lundi 25 mars 2024

Qui Veut Être Mon Associé ? - Version fait-maison

Certains billets ici et là vous l'auront probablement appris : la Gwen et l'administratif, ce n'est pas franchement l'amour fou.

Certains billets l'ont évoqué : dans sa relation tumultueuse à l'administratif, la Gwen a réalisé 

  • l'existence d'un grand méchant tapi dans un coin : son TDA (trouble de l'attention), rendant l'administratif particulièrement teigneux et difficile à combattre
  • l'existence d' une baguette presque magique : la méthode Flylady, ou comment découper l'Hydre du Mal de l'Administratif en rondelles digérables.


Hélas hélas, ces dernières années l'administratif a gagné du terrain

  • d'abord, le perso a cru (ben oui, plus une famille grandit, plus cela génère de papiers. On en parle, des dossiers d'inscription en école, collège, colo, camp scout, activités extra scolaires- rayez les mentions inutiles mais vous n'allez pas user votre stylo y a rien à rayer trois fois hélas - ? ). Et encore, j'ai du pot, Monsieur Bout en a récupéré peu à peu la part du lion.
  • ensuite le pro a cru lui aussi : d'une petite micro-entreprise occupant la Gwen 2 j / semaine, l'activité d'indépendante de ladite Gwen est devenue une belle et grande SARL avec les beaucoup trop moult activités administratives associées (malgré l'aide d'un valeureux cabinet de comptable).
    • L'Urssaf, la DGFIP, tout le monde me réclame des sous et des papiers, 
    • le volume de factures à envoyer a bien augmenté (bon ça c'est pas mal en théorie) 
    • et je me suis également mise à beaucoup me déplacer (ces temps-ci par exemple Lyon et Luxembourg m'accueillent régulièrement), ce qui engendre de fréquents frais de déplacement à comptabiliser avec soin et à refacturer avec non moins de soin (sous peine d'en être de ma poche).
Tout ça pour dire que clairement, d'un petit à-côté déplaisant que j'arrivais à gérer bon an mal an avec un coup de Flyladyx, l'administratif professionnel s'est peu à peu mué en un gros monstre étendant ses tentacules sournoises un peu partout.

Déclencheur externe aidant (vous vous rappelez ?), il m'a fallu plusieurs pichenettes pour finalement passer à l'action et admettre l'évidence : l'heure était grave, plus question de prétendre que j'allais y arriver seule. Il me fallait de l'aide (ou plutôt : de l'aiiiiiiiiiiideuh !).
Il me fallait sous-traiter cette partie là de mon activité à quelqu'un qui le ferait bien.
  • Pichenette n°1 : une copine vue pour le Nouvel An se posait de grandes questions sur son avenir pro
Elle a évoqué la possibilité de devenir assistante administrative à distance, et là, subitement, je me suis dit que si elle proposait ses services, ben... avec elle, oui, je me voyais bien me lancer, parce qu'elle cochait les 2 cases indispensables à mes yeux : 
    • rigueur absolue (je déteste l'administratif alors si je dois vérifier souvent... et trouver des erreurs, là, le stressomètre va encore plus s'envoler), 
    • et confidentialité à toute épreuve (je ne vends pas des pommes de terre).
Je me suis imaginée être sa première cliente et cette image avait du chien. Bon, finalement, pour tout un tas de raisons ça n'a pas pu se faire avec elle, mais les conversations qu'on a eues m'ont amenée à me projeter dans un monde où mes notes de frais ne seraient plus gérées par moi, et.... c'était assez difficile de quitter ce monde.

  • Pichenette n°2 : compte en banque dans le rouge
Eh oui, fin janvier, notre compte a pris une sale tournure. Mon business tourne pourtant allègrement bien !? Ben oui, mais quand en novembre-décembre on ne consacre pas le temps nécessaire à facturer ses clients pour le travail fait, eh bien en janvier-février on ne reçoit pas les soussous correspondants (bicoz délais de règlement). Gloups.
(Rassurez-vous, on a trouvé une solution : manger les enfants. Coup double : moins de bouches à nourrir, et un estomac bien plein pour nous. En plus, c'est du bio, du local = #healthy)

  • Pichenette n°3 : mon superviseur
Il m'a fourbement fait observer qu'avec les perspectives de chiffre d'affaires que j'avais pour 2024, il allait falloir revoir mon organisation, puisque j'allais flirter avec le seuil où, dans une entreprise de mon genre, on réfléchit sérieusement à embaucher. 

