mercredi 29 novembre 2017

Couple: ils se marièrent et eurent beaucoup de CRISES

Monsieur Bout et moi nous sommes mariés jeunes, très jeunes.
Que c'est miiignoooon!

Est-ce que je le recommanderais à d'autres ?
Non!
Mais honnêtement: on ne se marie pas sur recommandation.

Se marier jeune a ses avantages et ses inconvénients, se marier plus tard en a d'autres, et il paraît que c'est surtout 
  • avec qui on se marie, 
  • pourquoi on se marie (pour quelles raisons), 
  • et pour quoi on se marie (dans quel but), 
qui comptent. 
L'âge du capitaine, là-dedans, ne pourra influer que sur, éventuellement, la capacité à discerner ces 3 points.

Bref, quoi qu'il en soit, nous nous sommes mariés jeunes, avant même la fin de nos études, et c'était mignon, et tout notre entourage présent ce jour-là était ravi d'être témoin de notre bonheur.

ACHTUNG! Ceci est la toute première photo où l'on voit la Gwen sur le blog. J'espère que votre dévorante curiosité est satisfaite!



Ce qui fut moins mignon, ce fut l'année qui suivit. Et évidemment, peu de gens furent témoins de nos malheurs.

Mais à vous, je vous le dis: notre première année de mariage, à Monsieur Bout et à moi, fut calamiteuse. 
Affreuse. 
Nous avons rempli des jerricans de larmes, gueulé à rendre sourd un troupeau d'éléphants, boudé/fait la gueule à qui mieux mieux, et nous sommes balancés des vacheries à faire pâlir d'envie un humoriste de boulevard.

Mais bon, ce fut une année de transition, une année d'apprentissage.
Apprentissage de la vie à deux, de la communication de couple.
Un apprentissage un peu violent, un peu hard-core, mais dont les leçons nous ont bien servi par la suite et nous servent toujours.

Alors pour vous aujourd'hui, voici 3 leçons que nous avons tirées de cette première année (grosso modo, hein) en mode Koh-Lanta du couple (et comme pour mon billet sur la compatibilité entre le fait d'être parent et ses propres limites, je vais découper ma réflexion sur plusieurs parties : 1, 2, 3 !).


Leçon  n°...0 (ouais, je triche déjà)

ça a TOUJOURS l'air de fonctionner mieux dans le couple du voisin.


Pourquoi est-il crucial de garder cela en tête?

En ce qui nous concerne, nous en avons fait les frais à l'époque: les difficultés de nos premiers mois de mariage ont été empirées par le fait que je me disais que ce n'était pas normal, que y avait qu'à nous que ça arrivait. Un mode de pensée assez désespérant et qui laisse la porte ouverte à des doutes en mode 
"eh mais si ça se passe si mal chez nous, ne serait-ce pas qu'au départ y a une erreur de casting?"
Notons que cette illusion qu'un couple "bien construit" est un couple dans lequel tout baigne, ou presque, est abondamment nourrie par les médias de toute sortes. 
  • On nous y montre des gens marchant main dans la main sur une playlist adaptée, avec, au mieux (si les héros ne sont pas trop occupés à sauver le monde et/ou lutter contre des ennemis extérieurs au couple), une bonne grosse dispute au milieu qui est résolue à la fin, 
  • mais pas du tout l'enchainement de mini broutilles qui donne envie de massacrer son conjoint / fait de lui l'ennemi intérieur au couple. 
  • Dans la plupart des livres et des films, si ça ne va pas, si vraiment y a des trucs pas chouettes qui se passent / se disent, c'est que: c'est pas l'bon. 
En ce qui nous concerne, nous avions pourtant, dans le cadre de notre préparation au mariage, réfléchi au fait que nous pourrions être amenés à rencontrer des difficultés entre nous, et étions déterminés à les affronter, mais... pas si tôt! Oui, un passage à vide autour de 10-15 ans de mariage, OK. Mais avant, et surtout au début, ce serait cui-cui les petits oiseaux. 

Illusion, et sentiment de solitude dans notre malheur du coup, encore renforcés par le fait que, jeunes mariés, notre entourage (qui, rappelons-le, nous avait trouvés si mignons par une belle journée d'août), nous accueillait avec des "alors, les tourtereaux, toujours sur votre petit nuage?
(nooooooooooooooooooooooooooooon) 

Quand 8 mois plus tard j'ai pu avoir une grande conversation avec une amie très chère, également jeune mariée, et réaliser que chez elle aussi c'était compliqué, j'ai pu me détendre un peu.
Or, être un peu plus détendu, pour aborder des problèmes de couple, c'est précieux: ça permet de se focaliser sur les vrais problèmes sans perdre du temps à se demander ce que le destin voulait.

Depuis, j'ai toujours en tête que peu de couples étalent au grand jour leurs petites, moyennes, et grandes disputes
Ce n'est pas parce que nous débarquons chez des amis et envions l'harmonie qui règne entre eux (alors que nous n'avons arrêté de nous enguirlander qu'au moment d'appuyer sur leur sonnette), qu'eux-mêmes n'ont pas également interrompu une splendide engueulade à l'instant où le bruit de ladite sonnette a retenti (voire c'est pour cela qu'ils ont tardé à répondre à notre coup de sonnette; ce qui, à nous, nous a laissé le temps d'un dernier coup bas).

Il est donc souvent contre-productif de se lamenter en se disant qu'on aurait bien la relation qu'ont les voisins d'à côté
  • ce sont deux individus différents des deux individus qui constituent notre couple, donc forcément la relation ne peut pas être la même
  • cette relation a incontestablement ses points sombres, aucun doute à avoir là-dessus
  • Il vaut mieux ne pas perdre d'énergie à regarder par dessus la haie du voisin, mais continuer à bêcher ses propres plates-bandes
Une exception! 
Quand on s'entend suffisamment bien avec le voisin pour pouvoir vraiment discuter de points spécifiques de jardinage: "comment gères-tu tel aspect?".
  • En ayant confiance qu'il aura la simplicité de dire si il ne gère paaas duuuuu toooooout 
  • et peut-être, retirer de la conversation l'une ou l'autre astuce / point de vue différent et enrichissant, ou en tous cas une incitation à continuer à travailler l'aspect en question.

Bref, donc, c'est un peu comme en parentalité: non, il n'y a aucun enfant qui ne fait jamais de colère et aucune maman qui arrive toujours à tout bien gérer; donc le fait de patauger n'est pas un souci en soi. Ce qui fait toujours un souci de moins!

