lundi 30 mai 2016

Passage au lit sans barreaux, sans peine - ou pas !

Parents vernis, nous avions des enfants qui dormaient facilement, vite, et longtemps.
Le coucher avait lieu à heures régulières, le rituel du coucher était assez court, et ensuite, nous avions notre soirée.
  • Parfois le Bébou bavardait encore un plus ou moins long moment dans son lit, mais calmement, sans exiger d'en sortir, nous le laissions donc prendre son temps pour trouver son sommeil et nous prenions notre temps pour nous retrouver, nous. 
  • Les nuits n'étaient que très, très exceptionnellement interrompues. 
  • Ca roulait, c'était prévisible, et cette perspective d'une soirée bien à nous suivie d'une nuit reposante contribuait à notre capacité d'écoute en journée.
Moralité, nous partions avec un sérieux handicap par rapport à des parents d'enfants moins bon dormeurs : 0 entrainement à la survie au manque de sommeil.

C'est dans ce contexte que nous avons lancé le projet "Bébou sans barreaux" mi-novembre (juste après ma reprise pro, hein, pour bien faire)
Prenons
  • D'un côté la pédagogie Montessori et sa proposition de faire dormir les bébés au sol dès le plus jeune âge, découverte au hasard de mes lectures de début d'automne
  • De l'autre côté, un Bébou dont le lit à barreaux allait très prochainement se voir réquisitionné pour servir à une Bébounette puisque le berceau de celle-ci risquait de ne bientôt plus offrir la sécurité requise, son occupante menaçant de savoir s'asseoir seule (sur ce coup-là, a posteriori je me dis qu'on aurait pu laaargement s'offrir au moins deux mois de tranquillité supplémentaires, au vu du temps que la miss a finalement mis pour commencer à vaguement s'intéresser à la position assise - d'autant que notre berceau est de grande taille, la Bébounette, elle, de taille modeste, donc voilà quoi, en fait ça pressait pas. Si j'aurais su, comme qui dit l'autre... Deux mois de tranquillité supplémentaire,... En fait j'y pense comme quelqu'un qui aurait failli jouer les numéros gagnants du loto)

Un schéma parfait, hein ?
Certes, j'avais quelques inquiétudes sur la manière dont se passerait la transition, alimentées par divers témoignages, les uns positifs, les autres moins... Mais ayant eu les mêmes angoisses avant de réunir les enfants dans la même chambre, et cette transition-là étant finalement passée comme une lettre à la poste sur le moment, je caressais l'espoir que mes inquiétudes se révèleraient tout aussi infondées cette fois.



Si nous devions en faire un film, voici quelle tête aurait le générique

avec l'aimable participation du
tableau électrique et notamment du disjoncteur à prises, à lumière, à volets; 
matelas au sol, matelas surélevé, 
turbulette, couverture, couette, 
porte ouverte, porte fermée, 
barrière,
lit parapluie
et le sous titre
"Bébou sans barreaux - ou le laborieux apprentissage de la liberté"

Prélude
Nous avons tout fait dans les règles de l'art, déménagé son lit à barreau devant F., et installé un matelas 190X90 à la place, à même le sol, avec lui, en verbalisant "un lit comme papa et maman, dans lequel tu vas dormir". Réaction très intéressée du Bébou qui transféra lui-même ses peluches et sa couverture sur le "lit bleu" (le drap choisi était bleu; Oui je sais c'est genré. J'aime le bleu. La Bébounette en porte plus souvent que du rose).
Première sieste : F.joue toute l'après-midi. Nous pensons que cela simplifiera la nuit, il tombera de sommeil le petit chéri !
Première nuit : F. se relève (aaaah, Clotilde et son "ah mais moi elles avaient pas pigé qu'elles pouvaient se relever!"), rallume, joue. Nous sommes vite obligés de sortir sa sœur de la chambre pour qu'au moins elle puisse dormir.
Nous trouvons rapidement d'autres idées lumineuses :
  • disjoncter les interrupteurs de sa chambre pour qu'il ne puisse rallumer la lumière, 
  • disjoncter les prises de sa chambre pour qu'il ne puisse rallumer la radio. 
Mais au bout de la xème sortie, nous n'en pouvons plus de ramener le Bébou dans sa chambre. Nouvelle idée: utiliser la barrière de sécurité pour limiter les tentations à l'espace de sa chambre, en espérant que le sommeil regagne enfin des parts de marché... Protestations véhémentes, et point davantage de calme / Bébou qui dort.
Passé minuit, nous capitulerons : mise en place du lit parapluie et couchage d'un Bébou d'autant plus furieux qu'absolument épuisé.

Deuxième nuit : après une sieste tout aussi peu siestante que celle de la veille, la nuit part pour recommencer sur le même schéma que la précédente. Me faisant la réflexion qu'au fond le Bébou doit un peu avoir peur de ne plus être contenu pour dormir, je le rejoins assez vite et reste allongée près de lui jusqu'à ce qu'il soit endormi et que je suis puisse sortir en rampant. Yes !
Hurlements en milieu de nuit, la seule manière de le rendormir sera le transfert dans le lit parapluie.

Troisième nuit : mix des deux premières : j'ai voulu quitter sa chambre trop vite, il n'était qu'à moitié endormi...Je finirai par m'y recoller, et je le transfèrerai dans son lit parapluie en milieu de nuit.

Quatrième nuit : je commence à me demander si c'était une bonne idée ce changement, peut-être n'était-il pas prêt ? Mais F. refuse catégoriquement quand je lui propose de le coucher directement dans le lit parapluie, et réclame son lit bleu. Je lui explique que dans ce cas il doit y rester, l'incitation fonctionnera plus ou moins selon les nuits.
Ensuite la barrière deviendra notre meilleure alliée et nous permettra un coucher...euh, paisible, non, mais limitera au moins le nombre d'allers-retours.

Au bout d'une semaine, première nuit entièrement passée dans le grand lit : pour la première fois je réussis à le recoucher dans son grand lit après un réveil nocturne !
Au bout de deux semaines, disparition du réveil nocturne.
Il s'endort cependant tard, très tard, à moitié par terre (très souvent seule la tête repose sur le matelas).
Pour remédier à cela, nous déplaçons provisoirement le lit tiroir de la chambre d'amis. C'est mieux. C'est loin d'être la panacée, nos soirées sont toujours très très compliquées (NB: à ce stade, hein, j'avais repris le boulot depuis longtemps. Timing merveilleux...).

Viennent les vacances de Noël, là aussi c'est la joie... au point que nous investissons dans une deuxième barrière de sécurité (ayant oublié la nôtre à la maison).

Retour des vacances de Noël, une copine me suggère de passer F. en mode couette (jusqu'à présent c'était turbulette + couverture tricotée en laine), son fils ayant été sécurisé par le fait d'être bordé bien serré. Excellent conseil, nous remarquons un mieux incontestable.

Souhaitant récupérer le lit-tiroir, je cherche et trouve un lit sur leboncoin, avec une rambarde démontable / ajustable en hauteur: elle permet à F. de monter et descendre de son lit de manière autonome, mais si il est allongé il ne peut pas en "rouler". Les premiers temps, nous le retrouverons endormi collé contre cette rambarde... Merci la rambarde !
Un mieux, là aussi.

Début févier, nos soirées / nuits auront récupéré un aspect correct; plus difficile qu'avant, certes, avec des hauts et des bas, des alternances de couchers sereins où il n'est même pas nécessaire d'actionner les disjoncteurs, et de soirs où la barrière est nécessaire.

