Ce blog est fouillis.
Ce blog recouvre un max de thèmes puisqu'il sert d'exutoire à pas mal de questions qui saturent mon cerveau.
Et donc, parmi les graaands sujets de ce blog, il y a, il y a eu, il y aura toujours : comment qu'on concilie, quand on est maman (parent), le fait d'avoir des enfants, de s'en occuper (parce que c'est vrai que je pourrais les sous-traiter H24 et jet-setter à travers le monde. Mais je n'ai pas choisi cette option - et cette option ne m'a pas choisie non plus, comme ça tombe bien), mais aussi d'avoir la vie pro qu'on souhaite ?
Je souligne "la vie pro qu'on souhaite" : il ne s'agit pas d'avoir la vie pro que les gens estiment qu'on devrait avoir et/ou souhaiter, mais bel et bien celle qui nous épanouit, qui cadre le mieux avec nos souhaits. Souhaits pas toujours évidents à discerner, d'où ma réflexion sur les différents besoins que peut couvrir une activité pro; d'où il s'ensuit qu'avoir "la vie pro qu'on souhaite" peut signifier : avoir zéro vie pro, si zéro est la quantité qui nous convient, à tel ou tel moment de notre vie.
Bref. Ma manière de concilier vie pro et vie perso a évolué dans le temps et sur le blog. Depuis que je suis maman, j'ai été
- pro à 80% avec un enfant et un mari à 100%,
- à la maison pour cause de congé maladie /grossesse prolongé,
- de nouveau pro à 80% avec 2 enfants et un mari au chômage,
- pro à 80% avec 2 enfants en bas âge et un mari à 120% (la mort),
- pro à 50% ,
- maman à 100% bicoz chômage…
- puis j'ai créé ma micro entreprise.
Bientôt 3 ans après, voici un petit bilan des + et des -
Commençons par les PLUS
1. Le point essentiel pour moi : la capacité à mener de front charge de boulot et enfants.
Etre à son compte permet souvent bien plus de souplesse (selon son secteur d'activité) et c'est le cas pour moi.
- je peux moduler mon temps de travail et gérer mes contraintes perso sans devoir rendre compte à qui que ce soit. Mes clients n'ont pas besoin que je me justifie (en tous cas, c'est à moi de ne pas le faire) : si je ne suis pas dispo pour eux, peu importe que ce soit parce que je bosse pour un autre client, ou que je gère ma famille. Donc ce n'est pas retraduit en termes de "elle n'est pas impliquée" comme c'est trop souvent le cas dans le monde salarié.
- Je peux m'organiser à ma guise pour être dispo pour mes enfants quand ils sont dispo pour moi, et caser du boulot à des endroits qui ne me "coûtent" pas de temps-enfants :
- retravailler le soir,
- profiter de 20 minutes de calme pour finaliser un mail,
- avancer sur un dossier ou caser une conférence téléphonique sur les 40 minutes qui s'écoulent entre le moment où on a déposé l'aîné à son RDV psy et le moment où on doit l'y récupérer,
- gérer de front un appel pro pas trop prenant et la cuisson de ses confitures.
Etre à son compte permet donc de faire effectivement beaucoup, beaucoup de choses...mais ça peut avoir un prix : l'épuisement. Nous en reparlerons.
2. Ratio temps de travail / fric très positif pour ma part.
Et notamment le fait que, si je bosse plus, je gagne plus (pour peu que je sache bien border mes contrats - ce qui est une autre histoire et invite à se poser la question de la juste valeur de son travail, de la juste valeur de l'argent, en se débarrassant au passage d'éventuelles inhibitions).
Ca me change de mon ancienne vie de cadre au forfait jours et donc aux horaires extensibles sans autre contrepartie financière qu'une éventuelle augmentation ou une royale petite prime...
Reprendre mon PC le soir pour finaliser un truc se vit quand même différemment quand c'est quelque chose qui se traduira par des espèces sonnantes et trébuchantes.
