jeudi 11 juillet 2019

Dans mes bagages au retour de mes zaventures zaziatiques

Deux bonnes semaines après mon retour de mon voyage pro en Asie, je prends enfin le temps de venir vous raconter ce que j'en rapporte !
Dans mes bagages, physiques et/ou émotionnels, nous trouvons donc...

1. De nouvelles robes 

Si je suis bien rentrée chez moi avec mes bagages, je ne suis pas arrivée à Singapour avec eux, puisque ma valise a décidé de ne prendre que l'avion suivant (et mon avion a lui-même atterri avec une bonne heure de retard bicoz contournement du Pakistan pour cause de tempête). 
Du coup ma première après-midi à Singapour a été consacrée, non à du tourisme, mais à du shopping. 

Reconnaissance éternelle à Marks and Spencers qui m'aura, après quelques errances, permis de me rhabiller de pied en cap, y compris deux charmantes robes en lin que je suis absolument ravie, finalement, de voir dans mes armoires (et sur moi, aussi), maintenant. Le tout devant être normalement sponsorisé par Air France. 
Grand moment : quand après avoir choisi lesdites robes, j'ai regardé ma tenue initiale… et que j'ai réalisé que plutôt crever que de réenfiler ces vêtements pleins de transpiration. Je suis donc sortie avec une des deux robes choisies sur le dos, et j'ai demandé à la caissière de la scanner sur moi (et de couper l'étiquette, quand même).
C'était mon instant Pretty Woman.

2. Un nouvel épisode de "je fais des demandes bizarres au personnel des hôtels qui ont le malheur de m'accueillir" 

(Après un premier épisode raconté sur FB fin mars, concernant mes fameux oignons)

Le stock de fils chenille qui me sert pour un exercice de ce module qui a toujours beaucoup de succès étant lui aussi resté coincé dans ma valise, j'ai demandé au réceptionniste de m'indiquer où je pourrais en trouver (parce qu'après réflexion, ça ne faisait vraiment, vraiment, aucun sens au niveau pédagogique de déplacer cet exercice sur la demi-journée suivante). 
Passé le premier moment de surprise, le réceptionniste m'a indiqué un magasin de travaux manuels où j'ai pu faire mes emplettes. Il n'a pas cherché à comprendre exactement ce que j'allais en faire… #clientebizarre

3. De fabuleux moment de rigolade 


Les équipes dont je me suis occupée se sont à la fois merveilleusement prises au jeu de tous les exercices parfois loufoques que je leur ai proposés, et se sont déchaînées pendant les soirées teambuilding séparant la première demi-journée de la deuxième demi-journée. 
Je ne peux pas vraiment montrer de photos, hein, déontologie machin, mais… ça valait son pesant de cacahuètes.


4. Une certaine fierté du défi relevé 

Le déroulé de chacune des sessions m'a permis de voir que les messages principaux passaient, que les positionnements bougeaient, et j'aaaaaime ! Voir des gens se détendre, réaliser qu'ils peuvent se parler, se dire les choses, et que ça peut vraiment bien se passer, c'est magique. 
Même si sur le coup j'ai eu un peu de mal à admettre que je ne pouvais pas compter sur un taux de satisfaction des participants aussi proche du 100% que ce que produit ce module en France, tout simplement parce que face à des équipes multiculturelles, on ne peut pas contenter pleinement tout le monde : ainsi ai-je du revoir la dose de théorie à la baisse. 
Moment de solitude quand on réalise en live que les quelques éléments de théorie supplémentaires qu'on a en stock pourraient ravir les Français du groupe (et que ceux-ci seront frustrés d'en être privés), mais qu'en fait, il va falloir s'asseoir dessus, car la partie chinoise de l'assemblée a déjà décroché…
Bref, il m'a fallu un peu de recul pour me rappeler que le but d'une formation est moins de plaire (c'est pas un one-Gwen-show, eh) que de transmettre efficacement ce qu'elle à transmettre. Le 2ème objectif étant indubitablement atteint… I am happy.

5. Une dose supplémentaire de fierté 

Quand, durant la session, un des managers s'interrompt en plein exercice et constate avec stupéfaction : "eh mais c'est vrai que maintenant, des mails comme ça, on en reçoit de France" (France où j'ai déployé ladite formation 2 mois avant). 
Quand on forme, on sème, on voit des choses germer en situation, mais on ne voit pas toujours les fruits à moyen terme. Ben là, si, cadeau, et c'est bien agréable.