Ce sont nos matins qui vont ensuite en prendre une couche : avec une série de réveils à 5h du mat, où nous réalisons que F. a fait preuve d'autonomie en commençant son petit déjeuner, comme en témoignent les épluchures de 5 (oui) bananes sur la table... et où passées 10h du mat, il est mort. Réveils à 5h du mat qui, pendant un temps, se sont aussi bien produits les matins de weekend que ceux de semaine... Hum, ce sentiment de bonheur quand tu sais que le temps que tu réussisses à rendormir ton gamin, il faudra te lever toi-même pour entamer le processus conduisant au taf!
Le dialogue ne suffisant pas, actuellement notre solution sécurité est, si nous souhaitons encore dormir, de nous lever pour préparer lait et banane avec lui, de transporter ce butin dans sa chambre, et de l'y laisser avec la barrière, son pot si il a demandé à ce qu'on lui ôte sa couche de nuit, et éventuellement de la musique. Il mange, boit, joue, et finit généralement par se recoucher pour lire tranquillement... et se rendormir.
Si la Bébounette est avec lui,
  • soit cela a un effet "calmant" : il se rendort plus volontiers sans même sortir de sa chambre / donne l'alerte à une heure décente; 
  • soit la préparation du combi lait / banane est gérée par l’un pendant que l’autre allaite la miss (je vous laisse deviner comment la répartition se fait, je suis sûre que vous allez trouver !)  qui sera recouchée dans la chambre en rab pendant que nous nous rendormons allègrement.

Bref, sortir son gamin du lit à barreaux, chez nous, ça n'a pas été simple. 
Pleine d’idéalisme, je me serais même dit qu'après tout, cela pouvait être dû à la soudaineté avec laquelle F. avait été confronté à une liberté totalement inconnue jusqu'alors, considération qui aurait pesé pour un lit au sol, dès le plus jeune âge, pour sa sœur, histoire de nous épargner le même cinéma dans quelques temps.
Mais bon, nous avons vite écarté la question,
  • notre priorité étant de faire dormir, autant que faire se peut, les deux enfants ensemble, laisser une Bébounette à même le sol dans une chambre où rode un Bébou, toute une nuit, loin de nous ? Hum... le lit à barreaux constitue aussi un moyen d'assurer un minimum de sécurité à la petite sœur. 
  • autant j'aurais pu me montrer joueuse si la transition avait pris peu de temps, mais sa durée a tellement impacté notre capital sommeil qu'il était hors de question de prendre le moindre risque de creuser encore davantage le déficit.
  • je compte fermement sur le fait que comme pour plein d'autres aspects, l'observation du grand frère va rendre un tas de trucs plus simples / naturels pour la miss, dont le fait de dormir à peu près sagement dans un grand lit (ceux et celles qui ont fait des expériences contraires : VOS GU...!!! . Bon ok, vous avez le droit de m'avertir en commentaires, mais ce sera votre faute si E. reste dans son lit à barreaux jusqu'à ses 18 ans!)

Quoi qu'il en soit : un 3ème lascar n'étant pas prévu aussi rapproché que le sont les deux premiers, nous ne montrerons peut-être pas la même hâte à amorcer ladite transition.

Courageux, oui!
Mais pas téméraires...



samedi 28 mai 2016

Boîte de permanence de l'objet de chez Nature & Découvertes

 Parmi mes premiers achats Montessori figurait la boîte de permanence de l'objet proposée par Nature & Découvertes. Celle-ci a attendu plusieurs mois que la Bébounette soit en mesure de s'y intéresser, et suite à mes premiers tests j'ai exprimé ma déception ici.

Quelques semaines et de nouveaux tests plus tard, voici un avis plus détaillé, qui pourra vous servir à vous faire votre propre opinion si vous lorgnez sur cet objet

En positif :
  • aspect extérieur : joli, bois lisse, agréable au toucher; aspect extérieur qui n'a pas pâti d'une utilisation déjà soutenue et point toujours conforme, je ne remarque ni rayures ni traces particulières
  • solidité, en général : bois suffisamment épais il me semble, la boîte est tombée moult fois (n'oublions pas qu'E. n'est pas seule à s'en servir, mais que son grand frère aussi s'y est intéressé de près, d'une manière point toujours conforme, voire assez brutale; il a ainsi beaucoup apprécié le principe des plateaux interchangeables, et je peux donc confirmer qu'a priori ceux-ci résistent à des manipulations répétées et musclées) 



Mes reproches principaux :

  • Les plateaux interchangeables ne sont pas vraiment bloqués, il y a du jeu qui leur permet de se déplacer un peu dans les rainures : la porte du tiroir ne suffit pas à les bloquer (puisqu'il y a un espace), et ne les bloque évidemment plus du tout si ladite porte est ne serait-ce qu’entrebâillée. En conséquence de quoi, si une petite main essaie de glisser une boule dedans mais s'y prend maladroitement (improbable chez un jeune bébé, n'est-ce pas), le plateau va avancer peu à peu, perturbant totalement l'exercice. Rien que cet aspect m'avait incitée à retirer la boîte car il mettait E. en situation d'échec en créant une difficulté insurmontable pour elle. 
  • Néanmoins, les commentaires glanés ici m'ont incitée à me creuser un peu les méninges: tant qu'à avoir investi, était-il possible de tirer parti de l'objet? Pour maintenir en place le plateau, j'ai préféré la patafix à la solution proposée (scotch) : 
    • je craignais que le scotch n'abime le vernis du bois, 
    • je redoutais un aspect pas très propre, 
    • et la pâte à fixe présentait l'avantage d'être réutilisable : si je dois changer de plateau, je le fais directement, en 2 temps 3 mouvements je décolle la patafix des rainures où elle bloque le plateau, change le plateau puis recolle la patafix, sans avoir besoin d'aller chercher un morceau de scotch frais. Cela fonctionne à merveille ! 
  • Le tiroir du matériel standard remplacé par une espèce de porte à charnière qui bascule : ce système permet à la boule de s'échapper de la boîte avec beaucoup d'élan, et ainsi de rouler allègrement à l'autre bout de la pièce (si possible: sous un meuble). Ce qui nuit donc à la répétition du geste puisque l'exercice se mue en chasse à la boule (ce qui a beaucoup de succès en soi, mais distrait inévitablement la Bébounette de son objectif initial). 
  • Des solutions ?
    • Certes, on pourrait penser que maintenir la porte en position pas-totalement-ouverte permettrait à la fois de garder la boule à l'intérieur de la boîte et de la récupérer, mais dans les faits la porte ne maintient cette position que le temps de 2-3 manipulations avant de finir par s'ouvrir totalement. 
    • Deuxième solution : poser la boîte sur un tapis le plus mou possible, qui va "avaler" la boule / l'empêcher de rouler très loin. Une solution point toujours possible / compatible avec l'envie de l'un ou l'autre des enfants de balader la boîte, ou tout simplement la propension qu'a la Bébounette à la pousser peu à peu dans l'une ou l'autre direction au fur et à mesure des manipulations.
  • Le concept même oblige à choisir : je te propose la boite-à-boule OU la boîte-à-cube. Pas les deux l'une à côté de l'autre, charge au parent de choisir le niveau de difficulté. En ce moment où la E. commence à fichtrement bien maîtriser la boite à boule, je me retrouve ainsi face à un dilemme : lui proposer dès maintenant le cube, ou la laisser parfaire sa maîtrise de la boule ? Je ne peux lui laisser la possibilité de se diriger d'elle-même vers l'activité qui lui convient le mieux.



boite-forme-fpNéanmoins, une chose est sûre, pour moi qui n'avait rien de tout cela à dispo pour F., je vois le mieux immense par rapport à la boite à formes vintage-que-nous-avons-tous-eue que je proposais à F. au même âge :
  • trop de difficulté, 
  • et aucune autonomie de l'enfant puisque récupérer les solides nécessitait d'ôter un couvercle coriace.
(ha, ha, mes recherches me montrent que ladite boîte à formes va me permettre de repousser au moins un peu le dilemme susmentionné -boite à boule ou boîte à cube - je peux passer par l'étape cylindre, pour laquelle il s'avère que les cylindres de la boîte Fisher Price sont pile du bon format)


Bref, en définitive, je regrette moins mon investissement, c'est sûr qu'entre ça et sortir l'argent nécessaire à de nombreuses boîtes différentes, ... il y a moyen de s'en servir correctement finalement ! Mais ce n'est pas l'amour fou, et peut-être, si c'était à refaire, investirais-je aussi à minima dans la version boule - plateau pour commencer. Ou pas !