Je l'ai particulièrement ressenti il y a 18 mois, quand je suis partie 1 semaine en Asie animer des ateliers de communication multiculturelle. J'ai bossé comme une tarée avant et pendant, mais après, ça a été un weekend en amoureux à nous vautrer dans le luxe d'un Spa 4 étoiles, et, vraiment, j'ai énormément apprécié ce lien direct entre investissement et récompense, et ce weekend en avait une saveur particulière.
De la même manière, j'ai bossé comme une tarée en novembre et décembre, et du coup, même si janvier est plus calme et qu'une partie de moi est tentée de dire "euh, faudrait remplir un peu plus quand même", je suis aussi capable de me dire "pas la peine, tu as encaissé largement au dessus du budget prévisionnel le mois dernier, détends-toi et profite un peu".
Idem la gestion des mails : quel cadre (et beaucoup de non-cadres) ne souffre pas du syndrome de la boite-mail-qui-dégueule avec ses 574 mails non lus ? Je vais vous faire fantasmer : je n'ai pour ainsi dire plus de mails pro non-lus. Parce qu'autant, en entreprise, l'envoi et la mise en copie de mails semblent relever du sport national, autant, quand on est indépendant, les clients nous spamment avec beaucoup, beaucoup plus de discernement puisqu'ils savent bien que le temps que nous passons à lire leur prose n'est pas gratos (pour peu, encore une fois qu'on ait été claire sur le sujet)
3. Capacité à maximiser l'intérêt du temps passé au travail
Quand j'anime des formations sur la gestion de la motivation, je souligne qu'on a tous, dans nos boulots, une part de choses qu'on n'aime pas. L'important est de respecter un certain ratio :
- 80/20 est qqch de sain,
- au delà de 70/30 on risque l'épuisement, voire à long terme le burn out, puisque trop de nos ressources vont dans des choses qui ne nous ressourcent pas, justement.
Très clairement, depuis que je suis indépendante, l'intérêt de mon job a été dopé; je l'aimais à la base, mais je n'avais pas anticipé le constat indéniable que je fais maintenant. En tant qu'indépendante, j'ai la liberté de mes missions, de mes clients, et, du coup le sens de ce que je fais n'a cessé d'augmenter. Si bien qu'à présent j'évaluerais mon ratio à 90/10 voire même 95/5... Je n'ai plus ou moins gardé de mon job que les aspects qui ont le plus de sens pour moi. C'est ... KIFFANT.
4. Capacité, bis : être indépendante me permet également de répartir mon temps de manière à inclure une activité pro annexe pleine de sens
Si 95% de mon chiffre d'affaires repose sur mon activité RH, et que c'est là dessus que je compte pour nourrir la famille, ma micro entreprise me permet également d'"abriter" les ateliers et conférences Faber et Mazlish que j'anime, et c'est particulièrement réjouissant.
Avec un bémol : le temps passé à Faber & Mazlisher étant très substantiellement moins rémunérateur que le temps passé à RHer, je peux libérer du temps RH (faire moins) pour Faber et Mazlisher, mais pas trop non plus sinon, pas de beurre dans les épinards (remarquez, en ce moment, IPLV de Mister H. aidant, j'ai moins droit au beurre, alors on s'en fout?), voire pas d'épinards du tout maintenant que nous avons complètement revu l'équilibre budgétaire de notre famille et que celui-ci repose sur moi, moi, et remoi.
5. Capacité du coup à développer encore cet intérêt !
Je suis libre du choix de mes clients, et ne manquant jamais de business, je peux me permettre de refuser ce qui ne me va pas, et privilégier ce qui m'intéresse davantage, que ce soit en terme de missions (thématiques), ou de clients : je n'ai plus à bosser avec des gens relous, à supporter des réunions récurrentes avec quelqu'un de mal embouché, à faire avec le despotisme de gens toxiques.
- Si je ne "sens pas" mon prospect, je ne le transforme pas en client, c'est tout.
- Un client me plaît ? Que ce soit un grand groupe ou une petite start-up, c'est à moi de voir avec lui dans quelle mesure nous pouvons encore élargir notre collaboration.
