samedi 29 octobre 2016

Quel avenir pro pour la Gwen ?

Me voici sur le point de rejoindre le club des femmes au foyer et vous avez vu que je ne manque pas d'idées pour cette nouvelle vie.
Mais la fin de mon CDD mettra-t-elle vraiment (pour longtemps) un terme à ma vie pro?

Épineuse question.

D'abord, techniquement, je serai au chômage. Donc en recherche d'emploi.

Et je chercherai vraiment un emploi.
Mais je n'ai pas forcément énormément d'illusions sur la capacité des employeurs d'aujourd'hui à faire confiance à une parfaite inconnue pour un boulot intéressant, avec des responsabilités, payé correctement... à 40% maximum.
Or je ne me vois pas baisser mes exigences sur l'un ou l'autre de ces plans, puisque je tire tout bêtement les enseignements de l'expérience qui se termine
  • j'ai bien vu que, si mon 50%, avec ses 40% de présentiel et ses 10% de télétravail, me convenait plutôt bien, dans l'absolu, sur le plan du temps à passer avec mes enfants, il était limite limite à gérer pour moi au niveau logistique.
    • A l'arrivée, j'ai le sentiment d'avoir les inconvénients de la vie de pro ET ceux de la vie de femme au foyer (et : oui, vous avez le droit de remarquer que je ne manque pas d'air puisque au fond, moi je ne voudrais que les avantages des deux situations...). En effet les contraintes de la vie pro m'êmpêchent de goûter à la liberté d'organisation de la femme au foyer, alors que, du fait de mon temps de travail réduit, j'en ai les aspirations.
    • Les 10% de télétravail notamment m'ont beaucoup posé problème, et cela ne va pas s'arranger puisque F. commence à raccourcir ses siestes.
    • Il me faut donc encore réduire mon taux d'activité, au moins d'un chouilla, si je veux continuer l'IEF, et c'est bien ma priorité en ce moment.

  • j'ai bien vu que même le fait d'être à 50% ne permet pas de compenser pour l'intérêt restreint du poste que j'occupe, ainsi que le peu de latitude que j'ai (je me faisais la réflexion que les RH, c'est comme un couteau suisse... on a un tas de leviers, d'outils, pour régler les problèmes qu'on rencontre; en Normandie il était hyper stimulant de pouvoir ainsi combiner une quinzaine de lames... mais dans ma boîte actuelle, la culture de la boite réduit le couteau suisse à 2-3 lames; un peu dommage). Alors qu'en parallèle, je m'éclate avec ce que je fais à la maison. Là j'en arrive, professionnellement, à un stade proche de l'écoeurement. D'où il s'ensuit que, pour que le temps passé hors de la maison (donc "volé" à des choses qui m'éclatent) vaille le coup, il doit / devra être consacré à des trucs franchement passionnants.

  • et j'ai bien vu, avec toutes les simulations financières que j'ai enchaînées sur Excel, qu'avec des enfants gardés à domicile et les coûts annexes engendrés par le fait de travailler, il n'était pas rentable de bosser pour moins que ce que je gagne actuellement, qui constitue pourtant déjà un salaire tout à fait honorable pour mon profil (et ma face, et mon dos - blagueublague, riez, applaudissez). Comprendre : je bosse actuellement dans un secteur juteux, qui paye bien, tout le monde n'a pas autant à m'offrir. Or c'est bien mignon, mais si bosser n'apporte rien à notre budget, les contraintes engendrées par ailleurs sembleront vite bien lourdes.

Bref, dans ces conditions, mon retour au sein d'une entreprise n'est probablement pas pour tout de suite, surtout au vu de la culture du temps partiel ô combien développée en France...


Mon plan B était de repositionner mon activité en utilisant mon expérience d'accompagnement de managers pour aller intervenir sur ce sujet dans l'enseignement supérieur.

J'avais eu une première expérience très prometteuse à ce niveau l'automne dernier.

Je comptais avant tout surfer là-dessus et approfondir mes relations avec l'école qui m'avait sollicitée, et aussi élargir un peu en allant proposer mes services à d'autres écoles; l'avantage d'une grande ville comme Strasbourg étant que les "clients" potentiels ne manquent pas.

Dans ce contexte, j'ai pris le temps, au printemps, de structurer plusieurs propositions de modules. J'en ai fait une jolie présentation que j'ai envoyée à l'école chez qui j'avais mes entrées, envoi qui a débouché sur un entretien au début de l'été.

Je suis ressortie de cet entretien assez démoralisée, à la fois peu confiante dans mes perspectives là-bas, et peu motivée pour en avoir.
  • En effet, cette école a récemment revu son cursus pour, notamment, mettre le paquet sur le management. Mais quand nous avons discuté de mon module principal (traitant de sujets aussi annexes que le feedback, l'évaluation, la fixation des objectifs, la motivation des collaborateurs,...) s'étalant sur 3 demi-journées, je me suis entendu dire que jamais on ne pourrait consacrer autant de temps à ces sujets, et qu'il faudrait retravailler les choses pour faire rentrer cela sur une demi-journée, 2 au mieux (mais sans que mon interlocuteur semble y croire). Le reste à l'avenant.... paquet mis sur le management, moui, dans le discours, mais pas jusque dans la maquette pédagogique, visiblement !
  • Par ailleurs, le niveau d'exigence des élèves (public différent de celui que j'ai eu pour mon intervention de l'an dernier, qui se faisait pour un cursus de formation différent du cursus "standard") a été souligné plusieurs fois, en même temps que leur manque de coopération. En gros, ils arrivent avec beaucoup d'attentes tout en pensant déjà tout savoir, se montrent volontiers critiques tout en restant passifs en cours et refusent facilement de jouer le jeu dans des exercices de type jeux de rôles (alors que j'ai prévu un truc très concret, très participatif, avec moult mises en situation).
  • De ce fait, en plus, chacun de mes modules devrait être repréparé, copréparé avec quelqu'un de l'équipe de formation pour que cela rentre bien dans le cadre, que ce soit politiquement correct, léché, lissé, le mieux à même de ne pas prendre le public cible à rebrousse-poil. Des heures de re-travail usant sur la forme en perspective, et liberté pédagogique bonjour.
En résumé : je crains de passer des moments assez peu agréables à essayer de transmettre des trucs à des gens qui n'en ont rien à cirer, sous une forme dont je serai d'autant moins convaincue que j'aurai du condenser mes dires jusqu'à l'absurdité, et copieusement les aseptiser.
Un potentiel-plaisir assez maigre ... ce qui ne m'intéresse absolument pas, même si la contrepartie financière est alléchante.

Bien entendu, je peux aller taper à d'autres portes, elles ne manquent pas, et j'y trouverai sans nul doute un public plus ouvert. (en ce qui me concerne, mes cours de management, bien concrets et dispensés par un professionnel, sont parmi ceux qui m'ont le plus marquée durant mon Master !). Mais
  • 1. j'ai eu la flemme, je comptais (un peu trop) sur la facilité de mon premier contact pour m'assurer un nombre d'heures déjà intéressant. Du coup j'ai mis tous mes œufs dans le même panier en négligeant d'investir de l'énergie dans le démarchage d'autres écoles. A présent le premier semestre est entamé...mais il me reste à me positionner sur le 2ème semestre.
  • 2. mais surtout, c'est plus compliqué maintenant que je suis bientôt au chômage dans la mesure où (je pestais contre dans cet article), la législation française restreint bien stupidement les possibilités, pour les chômeurs, d'aller utiliser et transmettre leur expérience dans ce cadre-là.

Ceci dit, je compte tout de même bien dégoter quelques heures d'intervention ici ou là d'ici l'été, d'autant que la première école risque quand même bien de me solliciter au moins sur un des modules proposés, pas grand chose, hein, 4h, mais dont le thème (directement inspiré de ce blog, en plus !!!) fait qu'il sera optionnel, ce qui maximise mes chances d'avoir un public intéressé en face.

Donc hein,
  • non seulement "population active" au sens qu'on compte dedans quand on est au chômage,
  • mais même vraiment active professionnellement, la Gwen, grave.