jeudi 26 mai 2016

Chasse à la nounou - des news du front

Comme vous le savez, le temps des cavernes a beau être soi-disant derrière nous, cela ne m’empêche pas d’être en chasse, à défaut de cueillir grand chose.
En chasse à la nounou. Exercice ô combien stratégique et périlleux, à côté duquel la chasse au mammouth fait pâle figure (même si comme moi apprendre que nos ancêtres n’ont probablement jamais chassé de mammouth vous a fait l’effet d’un tremblement de terre, réduisant impitoyablement en miettes quelques-unes des plus belles images que vous aviez de la Préhistoire. Je réfléchis à entamer une thérapie)

Des nouvelles de la chasse, donc:
  • Chou blanc total sur le plan germanophone. Pas l’embryon de la moindre piste, du moindre début d’annonce de signe de piste.
  • Par le biais d’un site basé sur la cooptation, hop, un contact inespéré, qui a débouché sur un premier entretien au téléphone. Une jeune femme, éducatrice spécialisée de formation, mais qui s’est aperçue que travailler en foyer avec de nombreux enfants à lourds problèmes ne lui convenait pas. 
    • Douce, catholique, intéressée par Montessori (sa sœur est EJE et ne jure que par ça). 
    • Mais expérience principalement glanée avec des enfants plus âgés que les miens…
  • O2 est revenu vers moi et m’a proposé une personne justifiant de plusieurs années d’expérience et « formée Montessori » (initiée, j’imagine)

2 - 3 points à partager avec vous, du coup

Tout d’abord, parce que je sais que savoir quoi demander, comment le demander, est toujours un point délicat quand on se retrouve à recruter soi-même son mode de garde (je vous prépare par ailleurs un article sur les critères de sélection, en général, pour une ass mat) :

1. Les questions posées lors de l'entretien téléphonique


Lors d'un entretien téléphonique, il s’agit pour moi 
  • d’avoir de grandes lignes, de récolter rapidement les éléments concernant certains points éliminatoires, 
  • et de rassembler des informations de base me permettant de construire et poser des questions plus précises en face à face ensuite 
L'entretien téléphonique reste assez court, car je tiens à aborder certains points en ayant la personne sous les yeux, de manière à pouvoir avoir davantage que ces mots pour m’indiquer son niveau réel d’intérêt, d’accord/désaccord, etc


Partant de là :
  • La question "fumeuse ou pas?" figure ainsi dans mon questionnaire préalable : si la réponse est oui, je m'arrête immédiatement.
  • reclarifier ses disponibilités par rapport à mon besoin, sa marge de manoeuvre éventuelle à cet égard
Dans le cas de cette personne, nous nous parlions suite à une annonce assez succincte de ma part, et à deux-trois échanges de mails brefs dans lesquels j’avais posé quelques questions de base (formation, expérience, disponibilité) : elle disposait donc de peu d’informations sur moi / mes souhaits. J’ai mis cela à profit et
  • démarré l’entretien en l’incitant, elle, à me poser des questions, ("je suis sûre que vous avez desd questions, que voudriez-vous savoir ?") de manière à évaluer la réflexion déjà menée nous concernant, saisir ses préoccupations, etc. Elle a ainsi posé des questions concernant 
    • la localisation de notre logement, 
    • la rémunération, 
    • le développement des enfants (marche d’E. ?), 
    • de quelles pédagogies alternatives je parlais dans mon court descriptif (elle a cité Freinet, Steiner, Montessori), 
    • notre religion (le réseau sur lequel j’avais posté mon annonce étant très largement trusté par des catholiques), 
    • si nous possédions une télévision (j’avoue que sur ce coup-là j’ai été étonnée ; elle était contente que je n’en aie pas, et j’ai réalisé après coup qu’en fait, pour quelqu’un qui gère des enfants, la présence / l’usage de la télévision peut aussi être source de difficultés : sentiment d’inutilité, enfants surexcités, conflits / police sur le temps de télé et/ ou le choix de l’émission)
  • Autre question que j'ai gardée de mon expérience de recruteuse, c'est celle de ses critères à elle / "qu'est-ce qui est important pour vous?" (que je reformule aussi, si la personne ne sait pas trop quoi répondre, et donc comme je l'ai fait là, en "qu'est-ce que vous ne voudriez pas": il est souvent plus facile de retrouver ce qu'on veut dans le creux de ce qu'on ne veut surtout pas); 
    • elle a ainsi souligné son désir d'une communication claire et de beaucoup d'informations sur la manière dont je voulais éduquer les enfants. 
    • Du coup j'ai sauté sur l'occasion de proposer quelque chose qui m'a été suggéré par une copine IEFeuse : lui prêter un des bouquins dont nous nous inspirons (j'hésite encore: "j'ai tout essayé!" a le mérite d'être très facile d'accès... il faut que je le relise et que je le compare aux Faber&Mazlish que je suis ENFIN en train de dévorer - je n'arrivais pas à les choper en bibliothèque, mes réservations attendaient en vain que les malotrus ayant emprunté MES bouqins les rapportent, finalement c'est la copine IEFeuse susmentionnée qui me les prête). Réaction plutôt intéressée, nous verrons !



2.  révision de l’aspect financier

En effet mes premières recherches ont mis en évidence que mes simulations du budget lié à une garde à domicile en emploi direct ne sont en fait pas réalistes. Je les ai établies sur la base d’un salaire horaire au SMIC, or de ce que je constate en emploi direct les nounous à temps plein sont généralement payées davantage. Avec ma candidate actuelle, nous partirions sur un taux à 9,50 nets de l’heure.



3.  si je pars avec elle, j’ai fait des simulations sur ce que je suis capable de lui proposer pour la suite (après la fin de mon CDD qui court maintenant jusqu'au 30 novembre) 

Car je tiens à garder un mode de garde pour
  • conserver de la liberté pour faire un certain nombre de choses pour moi (voir des copines, par exemple ; aller à la piscine évacuer les derniers kilos de grossesse qui se cramponnent, aussi ? motivée motivée…),
  • faire aussi, peut-être, des choses avec un seul enfant pendant que l’autre est gardé, 
  • surtout, avoir assuré mes arrières pour l’activité dont j'espère qu'elle m'occupera assez régulièrement une fois mon CDD terminé : intervenir dans l'enseignement supérieur
  • idéalement, ne pas avoir à retrouver quelqu'un l'an prochain, si nouvelle grossesse ... qui risque d'éclampsie oblige, se traduira par un fort besoin de repos assorti d'un chouette marathon médical.
Au départ je pensais à un nombre d’heures que je suis en train de revoir à la hausse car je crains qu’elle ne soit plus intéressée sinon... Révision à la hausse que j’hésite en revanche vraiment à appliquer si nous passons par O2, parce que… teuf teuf, c’est pas la même dépense !



Je rencontre la candidate O2 ce vendredi après-midi, et ma candidate directe mercredi prochain (mon 1er jour « 50% » !!!)
J’avoue avoir hâte de voir ce que ça donne, et être en même temps assez anxieuse.
Suite au prochain épisode ;-)

mercredi 25 mai 2016

Inversion pronominale...?

Dans un des tout premiers billets de ce blog, je m'étais réjouie de la progression langagière de F., en évoquant sa découverte des pronoms personnels et notamment du "je", notion que j'avais qualifiée de fraîchement acquise.

Il n'en est rien : il y a quelques semaines, soit 6 bons mois plus tard, nous avons fait le constat que la place du "je" n'était toujours pas bien intégrée : "je" c'était surtout nous, F. étant plutôt "tu"...

Ce qui est source d'incompréhensions régulières et de dialogues de sourds
"maman va donner la tétée dans ta chambre ?"
"ah, dans ma chambre ?"
"non, dans ta chambre !"
De ce dialogue, vous remarquerez que la compréhension  de la notion de « je / tu », semble acquise (la plupart du temps, en tous cas, à ce que nous percevons), mais que c’est l’utilisation qui reste en rade.


