Quelques échanges récents sur la toile ont rappelé à ma mémoire défaillante ma propre incertitude quand je me suis retrouvée avec un bébé pour qui une 4ème tétée semblait superflue.
Le bouquin qui aura a été notre Bible durant la première année du Bébou: "Transmettre l'amour", du docteur P. LEMOINE, mentionnait le fait que, parfois, un enfant pouvait avoir besoin d'un rythme à 3 tétées.
Mais j'avais eu beau surfer sur la toile, pas un mot sur ce rythme à 3 repas pour venir nous rassurer...
Du coup, il avait fallu beaucoup de courage (et que ledit Bébou insiste lourdement plusieurs jours de suite pour faire comprendre à ses pauv'crétins de parents que oui, c'était bien CA qu'il voulait) pour oser sauter le pas.
Voici donc en exclusivité
le feedback d'une mère de non pas un, mais deux enfants "à 3 repas":
(la Bébounette ayant visiblement été fabriquée sur le même moule que son frère, elle a adopté ce rythme dès l'âge de 2 mois).
Je passerai en revue à la fois les principes théoriques & l'expérience que nous en avons fait.
A. Un enfant ne se laisse jamais mourir de faim
Elsa en parle joliment ici, et c'est un point que P. Lemoine développe amplement.
Sauf cas pathologique vraiment (vraiment vraiment vraiment - une gastro n'en fait donc pas partie....) grave, un enfant ne se laisse pas mourir de faim.
- Sa faim peut varier selon les jours,
- sa faim peut être très en deça de nos attentes (facilement excessives) d'adultes,
- sa faim peut être en deça des quantités moyennes (il y a écrit "moyennes" !) conseillées,
- sa faim peut être en deça de "ce-que-mangeait-Bidule-au-même-âge",
- sa faim lui est personnelle et c'est elle que nous devons écouter, condition sine qua none à ce que lui sache l'écouter aussi plus tard.
Une remarque ici : ceci ne s'applique qu'à un enfant capable de manifester sa faim.
Et notre expérience avec le Bébou en constitue un bon exemple : F. étant né prématuré et avec un retard de croissance, le petit monsieur était au départ trop fatigué pour demander, et pour manger tout court d'ailleurs.
Durant ses seize jours de néonat, il a donc droit au rythme à 8 repas espacés de pile-poil 3h préconisé par l'hopital (et vérifié scrupuleusement.... hummm, souvenirs émus du personnel médical déboulant dans notre chambre à 1h, 4h, 7h du matin pour s'assurer que nous - Monsieur Bout étant de la partie - étions bien à pied d'oeuvre...). Repas que nous faisons laborieusement rentrer dans le fiston par tous les moyens (chatouilles, change en cours de tétée, trimballage, chansons,....). Cela lui convient-il ? Aucune idée, notre mini-bébé est de toute manière trop épuisé pour pleurer pour quelque raison que ce soit.
Pour que ce que je développe ci-après soit valable, il faut donc s'être assuré au préalable que
- son enfant sait demander quand il a faim. Compétence dont l'acquisition prit plusieurs semaines pour F., et à peine 48h pour E.. Une fois que c'est acquis, c'est comme le vélo, ça ne se perd pas
(sauf cas pathologique vraiment vraiment etc) - le bébé a bien à disposition de quoi assouvir sa faim :
- qu'un bébé demande plus souvent que toutes les 3h avant la montée de lait est parfaitement normal (les quantités disponibles ne suffisent pas encore à durer bien longtemps) et ô combien nécessaire (puisque ce sont ces demandes fréquentes qui stimulent la montée de lait).
- La fameuse règle des 3h ne peut donc être appliquée qu'une fois la montée de lait bien amorcée. Et je vous confirme qu'alors elle ne la stoppe pas: la vigueur/ longueur de la stimulation exercée par l'enfant durant les tétées suffit à maintenir la dynamique
B. L'estomac humain a besoin d'avoir droit à un cycle complet de digestion terminé par un temps de repos avant le repas suivant.
Ce besoin est valable aussi pour le nourrisson, et faute de le respecter, ledit estomac commence à faire souffrir son tout petit propriétaire, lequel pleure alors, non de faim, mais de douleur.
Proposer une tétée à ce moment-là apporte alors bien un un soulagement, mais très provisoire (lié au plaisir de la tétée). En revanche cela expose le bébé à ressentir à nouveau les mêmes douleurs peu de temps plus tard, quand l'estomac, déjà bien occupé avec du lait partiellement digéré, se reprend une cargaison de lait frais à gérer en plus.
Proposer une tétée à ce moment-là apporte alors bien un un soulagement, mais très provisoire (lié au plaisir de la tétée). En revanche cela expose le bébé à ressentir à nouveau les mêmes douleurs peu de temps plus tard, quand l'estomac, déjà bien occupé avec du lait partiellement digéré, se reprend une cargaison de lait frais à gérer en plus.
P. Lemoine souligne aussi l'importance de tétées suffisamment longues pour permettre au bébé d'accéder au lait gras de fin de sein, qui est le plus nourrissant et permet donc à l'enfant de ne pas avoir faim trop vite.
Il recommande donc de soulager les pleurs du nourrisson de toutes les manières possibles SAUF la tétée si la dernière remonte à moins de 3h : bref, respecter un écart minimum de 3h entre les tétées.
En résumé, des recommandations assez à l'encontre des principes de l'allaitement à la demande tels qu'ils sont largement diffusés aujourd'hui.
Ayant lus ces derniers dans "l'Art de l'Allaitement Maternel" de la Leche League, ce sont eux que nous commençons par appliquer une fois de retour chez nous.
Moralité, au bout de quinze jours d'un rythme plutôt proche de celui préconisé par la Leche League, le bilan que nous dressons n'est pas brillant : tous les symptômes évoqués par P. Lemoine comme caractéristiques de repas trop rapprochés sont présents
- pleurs systématiques dès 1h - 1h30 après les repas,
- tétées courtes et hachées,
- régurgitations.
