lundi 5 novembre 2018

Être une mauvaise mère

Un petit billet que je veux vous écrire depuis longtemps.
Je m'adresse aux presque 3 milliards de mauvaises mères (passées, présentes ou à venir) que compte notre planète, et aussi, car c'est le même topo, aux presque 3 milliards de mauvais pères.




1. Je suis une mauvaise mère aux yeux des autres


Etre parent nous expose à de nombreuses remarques de notre entourage. Proche ou lointain d'ailleurs! Du jour où l'on devient parent, c'est comme si nous tombions dans le domaine public : 
  • le ventre de la femme enceinte devient accessible à toutes les mains, 
  • notre nombre d'enfants, leur cadence de production, etc, suscitent tant d'opinions qu'on en viendrait presque à en faire un sujet de référendum, 
  • et alors, que dire des comportements de notre progéniture, et de nos manières de gérer ceux-ci! 
Tout le monde y va de son grain de sel, commente, et sait très bien pointer ce que nous faisons/ferions soi-disant de "mal".
J'en parlais récemment en courrier des lecteurs : si on pouvait récupérer 1€ à chaque fois qu'on a une remarque sur l'éducation que nous donnons à nos enfants, ce serait probablement bien plus rémunérateur que les allocations familiales (surtout qu'en plus, les remarques on y a droit dès le premier enfant, voire même avant…)


Ces remarques sont vraiment un des aspects les plus chouettes de la vie de parent (saurez-vous trouver l'ironie dans cette phrase ?)
Elles réussissent à combiner
  • effet dévastateur sur la confiance en soi, en son enfant, en ses orientations éducatives : sentiment de mauvaise-mèritude et d'échec
  • avec un investissement minime : un jugement qui se fait sur la foi d'une observation invariablement très limitée
= sur la base d'un échantillon d'une situation, d'un comportement, on va catégoriser le style d'éducation, et évaluer la personne qui le dispense.

Et voilà comment on se retrouve mauvaise mère aux yeux d'un autre.

Pourtant c'est oublier que
  • aucun comportement de notre enfant ne peut faire de nous une mauvaise mère : nos enfants ne sont pas téléguidés bon sang ! Gros mots, tapes, refus de coopérer, colères ? Tout cela peut arriver, sans être produit par notre éducation.
  • si notre réaction à nous, face à ce comportement, peut être, euh… "pas top", il s'agit de prendre en compte deux aspects
    • distinguer quelle serait la bonne manière d'agir en théorie n'est pas toujours facile : il faut connaître la théorie !
      • l'immense majorité des parents a à cœur le bien de ses enfants; c'est pour cela notamment que j'ai du mal avec le terme "éducation bienveillante" et que je préfère "parentalité positive" : 99,9% des parents sont remplis d'intentions bienveillantes
      • là où ça pêche ce n'est pas dans le fait de vouloir le bien, mais dans le manque d'informations sur les manières d'y contribuer
        • concernant les besoins des enfants : nan un écran ne remplace pas le besoin de dialogue ; oui un enfant de 2 ans qui tape a besoin qu'on lui montre comment rentrer en contact autrement
        • concernant les impacts de la manière de communiquer avec nos enfants
    • et, une fois qu'on a les informations, eh bien, c'est que le passage de la théorie à la pratique n'est pas facile
      • pas d'écran ? Oui mais franchement quand on est crevés…. Et paf, hop, on voit un enfant de 3 ans sur un écran 10 minutes, et on fronce les sourcils… ("aaaah ces parents démissionnaires qui utilisent la télé comme babysitter !") Mais ces 10 minutes dont nous sommes témoins sont elles représentatives des XXX minutes du mois qui se passent en dehors de notre vue ?
      • Bien communiquer ? Ne pas humilier, ne pas généraliser, ne pas menacer ? Pareil : fatigué, sous stress, on peut se retrouver à ne pas réussir à employer des alternatives plus respectueuses de la relation à notre enfant; en dépit de nos meilleures intentions.

C'est quelque chose que j'annonce clairement au début des ateliers de parents que j'anime, histoire de détendre un peu tout le monde : je préviens que chez moi aussi, il y a des moments où, si on me croise dans la rue et qu'on m'entend interagir avec mes enfants, la première réaction n'est pas forcément 
"Ouh cette nana elle tient sûrement un blog dont un des thèmes principaux est la parentalité positive, sa bibliothèque est remplie d'ouvrages sur le sujet, et même, elle est animatrice Faber et Mazlish : ça se sent !" 


Alors certes, en effet, dans le cas contraire, parfois, en voyant agir un parent, il m'arrive de reconnaître une marque de fabrique, une attitude, ou en tous cas j'ai de forts soupçons: "Hum, ça sent le Faber et Mazlish". Ca me toujours fait sourire, voire c'est le prélude à une prise de contact / discussion très sympa.

Mais l'inverse n'est pas vrai:
  • quel que soit le comportement d'un enfant
  • quel que soit le comportement d'un parent
ce n'est en rien représentatif de leur éventuelle manière d'agir à d'autres moments.

Admettre cela n'a pas été facile pour moi. Car j'ai connu une époque bénie très F&M, très fluide, où je réussissais à utiliser assez fidèlement les outils, de manière assez naturelle, et donc je m'écartais assez peu, et assez peu fréquemment, de ce que je souhaitais pour mes enfants.
Youpi.
Puis vint le déménagement, et ce fut une autre histoire, avec des écarts incomparablement plus fréquents, et plus grands.