Quelques recherches sur Internet m’ont permis 
  • de mettre un nom sur ce phénomène, l’inversion pronominale
  • de réaliser que c’est un « trouble » le plus souvent relié à l’autisme, 
  • de lire des listes de symptômes de l’autisme, 
  • et de constater qu’a priori je n’en repérais aucun chez mon fils hormis peut-être sa passion  durable (depuis ses 18 mois) pour les fenêtres, les volets et les portes ? Passion ? Obsession ? Difficile pour moi de faire la distinction entre ce qui est caractéristique de cet âge, et ce qui va au-delà !
Ca c’est fait. Mais encore ?

Depuis, nous avons essayé de clarifier 
« quand tu parles de toi, tu dis 'je' » (oui je confirme qu’on se sent très stupide quand on sort ce genre de phrases)

ou pour plus de clarté 

« quand F. parle de F., il dit  'je', quand F. parle à maman, il dit 'tu', quand maman parle de maman, elle dit 'je' ».
En l'espace de quelques jours, nous avons alors repéré des sorties plus fréquentes du "je" ("j'ai réussi", "j'ai bien mangé"  ). Même si le « tu » s’y mêle parfois, et que F. contourne volontiers la difficulté en parlant de lui à la 3ème personne : « F. a faim ». En revanche pour tout ce qui est pronoms personnels & adjectifs possessifs, nous sommes loin, très loin, du compte. Les « mon » / « ton », « me » / « te »  ne sont quasiment jamais (je n’inclus le quasi que par acquit de conscience, au cas où certains m’échappent) utilisés à bon escient.


Bref, mes recherches sur Internet ne donnant que des résultats liés à l'autisme, donc avec des propositions pas forcément pertinentes pour nous, je ne sais trop 
  • si en fait il est parfaitement normal (ouh que je n'aime pas ce terme, mais je l'entends dans le sens de fréquent, une étape un peu longue dans un processus qui roule cependant tout seul) que cette confusion perdure, ou pas, 
  • ni si il existe de simples moyens pour aider F. à mieux appréhender ces notions, 
  • et dans ce cas lesquels.

Est-ce quelque chose que vous avez connu ? 
Ça a duré ? Vous avez fait quelque chose ?

lundi 23 mai 2016

Quel budget pour l'IEF ? 3/3

Nous avons évoqué les dépenses périphériques ici, examinons maintenant la deuxième catégorie de dépenses : les dépenses en matériel "purement" pédagogique.
Ha, alors là... ça se corse !

Voyons voir :

Pour du formel plutôt académique

Il y a la version
  • CPC: plus ou moins chère (800 à 1000€ pour Kerlann & Sainte Anne respectivement)
  • je suis un seul manuel par matière... et l'embarras du choix / de la sélection dudit manuel par matière
  • il y a, plus souvent, la possibilité de mixer différents manuels, d'aller piocher à droite, à gauche, dans les manuels anciens, dans la méthode Singapour...
Je suppose qu'on peut facilement tabler sur plusieurs centaines d'euros / an, un investissement réutilisable pour l'enfant suivant, dans une plus ou moins grande mesure puisque les besoins du cadet peuvent être différents de ceux de son aîné, et ceux de la maman IEFeuse auront pu évoluer aussi !
Ceci dit, mes premiers pas en Charlotte Mason me poussent à considérer l'académique comme avant tout adapté pour de l'IEF à partir de 6 ans, donc pour le moment je lis avec curiosité les billets qui paraissent ici et là, notamment en cette saison où les mamans IEF préparent leur rentrée 2016, mais sans non plus m'en préoccuper davantage. Ce serait gaspiller mon énergie : je ne sais quelle forme prendra notre IEF pour du primaire, et... j'ai bien le temps de le découvrir ! 

 En conséquence de quoi je budgète 0€ pour le moment ici, je préfère chercher à préciser quels seront nos besoins en matériel pour l'IEF de maternelle.

Là-dessus, je pars du principe qu'un manuel serait inutile, et me penche plutôt sur la question du matériel Montessori : yes or no, jusqu'à quel point, quels choix opérer, où les trouver ?

Yes or no ? Mes différentes lectures m'ont permis d'arriver à la conclusion
  • que le matériel Montessori n'est vraiment pas indispensable hors IEF. 
  • Et qu'il prend tout son sens pour une classe. 
  • Super, avec l'IEF on se retrouve en plein milieu !
Quand j'y réfléchis, je réalise que l'engouement pour Montessori et le coût du matériel associé (l'un étant en partie lié à l'autre, hein, ce serait dommage de ne pas profiter de ce filon) jouent probablement un rôle non négligeable dans les inquiétudes que de nombreuses familles (à commencer par moi) peuvent avoir concernant le coût de l'IEF. En effet, on peut finir par avoir l'impression qu'on ne saurait concevoir d'IEF sans que celle-ci soit Montessori, et qu'on ne saurait pratiquer du Montessori sans dépenser de sacrées sommes en matériel.
Je ne fais pas exception... et j'ai parfois besoin de faire un effort conscient pour prendre du recul et réaliser qu'il existe mille manières de pratiquer l'IEF. J'en arriverais à oublier que, moi-même, j'ai appris à lire à 5 ans, en m'aidant tout bêtement de la méthode syllabique de mes frères et sœurs aînés.

Mais à l'heure actuelle je pars du principe que, si, certes, le matériel Montessori ne serait sans doute pas indispensable à l'IEF de mes enfants, il pourrait cependant bien aider à celle de leur mère.
Par ailleurs j'apprécie beaucoup certains des matériels que j'ai pu tester, que ce soient mes premiers achats (le cabinet de zoologie connaît un succès qui ne se dément pas, et moi j'apprécie énormément la beauté de ces puzzles et je serai ravie d'acquérir nos puzzles de géographie), ou ce que F. a pu avoir à disposition dans la petite Cabane.
Ayant la chance de pouvoir me l'offrir (pas dans le sens que j'aurais justement plusieurs milliers d'euros à disposition dont je ne saurais vraiment que faire ! Mais comme disait si bien Hélène dans ce billet que j'adore, il y a une différence entre "pouvoir s'offrir quelque chose en sacrifiant quelque chose ailleurs" et "ne rien avoir du tout à sacrifier qui puisse laisser l'espoir de s'offrir ce quelque chose"), je crois que c'est tout simplement le cadeau que je vais me faire, à moi.

Selon son degré d'habileté manuelle, les sommes nécessitées par l'utilisation du matériel peuvent varier énormément. J'admire énormément Clotilde... et me garderais bien de l'imiter car ce serait chez moi le plus sûr chemin pour
1. ne rien avoir d'abouti à proposer à mon fils
2. faire de l'IEF un enfer pour moi.
Pour le moment je table sur un investissement autour de 2000€, mais c'est grosse maille, je dois encore pas mal peaufiner tout cela... et peut-être qu'en temps utile mes choix à cet égard feront l'objet d'un billet dédié, ça pourrait servir à d'autres, et puis vos commentaires et suggestions seraient les bienvenus. Je pense passer notamment par Absorbent Minds mais aussi tester TMM par exemple.

Deux sujets encore à trancher concernant l'aspect Montessori :
  • je réfléchis à me former...je réfléchis ! 
    • Indispensable à quiconque, non, intéressant pour moi, sûrement, utile jusqu'où ? 
    • Quel investissement en temps & argent ?
    • Et puis où / auprès de qui? 
  • nous serions plusieurs mamans IEF intéressées pour des ateliers réguliers (tous les 15 jours par exemple) chez Nawel. Si je pars bien là-dessus, je peux budgéter 150-200€ pour l'année.


Niveau petites fournitures, je trouve cela difficile à évaluer...
Dans l’IEF de maternelle, je considère comme matériel  "pédagogique" tout ce qui sert aux travaux manuels
Ceux-ci 
  • constituent en effet une part importante des journées d’école maternelle, 
  • contribuent à l’acquisition de nombreuses compétences utiles ensuite pour de l’académique (motricité fine notamment) et puis surtout : 
  • au vu de mon peu de douitude en la matière, cela constitue un point sur lequel je me serais probablement reposée plus ou moins entièrement sur l’école si nous avions scolarisé F. L'IEF induit donc une différence réelle sur ce plan-là.