Pour la suite... eh ben nous verrons. Je n'exclus pas d'avoir tôt ou tard recours à l'une des possibilités que j'évoquais dans ce billet sur les aspects financiers du dilemme travail / foyer : des "petits tours" dans la sphère professionnelle à intervalles réguliers, sous la forme de courts CDD. Soit pour m'oxygéner, soit pour me rappeler qu'au fond je suis bien à la maison...

Je n'ai aucune idée de ce qu'une année passée majoritairement au foyer, sans perspective réelle de reprise à la clé, va donner chez moi.
J'ai certes déjà passé d'assez longues périodes (8 mois pour le Bébou, 10 pour la Bébounette) à la maison autour de mes congés maternité, mais dans les deux cas le retour était "décidé" : prévu et validé avec ma hiérarchie normande à l'époque du Bébou, et souhaité sans équivoque, à l'époque de la Bébounette.

Maintenant, l'équivoque est maîtresse du terrain.
Wait, and see !

mercredi 26 octobre 2016

Un an de blog !

Et voici un an que je sévis sur Blogger !
C'est fou comme c'est vite passé (et j'ai failli passer à côté).

J'ai l'impression qu'un blog, c'est comme un enfant : à la naissance on a une certaine image de ce qu'il va devenir, et certains éléments de cette image se vérifieront... mais il n'aura de cesse de se transformer et de nous surprendre.

Si je dresse le bilan de cette première année, je réalise que je l'ai passée à

  • mûrir et structurer mes réflexions
Trèèèès important cela ! Je comptais un peu beaucoup dessus car j'ai conscience d'être de ceux dont la pensée se construit en parlant (et non de ceux qui pensent avant de parler - cela a pu me jouer des tours mais c'est une autre histoire 😏).
Et en effet ! Mon Bullet Journal sert de 2ème cerveau pour les "pense à", mais me voici à présent dotée d'un 3ème cerveau, celui des "et si tu réfléchissais un peu à": je pose mes pensées sur un brouillon de billet, les dissèque, les regroupe, les retourne dans tous les sens, et pof, ça prend forme.
Un article ou plus, ici
Un enseignement, un projet, un encouragement, dans ma vie

  • partager mes interrogations
Un point fondamental, et l'espace de discussion qui s'est peu à peu développé ici m'est très précieux!

  • m'encourager
Cf point précédent; pouvoir discuter ici des chantiers en cours, percevoir que d'autres ont les mêmes, m'enrichir de vos expériences, tout ça me booste ! La saga das Babysteps en a été un exemple, mon travail sur la gestion de la colère semble prendre le même chemin.

  • encourager les autres
J'ai beaucoup puisé et continue à beaucoup puiser d'inspiration et de force chez d'autres blogueuses, je suis très heureuse de pouvoir apporter à mon tour ma part d'énergie positive, par le biais des billets que j'écris, mais aussi des discussions qui en émergent.

  • fixer les choses
Je suis vraiment ravie de l'efficacité du blog en la matière.
En effet je suis lamentable sur la documentation du temps qui passe en général, et la gestion des photos en particulier.
Certes j'avais profité de mes premiers  Babysteps pour enfin trier et faire tirer les photos des deux premières années du Bébou, l'objectif avoué était que l'album correspondant soit réalisé avant la naissance de la Bébounette. Hum.
Les tirages photo sont toujours dans leurs pochettes   (eh mais je réalise en écrivant cela que c'est justement un autre point pour lequel je vais pouvoir exploiter mes heures de garde, tiens !).
Bon en tous cas il est clair que pour fixer les petits et grands moments du quotidien, me souvenir des premières fois, être capable de retracer des évolutions, ce blog, par son alimentation en continu, me convient bigrement bien.

  • les vivre plus intensément
Comme du temps de l'année d'études à l'étranger durant laquelle Monsieur et moi avions comblé les kilomètres qui nous séparaient par des lettres-fleuves, écrire sur mon quotidien augmente la conscience que j'en ai : ce n'est pas l'effet "appareil photo" (je suis tellement prise par la photo que je veux prendre que j'oublie de goûter simplement à la beauté de ce que j'ai sous les yeux), mais l'effet inverse : quelque chose me touche, et le fait de vouloir le partager me rend plus attentive à ses nuances, parce que je souhaiterai les retranscrire le plus fidèlement possible.

  • me marrer
Parce que si y a quelque chose de drôle qui m'arrive, je m'amuse doublement à vous le raconter.
Et si c'est quelque chose de pas forcément drôle en soi, voire pas drôle du tout, vous le raconter m'incite à y trouver l'angle qui vous fera sourire... et moi avec!

  • rencontrer du monde
D'abord, de nombreuses rencontres "virtuelles" : que ce soit parce que moi j'ai trébuché sur leur blog, ou qu'elles se sont cognées sur le mien.
Et puis, prolonger les discussions bloguesques autour d'un café voire plus : NZ&Co fut la première rencontre permise par mon blog, il y eut du Skype avec Poison Darling, d'autres rencontres sont prévues, d'autres encore suivront, et c'est un grand bonheur de rencontrer ainsi des personnes à côté de qui je serais passée sinon.



Toute médaille ayant son revers, un blog c'est comme un bébé aussi dans le sens que cest terriblement chronophage.
L'existence de celui-ci s'est donc traduite par une explosion du temps passé sur Internet... y compris effet collatéral sur mon horaire de coucher. Ceci n'est pas encore sous contrôle et, pour ce Nouvel An bloguesque, la "bonne résolution " traditionnelle devra être maintenir / intensifier mes efforts et/ou trouver de nouvelles stratégies...

Pendant que j'y suis j'en profite pour enfin reconstituer / réintroduire ma blogroll perfidement supprimée par Blogger il y a quelques temps.
Et je compte sur mes premières semaines de chômage pour opérer un relookage de ce blog afin de le personnaliser davantage.

Enfin, j'ai hésité puis je me suis dit zou, soyons fous, ceci représente aussi une manière de traverser l'écran, je saisis donc ce prétexte pour improviser :
un petit concours pour fêter ce premier anniversaire !
A gagner
(j'ai dit que j'improvisais, hein)

    1. Pour les fans de couches lavables, et comme je me sépare justement de mes superbes couches de maman brodeuse, brodées main, machin (marque Madine Lana, TE 2 à insert pressionné). J'en mets une en jeu, et je vous donne le choix :
    • Le miel
    • la musique,
    • la noir / blanc / doré
    • ou l'arbre ?
      arrière
      avant


      2. Pour les autres, une boîte de biscuits mitonnés par mes soins, et pour celles ayant des allergies ou autres restrictions alimentaires, si vous me les précisez j'irai jusqu'à demander à Clotilde, ma référence en la matière, une recette adaptée à vos besoins.


      Pour participer, il vous suffira de commenter ce billet en 3 points
      - 1. "je particiiipe" (préciser sous quel nom/pseudo, histoire que je n'ai pas 3 anonymes à tirer au sort...)
      - 2. pour quoi : la couche (et dans ce cas laquelle), ou les biscuits
      - 3. et en m'en dire un tout petit plus sur ce que vous pouvez bien fabriquer chez moi, en 4 questions.
      • comment vous êtes arrivée chez moi au départ
      • un billet que vous trouvez particulièrement inspirant
      • un billet qui vous a laissée sur votre faim
      • y a t-il un sujet que vous aimeriez que j'aborde

      Participation ouverte jusqu'au dimanche 6 novembre, 20h !
      Tirage au sort sous contrôle d'huissier, ou d'une tablette de chocolat, bref, un adjuvant impartial.

      lundi 24 octobre 2016

      Petit kif IEF du jour

      Allez, zou, une petite tranche d'IEF toute fraîche.

      D'un côté, prenons une Gwen, qui fidèle à son plan, a cherché depuis septembre, à rejoindre la progression de vie pratique proposée par Céline Alvarez

      J'ai ainsi complété mes propositions initiales, d'abord, par le plateau des boîtes et celui des flacons, puis avec celui du pliage de tissus.