Bon, et une fois qu'on patauge bien, comment peut-on faire pour éviter de rester englués dans la boue?
Suite au prochain numéro

Conséquence accessoire de ces quelques lignes: si par hasard en lisant les billets qui vont suivre vous vous désespériez de ne pas avoir épousé Monsieur Bout / ne pas fonctionner comme ça.... 
STOP. 
D'abord Monsieur Bout est monstrueusement relou, je n'ai pas écrit de billet contenant la liste de ses défauts, tout simplement parce que déjà que j'ai tendance à écrire un peu longuement en général, là je battrais tous mes records. 
Ensuite à vous de voir ce que vous pouvez retirer de notre expérience, ce qui pourrait être transférable, ou non, dans votre microcosme conjugal à vous. Prenons une métaphore botanique: si vous êtes de type climat équatorial, ne vous désespérez pas de ne pas voir pousser de sapins chez vous! En revanche, certaines expérimentations demeurent possible et des plantes à qui on ne prédirait pas une grande espérance de vie peuvent se révéler capables, à l'usage, de coloniser un terrain pourtant jugé hostile.

dimanche 26 novembre 2017

33 activités à mettre dans un calendrier de l'Avent en mode reconnexion

L'an dernier, déjà, j'avais louché sur les calendriers de l'Avent qui invitaient à prévoir, chaque jour, sous forme de "bon", un beau moment, afin de faire de ce temps de l'Avent une période propice au rapprochement familial. Mais bon, l'an dernier, j'avais louché sur beaucoup de choses concernant l'Avent, et n'avais pas mis grand chose en place.
Cette année, de nouveau, des partages, sur Facebook notamment, sont venus me mettre l'eau à la bouche. Pour le même résultat?


Si ce n'est que cette année, le besoin de reconnexion familiale est URGENT.

Nous nous dépêtrons toujours dans les remous causés par notre récent déménagement, les enfants s'en montrent toujours très perturbés (leurs parents aussi?), et je mesure à quel point j'avais sous-estimé le temps nécessaire avant de pouvoir espérer un retour à la normale. (A ma décharge, le déménagement vers Strasbourg n'avait pas du tout eu les mêmes effets. Au même stade, à l'époque, et malgré une grossesse pas de tout repos, tout roulait tellement que j'avais déjà pu me lancer enfin dans mes premiers Babysteps de la méthode d'organisation qui m'a ainsi sauvé la vie: Flylady. C'est dire!)

De ce fait, tous mes efforts vont, en ce moment, vers la réintroduction de routines et de joie dans le quotidien. De repères joyeux. De trucs chouettes qui nous permettent à chacun de nous creuser un trou chaleureux. Bref, tout est bon pour nous procurer peu à peu la sensation agréable d'avoir retrouvé un nid douillet.


C'est pourquoi, cette année, je n'ai pas pu me contenter de baver sur les chouettes idées lues ailleurs:  
cette année, le calendrier de l'Avent en mode reconnexion n'est pas une option sympa

Oh ça non!
Il est une chance formidable, un outil précieux pour nous aider à reprendre pied dans notre quotidien.
Merci l'Avent de tomber ainsi, 2 petits mois après ce gros bouleversement qu'il nous faut digérer!

J'ai d'autant moins pu rester simplement à baver qu'un obstacle important à la réalisation concrète de mon projet s'est levé tout seul: j'ai nommé, ma légendaire habileté manuelle!
Qu'elle se manifeste
Ladite habileté manuelle aurait pu se mettre en travers de mes projets. 
Mais non!
  • Déjà, j'avais repéré que chez Action, il y avait des trucs tout prêts. 
  • Mais surtout, en déballant mes cartons il y a quelques semaines, j'avais retrouvé des machins vaguement Noëlesques donnés en vrac par ma belle-mère, et qui avaient échappé à plusieurs opérations de désencombrement. 
  • Je me suis donc souvenue d'aller regarder de ce côté, et bien m'en prit: ce n'est pas 1, mais 3 calendriers de Noël en tissu, prêts à remplir, que j'y ai dénichés! Ne me reste que l'embarras du choix.



Cette longue introduction terminée, voici 33 idées, collectées à droite et à gauche, ou issues de ma propre caboche.
33? 
Pour remplir 24 cases? 
Eh bien oui, je n'ai pas encore tout à fait choisi... (eh, il me reste 4 jours, je suis laaaaarge)


D'autant que je suis également en train de répartir ces idées en deux catégories
  • celles à faire "avec Papa", 
  • celles "faisables sans Papa". 
En effet, j'ai mis du temps à l'accepter, mais une caractéristique de la période actuelle est bel et bien le peu de présence paternelle en semaine. J'ai protesté, tempêté, résisté...  maintenant, tout le monde a surtout besoin de "faire avec". Il me faut donc travailler à l'ordre dans lequel je proposerai ces petits Bons!

Notons également qu'en plus du petit "Bon pour" quotidien dans les petites chaussettes de notre calendrier, les enfants y trouveront également, de temps en temps, 
  • peut-être des douceurs (je pense chocolat, mais aussi fruits secs!), 
  • peut-être l'un ou l'autre tout petit cadeau, notamment un ou deux bouquins un peu spi que j'ai encore en stock
  • et sûrement, à intervalles réguliers, des figurines de notre crèche flambant neuve, sortie des mains de fée de Vic!


Voici donc ces 33 idées, n'hésitez pas à piocher dedans...

1. Dîner à l'envers : on commence par le dessert, et on remonte jusqu'à l'entrée
2. Apprendre et chanter ensemble un chant de Noël (lequel, c'est encore à voir)
3. Grande promenade pour aller ramasser des pommes de pin, puis peinture desdites pommes de pin
4. Une nuit de camping familial au salon, devant la cheminée
5. Soirée crêpes. Il est possible que je m'abstienne de prévoir ce bon-ci. Tout simplement parce que ces temps-ci, les soirées crêpes sont relativement fréquentes.... il ne s'agirait pas de nous limiter à 1!!
6. Journée pyjamas, spécial dédicace à un F. qui rechigne beaucoup pour s'habiller ces temps-ci
7. Construction de la crèche
8. Décoration du sapin de Noël
9. Regarder un film de Noël en grignotant des trucs (mais quoi ? Il me faudrait un truc court, en allemand, et très mignon), éventuellement remplaçable par
10. Lecture d'un conte de Noël en grignotant
11. Visite d'un marché de Noël
12. Allumer des bougies aux fenêtres pour fêter Marie (le 8 décembre)
13. Préparer et/ou emballer de petits cadeaux
14. Regarder les albums photos ensemble. Cette idée, je me la suis notée... mais c'est plus pour mémoire / future référence. Je suis dans les choux concernant la confection d'albums photos!
15. Cuisiner des sablés 
16. Tirer un nom au sort et être son ange-gardien toute la journée: l'idée me séduit très fort, je me demande si elle convient à des enfants aussi jeunes... (des avis et expériences à partager?)
17. Manger une fondue au chocolat
18. Faire un arbre généalogique (ça aussi ça me séduit, ça aussi je ne sais si j'arriverai à le rendre possible cette année)
19. Dîner aux chandelles
20. Écrire une carte aux amis / cousins habitant loin
21. Faire un dîner-jeux: on joue en mangeant! (ZE truc interdit habituellement à la maison; soyons fous, je pourrais même imaginer inviter les doudous à table, eux qui en sont bannis!)
22. Sortie piscine
23. Préparer une carte pour les grands-parents
24. Sortie vers une chouette aire de jeux
25. Fabriquer des décorations de Noël en pâte à sel
26. Décorer la maison
27. Se faire livrer japonais, à manger devant la cheminée
28. Sortie au Quick (eh oui! Au hasard de nos virées shopping des derniers weekends, nous avons testé le Quick et sa chouette aire de jeux d'intérieur. Il y a mieux au niveau gastronomique et ZD, mais tout le monde y a passé un bon moment. Ce qui est le mot d'ordre de ce calendrier, donc...)
29. Pique-nique / Apéro dînatoire sur la table basse devant la cheminée
30. Sortie dans une ferme toute proche
31. Chocolat chaud - brioche, et chacun dit une chose positive qu'il apprécie chez chaque membre de la famille (occasion de tâter le terrain vers l'introduction des Temps d’Échange en Famille de cette chère Jane Nelsen ...? Évidemment les deux activités sont dissociables, mais je pense que chez nous, l'un pourra aider à l'autre ;-) )
32. Journée Bisous-Câlins: dès qu'on y pense, on se jette sur son voisin pour lui en faire. Je réfléchis à ce qu'on aille coller un cœur sur un support à chaque fois...
33. "Filmer" notre crèche:  faire jouer la Nativité et en faire une mini vidéo avec l'Iphone (les enfants adorent).