Je vais donc devoir creuser davantage cet aspect, ceci dit, je reste modeste dans mes ambitions (à défaut de l’être sur d’autres plans) : je ne vais pas chercher à proposer des trucs aussi chiadés et diversifiés que les voisines, mais au moins quelques basiques pas trop compliqués.
Feutres, crayons, peinture, pate à modeler, gommettes, nous avons, il faudra prévoir des renouvellements réguliers (sauf pour les gommetttes : comme dit en commentaire dans la partie précédente, après avoir comparé sur différents sites, j'ai acheté en très très gros chez dixdoigts, j'ai de quoi aller jusqu'aux 18 ans de F. je pense! Je réfléchis à faire de même pour d'autres fournitures du même acabit),...
Je rajouterai des collages, me hasarderai probablement sur les sentiers périlleux de la pâte à sel (je rigole, fondamentalement la pâte à sel ne se distingue pas beaucoup de la cuisine, par exemple de cette recette, et ça je maîtrise), mais ensuite… nous verrons ! J'ai vu chez certaines d'entre vous de l'argile, par exemple, bon, à creuser...
Concernant les cahiers, je ne prévois rien d'extravagant pour le moment mais j'ai découvert les Cahiers H et même si ils me semblent superflus tant que F. n'écrit pas, le concept me séduit pour le plus long terme.

Bref, pour le moment, à la louche, je dirais 10€/ mois... mais c'est à la très grosse louche !


Fondamentalement, je n'envisage pas de compléter avec des cahiers de maternelle.
Ceci dit... je suis récemment tombée (par le biais d'un blog - ÉTONNANT, hein !? - mais lequel... je ne sais plus - si vous pensez que c'est le vôtre car j'ai déjà commenté chez vous, dites-le moi en commentaire) sur les cahiers Kumon, et le principe m'a plu, ce que j'en ai lu aussi.
Bref, utile ou pas, je ne sais pas? mais ma curiosité m'a bien z'eue (vous voyez que j'ai intérêt à limiter de manière bien volontariste le budget jeux/livres, au vu des folies que je me permets sur d'autres aspects!!) et j'ai voulu tester.


Ces deux-là nous rejoindront donc incessamment sous peu... et si vraiment ils ont du succès eh bien il faudra que je maquille les comptes révise mon budget.
Je vous tiendrai au courant!







A long terme, quelle que soit la "philosophie" retenue, & les supports associés, il semblerait absurde de ne pas avoir recours, pour compléter, à ce que peuvent apporter des supports multimédias

  • Je mets dans le même sac les DVD et CD : là aussi, il y a moyen de se fournir en bibliothèque.
  • Par ailleurs, les blogs et pages Facebook IEF fourmillent de liens vers de chouettes vidéos & MOOC, sur tous les sujets: Histoire, Géographie, Sciences (C'est pas sorcier), Mathématiques (Khan Academy)....
  • Vraiment je me dis que faire l'IEF de nos jours est quand même bien facilité par les progrès technologiques !
  • A plus long terme, se pose la question des applications disponibles sur tablette, par exemple. Et donc, pour nous qui sommes un foyer relativement à la traîne niveau technologie (mon premier et unique Iphone m'a été fourni par mon boulot, et je ne l'ai toujours pas paramétré correctement. Je ne vous parle pas même pas de la manière dont je m'en sers...), se pose la question d'investir ou non dans ce genre d'appareils. Pas tranché ! Au vu du jeune âge de notre progéniture, je peux me laisser le temps de la réflexion...

Alors justement, parlons "gros matériel" .

Quel que soit le style d'IEF pratiqué, il semble qu'une imprimante, du papier, des cartouches d'encre, soient nécessaires. Or nous avons jusque là fonctionné sans : quand j'ai deux pages par-ci, une par-là à imprimer, je m'envoie ça au boulot. Plus difficile à envisager si je n'ai plus de boulot deviens une obsédée de l'impression !
Il me faudra donc investir... Je dois encore me pencher sur le sujet, si vous avez des conseils / tuyaux, je suis toute ouïe !

Je me pose aussi la question de la plastifieuse.
J'avoue être assez intimidée, je n'en ai jamais vu fonctionner, du coup je ne visualise pas. Comment savoir si je vais vraiment l'utiliser ? Ou si mes deux mains gauches vont rapidement reléguer cet outil dans la même catégorie qu'un vélo d'appartement : encombrant, cher, et source de mauvaise conscience rien que par sa manière de traîner inutilement dans un coin.

Du gros matériel, donc, mais ... je n'ai encore aucune idée du budget !



En définitive, ce billet me permet de réaliser à quel point les dépenses pédagogiques peuvent varier selon les choix qu'on opère. Difficile d'établir un budget très précis pour nous car je ne sais encore vraiment ce qui nous conviendra... il faudra faire à tâtons!
Même si aboutir à un budget bien ficelé de toutes parts me permettrait aussi de me rassurer, prendre conscience du fait que de nombreux choix sont possibles et valables, et que certains seront bien moins coûteux que d'autres, a aussi un aspect rassurant : il y aura toujours "moyen" de faire IEF, même si nos ressources financières devaient sérieusement diminuer...

Je rajouterai sous peu un 4ème tiers à ce billet en 3 parties, 
avec les différentes stratégies que j'entrevois pour limiter les coûts de toute manière.

dimanche 22 mai 2016

Grosse crêpe

Ces derniers temps j'avais un peu (beaucoup) délaissé les moments cuisine avec F.
Trop crevée, et surtout, comme toujours, (c'est un grand principe Flylady qui se retrouve partout), j'avais bien surestimé le temps et la fatigue liés à un moment de cuisine.

Nous avons renoué avec nos tabliers il y a 3 semaines, tout d'abord pour une séquence "retrouvailles avec le gaufrier", qui a eu beaucoup de succès, et m'a permis de constater les progrès faits par le Bébou, et d'en voir émerger d'autres :
  • le mélangeage, notamment, est bien mieux maîtrisé ! 
  • L'ajout des différents ingrédients aussi, et notamment leur dosage - dans le sens qu'on verse avec davantage de mesure au lieu de renverser purement et simplement la totalité du pot de farine dans le saladier....
  • le vidage des sachets de levure et de sucre vanillé se fait de manière nettement plus aboutie, avec une bonne reproduction du geste consistant à pincer et secouer les extrémités pour vider entièrement les sachets


Une séance qui a tellement plu au jeune homme qu'il a bien vite réclamé une réédition.
Moralité, sur ces 3 dernières semaines nous totalisons 7 séances pâtisserie : gaufres X2, pancakes X 3, crumble et.... la recette du jour.

Une recette 
  • facile, rapide
  • adaptable aux régimes alimentaires / contenu du garde-manger (ma môman en faisait volontiers plusieurs, avec une farine différente à chaque fois : maïs, sarrasin, etc), 
  • et qui cale bien (certains diraient même un poil étouffe-chrétien, mais ce sont de mauvaises langues ! quoi qu'il en soit c'est parfaitement adapté à un dîner rapide en mode soupe/salade/fruit + truc bourratif, ou encore à un pique-nique de voyage, goûter à emporter à l'école ou en-cas à grignoter en haut des pistes)


Recette express de la grosse crêpe
6 c à s de flocons d'avoine
6 c à s de farine 
5 c à s de sucre
1 oeuf
sel
lait pour atteindre une consistance pâteuse mais légèrement coulante


1. On mélange tout ça à la fourchette, on balance dans une poêle (pour une grande poêle on double la recette) au fond de laquelle on aura fait chauffer un peu d'huile.
2. On cuit la première face à feu assez vif en couvrant la poêle, on retourne (en s'aidant d'une assiette) et on cuit l'autre face à feu plus doux. (compter une dizaine de minutes de cuisson en tout)

C'est fait! Si on en enchaîne plusieurs avec plusieurs farines différentes, on réutilise le saladier de la première pâte pour la seconde pendant que ladite première cuit.







vendredi 20 mai 2016

Vents & Marées [Feuilleton 50%]

Parce que Dallas continue, je m’en voudrais de ne pas vous faire profiter des tout derniers épisodes de notre série du printemps.