      Après quoi je me suis penchée sur celui des transvasements avec la cuiller, un peu étonnée car je n'en voyais pas forcément l'intérêt... Jusqu'à ce que je regarde la vidéo et que je voie le petit détail : la cuiller est tenue avec trois doigts, en un geste qui prépare à la bonne tenue du stylo. 

      Hummmm, un truc dont F. était encore à 10 000 km, et que je ne savais comment favoriser. Allons-y!


      • Préparation de l'activité, 
      • multivisionnage de la vidéo et répétition de la présentation, 
      • présentation de l'activité. 
      Celle-ci sera reprise à plusieurs reprises dans les temps qui suivront, mais jamais effectuée plus d'une fois, et toujours uniquement de la main droite (F. ne voit visiblement aucun intérêt à faire bosser la gauche). Donc un intérêt pas inexistant, mais pas non plus le truc du siècle.

      De l'autre, prenons une salle de classe très mignonne mais désertée depuis pas loin de 3 semaines

      Car le volet électrique de ladite salle de classe a rendu l'âme en position fermée, or les jours passant et la réparation tardant, il s'avère incontestable que bosser dans la pénombre n'est pas du tout du goût du Bébou. Donc, plutôt que de m'obstiner alors que les conditions ne sont vraiment pas favorables, j'ai fait sauter nos créneaux salle-de-classe.
      Déjà, c'est confortable du coup, matinées plus cools, mais surtout : j'en ai profité pour investir un peu d'énergie et de temps dans des jeux de société ou des activités un peu artistiques.

      D'un 3ème côté, justement (nous avons donc affaire à un triangle, semble-t-il), j'ai récemment revu ma pratique et arrêté de fabriquer moi-même la peinture du Bébou.

      Ladite fabrication, le temps nécessaire, le fait qu'après ça moisissait au frigo si les séances étaient trop espacées, que la texture était souvent trop ci, pas assez ça, bref, le désir de "faire moi-même" était contre-productif puisque du coup, peinture tous les 36 du mois (et uniquement en année bisextile).
      Vente privée Giotto, pouf, j'ai sauté dessus et me suis équipée, et depuis, peinture plus souvent, et peinture plus longtemps! (ben oui, la texture plus réussie inspire visiblement davantage le jeune homme. Ingrat!)

      Et ce matin : ballade écourtée par la pluie, feuilles mortes tout autour de nous sur le chemin du retour, et a priori ma nounou a promis des trucs à mon fils sans m'en parler, puisque celui-ci me dit "faire de la peinture avec des feuilles mortes".

      A cet instant, mon cerveau de manchote-des-travaux-manuels s'emballe, panique, imagine en un éclair toutes les sublimes activités autour de ça qu'ont pu proposer et partager sur la toile des mamans plus douées... puis s'arrête.
      Au redémarrage, il se dit que fondamentalement, si, je pourrais quand même être capable de mobiliser les ressources nécessaires aux trucs de base suivants
      • 1. on peinturlure la feuille et on fait des empreintes avec,
      • 2. on peinturlure le papier et on applique la feuille dessus puis on l'ôte pour avoir une trace
      • 3. on pose la feuille sur le papier et on peinturlure dessus en mode pochoir.
      Allez zou, j'empoigne courageusement 4 feuilles et nous fuyons la pluie. (évidemment, le soleil sortira une fois que nous serons rentrés, hein, m'enfin ne laissons pas ce détail ternir l'éclat de notre journée)

      Moralité :
      Première fois qu'une activité peinture a duré aussi longtemps (+ de 30 minutes, bref, vraiment, cela confirme mon constat de ce que la capacité de concentration varie à la vitesse de l'éclair à cet âge, et que les 2-3 minutes que duraient nos séances l'an dernier ne préfiguraient en rien la suite)


      Après s'être éclaté avec le rouleau

      F. a découvert tout seul que tortiller son pinceau en appuyant dessus comme une brute fortement produisait "des spirales !" (concept nouveau de la semaine dernière)

      et a aussi montré, par la manière dont il a cherché à le remplir, qu'il s'approprie de mieux en mieux l'espace feuille
      Puis ...
      Il s'est mis à tenir son pinceau bizarrement, dos de la main vers le ciel, pinceau passant entre l'index et le majeur.

      Je n'ai rien dit. 

      Et pôf : "maman, comment on met le pinceau, aide-moi"
      sur cette photo le geste n'est pas encore parfait mais il l'a rectifié ensuite.
      Rhâââ le gros, gros kif ! 
      (oui je sais ce n'est pas très châtié comme langage; mais c'est ce qui m'est venu sur le coup ; au besoin n'hésitez pas à faire suivre la lecture de ce billet de deux pages de Chateaubriand à titre compensatoire)

      Un de ces moments où je me dis que oui, cahin-caha, et malgré tous mes manques, notre IEF ça roule et ça va rouler...



      dimanche 23 octobre 2016

      Magret de canard au four et... aux fonds de frigo

      Voici, en exclusivité pour vous, une de mes recettes-phares pour les déjeuners du dimanche. 
      (Because, le dimanche, c'est le dimanche, donc quand le budget bouffe a été géré correctement, je repars du marché avec un magret)

      Une recette qui a l'avantage de 
      • s'inscrire utilement dans une démarche "Zéro Gaspi", puisque, comme sous-entendu dans le titre, elle permet de recycler facilement des légumes commençant à trouver le temps long au frigo (quelque chose qui ne m'arrive JAMAIS, vous le savez si vous lisez ici depuis longtemps)
      • cuire du canard sans difficulté ni surveillance


      Recette miam mêlant l'utile à l'agréable
      1 magret pour 2 personnes
      légumes de fond de frigo et/ou oignons 
      (si votre frigo est vide, des oignons seuls feront l'affaire)
      herbes et épices adéquates, sel & poivre
      beurre et/ou huile d'olive


      1. Laver, éplucher, émincer les légumes (en petits morceaux) : à vous de voir ce qui traîne au fond de votre frigo, j'ai servi cette recette de multiples fois : 
      • poireaux un peu défraîchis, 
      • courgettes un peu moisies (vous avez le droit d'ôter les bouts moisis, dites-moi merci)
      • carottes un peu molles, 
      • duo de courgettes moisies-carottes molles, ou de poireaux-carottes, courgettes moisies-tomates ramollies, poivrons limites-tomates itou (miam miam, franchement, je vends du rêve, n'est-ce pas ? Après faudra plus que je m'étonne si on décline mes invitations à dîner. Ce billet s'avérera-t-il relever du suicide social? L'avenir le dira). 
      • J'aime bien rajouter des oignons, comme dit, mais ce n'est pas obligatoire.
      Et je vous rassure, si vos légumes sont tout frais, ça marche quand même ;-)


      2. En garnir le fond d'un plat allant au four, en une couche plutôt mince; 
      arroser d'un bon filet d'huile d'olive + éventuelles herbes; avec certains légumes un soupçon d'ail c'est pas mal non plus.





       
      3. Laver les magrets et taillader le gras en losanges,
      saler et poivrer les deux faces, 
      puis déposer les magrets sur la couche de légumes, gras vers le haut





       
      4. Enfourner : 20 min à 180°C (chaleur tournante), 
      puis retourner les magrets (en profiter pour mélanger un peu les légumes et les réarroser de jus de cuisson) 
      et poursuivre 10 -15 min à 150°C (selon le degré de cuisson souhaité, je ne suis pas une fan de saignant)



      5. MIAM MIAM 
      • se marie aussi très bien avec les Knödel que j'évoquais la fois dernière mais dont je ne vous ai toujours pas fourni la recette
      • vous pouvez rajouter, aux légumes, des pommes de terre coupées en petits morceaux pour avoir votre féculent directement inclus dedans 
      • comme les légumes varient, pas de sentiment de lassitude (en tous cas, Monsieur Bout ne s'est jamais plaint)

      vendredi 21 octobre 2016

      Pourquoi et pour quoi je garde ma nounou en passant "au foyer"

      Me voici sur le point de rejoindre, pour plus ou moins longtemps, d'une manière plus ou moins complète (je reviendrai bientôt disserter sur mes perspectives pro) le club des femmes au foyer.

