Rappel de l'épisode précédent : contre toute attente, F., qui tous les mercredis, se rend à l'école Montessori située à 10 minutes en voiture de chez nous, s'est vu offrir la possibilité d'y aller "à temps plein" (4 jours par semaine) à la rentrée prochaine.
Gloups.
C'était une possibilité sur laquelle j'avais, un temps, fondé beaucoup d'espoirs : quand c'était la cata à la maison. Mais de nettes améliorations de la situation m'avait permis de décider, assez sereinement, de continuer à instruire F. à la maison, et mon année 2018-2019 s'organisait doucettement de cette manière.
Y a pas de hasard :
- à la même époque l'an dernier, j'organisais une année IEF à Strasbourg, avant qu'un coup de théâtre ne vienne bousculer tous mes plans et délocaliser cette année en région parisienne.
- Que, cette année, à peu près au même moment, tous mes plans soient à nouveau bousculés, cette fois-ci en venant titiller l'aspect "école à la maison" desdits plans, ne devrait pas me surprendre.
- Si donc, au printemps prochain, vous me voyez publier des billets concernant mes projets pour l'année suivante : ne les lisez pas.
- Nul doute qu'il arrivera quelque chose pour les rendre totalement caducs.
- Peut-être m'abstiendrai-je d'ailleurs de pondre des billets-planification. Ou même de faire des plans (mouais, pas très réaliste, je ne peux m'en empêcheeeeeer).
- Il serait probablement plus judicieux de remplacer ces billets par un petit jeu dans le style des paris à l'anglaise, pour déterminer quelle sera la variable concernée / la cause du bouleversement de tous les plans qui auraient pu oser germer dans la tête de la Gwen. Tant qu'à faire, autant rigoler un coup.
Bref.
Je ne vous cacherai pas que j'ai passé une très sale fin de semaine.
Cette question m'a vraiment retourné le cœur.
Vous noterez d'ailleurs que, alors que j'avais au départ 48h tout juste pour communiquer notre décision, je suis allée réclamer un délai de réflexion supplémentaire histoire de prolonger la torture.
Y pas d'mal à se faire du bien mal.
Mais ça y est, j'ai profité de l'horaire de la sieste pour envoyer un petit mail.
- F. prendra le chemin de ladite école Montessori, 4 jours par semaine, en septembre 2018.
- Il connaîtra sa première vraie rentrée scolaire.
- Pas de non-rentrée un peu narquoise cette année pour nous.
Enfin, si, pour sa sœur, E., dont nous venons de fêter les 3 ans, et que je n'envisage pas du tout de scolariser pour le moment (m'enfin, vous savez, hein, c'que j'en dis... cf le paragraphe sur les plans... Gwen blasée inside)
Pourquoi tant de haine ?
- J'ai appelé la psy de F. pour avoir son avis.
Elle a pensé qu'il était prêt pour cette séparation, et qu'elle pourrait même l'encourager, l'aider à prendre confiance en lui.
Et qu'un quotidien plus réglé lui serait peut-être plus profitable qu'une alternance plus ou moins aléatoire entre jours IEF et jours moins structurés gérés par une mamie au pair
- J'en ai parlé à G1, notre ex mamie au pair, dont j'avais apprécié la finesse d'esprit et de perception, notamment concernant F. et son fonctionnement, justement.
Elle avait déjà émis la supposition qu'elle avait l'impression que F. s'ennuyait, notamment dans les journées sans créneaux IEF( = les journées avec elle), qu'il manquait alors de stimulation. Aussi parce que, même si E. est un sacré petit bout de femme, et très avancée, elle a tout de même 2 ans de moins que lui et ne saurait suffire à le tirer vers le haut.
- J'en ai causé avec ma chère Clotilde, dont les remarques et les questionnements m'ont bien aidée à avancer également.
Et m'ont justement permis de pousser encore ma réflexion sur ce qu'impliquaient mes perspectives de reprise pro : un, mais probablement aussi deux jours pleins où F. serait confié à une mamie au pair, qui s'en occuperait certes avec beaucoup de soin, mais dont je ne pouvais garantir la capacité à apporter à mon fils une stimulation suffisante.
