lundi 25 février 2019

Bébous : (no) future - en école à la maison ?

Ces dernières semaines, j’ai passé un nombre non négligeable d’instants à me dire : « Grrrr mais pourquoââââh » ( version moderne du « ô rage, ô désespoir » et autres « Fatalitaaaaas ! »)


Bon, dans la vie d’une mère, soyons honnêtes, il existe de nombreuses raisons de partir dans un monologue tragique et / ou rageur commençant par ces mots. 
  • Pourquoaâââââh faut-il que les enfants renversent un truc quand on est déjà à la bourre, 
  • pourquoaâââh faut-il qu’il fasse un temps pourri pile quand les enfants ont visiblement, vraiment visiblement, besoin d’aller se dépenser dehors (sous peine de meurtre ; ça c’est certain. De qui par qui, cela reste à décider.) 
  • Pourquoaâââh le coucher est-il si difficile ce soir où je ne rêve que d’une chose, moi, c’est d’aller me coucher ? Et d’ailleurs 
  • pourquoaâââh c’est à moi de les coucher alors que si c’était l’inverse (à eux de me coucher, moi), je serais adorable et ce serait expédié en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ?

Oui vraiment, pourquoaaâââh.


Mais bon, ce fameux pourquoi a été largement utilisé, depuis les vacances de Toussaint, dans la phrase « Pourquoi la classe 6-9 ans de l’école Montessori dans laquelle je viens tout juste de scolariser mon fils et dans laquelle il est si bien, pourquâââââââh qu’elle ferme à la fin de l’année ? » (oui, à ce stade de désespoir, les notions les plus élémentaires de grammaire se font la malle).

J’ai passé du temps à me désespérer et m’arracher les cheveux, mais j’en ai aussi passé, quand même, à regarder des alternatives et concocter des plans.
Parce que c’est ce que je fais de mieux, même si lesdits plans ont ensuite une fâcheuse tendance à être contrecarrés. 
D’ailleurs pourquoi / pourquooaaaah je vous écris ce billet en février... je suis dingue, vraiment : il est évident que d’ici la fin de l’année la chute d’une météorite ou toute autre intervention du destin viendra chambouler ce que je suis sur le point de vous exposer. Mais la réponse à ce pourquoi-là est très simple pour le coup : masochisme à un stade assez aigü ; eh oui…si vous pensiez être sur un blog « biencomilfo » tenue par une fille saine d’esprit : c’est raté.



Face aux angoisses abyssales dans lesquelles me plongeait le choix d’une école pour l’an prochain, je me suis bien évidemment reposé la question de rebasculer en IEF pour F.

Mais non. Même si la scolarisation de F. n’est pas parfaite, même si elle ne comporte pas que des avantages, elle comporte, en ce moment, pour chacun d’entre nous, plus d’avantages et moins d’inconvénients que l’IEF. Je vois vraiment, en ce moment, 
  • comment l’apprentissage en groupe est, vraiment, ce dont F. avait besoin. 
  • Et comment ne pas être responsable de son instruction me permet, à moi, de concentrer mes forces sur deux de ses besoins déjà bien exigeants : 
    • le remplissage de son réservoir affectif, notamment par deux moyens très efficaces dont je vous ai parlé ici et là, d’une part, 
    • et son besoin d’un cadre, d’autre part. Et là-dessus, vraiment, je bénis les Faber et Mazlish, et mon activité d’animatrice ; animer des ateliers constitue vraiment une manière trèèès bienvenue de toujours me réaligner.

Bref : retourner en IEF, en ce moment, ne correspond ni aux besoins de F. ni aux miens.

Donc, j’ai regardé des alternatives. J’en ai sélectionné 3 et demie.
J’ai fouiné un peu, pris quelques références là où je pouvais en trouver.
Puis j’ai appelé la solution la plus proche de chez nous, mais plutôt dans l'optique de l’éliminer : ce que j’avais lu sur le site internet de cette école nouvellement créée pouvait s’interpréter de diverses manières, et j’avais décidé de l’interpréter de manière négative.
Plusieurs contacts téléphoniques plus tard, mais surtout après une observation de 2 heures dans leur classe 3-6 (la 6-9 n’ouvrant qu’à la rentrée 2019) et un long entretien avec la directrice : c’est là qu’ira F.

  • La philosophie / manière de pratiquer Montessori me semble convenir : c’est pratiqué avec sérieux, par des gens vraiment formés (AMI), ce qui me sécurise, mais sans rigidité non plus
  • Leur approche de l'enfant n'est pas Faber et Mazlish (horreur !) ; elle est basée sur Thomas Gordon ^^ donc bon ça devrait aller. Mais moi qui n’ai encore jamais vraiment lu Gordon (hormis à 15 ans quand mes parents étaient allés à une conférence sur le sujet. J’avais feuilleté le bouquin et c’était tellement loin de ce que je connaissais que j’avais trouvé ça étrange, à la limite de l’insensé. Marrant, hein ?), j’aimerais bien en profiter pour remédier à ce manque (ça tombe bien, j’ai encore du temps libre entre 2h et 4h du mat)
  • Les locaux sont vraiment super sympas (pour le coup, mieux que ceux de l’école actuelle de F.), et avec des espaces verts sympas aussi
  • L’approche autour des réflexes primitifs, dont je vous ai déjà raconté certains des bienfaits apportés chez nous, y est pratiquée à longueur d’année, par des petits exercices collectifs et individuels.
  • Cette école fonctionne elle aussi en 4 jours (contrairement à d’autres de ma liste), et je suis bieeeen contente de conserver le mercredi avec mon fiston !
  • Pas de devoirs écrits ; éventuellement des leçons à relire / mots à apprendre (ce qui agace la maman IEF en moi), mais jamais d’exercices écrits, ce qui n’est pas le cas dans l’école actuelle de F. par exemple. Lui n’en a pas car j’avais bien précisé que c’était important pour moi au moment où on a parlé passage anticipé de 3-6 en 6-9, mais je sais que son éducatrice ne se prive pas d’en donner aux autres enfants.
  • Toujours possibilité de fournir le repas : quelque chose que j’apprécie énormément, pour des raisons économiques mais aussi affectives. Cette lunchbox préparée chaque matin ne me prend que quelques minutes, mais c'est un lien, un coucou indirect que je peux faire à F. pendant sa journée.
  • et dans la série "ce n'était pas du tout un critère mais c'est trop cool" : les locaux étant voisins d'une piscine, F.aura piscine une fois par semaine !