      Une femme au foyer qui a tout de même le sentiment d’être très privilégiée puisque le thème du jour c'est : la manière dont elle va occuper les heures durant lesquelles elle continuera à confier sa tendre progéniture à leur non moins tendre nounou à domicile.

      Jamais sans ma nounou
      Pour moi, une chose est claire : si financièrement il n'y avait pas vraiment, vraiment, aucun moyen de m'offrir au moins quelques heures de garde d'enfant par semaine, je serais amenée à reconsidérer mes priorités : la Gwen, au foyer sans nounou, et qui plus est, IEF sans nounou ? Never, ever.  (bon, faut jamais dire jamais, machin, et tout, mais franchement...)
      Je suis de plus en plus attentive à mes propres besoins (tout en apprenant aussi à les distinguer, de mieux en mieux, de mes envies...), et j'ai une conscience très aigüe du fait qu'il serait très mauvais pour toutes les parties impliquées que je doive passer 24h/24 en compagnie de mes enfants:
      • Mes enfants sont comme tous les enfants : adorables, craquants, émouvants, à mourir de rire.
      • Cette semaine, c'était le quatrième anniversaire du dernier entretien passé avec des assistantes sociales dans le cadre de notre demande d'agrément en vue d'adoption. Je ne m'en souviens jamais sans un pincement au cœur (et un peu -si peu- de haine... Je vous l'avoue, depuis ce temps, je garde une dent contre les AS et les psychologues. Y en a des bons, j'dis pas, mais ce n'est pas dans cette catégorie que je range les premiers spécimens de ces professions qu'il m'a été donné de rencontrer.)
      • Dans 15 jours, ce sera le 4ème anniversaire du jour où j'ai réalisé que j'étais enceinte. 4 ans que j'ai l'impression d'avoir gagné au loto.
      Loto ou pas, adorables ou pas, craquants ou pas, ... j'ai un scoop :
      • Mes enfants sont comme tous les enfants : re-lous. Très très très régulièrement. Et déjà, quand F. avait un an, un âge où franchement, ils sont à croooooquer (enfin, les miens en tous cas. C'est pas un hasard si c'est à cette période que nous nous sommes vraiment sentis d'attaque pour lancer un second), j'avais réalisé, alors qu'il envoyait valdinguer son assiette sur le carrelage (en des temps protoFlylady, en plus, hein !),
        • qu'heureusement que je n'étais pas chargée de lui donner la totalité de ses repas,
        • et que le fait qu'il en prenne quelques uns avec quelqu'un d'autre me donnait le recul nécessaire pour accueillir cette soucoupe volante (huhu) avec sérénité.
      Parce que, franchement, s'énerver sur son 1an parce qu'il teste les lois de la gravité, ça ne fait pas avancer le schmilblick. Et qu'est-ce qu'une assiette (ou 15) par terre par rapport à la chance inouïe d'avoir un gamin pour opérer ces tests ??
      Mais que c'est quelque chose qu'on peut vite perdre de vue, en particulier si on a l'exclusivité desdits tests.

      Alors, oui, non, truc, bidule, zut
      • je n'ai pas "eu des enfants pour ne pas m'en occuper";
      • je considère aussi qu'on "ne fait pas des enfants pour s'en défausser sur d'autres".
      Mais à mes yeux, m'occuper de mes enfants, ce n'est pas nécessairement m'en occuper 24h/24.
      Porter la responsabilité de leur éducation, ce n'est pas obligatoirement en assumer 100%.
      Je rouspétais déjà contre ce genre de pensée limitante ici.

      Je veux porter la responsabilité sans qu'elle ne m'écrase, et je veux que la personne qui s'occupe de mes gosses soit un minimum en bon état. Donc je veille à mon bon état à moi. Dans l'industrie, on appelle ça du joli nom de maintenance préventive (par opposition à la maintenance curative, où on intervient à grands frais une fois que y a eu de la casse, avec immobilisation de l'équipement de production et tout le tintouin).
      Qui veut aller loin, ménage sa monture, je ménage donc le canassonGwen.

      Donc c'est sans scrupules qu'une fois au foyer, je ne m'en occuperai pas pendant quelques heures.
      Sans scrupules que je m'en défausserai régulièrement.
      Sans scrupules aussi parce que, quand même, je m'assure de les laisser dans des mains en qui j'ai confiance: je suis d'autant plus sereine que la différence entre mes bons soins et les bons soins de ladite personne est minime. Mais je suis aussi consciente que la qualité de mes bons soins à moi ne fait que profiter du fait qu'à certains moments, je me dispense de les prodiguer.
      (bref, pour leur offrir une personne qui s'en occupe supeeeerbement bien -moi- il me faut leur infliger, régulièrement, une personne qui s'en occupe moins bien. Vous suivez ?)


      Bien entendu, un premier moyen de "délestage" est leur père.
      Et quand nous pouvons, nous le faisons. Mais la vie pro de Monsieur Bout n'en fait pas forcément un modèle de disponibilité.
      Par ailleurs de récentes discussions à deux ont bien abouti à la conclusion qu'il était urgent qu'il rééquilibre un peu sa vie en remettant le professionnel à sa juste place, cependant la conclusion annexe a été qu'il fallait qu'il réintroduise d'autres choses dans sa vie pour ne pas être qu'un pro&papa.
      Du coup il commence à s'efforcer de passer moins de temps au boulot, mais n'en passe pas forcément énormément plus à la maison.
      Donc, pour m'assurer ma dose régulière de temps de décompression, c'est sur notre nounou à domicile que nous comptons.

      Comment vais-je organiser ces heures de liberté ?

      Eh bien, d'abord, il y a les aspects financiers et organisationnels touchant à ma nounou à domicile : je sais que je dois à l'originalité de mon planning le fait d'avoir quelqu'un d'aussi chouette à qui confier mézenfanchéris.
      En effet les agences telles que celle par laquelle nous passons ont comme souci la rétention du personnel de qualité : celui-ci se lasse vite des plannings à trous, principalement composés de trajets / sorties d'école, avec des revenus très variables puisque lesdits plannings sont aussi régulièrement chamboulés par les vacances scolaires.
      Ma nounou à moi ne fait pas exception, qui, en fin d'année dernière, avait prévenu son employeur que si il ne lui assurait pas un planning plus stable et plus avantageux, elle reconsidèrerait ses options professionnelles. Et justement, moi, je propose des journées entières, et notamment, je meuble des matinées, créneaux généralement désespérément vides (hors mercredi).
      Du coup, en réduisant le nombre d'heures de garde, je suis quand même soucieuse de préserver mon avantage comparatif, histoire que ma nounou à domicile trouve toujours son compte à venir chez moi.
      Je pense donc passer de 20h par semaine réparties sur 2 jours (mardi et jeudi) à 13h par semaine, toujours sur 2 jours, un jour un peu plus long que l'autre (le jour "court" étant dimensionné pour lui permettre de rajouter une sortie d'école derrière). Dans l'absolu un nombre inférieur d'heures me suffirait tout à fait... mais pas à ma nounou.
      Or j'ai d'autant plus intérêt à conserver ma nounou que j'ai besoin d'avoir une solution qui me convienne au cas où j'en ai absolument besoin: opportunité pro, grossesse.
      D'expérience, plus on a confiance dans sa capacité à avoir quelqu'un de bien à disposition, plus il est facile d'envisager de confier ses enfants... et inversement. Donc je m'offre aussi la sérénité de savoir que si j'ai besoin de revoir à la hausse le nombre d'heures durant lesquelles je confie mes enfants, je pourrai le faire auprès de "quelqu'un de bien".
      J'ai la chance de pouvoir me permettre ces heures superflues, sur les fins calculs financiers qui y sont liés, voyez ce billet.
      Nous pourrions ainsi avoir un jour 10h-17h30, ou 10h30-18h, à voir, et un jour 10h-15h30 (pour lui permettre d'enchainer sur une sortie d'école ailleurs ce jour-là).