- L'une de mes voisines, dont les garçons jouent régulièrement avec F., a même apporté sa petite pierre à l'édifice en me rapportant que F. aurait dit à ses fils qu'il avait envie d'aller à l'école.
Ça vaut ce que ça vaut, mais cela vient tout de même nuancer la réaction pas enthousiaste de F. à l'allusion que j'avais tentée cette semaine.
- Et surtout, j'ai eu en tête (en plus de quelques échanges avec son auteur) le sublime billet écrit il y a déjà un bout de temps par Maman'dala au sujet de certaines confusions vite arrivées en matière éducative.
Sublime billet, dont tous les paragraphes devraient être largués sous forme de flyers au-dessus des lignes ennemies dans les villages et les villes de France et de Navarre, et que je ne la remercierai jamais assez d'avoir écrit.
Mais en l’occurrence, c'est le paragraphe intitulé "nos envies pour eux et leurs envies à eux" qui s'est trouvé être terriblement d'actualité. Allez donc le relire, et relisez tout le billet pendant que vous y êtes !
Or j'ai ruminé, longuement, mais il me semble que le besoin de contacts sociaux de F., et de stimulation par ses pairs, est actuellement très fort et sera mieux comblé par cette école-ci que par moi.
Mais cette décision est dure à prendre, car aux inquiétudes pour mon fils (sera-t-il vraiment bien ? Aura-t-il sa dose de Maman suffisante ? Ne perdra-t-il pas en liberté, en capacité à faire mille activités et jeux dans sa semaine ?) s'est mêlée la douleur d'un deuil à faire.
F. a, peut-être envie, probablement besoin, d'aller à l'école, mais MOI je n'ai pas PAS DU TOUT envie qu'il y aille.
Oui, c'est difficile pour moi d'abandonner (partiellement ! L'IEF restera d'actualité avec E., 3 ans tout frais; mais nous devrons dorénavant composer avec les contraintes horaires du grand frère scolarisé) ma vie de maman IEF.
- Cette liberté
- Cette vie un peu hors du temps... à la fois dans l'absolu, et concrètement : je ne suis pas une pro de la ponctualité
- Les mille possibilités de contacts et d'activités : je m'économise, par exemple, le billet projeté au sujet des moult activités extra-scolaires projetées pour mon duo l'an prochain. Emploi du temps plus chargé oblige, nous allons réduire la voilure sur ce point.
- La position de première accompagnatrice des apprentissages de mon Bébou. En particulier maintenant, où il rentre dans la lecture : avoir assisté à cela a été une expérience merveilleuse (pas toujours facile, hein, mais merveilleuse). Ultra gratifiante. Et je vais renoncer à cette gratification, à la joie d’être la première spectatrice des progrès de mon fiston, du moment où ça fait "clic" dans son cerveau. Même, je vais vous faire un aveu : ça m'énerve profondément de "lâcher l'affaire" au moment où il rentre dans la lecture, justement. C'est balbutiant pour le moment, ce sera maîtrisé l'an prochain. Et tout le mérite en reviendra à l'école, et ça, ça chiffonne mon amour-propre. Or comme je n'aime pas repasser, je n'aime pas qu'on chiffonne.
- Ces matinées à 3 dans notre salle de classe. Nous y serons toujours, mais à 2...
- ...
Mais c'est ainsi.
Peut-être l'arbitrage aurait-il été différent si je n'avais pas du tout envisagé de reprendre une vie pro. Mais je fais plus que l'envisager, j'y tiens, c'est devenu important pour moi, et il ne sert à rien d'en nier les impacts potentiels sur mes enfants.
En définitive, ce qui m'aura finalement aidée à finaliser la décision, cela aurait été de me poser la question du "pire qui pourrait arriver" pour chacun des deux scénarios.
