vendredi 30 novembre 2018

24h dans la vie d'une TooGoodToGoteuse acharnée : cas pratique !

J’ai commencé la semaine en vous pondant un billet bien détaillé sur la manière dont je rentabilise TooGoodToGo et fais des invendus récupérés par son biais la base de notre alimentation, en ce moment.

Alors, zou, c’est le moment d’un petit cas pratique !


Découvrez … 
24 heures dans la vie 
d’une TooGoodToGoteuse

mardi soir, 23h30 : Je solde différentes choses sur Internet, en attendant que vienne minuit, l’heure du crime – euh, l’heure de réapprovisionnement des paniers TGTG. 
Mon objectif : attraper deux paniers dans mon Monoprix préféré, situé dans un centre commercial à 4 km de chez nous. J’achète les billets de train dont j’ai besoin pour le lendemain (déplacement pour aller animer une formation), je lis un peu les commentaires suscités par mon billet sur FB, je…. Zuuut il est minuit pile !

00h00 : Paniquée, je me rue sur l’appli TGTG qui s’ouvre trop lentement à mon goût : eh ben ouais, les paniers du Monoprix visé ont déjà disparu. Vais-je en être réduite à attendre fébrilement qu’ils en reproposent demain matin, une fois que leur inventaire leur aura (peut-être) montré qu’ils ont de quoi en garnir bien davantage que ceux vendus à minuit ? Grumpf. La perspective de scruter l’appli toute la matinée ne m’enchante guère. 
Mais…. Que vois-je ? Il reste 2 paniers dans un autre Monoprix, situé à peine plus loin, et qui m’a déjà fourni des paniers très bien remplis ! Je bondis dessus, vont-ils me filer sous le nez ? Non, victoire. Je m’allège de 2 fois 4€.

00h01 : J’ai chopé les 2 derniers paniers de ce Monoprix. La plupart des paniers proposés dans mes favoris TGTG ont été razziés en l’espace d’1 à 2 minutes, le calme se fait. Fière comme Artaban je glande encore un peu sur Internet au lieu de vais me coucher.

8h00 : Je petit-déjeune avec les enfants et fais le planning de la matinée : E. à l’école Montessori où elle va pour les activités du mercredi matin, F. avec moi jusqu’à midi, heure à laquelle nous irons chercher sa sœur et récupèrerons, au retour, les paniers conquis la veille, avant de filer déjeuner.

12h15 : Les enfants dans la voiture, je dis « non » à une demande à aller au parc : « on va chercher le TGTG les enfants ». F. me demande si il y aura « une bonne salade avec des croutons et une fourchette dedans » et m’informe de son souhait de tenir la salade sur le trajet du retour, le cas échéant. Je promets que nous regarderons le contenu des paniers avant de redémarrer la voiture et je fais le détour nécessaire.

12h35 : Je me gare facilement, ouf ! (ce n’est pas jour de marché… c’est une autre histoire les jours où le marché a lieu SUR le parking en face de ce Monoprix). 
Il pleut, je laisse les enfants au chaud dans la voiture et munie de mon Smartphone je file vers l’accueil du Monoprix pour réclamer mon bien. 3 minutes plus tard (yes, pas de cliente relou devant moi en train de demander des explications sur telle ligne de son ticket de caisse), un vendeur revient vers moi avec deux sacs plastique (ouais, c’est un Monoprix qui file les TGTG en sacs plastiques ; d’autres utilisent des sacs en papier)… qui m’ont l’air bien remplis. 
Vais-je me retrouver avec trois tonnes de yaourts ? (c'est généralement le cas quand les sacs sont pleins à craquer : c'est que ça prend beaucoup de place, des yaourts à la douzaine).

12h45 : Je regagne la voiture et là, ooooooh, c’est le moment de la découverte : je passe rapidement en revue le contenu de ces deux paniers très généreux puis zou, je démarre, toute contente. Je commence à concocter mes menus.

12h55 : Retour à la maison. Pendant que les enfants rangent leurs manteaux, chaussures, etc, je dresse l’inventaire complet de ces deux paniers vraiment chouettes (j'adooooore les fruits de mer, je surkiffe les avocats, par exemple), en consultant à chaque fois la date de péremption afin de déterminer l'ordre des priorités. Jugez du peu. 
De gauche à droite
  • 1 portion de gratin de pâtes
  • 2 feuilletés au poulet
  • 1 pâte brisée
  • 2 filets de mini chèvres-bûches 
  • 1 sandwich au pain viennois
  • 2 pots de sauce Burger aux oignons
  • 2 boules de Mozzarella
  • 2 grosses quenelles de brochet
  • 2 barquettes de jambon blanc
  • 2 barquettes de gambas (agriculture responsable) et 1 de crevettes, le tout cuit et décortiqué, 110g chaque
  • 2 barquettes de guacamole
  • 2 barquettes de terrine au poivre
  • 4 desserts au moka
La pénurie menace^^. 

Puis je lance la cuisine. Je missionne E. sur le couvert, F. sur le découpage du jambon.


Et hop: les 4 desserts au moka filent au frigo, pour plus tard, ainsi que le pâté, les mini chèvres bûches et le sandwich ; les feuilletés au poulet et le plat de pâtes aussi : eux serviront pour le dîner.

Le jambon est découpé, la pate brisée est étalée sur un plat, j’y rajoute les morceaux d’une des boules de mozzarella, je bats des œufs (issus d’un TGTG de fin de semaine) avec un yaourt et un peu de lait, et zou, une quiche.

J’ouvre le paquet de quenelles, les dispose dans un autre de mes plats de conservation en verre adorés, je rajoute quelques unes des gambas, découpées en morceaux, l'autre boule de mozza elle aussi découpée en morceaux, + du lait + sel + poivre, et ça file au four en même temps que la quiche.

