mardi 17 octobre 2023

Prendre ou ne pas prendre l'avion, telle est la question (et autres questions quand même)

Après moi, le déluge.

OU la canicule.


Quoi qu'il en soit : j'ai réalisé récemment que pendant très longtemps, j'avais considéré les efforts faits pour la préservation de l'environnement sous l'angle de quelque chose de vertueux, de moral. C'est au fond, ce que véhicule le mantra tant entendu de "préserver la planète".

Ce n'est que récemment, peut-être comme pas mal d'entre vous (ou pas), que j'ai subitement (et tardivement) pris vraiment conscience d'à quel point cette expression est en fait complètement à côté de la plaque, et génératrice d'une fausse route monumentale. Sont-ce 

  • les soucis d'énergie ? 
  • Les pénuries de carburant dues à la guerre en Ukraine mais venant donner un avant-goût de ce que pourrait être un monde n'ayant pas appris à fonctionner avec beaucoup moins de pétrole ? 
  • Les 2 canicules d'affilée ? 
  • les périodes de sécheresse, conjuguées avec le fait qu'ayant dans mes anciennes coachées une spécialiste en économie de l'eau devenue de ce fait très demandée, mon fil LinkedIn s'est teinté de ses publications / réactions / interviews dans différents médias ?


Bref la Gwen a subitement "découvert" qu'en fait la planète s'en fichait, d'avoir plus chaud, mais que l'humain, non, et que donc, faire gaffe à l'environnement c'était pas moral, c'était pas bien, c'était pas mignon-les-petits-pandas, c'était juste une question de survie. Et même, pire que la survie (dramatisante et générant des réactions de peur et donc de déni), une question de CONFORT.

Or la Gwen, elle y tient à son confort. Et à celui de ses enfants.

C'est ainsi que la Gwen a réalisé que veiller à préserver l'environnement n'avait donc rien d'altruiste, mais était quelque chose de profondément égoïste. (certes, un égoïsme demandant un tout petit peu de vision long terme, en mode : si je mange mon gâteau maintenant, je mangerai de la poussière demain. Et c'est dégueu la poussière.)

Or, si il y a bien quelque chose de certain, c'est que le stock d'égoïsme de la Gwen est bien supérieur à son stock d'altruisme. Au vu de l'ampleur de la différence, tout de suite, les choses changent : j'ai beaucoup plus de ressources si je m'appuie sur ce stock quasi illimité d'égoïsme, que ce que je n'avais en pompant dans mon altruisme fort modéré.

Quelle excellente nouvelle.


Monsieur Bout et moi essayons donc de revoir certaines choses.

Comme ça coïncidait avec l'explosion des prix, de toute manière il fallait revoir complètement notre budget bouffe, et donc, tant qu'à faire, on l'a complètement dynamité. Mon business se portant bien, j'ai la chance de pouvoir dire "bon ben j'ai qu'à gagner plus de sous", liberté que nous n'avions pas du temps où nous étions salariés. Nous avons donc eu et utilisé ce luxe de pouvoir décider que plus de sous il y aurait, et que ce plus de sous financerait une alimentation plus saine pour nous et plus compatible avec la préservation des ressources naturelles.


  • Nous avons également voulu investir, pour remplacer notre chaudière gaz agonisante, dans une pompe à chaleur. 

Ce qui est un sport de riches si on veut s'assurer que la bête ne gênera pas les voisins. Sport de riches que nous n'avons finalement pas pu pratiquer, du fait des inquiétudes desdits voisins, exprimées par un vote très clair en AG de copro, et ce malgré un projet fort bien ficelé, dont nous étions très fiers (Monsieur Bout avait passé un temps fou à se renseigner sur ce qui se faisait de mieux) avec moult mesures de protections assorties à non moins moult mesures de décibels. (oui, nous en avons été très frustrés. Et nous nous sommes sentis très très cons à racheter une chaudière gaz, même "dernière génération", à condensation, économe et tout et tout).


Mais tout récemment ....

(j'avais plusieurs choses urgentes à faire, donc plutôt que de m'y atteler... TDA vous dites ?) je suis allée sur ce site là, construit par l'ADEME, pour mesurer notre empreinte CO2.

Ouch, je vous le conseille si votre égoïsme a besoin de munitions et d'éclairages intéressants sur l'impact réel de tel ou tel choix au quotidien. 


1er truc qui est ressorti : notre alimentation. 

La viande est vraiment quelque chose qui réjouit nos assiettes et nos papilles, et en même temps... zut, la part énorme qu'elle joue dans l'empreinte de notre famille est... ben... énorme justement. 