  • Pichenette n°4 : mon procrastinomètre a explosé
Les premières semaines de 2024, j'ai observé un phénomène pas-sion-nant (et navrant). Là où auparavant, je procrastinais l'administratif puis étais très inefficace dedans donc mettais 3 plombes à faire le moindre truc.... j'ai constaté que j'étais en fait passée à un stade autrement préoccupant : le fait même d'inscrire une tâche administrative sur ma to-do list, disons, en 3ème position, suffisait à diviser par 4 mon efficacité sur l'ensemble de la to-do list (et donc de la journée) : je me mettais à procrastiner aussi la tâche 1 et la tâche 2, toutes gentilles qu'elles fussent, du simple fait qu'une fois qu'elles seraient terminées, il me faudrait me coltiner la fameuse Grande Méchante Tâche 3. Alors que, hein, vous comprenez, tant que tâche 1 et tâche 2 n'étaient pas terminées, je ne pouvais légitimement pas passer à la tâche 3, quel dommaaach... !
Bref, l'administratif s'était mis à gangréner le reste. Aleeeerte rouge !

Ah.

Pichenette complémentaire (oui c'est comme le tiercé quinté plus)
Petit appel de vœux avec une ancienne cliente dont le cœur de métier la confronte à ce genre de problématique : pouf, sous le coup d'une inspiration, en fin de conversation, je lui demande si elle ne connaîtrait pas quelqu'un qu'elle me recommanderait les yeux fermés, et paf, ben si, elle connaît.


Donc, la Gwen embauche.


La personne recommandée ?

Eh, non, ce serait trop simple.
Voyons, évidemment qu'étant l'employeur le plus select des Yvelines (tellement select que je n'employais personne !), j'ai attiré les candidatures !!

Enfin, surtout une.

Monsieur Bout.
Monsieur Bout est rentré du Super U le samedi matin qui a suivi la pichenette complémentaire, en me disant qu'il avait eu une idée très bête.
Après quasiment 16 ans de mariage, quand mon mari me dit ça avec un regard en coin, un demi-sourire, et une teinte de peau légèrement rosée, je m'attends à tout.

Mais pas à ça.

Effet de surprise absolument total !

Une fois que j'ai été sûre que mes oreilles elles comprenaient bien (quialaréf?) nous avons longuement discuté, car franchement j'avais pas mal les jetons que ça puisse ne pas convenir à l'un ou l'autre de nous deux (voire aux deux simultanément, eh, pour faire bien). Nous avons mis nos attentes sur la table, et Monsieur Bout a su pitcher, euh, pu exprimer que, même si il n'aimait pas énooormément l'administratif, clairement
  • il était loin de le vivre comme aussi pénible et terrifiant que moi je le vis
  • pouvoir le concentrer à un moment de la semaine, le faire régulièrement, et ne faire que ça serait beaucoup plus efficace et moins relou que mon mode de fonctionnement actuel (caser ça par ci par là quand je peux, soit un tout petit machin, soit pleeeein de machins à rattraper)
  • il en avait marre de s'interroger sur ce qu'il voulait faire de sa vie pro et du coup là il aurait une vie pro officielle et moins de pression pour trouver enfin dans quelle voie s'engager : "rôle social" et trimestres de retraite = dans la poche ; il pourrait donc allègrement continuer ses activités annexes à côté sans se dire qu'il devrait investir son temps dans qqch de rentable
  • ça le déstresserait d'avoir de la visibilité et de l'influence sur nos rentrées d'argent (jusqu'à présent je lui disais régulièrement quand je partais sur une nouvelle mission, quand ça se passait bien avec un client, etc, mais il n'avait pas droit à de belles présentations Corporate avec des graphiques, des tableaux excel et des échéanciers. Scandale)
  • ça aurait beaucoup de sens de me soutenir et de contribuer encore de cette manière au développement de mon business, et que ça devienne plus clairement un business commun.