A moi cependant de faire gaffe et de choisir avec soin.... Il m'est déjà arrivé de m'être maudite d'avoir accepté telle ou telle mission ;-) Mais c'est une leçon très formatrice. Et comme il s'agit de missions, l'embêtement est d'assez courte durée, et la leçon, elle, pour le long terme.
Dans tous les cas c'est ainsi que peu à peu, la partie formation managériale et/ou multiculturelle de mon activité s'est développée, puis la partie coaching pro. Des thématiques qui me font baver d'enthousiasme. Or comme on est toujours meilleur dans ce qui nous transporte, le cercle vertueux fait que mon efficacité au boulot augmente aussi, donc plus de clients dans ces domaines, donc plus de succès, donc ....etc.
Autre aspect : moi qui aime la diversité, je suis servie. Je ne suis pas limitée par une définition de poste, je vais faire un peu de généraliste là, un peu de formation ici, de l'outplacement, ... uniquement ce que j'aime, mais tout ce que j'aime, sans avoir à choisir. Du coup je reste compétente dans tous ces domaines, et ce que j'apprends dans l'un enrichit ce que je fais dans l'autre.
TOP du top, hein ?
Avec quelques MOINS néanmoins.
1. En grand un, cette fameuse charge mentale
Etre maman et à son compte, c'est
- gérer les enfants, les repas, les courses, les habits (changer de taille de saison, approvisionner, laver, ranger),
- mais aussi leur garde : que d'énergie dévouée à bricoler une solution en fonction de son planning en constante évolution ! Les mamies au pair ont pu aider sur ce plan-là... sauf quand les relations délicates avec elles venaient encore alourdir la charge mentale. (mais celles avec qui c'était fluide, c'était le pied !!).
- Et parfois, incompréhension du conjoint quand on le sollicite en dernier recours bicoz foirage des plans A B C et D et nécessité absolue de caser les enfants. (ça, ça a été très dur à gérer du temps où Monsieur Bout avait encore une vie pro, et la source de tensions aigües... et donc d'un surcroît de charge mentale)
cf le point suivant.
A cela s'ajoute un planning en constante évolution donc aucune routine sur laquelle se reposer
Idem sur le mercredi : conduites diverses, RDV, passer du temps avec les enfants, Shiva bonjour !
Et en tant qu'indépendante, en couple avec quelqu'un de non-indépendant, on est la personne qui reste dispo pour les histoires de plombier, gère les livraisons de bois de chauffage, les factures, les RDV médecins ou les interactions ultra fun avec la Sécu.
2. Une activité indépendante est souvent "invisible", moins vue par l'extérieur.
Ca n'est pas considéré pareil, puisque sans horaires officiels.
Et en particulier, c'est souvent moins réalisé par l'autre partie du couple : on est à la maison, non ?
Ou on rentre avant le conjoint donc c'est tout comme.
Le fait que peut-être l'heure qui a précédé son retour à lui a pu être consacrée en priorité à la gestion des enfants (logistique : douche, préparation du repas par exemple; et affective : câlins, jeux) et non à la gestion de la maison (ranger la maison, faire ranger les chambres …) échappe facilement à son attention (avec parfois la petite remarque qui fait plaisir merci).
3. Travailler en indépendant, c'est gérer son planning soi-même, mais aussi ses incertitudes de planning et de charge
En ce qui me concerne, en tous cas, ma visibilité sur mon business est réduite, ma charge fluctue, et je ne sais jamais trop quelle tête auront les semaines et mois à venir.
On a le stress d'être en sous-charge alors on se démène pour dégoter des affaires et puis pouf, tous les prospects se transforment simultanément en clients et on se voit mal les refuser. L'affaire part sur tant de jours et pouf, elle enfle. Ou inversement, on se croit full, puis pouf, un projet est divisé par 2, un autre est annulé, un 3ème est reculé.