13h25 : Le reste des crevettes / gambas ainsi que le guacamole atterrissent dans les assiettes disposées par E., et y sont rejoints par de la laitue, du radis noir râpé et du chou fleur cru (issus du TGTG récupéré au magasin bio samedi).

13h35 : Tout ce qui doit cuire, cuit, et nous, nous nous goinfrons. Moi qui comptais profiter du fait que le guacamole ne périmait que vendredi pour en garder un pot, je suis surprise d'à quel point ce guacamole est réussi (je suis souvent déçue par ceux que je ne fais pas moi-même : pas assez "avocateux" à mon goût). Je ne résiste pas et j’ouvre le pot gardé en réserve. Tremper radis, chou fleur et gambas dedans, c’est un régal.

13h55 : F. propose de passer au fromage, et les deux enfants engloutissent chacun un mini chèvre bûche. F. précise bien qu’il faudra lui en caser un dans ses pique-niques d’école. Ensuite, c’est fruit.

14h15 : La cuisine débarrassée, les enfants commencent à dessiner. Assise à côté d’eux, je peaufine l’organisation des 24h qui viennent : en fin de journée je vais délaisser le domicile familial pour prendre le train pour les Ardennes où je dois animer une formation le lendemain. (question bonus pour les habitué(e)s : de quelle BD ai-je réussi à insérer 2 cases dans le Power Point de ladite formation ?) Je note donc les principales infos à destination de Monsieur Bout et de ma petite sœur qui se répartiront la charge des enfants durant mon absence.

15h30 : Avant de filer à la ludothèque avec les enfants, je couvre quiche et quenelles de leurs couvercles respectifs et je mets tout cela au frigo.


18h : Je fonce prendre mon RER pour attraper mon train. A la gare de RER je récupère ma sœur qui arrive tout juste, je lui transmets mes gosses, ma voiture, et lui annonce, victorieuse : les repas sont assurés jusqu’à mon retour.
Et en effet, sur le papier que j’ai rédigé dans l’après midi, les menus sont prêts.
  • Jeudi soir : feuilletés poulet (TGTG) + salade (il en reste encore une bonne quantité, j’avais eu 4 laitues au magasin bio…)
  • Vendredi midi : quiche fraîchement produite + salade
  • Vendredi soir : quenelles fraîchement produites + salade
+ open bar sur le pâté

19h30 : J’ai attrapé mon TGV de justesse (moui, au moment de monter dans le métro je me suis "juste" trompée de sens et j’ai mis 3 stations à m’en apercevoir…. Cité, cité, mais… je voulais pas aller Gare de l’Est moi ?!?!). Enfin assise, c’est l’heure de MON dîner : je déballe le sandwich TGTG, que j’avais glissé dans mon sac. J’aurais bien pris un des machins au moka mais…. Je déteste tout ce qui de près ou de loin a goût de café.

21h30 : Arrivée dans les Ardennes, je marche vers mon hôtel, ma sœur au téléphone, nous débriefons. Les enfants étaient agités, les feuilletés délicieux, le truc au moka pas mal, la quiche a l’air chouette tout plein. Mon mari arrive à ce moment, alors ma sœur m’abandonne : ils vont s’attaquer au reste du guacamole et au pâté, puis Monsieur Bout dévorera le gratin de pâtes.

Minuit : Au lieu de sauter sur TGTG (je ne suis pas chez moi demain : pas concernée !) je blogue dans ma chambre d’hôtel. Il me reste encore à trouver une utilité aux 2 pots de sauce Burger à l'oignon… avec des pâtes vous pensez que ça donne quoi ?


Disclaimer : évidemment, TOUS les paniers TGTG sont TOUJOURS aussi intéressants.
Et encore plus évidemment, TOUT est TOUJOURS aussi bien organisé chez moi.

Nan mais, franchement, sur ce coup-là, j’étais tellement fière de moi qu’il fallait que je me la pète. L’auto-jetage de fleurs, parfois, ce n’est pas désagréable.
Call me God.

5 commentaires:

  1. allez je participe au jetage de fleurs pour l'inventivité déployée

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  2. Dear God (!)

    Je suis franchement impressionnée, à la fois par l'organisation de haute volée et par la qualité des produits récupérés !

    J'ai découvert l'appli grâce à votre blog et je l'utilise de temps en temps, soit pour se faire plaisir à moindre prix à la boulangerie (c'est moins plaisant quand on ne récupère que du pain mais ça remplit le congélateur), soit pour acheter des fruits et légumes bios...quand on arrive à remporter le panier à minuit pile, ce qui arrive rarement !
    Pour une fois, c'est moi qui ai fait découvrir une application à mon entourage, je suis en général à la traîne en terme d'innovations numériques :-)

    Merci aussi pour les réflexions du précédent article sur le tri des enseignes qui proposent les paniers et l'organisation pour optimiser le système.

    Claire-Emmanuelle

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    1. Merci Claire Emmanuelle !
      Haha, ça change quand on devient LA geek à la pointe de la modernité 😁

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  3. Ah, et pour TGTG, maintenant, en plus d'en vanter les bienfaits autour de moi (ce qui n'est PAS du tout stratégique si je veux qu'il m'en reste !) je ne me casse plus la tête à préparer des sandwichs quand on voyage... on passe à une des nombreuses sandwicheries qui en proposent, et paf on a le pique-nique du voyage ! C'est comme ça qu'à Noël on s'est retrouvés avec des sandwichs au foie gras... Inutile de décrire le désespoir de Monsieur, qui a été obligé de se sacrifier pour les manger... ;)

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