De l'idée d'une microentreprise qui me refacturerait sa prestation, les conseils de ma comptable nous ont fait évoluer vers une embauche en tant que salarié à temps partiel, et donc, ça y est, "Monsieur Bout, je te veux dans ma team", zou !

Le temps de passation n'a pas été sans heurts, hein, rangez les paillettes et les arcs-en-ciel
  • j'en étais arrivée à une telle saturation qu'au fond je n'avais qu'une envie : lui jeter le bazar et partir très vite en courant pour ne plus jamais en entendre parler. Ce qui, paraît-il, n'est pas optimal pour une passation. J'ai donc du accepter de ne pas juste lui montrer en 5 minutes "dépatouille toi", mais d'investir du temps avec lui, de remettre le nez dedans une dernière fois avant de recueillir le fruit de mes efforts : de belles factures et formalités réalisées pas par moi....
  • j'ai aussi du accepter qu'il ne fasse pas comme moi : il a commencé par passer du temps à créer des fichiers excel de suivi, très élaborés. (au lieu de, cf point précédent, se jeter sur ma pile de trucs en retard et la dézinguer !). Humpf. J'ai ensuite intégré que si je ne voulais plus le faire, il fallait que j'accepte que ce soit fait d'une autre manière, par ailleurs la mienne n'étant clairement pas optimale peut-être qu'un peu plus de structure ne serait pas superflu. Moralité les fichiers excel de Monsieur fonctionnent du feu de Dieu et lui permettant effectivement de suivre de près tout ce qui se passe et de tenir la baraque avec rigueur.
  • nous avons aussi du, à plusieurs reprises déjà, clarifier ce qui rentrait ou pas dans ses attributions, notre vision des choses pouvant différer...

Bref, pas de cuicui les petits oiseaux, mais encore un chantier que nous aurons à revisiter régulièrement. Le gros avantage, c'est que nous savons l'un et l'autre 
  • que nous bossons avec quelqu'un dont fondamentalement les intentions sont bonnes, 
  • que nous visons la même chose, 
  • et que la plupart du temps, même si ça ne vient pas direct, nous finissons par trouver un moyen de nous comprendre.

Moralité, maintenant que ça roule, j'ai forwardé mes factures d'hôtel de Luxembourg avec délectation dans le TGV du retour ce jeudi, et déposé mes tickets de restaurant avec légèreté dans la bannette prévue à cet effet ce weekend.

Cœur sur mon associé.

Deux petites observations pour terminer
  • Ironie de la situation : ce n'est pas d'hier que Monsieur Bout contribue, par sa prise en charge de l'arrière-boutique familiale, au développement de mon business. De manière totalement invisible aux yeux du monde; mais là, parce qu'il va rajouter un poil d'administratif, il obtient enfin reconnaissance sociale et administrative de sa contribution. C'est-y-pas malheureux.
  • Effet secondaire intéressant : du coup, notre mariage devient franchement indissoluble, en tous cas de mon côté, parce que moi, quelqu'un qui fait mes factures à ma place ...eh bien je l'avoue sans fard : il se pare d'une aura de sexytude infinie et éternelle !

lundi 18 mars 2024

Brèves d'ateliers Faber et Mazlish #3 : Quand le parent met en priorité le fait de s'économiser,... et fait bosser des post-it à sa place

En fait, celle qui met en priorité le fait de s'économiser, c'est d'abord moi. 
Le billet "Gwen en mode émission TV" annoncé la dernière fois attendra (hihihi) : aujourd'hui, je me vautre dans la facilité (oui, parfois, la Gwen est une femme facile). Je n'écris rien ou presque, j'édite à peine : je vous partage les What's App d'une participante à ma session d'ateliers de communication adulte-enfants Faber et Mazlish 2024 (en présentiel, à 2 pas de chez moi dans le 78). Session que j'ai organisée, d'ailleurs, sous l'impulsion de la participante en question, qui l'attendait avec impatience. 