- Autre point symptomatique, ces inconforts, encore légers en début de journée, empirent ensuite et culminent en fin de soirée / nuit.
La joie.
Estimant la réussite des préceptes de LLL comme n'étant pas tout à fait indiscutable dans notre cas, nous décidons de mettre ceux de P. Lemoine à l'essai, au moins provisoirement.
Première journée difficile, à essayer de calmer un enfant visiblement furieux, sans avoir recours au sein si on était encore trop proche du repas précédent.
Mais dès les premières 24h, les premiers résultats se font sentir. Et au bout de 48h, nous avons un F. tout souriant, à l'aise.
Mais dès les premières 24h, les premiers résultats se font sentir. Et au bout de 48h, nous avons un F. tout souriant, à l'aise.
C. Une fois passés les premiers jours/semaines, l'enfant est très vite capable de prendre de grosses quantités qui lui permettent d'espacer encore davantage ses repas.
Selon P. Lemoine toujours, ce rythme est préférable pour l'estomac pour qui il est moins fatigant de gérer de longs et gros cycles de digestion, mais peu nombreux, que d'en enchainer davantage à "charge partielle".
En conséquence un enfant peut donc se retrouver très rapidement à 4 repas (autour de l'âge de 2 mois).
Là encore, notre expérience nous a donné l'impression que P. Lemoine avait en fait rédigé le mode d'emploi de notre fils. Peut-être pas valable pour tout le monde, mais sans cela, nous aurions été bien démunis, nous!
Effectivement, dans les 3 jours qui suivirent le début de l'application de la règle des "3h mini", F. espaça de lui-même les tétées de 4h au minimum, puis davantage, instituant à l'âge de 4 semaines un rythme à 5 tétées, dont une seule de nuit (se calant sur un rythme - approximatif - 7h / 12h / 17h / 22 h / 3h)
A six semaines, il oublia de réclamer cette fameuse tétée de nuit.
Le lendemain aussi, le surlendemain, encore.
Au bout de 10 jours, il fallut nous rendre à l'évidence : nous étions détenteurs du Saint Graal, nous avions surmonté l'épreuve ultime, nous étions parents d'un
Le lendemain aussi, le surlendemain, encore.
Au bout de 10 jours, il fallut nous rendre à l'évidence : nous étions détenteurs du Saint Graal, nous avions surmonté l'épreuve ultime, nous étions parents d'un
bébé qui fait ses nuits (!!!!!!!!).
Stressée à l'idée que mon bébé prématuré de 6 semaines (dont l'âge corrigé équivalait donc à 2 semaines), pesant à peine 3,2kg à l'époque, se contente des 4 repas que la disparition de la cinquième tétée lui laissait, j'avais tout de même commencé par re-rapprocher les tétées de jour afin d'en squizzer 5 dans le temps qui m'était imparti.
Résultat rapide et clair :
- F. mangeait mal,
- crachait plus (entretemps un joli reflux avait aussi été diagnostiqué),
- pleurait davantage,
- et n'avait jamais le temps d'avoir faim / j'étais souvent obligée de le réveiller moi-même pour le coller au sein.
Bref, à 8 semaines, F. était à 4 tétées espacées de 5h, et la néonat commença par m'engueuler quand ils apprirent qu'il faisait ses nuits (j'avais prudemment omis de mentionner le nombre de tétées, me contentant d'évoquer "une diminution de leur fréquence" sans aller davantage dans les détails),
- "mais il est trop jeune et trop léger pour faire ses nuits, ah non ah non".
Jusqu'à ce qu'ils le posent sur la balance et enregistrent ainsi la plus belle prise de poids des dernières semaines.
- "bon ok, il a le droit de faire des nuits" (ben tiens).
En effet, espacer les tétées, pour les bébés dont c'est le besoin, favorise souvent une meilleure prise de poids puisque
- ils mangent avec plus d'appétit
- même si les quantités prises sur 24h sont au total inférieures à ce qu'elles seraient avec un nombre supérieur de repas, l'assimilation des aliments est meilleure (et accessoirement, si moins de régurgitations, davantage de nourriture reste dans le bébé).
D. Certains estomacs sont plus lents / sensibles que d'autres et peuvent, durablement ou pour un temps, requérir un rythme à 3 repas.
Les symptômes sont alors les mêmes que ceux déjà évoqués :
- peu d'appétit,
- l'heure "théorique" des repas arrive sans que l'enfant ne manifeste de faim,
- tétées perturbées voire raccourcies (ou rallongées parce qu'on insiste, on arrête, on y revient),
- régurgitations y compris proches de la tétée suivante.
En ce qui concerne le Bébou, tous ces symptômes réapparurent en effet au bout de quelques semaines de rythme à 4 tétées.
Je n'osais cependant sauter le pas des 3 tétées, quand le Bébou prit lui-même son sort en mains en s'endormant un soir dès 19h, sans se réveiller pour la tétée de 22h. En allant nous coucher, j'étais persuadée que je serais réveillée dans le courant de la nuit pour lui donner ce qui lui aurait manqué. Bernique.
C'est à 9h que le Bébou daigna réclamer un petit déjeuner. N'ayant plus le temps de caler ses 4 tétées espacées de 5h avec un petit déjeuner pris aussi tardivement, je pris le pari d'attendre que F. réclame pour lui proposer sa tétée de "midi". Chouinements à 13h.... aaaah ? Les 5 minutes que je mis à me décider pour dégainer le sein suffirent à me montrer que ce n'était pas nécessaire : dans cet intervalle le Bébou s'était tout simplement endormi, les chouinements étaient l'expression de sa fatigue. Le réveil le vit frais, dispos, et affamé : à 15h.
Je n'osais cependant sauter le pas des 3 tétées, quand le Bébou prit lui-même son sort en mains en s'endormant un soir dès 19h, sans se réveiller pour la tétée de 22h. En allant nous coucher, j'étais persuadée que je serais réveillée dans le courant de la nuit pour lui donner ce qui lui aurait manqué. Bernique.