Alors qu'à Strasbourg, comme le montrait ce billet, nous avions amorcé un mouvement de baisse de consommation, force est de constater que ce mouvement est complètement parti dans les choux depuis un bout de temps. Nous avons donc décidé de refaire des efforts dans ce sens, sachant que je m'étais posé la question il y a un an, pour aboutir à la conclusion que mes efforts devaient d'abord être mis vers "manger plus sainement / équilibré". 

1 an plus tard, j'ai estimé avoir suffisamment progressé sur ce point pour pouvoir rajouter une contrainte additionnelle : "avec moins de viande". Nous avons retenu 3 pistes, que nous conjuguerons : 

  • revoir le ratio viande blanche / viande rouge
  • réintroduire des menus sans viande
  • diminuer la quantité de viande dans le repas lui-même : au moment de cette conversation avec Monsieur Bout, j'étais en train de faire mariner du poulet pour notre déjeuner. Alors, hop, j'ai prestement attrapé une grosse boîte de conserves de pois chiches (protéines végétales) que j'ai rajoutée à ma marinade. Et ainsi, le poulet prévu pour 1 repas m'en a finalement fait 2. On garde le goût, on divise l'impact par 2.

Babysteps, encore et toujours !

2ème truc qui est ressorti 

(ben oui, ce site est relou : une fois que tu as répondu à toutes ses questions vicieuses, il te sort une série d'actions possibles en les rangeant par ordre décroissant d'impact; histoire de pas passer plus d'énergie à économiser 40 kg de CO2 que tu n'en aurais besoin pour économiser 1 tonne. Mon côté flemmard / rentabilisateur de mes efforts apprécie)

Les transports, et pas n'importe lequel : l'avion.

Nous le prenons peu. L'avions (ah ah !) pas pris pendant plusieurs années. Mais l'an dernier

  • en février dernier nous sommes allés à Rome (Pour la toute première fois ! Et que tous les 2 ! Vous savez, une sombre histoire de Sims...). En avion. 
  • Un de mes clients m'a envoyée à Toulouse. 2 fois. En avion. 
Et là : j'emmène les enfants voir ma sœur fraîchement accouchée du 3ème. Sœur qui habite en Asie du Sud-Est depuis 3 ans et des brouettes. Du coup le train c'est compromis.

Sur ce coup-là, déjà, j'ai réalisé notre cheminement : là où il y a peu encore, je me disais qu'un jour, quand les enfants seraient ados, nous ferions un grand voyage en famille pour découvrir les USA, ce projet n'est plus à l'ordre du jour. Mes enfants n'ont pas besoin de découvrir les USA. Et là où quand ma sœur était partie en 2020 on avait déjà prévu ce voyage en mode "on viendra profiter que vous soyez là-bas pour découvrir, c'est l'occasion", la dimension découverte ne m'intéressait plus du tout au moment de prendre mes billets. 

En revanche, les liens familiaux, le soutien à une sœur vivant de manière très isolée, si. Donc j'ai fait un choix différent. Donc zut. Je sais pourquoi je le fais, mais, niak. Elle habiterait Limoges ce serait plus pratique d'aller la soutenir. Mais probablement pas nécessaire, aussi.


En parallèle, nous avons fait d'autres choix : Monsieur Bout ne part pas avec nous (oui, vous l'avez habilement déduit : je m'envole pour 12h seule aller, 12h seule retour, avec 3 enfants. Mais j'ai la foi!) car il n'en avait aucune envie. Nous avons estimé que claquer plein d'argent et plein de CO2 pour un billet d'avion de quelqu'un qui n'avait pas envie d'être dans ledit avion serait absurde. A la place, il va aller passer 2 semaines sans enfants, chez son frère à Berlin. Et en train svp. Il est tout seul, il va lire pendant 9h, ce sera très chouette.

Petit constat au passage, dans l'aventure "train plutôt qu'avion"

  • recherche de billet, round 1 : site de la SNCF : aller-retour pour plus de 550€ ! Nous refusions d'aller regarder les billets d'avion mais savions parfaitement que ceux-ci seraient bien moins chers. Quelle joie de constater par soi-même à quel point nos politiques de subvention des transports sont alignées avec les besoins long terme des populations concernées....
  • recherche de billet, round 2 : nous nous sommes rappelé l'existence de sites comme Trainline, fichtrement bien fichus (et autrement plus ergonomiques que le site de la sncf...) qui permettent de construire et réserver des trajets transfrontaliers de la manière la plus intelligente possible, en profitant des offres de chaque pays. Billets réservés pour 290€, et encore, Monsieur aura des places en première (donc surcoût minime) pour le trajet du retour.



Pensez-y si vous avez des besoins similaires...


Et puis, nous avons décidé de prévoir nos prochaines vacances en amoureux : 1 semaine, en février. Avec comme cadrage de départ : éviter l'avion. La destination envisagée serait la Sicile, et nous aurons lâché les enfants dans le Sud Est de la France. 