Parmi les points négatifs, 
  • dans cette école-là, pas d’allemand, juste du français et de l’anglais. 
  • j’ai relevé avec agacement que leurs lettres rugueuses
    • 1. Obéissaient au code couleur inverse de celui que j’ai choisi : on a le choix entre consonnes en rouge, voyelles en bleu, ou l’inverse. Moi j’ai choisi la 2ème possibilité, eux la 1ère. Ben oui, ça m’agace. Gravissisme, hein ?
    • 2. Ont des attaques. (ça ça m’énerve plus ; mais bon, F. ayant dépassé le stade des lettres rugueuses, je ne vais pas en faire une maladie)
  • Autre « détail » : des frais de scolarité sensiblement plus élevés … mais encore inférieurs à ceux pratiqués dans beaucoup d’autres écoles Montessori franciliennes.
Et bien entendu, le point négatif principal c’est : fondamentalement, cette école étant toute neuve, y inscrire F. constitue un peu un pari. Mais j’ai réalisé qu’au fond, si je l’inscrivais dans une autre école, ce serait aussi un pari car je ne peux être certaine de comment cela fonctionnerait pour lui. Donc là, c’est un pari à 10 minutes en voiture de chez moi, bien moins lourd donc que les autres paris qui auraient tous impliqué des trajets considérablement plus longs.


Soyons clairs : cette scolarisation ne sera pas parfaite, mais aucune solution ne l’est. 
IEF, 
telle ou telle école, … 
aucune solution ne bascule qui que ce soit dans un petit monde rorose rempli de licornes et de paillettes 
(ou alors, euh…. Pssssst - vous vous fournissez où en poudre blanche ?).



Mais au stade où j’en suis, j’ai sécurisé le maximum de choses et nous verrons pour la suite !

Et puis hein, nous maintenons quand meme un zeste de coschooling ;-)


Une fois cette question réglée, j’ai pu me pencher sur une autre question (à laquelle j’avais refusé de toucher avant d’avoir déterminé le sort de F.) : Quid d’E. ?

IEF or not IEF ? Si not IEF, où ?
Ben, la réponse à cette question sera pour le billet suivant


(et pour ceux qui se demandent si le Teaser de malaaaaade de lundi dernier se rapportait à la scolarisation de F., et si donc par ce billet le mystère est levé, je vous rassure tout de suite : nan ! Parce que, maintenant que vous savez comment j’arrive à tout faire, je peux vous le dire, à vous : 
le dossier d’inscription de F. est toujours sur la table de la salle à manger, donc loin d'être posté. 

Eh oui, le suspense demeure. 
C’est terrible.)


lundi 18 février 2019

Teaser

J'ai 
  • pas eu le temps d'écrire un vrai billet ce weekend
  • et, justement, une annonce à faire…

Alooooors j'exploite l'annonce, en reine du suspens, ce qui me laissera le temps de finir de pondre un billet demain soir (I had a dream)

Huhuhu.

Indice

Une idée ? Une suggestion ? Faites-moi rigoler !

(Ceux qui savent ont le droit de… 
commenter d'un "je sais" supérieur-et-mystérieux 
ou de leur plus beau Smiley-qui-se-la-pète. 
Et c'est tout !)

lundi 11 février 2019

Couple : Une question à se poser quand tout va bien… pour quand tout ira mal

QUI garde le chien ?


Suite à de récentes discussions, voici l’occasion d’un petit partage :
  • Discussion dans le cadre de la préparation au mariage d’un couple que nous accompagnons (oui, soucieux d’alléger encore notre emploi du temps peu fourni (huhuhu), Monsieur Bout et moi nous sommes investis dans la préparation des couples au mariage, cette année)
  • Discussion avec une nouvelle connaissance en plein divorce, au cours de laquelle il était étonné de ce que je lui disais, me confiant que c’était un sujet que lui et sa future ex-femme n’avaient pas évoqué avant de s’engager l’un envers l’autre 

Venons-en au vif : quand on se marie / s’engage l’un envers l’autre en ayant en vue de durer, on a souvent l’impression que tout ira bien.
Franchement: on s’aime. OK on se disputera de temps en temps, mais … ça ira, non ?

Ben… non.

Rien que les statistiques, hélas, suffisent à montrer le contraire. Statistiques qui ne sont que le reflet du fonctionnement humain : non, ça n’ira pas forcément. Oui, à quasi 100%, un couple traversera de grosses difficultés.
Le fait de traverser de grosses difficultés n’est pas un problème en soi (enfin, si, quand même, hein, quand on est le nez dedans, …), en tous cas, ce n’est pas NECESSAIREMENT la condamnation du couple.
C’est même PARFAITEMENT logique, et d’ailleurs, à ce sujet, je me permets d’inclure ici un lien vidéo vers un épisode du fameux « Et tout le monde s’en fout », épisode sur le couple absolument chouette (et valable quelles que soient vos croyances par ailleurs).