C'est à 9h que le Bébou daigna réclamer un petit déjeuner. N'ayant plus le temps de caler ses 4 tétées espacées de 5h avec un petit déjeuner pris aussi tardivement, je pris le pari d'attendre que F. réclame pour lui proposer sa tétée de "midi". Chouinements à 13h.... aaaah ? Les 5 minutes que je mis à me décider pour dégainer le sein suffirent à me montrer que ce n'était pas nécessaire : dans cet intervalle le Bébou s'était tout simplement endormi, les chouinements étaient l'expression de sa fatigue. Le réveil le vit frais, dispos, et affamé : à 15h.
Et voilà comment le Bébou passa à un rythme à 3 tétées espacées de 6h : petit déj vers 8 ou 9h selon les jours, puis déj autour de 14h30, et diner vers 20h. Et là encore, ce changement fut salué par un rebond dans sa courbe de poids.
E. Considérations variées / La variante à 3 repas : l'opportunité d'un allaitement à la demande... revisité.
Pour chacun de mes deux enfants, être ouverte à la possibilité des 3 tétées m'a permis d'allaiter véritablement "à la demande", ou en tous cas "selon le besoin" de mon enfant, en m'empêchant de répondre par le sein à un besoin autre (câlin, dodo, ennui, décharge émotionnelle).
La Bébounette a bénéficié de l'expérience que nous avions faite avec son frère dans le sens où elle n'a pas eu besoin de passer par l'inconfort d'un estomac stressé puisque nous avons pris garde de lui permettre ces 3h de repos sitôt la montée de lait amorcée (à l'exception de certaines nuits, où nous ne sentions pas toujours assez en forme pour faire diversion longtemps et réduisions cet écart à 2h si la miss insistait).
Dès une semaine de vie, elle espaçait déjà spontanément ses tétées de 4h voire plus, faisait une nuit sur deux dès l'âge de 15 jours, quasi toutes ses nuits vers un mois, et s'est calée sur un rythme à 4 repas dès 5 ou 6 semaines.
Je ne pars pas du principe que le rythme à 3 tétées concerne la majorité des bébés, mais qu'il constitue une possibilité supplémentaire, une souplesse qu'il est bon d'avoir en tête.
J'ai été un peu désarçonnée de voir la Bébounette emprunter le même chemin que le Bébou vers la fin de son 2ème mois. Mais à sa manière, elle aussi a su être aussi claire que son frère : après une journée passée à hésiter entre les deux solutions, je l'ai couchée le soir en lui disant "si tu veux me faire comprendre clairement que tu n'as besoin que de 3 repas, réveille toi après 9h demain". Réveil : 10h30. Message reçu, merci Bébounette;-).
Par ailleurs, notre expérience nous a montré que le besoin de l'enfant peut varier dans le temps. Le rythme à 3 tétées peut bien correspondre au besoin de l'enfant à un moment donné, moins à un autre.
Ainsi, au moment de la diversification, le Bébou a clairement manifesté le besoin de repas plus fréquents, ce que j'attribue aux bouleversements opérés au niveau de l'équilibre digestif. Et la Bébounette fit de même.
Le Bébou a souhaité revenir à son rythme à 3 repas 2 ou 3 mois plus tard, pour la Bébounette la parenthèse 4 repas n'aura duré qu'une dizaine de jours.
De mon expérience de maman et de maman-ayant-partagé-avec-d'autres mamans, les bébés à reflux sont particulièrement susceptibles de tirer avantage d'un tel rythme (même si, en tous cas pour les miens, cela ne suffit pas à l'éradiquer, et donc n'a pas permis d'éviter le recours au Gaviscon, mais à tout le moins de l'alléger).
Enfin, dans tous les cas, si vous pensez que ce rythme pourrait aider votre bébé,je vous conseillerais de tester ce rythme discrétos, sans en parler autour de vous, et de ne faire votre coming-out qu'une fois que vous serez confiante dans le fait que c'est bien ce qui convient à votre enfant. Un peu comme l'IEF, les réactions peuvent être assez déroutantes et insécuriser un peu la maman qui se hasarde à sortir des sentiers battus... (non je ne fais pas ça pour "économiser du lait sur le dos de mon bébé" - sic)
Si vous avez des questions, allez-y, et si vous avez connu une expérience analogue, idem !
Alors là je tombe des nues ! J'en suis encore à 4 -non pas tétées bien sûr- mais repas par jour pour moi ! :)
RépondreSupprimerPourtant je te crois sans peine lorsque tu dis que ton petit n'a pas besoin de plus de 3 tétées. :)
Et maman d'ancienne préma, même constat: difficile pour elle lorsqu'elle était petite de téter et même demander... Aujourd'hui elle sait très bien quand elle a faim et heureusement elle a 15 ans ! :)
hihihi. Merci pour ce gentil commentaire !
SupprimerEtje te rejoins, moi-même ça va même jusqu'à 5 repas en période de grossesse (mes collègues ADORAIENT me voir dévorer des oeufs durs en réunion sur les coups de 10h du mat). Comme toujours être parent nous demande de faire gaffe à ne pas projeter notre propre fonctionnement sur nos enfants, ce n'est pas facile !
Et oui, ça doit te faire plaisir pour ta fille en effet. Chez nous aussile Bébou s'est bien rattrapé, bien qu'à 3 repas toujours il adoooore manger et ne donne pas sa part au chat.
Lise Isa, pour moi, je suis bien mieux à 3 repas espacés ... et mes filles (3.5 ans et 5.5 ans aussi !). (8h30 / 13h30 / 18h30). Les repas sont plus calmes, plus profitables (avant elles rechignaient dans leurs assiettes, pour "compenser" au goûter, et n'avoir plus faim au diner).
RépondreSupprimerMon bébé1 a eu aussi sa période à 3 repas, vers 3 mois. Bébé2 ne l'a jamais fait. Bébé3 (5.5 mois) est à 4 repas (3 le jour, 1 la nuit ; ou 4 le jour).
