lundi 19 novembre 2018

Flylady - reloaded

C'est l'histoâââââr' de la viiiiiiiie ! Le cycle éternèheeeelll …


J'ai repris les Babysteps Flylady.

(si vous ne savez pas de quoi je parle, allez donc lire ce court billet sur ZE système d'organisation)


Quoi ? Mais je l'avais pas déjà annoncé, ça, en mai dernier ?
On dirait l'annonce des comebacks / adieux à la scène / recomebacks de Johnny, en son temps.


Eh oui.

En mai dernier, ma maison a bénéficié de Babysteps 3.0 ou 4.0 ou je sais plus trop combien, et le temps de quelques semaines, elle a respiré, 
  • le bazar a battu en retraite, 
  • le stress de la Gwen aussi, 
  • les derniers cartons de déménagement ont disparu (oui, 8 mois après le déménagement proprement dit. Pas de commentaires désobligeants svp), 
  • des piles de papiers aussi, 
  • des enveloppes contenant des papiers administratifs ont été portées à la Poste, 
  • certaines contenant des chèques attendus depuis un certain temps aussi, 
bref, en quelques petites routines bien fichues, la Gwen se remit à maîtriser son intérieur.

Et puis… la Gwen lâcha avant même la fin des 31 Babysteps (à sa décharge, elle était quand même en marche depuis pas mal de temps puisqu'elle s'était permis de les faire à son rythme, et non forcément 1 par jour).
Sous l'effet de 2 facteurs concomitants
  • premier (et unique - je suis pas près de recommencer) cycle avec prise de progestérone pour tenter d'aider un numéro 3 à venir squatter chez les Bout : effet instantané. 
    • Naaaan, pas une grossesse. 
    • Mais les symptômes de la grossesse, et surtout, le premier d'entre eux chez moi : la fatigue de la grossesse. Une fatigue à tomber par terre, qui me transforme en loque pendant 9 mois, mais que je supporte parce que je sais qu'à l'issue de ces 9 mois je récupère un petit bébé dans les bras. Mais alors, sans petit bébé derrière, nan merci. 
    • Bref, loque humaine, mourante, vite découragée face aux cm nécessaires pour se traîner jusqu'à son minuteur / son évier / sa machine à laver /….
  • défection bien malgré elle de ma coBabysteppeuse qui s'est subitement retrouvée avec d'autres chats à fouetter.

De profundis, Flyladya Babystepus 
(la déclinaison n'est pas correcte ? C'est normal, je n'ai JAMAIS fait de latin à part en lisant les Astérix)


Ma maison s'est donc enfoncée dans le désordre et la saleté, à mesure que mon activité pro grandissante m'accaparait de plus en plus.

Au point que cet été, il m'a fallu prendre une décision importante, vitale, pour la santé mentale de tout le monde : le retour d'une femme de ménage après plus de 18 mois (!!) d'indépendance ménagère totale. 
Ces 18 mois représentent tout de même une belle victoire, mais comme je l'expliquai à Monsieur Bout : c'est bien joli, mais avec ma reprise d'activité je rajoutais mille choses dans le quotidien d'une Gwen pourtant déjà assez rempli. Il fallait urgemment en ôter.

En ayant recours à cette solution, c'est bel et bien un raccrochage de wagons Flylady que j'avais en ligne de mire
  • ladite femme de ménage ne rangeant bien évidemment pas
  • son action me permettant de ramener la part de boulot me revenant à quelque chose de psychologiquement envisageable.

Péripéties mamie-au-pairesques d'automne aidant, je ne m'y suis pas mise (oui, je dois encore vous les raconter, celles-là).
Mais sitôt le départ de ladite mamie au pair, et état de santé des enfants nécessitant un oignon, mais pouvant aussi impliquer un gênant squattage de lit aidant, je suis allée passer une nuit dans la chambre d'amis (située à l'étage des enfants) en prévention.
Et cette nuit a été très détendante. Non seulement parce que, en vertu du pouvoir de l'oignon tout fraîchement découvert, la nuit n'a pas été aussi entrecoupée qu'attendu (voire pas du tout, en fait, passé minuit), mais surtout parce que… j'avais dormi dans une chambre quasi vide, et ça, c'est très reposant. 
Beaucoup plus que ne l'est le spectacle qu'offrait notre chambre à nous au même moment.
(Hélas, j'ai commis un Flylady-péché capital : j'ai omis de prendre une photo de ladite chambre AVANT le redémarrage Flylady. Honte sur moi, une seule photo aurait valu bieeen davantage qu'un long discours - quoique… il m'aurait été difficile de faire rentrer TOUT le bazar sur UNE SEULE photo)
Quand j'ai réalisé cela, j'ai regardé les choses en face et j'ai identifié le sentiment qui peu à peu m'avait envahie : c'était un sentiment en tous points identique à celui que j'avais avant mes débuts Flylady, en Normandie : un sentiment de malaise au sein de mon propre chez-moi, chez-moi rempli de bazar et de choses-non-faites-donc-culpabilisantes.