6. Un estomac plein à craquer : j'ai été bien nourrie, ça, c'est sûr ! 

Je ne mets ce point qu'en 6ème position mais c'est juste pour faire genre. Au fond je n'y allais que pour ça... et je n'ai pas été déçue ! 
De la cuisine internationale, et de la cuisine locale, je n'ai pas arrêté de manger PLEIN de trucs DELICIEUX pendant 5 jours. Heureusement que ce qu'ils pèsent à l'aéroport, ce sont les bagages, et non les passagers.

7. Des goûts de luxe 

  • chambre de 35m² à Singapour, 
  • petite salle à part, "privée", lors du premier resto à Hong Kong, 
  • yacht pour aller au 2ème, 
  • ...
pfiou, hein, je prends de sacrées habitudes moaaaah. 
Voilà, quelques jours en mode George Clooney, c'est bien marrant.


8. Des petits pyjamas chinois en soie pour les enfants


Ben oui quand même...


9. Quelques images émerveillées de Singapour et de Hong Kong 


Quelques, car le temps consacré au tourisme aura été finalement très restreint, donc je n'ai pas vu grand chose, mais tout de même, assez pour quelques impressions assez décapantes. 
  • Singapour, résolument occidentale, alliant modernité et jungle, avec cette végétation ultra luxuriante qui, partout, pointe au milieu de la pierre, du béton et du verre. En tant qu'Occidental, on y perd certains repères, mais beaucoup demeurent. 
  • Hong Kong, dont le virage asiatique saute aux yeux, s'en trouve d'autant plus dépaysante… et la jungle, là-bas, est architecturale : des buildings ultramodernes de 60 étages poussant à côté de vieux immeubles branlants de 5 étages. On oscille entre visions futuristes et sauts dans le passé, et sa baie illuminée la nuit restera une des plus belles images de ce voyage.

10. Une meilleure compréhension du monde des longs courriers 

C'était mon premier vol de ce type et donc j'ai fait d'importantes découvertes 
  • que dans mon cas les bas de contention NE SONT PAS une option sous peine de se balader avec les chevilles de Tatie Germaine (ou de la Gwen en fin de grossesse)
  • les différents endroits où on peut brancher des trucs, poser des machins, caler des bidules dans l'étroit espace qui nous est alloué pendant 13h
  • qu'entre Singapour Airlines et Air France, y a pas photo, l'assortiment proposé de films est incomparablement supérieur chez Singapour Airlines (mais je n'en ai pas profité, je n'ai regardé de films que dans mon vol du retour; j'ai bossé d'arrache-pied dans le Singapour-HongKong desservi par Singapour Airlines. SNIF)
  • qu'en fait dans ce genre de vol il n'y a pas le simple choix entre Business et Economy mais qu'il existe un intermédiaire, le Premium Economy, et que j'avais un billet de cette catégorie là. Je n'ai réalisé cette distinction que durant mon vol de retour, mais en effet, oui, il y a une différence non négligeable. (en plus d'embarquer avant les Economy-mais après les Business, et de voir ses bagages débarquer avant ceux des Economy, mais après ceux des Business...Aaaaah, on rigole du système des castes à l'indienne mais franchement, un vol long-courrier c'est la même chose). Et comme tout bonheur est relatif, ma place à moi m'a semblé subitement nettement plus confortable une fois que j'ai pu constater que d'autres étaient encore moins bien lotis que moi.

11. La satisfaction d'avoir réussi à nouer des liens avec mes voisins


Parce qu'honnêtement, passer 13h à côté de quelqu'un sans lui adresser la parole, j'étais prête à trouver ça franchement triste. 
Mon voisin de l'aller semblait a priori peu loquace, mais mes recherches perplexes pour localiser où brancher, etc (cf point précédent) ont fini par l'émouvoir et de fil en aiguille, nous avons papoté tout le long de notre dîner et un peu aussi le lendemain matin.
Quant à ma voisine du retour, nous avons bavassé comme deux pies, ayant constaté dès les premières minutes que nous avions un nombre assez marrant de points communs

C'est là où on bénit le bruit des réacteurs d'avion : dans un TGV nous nous serions tué la voix à tenter de chuchoter et/ou nos covoyageurs nous auraient tuées à nous entendre encore causer à 1h du matin (ou plus tard selon le fuseau horaire retenu), là, vu le bruit de fond permanent, les petites discussions ne gênent pas les voisins.


12. DEUX films regardés


C'est une prouesse digne d'être mentionnée, ça. Car c'est la première fois depuis… euh… je crois, le déménagement, que je vois un vrai film en entier. Il y a eu quelques épisodes de série l'automne dernier, mais...Moui, moui, 2 ans que mes soirées sont tellement prises par 
  • des couchers pourris puis 
  • la finalisation du bouquin puis 
  • du grappillage de temps pour le blog 
  • et/ou pour le boulot 
qu'en distraire 2h pour un film s'est avéré impossible.

