je suis quelqu'un d'adorable je ne vais pas te faire mariner si longtemps. Je dirais : oui mais en fait non car il y a mieux. La notion de "décrassage" te dit elle qqch ? Des inserts qui gardent leur odeur dégueu (ou la reprennent au premier mini pipi fait dans la couche) font cela car à force des résidus de trucs crades, de calcaire et de produits de lavage se sont incrustés dans les fibres. Il faut donc les en déloger. Le bicarbonate peut aider mais il y a quelqu'un de beaucoup plus efficace pour cela : les cristaux de soude (attention à ne PAS utiliser sur les parties en pul : donc pas sur les culottes, ni sur les TE1).
MODE D'EMPLOI : prendre inserts et couches lavés, les flanquer dans une baignoire, rajouter un demi paquet de cristaux de soude et un max d'eau très chaude. Laisser infuser longtemps. Genre une nuit. Normalement l'eau prend un couleur immonde. (si la couleur est vraiment ultra foncée on peut envisager de vider la baignoire et de la reremplir pour un 2eme round) Ensuite, transvaser les couches et inserts dans la machin, lancer 1 rinçage puis 1 2eme puis un cycle de lavage avec demie dose de lessive et un dernier rinçage.
Ensuite c'est fini, on met à sécher et on est heureux. (
Un décrassage est aussi indiqué quand des couches fiables jusque la se mettent a fuiter: les résidus prennent toute la place et nuisent à l'absorption. Celle ci revient des qu'on les a virés. Je faisais ça tous les 6 mois en moyenne)
Ça t'aide ?
Merciii je note. Ma troisième aura des couches lavables a Noël, j'ai peur !!! Jamais osé sauter le pas avec les deux premiers. On verra!!
SupprimerAlleeeeeez ! Je t'encourage vivement.
Supprimerahahah !
RépondreSupprimerNous avons vécu un épisode quasi-similaire au début de notre vie commune (Tu me replonges donc 15 ans en arrière). Sauf que les moules on avait été les ramasser nous-mêmes. Et sauf qu'à l'époque je ne savais pas les cuisiner et que je n'ai pas eu le réflexe internet (j'ai eu le réflexe "allo maman ?", mais trop tard...). Et sauf aussi que la voisine de palier n'était pas ma soeur... Elle n'a pas apprécié...Je la comprends, l'odeur est abominable et nous a vacciné pour un bon moment de laisser un quelconque mollusque en voie de putréfaction sur le palier !
HAHAHA.
SupprimerTiens donc ça vous a traumatisés ? Comme c'est bizarre… Des voisins de 2 étages en dessous étaient meme venus sonner, par acquit de conscience, vérifier que personne ne s'était cassé la margoulette dans notre baignoire et n'y pourrissait. Eh non. Les moules font ça toutes seules : petites mais efficaces.
je m'en souviens, de cet épisode !!!
RépondreSupprimersouvenir souvenir hein…
SupprimerComment oublier ?!
Naaaaaaan?! Mes neurones d'allaitement flippent à l'idée de commettre un nouvel impair (n'y avait il pas 2 Cécile dans notre prépa ?) mais il me semble bien qu'une seule Cécile-de-prépa est susceptible d'avoir descendu une poubelle en ma compagnie (encore que ça ne m'ait pas laissé un souvenir aussi impérissable qu'à toi... ce qui en dit long sur ce que devaient être mes poubelles d'antan 🙈) et que celle ci était bien nullipare convaincue et que l'une des dernières fois où l'on s'est vues c'était dans un japonais à côté de mon boulot de l'epoque... C'est bien ça ? Dis moaaah !
RépondreSupprimerAh et puis dis moi aussi ce que tu as bien pu chercher pour ta copine pour atterrir chez moi 🤔 je suis presque sûre que tu ne cherchais pas la recette de jus de moules pourries 😁
Haha! Bon c'est pas illogique que tu atterrisses ici en effet 😁.
RépondreSupprimerTrop drôle et merci le hasard ! Si mes souvenirs sont bons des dernières nouvelles que j'ai eu de toi prendre des news au téléphone serait en revanche un peu compliqué ?
+1 pour le clic à cause du titre !
RépondreSupprimerUn régal cette histoire, je m'empresse de noter le truc aussi, sait-on jamais 😆
Bonjour! Je découvre le blog et bien sûr j’ai cliqué sur cet article vu le titre improbable ! Merci pour cette ode au bicarbonate ^^ -Emilie
RépondreSupprimerMERCI pour ce retour ! il me met en joie
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