Et je confirme qu'espacer les repas a été très bénéfique pour son reflux (une fois la cause du dit reflux soigné)
ah tiens, j'en profite ici pour donner un autre témoignage de cas qui me laisse perplexe (et je passe un appel à témoin au cas où quelqu'une aurait déjà rencontré une loustic pareille). Comme quoi, les enfants se suivent et ne se ressemblent pas : après P. et J. qui ont tété rapidement à 4 repas et grossit en conséquence, n'éveillant aucun soupçon chez moi ou aucune idée de faire autrement, j'ai hérité d'une jolie A. qui à un an réclame toujours fermement 5 repas (et encore, c'était 6 il y a à peine quelques mois !). Et malheur aux oreilles de qui aurait l'idée saugrenue de lui suggérer d'espacer ! Bon elle n'est sûrement pas un exemple à suivre, parce que sa méthode ne lui permet que de grossir très très lentement, mais voilà, impossible d'influer sur la maudite courbe ni d'introduire un rythme différent. Mes tentatives sont pour le moment des échecs.
RépondreSupprimerPeut-être qu'il faut que je me fasse à l'idée qu'elle a une courbe de croissance très lente et que c'est pour ça qu'elle choisi ce rythme qui doit être le mieux pour son petit estomac, et que ce n'est pas l'inverse, ce n'est pas parce qu'elle mange peu et souvent qu'elle ne grossit pas ... enfin je suppose ?
Ou bien y a-t-il autre chose à tenter ??
Hello
SupprimerAlors, sur la problématique des 5-6 repas je ne serai pas en mesure de t'aider, quant aux choses à tenter pour espacer, eh bien, faute de savoir ce que tu as déjà tenté, non plus, mais... dans paaaaas longtemps nous en discuterons de vive voix !!! (youpi tagada)
en revanche, concernant la courbe de croissance : la Bébounette est restée très très légère longtemps (et même aujourd'hui, où elle a rattrapé une partie, elle demeure fine. Nous venons de fêter ses deux ans, mais je l'habille encore beaucoup en 18 mois); il faudrait que j'aille ressortir son carnet de santé mais il me semble qu'entre 7 et 12 mois elle n'a même pas pris un kilo. Ptet meme moins de 500g. Heureusement que je voyais bien qu'elle n'avait pas faim en dehors de nos 3 repas, ça aurait pu me faire douter ! Quant à mon pédiatre, il m'a fait énumérer ce que je lui donnais durant lesdits 3 repas, et devant les quantités qu'elle engloutissait il a dit "ok ok no souci, elle grossit juste lentement"
Si elle mange bien la miss, et qu'elle est pleine de vie, ne nous en faisons pas : les courbes de croissance, c'est des moyennes, si y a des gens au dessus, faut bien des gens en dessous !
Concernant la Bébounette, et c'est ptet le cas d'A: je crois qu'une partie de cette faible de poids était aussi due au fait qu'elle s'est déplacée plutôt assez tôt, et adorait ça (appris à ramper à 7 mois, et elle sillonnait le parquet; marché à 12 mois, et ne faisait que courir partout): elle brûlait probablement toutes les calories ainsi...
ouiii bientôt en vrai !
Supprimermais déjà en attendant, merci pour ta réponse qui me rassure. c'est vrai qu'A. se dépense et sait utiliser les calories avalées (mais pas pour se faire du gras). en attendant, je n'ai pas mal au dos à la porter et je rentabiliser au max les petits habits !
Mais bon quand même, à quoi servent les courbes je vous le demande ?? et à quoi sert de peser comme ça les enfants ?
merci, à très bientôt!!
hahaha ! je me retrouve à fond dans la rentabilisation des petits habits ! (dis-moi, on vous a bien fait un cadeau de naissance pour A, hein ?! trou de mémoire subit)
Supprimerquant au "à quoi sert de peser comme ça les enfants" : fais comme moi : oublie d'aller chez le pédiatre pendant plusieurs mois (#mèreindigne)
à bientôôôt
Oui oui mère indigne, on ne conseil pas aux gens de n'a pas aller chez le dpediatre pour une faible prise de poids, vous êtes consciente que tout le monde peut lire vos horreurs ? ??
SupprimerJe suis désolée mais je ne suis absolument pas convaincue par votre post...
RépondreSupprimerUn bébé qui se met en veille ne pleure pas, par manque d'énergie et pas parce qu'il espace les tétées. Que faites vous des tétées réconfort, des tétées câlin?
Et si bébé avais simplement soif et non faim ? J'ai l'impression que vous l'avez affamé et qu'il en est simplement resté résigné...
Autant donner un biberon de lait artificiel si c'est pour contrôler ce qu'il bois et quand il bois. Je suis profondément choquée. Je n'ai pas pour habitude de m'exprimer ainsi mais je vous avoue avoir eu les larmes aux yeux pour bébé.
Je comprends que ce soit difficile à envisager quand on est très convaincue par les principes de l'allaitement à la demande tels qu'ils sont définis de nos jours, et qu'on a expérimenté soi-même qu'ils étaient adaptés à son enfant.
SupprimerJ'ai simplement fait l'expérience exactement inverse pour mes propres bébés, et j'ai donc eu le choix entre coller à la théorie et les voir souffrants, nerveux, régurgitants. Ou accepter qu'ils puissent ne pas coller au schéma attendu.
J'ai beaucoup stressé (surtout pour F.) en testant cette manière de faire, mais je lui / leur devais bien ça : comme toute maman, ce qui m'importait avant tout c'est qu'ils aillent bien. J'étais donc vigilante et j'ai pu vérifier que, non, ce n'était pas par manque d'énergie qu'ils ne réclamaient pas, puisqu'ils étaient plein de vie et savaient très bien réclamer quand c'était le bon moment pour eux.