N'hésitez pas à piocher dedans, disais-je... et à venir me faire part des vôtres! (au besoin en rajoutant un lien vers le billet correspondant). Ben oui, j'ai encore 4 jours pour améliorer tout ça.

mercredi 22 novembre 2017

Des enfants sages (ou pas) à la messe

Vous aimeriez lire ici mes 32 astuces époustouflantes (et bien évidemment efficaces) pour m'assurer des messes en famille avec têtes blondes admirables de silence, de sagesse, voire même, hein, de recueillement?


Ce ne sera pas pour aujourd'hui.
Disons le tout de suite, nos messes à nous ne sont pas toujours un modèle de recueillement.
Voire même, à certains moments, nous en sommes venus à les redouter.
Je ne vais même pas vous confier qu'en ce moment, il semble que ça s'améliore, car je craindrais de conjurer le sort ainsi. Donc mettons que je n'aie rien dit.

Non. En revanche, je vais vous raconter deux jolies choses à ce sujet, parce qu'elles m'ont émues.

La première, c'est que l'un des points par lequel se distinguait le curé de notre paroisse à Strasbourg, c'était justement son attitude vis-à-vis de ce point-là.


Quand F. (c'était souvent F.) s'était fait remarquer durant la messe, il nous alpaguait à la sortie.
La toute première fois, cela a donné à peu près ce dialogue:
- C'était un peu dur aujourd'hui, hein?
- Oui..... [Monsieur et Madame Bout, rouges de confusion, regrettant que le sol du parvis de l'église soit pavé car c'est pô très pas pratique pour s'enfoncer sous terre]
et là... paf:
- J'espère que personne ne vous a fait de remarque, hein, au moins ?!  Si quelqu'un ose vous regarder de travers, dites-le moi tout de suite: j'irai mettre les choses au clair. Les familles sont bienvenues ici et la place des enfants, c'est à la messe! Le bruit, c'est normal, ils apprennent!

Autant vous dire que cela nous a puissamment aidés et encouragés à venir, inlassablement, avec nos enfants.  Et c'est ainsi que quand nous avons lancé, suite à notre séjour à Paray, le programme "Enfants sages à la messe", nous avons même osé nous mettre à nous asseoir au premier rang afin de permettre à nos remuants bambins d'être aux premières loges et de se sensibiliser à ce qu'il se passait.


Nous étions donc un peu inquiets,  concernant l'accueil qui nous serait réservé dans notre nouvelle paroisse
Et effectivement, nous nous sommes pris quelques remarques, coups d’œil très désapprobateurs, personnes se retournant ostensiblement pour fixer nos enfants des yeux, invitations appuyées à aller passer la messe dans un espace prévu pour cela, situé tout au fond de l'église et séparé par une vitre.

Et puis ce weekend, nous étions conviés au dîner des nouveaux arrivants de la paroisse, très sympa. 
Dîner à la fin duquel nous avons discuté un peu avec le jeune diacre attaché à ladite paroisse, très sympa aussi. 
Et dans la conversation (Euh, je crois que je lui ai même sorti "tenez, vous qui allez finir prêtre sous peu...") j'en suis venue à lui raconter la petite particularité de notre curé strasbourgeois, et à quel point celle-ci nous avait aidés, nous parents, à oser venir à la messe malgré les difficultés.
Notre nouveau curé lui-même causait à quelques pas.

Ce qui nous amène à ma deuxième jolie chose.

Le lendemain, messe dominicale. 

Au moment du mot de la fin, deux longues minutes prises par le curé pour attirer l'attention de l'assemblée sur le fait que les enfants ont leur place à la messe et que même une petite remarque, qu'on ne pense pas méchante, se révèle très dure à vivre pour des parents faisant de toute manière de leur mieux. 
Et que ce serait dommage de dégoûter ainsi des parents qui déjà font beaucoup d'efforts pour venir avec tout leur petit monde.

Silence.

Vague d'applaudissements.

A la sortie j'ai remercié un curé encore tout rougissant de l'accueil qui avait été réservé à ses mots. Avec un petit sourire confus de héros-malgré-lui, il m'a confié:
"Euh, du coup j'ai l'impression que c'était attendu depuis longtemps. Ça valait le coup, même si je dois me faire sonner les cloches par quelques personnes."

Alors un grand merci à toutes ces personnes, prêtres, et membres de l'assemblée, dont la capacité à accueillir encourage à ce qu'il y ait, sages ou pas: des enfants à la messe!

(c) Maïté Roche

lundi 20 novembre 2017

(Aller-) Retour aux sources

Cette semaine fut très occupée et peu propice au blogging: j'en ai passé un morceau à Strasbourg, puisque je venais y donner une journée entière de cours dans l'enseignement supérieur.

Petite liste des points notables
  • 1. J'étais totalement à l'heure pour prendre mon TGV, mais alors à l'heeeeure! Je n'ai même pas eu à trembler quand mon Transilien a été annoncé avec plusieurs minutes de retard, ni eu à courir le moindre mètre pour attraper quoi que ce soit, ni hésité à prendre le temps de composter un titre de transports, ni même trimballé ma valise pour gravir un escalier mécanique, nan, RIEN. Ça en dit long sur la hâte que j'avais de partir.
  • 2. En revanche j'étais quand même limite à la bourre pour le début du cours en question. Heureusement que plusieurs des participants l'étaient davantage que moi. 
  • 3. Et j'ai réussi à me prendre une prune dans mon dernier tram strasbourgeois pour lequel j'avais quand même tout fait pour être en règle.
  • 4. Il n'y a eu aucun raté dans la logistique de malade mise en place pour la gestion des enfants pendant mes 48h d'absence (ben oui, une journée de cours seulement certes, mais bon, hein, tant qu'à faire autant arriver la veille et repartir le lendemain, j'avais du monde à voir...)
    • jongler avec les contraintes horaires de mes deux "nounous", 
    • celles de mon mari (sans commentaire), 
    • et la bonne volonté de mon beau-frère (qu'il en soit remercié), 
    • ainsi que d'un voisine. 
    • Eh bien globalement tout s'est passé comme prévu. C'est fou, hein?!