      Sur le plan pratique, deux possibilités, sur lesquelles je pourrai jouer à loisir
      • vider les lieux, aller m'ébattre ailleurs en laissant la place aux enfants et à ma nounou
      • expédier enfants et nounou dehors, pour une balade (ma nounou adore les balader; F. fait des km avec elle), une visite à la bibliothèque ou une journée au Vaisseau, me laissant ainsi seule maîtresse du champ de bataille domicile.

      Bon, alors, et à quoi bon tant de temps ?

      Ce ne sont pas les idées qui manquent (ceci dit, si vous en avez des supplémentaires, je suis preneuse).
      Priorité n°1 : M'offrir du temps pour moi (puisqu'il s'agit avant tout de recharger mes batteries)
      • Sauter dans ma voiture / un tram / mes chaussures (oui, je sais, en théorie, vivant à Strasbourg je devrais aussi écrire "mon vélo"; si ce n'est que ... 1. je n'aime pas le vélo surtout que 2. j'ai peur à vélo en ville) pour
        • filer déjeuner
          • avec monsieur,
          • avec des copines,
          • avec mes anciennes collègues,
        • retrouver une maman IEF s'offrant elle aussi un moment à elle,
        • ou aller passer du temps avec d'autres femmes au foyer, à long terme ou de circonstance (les congé mat ne manquent pas dans mon entourage, quel dommâââch' !)
      • Inviter des copines à boire un café chez moi
      • Lire tranquille et/ou bloguer à la bibliothèque (ou sur un banc au soleil quand le beau temps sera de retour; pour le moment ça me fait moins envie)
      • Aller à la piscine (j'ai urgemment besoin d'un peu d'exercice physique; ma garde-robe me le fait remarquer sans pitié, en refusant obstinément de me laisser réintégrer certains vêtements pré-2ème grossesse) seule, ou avec une copine, puisqu'il s'avère qu'il a suffi que j'évoque le sujet pour qu'une candidate se manifeste; Zuuuut alors, mêler l'utile et l'agréable...
      • Aller skier par loin avec une copine ? J'adore le ski, pas Monsieur, je n'ai pas skié depuis notre mariage...

      Priorité n°2 : Dégager du temps utile pour faire des trucs pas forcément toujours fun mais quand même bien plus faciles à gérer sans enfants, et alléger ainsi la logistique / me simplifier la vie
      • Shopping
        • Grosses courses, notamment le gros plein mensuel de l'autre côté de la frontière : cela nous permettra d'en décharger nos week-ends
        • Aller fouiner chez Emmaüs ou récupérer des trucs dénichés sur leboncoin
      • RDV divers, notamment coiffeur et médicaux (je ne divulguerai sous aucun prétexte le nombre d'années depuis lesquelles je n'ai pas mis les pieds - enfin, les dents - chez un dentiste)
      • Démarches administratives et envois/ récupération de colis
      • Ranger:
        • soit en profiter pour effectuer une opération d'envergure en cumulant quelques séances de 15 minutes, par exemple
        • soit, tout simplement, retarder mon envol du logis : pendant que Madame O2 commence sa journée en gérant la sortie du matin au parc, rester encore un peu dans l'appartement délicieusement vide et y effectuer sereinement ma session de Decluttering avant de filer vers d'autres cieux
      • Préparer (bricoler ? Ne riez pas !) des trucs pour l'IEF, au caaaalme ; en profiter pour apprendre à coudre ? Qui sait, peut-être qu'un jour ce point basculera dans la catégorie n°1. Hohoho.
      Priorité n°3 : Dégager du temps exclusif pour un enfant
      Je n'y avais pas forcément pensé au départ, mais mes observations actuelles concernant le Bébou montrent l'intérêt d'accorder plus de moyens à une telle démarche. Si je n'avais que quelques très rares heures de garde à ma disposition, je m'arrangerais autrement pour caser ce point dans mon quotidien, mais en l'occurence, l'occasion fera le larron.
      • Ainsi, au départ, je ne voulais prévoir la présence de Madame O2 qu'en fin de matinée, et la faire arriver une fois notre créneau IEF terminé... puis je me suis dit qu'en fait, lui confier la Bébounette certains matins, pourrait m'offrir des vacances quant à la conciliation IEF du grand + explorations de la petite
      • F. a gardé de son été un grand intérêt pour la piscine, mais je ne me vois honnêtement pas y gérer mes 2 enfants seule.  Là, nous pourrions donc nous offrir ce moment mère-fils à intervalles point trop irréguliers, avant que je ne m'évade ensuite pour le reste de la journée. Et de temps à autre, je pourrais faire l'inverse et aller faire barboter la Bébounette.
      • Le principe pourrait être étendu à d'autres activités, à réfléchir... (là aussi je pense au ski, par exemple : quand il s'agira d'aller y initier le jeune homme...).


      Bref, tout ça c'est plein de beaux projets.
      Je piaffe!
      Même pas 6 semaines avant la liberté.

      lundi 17 octobre 2016

      Gestion de (ma) colère parentale

      Un incident récent m'a permis d'approfondir un peu ma réflexion actuelle sur la gestion de la colère parentale, en en soulignant plus que jamais l'urgence.

      En effet, j'ai encore une fois pu réaliser à quel point mon héritage familial représentait un handicap sur ce point.
      Mon éducation (point différente en cela que celle que la majorité d'entre nous aura reçue, "Cessez d'être gentils, soyez vrais" le soulignait fort à propos)  m'a en effet transmis une vision très négative de la colère
      • colères enfantines sanctionnées, réprimées
      • colères parentales exprimées par la violence (entendons-nous bien, j'ai la chance de ne parler ici que de cette fameuse "violence éducative ordinaire", dans ses formes les plus anodines, quelques tapes, quelques gifles, punitions et privations, le standard d'une éducation classique des années 80, standard déjà ô combien plus doux que l'éducation des générations précédentes)
      Chaque enfant est marqué différemment par des mesures éducatives analogues. Ce qui glissera sur l'un marquera l'autre davantage.
      Moi, de cet aspect de mon enfance, j'ai retiré la conscience aigüe que je n'avais, adulte, qu'un seul choix :
      • être en colère et violente,
      ou
      • réprimer à toute force ma colère.

      J'avais choisi l'option 2.
      Et puis F. a grandi, et ses comportements sont venus titiller ma colère; j'ai persisté dans l'option 2, jusqu'à l'incohérence.
      Ainsi, en août, une remarque de ma mère était venue alimenter nos réflexions déjà en ébullition sur l'éducation et le mode d'interaction que nous souhaitions établir vis-à-vis de nos enfants : elle avait observé qu'en présence de comportements inacceptables chez F., je ne me contentais pas de ne pas crier, mais que ma voix se faisait même encore plus douce que d'habitude. Ce qui n'aidait pas à la clarté du message...
      Et justement, nous découvrions les Faber & Mazlish, incitant à exprimer la colère. Allons y !

      Gwen Zeus brandissant la foudre


      Mais voilà, une fois que j'ai voulu exprimer ma colère, je me suis vite pris des baffes.
      Et F. ...aussi.
      Plusieurs "dérapages" m'ont renvoyé, de plein fouet, mon incapacité quasi totale à exprimer ma colère de manière non violente. Je n'ai jamais vu d'autres modes à l'oeuvre, je ne sais donc pas faire, et cette "ignorance" fait que je me retrouve, à 30 ans, enfermée dans le choix que m'a imprimé mon enfance: soit j'étouffe ma colère, soit je malmène mon entourage.
      Plus j'avance, plus je réalise à quel point la méfiance que je nourris(sais) vis-à-vis de ma propre colère s'enracine dans ladite enfance: prendre une voix méga douce, pour moi, c'était la manière que j'avais trouvée de m'éloigner le plus possible de la violence qui allait, forcément, de pair avec la colère; une violence que j'ai retrouvée intacte, m'ayant patiemment attendue, dès que je me suis avisée de vouloir un peu renouer contact avec ma propre colère.