J'ai pu expérimenter que je n'avais pas besoin de passer par une tétée pour leur apporter du réconfort et des câlins, et je ne me suis pas privée de les en gaver. Echarpe/Mei-Tai, à gogo, câlins, risettes, massages...
Je me suis du coup énormément retrouvée dans les mots de Catherine Gueguen (lus bien plus tard). Dans "pour une enfance heureuse" il y a un passage où elle souligne que l'un des risques à mettre un bébé au sein à chaque fois qu'il a besoin de se calmer, c'est qu'il peut en venir à associer le fait de manger à une manière de se réconforter psychologiquement. Et en effet, j'ai au contraire apprécié de devoir apprendre d'autres manières de réconforter mon enfant… et de prendre confiance dans le fait qu'elles existaient ! De cette manière je me suis en fait sentie mieux reliée à mon enfant et c'est une expérience qui m'a beaucoup touchée et servi pour la suite, en m'incitant à toujours remettre en question ce que je lisais /entendais, en comparant avec ce que j'observais réellement chez mes enfants.
Quant à la soif, je vous rejoins complètement ! Autant pour F. je ne m'étais pas trop inquiétée (il est né dans la Manche alors je n'ai pas trop craint la deshydratation ^^), autant pour E., née en Alsace juste avant une canicule, j'ai beaucoup stressé et j'étais aux aguets, plus que disposée à intensifier le rythme de tétées si elle le souhaitait : à un moment, malgré des volets fermés toute la journée, la pièce la plus fraîche de notre appartement exposé plein Sud ne descendait pas en dessous de 31°C...
Eh bien non. Je stressais, je la baignais 1 à 2 fois par jour dans de l'eau tiède, mais j'avais beau l'observer, lui tourner autour, elle a peut-être rajouté 1 tétée le temps d'un jour ou 2, mais ce fut tout. Elle se portait comme un charme et mouillait consciencieusement ses couches que je scrutais attentivement (j'ai béni l'utilisation des couches lavables qui permettaient de repérer assez facilement si la couche était peu ou très mouillée)
Je précise que pour le coup je n'ai jamais contrôlé ce qu'ils buvaient : ils tétaient aussi longtemps qu'ils voulaient et en profitaient bien, les bougres. Nous étions généralement partis pour 40 minutes ;-) De la même manière, je ne contrôlais pas "quand" ils buvaient: je me bornais à respecter un écart minimum, d'abord celui des 3h, ensuite celui qu'ils semblaient adopter d'eux-mêmes. Par exemple, cela signifiait que, quand ils m'avaient habituée à un écart de 4h, j'interprétais des pleurs autour de ce moment comme j"ai faim". Alors que, une fois qu'ils se sont calés sur un écart de 6h, je cherchais d'abord à repérer si, derrière des pleurs intervenant au bout de 4h, ne se cachait pas un autre besoin… ce qui était quasi invariablement le cas (fatigue, besoin d'interaction, trop chaud, trop froid…) Et je serais passée à côté de ce besoin si j'avais automatiquement mis au sein.
[suite de ma réponse - trop longue pour les commentaires]
SupprimerBref, je n'ai cessé d'observer mes enfants ainsi, et j'en avais aussi les larmes aux yeux… mais de voir à quel point, EUX, se portaient tellement mieux ainsi, soulagés des douleurs qui les gênaient. Ils gazouillaient, bougeaient, prenaient du poids. Et ont persisté sur ce rythme très longtemps puisque même diversifiés, puis sevrés (à 13 et 17 mois), ils ont continué à fonctionner sans goûter jusque récemment.
C'est pour cela que j'ai écrit ce billet : il existe suffisamment de témoignages de mamans concernant les bénéfices de l'allaitement à la demande "classique" pour orienter les mamans de bébés pour qui cela est adapté.
Mais parfois une maman peut se retrouver bien désorientée si son bébé a tout simplement un fonctionnement différent, et ne pas être en mesure de lui venir en aide parce que "non c'est comme ça qu'il faut faire".
Je crois profondément que nos enfants sont mieux servis si nous parents, nous osons ne pas fonctionner en "pensée unique", mais que nous pouvons compter sur d'autres parents pour témoigner des expériences divergentes qu'ils ont vécues. Ainsi nous pouvons ensuite choisir librement l'option qui convient le mieux à notre famille, peu importe que celle-ci fonctionne "comme dans les livres"... ou pas ^^.
1/On peut donner du réconfort et des câlins sans donner de tétée
Supprimer2/Il était affamé et il prend du poids? Bizarre le raisonnement.
3/Vous avez l'air de mieux connaître le bébé que sa maman. Vous parlez d'un bébé en veille alors qu'elle parle d'un enfant plein d'énergie et éveillé.
4/Il faut savoir sortir de son propre cas et des livres pour savoir qu'ailleurs cela peut se faire autrement sans que cela soit plus mal (autre culture, autre enfant, ....)
Aucune prise de poids entre 7 et 12 mois ça ne vous interpelle pas?? On en est à du dressaériennes et de la maltraitance là, il faut en etré conscient.
SupprimerOn ne distrait pas un nourrisson pour ne pas répondre à ses besoins vitaux , cela sous entendrait qu'un bébé est capable de manipulation? Ou que le besoin de succion est un mythe? SIl les tétines ont été inventé il y une raison, un bébé calé par des biberons de poudre (colmaté meme des fois) à toujours se besoin de succion à assouvir pour se rassurer , se détendre....