Donc, si on SAIT qu’on va rencontrer des difficultés, il peut être bon de réfléchir, AVANT ces difficultés, à ce qu’on pourra faire quand on sera le nez dedans. Car une chose est sure : quand on a le nez dedans, c’est là où il peut être difficile de prendre une bonne décision / identifier la bonne manière de s’en sortir.



Voici donc la double question que le couple que nous accompagnons a eue à se poser, et que nous-mêmes nous étions posée il y a quelques années.


Question 1 : sachant que continuer à s’aimer ne va pas être facile dans le quotidien, comment allons-nous faire pour continuer à ce que tout aille bien ?



On retrouve ici une problématique explorée dans mon billet sur les Sims, par exemple.


Il s’agit de définir dès le début du couple que le maintien du couple en bon état justifie des investissements : dégager du temps pour se voir, se retrouver, s’apprécier. 
Evidemment, ces moyens évolueront dans le temps, mais avoir déterminé dès le départ que c’était un point à discuter et réévaluer régulièrement rend beaucoup plus facile la gestion de la question. 
  • En ce qui nous concerne, nous avions ainsi repéré que les ordis / internet / films etc pouvaient constituer autant d’écrans… à notre communication, et donc évoqué le fait que se réserver des soirées « sans écran » pourrait être intéressant
  • Nous avions aussi anticipé en nous disant qu’une fois que nous aurions des enfants, nous ferions attention à partir quelques jours tous les deux 1 fois par an, une fois le plus jeune bébé assez grand pour nous permettre cela ; cela nous a permis, plus tard, d’adapter cette décision en mode « En ce moment il est difficile pour nous de partir quelques jours d’affilée tous les ans, alors en attendant mieux on remplace par 1 journée à deux tous les trimestres ».



Question 2 : sachant que malgré tous nos efforts, il est très probable que nous rencontrions de très grosses difficultés qui pourront, à un moment, nous donner envie de tout lâcher : que ferons-nous à ce moment ?


Il s’agit d’une question vraiment capitale. Oui, selon toutes probabilités, à un moment (ou à plusieurs, hein) dans notre vie de couple, nous aurons très, très, trèèèès envie de tout envoyer balader
  • Désaccords en pagailles, 
  • friction sur un point très douloureux, 
  • infidélité ou tentation d’infidélité, ou autres grosses blessures, 
  • crise existentielle / remise en cause personnelle (qui suis-je, au fond ? Et ce « je » peut-il encore être heureux avec toi ?), 
  • perte de contact notamment liée au fait qu’on aura pas vraiment réussi à tenir les résolutions prises en point 1,… 
les raisons pourront en être multiples mais le résultat sera toujours le même : l’envie d’ « arrêter la casse », de laisser tout tomber, parce que vraiment, à ce moment, on ne voit pas d’autre issue, à nos problèmes de couple, que celle qui consiste à arrêter d’être un couple.


NB : j’ai rédigé cette phrase au futur mais c’est un futur rhétorique : le « nous » que Monsieur Bout et moi-même constituons est en fait déjà passé par là (ce qui n’exclue pas la possibilité de repasser par là. Les crises de couple, ce n’est pas comme la varicelle, c’est pas parce qu’on en a déjà eues qu’on en aura pas d’autres. Et m... alors.)

Une chose est sûre : quand on en arrive là, on souffre comme un dingue, et on n’a plus franchement les yeux en face des trous.



D’où l’importance de profiter, AVANT d’en arriver là, bieeen avant, qu’on s’aime encore bien fort pour 
  • Anticiper ces moments
  • Se dire sa volonté mutuelle de les surmonter, le moment venu
  • Définir ensemble les moyens qui pourront être utilisés pour les surmonter


Entendons-nous bien : quand on parle de « surmonter » une crise de couple, il ne s’agit pas de faire le nécessaire pour que « ça aille mieux », que ce soit « supportable » : il s’agira de faire le nécessaire pour que le couple aille super bien. On ne répare pas avec du gros scotch moche et ça tient de nouveau tant bien que mal : on reconstruit avec un alliage or / platine pour que ce soit méga beau et méga solide.



Le moment venu, quand on se débat dans l’obscurité, eh bien, c’est comme en cas de tremblement de terre : on suit bêtement la procédure de crise. 

  • Article 1 de la procédure
nous avions dit que même dans ces cas-là, chacun de nous s’engageait à faire le choix de rester, et de jeter toutes ses forces dans la reconstruction du couple
Ouais, nous n’en avons paaas forcément super envie, là. 
Mais on se pose pas de questions : on n’est PAS en capacité de se les poser, ou plutôt d’y répondre d’une manière optimale. On l’a dit, on le fait.

  • Article 2 de la procédure : 
nous avions dit que pour cela, nous aurions recours à

    • De l’aide extérieure par des professionnels : conseiller conjugal, psychologue, sexologue… 
On ne se pose pas de question, hormis celle de savoir quelle sera la (ou les) personne précise qui va nous accompagner / qui conviendra le mieux aux besoins du couple / de chacun de ses membres, et pourra nous aider à tout remettre à plat, à (ré)apprendre à nous parler, à nous disputer, et surtout : à  (re)construire une intimité de ouf.
On met sa petite fierté de côté et à la place on empoigne son téléphone.