  • 5. Du monde à voir, disais-je. Alors, tout autour de cette journée de cours, des thés, des cafés, des dîners, des papotes avec autant de personnes que j'ai pu (et bien moins que ce que j'aurais voulu). Ah, quels bons amis nous avons laissés derrière nous...
  • 6. Un gros pincement au cœur quand je suis sortie de la gare de Strasbourg et que je me suis retrouvée "en visite" dans des lieux qui étaient mon chez-moi il y a tout juste quelques semaines. Ou quand j'ai vu des panneaux annonçant le marché de Noël (de manière très prosaïque, hein, en mode "interdit de stationner / circuler en voiture du 24.11 au 25.12", par exemple) et que je me suis dit que je ne verrais pas le moindre bout de ce marché de Noël.
  • 7. Je vous ai dit que Strasbourg était vraiment une belle ville? Beaucoup de plaisir à déambuler à nouveau dans ses rues.

  • 8. Une journée de cours intéressante même si j'ai eu l'impression de faire un peu moins bien qu'il y a deux ans. Et notamment, il faudra que je retravaille sur un ou deux exercices qui n'ont pas marché comme prévu. 
    • A tout hasard, d'ailleurs, je vous demande: auriez-vous une ressource à m'indiquer (bouquin, site internet, vidéo youtube... en français, en anglais, je prends tout) donnant des pistes autour de la conception d'exercices pratiques type jeux de rôles qui soient efficaces? Mes "étudiants" se sont beaucoup amusés avec l'un de ceux que je leur ai soumis, mais pas du tout de la manière que j'attendais ;-)
  • 9. Malgré le stress et la fatigue, j'ai apprécié le travail de préparation de ce module de formation: sortir totalement de mon rôle de maman (auquel même ce blog, par les sujets que j'y aborde, me renvoie) pour manier des idées, des concepts, répondre à des questions, résoudre des problèmes et partager des expériences tout autres.... C'était BON! Moi qui pensais que peut-être j'étais prête à quasiment tourner la page, je vois que ce n'est peut-être pas le cas, que certes j'ai envie aussi de faire autre chose, de me développer dans d'autres domaines, mais que mon métier d'origine a encore bien des choses à m'apporter. Il peut encore me servir de carburant et ledit carburant m'a manqué / me manque.
  • 10. Comme je l'écrivais il y a quelques temps déjà, certes, l'équilibre pro/perso c'est une succession de déséquilibres. Cependant cette expérience m'a montré qu'il pourrait être bon de procéder à un rééquilibrage. Aussi ai-je lancé quelques lignes dans ce sens, et en ai-je encore quelques unes à lancer dans les temps qui viennent. Des cours en plus, de petites missions très provisoires? Nous verrons ce qui mord. 
  • 11. Le mélange de tout cela a constitué un vrai bol d'air qui m'a fait du bien et qui m'a permis de reprendre ma vie de maman sur un meilleur pied. Tout n'est pas rentré dans l'ordre, oh, loin de là, mais... depuis mon retour, c'est "moins pire", et c'est toujours ça.

J'espère qu'on me redemandera de venir dans deux ans (deux ans car c'est la fréquence à laquelle est dispensé le module de formation dans lequel mon machin s'inclut), mais une chose est sûre: la prochaine fois, j'espère que nous serons en mesure de planifier des vacances familiales tout autour: ouh que c'était frustrant de repartir à peine arrivée!
Il n'empêche que je n'attendrai pas aussi longtemps, mais que je suis en train de comploter en vue d'une semaine de vacances strasbourgeoises début 2018, car vraiment, ça avait un sacre goût de revenez-y.


Vous aussi, vous vous posez de grandes questions sur votre avenir pro? Voilà qui devrait vous aider :D

jeudi 16 novembre 2017

"Vingt ... euh un an après": jouets: des valeurs sûres... qui durent.

DISCLAIMER / MISE EN GARDE: ceci est un article-marronnier
 Eh oui, Noël approche. Du coup, fleurissent les articles de blog avec des idées de cadeaux pour nos chères têtes blondes.

Alors zou, je succombe moi aussi mais... je détourne un peu le principe pour faire quelque chose que j'avais déjà en tête depuis longtemps: en effet, très souvent, quand on découvre un nouveau truc, on attend un peu de l'avoir testé, et puis si il nous plaît, zou, un bel article de blog tout enthousiaste.
Mais à moyen/long terme, est-on toujours aussi enthousiaste? on ne met pas forcément le même zèle pour livrer un deuxième billet en mode "mouais en fait c'était bof". Et pourtant... en tant que généreux donateur de cadeaux, on aime bien que l'enthousiasme suscité par ce qui aura été trouvé sous le sapin ne dure pas seulement jusqu'à la digestion de la dernière galette des rois.

Donc voilà, j'ai passé en revue les billets dans lesquels je mentionnais des achats ludiques (j'ai donc laissé de côté le matos vraiment Montessori), en prenant comme critère de temps le fait que le billet doit remonter à au moins un an, et je fais le point.

Vous trouverez ainsi, pour 9 jouets différents
  • dans le titre le lien vers mon billet initial chantant ses louanges, puis
  •  un an après, mon avis a-t-il évolué, et si oui, comment?

Cela pourra vous inspirer pour Noël (ou pour plus tard)...


  • Finalement, Bébou a témoigné un intérêt que je qualifierais de moyen, ou pour le moins fluctuant, pour ces bébêtes. 
  • En revanche, lesdites bestioles auront eu un attrait de malade pour la Bébounette, et qui ne se dément pas (et qui en fait aura probablement pas mal contribué aux moments où le Bébou s'y est intéressé). Peut-être justement en raison de l'intérêt de la miss pour le langage
    • En tous cas, je ne compte pas le nombre de fois où un léopard ou un cochon m'ont sauvée d'une crise: "oh tiens fais un câlin au léopard". 
    • Dans les périodes où les changes étaient compliqués, nous avons également beaucoup passé de temps de change à repérer les différentes parties du corps dudit léopard "et sa ... queue?", "et ses... zoreilles?". 
    • Depuis quelques jours nous sommes rentrés dans l'ère des dinosaures (si, si, je vous assure, ce n'était pas à l'ère secondaire, l'ère des dinosaures: c'est MAINTENANT) et la Bébounette s'est jetée sur les 4 malheureux reptiles que j'avais en stocks (j'ai été stupide et n'en ai pas acheté davantage au gars qui les vendait sur un marché aux puces allemands).
Bref, je dirais que c'est un bon cadeau... mais personnellement je n'en ai acheté aucun neuf et c'est une ligne que, du fait de l'intérêt seulement mitigé du Bébou, j'aurais du mal à franchir: c'est pas donné ces machins!