Séquence intitulée
 « Contre Vents & Marées » 
ou 
« de l’utilité de savoir ce qu’on veut, et de l’avoir communiqué à tour de bras… »



« Previously, in Desperate WorkingGwen » : En fin de semaine dernière, Gwen avait enfin reçu la confirmation de la prolongation de son CDD, après que tout tout en haut, trèèèès en haut, quelqu’un ait pris la décision de valider le schéma. Mais que pour 6 mois finalement, parce que vous savez, on n’est sûrs de rien quant à l’avenir. 
Tout le reste étant OK selon son chef, elle avait quand même dit Banco.

Ce mardi, point bimensuel avec ledit chef 
Oh ben zut alors, il constate en direct que l’erreur de salaire qui figurait déjà dans cet échange de mails, et à laquelle j’avais réagi immédiatement, s’est tout de même retrouvée sur le document officiel : le salaire prévu n’est pas celui que j’ai demandé ! (il n'avait donc apparemment pas pris la peine d'ouvrir le document officiel. En tous cas, officiellement...)
Mon chef : « ouh là, ça va être dur de remonter comme ça tout en haut de la hiérarchie pour… »
Ah oui ? Pas mon problème.
Je suis restée imperturbable, rappelant juste que ce n’était pas ce dont nous étions convenus, et l’incitant à voir ce qu’il pouvait faire à ce sujet : bref, rappeler mes exigences, rappeler notre accord sur ce point, et lui laisser l’entière responsabilité de régler le problème de divergence avec la réalité.
Et pour ne pas le laisser s'endormir / ne pas le laisser succomber à la tentation de laisser pourrir le truc dans un coin, petit mail ce jeudi matin : « as-tu pu avancer sur… ? »
Quelques heures plus tard : eh bien oui, finalement, 
pas eu besoin de remonter tout en haut pour modifier le chiffre
Comme quoi...

2ème info lors de ce RDV : le fait que je lui reporte ne faisant pas de sens (effectivement), il avait demandé à ce que ça ne soit plus le cas. Il a obtenu gain de cause… et refile le bébé (=moi) à une de mes collègues (qui du coup sert de contre-exemple dans ce billet, avec une magistrale interprétation de la bonne poire). Au fond, je n’y vois aucun inconvénient, c’est la collègue dont j’apprécie le plus le style, l’expérience, le sérieux, et en plus gentille comme tout !
Bref, avoir un espace pour lui demander son avis sur quelques uns des sujets épineux qui m’occupent en ce moment ? C'est tout bénèf.
Mais z'attendez la suite.

Ce jeudi, point avec ladite collègue. 
Ooooh, ben re-zut alors, mon chef avait oublié de mentionner que la justification qu’il avait trouvée pour ce nouveau rattachement était que je pourrais éventuellement aussi apporter du support pour d’autres périmètres que ceux dont nous sommes convenus. (c'est ballot, hein ?!)
Heureusement, quand cela a été communiqué à ma collègue par l’une des nombreuses, rappelons-le, personnes impliquées dans la décision, celle-ci s’est étonnée : j’avais discuté avec elle de mes projets plusieurs fois, elle savait que dans le deal que je proposais figurait le fait que je restais pour m’occuper uniquement de mes périmètres actuels, et que j’avais refusé qu’on m’en rajoute. Elle a donc tout de suite tilté et d’elle-même alerté sur ce point, en disant qu’elle rebouclerait avec moi, 
et qu’à son avis il allait falloir réviser la copie
car il lui semblait que ce n’était pas ce qui était prévu.


Moralité : ma bonne dame, moi j’vous dis, je suis bien contente de m’être tenue scrupuleusement (et de les avoir écrits ici ! Je vous l'avoue, le fait de les avoir formalisés m'a poussée à les appliquer jusqu'au bout, je ne pouvais pas non plus sombrer dans le "faites c'que j'dis,  pas c'que j'fais", je vous devais bien ça!) à mes propres doctes conseils (ceux-ci et ceux-là), parce que si je n’avais pas investi toute cette énergie en communication et rappels (= arrosé la planète entière des détails de mon projet), je serais sur le point de bosser plus que prévu pour moins que prévu.
De l’utilité d’empêcher son entourage de jouer les innocents en mode « ah tu voulais ça ? aaaaah mais j’étais pas au courant ! »


Calomniez  
Communiquez, communiquez, il en restera toujours quelque chose.


jeudi 19 mai 2016

Vers une salle de classe !

Parmi les questions au sujet desquelles je pensais avoir tranché figurait celle de la salle de classe.

Notre appartement compte en effet "seulement" 3 chambres (nous en avions 4 dans notre ancienne maison, snif)
  • 2 très grandes : la nôtre et celle des enfants ; 
  • 1 petite, qui sert de chambre d’amis / bureau / pièce-où-faire-dormir-E.-quand-il-est-nécessaire-de-séparer-les-enfants / lingerie / débarras en ces temps peu flylady-esques)
  • et un immense salon

En conséquence de quoi j’avais opté pour l’aménagement d’un coin classe/Montessori dans ledit salon. En me disant que la salle de classe serait pour notre prochain déménagement, patience & longueur de temps, tout vient à point à qui sait attendre, gnagnagna...

Si ce n’est que
  • notre appartement actuel est tellement bien (hormis cette pièce « manquante ») qu’avant que nous n'osions le quitter (comprendre : avant que le mieux apporté par une pièce / des m² supplémentaires ne réussisse à compenser tous les autres avantages ... ou, -rêvons!-, que nous ne trouvions quelque chose de plus grand ET présentant les mêmes avantages...) il en coulera de l’eau sous les ponts. Il me faut donc une solution avec laquelle je sois bien, durablement, car celle-ci risque de durer, justement…
  • mes angoisses pré "saut dans le bain vers l'IEF" (j'aime bien le terme allemand "kalte Füsse" = les pieds froids, quand une échéance intimidante approche), et notamment mon besoin de me rassurer en donnant à notre IEF un semblant de cadre, ont abouti à une discussion à ce sujet avec Monsieur Bout, lequel s’est permis de remettre en question mon fatalisme;
  • remise en question dont la nécessité a été confirmée par le développement moteur de la Bébounette, fulgurant ces dernières semaines. Là où elle passe, les plateaux Montessori ne repoussent pas – ou avec difficulté! J’en suis à mon deuxième pichet à versés cassé, sans compter le sprint pour l’empêcher d’avaler les haricots rouges renversés…

Bref, je vais m’offrir ce luxe d’un endroit dédié à notre IEF, avec une porte 
  • qui ferme (pour la Bébounette), 
  • et qui s’ouvre (pour le Bébou... ou pour la Gwen : l'aider à instaurer un rituel, donner une place à l’IEF dans la journée). 
C’est pas unschooling, machin, mais flûte ! C’est ce dont je pense avoir besoin pour le moment.

Nous avons donc réfléchi au réaménagement possible de notre 3ème chambre.

Pour le moment, celle-ci a cette gueule-là :



(je vous l’avais dit, hein, qu’en ce moment, Flylady ça volait pas bien haut… Quand je pense à l’aspect de cette pièce l’an dernier ! [soupir]).


Nous allons rebattre les cartes prochainement,
  • sortir le secrétaire, revoir la gestion des papiers administratifs ainsi que leur rangement, 
  • repositionner le lit et le lit-parapluie (tout en les gardant dans la pièce ! Tétris bonjour)
  • reconsidérer la gestion du linge, 
  • rapatrier une petite table d'enfant et investir dans une étagère blanche style Billy, 
  • dégager de la place dans le placard…

Ça n’empêchera pas de garder un espace « enfants » dans le salon
mais peut-être davantage consacré aux arts plastiques ? Voire en rajoutant un espace construction ?
(celui de Maé me fait réfléchir, je vois bien que le Bébou ne construit jamais autant qu'à proximité de nous, généralement il investit notre grande entrée, mais ces derniers jours il a lui-même traîné son coffre à construction... jusque dans le salon, tiens!)