    • De l’aide par notre entourage
      • mettre les témoins de mariage dans le coup (ben oui, ils se sont engagés avec nous ce jour-là, hop, ils peuvent aider à tenir l’engagement), 
      • des amis proches dont on sait qu’ils agiront en soutien de notre couple, 
      • des membres de notre famille, y compris pour garder les enfants quand on va voir le professionnel, ou quand on sort pour réapprendre à s’amuser à deux. 
On ne se pose pas de question, on prévoit de mettre dans le coup les gens qui pourront nous soutenir et le jour venu, on les sollicite sans vergogne.

    • Tous les moyens financiers qui existent : oui, on débloquera les fonds pour 
      • l’aide professionnelle, 
      • l’achat de 3000 bouquins, 
      • les sorties en « pas-amoureux-mais-décidés-à-le-redevenir », 
      • le babysitting nécessaire, 
      • les changements décidés en commun (en fait ça fait 5 ans que tu ronges ton frein parce qu’au fond tu détestes notre sublime longère au fond de la campagne normande, qui était mon rêve à moi ? Hum, vendons la longère et trouvons un rêve commun à financer), 
      • sans oublier le voyage aux Seychelles (ou à l’île d’Oléron) qui célèbrera la réconciliation. 
      • Et, évidemment, les fonds nécessaires, ensuite, à l’entretien du couple reconstruit. 
Là aussi, pas de pitié, pas d'économies mal placées. D’autant que, rappelons-le, une séparation, c’est au moins aussi ruineux, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan de l'énergie à investir. Alors en bons radins, on prévoit d’investir là où le bénéfice sera le plus grand !

Been there, done that, comme disent les Anglo-saxons : nous sommes passés par là.
D'où ce billet car, franchement, avoir pu, en période noire, « bêtement » respecter les engagements pris quand tout était rose, n’avoir eu « que » à suivre les directives que nous nous étions nous-mêmes données, … ce fut comme trouver, dans l'obscurité la plus totale, le début de la corde dont nous pouvions nous servir pour remonter jusqu’à la sortie du tunnel.

Une fois qu'on a dit tout ça, 3 situations possibles
  • vous êtes en train de réfléchir à vous engager : avoir traité ces questions avant de nous engager, nous, nous a été vraiment très utile. N'hésitez pas à faire de même.
  • vous êtes engagés et tout va bien : pourquoi ne pas renforcer cela en profitant d'un moment en amoureux pour aborder ces sujets ?
  • vous êtes engagés et c'est la crise : ces quelques lignes peuvent vous rappeler, en plein dans le noir, qu'il est possible de sortir de la crise, qu'il existe des moyens pour que cette crise ne soit pas le début de la fin. Mais le début d'un nouveau début. Après une crise, ne nous leurrons pas : plus rien n'est jamais pareil. Parce que, si on en a profité pour mettre à plat beaucoup de choses… après la crise rien n'est pareil car c'est bien mieux ;-)


Voilà, c’était l’instant tuto-DIY
« fabrication de corde en amoureux » 
par votre reine des travaux manuels .


lundi 4 février 2019

100 astuces infaillibles pour s'assurer un coucher paisible des enfants (ou pas!)

Le sommeil de l'enfant.... aaaah ce Graal !

L'endormissement de l'enfant : pire que la quête du Graal.
  • Quel parent de jeune(s) enfant(s) n'a pas connu, à une époque où à une autre, des soirées pourries par des refus obstinés, de ces mêmes enfants, de s'endormir ?
  • Qui n'a pas cherché ce fichu bouton OFF?

C'est pourtant un point crucial car pour pouvoir donner à nos enfants, nous avons besoin de pouvoir aussi nous recharger.

Je vous avais rebattu les oreilles de mes plaintes déchirantes parlé de nos soucis à cet égard quand, suite à notre déménagement, nous avions été confrontés, chaque soir, de longs mois durant, à cette épreuve inhumaine. À l'époque, devant la vanité des quelques trucs testés en désespoir de cause, avait germé l'idée d'un billet récapitulant toutes les astuces susceptibles d'aider

Le voici enfin ! (Vieux motard que j'aimais)
Pour notre plus grand plaisir et l’édification des foules.


A. Dans la catégorie : j’organise l’espace

  • 1. Fermer la porte
Histoire de faciliter le calme, d’éviter que l’enfant ne soit maintenu en éveil par la lumière, ou encore les bruits de la maison et/ou celui de son frère/sœur… Chez nous par exemple, fermer la porte d’E. permet non seulement de limiter ses envies de vagabondages, mais en plus, c’est le seul moyen pour que F. résiste à la tentation d’aller lui rendre visite.

  • 2. L'ouvrir 
Face aux hurlements d’angoisse générés par la tactique précédente chez certains enfants, ouvrir la porte peut au contraire permettre à l’enfant de s’endormir sereinement. Rassuré par des bruits familiers et la proximité de ses parents, il peut se laisser aller au sommeil car celui-ci n’est pas synonyme de solitude. (c’est le cas de F.. Autant E. ne proteste guère quand nous fermons sa porte, autant c’est panique à bord chez F. si nous osons le faire)

  • 3. Séparer les enfants
Malgré mon souhait initial de faire partager leur chambre à mes deux Bébous, c’est une mesure à laquelle j’ai du recourir plusieurs fois. 
Car parfois, l’excitation favorisée par la présence de l’autre, excellent public, empêche notre enfant de trouver le sommeil qui, pourtant, frappe à sa porte / ses paupières (envolée lyrique offerte)
Alors, afin d’éviter ce phénomène monstrueux qui fait de chaque bambin l’obstacle au sommeil de l’autre… on revoit la logistique quand cela est possible, en faisant une croix sur ses idéaux. Chez nous, en ce moment, je ne me vois pas revenir en arrière. Trooop risqué !