J'en étais toute ravie au début, toute déçue ensuite, finalement, après utilisation prolongée, mon avis reste assez mitigé
La fonction "tirelire" par exemple, sera beaucoup mieux remplie par une vraie tirelire: j'ai vu la différence la fois où les enfants se sont emparés de celle où Monsieur Bout et moi-même stockons nos millions pièces rouges. La joie de faire tinter le métal sur la porcelaine, et le plaisir d'un grand nombre de pièces à manipuler, quand N&D en prévoit royalement 3.... 
Et puis vraiment, cette espèce de petite porte à charnière, là, n'est pas idéale: difficile à manipuler en autonomie pour un tout petit, elle ne plaît pas forcément aux plus grands.


La planche à verrous Melissa & Doug
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOCbI5LaJtOuDf4SnornzCk46LstLXqHWbZ8-DOahDp_-Y40WOaoqdo6567zvPo91OBN_D4tH8_YEsvdbuTbxG5B7J9-y619dDsoxWy2so-LrKg7huOW85huQeFhDaroBAEE23Ot1UqJE/s1600/DSC_0126_01.JPG
Alors ça pour le coup, quel super investissement
Deux ans après, le Bébou la manipule toujours de manière régulière, et la Bébounette est à fond dessus. Et pas un jeune (ou moins jeune) enfant ne passe chez nous sans succomber pour un plus ou moins long moment à son charme.
Et elle est solide, elle a résisté à énormément de choses. La seule chose à laquelle elle a moins résisté, c'est au collage intempestif d'autocollants dans la phase aigüe du Bébou: quand j'ai voulu l'en libérer, cela a abimé certains des dessins...


https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcjjrrEMbL91ujNzDSXh1wmX97VfQfZI0ugrF4EekWrX0ROioEEYLYwNDmwhRTGG5pd9CF-2E36GBUZpoKD5gg4L9Av4OcuYJggEwjkhF_kIg9xqzP2RgX1WK97e7gdXHGi_HbFByekKY/s1600/mon+premier+livre+des+sons.jpg
celui-là a connu un intérêt fluctuant, il nous a sauvés pour certains trajets en voiture mais nous a laissés en plan lors d'autres trajets quand nous le proposions plein d'espoir à des enfants un peu énervés. 
Après, ça dépend des enfants, mais alors 
  • écouter les animaux de la savane, F.  s'en fichait, nous devions sauter ces plages là, 
  • alors qu'écouter les bruits de perceuse ou d'hélicoptère, oh oui, à fond! 
Bref, on le trouve dans beaucoup de bibliothèques, peut-être vaut-il mieux se contenter de l'y emprunter, au besoin plusieurs fois!


Résultat de recherche d'images pour "draisienne puky" 
Alors elle, si si si! 
Non seulement elle est utilisable très longtemps (il FAUT prendre le PETIT modèle), dès 2 ans, mais bien plus (F. la pique encore volontiers à sa sœur), mais elle est d'une solidité à toute épreuve, jolie, légère, maniable, et n'a pas son pareil pour développer l'équilibre des schtroumpfs et permettre un passage au vélo de grand sans passer par la case petites roues. 
Elle a fait des kilomètres, des centaines de kilomètres même, chez nous, et en fera encore.


c'est un achat qui avait suscité beaucoup de réflexions chez moi, avec un suspense haletant, même, réparti sur 3 épisodes. 
Il a servi, il servira... mais typiquement, il n'a pas encore été réclamé depuis le déménagement, alors même qu'il avait été mis dans les premiers cartons. 
Donc je n'irais pas vous conseiller de l'acheter neuf.


Alors que les cubes sensoriels de chez Hop Toys, mentionnés dans un des billets arc-en-cielesques...
 Résultat de recherche d'images pour "cubes sensoriels hoptoys"
ha ha, eux alors, je trouve qu'on en a pour son argent! Ils ont été mis à toutes les sauces, au point que l'an dernier j'ai complété ceux que nous avions en leur rajoutant leurs cousins à miroirs. Et que nous en avons offerts autour de nous.


Lui aussi, un excellent achat. 
J'ai contaminé plein de gens avec déjà, et ce n'est pas fini, car vraiment je trouve ce machin à la fois superbe (il trône dans notre salon sans le déparer) et très intelligent, détendant. 
18 mois après son arrivée chez nous, je ne remarque aucune baisse dans l''intérêt qu'il suscite chez nos enfants: passé le pic des touts premiers temps où ils n'avaient d'yeux que pour lui, il ne se passe pas de jour sans qu'ils ne l'honorent de leur attention.
Par ailleurs aucun enfant ne franchit notre porte sans se jeter dessus (y compris nos nouveaux petits voisins de 8 et 10 ans), et sa capacité à réunir autour de lui plusieurs enfants d'âges différents en fait un cadeau idéal pour une nouvelle fratrie!



Les cahiers Usborne: leur gamme "je trace, j'efface" et leurs cahiers à autocollants
beeeeeaucoup de succès ! A titre personnel, j'ai une nette une préférence pour les "je trace j'efface", tout simplement en raison du caractère réutilisable à l'infini ;-) Que d'heures F. a passées dessus!!


Voilààààà, j'arrête de vous tenter (pour cette fois) !
Et je vais me pencher sur mon dilemme à moi: la grande question de l'équipement à placer dans notre jardin, et les réponses très inspirantes que vous m'avez suggérées.

lundi 13 novembre 2017

WANTED: une idée lumineuse pour équiper notre (petit bout de) jardin!

L'heure est grave!

Comme vous le savez, nous sommes dorénavant les propriétaires très endettés heureux du Graal de la jeune famille: une maison avec jardin (youhou!)
Mais les quelques 100 m2 dudit jardin (un gros rectangle derrière la maison, ainsi qu'un "couloir" le reliant à la rue) se révèlent incapables d'accueillir les projets pharaoniques qui peuplaient mes rêves pendant notre chasse à la maison
  • Grand trampoline : non, à moins de décider que notre jardin ne sert qu'à l'abriter, et que de notre salon, nous regardons non plus de la verdure, mais des barres de métal et des filets.
  • Portique avec balançoires : pas possible, ou alors les enfants, en se balançant, s'écraseraient, soit contre le mur du jardin, soit contre les vitres du salon (ce qui serait salissant).

Néanmoins nous aimerions bien installer un machin sympa dans le jardin; d'autant plus que dans l'état actuel des choses celui-ci présente en fait un intérêt restreint pour les enfants, qui filent dans la rue à la première occasion, ce qui ne m'arrange pas toujours.