Votre "méthode" c'est du dressage ni plus ni moins comme pour le sommeil ou les parents laisse bébé hurler jusqu'à ce qu'il est bien compris que personne ne s'occupera de lui, ou encore comme déjà vu d'ignorer les pleures ou râlement du bébé pour une couche sale et au bout d'un moment il est dit plus rien (érythème fessier et autre joyeuseries ne font pas mal aux parents)
Il serait important de rapeller que lorsqu'on fait un enfant on sait qu'il faudra s'en occuper sinon on prend un furby
Je ne sais que répondre à votre message… souligner que cette faible prise de poids a précisément eu lieu à un moment où E. n'était plus allaitée exclusivement, mais mangeait visiblement de très grosses quantités (y compris de lait maternel puisque ayant repris le boulot je lui tirais de gros biberons), mais qu'elle ne tenait pas en place ? Elle a toujours eu une énergie de dingue et je lui aurais bien collé un podomètre pour avoir une idée des distances parcourues chaque jour en rampant, puis en trottinant…
SupprimerEt il y a une différence entre sous entendre qu'un bébé manipule (il pleure "pour nous avoir": compmlètement absurde en effet) et celle de penser qu'il pleure pour manifester une détresse sans savoir exactement, ou en se trompant, sur ce qui va vraiment lui faire du bien. Quand mon bébé a de la fièvre, il pleure, je n'attends pas qu'il me demande explicitement du Doliprane pour lui en donner. J'utilise ma raison d'adulte pour trouver la solution la plus efficace à sa souffrance.
Je sors de chez l'ostéo : "et vous en êtes à combien de tétées par jour ?"
RépondreSupprimer"Euh, 20 ?"
On est loin des 3 ou 4 hein, et il va avoir deux mois...
Ton article est intéressant mais très déroutant car en effet il va à l'encontre des "recommandations" de la LLL et des différents spécialistes de l'allaitement que moi, en tout cas, j'ai rencontrés. Mais, après tout, qui croire ? J'ai lu ton article en allaitant J. apres la séance dans la salle d'attente, puis comme j'y ai pensé tout le trajet retour (depuis Orgeval quand même ^^) je l'ai relu en arrivant ey j'y réponds... en allaitant (donc 1h plus tard ^^), et je vais essayer de mettre le doigt sur ce qui me perturbe. Alors je n'appliquerai pas cette méthode parce que l'allaitement maternel n'a pas, ici, seulement une fonction nourricière mais une fonction de maternage, de proximité et remplit un réservoir de sécurité affective. On peut bien sûr remplir ce réservoir autrement (jeux, câlins) et on peut même le remplir sans allaiter (ce que j'ai dû faire pour petit A.). Mais pour moi, et je dis bien pour moi, l'allaitement a cette double fonction, qui sont indissociables. Alors oui, allaiter 20 fois, ou même 10 fois par jour, c'est parfois pénible, c'est souvent épuisant, mais j'ai sous la main un moyen très facile d'apaiser mon bébé. Je me pose aussi la question du besoin de succion : comment le "combler" sans tétine et sans sein ?
Ce qui me pose question surtout, et n'y vois aucun jugement culpabilisant, c'est l'éventuel "renoncement" du bébé : j'ai faim / on ne me donne pas à manger / on ne me donnera plus à manger / je m'habitue, de la même manière que beaucoup d'enfants qu'on laisse pleurer pour s'endormir finissent effectivement par s'endormir, mais à quel prix pour leur petit cerveau en développement ? Sachant que le lait maternel, petite ou grosse tétée, se digère en 20 minutes... je suppose que le livre dont tu parles offre des réponses à ces questions, et je devrais le lire avant de me permettre de juger. Le vrai point positif de cette méthode serait certainement de rassurer des mamans qui aimeraient allaiter pour nourrir leurs enfants de leur lait sans y passer la journée, et surtout la nuit. Peut être qu'il vaut mieux un bébé à 4 tétées qu'un bébé au biberon (et je reprécise que mon petit 2ème a eu des biberons très vite à cause de mon incapacité à gérée un allaitement à la demande et un grand frère de 2 ans et demi très demandeur) ? Je ne sais pas.
Ton article me perturbe, j'ai peur d'y penser dans les moments d'abattement où j'ai l'impression de ne faire qu'allaiter et de me dire : "tu n'as qu'à appliquer la méthode de Gwen si t'es pas contente de ton sort, ne va pas te plaindre si tu allaites non stop puisqu'il existe une solution", tout en étant mal à l'aise par rapport à cette solution...en tout cas merci pour ce partage qui permet de montrer un point de vue méconnu de l'allaitement, qui prête à discussion mais la discussion nous enrichit toujours !
Ma poulette ....
SupprimerD'abord un gros câlin ! Je sais et je sens que c'est dur ... faut que je débarque d'urgence avec un bon jap...
Merci pour ton commentaire dont j'apprécie les efforts d'ouverture qui sont d'autant plus gros à faire que justement tu es en situation "vulnerable" et donc l'envie de réagir en mode défensif encore plus grande 😘😘
Ensuite, sur le risque à ce que l'enfant se résigne / que ce soit par renoncement qu'il finisse par de "plier" à ce rythme. Ce qui m'avait rassurée dans la lecture du bouquin et qui s'est vérifié dans les faits c'est qu'en fait SI C'EST CA dont l'enfant a besoin les résultats se voient tout de suite : en 24 à 48h tout va mieux pour tout le monde. Une durée de temps bien trop courte pour que l'enfant "abandonne" si ce n'était pas du tout son besoin en fait.
C'est dans cet esprit que nous nous étions lancés à l'époque : on fait 24h comme ça et on voit. On a vu. On a rajouté 24h et ensuite c'était vraiment inenvisageable de faire autrement tellement ces 48h avaient changé la face du monde / fait du bien à notre bébé
Besoin de succion : les bebous ont trouvé leur pouce assez vite (2-3 mois je crois) et moi ça me convenait bien : un truc géré par eux sur lequel je n'avais aucun pouvoir donc aucun risque que j'abuse de ce pouvoir.
Merci de ton intervention qui me permet de préciser ces points et GROS bisou
Gros bisous
Merci pour ta réponse ! Qu'on allaite toutes les heures ou 3 fois par jour, une chose est sûre : un bébé est content si sa maman est contente. Et moi, ce qui peut me rendre contente, c'est un japonais ^^
SupprimerJ'en prends bonne note... j'anime des ateliers ce soir et demain soir mais... semaine prochaine je pars en déplacement DONC je passe par la Gare de l'Est et son célèbre TGTG...