A ce stade, 

  • la seule solution proposée par Trainline est un Flixbus. Pour une somme défiant toute concurrence. C'est mieux que notre bagnole et bien mieux qu'un avion, mais, outre que ça prend 24h (si si !)... Monsieur Bout a vomi l'idée instantanément. Au sens propre du terme : Monsieur Bout est affligé d'un assez sérieux mal des transports. Le train ca va bien (dans le sens de la marche), la voiture ça dépend mais clairement c'est tout à fait ok si c'est lui qui conduit, le car, même pas la peine d'y penser. Ou alors, pour le torturer. (eh eh... si il m'embête trop d'ici là... je garde l'idée !)
  • nous avons 3 options
    • soit nous trouvons une combine transports (nous avons encore des pistes à explorer, selon aussi l'endroit exact où nous lâchons 1. nos différents enfants 2. la voiture familiale avec laquelle nous aurons descendu tout ce petit monde)
    • soit nous décidons que la voiture et ses longues heures de trajet sera notre solution de compromis
    • soit nous trouvons une destination différente, combinant dépaysement, culture, repos, météo clémente et moyen de transports pas absurde.

(si vous avez des suggestions rentrant dans l'une ou l'autre catégorie....)

vendredi 13 octobre 2023

Coaching pro avec Flylady

Morte de rire, je suis.

  1. J'ai découvert le système d'organisation Flylady sur un forum doctissimo il y a... euh... 16 ans (ça ne me rajeunit pas)
  2. Je l'ai mis en place pour la première fois chez moi il y a 8-9 ans, avec un succès phénoménal pour la Bordélique invétérée que j'étais (et demeure, sous une forme moins aigüe)
  3. Et cette semaine, après moult péripéties dans ma vie terne ces dernières années... 
je me suis sans crier gare retrouvée à directement, explicitement l'utiliser lors d'un Coaching de Dirigeant, la demande en séance étant "mieux m'organiser pour gérer les sujets de fond et ne pas m'éparpiller".

De Doctissimo au Coaching de Dirigeant, jolie trajectoire !


Concernant mon client, disons qu'il

  • s'est retrouvé à fond dans le diagnostic (remettre son boulot de fond à demain afin de pouvoir "vraiment bien faire les choses"), 
  • s'est inquiété de la notion de routine, craignant de perdre en souplesse et en réactivité, jusqu'à ce qu'il voie cela sous l'angle d'une aide à la réactivité "au bon niveau" : ses équipes vont apprendre à différencier ce qui peut attendre 1h car leur chef est en mode "concentration" (DeepWork est le nom hype sur la toile), et ce qui fait vraiment brûler la maison. Son associé va apprendre à valoriser son temps autant que le sien propre.
  • a été intrigué par la perspective de prendre les habitudes une à une, en découpant la difficulté au maximum (ça pour le coup c'est une approche que j'utilise trèèèès souvent en coaching)
  • s'est pris au jeu du minuteur en réalisant qu'il tenait probablement là un bout de solution à son problème
  • s'est prêté avec intérêt et minutie 
    • à l'exercice d'identification et délimitation des premières habitudes pertinentes par rapport à son activité et ses objectifs, 
    • à leur découpage en petites marches concrètes, 
    • à la visualisation de chacune des étapes, 
    • à leur dimensionnement au bon niveau, 
    • pour se constituer un plan d'action en mode "Babysteps" qu'il va dérouler d'ici nos prochaines séances, assorti de quelques précautions d'usage visant à assurer le succès de l'implantation des premières habitudes (ex : éléments de communication envers ses équipes, y compris autour du signal voulant dire "venez pas me déranger")
il est reparti avec trois choses
- la procédure de sauvetage / son fil d'Ariane : si d'aventure l'une des habitudes qu'il va instaurer les prochaines semaines ne tenait pas, il sait ce qu'il doit faire : la redécouper en moins ambitieux, jusqu'à trouver une habitude de format suffisamment réduite pour qu'elle tienne
- un gros sourire de soulagement : "J'avais hésité à en parler, à parler juste de moi après toutes ces séances passées à améliorer la gestion de mes équipes, mais j'ai tellement bien fait. Ca m'ôte un poids."
- les références des livres sur le sujet, et le titre "Entretiens avec mon évier" l'a déjà titillé.

Je vais devoir attendre plusieurs semaines avant la prochaine séance et donc de pouvoir connaître la suite de l'histoire mais... vraiment, Flylady a plus d'un tour dans son sac ! 

Quant à vous, vous savez ce qu'il vous reste à faire pour vous économiser le coût d'un coaching : aller sur doctissimo (re)faire un tour du côté de Flylady.
#votreportemonnaiemeditmerci

Les 3 bouquins parus en français sur la méthode Flylady - sur une série des cahiers qui accueillent mes coachings.
Photo allégorique célébrant la complémentarité des 2 approches