  • 4. Les faire dormir ensemble 
Inversement, parfois, les faire dormir ensemble peut assurer plus de calme : la présence du frangin rassurant l’enfant angoissé, celui-ci ne ressent pas le besoin d’appeler ses parents à l’aide. Y en chez qui c’est vraiment très efficace. 
Y en a !

  • 5. Faire dormir dans une chambre vide de jeux (en ayant une salle de jeux) 
La présence de jouets passionnants rend l’endormissement parfois vraiment difficile : comment résister à l’attrait de tel ou tel jeu captivant pour écouter son corps épuisé ? Nous en avons un exemple évident avec E., que ses Playmobils fraîchement arrivés tiennent éveillée jusque tard (= jusqu’à ce que nous les fassions dormir ailleurs, ces Playmobils). 
En vacances, nous avons remarqué une nette différence entre les chambres « nues » type chambre d’hôtel, et les chambres « meublées » type chambre chez les grands-parents, bourrée de jouets-ressortis-des-cartons.

De ce fait, aménager une pièce « nuit », quasi exempte de sollicitations, et parquer les jouets dans une pièce différente, peut être une organisation très intéressante !

  • 6. Faire s'endormir dans le lit des parents 
Variante des solutions présentées juste avant. 
Cela peut notamment être utile que la taille du logement ne permet pas de donner à chaque enfant sa chambre : on peut faire s’endormir un des enfants dans le lit parental puis, zou, une fois les deux zouaves endormis sans s’être distraits l’un l’autre, on transfère le petit squatteur dans son lit à lui. 
Chez nous, ça a marché…1 ou 2 fois peut-être. 
Sinon, notre chambre constitue un endroit bien trop passionnant : paaaas du tout exempt de sollicitations puisque, au hasard, c’est là que j’y stocke mes réserves de gommettes… Bref, trop de risque de fouille en règle de nos tiroirs.

  • 7. Aménager un lit au sol
Un matelas en hauteur peut être angoissant pour un enfant (peur de tomber, etc). Un lit au sol peut l’aider à acquérir une meilleure autonomie dans son sommeil (ou pas). 
Quoi qu’il en soit, l’an dernier il arrivait fréquemment que nous retrouvions F. endormi par terre / sur le matelas d’appoint du lit parapluie (qui était stocké dans son placard) et non dans son lit. 
Hasard ? Coïncidence ?

  • 8. Installer un lit cabane 
Oui forcément un simple matelas par terre n'aura pas suffi mais une fois que vous aurez sacrifié 300€, une journée et, peut-être, un ongle, à l'édification d'un lit cabane autour dudit matelas, peut-être votre enfant découvrira-t-il subitement l'intérêt qu'il peut y avoir à rester DANS ce lit cabane ? 
Et sinon ben au moins vous pourrez toujours vous consoler en faisant baver d'envie l'humanité par des photos bien choisies sur Instagram (photos bien choisies = PAS celles de votre ongle défoncé par un coup de marteau maladroit)

  • 9. Proposer de dormir dans la mini-tente 
Vous l’aurez compris si vous suivez ce blog depuis quelques temps (et avez lu mon billet couture, par exemple, ou celui où j’ai fabriqué mes propres boîtes à sons, ou encore, des lettres rugueuses) : les travaux manuels ne sont pas le fort de la Gwen, ni de son aimable conjoint. 
Qu’à cela ne tienne, en lieu et place de lit-cabane, la petite tente de jeux reçue l’an dernier à Noel peut tout à fait faire l’affaire. C’est en tous cas ce qu’a estimé F. à de nombreuses reprises, en décidant de s’y endormir.


B. Dans la catégorie : j’aménage le temps / mon organisation


  • 10. Faire sauter la sieste 
La période 2-3 ans est souvent un âge de couchers pourris. Parmi les nombreux facteurs à incriminer, la sieste. Ah, cette fichue période charnière où l’enfant a encore besoin de dormir dans l’après-midi pour ne pas être imbuvable à 18h, mais où ce même sommeil d’après-midi l’empêche de trouver ledit sommeil le soir ! 
Ayant rechargé ses batteries, il est à fond jusque tard. C’est typiquement la phase que traverse notre E. depuis plusieurs mois. Période bénie.

Oser faire sauter la sieste et supporter quelques semaines d’enfant chouineur peut parfois être la solution pour permettre à l’enfant de se caler définitivement sur un nouveau rythme, sans sieste, mais avec un endormissement TOT et RAPIDE.

  • 11. Réintroduire la sieste 
Ben oui, parce que parfois, c’est encore pire sans sieste. Le manque de sommeil, la fatigue et la tension accumulés empêchent l’enfant de trouver le calme et le sommeil le soir. Cercle vicieux ! C’était le cas chez nous après le déménagement, et pour amorcer la sortie du tunnel il a d’abord fallu être très très ferme sur la sieste…

  • 12. Avancer l'heure du coucher 
Le sommeil fonctionne par cycles. Quand on a raté un train… On souffre jusqu’à l’arrivée du suivant. Par ailleurs, cf. point précédent, un enfant peut en arriver à être trop fatigué pour se coucher calmement. Le coucher plus tôt peut alors être la solution (au besoin, en zappant le dîner). 
Chez nous, ce serait assez adapté aux besoins de la Bébounette. Hélas, pas du tout adapté aux horaires de retour de Monsieur Bout…

  • 13. Reculer l'heure du coucher 
Admettre qu’un enfant de 2-3 ans voit souvent son horloge interne se décaler, et qu’un tel enfant traverse généralement une phase durant laquelle le train d’endormissement est plutôt vers 21h ou 22h, peut parfois être la voie de la détente. 
On décale l’heure du coucher et on arrête de s’énerver, puisque de toute manière à l’arrivée le résultat sera le même : l’enfant ne dormira qu’à 21 ou 22h. Une mesure qui peut se combiner avec des mesures que nous verrons plus loin.