L'heure était grave ! 
Il était urgent d'agir !
C'est pourquoi …
j'ai repoussé le moment de m'y mettre à après les vacances de la Toussaint quand même
  • rien ne sert de courir il faut partir à point
  • et avec angine + vacances strasbourgeoises le moment était encore mal choisi pour la réintroduction de routines dans leur milieu (pas du tout) naturel

Et ce n'est pas tout.

J'ai repris Flylady mais… à ma sauce.

Yes, pour la première fois, je n'ai pas commencé par m'occuper de mon évier tous les soirs, puis rajouté chaque jour un petit machin en suivant le glorieux plan de Flylady !
Pourtant ce glorieux plan est fichtrement bien fichu, je vous l'ai abondamment expliqué, et je vous engage vivement à lui faire confiance pour vos premiers Babysteps.

Mais une fois qu'on a comme moi quelques séries de Babysteps à son actif, eh bien, il peut être intéressant de procéder autrement, si on en ressent le besoin
  • certains Babysteps sont de toute manière déjà intégrés, donc on aurait le sentiment de perdre du temps / faire du surplace non motivant les jours concernés par leur introduction
  • d'autres Babysteps nous causent vraiment du problème, on les a repérés, ceux là, et donc 
    • 1. on aimerait pouvoir prendre le temps de les stabiliser en restant longtemps dessus OU
    • 2. au contraire, on ne veut pas rester bloqué dessus et donc on préfère avancer en contournant l'obstacle : commencer par faire du bien à sa maison avec ceux des Babysteps dont l'expérience déjà acquise nous a montré que la réintroduction nous est le plus facile et profitable.

J'ai donc repris à mon compte une possibilité également mentionnée par Flylady pour débuter ses routines : lister 3 choses à faire le matin, 3 choses à faire le soir, puis faire grandir routine du matin et routine du soir peu à peu.
J'ai donc listé ceux des Babysteps qui font le plus vite, en me coûtant le moins, du bien à ma maison, en mélangeant 
  • ceux que j'avais maintenus (faire mon lit s'est vraiment gravé dans le marbre. J'ai des boutons qui apparaissent si je quitte ma chambre sans l'avoir fait), et 
  • ceux que j'avais vraiment hâââte de ressusciter.
J'en ai choisi 3 pour le matin, 3 pour le soir, puis j'ai prévu la réintroduction progressive de 2-3 choses supplémentaires, en essayant de tenir compte de mon planning de la semaine : les jours très chargés n'étant pas propices à me rajouter des choses.



  • Vous noterez mes choix : très clairement, chez moi, tout change dès 
  • Vous noterez mon ambivalence
    • en bonne élève Flylady, j'ai inclus le nettoyage de l'évier dans ma petite liste des premiers points de routine à réintroduire. Dans les faits, hum, oui, l'évier a été fait, dans un élan d'enthousiasme, dès le premier soir… mais plus tellement ensuite. 
    • Clairement, pour le moment, ce machin là me pose problème. C'est justement pour ne pas y rester bloquée que j'ai eu recours à une autre manière de remonter en selle

  • Vous remarquerez également mes efforts pour réintroduire une routine hebdomadaire de lessives
    • Celle qui fonctionnait si bien à Strasbourg a succombé sous l'effet du déménagement, déjà, mais aussi de la fin des couches : exit les couches lavables à laver, exit la forte incitation à rester à jour de mes lessives sous peine de pénurie. 
    • Revoir ma routine en prenant en compte mes nouveaux besoins ainsi que mes nouvelles contraintes (et notamment un rythme professionnel irrégulier) m'a déjà bien aidée. 
    • Néanmoins ce point là est encore à revoir, clairement : à l'usage, le positionnement du remplissage de machine en fin de soirée ne s'avère pas forcément adapté à notre nouveau chez nous. Eh oui, ce qui roulait fort bien en appartement ne convient pas dans une maison où la gestion du linge se répartit sur 3 niveaux : linge sale entreposé au 1er et 2ème étage, machine à remplir au rez-de-chaussée. 
      • En fin de soirée mon envie de remonter récolter le linge et/ou de redescendre le fourrer dans la machine, dans une cuisine déjà éteinte, etc, n'est clairement pas au maximum. 
      • Peut-être le remplissage de machine va-t-il devoir suivre une autre logique, celle de mes déplacements naturels du matin ? Une fois habillée, remplir le bac à linge du linge sale des adultes, descendre d'un cran ramasser celui des enfants, et terminer dans la cuisine où je pourrais transférer tout ça dans la machine en même temps que je lance la préparation du petit déjeuner et de la gamelle d'école de F., le tout avant de remonter au 1er réveiller mon fiston…?