Si vous avez des idées lumineuses, ou des expériences à partager concernant la question salle de classe, je suis fort intéressée !

mardi 17 mai 2016

Quel budget pour l'IEF ? 2/3

Évaluons d'abord les dépenses périphériques liées à l'IEF, c'est-à-dire, comme défini en introduction ici, les dépenses visant à enrichir l'environnement offert à l'enfant.

un indispensable à mes yeux : les livres.

Le livre qu'on feuillette,
      le livre dans lequel on se plonge,
             le livre qu'on lit et relit...
L'album pour petit enfant qui va éveiller à la magie de l'écrit,
      le roman qui va développer la sensibilité à la langue ainsi qu'à ses complexités, et enrichir le vocabulaire,
            l'ouvrage de vulgarisation permettant de s'approprier, sous une forme ludique et à la carte, des savoirs divers sur les volcans, les fourmis, les arts... etc.

Or les livres, ça coûte cher !
D'autant que ce ne sont pas les chouettes livres qui manquent, et personnellement j'adore lire les recommandations postées par les unes et les autres sur leurs blogs. Autant d'îles de la tentation....
J'avais donc commencé à investir un peu, de temps en temps. Et puis j'ai réduit. Et puis j'ai arrêté.

J'ai en effet trouvé l'exemple de Crapaud Chameau très inspirant: sa présentation de ses thèmes du mois (le chat, par exemple) m'a permis de réaliser que structurer un peu les apprentissages, et anticiper, en identifiant à l'avance (et en réservant) les livres qu'on aimerait présenter à ses enfants, permet de leur proposer une multitude de supports variés pour 0€.

Son expérience m'incite donc à substituer peu à peu, à une utilisation artisanale de la bibliothèque (je me pointe, je regarde ce qu'il y a dans les bacs, je repars avec ce qui a retenu mon attention), une exploitation plus industrielle :
  • en fonction des thèmes que je cherche à explorer, mettre à contribution les recommandations et autres billets récap à la "chouettes livres sur ce thème"pour préparer mes sorties bibliothèques en recherchant systématiquement ces références sur le catalogue en ligne,
  • repérer ce qui existe, 
  • noter l'emplacement de ce qui est disponible (parce que franchement, les systèmes de classement des biblios, hein, c'est parfois assez hermétique; que celle qui n'a jamais cherché en vain ce %£@&# livre pourtant affiché comme disponible me jette le premier dictionnaire)
  • réserver ce qui est sorti.

Trois bémols évidemment :
  1. cela ne fonctionne que si on a à proximité une bibliothèque bien achalandée. Notre ancienne ville ne nous aurait ainsi pas du tout offert des possibilités aussi riches à cet égard, que ce que nous avons à présent à disposition à 4 arrêts de tram...
  2. on ne peut pas tout avoir : bibliothèque bien achalandée, je veux bien, mais il est peu probable qu'on y trouve 100% des titres recherchés (quoique, Paris peut-être, pas 100% mais pas loin ? J'ai la nostalgie de leur fameux système de réserve, immense stock dans lequel il suffisait de quelques clics pour que le bouquin recherché vienne nous attendre au comptoir de notre biblio de quartier... Ceci dit à l'époque je ne tapais pas dans les bouquins pour enfant donc ne saurais me prononcer sur l'étendue de l'offre jeunesse)
  3. on peut souhaiter avoir toujours à disposition certains livres, lus, relus, re-relus.
Néanmoins les bémols N°2 & 3 ne sont que relatifs : si on a trouvé 9 livres chouettes sur un sujet, il peut être judicieux de réévaluer froidement l'apport marginal du 10ème, manquant lui à l'appel. Est-il vraiment indispensable ? Ainsi que pour le fameux arc-en-ciel, je prends peu à peu de la distance par rapport au concept de must-have...

En définitive, rien n'empêche tout de même, si vraiment ce livre nous semble être une valeur sûre, d'investir dedans... une infime partie de tout l'argent économisé en s'étant contenté d'emprunter les autres !
Pour les fameux classiques / romans: du Club des Cinq aux Jules Verne, de Molière à Maupassant on limitera les coûts en fouillant dans les greniers familiaux et en écumant leboncoin, Emmaüs, brocantes, etc.
Conbcernant les autres, les "nouveautés", c'est là où justement, le bémol 3 peut aussi avoir permis de bien peser son choix : on a testé ce fameux livre, on a regretté le moment où il fallu le rendre, on n'a attendu qu'une chose, pouvoir le réemprunter : bref, on a pu mesurer à quel point ses attraits, vantés par machine sur son blog, étaient (ou pas!) également appréciés chez nous... Investir à chaque fois "en plein dans le mille", c'est déjà économiser tout ce qu'on ne dépensera pas en fausses bonnes idées !

Bilan : les livres : beaucoup, beaucoup, beaucoup, pour
  • 0€ (abonnement enfant) et 26€ (abonnement adulte) / an. 
  • + un budget à l'achat, que j'aurais tendance à tenir très très serré pour le moment (une quarantaine d'euros / an grand, grand max?.), mais pour lequel les billets actuels de la Mère Poule m'incitent à envisager une possible nécessité de révision à la hausse quand les enfants grandissent.

un abonnement à un magazine ? (oui, je dis UN. Là-dessus je colle fidèlement aux principes Flylady et à mon expérience : trop de magazine tue le magazine): à creuser ! ... selon ce que propose notre bibliothèque, aussi !

Jeux 
Nous en avons quelques uns, là aussi je reste prudente et veux réfréner l'enthousiasme suscité par les billets lus à droite à gauche. Un budget de 10€/mois peut-être ? Gros max ?
Par ailleurs j'ai commencé à creuser les pistes côté ludothèques, j'ai notamment identifié celle-ci, avec une adhésion à l'année de 15€ et un coût d'emprunt de 1€ par jeu. Les Strasbourgeoises, avez-vous un avis ou un bon tuyau ? Dans tous les cas je voudrais y aller une première fois en test (mais l'adhésion est-elle nécessaire pour cela ?).


Sorties diverses : musées, expo, monuments, fermes et machins scientifiques, concerts, etc

C'est un point sur lequel le budget peut varier grandement, et notamment en fonction de ses propres intérêts et priorités quant à l'éducation des enfants : si c'est une passion que l'on a, on aura une plus grande motivation et de meilleures capacités pour la transmettre.
  
Pour les musées & cie, je réfléchis à reprendre les cartes à l'année dans lesquelles nous avions investi au moment du chômage de monsieur.
Ces Museum Pass nous ouvrent beaucoup de monuments et l'intérêt que je vois à des cartes à l'année est l'aspect incitatif et détendu, notamment pour des parents de jeunes enfants : si les enfants ne tiennent pas 4h dans le musée, ce n'est pas grave, on peut y aller par tranche d'1/2h,
  • sans que d'une part la pensée "argh j'ai payé 6-10€ l'entrée pour ça, ah non alors" n' "oblige" à prolonger la visite au-delà du supportable, 
  • ni que la perpective, justement, de payer pour potentiellement ne pas en profiter longtemps ne puisse jouer un rôle trop dissuasif.
Si je ne prends le Pass que pour moi (= moi + jusqu'à 5 enfants de moins de 18 ans) c'est 98€ (avec 1 mois offert en plus car renouvellement), 183€ si on le renouvelle aussi pour Monsieur...

J'hésite encore:
  • d'un côté, avec mon boulot à 50% cette année, aurai-je le temps de rentabiliser cette carte cette année? Je n'aurai déjà que la moitié de la semaine pour l'IEF ! Donc forcément déjà moins de temps pour rajouter des sorties... je me dis que ce serait peut-être plus raisonnable d'attendre l'an d'après. (NB : vous voyez que ce bout d'article a été écrit avant celui-là. Du coup je dois aussi reconsidérer mes plans à ce niveau...)
  • de l'autre, je me dis que ce sera encore relativement facile de gérer les sorties avec deux enfants, car la miss tiendra encore bien en écharpe, et qu'il vaudrait mieux que j'en profite car l'an d'après quand E. aura deux ans ce sera ptet plus costaud...alors que si j'ai déjà habitué le grand frère ça pourrait simplifier les choses / faciliter la transition.