Eléments de contexte (oh mince du coup j'écris quand même. Arnaque)

  • T. est maman de 4 garçons, dont 2 ados (M. et N.)à fonctionnements particuliers, et une paire de jumeaux de 3 ans (S. et U.).Ce qui, soit dit en passant, peut constituer un élément de réponse à la question fréquemment posée (et sur laquelle j'avais prévu un article de blog mais bon hein) : "la parentalité positive, c'est faisable avec une famille nombreuse ?". Notons que T. est également enseignante en collège.
  • Mardi dernier, c'était la séance 3bis. C'est-à-dire la séance que je rajoute de mon propre chef aux cycles F&M que j'anime, et qui comportent en théorie 6 thèmes + 1 soirée de clôture. Le thème de cette séance 3bis (qui intervient donc après la séance 3, pour ceux qui suivent) est PAS-DU-TOUT quelque chose qui parle aux parents : "colère et culpabilité du parent"
  • Durant cette soirée (au cours de laquelle on aborde tout une série de choses dont des notions qu'on retrouve dans ce billet-ci et dans celui-là), T. a réagi à la notion de "économiser son énergie de parent" en partageant au groupe une prise de conscience : elle parlait trop, avec 2 effets majeurs : 
    • ça ne laissait pas à ses enfants le temps de réagir, 
    • et ça l'épuisait, elle. Elle est donc repartie fermement décidée à faire de la semaine en cours une semaine écologique pour elle.


Vendredi, alors que je suis en réunion chez un client, tombe un message What's App de sa part. 

Et donc, hop, la parole est à T., notre testeuse inspirante du jour !


Mes réussites FABER


Tout a commencé par un post it : JOUR 1 ESSAI 1. 

N. me dit : 

"Maman je peux faire un peu de Wii j'ai super bien bossé et demain pas d'école". 

Je lui dis ok mais 20min. Il commence son jeu. Je suis.un peu sous l'eau ce soir car Monsieur rentre tard. Je me lance dans l'écriture de mon premier post it, ma première note.

J'inscris :

 "SVP quand timer terminé :

- débarrasser le lave vaisselle

- mettre la table

- ranger ses affaires

Signe Maman qui t'aime."

Je lui mets le timer sous les yeux avec le post it collé dessus et je m'en vais chercher les petits à la crèche.  

Je reviens et je constate que tout ce que j'ai demandé a été fait. Je suis tellement fière et excitée de voir si N. va me faire une remarque. Je n'ai pas eu besoin d'attendre longtemps car il guettait mon retour : 

"Au fait maman, il m'a fait trop rire ton post it. T'inquiète pas j'ai tout fait. Mais c'était trop drôle". 

Je fais "mmmm, ahhh, chouette", sans plus. 

Je pars à ma soirée copine.


JOUR 1 ESSAIS 2,3,4,5

 En rentrant à la maison, c'est le b.... Je reste zen et je dégaine ma nouvelle habileté préférée... La note, enfin, le post it. Et je ne m'arrête plus ....une série de posts it pour les sacs en vrac, le manteau pas rangé, la table pas débarrassée, les chaussures qui traînent par terre. Un post it par problématique/ avec humour et maman qui t'aime


JOUR 2

Mon réveil sonne...je me lève du lit, j'entends M. qui accourt dans les escaliers en les montant 4 à 4 et me hurle de joie : 

"Maman j'ai bien vu tous tes post-it. Ne t'inquiètes pas j'ai tout fait. Et le post it du manteau tu sais ce que j'ai fait ? Je l'ai mis sur le manteau de papa car il n'était pas rangé non plus. Mon but ça va être de redistribuer tes post it".


JOUR 2 ESSAI 6 ET 7

La saga des post-it continue. 

Ce soir mon mari (à qui j'ai mis un post it sur ses tongs "Tongs en vue"... Oui j'en peux plus de me prendre les pieds dans ses tongs tous les jours) : 

"Je range mes tongs .... Et mon sweat (post it reattribue par M.) pour ne pas avoir à te faire faire d'autres post-it"...

La soirée se poursuit. S. mange comme un cochon : il met ses doigts dans le yaourt recrache ce qu'il met dans sa bouche. 

Je me lève et j'écris un post it (sur mes nouveaux post it super sticky) : 

"Table et dîner réservés aux enfants qui mangent proprement".

Je colle le post it sur la carafe d'eau histoire qu'il soit bien visible et je lis méticuleusement ma note. S. continue à mettre ses doigts dans le yaourt et à patouiller.