      Je voyais cette incapacité à l’œuvre chez moi, et le déclencheur à l'écriture de ce billet, en me fournissant l'occasion de la voir à l’œuvre dans mon entourage, a constitué un superbe miroir, en plus de souligner à quel point il est difficile, au bout d'un moment, de remettre en question un mode de fonctionnement quand on n'en connaît pas d'autre. Comment on se raccroche de manière fort logique, à ce qu'on a connu, parce qu'au moins, le fait de connaître rassure.

      Au delà de la difficulté de cet épisode, de la difficulté à vivre une remise en question frontale de nos choix éducatifs, l'incident en question m'aura finalement bien reboostée.

      Tout d'abord, j'ai pu constater combien nos réflexions des derniers mois, alimentées ici et , et formalisées ainsi, ont effectivement renforcé ma confiance dans la voie que nous suivons : je me sens bien plus sûre de la démarche choisie.
      D'abord parce que nous en voyons les premiers fruits dans l'évolution de nos relations avec F., mais aussi parce que même nos difficultés à les mettre en œuvre ne me font plus/pas douter de la validité de nos choix. Je suis un peu comme un chercheur d'or : sûre de toucher du doigt le filon, je suis déterminée à continuer à creuser, et point du tout disposée à laisser les vicissitudes de mon forage me convaincre d'aller tenter mon bonheur sur une autre concession. Je l'ai, je ne la lâche plus !

      Ces derniers jours, je me suis aussi recentrée sur notre conviction que réprimer les comportements inacceptables d'un enfant par la violence
      • constitue non seulement une incitation à gérer ses problèmes et les oppositions qu'il rencontrera plus tard par la violence,
      • mais le place de plus dans cette situation inconfortable où il devra choisir, plus tard, entre nier ses émotions pour ne pas être violent, ou leur laisser libre cours et causer du dégât à ceux qu'il aime.
      Et j'ai vraiment pris conscience qu’aujourd’hui, j'ai le choix : je peux reproduire le schéma que j'ai vu à l’œuvre, et le transmettre ainsi à F. Ou lui montrer autre chose.
      Et mes réflexions des derniers jours ont bien clarifié les choses : Je ne veux pas que F. soit, dans 30 ans, au même stade que moi. Je veux l'outiller différemment.

      Une sacrée montagne, car je dois apprendre à F. une langue que je ne connais pas moi-même.
      Mais je me retrouve, au fond, dans un schéma IEF "classique" : de la même manière qu'il est n'est point nécessaire d'être une pro des maths pour accompagner son enfant en IEF dans cette matière, mais que cela impose de s'y replonger sérieusement pour pouvoir cheminer avec lui, je vais apprendre et enseigner à F. au fur et à mesure.
      Là-dessus, d'ailleurs, la re-re-relecture de "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent" est fort à propos venue m'apporter le message d'encouragement dont j'avais besoin, en soulignant que chez nous, les mots de la colère sans violence seront toujours hésitants, mais que pour nos enfants, ils seront devenus une seconde langue maternelle.


      Sur quels outils puis-je compter, pour une colère sans violence ?

      A mes yeux, me voici avec deux axes de travail
      • développer ma capacité à exprimer ma colère (curatif) : apprentissage de modes alternatifs d'expression de celle-ci
      • réduire les occasions de me mettre en colère (préventif) : appropriation de modes de prévention des conflits

      Développer des modes alternatifs d'expression de la colère

      Sur ce point, je crois que je vais m'écrire en bien gros cette sagesse immémoriale :
      qui veut faire l'ange, fait la bête
      à mes yeux magistralement illustrée par cette citation issue de "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent."
      (hum, citation à venir, j'ai rendu le bouquin avant de l'avoir recopiée; mais c'est le moment où une maman manque se rétamer en trébuchant sur des chaussures qui trainent, dit d'un ton angélique, "machin, il y a des chaussures qui trainent" en se sentant proche de la perfection de savoir rester si calme. Absence de réaction de la fille concernée... qui se prend une gifle.)
      "Parents Épanouis,..." aussi évoque ce point, ce mécanisme qui, surgi du fond des âges, nous rend tellement furieux que paf, un boulon saute, tous nos beaux principes sont, non pas oubliés, mais juste inopérants, l'espace d'un instant.

      Je travaille donc, d'abord, à me rapprocher de ce que je ressens, et à l’exprimer,
      • ainsi j’apprends à dire “quand tu fais cela, cela me fait tel effet”, “je suis furieuse” (je crois que je n’avais jamais prononcé cette phrase de ma vie avant de lire F&M…) ;
      • je m’autorise à hausser le ton… mais je réalise que je dois aussi prendre garde à rester dans la mesure : il ne s’agit pas non plus de me mettre subitement en mode “je passe mon temps à crier”. Sur ce point-là, j’ai été interpelée par une remarque du 1er chapitre de « Parler pour que les enfants écoutent », qui dit qu’en se fermant aux sentiments de l’enfant, on augmente soi-même son niveau d’hostilité envers lui. Je trouve ce point vraiment très bien vu, on peut en effet vite s'enfermer dans une spirale d'incompréhension et d'agacement....
      Il y a donc là un défi spécifique : distinguer le moment où hausser le ton permet de lâcher de la pression, du moment où cela la renforce / l’auto-alimente. Se connecter à ses propres sentiments sans se fermer à ceux de l'autre.

      Je reprends aussi la logique de contention, prônée par Isabelle Filliozat, mais à ma sauce / selon mes capacités à moi.
      En effet il m'a bien fallu admettre que dans les moments de grosse colère, je n’étais pas forcément capable de l’appliquer utilement, ou en tous cas qu’ « accueillir » la colère avec des mots doux et une posture enveloppante ne faisait aucun sens pour moi, m’obligeait en fait à me couper totalement de ce que je ressentais.
      En revanche, parfois, quand F. persiste dans un comportement inacceptable (en ce moment, j’ai « agiter les lampes », j’aime beaucoup !), le maintenir très fermement, sans rien dire, ou, comme je l’ai testé tout récemment, en faisant moi aussi une colère « moi aussi je suis furieuse, haaaaaa, haaaaaaaa, grrrrrrrrr, haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa », représente une variante plus réaliste. 
      Cette réaction est nettement plus proche de ce que je ressens à ce moment, et permet aussi
      • 1. de stopper les dégâts, donc l'augmentation de ma colère, puis
      • 2. une sortie sans dommage, même si ça dure et que c’est fatigant….
      De la même manière, j’ai parfois recours à l’isolement avec l’aide de la barrière.
      Certes, machin, Filliozat déconseille fortement d'isoler l'enfant parce que c’est punir l’enfant de sa colère en le privant de sa présence. Donc je ne veux pas que ce soit systématique.
      Mais rappelons-le, je me permets de prendre mes distances avec Filliozat, et là-dessus, j'admets dorénavant mes limites et notamment le fait qu'à certains moments, moi je ne suis pas capable de supporter la colère de mon enfant.
      J’ai alors vitalement besoin, à la fois, de réduire la capacité de nuisance du Bébou, et de pouvoir m’éloigner un peu de sa colère, afin de me donner l'espace nécessaire pour regagner mon propre calme et sortir d'un cercle vicieux. Or le Bébou ne se montre pas encore capable de respecter un "j'ai besoin d'être seule pour me calmer". La barrière me permet ainsi de mettre F. en sécurité le temps que je me calme et / ou que je termine l'indispensable (sortir E. de sa chaise haute avant qu'elle ne s'en précipite, par exemple) avant de pouvoir revenir vers lui.
      Entre deux maux...
      Ceci dit, à l'heure où je finalise ce billet (son écriture se sera étalée sur une dizaine de jours), les jours de la barrière sont comptés: F. commence à savoir l'escalader. L'utiliser me permet encore de gagner un peu de calme (ce n'est plus un obstacle infranchissable, mais un ralentisseur; d'autant qu'en pleine colère il n'est physiquement pas en mesure de mobiliser au mieux les ressources nécessaires à son franchissement), mais quelque part cela tombe à pic, puisque dans l'intervalle il se trouve que j'ai commencé à développer de nouvelles alternatives : des "aaaaah je suis très énervée" très démonstratifs, assortis de "il faut que je me calme, vite vite, il faut que je me caaaalme !!!" et suivis ensuite du roulage sous mon pied d'une grosse balle en tissu (une astuce inspirée de trucs trouvés en ligne pour "meubler" les espaces de retour au calme), ont le mérite à la fois de
      • permettre à ma colère de s'exprimer,
      • permettre à F. de la percevoir, 
      • lui montrer comment je l'exprime,
      • et désarmer / diminuer l'intensité du conflit en introduisant une certaine dose de diversion : nous ne sommes plus centrés sur le point de conflit, mais sur la manière de le gérer...