Je sollicite donc vos cerveaux brillants: auriez-vous une suggestion d'un machin
  • sexy, susceptible de retenir les enfants dans le jardin quand c'est souhaitable
  • point trop encombrant, cf surface restreinte
  • qui ne se périme pas trop vite
    • qui ne perde pas trop vite intérêt pour F. notamment (par exemple je craindrais qu'une toute petite maison...), 
    • voire qui supporte d'éventuelles visites de nos petits voisins un peu plus âgés
si votre idée peut exister en version pas trop moche ni trop plastique, ne vous privez pas de le mentionner, mais je n'en fais pas un critère absolu.

A titre d'exemple, un machin qui a retenu mon attention serait ce crocodile (mais jusqu'à quel âge peut-on monter dessus?)


Je compte sur l'intelligence collective (= vous) pour m'enfouir sous un monceau d'avis et suggestions tous plus géniaux les uns que les autres.
D'avance merci !

Zezi est un tout petit billet bicoz au menu de ze début de zemaine z'ai une zournée entière de cours à aller donner à Strasbourg... 
ça va être chouette, mais en attendant ce fut beaucoup de préparation et c'est beaucoup de logistique, donc ce sera chouette aussi quand ce sera passé!

vendredi 10 novembre 2017

Article à la gloire des fleurs de Bach

Les fleurs de Bach sont réputées représenter un remède efficace et doux à tout un tas de maux. 


Et justement, il existe un élixir répondant au doux nom de Rescue ("secours", ininngliche), 
fait pour soulager angoisses et douleurs. 
Et, notamment, faciliter des couchers rendus compliqués par lesdites angoisses 
(examen, opération, déménagement).

Or, je me suis lamentée ici sur les couchers abominables auxquels nous avons droit
siestes et nuits, 
depuis notre installation à quelques 600km de notre logement précédent.



Vous me voyez venir ?
Quelles intelligences aiguisées! 



Eh ben... raté.

Pourtant, dans la voiture qui me ramenait chez moi après un passage à la pharmacie, et boostée par les conseils convergents de L., chouette copine IEF de Strasbourg, et de divers commentaires Facebook, 
  • je souriais, rédigeant déjà dans ma tête l'article dithyrambique que j'allais sous peu pouvoir vous donner à lire. 
  • J'imaginais votre excitation à la lecture de mon retour d'expérience ébahi et soulagé (je meeeeurs). 
  • Et je me voyais faire naître des espoirs fous chez ceux, parmi vous, qui cochent la case "soirées pourries par de petits êtres au pouvoir de nuisance pas du tout proportionnel à leur taille". Des espoirs tels qu'une hausse de 35% des ventes de fleurs de Bach allait être constatée par les principaux acteurs du secteur (non que j'y aie un quelconque intérêt. Je n'ai quand même pas poussé le vice jusqu'à prendre des actions dans l'industrie florissante - huhuhu!- de la fleur de Bach). 
  • Qui sais-je, peut-être que cela aurait fait comme pour Jemako: mes mots enthousiastes auraient même attiré l'attention d'un revendeur disposé à me proposer un code promo à votre intention.
  • J'hésitais entre un titre à la "Au bout du tunnel, les fleurs" ou tout autre machin un peu lyrique pour témoigner de mon immense reconnaissance pour la manière dont je pouvais enfin revivre. 
C'était beau, c'était touchant, c'était vibrant d'émotions!


Bref, l'article était prêt, disais-je. 

Et franchement c'est peut-être cela, le plus scandaleux dans cette histoire: vu le peu de temps actuellement à ma disposition pour bloguer et vous faire profiter de ma prose, me faire gâcher un article quasiment déjà écrit (au moins mentalement) c'est un crime de lèse-blogueuseté.


 
Mais non, non, et non : plusieurs soirs d'utilisation plus tard, je suis au regret de devoir constater que les fleurs de Bach n'ont pas eu d'impact décisif sur les couchers des enfants
Ni de l'un, ni surtout de l'autre (à l'heure où j'écris ces lignes, il est 23h03, la Bébounette, officiellement couchée depuis 20h30, se ballade dans le couloir...). 
C'est pas faute d'avoir tenté deux variantes: 
  • après avoir commencé par le Rescue "Kid" (= version enfant, sans alcool), 
  • j'ai également investi dans le Rescue Nuit (version tout public, quantité infime d'alcool), après que mon beau-frère m'ait rapporté les dires d'une copine sage-femme selon laquelle sans alcool ça ne fait pas effet. 
  • J'ai failli tester la version de base aussi, mais j'ai perdu la foi avant ma 3ème visite à la pharmacie.


Donc: 
article à la gloire des fleurs de Bach = erreur 404, file not found, pas cette fois en tous cas.

(il est 23h24, une fois la mise en page de ce billet achevée. 
Je vais aller sortir E. de la salle de classe où, au bruit, je dirais qu'elle est en train de faire des versés dans la pénombre. 
Ah? 
Ah ben elle vient de faire pipi par terre, aussi.)

mercredi 8 novembre 2017

2ème Bloguiversaire: résultats du concours!

Après en avoir décalé la fin deux fois pour cause de couchers compliqués [soupir], voici les résultats du concours.
J'ai attendu le retour du héros, en déplacement de 5h à 23h [re-soupir], et c'est donc un pied innocent (ouais, Monsieur Bout a tenu à faire le héron. A moins que ce ne soit la cigogne, en vibrant hommage à la ville que nous avons laissée derrière nous?) qui a tiré 5 petits papiers.

Mais... avant d'en découvrir le contenu, dévoilons déjà les réponses au subliiiime questionnaire, défi que vous êtes plusieurs à avoir relevé. La question 6 étant particulièrement vicieuse, je l'ai transformée en question bonus: une réponse fausse n'entrainait pas de conséquence, une réponse juste permettait de compenser une réponse fausse ailleurs.

  • Question 1: de quel dessinateur proviennent la majorité des dessins de BD utilisés en illustration de ce blog? 
    • GOTLIB ! (yé souis oune inconditionnelle de la Rubrique à Brac et autres Dingodossiers. Ces lectures pieuses ont constitué le terreau sur lequel a grandi l'humour douteux qui s'épanouit sur ce blog)
  • Question 2: quel est le métier d'origine de Gwen? 
  • Question 3: combien de déménagements la famille Bout a-t-elle déjà dans les pattes?
    • 3
  • Question 4: quel animal F. a-t-il comme doudou? 
  • Question 5: où la Bébounette a-t-elle fait ses premiers pas?
  • Question 6: qui Gwen a-t-elle failli épouser ?
  • Question 7: quel est le précepte Flylady qui pose le plus de problèmes à Gwen?
  • Question 8: la faute à quelle autre maman blogueuse, mais surtout amie fidèle et chérie, si Gwen s'est retrouvée à "faire l'école à la maison", et à écrire un blog? (et ce n'est qu'une infime partie de tous les trucs terribles pour lesquels elle m'a contaminée)

Et donc, les heureuses gagnantes sont

  • Aurélie B, pour le mini chiffon pro!
  • Clem, pour un mini pad! que tu as choisi vert, si je ne m'abuse
  • Delphine, pour les feutres!
  • Vanou, pour le Fantômette!
  • Anne-L, pour le fichier Kumon!
Chères gagnantes, je vous dis un gros bravo, et puis maintenant il me faut vos adresses (que je transmettrai à Evelyne, pour les gagnantes Jemako, puisque c'est elle qui fera ces envois-là!).