SupprimerD'ailleurs : le papa a t il rendu le bébé heureux en offrant une galette des rois APM a la maman ? (Notamment mardi où elles étaient en tgtg... mais j'avais cassé mon tel 😩)
Le "besoin de succion" n'existe pas, on le confond avec le réflexe de succion très fort chez les nourrissons mais que ne dure pas très longtemps et des forme d'automatisme de contrôle comme sucer son pouce, une sucette et parfois téter sans réel besoin nutritif (ou soif) mais pour se retenir de décharger ses émotions (pleurer etc.), Aletha Solter l'explique bien (ou Marion Rose, en anglais, "control pattern"). Voir cet article: Réflexes archaïques ou innés
Supprimerhttp://mamanlune.com/index.php/2019/04/21/reflexesarchaiques/?fbclid=IwAR2x9RMv1w9gAs_jva3vHFRoe2su06Ny38kh9-V2hlycJ9ZDOQFHiEuEgjs
Whaou hulotte merci pour ce lien très complet (plus que ce que j'avais déjà lu sur le sujet quand on a exploré la piste des réflexes pour F)!
SupprimerCe point n'est pas très détaillé dans le lien mais si je te comprends bien la succion serait plutôt un réflexe qui devrait disparaître très vite si les stratégies de contrôle (tétine, pouce, tétée très fréquente) ne venaient pas entraver cette évolution ?
Le réflexe disparait de toutes façons, ce qui peut perdurer (et être confondu avec un besoin) c'est un automatisme de contrôle (adc), un (auto)conditionnement de remplacement. Le vrai besoin étant de décharger des émotions mais ceci n'étant pas compris et la ressource (l'écoute sereine, patiente et affectueuse du parent) pas présente l'adc permet à l'enfant de s'apaiser momentanément en se dissociant de ses sensations pénibles (mais malheureusement pas en profondeur, ce qui fait que l'enfant peut mal dormir, trop manger, être d'humeur chagrine etc.). J'espère que c'est assez clair. Les adultes aussi ont des adcs (ça ressemble à des addictions ou à des tics, boire de l'alcool, fumer, secouer sa jambe inconsciemment, être accro aux écrans, trop manger ou trop de sucre etc. Avec les enfants le jeu permet de décharger (de façon plus légère pour les parents, par le rire), voir le livre d'Aletha Solter sur les jeux d'attachement.
SupprimerDans le livre non traduit en français d'Aletha Solter: Raising Drugfree Kids, avec 100 conseils de la naissance à l'âge adulte, parmi les conseils il y a celui de montrer l'exemple en s'occupant bien de soi. Avec un petit questionnaire sur ce qu'on fait généralement en cas de stress:
SupprimerJe deviens violent-e en paroles ou en actes
Je m'isole
Je mets de côté mes besoins pour prendre soin des autres
Je bois de l’alcool, fume, ou utilise d’autres drogues (légales ou non)
Je me ronge les ongles
Je mange trop ou oublie de manger
Je regarde la télé ou vais sur internet
Je fais des achats
Je fais face mais finis par tomber malade
Je fais en sorte de faire assez d’exercice et d’avoir assez de repos
Je m’occupe des sources du stress et essaie de les réduire
Je trouve une personne qui puisse me soutenir en m’écoutant parler et pleurer
Je me calme avec des exercices de respiration, de la méditation ou du yoga
Les 4 dernières sont les façons saines.
Aletha Solter recommande de ne pas se blâmer: si on utilise les autres (qui sont souvent des automatismes de contrôle, c‘est à dire une façon de ne pas ressentir les émotions désagréables et du coup de se retenir de les exprimer, ce qui peut être un moindre mal selon les circonstances) c’est probablement parce qu’on a pas eu des exemples positifs dans notre famille et qu’on a pas eu la possibilité de décharger nos émotions (avec une écoute accueillante). Et si on souhaite se libérer de l’usage de substances psychoactives le faire avec du soutien.
Bonjour,
RépondreSupprimerC'est très profondément choquée par vos mots que je vous écris.
Comment pouvez vous parler de bienveillance éducative en imposant un tel fonctionnement à un si petit bébé? Pourquoi n'êtes vous pas passez au Lait artificiel si l'allaitement était une contrainte de part la demande très importante de bébé? (c'est ce que je lis entre les lignes...)
Mon aînée, ma douce princesse à fait ses nuits dès la maternité, elle n'en n'était pas moins à 1 bonne grosse dizaine de tétée par jour avec des tétées groupées qui duraient de longues heures...
TOUS les spécialistes de l'allaitement parlent d'allaitement à la demande, "à la demande" me parait être un terme clair et précis, quand bébé demande, maman donne, tout comme lorsque vous allez faire les courses, vous voulez du jambon, vous l'achetez, ben bébé quand il a faim il ne peut pas se servir alors il demande, parce que (vous en parlez très bien d'ailleurs) quand il a faim il a mal, il est en douleur parce qu'il ne comprend pas d'où vient cette douleur...
Souvenez vous des douleurs ressenties à l'école lorsque le petit déjeuner était déjà trop loin?
Ce genre de témoignage est dangereux et irresponsable...
Bonjour; vous me semblez en effet loin d'être convaincue par ce que j'écris, et du coup je suppose que c'est plus difficile de vraiment comprendre ce que j'ai écrit.
SupprimerJe n'ai pas procédé ainsi parce que allaiter à la demande était trop lourd pour moi, mais bel et bien parce que je voyais mon bébé souffrir.
Et je ne lui ai pas vraiment imposé un tel fonctionnement, durement, pendant des semaines, en le laissant avoir faim. Je me suis juste occupée de lui selon cette approche "mon bébé, tu pleures parce que tu as mal au ventre, et du coup tu aimerais téter parce que c'est la seule manière de soulager la douleur que tu connaisses. Tu n'as pas moyen de realiser que peut-être, ce qui soulage ta douleur sur le coup te cause plus de mal que de bien après. Donc moi, qui suis en mesure de distinguer ce genre de rapports de cause à effet, je vais essayer de voir ce qui se passe si on laisse ton estomac se reposer". C'est d'ailleurs ce que je lui disais, à peu près, en le berçant quand il pleurait de douleur.