      Cela ne constitue qu'un début, des balbutiements, le début d'un long chemin.
      Mais déjà, je réalise qu'ainsi, cet épisode m'aura permis de prendre du recul et de changer le regard que je portais sur les accès de colère qui émaillaient notre quotidien (chez F. ou chez moi).
      En effet, un peu comme pour l'acquisition de la propreté, processus au cours duquel un pipi dans la culotte n'est pas un échec, mais une étape d'apprentissage, je parviens à présent à considérer chaque colère, comme non pas un incident regrettable, mais comme l'occasion d'un petit pas (rhhhoooo non, encore des Babysteps...) dans la bonne direction.
      Et ainsi, depuis cette prise de recul, j'ai réussi à éviter tout dérapage en gardant bien en tête, en situation, que je peux utiliser ce qui est en train de se passer. En effet, toutes ces colères constituent
      • pour moi, autant d'occasions de m'entraîner, de chercher une autre solution, et donc de confirmations que je peux faire autrement.
      • pour F., autant d'exemples d'une colère qui ne débouche pas sur la violence, d'un mode alternatif possible, même si pas parfait.
      Je suis loin des sorties de crise en triple salto arrière réception tendue comme j'en lis dans les F&M; moi c'est plutôt "je me vautre j'atterris à plat ventre sur la poutre, en mode gros sac"; mais j'atterris; sur la poutre; en m'y raccrochant avec les dents si besoin.

      edit : je rajoute un point qui m'était sorti de la tête mais qu'une colère Bébounesque est fort à propos venue me remettre en mémoire ce matin : je développe également la relecture des colères / leur debriefing avec le Bébou.
      C'était un point totalement absent chez nous avant, mais que je m'attache à introduire maintenant : la colère terminée, ce n'est plus "business as usual", mais je m'efforce de "finir la colère" en prenant le temps d'un moment calme avec le Bébou, où je mets des mots sur ce qui s'est passé, ce qu'il a ressenti, ce que j'ai ressenti, ce qui aurait pu se passer à la place...
      Une autre manière d'étendre encore notre vocabulaire et nos compétences émotionnelles, en "retravaillant" la scène a posteriori.

      S'approprier des modes de prévention / désescalation des conflits

      Récemment, je lisais un truc que je ne retrouve plus..., disant que l'éducation contemporaine, par l'attention qu'elle portait à l'enfant et à ses besoins, pouvait aboutir aussi à plus de violence pour certains enfants, même si celle-ci pouvait éventuellement prendre des formes différentes (because le parent peut être incité à piétiner ses propres besoins, ne sait plus où et comment poser les limites, et pof, après il explose. Ou alors, parce que la violence physique lui est "interdite", il finit par "se rabattre" sur de la violence verbale)
      Un lien entre désir de bienveillance et maltraitance qui est également fait dans ce chouette article.

      Je garde maintenant toujours en tête ce mantra issu d'un autre chouette article du même blog:  
      si je sens ma colère monter, c'est le signe que 
      je suis en train de faire quelque chose qui ne marche pas.

      La colère parentale est la conséquence d'un sentiment d'impuissance, la violence devenant alors la manière que l'adulte trouve pour sortir de cette situation hyper angoissante et récupérer le sentiment de contrôler la situation.

      Alors, dire (aux autres ou à soi-même) "ne tapez pas", sans rien ajouter, c'est (se) condamner à cette violence; car tôt ou tard on sera confronté à ce terrible sentiment d'impuissance. On ne peut (s') enjoindre ne ne pas frapper sans en parallèle (se) donner des outils pour faire autrement, sans se doter de ce qu'il faut pour se sentir puissant, ou plutôt compétent, capable de gérer la situation.

      C'est pourquoi je repars aussi avec une détermination renforcée pour développer mon usage d’autres outils, pour en découvrir un maximum, me les approprier, et disposer ainsi de vraies alternatives à ce que je veux éviter.
      Je suis soutenue dans cela par un souvenir datant de mes touts débuts F&M : en juin, j'étais en train de lire Parents Épanouis, Enfants Épanouis pour la première fois, et commençais à m'en approprier des bribes et à en constater les premiers résultats.
      Euphorie.
      Un retour de parc provoque une méga-colère de F. et j'ai encore en mémoire le moment où, post-colère, j'ai réalisé que ce qui avait surtout été différent dans cette colère par rapport à celles qui l'avaient précédée, c'était la manière dont moi je l'avais vécue: au lieu de m'énerver sur cette colère, de me sentir impuissante, mon cerveau tout fraichement biberonné de F&M était en train de carburer à vitesse 100 0000, tournant mentalement les pages du bouquin en me répétant "il y a une solution, je suis sûûûre qu'il y a une solution".
      J'en retire l'enseignement qu'il est très différent, en situation, d'ouvrir une caisse à outils pour la trouver vide (= sentiment d'impuissance assuré), que de farfouiller fébrilement dans une caisse à outils pleine, même sans nécessairement mettre tout de suite la main sur le "bon outil": rien que de savoir qu'il est làààààà quelque part, et de se focaliser sur sa recherche, cela change beaucoup de choses.

      En ce moment, il ne vous aura pas échappé que le Leroy-Merlin où j'achète mes outils, ce sont les Faber&Mazlish.
      Leurs ouvrages et leur philosophie me parlent toujours autant, ou plutôt toujours plus, je ne vais donc pas aller chercher midi à 14h, mais commencer par puiser là-dedans.

      En effet, quand je vois déjà comment le "taux de conflictualité" de demandes telles que "range tes bottes" est réduit par la simple utilisation de l'habileté 'décrivez le problème' => "je vois des bottes dans l'entrée", je suis d'autant plus motivée pour m'approprier encore davantage de ces outils-là... d'autant plus que je constate dans le même temps à quel point cela concourt bien davantage à l'élevation de F., à sa perception de lui-même comme quelqu'un à même de résoudre les problèmes qui lui sont présentés, à sa manière. Une réflexion que je me suis faite récemment, quand à mon "je vois des chaussons par terre", il ne les a pas rangés... mais a décidé de les enfiler.
      Les réflexions dont je vous fais part m'ont donc incitée à
      • approfondir encore mes lectures (ouais, encore !), 
      • faire (ou plutôt, débuter, j'avance lentement !) de manière très scolaire les exercices contenus dans "Parler pour que...",
      • et enfin, et surtout, rediscuter "ateliers" avec Monsieur Bout cette semaine...
      Et justement, l'annonce de mon prochain chômage est tombée à pic pour inciter à profiter de l'air que celui-ci  va apporter à notre logistique familiale pour squizzer dans nos emplois du temps la participation à des ateliers Faber & Mazlish dès la fin novembre !!! Youhouhou. Je suis toute excitée.