Si je refuse cette place, mais que finalement F. a vraiment du mal cette année, s'ennuie, est en mode conflictuel, rebelle : je n'aurai que peu de marge de manœuvre.
Il faudra attendre la rentrée suivante pour l'envoyer rejoindre l'ambiance 6-9 ans de l'école Montessori en question. Cela aura fait un an compliqué pour tout le monde, et un an c'est très long, à 5 ans. C'est riche de possibilités, un an, et donc aussi potentiellement riche de possibilités non exploitées.
Si j'accepte cette place, mais que finalement F. a vraiment du mal, j'aurai plusieurs pistes à explorer
- réduire mon implication professionnelle de telle manière que je puisse plus souvent venir le chercher à la sortie de l'école (la psy de F. trouvait assez moyen le fait que, si je bosse 2 jours / semaine, la sortie de l'école sera assumée par quelqu'un d'autre que moi ces deux jours). Avec deux variables : moins de boulot RH, et/ou moins d'animation d'ateliers Faber et Mazlish
- Une autre piste, pas forcément facile à mobiliser, mais existant tout de même : l'implication du papa / ses horaires
- Et il n'est pas exclu (je ne perds pas espoir !) qu'une grossesse m'invite de toute manière à passer plus de temps à la maison à un moment ou l'autre de l'année. Non seulement cela viendra régler pour un temps le souci des sorties d'école, mais la disponibilité ainsi regagnée sera d'autant moins théorique (= je suis physiquement là mais pas en mesure de m'occuper vraiment de toi) que je pourrai plus facilement me reposer pendant que F. sera à l'école : mon besoin de repos ne sera pas nécessairement constamment en conflit avec son besoin d'activité.
- Et au besoin, le retrait de l'école : nous y laisserons quelques plumes au niveau financier, mais...
Alors voilà, j'ai vraiment passé de sales journées, je sais que j'en passerai encore des pas très sympas, et que certaines interrogations seront promptes à remonter lors de moments difficiles.
Je parie un million sur le fait que j'aurai tendance à surinterpréter chacun de ses comportements inappropriés en "c'est parce que je lui maaanque / le rythme est trop soutenu / il sature de voir tant de gens / il aurait besoin de plus de temps dehors".
Mais quand nous nous sommes lancés dans l'IEF, c'était aussi parce que je savais que si je ne le faisais pas, je n'allais pas être capable de gérer les insatisfactions que générerait l'école :
"en IEF ça aurait été mieux !"
Là, après 2 ans d'IEF, en ayant observé mon fils, en sachant mieux identifier ses besoins et ce qui permet de les combler, l'approche est différente. Plus réaliste. Non, tout en IEF n'est pas forcément "mieux", toujours, pour tout le monde.
La tendance s'est inversée, au moins cette année : si je ne scolarise pas F., je risque de vivre chaque difficulté de l'année IEF en mode
"si je l'avais scolarisé cela aurait été mieux!".
Alors je ravale un peu mes larmes, et je vais tâcher de faire de cette année une année la plus épanouissante possible pour F.
Et nous verrons pour la suite.
Dès le départ, nous sommes partis sur le principe de réévaluer chaque année l'opportunité de faire IEF ou non, pour chaque enfant. Ce principe reste et restera valable, la question continuera à se poser chaque année. Or une question n'est une vraie question qu'à condition d'avoir a minima deux réponses possibles.
Le moment est venu d'explorer ce que donne la 2ème réponse.
Coucou !
RépondreSupprimerJe te lis depuis un moment sans jamais commenter. Mais comme la question de l'école a été l'objet de nombreuse prise de tête chez nous, j'ai envie de te laisser un petit message.