Mais alors, dans l'avion du retour, hoho, quel délice !
En mode décompression totale, j'ai fait défiler la liste proposée par Air France avec un seul critère en tête "pas prise de tête, léger, léger, lééééger". Mon choix s'est donc tout naturellement porté sur Crazy Rich Asians, dont le titre en dit déjà long sur la profondeur intellectuelle de l'œuvre. En plus, ça se passe en grande partie à Singapour alors c'est venu remuer des souvenirs tout frais.
Et ensuite, j'ai vu un truc un poil moins léger mais à peine "le secret de Monsieur Pick" ou un truc dans le genre, et là c'était marrant, parce que ça se passait dans le monde de l'édition alors c'était un chouette parallèle avec mes aventures actuelles.
Vivement le prochain voyage lointain que je puisse regarder mon prochain film...


13. Une bonne crève 
32°C moites / clim sur le corps ayant transpiré / 32°C moites / … et on recommence. Je suis rentrée avec les sinus commençant à s'encombrer et j'ai abondamment utilisé mes huiles essentielles les jours suivants, pour tenter de libérer un peu un cerveau totalement asphyxié.


14. Une fatigue écrasante 


Entre les nuits d'avion, le décalage horaire (qui en lui-même m'a peut-être le moins gênée), les trois tonnes d'impressions qui m'ont assaillies, la stimulation intellectuelle permanente et l'état de vigilance constante dans lequel j'ai passé ces 5 jours + la crève susmentionnée, une fois la pression redescendue j'ai passé ma première semaine dans un état second, et la seconde dans un état encore très moyen.

15. Des sous 


Ben oui, hein, quand même, je ne bosse pas que pour l'amour de l'art et ce n'est pas désagréable. Grâce à cette semaine harassante Monsieur Bout et moi venons de nous offrir sans trop de complexes un très beau weekend en amoureux en mode repos total, sous le signe de la bouffe (en illimité) ascendant Mojito (sans alcool parce qu'il se trouve que je n'ai pas besoin d'alcool pour dire des bêtises…)


Bref, je ne ferais pas ça tous les jours, mais quand même… c'était assez chouette ! Je ne sais pas si l'occasion se représentera mais de temps à autre, hein, je ne dirais pas non.  D'autant que Monsieur Bout et G4 ont superbement bien géré la semaine. 
La prochaine fois, j'aimerais juste ne pas avoir la kermesse de l'école qui débute à 10h quand j'atterris à 6h. Voilà. Si ce n'est pas trop demander. Merci.


Je vous laisse sur ces quelques photos, vous faisant confiance pour légender chacune.
Ca se voit, hein, que j'ai souffert ?!?













4 commentaires:

  1. Sympa ce voyage ! ! Bravo pour ce que tu as réussi à en faire et à en rapporter !!

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    1. Ouiiii merci
      Je me suis vraiment réjouie de cette opportunité : en ce moment avec les enfants la mode chez nous n'est pas tellement aux destinations lointaines😂

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  2. Ahah!! canon!! Je vis des choses similaires!! La dernière fois j'ai voyagé en eco premium et franchement vu le surplus de confort versus le surcout je trouve que c'est du vol mais bon... Les films dans l'avion j'ai bien ri car j'ai fait la même chose (on voyageait de nuit alors j'ai essayé d'être raisonnable!!) j'ai aussi regardé le mystère Henri Pick que j'avais lu d'ailleurs!
    Bravo pour le défi relevé! c'est toujours un challenge les comités interculturels!
    Repose toi bien!! Quand je suis rentrée du Bresil (malade: bronchite + sinusite) j'ai enchainé 3h après par l'anniversaire des jumeaux et le lendemain par l'enterrement de mon grand père. Ensuite j'ai été en arrêt maladie une semaine... (ah bah tient!)

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    1. Aaaah en effet nous vivons des choses parallèles ! Mamans sévères de films bonsoaaaar
      Moi l'anniversaire de F je l'ai géré la veille du décollage hihihi
      Mais en effet je me serais clairement mise en en arrêt maladie... Si je n'avais pas été indépendante soupir
      La j'ai juste béni le ciel de n'avoir aucune intervention chez le client prévue cette semaine là et j'ai péniblement tenté d'avancer sur ce que je devais faire pour la prochaine. Avec une productivité lamentable !

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