mercredi 6 janvier 2016

"c'est possible"

Pour tout un ensemble de raisons, avant la naissance de F. je ne m'étais jamais vraiment préoccupée de savoir comment je pourrais concilier éducation des enfants et vie professionnelle; notamment parce que (en partie sans doute du fait du modèle familial) je ne m'imaginais pas forcément vouloir continuer à exercer une activité professionnelle une fois maman.

Quand F. s'est annoncé et que j'ai réalisé que, eh bien oui, j'allais (vouloir) continuer à travailler après sa naissance, je me suis donc retrouvée assez désorientée.
Enceinte puis jeune maman, à chaque fois que j'envisageais un choix, j'avais tendance à m'auto-censurer car je ne savais si ce je pourrais le maintenir, une fois que j'aurais repris le travail. De la même manière, les exemples de pro que j'avais autour de moi me laissaient beaucoup d'interrogations sur la possibilité de s'épanouir au boulot tout en étant présente auprès de ses enfants.
Allaiter longtemps ? 
         Utiliser des couches lavables ? 
                   Faire mes petits pots moi-même ?
                            Le temps partiel, une arnaque ? 
                                        Les responsabilités, incompatibles avec de jeunes enfants ?
Et bien d'autres choses.

Était-ce possible ?
Qu'est-ce qui était possible ?
Comment était-ce possible ?

Ces interrogations ont plus d'une fois failli me décourager de faire ce qui me tentait. Et pourtant, à l'usage la plupart du temps ce qui me causait tant d'inquiétudes se révélait comme n'étant pas si sorcier, ou en tous cas, largement "plus possible" que je ne l'avais craint.

D'où le libellé que je crée aujourd'hui.

"c'est possible"


A prononcer, si vous le voulez bien, 
en pensant très fort à cette vidéo des Nuls.



Parce que oui, beaucoup de choses sont possibles, même quand on n'est pas 100% at home.

WARNING

Le but de cette catégorie d'articles n'est surtout pas de

  • me la ramener en mode super maman: "moi j'ai réussi à faire ça, MOÂÂ". Mais davantage partager mon soulagement et mon bonheur d'avoir pu réaliser certaines de mes envies, et donner confiance à celles qui doutent (et quelle est la maman qui ne doute pas ??)
  • culpabiliser celles qui ont fait des choix différents : TOUT n'est pas possible en même temps
    • Notre énergie, nos capacités, notre temps, nos ressources ne sont ni infinies, ni identiques, et il est légitime de prendre cela en compte dans nos choix. Nous ne vivons (toujours !) pas dans le monde des Bisounours et il serait vain de nous épuiser ou de nous décourager en ayant l'impression que tout le monde y arrive mieux que nous. 
    • Exemple : une bonne copine m'épate, elle réussit, malgré un boulot à 100%, à emmener nager sa fille toutes les semaines. Mes enfants ne connaissent de l'eau que leurs bains + quelques pataugeages dans la piscine à boudins d'un couple de grands-parents et la piscine naturelle de l'autre couple de grands-parents. 
    • Ladite copine profite de ce que la piscine municipale est à 150 m de chez eux, elle rentabilise donc une situation favorable. Pour le même résultat, je devrais investir beaucoup plus de temps, au détriment d'autre chose qui me serait pourtant plus facile, et tout aussi profitable à mes enfants, dans un autre domaine. Bref, là-dessus je trouve bien utile parfois de prendre du recul à l 'aide d'une bête matrice "gains/effort"
Afficher l'image d'origine

  • filer des regrets à celles que les difficultés rencontrées ont découragées : tout n'est pas possible dans TOUTES les situations. Un choix possible dans un contexte sera peut-être beaucoup plus difficile dans un autre, c'est pourquoi je m'efforcerai d'aller assez dans les détails et d'identifier les facteurs facilitant et les facteurs compliquant l'entreprise. 
    • un premier exemple : la même bonne copine, très motivée par les couches lavables, a du se rendre à l'évidence que, si gérer 2 lessives supplémentaires par semaine ainsi que le temps de séchage associé était largement faisable dans mes 135 m² de maison normande, il en était autrement dans ses 35 m² d'appartement parisien.
    • un autre exemple, pour revenir sur ce qui aura été du coup le premier thème abordé dans cette catégorie : allaiter au boulot. Un facteur facilitant le schmilblick fut que mon fils était à 4 repas bien rythmés sur cette période (donc seulement 2 séances de tir à prévoir dans ma journée de travail, puisque j'étais présente pour les 2 autres tétées). Ça aide, vous en conviendrez. Vous voulez encore plus facile ? La Bébounette est à 3 repas, je n'ai donc qu'UNE SEULE séance de tir à caser dans ma journée. La quille ;-)

Je m'efforcerai de rassembler aussi d'autres expériences, et j'espère que vos commentaires y contribueront, pour permettre à un maximum de parents de faire leurs choix sans se fermer certaines voies "a priori" pas possibles.

Je vous propose donc déjà
Vie pro et allaitement - partie 1
Vie pro et allaitement - partie 2

Disponibles dorénavant
Moins de présentéisme....
Vie pro et Petits pots faits-maison, ou non
Faire avancer la cause du temps partiel...
... et obtenir son 50%!
Être une femme et OSER vouloir : partie 1, partie 2

Je vous prépare notamment
Vie pro et couches lavables
Vie pro à 80%
Vie pro à moins que 80%

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