Mon fils a 3 ans et demi. Chez nous, parce qu'on travaille, même si on adapte nos horaires à notre fils, l'IEF n'a jamais été vraiment envisager. Par contre, on s'est posé la question de quelle école choisir. En habitant à Paris, ona théoriquement le choix... choix vite restreint par nos moyens financiers! On l'a inscrit à l'école publique du quartier. On n'a pas eut de chance, on est tombé sur une instit à la pédagogie et à la psychologie encore plus archaïque que celles que j'ai eut moi-même en maternelle. Le début d'année s'est mal passé, et de toute façon, elle a été absente ( et peu remplacée) à partir de janvier. Drôle de façon de débuter l'école pour notre petit qu'on ne sentait pas vraiment bien... Depuis un mois, il est dans une petite école montessori, entouré d'enseignant bienveillants et attentif aux enfants. On respire tous mieux...
Toute cette introduction (pardon, j'ai du mal à faire court !) pour en venir à la question d'être témoin ou non des apprentissage de nos enfants. D'une part, je pense que si le Bébou apprend à lire, le mérite n'en revient ni à l'école, ni à toi, mais... surtout à lui. C'est lui qui a appris, vous l'aurez guidé sur ce chemin, mais il n'y a que lui qui peut faire cet apprentissage pour lui-même.
D'autre part, mon fils est scolarisé, mais je peux te dire que ça n'empêche d'être témoin de ses progrès et acquisition. Il n'a pas apprit grand chose sur ses 6 premiers mois d'école, il y était trop mal au début, et il n'avait pas d'enseignants ensuite, pour apprendre quoi que ce soit. Il a fait toutes ses découvertes à la maison, de façon tout à fait informelle, en nous questionnant, en jouant, tatônnant... Et c'est vraiment chouette de le voir, en effet. Maintenant que son école lui offre un univers plus sécurisant et stimulant, il y apprend plus de chose, mais... pour un petit cerveau de 3 ans, on n'arrête pas d'apprendre parce qu'on sort de l'école. Il continue à explorer ses nouvelles acquisition, à les développer, dans le jeux, à la maison. En ce moment, il est à fond dans les maths, il compte absolument tout, et on joue beaucoup à la marchande. Et je les vois, là, les petits rouages de son cerveau, pendant qu'il cherche combien de perles il lui faut pour m'acheter tel ou tel truc. Même si il amorce les apprentissages à l'école, ça ne s'arrête jamais, et le déclic, il peut aussi bien l'avoir sous tes yeux.
Et pour certains apprentissages, le déclic, personne ne le verra jamais... Il y a des choses que mon fils semble apprendre absolument seul et silencieusement. Des trucs auxquels il ne s'interesse jamais, où il n'essait rien, pouis tout à coup, pouf, il fait parfaitement. Sans même que personne ne se doute qu'il était en train d'apprendre. Par exemple, il dessine assez peu spontanéùent, et rien de construit. Et puis un jour, pouf, il prend une feuille, et fait un bonhomme parfait pour son âge, tête, corps, bras, pieds et main,doigts et orteils, nombril, tout ça, alors qu'on n'en jamais vu ne serait-ce qu'une esquisse. Et qu'il n'a plus recommencer après...
Plume
Ravie de te "rencontrer" par clavier interposé Plume
SupprimerJ'imagine votre soulagement depuis un mois. Et je mesure ma chance d'avoir cette possibilité juste à côté de chez nous (enfin, ce n'est pas non plus tout à fait un hasard : la présence de cette école a joué dans le choix de notre maison, pour avoir cela sous la main "au cas où".)
Car il est clair que les questions que je me suis posées sont vraiment dues à la qualité des soins donnés aux enfants là bas. Le fonctionnement de F. rendrait une scolarisation normale beaucoup trop risquée, en ce cas continuer l'IEF offrirait sans conteste de meilleures garanties.
Et oui, F. continuera à apprendre avec nous aussi. J'aimais juste bien accompagner tant de ces pas au plus près... même si effectivement, comme tu le dis si bien : ça n'empeche pas les surprises !
Bref, maintenant que la décision est prise, je la digère peu à peu. Le plus dur a été de la prendre, maintenant je commence à exploiter mentalement les aspects positifs de ce changement ;-)
Bonjour,
RépondreSupprimerSi jamais cela se passe mal, il est possible de le retirer de l'école, ce n'est pas irréversible. Il faut peut être le voir comme une expérience.