Je n'ai eu à faire cela que pendant 24 à 48h pour que de lui-même, ensuite, il adopte ce rythme. Par la suite, j'ai juste suivi : j'attendais toujours qu'il réclame et je remarquais "ah tiens, cela fait 3 jours que tu demandes plutôt à intervalles de 4h – 4h30…etc , est-ce que ce serait ton nouveau besoin ? »
Je me suis bornée à lui proposer ce rythme, à lui permettre d’y goûter. C’est très loin d’un dressage qui implique l’imposition prolongée et systématique d’une contrainte.
Je valide totalement ton expérience. Pour mon premier, je passais mon temps à l’allaiter, parfois 30 secondes, une amie de ma mère m’avait gentiment fait remarquer l’absurdité de la chose et m’avait conseillée d’allaiter toutes les 4h. Il tétait à 8h, 12h, 16h, 20h et une fois dans la nuit. A partir de ce moment, c’est devenu une crème de bébé et il était au sommet des courbes de poids et de taille.
RépondreSupprimerPour mon deuxième, j’avais lu le livre de la Leche League. Et ça a été la catastrophe. Il tétait on/off pendant parfois 4h, ne prenait pas de poids, des coliques atroces, des selles explosives. J’ai vu la sage femme qui m’a dit d’arrêter de suite l’allaitement à la demande et d’espacer de 2h minimum les tétées pour exactement les mêmes raisons que tu sites : permettre une digestion complète avant de remplir de nouveau l’estomac et s’assurer que le bébé accède au lait gras. Ça a permis de sortir des coliques, d’avoir un bébé qui ne souffre plus et qu’il prenne enfin du poids.
Pour mes bébés 3 et 4, j’ai jeté le livre de la leche League et j’ai allaité en espaçant toujours les tétées de minimum 2h, et idéalement 4h. D'ailleurs, tu dis que pour F prema, les tétées étaient espacées de 4h. Si les médecins conseillent ça et non l’allaitement à la demande pour un être aussi fragile et en besoin de grossir qu’un prématuré, il y a bien une raison.
Quand à la prise de poids, mon premier et mon quatrième étaient au sommet des courbes de poids. A 6 mois, numéro 4 faisait le poids d’un enfant de 18 mois alors qu’elle était exclusivement allaitée. Elle n’a pas pris de poids jusqu’à ses 18 mois, et c’était vraiment le mieux ! Elle a grandi et a commencé à beaucoup bouger et griller des calories. Donc non, un enfant qui ne prend pas de poids pendant plusieurs mois n’est pas malnutri !
Ça aurait bien fait rire mon pédiatre que quelqu’un puisse dire que ma fille était mal nourrie car elle ne prenait pas de poids.
Swanilda
Merci Swanilda pour ton témoignage ! ce que tu as vécu avec ton numéro 2 ressemble effectivement tellement à notre expérience avec F. : un bébé tout torturé dont les souffrances n'ont pris faim qu'une fois les tétées espacées… mais alors, radicalement.
SupprimerPour F. / conseils préma, je ne saurais me positionner sur l'origine/bien-fondé de ces conseils. De toute manière, je crois qu'il aurait été trop épuisé pour téter plus souvent, je ne garde déjà pas un super souvenir de ces séances à devoir le triturer dans tous les sens pour l'encourager à prendre le sein, à téter, à ne pas s'endormir... (Dieu que j'ai apprécié l'arrivée d'un bébé à terme avec E.! Aussitôt posée sur mon ventre, aussitôt en reptation vers le sein, et paf, première tétée comme si elle n'avait fait que s'entraîner à ça dans son studio chauffé)
et hihihi pour ton pédiatre : je vois encore la tête du mien quand il m'a interrompue au milieu de ma description des repas d'E. "OK, OK, c'était juste au cas où, mais de toute manière ça se voit qu'elle est en pleine forme votre fille". Fille qui, à l'époque, bouffait quasiment plus que son frère de 3 ans.
Un article et une vidéo:
RépondreSupprimerComment accompagner les émotions des petits? http://www.awareparenting.com/accompagneremotions.htm
The self-demand approach to feeding by Aletha Solter, Ph.D.
https://www.youtube.com/watch?v=QIfpaOpZ7Qs
(rickets: rachitisme, cod liver oil: huile de foie de morue)
Cela semble convainquant, à en lire votre expérience.
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai pratiqué exactement contraire et la Leche League avait plutôt renforcé mon sentiment. Combien de tétées ? aucune idée (beaucoup). La nuit pareil, de toute façon il dort contre moi et l'un comme l'autre, c'est souvent à peine si on se réveille. Effectivement il a beaucoup pleuré à l'approche des trois mois mais ça s'est arrêté dés que j'ai supprimé les laitages (de vache) de mon alimentation...Pour moi ça reste mon principe: je propose et c'est lui qui décide. Moi je ne saurais dire avec certitude s'il a besoin ou pas...et d'ailleurs besoin de quoi: de manger, de réconfort, de proximité...? (peu importe)... J'en reste là : Je lui fais confiance, je ne saurais décider à sa place.
Très intéressée de vous lire d'une manière générale...Merci pour votre blog !
Merci pour ce gentil message et l'ouverture qu'il manifeste !
SupprimerEt oui les besoins varient... Comme me le montre numéro 3 qui comme le vôtre coche la case intolérance aux plv... Et à 3 mois ne décolle pas de ses 5 tetees quotidiennes... Sauf pour en réclamer une de plus 😁. (et sauf les 2-3 jours où il a bien voulu dormir la nuit entière... On a bien failli y croire 😅)
Alors pareil. C'est lui qui décide. Même si ce que décidaient ses aînés était nettement plus confortable pour nous parents il faut l'avouer 😋