  • 14. Zapper le sucre le soir 
Les enfants standards ont une nette tendance à ingérer trop de substances excitantes, le sucre figurant en bonne place. Bannir les sucres ou en réduire drastiquement la quantité, notamment le soir, peut donc être très utile pour éviter de retrouver nos enfants dans un état de surexcitation pile au moment où on voudrait les voir glisser paisiblement dans un sommeil de plomb.

  • 15. Remettre des couches 
L’acquisition de la propreté nocturne se fait plus ou moins facilement selon les enfants. Chez nous, au printemps dernier la pression que F. se mettait pour ne pas mouiller son lit (= se réveiller pour aller aux WC) contribuait à sa difficulté à lâcher prise pour se laisser aller au sommeil
En discuter avec lui et acter que son corps n’était pas encore prêt pour se passer de couches la nuit, et que nous réessayerions plus tard, a, à l’époque, bien contribué à détendre le moment du coucher.


C. Dans la catégorie : prise de substances (légales)


  • 16. L'homéopathie 
Les remèdes ne manquent pas pour détendre nos enfants. Perso, j’ai testé les gouttes de L72, et les granules de Gelsemium. Sans succès notable, mais… ce n'était pas le cas des personnes m'ayant recommandé le recours à l'homéopathie.

  • 17. Les Fleurs de Bach 
Ces petits élixirs de fleurs peuvent faire des miracles chez certains. Pleine d'espoir j'ai testé le fameux Rescue; dédié au sommeil et aux angoisses / émotions fortes. Ne passez pas à côté ! [du compte-rendu du test]

  • 18. Les huiles essentielles 
Je ne suis pas spécialiste du truc, mais nombreuses sont celles susceptibles d’avoir une influence bénéfique : lavande, mandarine, orange douce... 
C’est une chance ! On peut les tester toutes avant de 
1. Trouver celle qui marche 
OU
2. Abandonner / Passer à la suite de cette liste.

  • 19. Doliprane
Aaaah ce soir où notre enfant, fiévreux, geint à fendre l'âme. Jusqu'à ce qu'on dégaine la fameuse pipette rose et hop, nous quittons la chambre d'enfants en esquissant quelques pas de danse : au moins 4h de calme devant nous. Bon, ça risque de se payer par des pleurs nocturnes mais autant apprécier la soirée qui aura précédé !

Petit bémol : pas possible d'y avoir recours au quotidien. Mais au moins, quand l'enfant est malade, on peut toujours se consoler un chouilla en se disant qu'à quelque chose malheur est bon...

  • 20. Advil
Idem, quand la pipette rose ne suffit pas. HORMIS si varicelle, attention !

  • 21. Calmosine 
Une amie m'avait raconté avoir utilisé ce sirop, disponible en pharmacie, pour son aîné, petit. L'effet avait été tellement impressionnant, le sommeil qui s'ensuivit étant de plomb, qu'elle n'avait plus jamais osé rééditer l'expérience : trop l'impression de droguer son petit... trop de culpabilité!

  • 22. Les hormones du sommeil 
En cas de problème ancré, il peut s’avérer utile d’aller voir un médecin pour qu’il prescrive une petite cure de mélatonine, permettant de remettre d’équerre l’horloge interne perturbée.


D. Dans la série : aides symboliques / préparation à la séparation


  • 23. La photo de maman
Pour faciliter la séparation avec maman, placer sur la table de nuit une photo de maman encadrée (cadre au vernis non toxique car susceptible de récupérer moult baisers et bavouilles)

  • 24. Le petit dessin de maman 
Maman peut aussi laisser un dessin d'elle (soit elle se dessine, soit elle dessine quelque chose à la demande. Warning: la demande peut être coriace / relever d'une stratégie de la montre : « te dessiner une licorne dont chaque poil est d'une couleur différente ma chérie ?") : l’enfant peut regarder / toucher le dessin et savoir que sa maman pense à lui

  • 25. Dessiner un cœur sur la main de l’enfant 
Afin qu’il ait une marque tangible de notre amour pour le rassurer sur ce point. Utile pour faciliter la séparation, et pas que pour les couchers… 
mais je vous avertis : il n’est pas impossible qu’à la première utilisation de ce moyen magique, la réaction récoltée soit : des larmes assorties d’un déchirant et très accusateur 
"Tu m'as dessinééééé dessuuuuuus"... 
Mère indigne !

  • 26. Coucher les peluches 
On leur fait un lit (au besoin dans une boîte à chaussures), ou alors on les borde avec l’enfant, bref, les peluches vont au dodo, l’enfant AUSSI, tout est normal, tout est bien, et les peluches ADORENT dormir, n’est-ce pas ?


E. Dans la catégorie : je soigne le rituel du coucher


  • 27. Passer un moment de qualité avant 
Il est plus facile d’aller se coucher avec un réservoir d’amour plein, rassuré et gonflé à bloc. Cf mon récent billet sur les manières dont on peut maximiser l’utilité des minutes investies ainsi.

  • 28. Utiliser de la littérature spécialisée 
Connaissez-vous le livre du lapin qui veut s'endormir ? Si ce n’est pas le cas, allez donc rigoler en lisant mon billet dédié.

  • 29. Utiliser de la littérature spécialisée, bis 

Ça typiquement, c’est un investissement fait au moment où je touchais le fond l’an dernier. Encouragée que j’étais par les avis lus sur a***on, j’avais besoin de ne pas penser à l’expérience du lapin. 
Le bouquin est très mignon, les enfants l’ont adoré, en ont redemandé… Il n’a pas résolu le problème. MAIS QUAND MEME : ça m’a aidée à me détendre : le rituel du coucher lui-même était plus balisé, plus calme, même si une fois la lumière éteinte c’était la même catastrophe.