  • Vous aurez également remarqué que là encore, je me suis servie de mon Bullet Journal pour mon suivi Flylady, en surfant encore sur la manière foudroyante dont ces deux systèmes, Flylady et Bullet Journal, se soutiennent et se renforcent mutuellement. On ne change surtout pas une équipe qui gagne !

  • Enfin, dernièrement, parce que rien ne vous échappe : vous aurez remarqué que cela reste modeste. Quuueeeeeelques malheureux tout petits points de routine ! Dont le déroulé ne prend que quelques minutes de mes journées !
Mais, ah mes aïeux !
Même modeste, même sans m'y tenir parfaitement, cette manière là de procéder a instantanément produit des effets fort agréables pour tout le monde
  • en tout premier lieu, baisse rapide du niveau de stress et de culpabilité de la Gwen, 
  • en second lieu, amélioration notable de l'agrément de certains coins de la maison. 
Il n'y pas à dire, ces fichues 2 minutes, et leurs crétines de copines les 5 minutes, c'est magique.
Les réintroduire quasi immédiatement (sans attendre le 6ème jour des Babysteps comme cela aurait été le cas dans le processus tranquille, et sans m'obliger à passer par l'étape de l'évier avant cela) a eu l'effet d'entrainement que j'espérais et m'emplit d'un optimisme sans borne. Ou presque : pour la suite, je sais que j'ai du mal avec le minuteur à 15 minutes, et je me demande si il ne sera pas plus judicieux, au moins pour le moment, de privilégier le rajout d'une session de 5 minutes supplémentaires quelque part dans les journées où je ne bosse pas / pas à l'extérieur de la maison en tous cas.
Dans tous les cas, je vais voir à quel rythme je pourrai rallonger ces routines, mais j'irai mollo, avec énormément de bienveillance et de sollicitude envers moi, moi-même, ma flemme, mes contraintes, et mes travers. Déjà, autant que possible, me tenir à cette colonne vertébrale : elle suffit à accomplir des miracles !

(je précise qu'un tel démarrage en mode "je pioche à la carte dans les premiers Babysteps" est aussi envisageable pour quelqu'un qui n'a jamais fait les Babysteps mais que l'un - ou plusieurs - de ces Babysteps rebute au point de ne pas s'y mettre. L'évier, par exemple. Mais je tempère quand même en rappelant mon expérience de Flylady-sceptique : pour une première fois, suivre aveuglément Flylady permet des surprises de taille et de finalement, à l'usage, tomber amoureuse d'une habitude qui nous rebutait pourtant avant de l'avoir mise en place concrètement)



1 commentaire:

  1. Bon bah encore une fois tu vas me motiver à m'y remettre aussi !
    Je n'ai jamais réussi à atteindre un niveau flyladyesque important mais là, il y a urgence... il y a du laisser-aller partout et pour tous. Les petites velleités des enfants à ranger vaguement leurs jouets et leurs chaussures sont parties à volo, le rangement de la vaisselle tacitement dévolu à monsieur n'est plus fait...
    Je retiens ton idée de faire à ma sauce, qui me paraît tout indiqué dans mon cas. Je crois que j'en serais à ma 6ème reprise flylady. ça me donnera aussi l'occasion de ressortir mon bullet journal adoré en dormance depuis trop longtemps...
    J'ai le même problème que toi pour le linge : faire le tour de la maison pour ramasser le linge tous les soirs et ressortir dans le noir et le froid pour lancer une machine (dans la remise, à l'extérieur de la maison), ça ne marche pas. Le découragement s'abat encore plus sur moi quand j'ai fourni exceptionnellement cet effort et que je m'aperçois, devant la machine, qu'à force de procrastiner le râpage de savon de Marseille, je n’ai plus de lessive…
    Et c’est globalement une série de petits grains de sable qui finissent par avoir raison de l’ensemble de mes routines. Autre exemple, j’avais plutôt bien intégré la routine du pshitt pshitt sur les toilettes et les lavabos (développant même une forme d’addiction), mais peu à peu les vaporisateurs ont rendu l’âme. J’ai beau en racheter, je trouve que ça ne tient pas longtemps et ça vient à l’encontre de mes efforts de réduction du plastique et des déchets. Quelqu’un aurait-il un fournisseur de pschitt robustes ? (ça m’évitera la tendinite du pouce à force de m’évertuer à pschitter dans le vide !)

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