Bon personnellement, à l'arrivée, cette dynamique chez moi cause plutôt une surcharge qu'une sous-charge: hormis mon tout début de business, puis mon tout début de retour en congé maternité, j'ai passé mon temps à me dire que "c'était la mort le planning mais d'ici quelques semaines ce serait le bout du tunnel"; tunnel magique se prolongeant à chaque fois que je m'approchais de sa fin. (c'est pas pour rien que ce billet de blog est le premier depuis aussi longtemps)
4. Et lié à ça, il y a aussi l'incertitude financière / trésorerie
- Vais-je rapporter assez ? (même si dans les faits j'ai toujours trop de business, je ne suis jamais sûre que ce sera toujours le cas, eh)
- Quand vais-je être payée ? Un point que j'avais totalement sous-estimé à mes débuts, mais que j'ai vite réalisé quand mon premier client m'a réglée plus de 3 mois après le début de prestation.
Autant dire que pour pouvoir gérer cet aspect là, il faut
1. des nerfs d'acier ou
2. ne pas être dépendant de ce revenu pour payer les factures immédiates ou
3. s'en être rendu moins dépendant en constituant un très gros matelas financier immédiatement disponible (ce qui est typiquement ce à quoi nous travaillons maintenant que nous n'avons plus le salaire de Monsieur Bout pour tabler sur le point 2).
Faute de tout ça, bonjour à un surcroît de charge mentale quand le compte en banque s'orne de jolis chiffres rouges.
A ces aspects standard de la vie micro-entreprise se sont rajoutés chez moi d'autres éléments
- l'écriture d'un bouquin n'a pas amélioré le truc pendant mes premiers moments d'indépendante.
- la charge mentale des interrogations existentielles du mari sur sa vie pro
- le poids des finances liées avec les perspectives qui se dessinaient d'une rupture de cette vie pro
- plus les inquiétudes autour du bien-être de l'aîné (y compris, serrer les fesses en allant chercher son fils à l'école car on sait qu'on risque de se prendre des retours négatifs après l'école, et qu'on ne sait pas dans quel état on va retrouver un fiston; proba : survolté)
Bref, tout ça, ça m'a menée pas loin du burn-out il y a 18 mois.
Heureusement, nous avons pu réajuster peu à peu pas mal d'aspects, le premier étant que Monsieur Bout prenne conscience de tous les aspects cachés de l'activité, le second étant que je baisse mon propre niveau d'exigence.
Ce qui est drôle d'ailleurs, c'est que ça m'a rappelé le début de fatigue connu quand j'étais à 50 % : le piège du 50%, le piège de l'indépendante, c'est qu'on a tendance à se coller et à nous coller les exigences de la "femme active professionnellement" ET de la "maman au foyer" : bosser ET avoir une vie sociale ET faire de la bonne cuisine ET...et.et.
C'est pourquoi si ce billet devait avoir un titre alternatif, ce serait : Maman & micro-entrepreneuse... le dangereux mythe de l'ubiquité.
Mon bilan reste donc positif : hors de question pour moi, à l'heure actuelle, de repasser dans le salariat. Mais j'ai mesuré certains des points potentiellement dangereux, et je me suis dit que ce retour d'expérience pourrait servir à d'autres. Si vous avez des partages complémentaires à apporter, ce sera avec joie !
Aujourd'hui, c'est encore un autre rythme que nous avons : car clairement, être maman et micro-entrepreneuse, c'est une tout autre manche avec un mari au foyer !
Mais ça ne se traduit pas par beaucoup de temps libre non plus, comme vous aurez pu le constater au délai indécent qui s'est écoulé sans le moindre billet sur le blog.
Je suis cependant pleine de bonnes résolutions (et surtout d'une furieuse envie de vous blablater), avec notamment, en théorie, un billet sur le sommeil des bébés et un autre orienté... fashion, à sortir bientôt
(Ouais : je suis une fashion victim.
Je vais me réinventer en blogueuse mode.
Comptez-dessus.
OU PAS.)
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour ce billet de blog en plein dans le mille de mes réflexions sur les réorganisations familiales à la fin de mon congé maternité. Micro-entrepreneuse depuis 4 ans avec l'arrivée de deux enfants au milieu, ça a été clairement une réussite entre équilibre personnel, familial et professionnel. Je ne suis pas prête de lâcher ce statut pour retourner au salariat non plus.