Autre carte à l'année, que je suis sûre de prendre celle-là : la carte Enfant1+1 du Vaisseau, la version strasbourgeoise de la cité des sciences et de l'industrie.
Elle permettra à F. d'y rentrer en illimité, avec un adulte (qui n'est pas fixe : donc la carte peut même permettre à notre future nounou à domicile de l'y emmener); et cerise sur le gâteau, cette carte permet d'emmener une personne en plus en invité gratuit les samedis, ce qui veut dire que nous pourrions nous y faire des sorties en famille certains samedis. Pour tout vous dire, je voulais déjà investir dans cette carte lors de notre 2ème visite au Vaisseau, qui était justement un samedi, mais comme F. n'a pas encore atteint les 3 ans donc ne paye pas je n'avais pas le droit, si bien que nous avons du sortir 12€ pour nos entrées à nous...
La carte coûte 60€ à l'année, quand E. aura 3 ans et se mettra à payer nous pourrons passer sur le pass Famille, 2 adultes et 2 enfants, pour 100€ (mais cela nous fera perdre l'avantage de l'accompagnant "anonyme". Alors, rester sur deux Pass Enfant 1+1 plutôt ? Mais enfin nous avons le temps!)

A cela viendront s'ajouter des visites ponctuelles selon nos lieux de vacances, ça chiffre vite, je partirais bien sur un budget d'une centaine d'euros, mais là encore on ne peut imputer qu'une partie de cette somme à l'IEF en tant que telle, puisque IEF ou pas, nous visiterions quand même des trucs (j'ai épousé un muséo-chato-visitomaniaque, je vous l'ai dit dès le départ)

Concerts et évènements culturels : tout dépend des priorités... On ne peut pas tout transmettre à ses enfants.
L'aspect musique / opéra est cependant un point qui tient très à cœur à Monsieur Bout, et de la même manière que, dans notre manière de gérer un budget, je sais qu'il est important de prévoir une somme nous permettant, à nous, d'assister à des concerts et opéras, je sais que le temps venu il faudra prévoir d'inclure les enfants dans ce budget.
Après, il existe des manières plus ou moins onéreuses de faire cela, et la fréquence peut être aussi ajustée, je verrais un truc au moins une fois l'an pour commencer. J'imaginerais donc un budget de 30€/enfant au départ, augmentant ensuite avec l'âge...
Néanmoins, je ne prévois pas cela cette année !


Activités extra-scolaires:

A mon sens c'est un point sur lequel l'IEF engendre effectivement un surcoût, dans la mesure où, de ce que je constate, tendanciellement un enfant en IEF prendra part à davantage d'activités extra-scolaires qu'un enfant scolarisé :
  • du temps pour le faire / la possibilité d'inclure cela dans son planning sans transformer son quotidien en course contre la montre, 
  • le souci de l'ouvrir à d'autres choses, 
  • profiter de ces occasions de lui donner d'autres référents pour la transmission, 
  • l'apport au niveau sociabilisation...
Cela se vérifie dans notre cas puisque, j'en avais parlé ici, j'en prévois une pour cette année, je ne sais pas encore laquelle (coût : de 100 à 187€ pour l'année selon l'activité finalement choisie). Alors que si F. était allé à l'école, j'aurais considéré que sa semaine était largement assez remplie.
A noter, quand la question d'une 2ème activité se posera, que le centre culturel proposant les activités à 187€ applique 15% de réduction sur la 2ème activité.

Enfin, pour terminer cette seconde partie: il est bien joli de prévoir un max d'activités, mais cela suppose de se déplacer; en ville, et pour m'éviter autant que possible d'avoir à me garer dans un souci d'écologie, je vais mettre à profit notre proximité avec le tramway et le fait que celui-ci nous mène assez rapidement vers la plupart des destinations susmentionnées.
Je prévois donc, en plus d'une surcharge "essence" assez marginale (10€ ?), un budget transports en commun, pour moi uniquement pour commencer, puisque F. ne paiera qu'à partir de 4 ans; 25€/mois me semble représenter une projection réaliste pour cette première année d'autant que, comme dit plus haut, mon 50% limitera la fréquence de nos sorties. (rha, encore un point sur lequel je dois peut-être réviser mon budget ! Les relooous)

La suite bientôt !
(et j'ai encore tellement de choses à dire que ce billet en 3 parties risque fort d'être comme le pastis : comporter 4 tiers...)

samedi 14 mai 2016

Argh ! "Léonard a une sensibilité de gauche"

Nous rentrons de la bibliothèque et j'ai besoin de m'énerver avec quelqu'un. (nous l'avons déjà abondamment fait avec Monsieur Bout sur le trajet du retour mais visiblement ça ne me suffit pas encore)

Au détour d'un rayon du secteur Jeunesse, Monsieur Bout est tombé sur ça.

"Léonard a une sensibilité de gauche"



Quand il me l'a mis sous le nez, je me suis dit "ouh, sujet glissant". 
Avec ce titre, déjà "engagé", je ne comptais pas sur un truc neutre, mais j'étais curieuse de découvrir par quels moyens un bouquin à destination d'enfants s'attacherait à sensibiliser son jeune public à la notion d'idée politique, et je trouvais le défi intéressant.
Au vu du nombre important d'idées progressistes ayant été l'apanage des gauches successives depuis la Révolution, je partais du principe qu'il était facile de faire un livre certes "orienté", mais instructif, contenant quelques notions d'histoire des idées politiques, peut-être, et ouvrant la voie à des discussions intéressantes. Je visualisais déjà des textes courts abordant par exemple
  • le travail des enfants, 
  • la semaine de 6 jours, 
  • la journée de 8 heures, 
  • le Front Populaire et les premiers congés payés, 
  • le pacifisme, ...
bref, j'avais plein d'idées !

Eh ben non.
A la place, on apprend 
  • que la chantilly, comme tout ce qui est inutile, c'est de gauche.
  • Que les poulets de droite se lavent les dents pile 3 minutes après chaque repas, et sont toujours bien coiffés. 
  • Qu'être de gauche, c'est préférer aller au cinéma que travailler. 
  • Qu'au foot, se faire de jolies passes mais perdre la plupart de temps, c'est aussi être de gauche (wtf???).

Bref, si on est fun (faire la fête, s'enfiler un slip sur la tête, ... sic!), on est forcément de gauche.
Sinon, direction la droite.

J'avoue être atterrée: vouloir transmettre à ses enfants ses valeurs, je veux bien ! Je ne cherche pas autre chose. Bien sûr je trouverais scandaleux que d'autres personnes puissent du coup vouloir transmettre d'autres valeurs que les miennes à leurs enfants, mais bon, c'est de bonne guerre.   
Utiliser pour cela la figure d'un grand-père, je trouve ça chouette ! Le côté transmission d'une histoire, d'une tradition, ...
Mais là... peu importent nos idées politiques, puisqu'on est au degré -2 de la transmission d'idées ! Une série de trucs niaisifiants, sans contenu (enfin, si, le truc le plus proche d'une idée politique que nous ayons trouvé dans ce bouquin : une ou deux pages sur l'immigration et les charters), dont la dimension pseudo-poétique (on dira "loufoque", "humour décapant", "émouvant") permet de faire passer une foule de stéréotypes et de couper court à toute envie de dialoguer avec des gens qui n'ont pas grand chose à dire de toute manière puisqu'ils ne sont pas fun, rappelons-le...

Car, ne pas être fun, c'est l'avatar moderne du point Godwin, le "dialogue killer" par excellence !

Comment dans ces conditions vouloir instiller une culture du débat, débat qui à mon sens est le fondement de la politique dans l'acception noble du terme, quand dès le départ toute divergence d'opinion est discréditée ainsi ??

Et cerise sur la gâteau: ce n'est pas tellement par hasard que Monsieur Bout est tombé sur ce bouquin parmi les milliers que compte la plus grosse médiathèque de notre ville. Oh non oh non. Ledit chef-d’œuvre littéraire et musical (oui c'est un livre-CD) était tout simplement bien en évidence en tête de gondole...


Je m'énerve je m'énerve je m'énerve.
Ooouh que je m'énerve.

en cadeau pour vous : le teaser officiel.