  • 30. Instituer un temps de jeux calmes 
S’efforcer de guider (en les accompagnant) ses enfants vers des jeux calmes, est une manière d’agir prisée, visant à une baisse de régime.

  • 31. Instituer un temps de jeux pas calmes du tout 
Pour évacuer l'excitation (et combler au passage le besoin de contact physique), chatouilles, batailles de coussins ou jeux de type attraper peuvent précéder la partie la plus calme du rituel du coucher. C’est le cas chez nous : tous les soirs, Monsieur Bout se bat avec les enfants sur notre lit.

  • 32. Masser 
Passer un moment à masser son enfant, juste avant le coucher, peut être l’occasion d’apaiser à la fois son cœur (par notre présence et notre attention) et son corps, permettant la détente nécessaire à l’endormissement.

  • 33. Prévoir une séance de yoga 
Il existe de chouettes petits livres adaptés aux enfants, on peut en profiter pour faire précéder le coucher d’une petite séance facilitant le lâcher-prise.


  • 34. Prévoir une séance de méditation 
Même chose qu’avec le yoga. Une référence sur le sujet est l’excellent Calme et attentif comme une grenouille, qui contient même une méditation dédiée au coucher

  • 35. Prendre une tisane 
Ici, il s’agit moins de l’ingestion de la substance « tisane » (même si évidemment, il peut être indiqué de privilégier le bon vieux tilleul…), que le calme d’un rituel où on absorbe tranquillement une boisson chaude. 
C’est quelque chose que ma mamie au pair fait souvent avec les enfants !


F. Dans la catégorie : je soigne mon positionnement


  • 36. Rester un peu / voire s’allonger pour dormir à côté de l'enfant couché
Rester un peu pour accompagner l’endormissement de l’enfant. Peut marcher… ou pas, l’enfant se réveillant dès qu’on se mêle de bouger un orteil en direction de la sortie. 
Le problème chez moi est aussi que je suis atteinte d’une forme (légère certes) de narcolepsie : je suis généralement endormie avant mon gosse. Dans le cas d’E., une fois que je dormais elle se relevait allègrement pour faire sa vie à côté de moi qui ronflais dormais délicatement.

  • 37. Faire du cododo 
Lâcher l’affaire et s’endormir tous ensemble. Pour certaines familles, c’est la bonne solution. 
Pour nous, autant je n’ai aucun souci à ce qu’ils nous rejoignent de temps à autre en cours de nuit si ils en ont besoin, autant les avoir dans mon lit dès le début de la nuit ne me convient pas. 
Bon, de toute manière, les enfants n’y étant pas habitués, les fois où j’ai essayé ça a juste été la grosse foire (hormis pendant le calendrier de l’Avent mais c’est une exception, et ce soir là nous couchons les enfants bien plus tard que d’habitude).

  • 38. Rester dans le couloir quelques minutes 
Pour rassurer et prévenir d’éventuelles sorties. Ca peut marcher…. 
Ou pas. Chez nous, il y a eu des moments où cela ne faisait qu’empirer les choses puisque faire le zouave devenait une manière de continuer à avoir de l’attention;

  • 39. S'installer dans le couloir 
Ca, j’ai fait pendant un moment. Face à la frustration ressentie par le temps pris par la stratégie précédente, je prenais direct mon ordinateur et me calais dans le couloir, au moins je ne perdais pas de temps.

  • 40. Dire qu’on va revenir dans quelques minutes 
On prétexte un truc à ranger, on dit qu’on revient dans 2 minutes, on le fait. On répète l’opération plusieurs fois, l’enfant a donc confiance dans le fait qu’on va revenir, peut donc lâcher prise et finit par s’endormir durant l’une de nos courtes absences. Pour certains enfants c’est une méthode très efficace d’apprentissage !


G. Dans la catégorie : aides matérielles

L'utilisation d’un réveil « montrant l’exemple » peut se révéler à la fois utile pour contrer les problèmes d’endormissement, et pour gérer les réveils trèèèès matinaux : quand le mouton (oui, cela tombe bien pour nous, le modèle de base c’est un mouton) : quand le mouton est en position couchée, son propriétaire est incité à faire de même. 
Chez nous, ça a eu un effet. Pas parfait, mais tout de même.

  • 42. Investir dans une veilleuse 
La veilleuse permet d’opter pour la version « porte fermée » tout en apportant un peu de réassurance à l’enfant. Pour le coup, nous ne ferions plus sans.

Des veilleuses projetant des lumières sur les murs et le plafond, des lumières obéissant à un mouvement de rotation. L’idée est que l’enfant s’absorbe, tranquillement allongé, dans l’observation de ces tâches de lumières douces et glisse lentement vers le sommeil. Tentant, hein ? Y en a pour qui ça marche. J’avoue que je n’ai pas osé tester…


H. Dans la catégorie : OK tu dors pas mais les adultes ont leur soirée. 


Il s’agit de se détendre en admettant que l’enfant ne dort pas sur commande, et de se recentrer sur les besoins de chacun
    • L’enfant a besoin de pouvoir s’endormir quand il est fatigué, il ne le fera pas avant, il ne faut pas que quelque chose l’empêche de le faire quand son heure est venue. 
    • L’adulte a besoin de souffler / ne plus être sollicité par l’enfant. / pouvoir profiter de la soirée pour recharger ses batteries ou vaquer à des occupations passionnantes telles que la gestion de la logistique du lendemain, ou celle des papiers administratifs. Ou même, soyons fous, passer du temps en couple.