Bonjour et merci !
SupprimerOui c'est vraiment ça !
(je crois qu'un aspect qui m'énerve, en fait, c'est la perspective des "ah oui, enfin, vous le ramenez dans la normalité, ça ne pouvait pas durer votre truc" d'une partie de l'entourage. Esprit de contradiction, moah ? Mais bon, ne pas choisir la meilleure solution pour mon fils juste pour contredire l'entourage, ce serait un peu ballot quand même.)
Un grand bravo pour cette prise de décision, faite avec discernement et courage (et notamment de passer outre votre amour-propre et de l'admettre : c'est toujours particulièrement difficile à repasser quand c'est chiffonné !!!).
RépondreSupprimerPS qui n'a rien à voir : je pense à vous chaque fois que je fais le ménage vite fait mal fait chez moi (ceci est un compliment !) ;-)
Merci Mag !! Oui, et c'est coton de distinguer entre amour-propre, amour maternel, intuition maternelle (quoique... celle-là, je sais que je dois m'en méfier : intuition ultra sous développée chez moi; sur ce plan-là je sais que c'est plutôt à l'intuition de mon cher mari que je dois faire confiance.)
SupprimerLooool pour le ménage, et je le prends effectivement comme un super compliment !!! Bravo !!
J'ai aussi un fils de 5 ans en IEF. On se pose régulièrement la question pour l'année prochaine "école ou pas école", sachant que cette question ne vient me titiller que lorsque nous sommes dans des périodes difficiles, et mon fils s'ennuie aussi, il manque de stimulation c'est certain. Donc la question reste toujours ouverte, mais, comme toi, je crois que ça me chiffonerait beaucoup s'il devait retourner à l'école.
RépondreSupprimerOui, ça titille, hein ! Difficile de faire la part des choses : difficultés acceptables, différentes mais pas supérieures à celles qu'on rencontrerait en scolarisant l'enfant... ou pas ?
SupprimerTout ce que j'espère, c'est que du coup ce n'est pas E. qui va se retrouver brutalement en manque de stimulation. Mais bon, nous verrons bien.
J'ai lu ce post avec émotion tant il me remet à l'esprit les réflexions que nous avons chaque année concernant mes deux plus jeunes enfants quand vient le moment de prendre une décision quant à leur scolarisation, ou non. Jusqu'à présent nous n'avons jamais franchi le pas de déscolariser Antonin... mais chaque année la question se pose de savoir ce qui sera le mieux pour lui, et pour notre famille...
RépondreSupprimerMaintenant que la décision est prise, place à la sérénité... Et belles découvertes pour F. en septembre!
C'est exactement ça !
SupprimerEt maintenant, je suis très contente à cette idée.
J’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus de choses en jeu ici, que la scolarisation de F. Tu parles de deuil, terme très fort. Tu évoques aussi le regard des autres. Et ce n’est peut-être pas anodin que F parle de son désir de scolarisation à la voisine, et pas à sa chère maman qui aime tant l’ief.
RépondreSupprimerPar le passé, tu écrivais que F. ne souhaitait pas grandir. Maintenant, les rôles ne sont-ils pas inversés ? Un petit garçon qui veut grandir et une maman pour qui c’est difficile d’allonger les liens ?
Est-ce qu’une séance seule avec la psy de F. serait profitable ? Cela pourrait te permettre d’aplanir un certain nombre de questions (pourquoi l’ief est si important pour toi / es-tu prête à autoriser F. à être heureux à l’école etc). Je pense que c’est important que F. sente que tu es heureuse qu’il aille à l’école et que tu l’autorises à s’y épanouir.
Let it go, let it goooooo ! :-)
Swanilda
Deuil d'une vie différente, oui.