U. agacé lui dit : 

"S., y'a écrit pro-pre-ment, regarde là" (Je jubile intérieurement sans rien dire). 

S. fait comme s'il n'avait rien entendu, échec, il continue. Je réfléchis sans rire dire et j'essaie d'utiliser une autre habileté : "la réparation". Toujours sans rien dire, je lui tends une lavette humide. 

Il me répond : 

"Non merci maman pas besoin je vais aller à la douche pour me laver". 

La je suis sciée en 2.... Il me trouve sa réparation maximale tout seul (il n'aime pas la douche il faut le préciser pour comprendre mon état d'esprit du moment).

Je suis en train de devenir une serial post-iteuse.

"La femme qui postitait à l'oreille des ados" 😁

 

JOUR 3 ESSAI...je ne les compte plus. 

J'ai demandé aux enfants de coller les post its traités sur la porte du placard de l'entrée. Je jubile à chaque moment car les post its servent encore et encore. Je les colle et les recolle à volonté. J'économise ma salive et mon énergie. 

Au moment de passer à table, je dis aux petits d'aller se laver les mains. S. me dit : " Maman c'est écrit où dans les règles ?". Je lui dis : "ah c'est vrai ce n'est pas écrit". Je lui tends le bloc de post-it et un stylo. Il dessine quelque chose avec beaucoup d'application et va le coller à côté de son tableau de routine avec un petit air fier : "voilà maman". (Bon je ne vous raconte pas la suite et la crise de colère pour écrire mille autres post-its...).




Alors, ça vous inspire ? Parce que si oui, il semble que T soit déterminée à fournir d'autres exemples d'application pour les prochains temps, dans le plus pur style des bons vieux billets "Une Semaine en Parentalité Positive" (genre la réussite sur la réparation qu'elle mentionne en fin de WA).

samedi 2 mars 2024

La Gwen - au petit écran ! (ou presque)

Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie : enfin une chose dont on ne trouve qu'un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n'est-il pas juste ; une chose que l'on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon ?) ; une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde ; une chose qui comble de joie Mme de Rohan et Mme d'Hauterive MADAME BOUT; une chose enfin qui se fera dimanche (à peu de chose près) où ceux qui la verront croiront avoir la berlue ; une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi (mais si, allez, pas question de traîner). Je ne puis me résoudre à la dire.

et du coup je fais durer le suspens avec Mme de Sévigné.


Ah là là cher public, que de rebondissements dans la vie de tout être humain !


Comme j'aime te tenir en haleine, voici donc une bande-annonce pour le prochain. Qui, comme tant d'autres avant lui, m'a mise sur mon joli popotin. Ah ça non, je ne m'y attendais pas.

(car il ne s'agit même pas de la péripétie à laquelle je faisais allusion dans mon dernier billet)


Alors, allez-y, je fais appel à vos talents de divination, ou, à défaut, d'imagination ! 

De quelle émission du PAF (émission très en vogue actuellement), 

l'épisode que je vais trèèèès bientôt vous raconter est-il inspiré ?




J'ai hâte de lire vos suppositions. Pendant ce temps, ben, je vais fourbir l'article-révélations choc !


Préparez le popcorn.

lundi 29 janvier 2024

La parentalité est un escape game géant

Lors d'une galette des rois chez des amis (galette de... l'an dernier - je n'ai aucun retard de publication !) une discussion avec une autre maman sur l'épineux sujet des intolérances alimentaires a fait tilt.

Avec ladite maman, nous nous sommes dit qu'au fond, avoir des enfants, c'était comme rentrer dans un escape game géant (et très, très, très long) : 

  • une mission : les éduquer du mieux possible pour en faire des adultes bien dans leurs pompes et respectueux des pieds des autres.
  • et pour cela: ils n'ont de cesse de nous poser un TAS d'énigmes. Sans cesse. Et de nous pousser à creuser des trucs impensables.


Car pour résoudre ces énigmes, eh bien, comme dans tout escape game qui se respecte, on doit mobiliser des ressources, et notre rapidité à les résoudre dépend notamment des villageois qu'on va rencontrer (ou pas), et des informations qu'on va récolter grâce à eux. 