Je vous remercie de vos participations, j'ai beaucoup aimé vous lire (c'est vraiment agréable aussi quand c'est dans ce sens :D), et au vu des demandes convergentes, je vous promets un billet sur le couple d'ici la fin novembre! (ce qui n'exclut pas que j'aille aussi piocher dans les autres demandes, à un moment ou à un autre ;-)  )
Et pour celles qui pleurent l'espoir évanoui d'un mini pad, je vous rappelle que le code promo Jemako est encore valable toute une semaine ;-)

lundi 6 novembre 2017

"aux aînés et aux enfants costauds qui s'en prennent à des plus faibles..." - Petit Bout de Lawrence COHEN, Qui veut jouer avec moi? #10

Gérer les relations dans la fratrie c'est généralement du sport.
D'autant que "gérer", oui, mais jusque où? Entre
  • l'ambition de leur apprendre à régler leurs différends en autonomie, sans polluer la situation par le poids, si lourd, de notre interférence, 
  • le désir de contrebalancer les déséquilibres des forces, 
  • et le souci de ne pas, par notre manière d'agir au quotidien, venir attiser des rivalités, 
il n'est pas toujours facile de trouver sa juste place dans cette triangulaire au potentiel explosif.
C'est pourquoi j'ai bien apprécié ce nouveau petit bout de "Qui veut jouer avec moi", qui contient, comme toujours, un conseil bien pratique, mais, en plus, en propose une application très concrète à mettre dans sa boîte à outils de parent positif, dans le compartiment "fratrie".

Car la citation du jour est:
"je m'adresse aux aînés et aux enfants costauds qui s'en prennent à des plus faibles d'un ton faussement menaçant: 'Hé! Attaque plutôt quelqu'un de ta taille.' Je me mets alors en position de combat en attendant qu'ils se mesurent à moi plutôt qu'à leur victime habituelle."

Issue du paragraphe suivant :

Lawrence COHEN, "Qui veut jouer avec moi ? - Jouer pour mieux communiquer avec nos enfants", pp172-173.

J'ai récemment dressé un état des lieux de la relation entre Bébou et Bébounette, et de ce que j'avais pu faire à ce niveau.
Dans une relation certes en voie d'amélioration, mais loooin d'être un long fleuve tranquille tout de même, j'ai sauté sur l'astuce proposée par mon livre de chevet actuel.

Et puis comme je suis du genre "paresseuse intelligente", notamment par le plagiat l'imitation des bonnes idées, je l'ai immédiatement employée, telle quelle, lors d'une offensive de F. envers E. . 
Succès immédiat! F., interloqué, s'est détourné de sa sœur et laissé entraîner dans une bataille. Et zou, j'ai pu apprécier en direct de double effet de cette mesure
  • je recharge le réservoir affectif
  • tout en ayant fait passer le message que le comportement n'était pas acceptable
Je l'ai fait à plusieurs reprises et... ce n'est pas pour rien que je reprends l'écriture de mes "petits bouts" avec celui-là: je ne l'ai pas fait depuis le déménagement, or ça manque! Donc avec ce billet, je me rafraichis la mémoire ;-): comme dit l'autre, "ça coûte pas cher mais ça peut rapporter gros!"

Cette inversion des rôles, dont L. Cohen propose ainsi une application directe pour les pugilats fraternels, est une manière de faire par ailleurs bien utile dans d'autres circonstances. C'est pourquoi je vous ai dévoilé plus d'un paragraphe, je n'ai pas voulu vous priver de ceux qui l'entouraient! Elle est cousine du conseil de notre épisode numéro 7, mais sous un autre angle.
En ce qui me concerne, je me suis servie de l'inversion des rôles pour détendre des séances d'habillage houleuses car escargotesques, en allant encoooore plus lentement que F., en me débattant moi aussi avec mes chaussures, en ayant oublié mes chaussettes, mon sac à main, mes clés (pas dur, là, même pas besoin de faire semblant!), etc.

En écrivant ces lignes, je me demande si il n'y aurait pas moyen d'employer cette même habileté pour aider F. durant nos créneaux IEF: lui qui rechigne à se mettre au travail, peut-être par peur de l'échec, tiendrais-je là de quoi l'aider? 
Traîner des pieds à l'idée de monter dans la salle de classe? 
M'y asseoir par terre en disant que je n'ai pas envie d'y faire grand chose? 
M'emparer d'une des activités qu'il délaisse et la rater avec obstination?
Hum... Je vais y réfléchir, et si vous avez de l'inspiration, n'hésitez pas à m'en faire bénéficier. 
Mais surtout, si vous utilisez cette habileté d'une manière ou d'une autre, venez donc me/nous raconter, que je m'approprie aussi cela sans plus de vergogne!



Petits Bouts de Lawrence Cohen publiés: 
1- Mettre un terme à un jeu violent
2 - Difficiles retrouvailles avec un enfant
3 - Une bonne manière de jouer à la guerre (?) 
4 - Une alternative aux câlins
5 - Déclarations enflammées 
6 - Transformer une situation tendue en jeu 
7 - Les enfants qui tentent de s'humilier les uns les autres 
8 - De l'importance de l'éducation émotionnelle des  garçons 
9 - Entraînement à la maîtrise de ses impulsions
10 - Les aînés face aux plus faibles
11 - Ne pas s'opposer trop vite 

vendredi 3 novembre 2017

Point - progression en septembre-octobre 2017

Traditionnel point mensuel, étalé sur 2 mois cette fois... ces deux mois ayant eu pour charnière et évènement marquant notre déménagement d'Alsace vers les Yvelines à la fin du mois de septembre: 
  • 1 mois passé à faire des cartons et des adieux
  • 1 autre mois à défaire des cartons et (commencer à) prendre nos marques.

Une période évidemment riche pour les Bébous, même si également en demi-teinte du fait de ma moindre disponibilité (même pour les observer!), et du fait que nous avons repris l'IEF il y a tout juste deux semaines seulement (et encore, nous faisons une pause cette semaine pour cause de climat familial délétère).