  • 44. Faire écouter de la musique 
Brancher une boîte à musique ou, dans notre cas, glisser un CD dans un lecteur CD. Ça a aidé à certains moments… c’est encore utilisé par F. certains soirs, mais ça ne compte pas puisque F. n’a de toute manière plus trop de difficultés à se coucher.

  • 45. Faire écouter un livre audio 
Utile, pour permettre à l’enfant de se détendre et de glisser lentement dans le sommeil SANS avoir besoin de notre présence. 

  • 46. Lire un livre au calme 
Offrir à l’enfant la possibilité de sélectionner 1, 2, 3 livres à feuilleter tranquillement sur son lit pour s’y laisser glisser dans un sommeil de plomb…

  • 47. Confier une petite lampe de poche à l'enfant 
Aspect matériel lié au précédent. Pas de lumière trop vive, et hop, ça favorise le calme et l’endormissement.

  • 48. Investir dans une lumière douce 
Idem ! Chez nous, remplacer une grosse lampe à la lumière vive par une petite lampe dont l’abat-jour de couleur diminue encore la luminosité, a contribué aussi un peu à l’apaisement des soirs.


I. Dans la catégorie : aller chercher de l’aide à l’extérieur


  • 49. Aller consulter chez un psychologue 
Les difficultés du coucher peuvent être liées à des fragilités psychologiques. L’angoisse de séparation en est une, par exemple. Le symptôme des couchers pourris peut alerter sur le mal et une ou plusieurs consultations chez quelqu’un de spécialisé (méthode Lemoine) peut changer grandement la donne et soulager parents… et enfant, car n’oublions pas que notamment dans ce cas-là, le premier qui souffre, c’est l’enfant !

  • 50. Aller voir un micro-kiné 
Idem ! Même origine, manière différente de la soigner.

  • 51. Aller voir un kinésiologue 
Pareil ! (les deux approches, micro-kiné et kinésiologue, chercheront à débloquer des traumatismes émotionnels à travers les « nœuds » que ceux-ci auront laissés dans le corps)

  • 52. Les confier à des baby-sitters 
Comment ça c’est tricher ? Rho là là…
 (mais c’est quand même bon, hein, de temps en temps, de ne pas être responsables. Avouons.)

  • 53. Les confier à des amis 
Ca aussi c’est tricher, mais le pire, c’est qu’il y a 99% de chances que le coucher se passe très bien, chez les autres. Y a pas de justice. 
Mais autant en profiter sans vergogne. UNE soirée tranquille, ça n’a pas de prix. Osons aller chercher les bouffées d’oxygène là où nous pouvons les trouver. Question de survie !


Gardons les 3 plus efficaces pour la fin


  • 54. L’approche à la Jane Nelsen. 
J’en parle ici. Revenir coucher l’enfant avec douceur mais sans lui parler permet de bien montrer que le moment du dialogue est terminé, tout en préservant la qualité de la relation.

  • 55. Utiliser la résolution de problèmes 
Utiliser ce fabuleux outil faber et mazlishien pour trouver des solutions qui respecteront les besoins de l’enfant et ceux des parents ; a priori, les solutions trouvées seront proches de certaines listées dans ce billet. Mais l’important est que l’enfant ait pu choisir avec le parent celles qui leur convenaient le mieux. L’incitation à coopérer ensuite est bien supérieure ! (Elsa, de Merci Montessori / Coquelipop, en avait d’ailleurs fait l’expérience pour le problème des levers de weekend)

  • 56. Avoir des poissons rouges 
Alors, avant que vous ne courriez tous dévaliser les animaleries, je vous arrête tout de suite. 
Non, il n’existe (à ma connaissance) aucune étude établissant que la présence d’un aquarium, de sa lumière douce, de ses petits occupants nageant paisiblement, accompagnés du ronron du système d’aération/filtration, ne favorise l’endormissement des enfants. (pourtant, franchement, écrit comme ça, on y croirait presque…)
MAIS une chose est sûre : 
si à la place d’avoir des enfants, nous avions eu des poissons rouges, nous n’en serions pas là….



MORALITE : Attention ! Ce billet est une arnaque

  • D'abord : 100 moyens... même pas ! (Ceci dit : sur ce point je ne doute pas que, si vous êtes bavard(e)s en commentaires, vos suggestions complémentaires et autres expériences plus ou moins réussies ne finissent par permettre d'atteindre ce chiffre)
  • Ensuite : 100 manières disons le tout de suite c'est suspect : si l'une devait être infaillible il n'y aurait pas besoin de l'accompagner des 99 autres, n'est-ce-pas…
Mais bon l'avantage c'est que dans les 100 y en a forcément que vous n'aurez pas testées et donc sur lesquelles vous pourrez fonder un max d'espoirs. Or l'espoir fait vivre. Et l’espoir ne s'éteindra pas avant que vous n'ayez épuisé la liste. Ca prendra un certain temps... peut être à peu près pile poil le temps qu'il faudra à votre progéniture pour en arriver enfin au stade où elle saura d'endormir tranquillement.

  • Budget pour faire dormir un enfant : à la louche, si vous investissez dans tous ces moyens : 1000 à 2000€

[Donc si vous souhaitez dissuader votre belle-sœur de procréer, n'hésitez pas à lui envoyer ce billet. Peut-être pas très efficace en moyen d'endormissement, il peut être réemployé en moyen de contraception]



A vous les studios maintenant ! Combien de ces trucs avez-vous déjà testé ? Avez-vous d’autres astuces (in)faillibles à rajouter à cette liste ? Racontez !