Je pense par exemple, pour ma partie d'escape game personnelle, à l'énigme des 

  • rythmes de tétées : j'ai eu la chance qu'une amie chérie m'ait fait découvrir un livre dans lequel un pédiatre parlait de la possibilité qu'un tout jeune bébé n'ait besoin que de 3 tétées par jour. Qu'aurais-je fait sans cette ouverture supplémentaire ?
  • intolérances alimentaires : ah là là, que de villageois m'ont permis d'apprendre à 1. repérer 2. traiter le souci et 3. adapter le quotidien du mieux possible

  • éclampsie : 
    • être germanophone m'a permis d'être membre d'un forum de nanas supers... et hop, forum qui s'est trouvé receler quelques parts des informations très utiles quand il a fallu éviter une récidive lors de ma 2ème grossesse. 
    • J'ai moi-même été une villageoise utile pour d'autres femmes dans cette situation.
    • Traumatisme lié à l'éclampsie : c'est une autre amie, sage-femme de son état, qui m'a poussée à l'intéresser à une thérapie EMDR après des années à clopiner avec le traumatisme
    • Et l'an dernier, je regrette très profondément de n'avoir pu "villageoiser" que trop tard pour un couple de notre entourage, en n'apprenant leur grossesse que quand celle-ci était déjà trop en train de tourner au vinaigre pour qu'il soit encore possible d'éviter la perte de leur trop petit bébé.


Car oui, certaines ressoures tombent à pic, et d'autres viennent parfois un peu ou très tard et, comme l'a formulé la maman de ladite galette des rois lorsque je lui ai filé une information qu'elle n'avait pas : 

"Ah punaise, c'était donc ça.... on aurait galéré moins longtemps si seulement on avait su".

Typiquement, j'ai croisé Faber et Mazlish plutôt assez tôt (F. avait tout juste 3 ans quand une amie m'a tendu leurs bouquins), mais j'aurais bien aimé les croiser avant de croiser Isabelle Filliozat, puisque à l'arrivée, l'approche ô combien équilibrée des relations parents - enfants présentée par Faber et Mazlish nous correspond bien mieux que l'approche Filliozat. 

C'est d'ailleurs un constat que je fais régulièrement dans mes interventions sur la parentalité positive, avec des parents tout étonnés et soulagés de constater qu'on peut "faire de la parentalité positive" sans adhérer à Filliozat, et que cette voie-là offre la possibilité de concilier ce qui leur semblait inconciliable : respect d'eux-mêmes et respect de leurs enfants.


Et comme dans tout bon jeu, il y a des personnages qui interviennent ponctuellement, et vont nous donner UNE info à UN moment, info décisive, avant de s'évanouir dans les méandres du jeu, et d'autres qui vont être un peu notre père Fourras: on ira les voir régulièrement quand on a besoin d'une clé supplémentaire.


Là, ces derniers jours, une péripétie inattendue nous a amenés à solliciter très fortement un autre villageois /Père Fourras : un de mes frères, pour nous retrouver à faire un choix que nous n'avions pas forcément prévu et qui va nous emmener sur un chemin inconnu et aventureeeeux (suspense ! dès que c'est confirmé à 100% - on est à 99 - je vous raconte. Je vous préviens tout de suite que ce n'est pas tout à fait aussi excitant qu'un bébé, un livre ou un déménagement, mais je crois qu'on va bien rigoler quand même en apprenant à nous adapter. Et que nos déboires et découvertes donneront peut-être des billets savoureux.).


Sur cet élément de teasing terrible, je termine en dédicaçant ce court billet (eh, vous avez vu !?) à la lectrice qui m'a envoyé un mail la semaine dernière, mail dont le contenu m'a remis en mémoire l'ébauche de billet que j'avais faite l'an dernier, puisqu'elle venait me dire à quel point j'avais été une villageoise utile pour sa partie d'escape game à elle, notamment pour l'énigme "organisation", en lui apportant l'indice "Flylady", et l'énigme "éducation", avec ces très chers F&M.


Et vous alors, [mode "Gamers Anonymes ON"], 

  • c'est quoi les villageois qui vous ont servi ?
  • sur quels sujets avez-vous joué / jouez-vous le rôle du Père Fourras ? (barbe incluse bien entendu - je suis persuadée que ça vous va à raviiiiir)