Je rajoute un moins de mon côté : les temps de transport étaient pour moi un temps de transition consacrée à la lecture, essentiel pour prendre du temps pour moi et me ressourcer avant de s'occuper des enfants, surtout sur le merveilleux créneau 18h-20h, toujours si calme ! En restant chez soi, il y a toujours une tâche ménagère qui nous appelle. Bref, un moment dans la journée pour soi est à caler aussi dans le planning, et ce sera bien plus agréable dans mon canapé avec un café chaud que dans le rer ;) Et soyons fous : de temps en temps pourquoi pas même des moments plus longs, quelques heures, une journée ? Un week end ? Mais là indépendante ou salariée, on est un peu plus dans le même bateau ! Sirane
Merci pour ce retour d'expérience Sirane !
SupprimerOui la vie perso en bénéficie de toute manière j'ai trouvé (en tous cas chez moi) : ok on peut toujours être trop prise, mais dans les faits, on arrive quand même plus à jongler qu'avec la rigidité du salariat.
J'aime bien votre remarque sur les temps de transition ! (je ne vois PAAAS DU TOUT ce que vous reprochez au créneau 18-20 d'ailleurs ;-) )
Quant aux moments plus longs : ah ouiiiiiii ! Et là quand même je voudrais soulager qu'être indépendante peut éventuellement offrir un tout petit plus de latitude si on en prend la ferme résolution. Ca peut être plus facile de caser les enfants (voire de profiter d'un moment où ils sont casés si école) si on peut aussi envisager de faire cela en semaine.
M'enfin, bon, là, ça me fait rêver de trucs inaccessibles en ces temps covidiens. OUIIIIIIIIIIIIIINNNNNNN
souligner et non soulager. Lapsus révélateur ? ^^
SupprimerVotre capacité à TOUT gérer est impressionnante. Finalement, c’est l’emploi du temps d’une mère célibataire, qui assure finances et enfants.
RépondreSupprimerC’est un modèle familial que je remarque fréquemment chez les familles aristo-catho de notre entourage : la femme assure le seul salaire de la famille, ainsi que les enfants et le quotidien (cuisine, organisation, charge mentale), pendant que son mari fait du bénévolat / chasse et pêche autour du monde / étudie / se consacre à un art / a une vie sociale trépidante / se cherche. Le mari daigne parfois donner un coup de main, plus comme un grand-frère malhabile que comme un père, et il ne faudrait pas que ça devienne une habitude.
Cette abnégation force l’admiration.
Marie
Ah non ah non ! Je vois le schéma dont vous parlez mais heureusement nous en sommes loin. Il faut (un jour...) que je fasse un billet sur notre organisation actuelle / un espèce de bilan après déjà plus d'un an de papa au foyer...
SupprimerBon déjà aristo on repassera ^^, mais surtout Monsieur Bout fait laaargement sa part. Il se cherche, certes, mais n'y passe pas le plus clair de ses journées, ni ne "daigne donner de coups de main", et encore moins maladroits. Il gère peu ou prou comme une femme au foyer. Je ne touche plus au linge, il fait l'IEF de F., il gère le rangement de la maison (la cuisine est mieux rangée que de mon temps ^^), les courses, je n'ai pas amené d'enfants à l'école depuis plus d'un an, il se lève avant moi les matins, bref, notre déséquilibre est parfaitement équilibré : nous sommes tous les deux en surcharge ;-)
Ce qui du coup, nous amène en ce moment à revoir encore certaines choses, mais bon hein, 6 mois avec la même organisation, ça devenait long ^^
Merci pour vos articles que je découvre aujourd'hui grâce à un lien de Titiou Lecocq qui date un peu.
RépondreSupprimerEn effet, je suis éloignée des questions de parentalité n'ayant pas d'enfants. Pourtant je m'interroge de plus en plus sur le sujet et commence à avoir à cœur de me renseigner et de lire des témoignages comme le vôtre pour choisir ou non d'en avoir en conscience des bouleversement que cela implique.
