vendredi 29 septembre 2017

"Laisser l'enfant s'entraîner à maîtriser ses impulsions" - Petit Bout de Lawrence COHEN, Qui veut jouer avec moi? #9

Lire ce cher "Qui veut jouer avec moi" m'a permis de réaliser que je ne jouais jamais à "faire semblant" avec F.. 
Tout au plus m'étais-je limitée à faire semblant de manger quelques gâteaux et boire quelques tasses de thé lors de sa période dinette.

Je m'emploie à changer cela.

Car la citation du jour est:
"Il suffit d'identifier une situation qui pose problème, de l'appeler "jeu" et de laisser l'enfant s'entraîner à maîtriser ses impulsions dans un contexte qui ne lui vaudra ni punitions ni humiliations."

Issue du paragraphe suivant :

Lawrence COHEN, "Qui veut jouer avec moi ? - Jouer pour mieux communiquer avec nos enfants", p183.


En voilà encore une idée riche de potentiel !
Aucun matériel à avoir à disposition.
Un matériau inépuisable : la longue liste des problèmes du quotidien.

Je m'y essaie tout doucement : j'ai abordé le "on dirait que tu serais très en colère", "on dirait que tu n'aurais pas du tout envie d'aller te coucher", "on dirait que tu aurais très envie de commencer à manger alors que tout le monde n'est pas prêt"...
Et, en me servant d'autres conseils du livre, je n'ai pas hésité aussi à inverser les rôles "on dirait que JE serais très en colère" ou à faire jouer les peluches "on dirait que Mimi n'aurait pas du tout envie d'aller se coucher"...
Pas d'enjeu, pas de pression, la liberté d'explorer toutes les options, de tester les possibilités les plus farfelues sans devoir se confronter avec leurs conséquences....

"Dommage" collatéral pas inintéressant : du coup, cela m'a amenée à davantage jouer à "faire semblant" juste pour le plaisir de jouer, aussi...

Je retrouve dans cette manière de faire un des éléments de l'efficacité de la roue de la colère dont je vous parlais tout récemment : mettre à distance le problème, que ce soit par le jeu  ou par un support, aide l'enfant à se dépatouiller avec, car il lui permet de nous en parler et de s'en occuper d'une manière moins risquée.
Un peu comme on prend une manique pour saisir un plat chaud...



Petits Bouts de Lawrence Cohen publiés: 
1- Mettre un terme à un jeu violent
2 - Difficiles retrouvailles avec un enfant
3 - Une bonne manière de jouer à la guerre (?) 
4 - Une alternative aux câlins
5 - Déclarations enflammées 
6 - Transformer une situation tendue en jeu 
7 - Les enfants qui tentent de s'humilier les uns les autres 
8 - De l'importance de l'éducation émotionnelle des  garçons 
9 - Entraînement à la maîtrise de ses impulsions
10 - Les aînés face aux plus faibles
11 - Ne pas s'opposer trop vite 

4 commentaires:

  1. J'utilisais beaucoup les "on dirait que..." et petit Jo était le premier a initié les situations de jeux autour de situations problématiques (à une époque par ex ces peluches mordaient souvent...). Mais j'ai un peu abandonné les jeux de rôle mettant en scène des situations à problème au profit d'autres jeux (on dirait qu'on irait sur la lune, on dirait qu'on serait des sorcières...).
    Cet article me donne bien envie de m'y remettre ! D'autant que la liste des situations à problème étant longuuueeeee, voici une source de jeux quasi inépuisable !

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  2. Et suspendre le temps29 septembre 2017 à 11:18

    Ah mais tu me laisses completement sur ma faim la!! Tu ne nous dis pas si cela vous aide ou pas? Est-ce que tu vois une amelioration en situation reelle? Si F. est toujours partant pour jouer le jeu ou si parfois il se demande ce que tu lui veux? Si il prefere quand c'est lui qui joue ou quand c'est toi qui fais semblant d'etre en colere? Bref :ppp
    En tout cas, cela semble une excellente idee en effet: pouvoir rejouer la situation a l'infini sans pression.

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    1. haha !
      je te comprends.
      En fait je n'ai pas voulu attendre avant de partager cela, parce que je trouvais ça trop précieux, et puis que je voulais m'encourager moi à y avoir recours.
      Les quelques fois où j'y ai eu recours ont été intéressantes, je dirais : aucune idée si ça a résolu les problèmes ou pas, mais ce que j'ai aimé, c'est que ça a permis d'en parler. Sans pression. Or rien que ça est hyper précieux.
      Chez nous en tous cas je repère bien comment, quand il y a un problème, la communication autour devient vite impossible, tendue, dangereuse... Terrain miné! Là cela détend déjà en permettant de réinvestir le terrain.

      Mais clairement, ça ne m'est pas naturel, et vois-tu, en cette période de chamboulement, je n'ai pas une seule fois mobilisé l'énergie nécessaire pour utiliser cet outil.
      Alors tiens, je vais relire mon propre article !
      Et quand j'aurai pu approfondir je reviendrai en parler ;-)

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