Chez la Bébounette, nous noterons
  • l'acquisition totale de la continence diurne, initiée sans trop crier gare vers la fin du mois d'août. 
    • C'est acquis et plutôt bien acquis. J'ai eu droit à une régression mi-octobre, que j'ai accueillie avec un sang-froid proportionnel à ma fatigue et à mon inquiétude qu'une telle régression ne dure (F. au même age avait vécu une régression similaire suite à un voyage... je l'avais pensée passagère, elle m'avait valu 9 mois d'accidents quasi-quotidiens), 
    • avant de me ressaisir, d'accueillir les culottes mouillées et flaques (ou autres...) avec philosophie et de voir ces manifestations disparaître quasiment, en quelques jours.
  • et l'acquisition bien avancée de la continence nocturne
    • Mademoiselle s'est mise à réclamer qu'on la mette sur les toilettes alors qu'elle était couchée avec une couche, puis m'a fait des couches sèches, puis a développé des compétences phénoménales pour les ôter durant la nuit, bref, nous l'avons sortie de son lit à barreaux et libérée de ses couches, et déjà j'ai bien plus souvent des draps secs que des draps mouillés. 
    • Je suis impressionnée (et ne lave plus des couches que pour les nuits de son frère. Et paf, encore une routine qui s'écroule, puisqu'il va me falloir repenser ma routine de lessives)

de gros progrès en motricité fine:
  • coller des gommettes pile poil sur des petits ronds,
  • tenir son crayon: premières esquisses de formes! Elle qui nous demande depuis des mois de lui dessiner des poissons, il lui arrive à présent, de plus en plus souvent, de former elle-même  une espèce de patate, ou un gribouillis vaguement cousin (au 45ème degré) avec un 8, et de d'annoncer: "j'ai fait un poisson".
  • manipuler des pinces à linge: c'est venu assez brusquement. Début septembre encore elle tentait des les ouvrir "par le mauvais bout", mais dès ses premiers pas dans notre nouvelle salle de classe j'ai eu la surprise de la voir disposer les pinces à linge correctement sur le bord du pot prévu à cet effet.
 
Depuis ladite rentrée IEF, elle s'est notamment beaucoup intéressée aux deux premiers blocs de cylindres, et a témoigné bien plus d'intérêt et de concentration pour la tour rose que tout ce à quoi j'ai jamais eu droit de la part de son frère.
Notons également le début des puzzles à 3-4 pièces.



Côté autonomisation, elle a appris à faire beaucoup de choses seules, mais sa volonté de les faire est extrêmement variable, ce qui est nouveau: 
  • ôter sa culotte/son Tshirt, 
  • enfiler ses bottes/ses chaussettes, 
  • s'essuyer après être allée aux WC
  • ...
parfois ce sera "TOUTE SEEEEEULE", et parfois ce sera "NOOOoooon, c'est TOI qui faaaaaaiss!". 
Autre point pour lequel une régression est notable: depuis début septembre, ma marcheuse infatigable n'aime rien tant que se faire porter, et les mètres qu'on ose vouloir lui faire parcourir sur ses petites jambes sont autant [d'occasions] de scandales.



Chez le Bébou, nous aurons pu remarquer
Outre de fabuleux progrès en maniement de gros rouleaux de scotch et en fermeture de cartons...

  • l'acquisition de l'indépendance sur les balançoires de nos aires de jeux strasbourgeoises: même si il apprécie toujours d'être poussé, il n'en a plus absolument besoin!
  • graphisme :
    • des progrès dans la capacité, mais surtout dans la volonté, à  colorier sans dépasser
    • mais surtout, surtout, son tout premier bonhomme! A 4 ans bientôt et demie, nous ne sommes pas malheureux de le voir arriver, celui-là. Je me demande dans quelle mesure la séance de dessin en commun avec les petits voisins de la résidence venus jeter un coup d’œil curieux à notre salon la veille de "la naissance", est ou n'est pas étrangère à l'envie pour F. de faire davantage que griffonner ses feuilles.

Autre pas vers l'autonomie: il enfile enfin ses deux manches de chemise seul. je le mentionne car ça a été un loooong processus, F. n'étant absolument pas motivé et souhaitant continuer à se faire aider.

Depuis notre rentrée IEF, il manifeste un soudain intérêt pour mes fameuses boîtes à sons. Il les avait snobées depuis toujours, malgré tout le soin porté à leur réalisation (!!); E là, paf, il s'en est emparé à plusieurs reprises sans vouloir terminer l'exercice, puis un jour, il s'y est mis et a réalisé la mise en paires du premier coup.
Idem concernant les blocs de cylindres qu'il refusait la plupart du temps de manipuler: il a pris le plus difficile et zou, hop, d'un coup, il a pris le temps de le mener à bien.
Je dois dire que je suis souvent déconcertée par ce comportement assez fréquent chez lui: ne rien vouloir faire, ne pas vouloir tenter, puis d'un coup, s'emparer du plus difficile et le vaincre.


Pour les deux enfants, 

la participation aux tâches ménagères a bien progressé, notamment en raison des aménagements mis en place à l'occasion du déménagement: 
  • ainsi j'ai profité de la manière dont notre nouvelle cuisine est faite (et notamment du fait qu'elle comporte bien davantage de meubles bas que celle de Strasbourg), pour ranger assiettes et verres à portée de main des enfants et leur confier la mise du couvert dans son intégralité. 
  • Un tabouret judicieusement placé leur permet l'accès au tiroir à couverts mais également à l'évier, ce qui fait que la Bébounette aussi débarrasse ses affaires à présent.
  • Dans le salon, nous avons investi dans la fameuse chariotte du diable IKEA plébiscitée sur de nombreux blogs IEF, pour contenir tout le matériel de dessin / travaux manuels type perforatrices, gommettes etc. Ce machin s'avère 100 fois mieux que l'étagère qui, à Strasbourg, abritait ce genre de choses (fini, les papiers empilés qui dégringolent au sol! Les crayons posés n'importe comment qui atterrissent au même endroit, etc) et permet aux enfants d’être autonomes dans le rangement de ce coin.
  • De la même manière, le fait d'avoir remisé la totalité des jouets dans les armoires de la salle de classe, et de n'en sortir que quelques uns par jour, a permis de notables progrès vers l’acquisition d'une régularité dans le rangement des coins à jeux (chambre et salon)

L'allemand progresse lui aussi, favorisé toujours par mon nouveau mode de garde. Cette semaine, les enfants s'éclataient à répéter "Luftballon" (=ballon de baudruche. Du fait de nos nombreuses visites chez un Suédois bien connu durant ces derniers weekends, c'est tout une colonie de ballons jaunes et bleus qui s'ébat chez nous).


la Gwen... 
Oh ben la Gwen, fatigue oblige, a surtout l'impression d'une énorme régression niveau parentalité positive. Mais elle se soigne. 
Ayant décrété que cette semaine, c'était vacances IEF, nous avons mis la reconnexion en priorité. 
Du coup, j'en ai profité pour apprendre à F. à jouer aux petits chevaux, il ne se lasse pas!


mercredi 1 novembre 2017

IEF, Montessori, &+: Interview de votre humble servante

Flora, dont j'avais récemment découvert le blog tournant autour de la pédagogie Montessori, m'a proposée une interview sur le sujet de l'IEF.

J'ai bien apprécié la pertinence de ses questions (et notamment ses interrogations concernant l'équilibre de la maman), et puis c'était l'occasion de me montrer plus synthétique qu'ici, où j'ai 36 000 billets (enfin, non: 366! :D) pour m'étaler.

Je vous invite à aller le lire chez elle!



(Rho punaise, voilà-t-y-pas que je viens de battre mon record du billet le plus court!)