      Car un outil complémentaire sur lequel je veux aussi m'appuyer encore, c'est : l'entourage.
      Je n'ai pas pu, enfant, apprendre et intégrer ces outils en observant autour de moi. Mais je voudrais, adulte,  essayer de m'inspirer davantage de ce que mon entourage peut m'apporter à ce niveau.
      De récentes conversations avec des copines ici et là, ou des moments en commun avec NZ&Co, m'ont bien montré à quel point pouvoir discuter et partager ses interrogations avec des personnes ayant un cheminent analogue pouvait m'amener encore un chouilla plus loin.
      Je ne vais donc pas m'en priver.... ;-)


      Je ne sais pas trop où ces réflexions veut me/nous mener, mais ... je sais que je veux me laisser mener par elles, pas par le "monstre issu du fond des âges".

      vendredi 14 octobre 2016

      Notre salle de classe - automne 2016

      Peu avant l'été, j'avais finalement décidé de braver le feu, les flammes et les tremblements de terre, les obstacles semblant m'interdire d'avoir une pièce dédiée à notre école-maison, et opté pour l'aménagement d'une salle de classe.

      J'ai donc commencé à y travailler durant le mois de juillet, à un rythme de sénateur, et poursuivi mes travaux à notre retour en août.
      Les chantiers / questions à affronter
      (je cite mon billet initial)
      Nous allons rebattre les cartes prochainement,
      • sortir le secrétaire, revoir la gestion des papiers administratifs ainsi que leur rangement, 
      • repositionner le lit et le lit-parapluie (tout en les gardant dans la pièce ! Tétris bonjour)
      • reconsidérer la gestion du linge, 
      • rapatrier une petite table d'enfant et investir dans une étagère blanche style Billy, 
      • dégager de la place dans le placard…
      (NB: ce billet attend sa publication depuis 8 jours : au moment où je voulais faire les photos, le volet de la salle de classe est mort - en position fermée, bien entendu. J'ai attendu plusieurs jours pour pouvoir en faire à la lumière du jour, et puis en fait non, la réparation va encore tarder donc voici, à la lumière artificielle)


      Le secrétaire a d'abord été transporté dans notre chambre (vous l'y avez admiré sur des clichés Flylady), et lui-même ainsi que nos papiers administratifs ont justement représenté une cible privilégiée lors de mes Babysteps.
      La gestion des papiers administratifs a également été relocalisée du bureau vers notre chambre, et le secrétaire s'avérant impropre à abriter les classeurs dédiés, nous avons investi dans un meuble IKEA.
      J'ai récemment fini par vendre le secrétaire (j'ai gagné une copine au passage, vous savez, leboncoin,  c'est un site de rencontres en fait). Ca, ça roule, c'est parfait, vraiment, succès sur toute la ligne.

      Le lit d'appoint a été repositionné de manière à libérer la totalité de la zone proche de la fenêtre.
      Quant au lit-parapluie, j'avais prévu de le laisser dans un coin, sans que cela ne m'enchante; et puis au retour de nos congés d'été, hop, soyons fous, j'ai décidé que puisqu'il était encore plié suite à notre voyage, nous allions nous épargner le dépliage, advienne que pourra (= java des enfants), et ma foi, nous survivons !
      Et la pièce est incomparablement plus chouette ainsi.


      La gestion du séchage de linge a été revue : elle aussi a été relocalisée dans notre chambre, c'est moins esthétique, mais... notre chambre étant immense, c'est vivable.
      En revanche, là où j'avais prévu de garder le lit-parapluie et puis finalement non, concernant le linge c'est le contraire : j'avais prévu d'en libérer totalement la salle de classe, mais finalement la tour est restée dans un coin, mais en outillage d'appoint. En ce moment où les lessives de draps sont fréquentes, par exemple, il m'est utile de pouvoir y faire rapidement sécher une alèse et un pyjama dont j'aurai très prochainement à nouveau besoin.

      La table d'enfant a été rapatriée, et positionnée devant la fenêtre, l'étagère Billy montée juste à côté.



      Quant au placard, le bazar cède peu à peu du terrain à la faveur de 5 minutes de Room Rescue par-ci, 15 minutes de Decluttering par là. Je me mords d'ailleurs les doigts de ne pas avoir eu la présence d'esprit de prendre une photo "AVANT" en vue d'un beau "AVANT/APRÈS" à ma la gloire de Flylady, je suis maintenant tellement avancée que ça ne fait plus de sens...
      J'y dispose dorénavant de trois grandes et profondes étagères pour le matos, les activités en cours de préparation ou attendant une présentation, etc, et je travaille à en libérer davantage.
      fait
      à faire
      Car j'ai encore du boulot !

      1. mon étagère Billy est déjà pleine, et je n'ai encore pas abordé la Vie sensorielle... Un retour chez Ikea s'annonce (ou plutôt, il est au programme du weekend, comme il l'a été ces trois dernières semaines aussi, du reste).
      Je vais devoir
      • positionner notre butin sur le mur d'en face : contre le pied de lit, contre le mur, plutôt vers la fenêtre ou plutôt éloigné ??? 
      • et réfléchir à la meilleure manière de positionner la tour à linge, du coup.

      2. j'ai encore d'autres choses à faire rentrer dans cette pièce, ainsi j'ai en stock un petit tableau (craie d'un côté, weleda de l'autre) sur chevalet qui je pense aurait tout à fait sa place dans notre salle de classe. Où exactement, c'est à déterminer...

      3. telle qu'elle est aménagée actuellement, cette salle est conçue pour abriter un IEFeur et sa maman. Y travailler à plus(ieurs) ? Difficile. 
      Donc je ne sais trop comment je vais faire une fois qu'il faudra y accueillir E..
      Or ce sera vite nécessaire, certes la miss est encore loin de ses 3 ans, en revanche la fin des siestes de matinée approche, en tous cas celles-ci raccourcissent alors que les séances IEF rallongent, donc il va falloir lui faire une place...
      Elle supporte très bien le parc, et fondamentalement, avec davantage de m² libres je disposerais tout bêtement le parc dans notre salle de classe, avec du matériel pour elle ce serait impec pour les prochains temps. Et ensuite elle aurait son espace à elle de toute manière.

      4. plus j'avance, plus la présence du lit (d'invités, puisqu'il contient un tiroir réhaussable permettant de le transformer en lit double) m'agace; sans lui, quel gain de place ce serait ! (et mes n°1, 2 et 3 ne poseraient plus problème). Certes il sert pour le moment de canapé lors des lectures offertes de fin de créneau IEF, mais la rentabilité du cm3 d'encombrement reste mince.
      J'avoue commencer à comploter contre ce lit, en prévoyant notamment de le transférer dans la chambre d'enfants dès qu'il s'agira de sortir E. de son lit à barreaux. Si ce n'est que, souvenez-vous en, au départ je comptais laisser E. derrière des barreaux jusqu'à ses 18 ans.
      Conflit d'intérêts !

      5. autre question existentielle : le positionnement, ou non, de jeux "éducatifs" : attrimaths, jeux de picots, mémory,...
      Autant de jeux que je ne souhaite pas laisser en libre-service dans la chambre des enfants car cela voudrait dire à portée de mains d'une Bébounette.
      Fondamentalement, ils auraient leur place dans la salle de classe (et j'aurais même un emplacement adapté pour eux, en l’occurrence la place n'est même pas le problème !) mais :
      • 1. je crains un effet "déconcentrant" sur F. : qu'il les privilégie à autre chose
      • 2. cela signifie qu'il n'y aurait accès que pendant les temps de classe.
      • Or, autant dans une salle de classe "normale", ni l'un ni l'autre point ne constituent un souci en soi, autant, avec l'effet Bébounette, le temps à passer physiquement dans la salle de classe est limité, et je souhaiterais donc qu'il soit orienté en priorité vers les activités les plus formelles / Montessori..
      L'alternative serait de localiser ce genre de choses dans la petite armoire de l'ex-coin Montessori, dans notre salon-salle à manger, puisque celle-ci est munie de portes à l'effet anti-Bébounette encore efficace. Mais si j'opte pour cette disposition, je me retrouve à ne plus trop savoir où tracer la ligne : le memory, les picots, moui, je les mettrais là, mais les attrimaths ?
      Et ce jeu là qui s'en rapproche ?
      Que d'interrogations encore !

      En définitive, je vous ai présenté ma salle de classe à un instant T, mais je pressens qu'elle est promise à un état de chantier quasi-permanent...

      Si vous la croisez un jour, pas sûr que vous la reconnaissiez ;-)