SupprimerEt F. n'a pas parlé de l'école à la voisine, mais aux fils de celle-ci; qu'il essaie d'imiter en tout, y compris... pas dans le meilleur (gros gros soupir)
Bref, lui aussi avance, aujourd'hui son père en a reparlé avec lui et il a dit qu'il voulait bien y aller... mais avec sa petite copine de la maison d'à côté (eh oui, nous ne manquons pas de voisins :D)
Raté ! ^^
Mais je vois que l'idée fait son chemin dans sa tête, et dans la mienne le chemin est fait (surtout avec la première semaine rocambolesque avec la mamie au pair...)
Bonsoir Gwen,
RépondreSupprimerOh comme je te comprends ! Et comme j'ai pensé à toi ces derniers temps ! Régulièrement je me pose la question : si nos enfants devaient retourner à l'ecole où les mettrions nous ? C'est une grande question à laquelle je n'ai pas de réponse aujourd'hui....
Oui c'est bien un deuil à faire ! Il faut trouver un nouvel équilibre dans votre relation, dans les activités, les apprentissages et aider au nouvel équilibre entre F et E.
Ne pas s'accrocher à un idéal mais regarder sa vie, sa vraie vie. Laisser dire les personnes qui n'y comprennent rien.
Mais finalement c'est ça être adulte et prendre ses responsabilités !
Je t'embrasse
Servane
Oui, la question de "dans quelle école" est vraiment compliquée ! Nous avons cette chance d'avoir quelque chose qui nous convienne vraiment à proximité (enfin, ce n'est pas un hasard, puisque cette proximité avait été un critère de choix de notre maison), en l'état actuel des choses je n'aurais pas pu envisager d'envoyer F. dans le système "normal".
SupprimerTu as bien formulé l'histoire du deuil : oui, il s'agit d'un nouvel équilibre à trouver. A l'heure actuelle je me dis qu'il n'y a pas de hasard si cette possibilité est venue pile à ce moment.
Et oui, je crois que je suis en train de réussir à lacher un idéal pour m'ouvrir à d'autres choses, et notamment à mes envies assez fortes de temps pour moi et pour des projets pro.
et je t'embrasse aussi ! (pas de passage en IDF prévu à la faveur de l'été ? - on pourrait vous prêter la maison, même, si envie de visiter les environs ;-) )
Supprimerc'est beau, c'est beau, c'est émouvant. Ton honnêteté dans cet article est vraiment touchante. Sinon juste pour enfoncer le clou de Plume, ça n'est pas parce que ton enfant ira (sans doute mais qui sait...) à l'école que tu seras exclue des apprentissages. Je suis persuadée que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Mon fils par exemple est devenu lecteur sans que sa maîtresse s'en doute le moins du monde... Par contre, comme nos enfants apprennent des choses sans nous, ils peuvent nous transmettre ce qu'ils ont appris. Petit jo adore faire le professeur avec moi ("tu sais maman, les pingouins ils ont des cailloux dans le ventre pour broyer la nourriture !"). L'école permet ça.
RépondreSupprimerEt puis, tu vas aussi pouvoir passer des temps privilégiés avec ta fille qui grandit si vite ! Je vois de mon côté à quel point petite S est prise dans le tourbillon de son frère, et à quel point ça lui fait du bien d'avoir des temps sans lui pour suivre son rythme d'une bambine de 2ans et demi. D'ailleurs, depuis que je prends une demi-journée par semaine rien que pour elle, à la suivre dans ses petits jeux, elle ne me réveille plus la nuit pour faire des puzzles ou lire des livres (elle me réveille pour autre chose...).
Je trouve ça chouette aussi que cette décision intervienne maintenant que F. va mieux et que vos relations se sont apaisées.
Et comme je comprends qu'une décision aussi importante qui implique toute la famille soit dure à prendre !
Des bises !
Capu
Merci Capu ! Oui, je me réjouis aussi d'avoir plus de temps pour E., ça va être chouette aussi.
SupprimerEt, en ce moment, où le foirage de mamie-au-pair me coupe brusquement ma soupape, j'avoue que la perspective d'un peu plus de temps pour moi / avec juste 1 enfant me semble très, très, TRES attrayante...