Ma principale question réside dans le sujet de cet article.
Comment concilier vie pro et vie de maman (et vie de femme et vie d'amoureuse car c'est bien l'ensemble qui m'equilibre) ?
Beaucoup de choses intéressantes dans ce que vous dites. Cependant je m'interroge.
Quid de cette conciliation lorsque c'est un travail manuel ?
Je suis artisane independante... et a me projeter dans une vie de maman, j'imagine difficilement reprendre le travail à l'atelier pour 20 minutes, ou en faisant des confitures (même si j'en rêverais!). Car il est plus difficile de couper et reprendre je trouve une action manuelle qu'une tache liée aux relations clients ou à la com (ce que par ailleurs je prends aussi en charge dans mon activite)...
Avez vous rencontré des mamans ou papas qui concilient habilement ce genre d'activité et une parentalité engagée ?
Merci encore pour votre blog que je continuerai de lire attentivement...
merci pour ce super commentaire auquel je réponds avec un délai représentatif de la manière hyper détendue et "easy" dont je gère actuellement notre quotidien pas du tout surchargé
SupprimerD'abord bravo de vous poser ces questions de manière aussi approfondie. C'est un sacré boulot !
ensuite, chouette question concernant le travail manuel.
Mes travers de coach m'incitent à vous répondre par une série d'autres questions ^^
- quelle place aimeriez vous donner à votre vie pro, si enfants il y avait ?
Car vous ne mettrez pas en place la même organisation si votre objectif est de travailler de l'ordre d'un 30%, d'un 60%, ou d'un 90%. Dans les 2 derniers cas notamment, il vous sera indispensable de pouvoir compter sur un mode de garde costaud.
Concilier, à ce moment, ce sera plus dans le fait de pouvoir définir vos plages de travail, et choisir la manière dont vous exploiterez d'éventuels temps morts / pauses. En ce moment, par exemple, je travaille comme une tarée. Monsieur Bout constitue le mode de garde. Les fois où je bosse de la maison (et non chez un client), je dois être concentrée et personne ne me dérange. Mais j'ai le luxe de pouvoir, parfois, aller m'aérer 5 minutes pour faire un bisou / lire une histoire, ou encore déjeuner rapidement avec les membres de la famille présents voire coucher moi-même H. à la sieste. Mais c'est un luxe dans le sens que ce n'est pas qqch sur lequel qui que ce soit dans cette maison compte : la logistique est prévue sans moi, mon boulot ne change rien à celle-ci, mais me permet de grapiller des machins à droite à gauche.
(qui font que même si je bosse, en ce moment, plus que ce que je faisais du temps où notre aîné F. avait l'âge de H., j'ai le sentiment de profiter bien plus de H. que de F. au même stade !)
- quels aménagements spécifiques pourraient être pertinents vis à vis de la nature de votre activité, de celle d'un éventuel conjoint, de votre fonctionnement à vous ?
Ex : une activité qui demande une dispo le mercredi, ou pas du tout; ou au contraire libère un jour spécifique de la semaine. Un fonctionnement perso qui fait que rebosser le soir, ou bosser tôt le matin, ou quoi que ce soit, fait sens. une activité qui demande une dispo accrue à certains horaires, et laisse plus de marge à d'autres...
- quelles tâches quand ? Même si votre activité relève de l'artisanat, vous ne passez pas 100% de votre temps à produire. Vous avez forcément du contact clientèle (à distance, en présentiel ? Spontané / programmé ?), et de l'administratif (keur keur j'adore moi). Là aussi, distinguer ces différentes tâches et repérer les meilleurs moments pour les caser / les contraintes associées et comment les gérer, fera varier grandement l'organisation "optimale"
cerise sur le gateau : bien évidemment, au fur et à mesure que les enfants grandissent, que nous grandissons, que notre activité grandit / évolue, eh bien, ce qui a été intelligent à un moment demande à être repensé le moment d'après.
Que vous inspirent ces réponses de Normand ?^^