Ce fut très dur à vivre ! Ca l'est encore, car cela a laissé des traces, aussi bien chez les parents que chez les enfants.
Mais cela a aussi eu un effet collatéral non négligeable : me prendre ces épisodes en pleine figure m'a rendue beaucoup plus compréhensive et bienveillante
moins de bienveillance envers mon enfant m'a rendue plus bienveillante envers les parents


Car j'ai pu expérimenter à loisir (et j'expérimente encore régulièrement) ce qui se passe dans une mauvaise mère en pleine crise de mauvaise-méritude
C'est comme chez Jane Nelsen : un enfant qui se conduit mal est un enfant qui se sent mal ? Oui ! Eh bien : même tabac pour sa mère.

une maman en train de réagir à côté de la plaque est une maman qui se sent mal.

Elle stresse, elle est sous pression
  • une pression immédiate 'on est en retard bon sang'
  • une pression à plus long terme (que va devenir mon enfaaaant, un délinquant c'est sûûûr),
  • à quoi s'ajoute la pression du regard des autres, de notre regard

réaliser qu' "être une mauvaise mère" arrive à tout le monde (puisque cela m'arrive à moi) m'a aidée à être plus bienveillante envers les autres : ce n'est pas une mauvaise mère que j'ai en face de moi, mais une mère en difficulté
Cette douloureuse prise de conscience a influencé ma manière d'agir, aussi :
  • est-ce que ça m'aide, dans les moments où je pers les pédales, de me faire fusiller du regard ? Pas tellement.
  • Est ce que ça m'aiderait que quelqu'un vienne me dire "Vous savez, j'ai un très bon bouquin à vous prêter qui dit qu'il faut pas faire comme ça du tout" (mais je l'ai luuuuu ton bouquin bordel !)
Je m'en abstiens donc
  • en revanche, un "C'est dur, hein" complice / compatissant / empathique… 

La base de Faber et Mazlish, c'est l'accueil des sentiments, eh bien, là aussi, il s'agit de revenir aux bases : plutôt que de juger sur l'acte, accueillir les sentiments de la maman, qui en a bien besoin aussi. Une manière de faire qui, d'ailleurs, a permis, parfois, des conversations bien plus ouvertes que si j'étais arrivée en mode "Eh faut pas faire ça". 
Eh oui : l'accueil des sentiments, chez l'enfant comme chez le parent, a d'abord pour effet de faire baisser cette fichue pression dont nous parlions il y a quelques paragraphes. Et une fois que la pression est redescendue, le parent comme l'enfant regagne en capacité à mobiliser ses propres ressources pour régler son problème, y compris sa capacité à envisager de nouvelles manières de faire.



Ce cheminement m'a aidée à considérer les autres autrement, il m'aide également à me voir autrement, ce qui est très précieux.


2. Car je suis une mauvaise mère à mes propres yeux


Le truc terrible en situation de crise, c'est qu'il s'agit d'un cercle vicieux. 
Je le vois bien, quand nous filons du mauvais coton, et que j'ai le sentiment de ne rien maîtriser (ni le comportement de mon rejeton, ni mon comportement à moi) : j'ai d'autant plus de mal à rectifier ma manière d'agir que je me condamne moi-même à ce moment. Je ne fais pas ce qu'il faut, je suis MAUVAISE. 
Cette culpabilité, instantanée, est paralysante : elle ne fait qu'augmenter la pression et donc diminuer ma capacité à prendre du recul pour sortir d'une logique de rapport de forces. Ce regard négatif que je porte sur moi-même contribue donc à m'enfoncer. C'est la joie !
Or j'ai repéré un truc qui renforce encore ce si chouette phénomène de culpabilisation paralysante : en situation je me vois avec le regard que je porterais moi-même sur quelqu'un que j'observerais dans cette situation.
Exemple : si je hurle sur mon gamin, je vais avoir dans la tête de petits nains (vous savez, des cousins de ceux-là) qui vont me susurrer à l'oreille tout ce que moi-même je me suis dit la dernière fois que j'ai vu une mère beugler ainsi sur son enfant. ("Ooooooouh elle devrait paaaas faire çaaaaaaa, c'est paaaaaas biiiiieeeen")

Depuis que je suis plus indulgente avec la mauvaise-mèritude des autres mères, je suis aussi beaucoup plus indulgente avec moi-même : maintenant que j'arrive à voir, dans la mère au comportement pas top, la mère en difficulté, j'arrive à faire de même avec moi-même, et donc je réussis plus facilement à prendre soin de moi, à prendre du recul : je passe d'un "Argh je gère pas du tout bien je suis nuuuuulle" à un "Ouh là c'est difficile pour moi là, que puis-je faire pour me sentir mieux" voire même juste un "Ouh là c'est difficile pour moi, je vais limiter la casse, m'occuper un peu de moi, et demain on verra comment faire mieux".
Je m'applique donc à moi-même la réaction empathique que j'ai peu à peu apprise en point 1.

Petit ajout cependant : bien entendu, (dites-moi si votre expérience est différente mais ce serait trop beau), il est très rare, pour les mauvaises mères que nous sommes, de recevoir cette réaction empathique.
Alors, un autre truc qui m'aide à adoucir mes moments "mauvaise mère" (qu'ils soient réels : je suis en train de me comporter d'une manière en contradiction avec ce que je voudrais vraiment faire ; ou supposés : je suis en train de me comporter d'une manière en contradiction avec ce que mon interlocuteur estimerait adapté), c'est de me rappeler une réalisation qui a changé pas mal de choses pour moi. 
Quand quelqu'un fait une remarque un peu (beaucoup) accusatrice, je n'ai pas besoin de la reprendre à mon compte. Cette remarque ne me concerne pas : les gens ne me parlent pas de moi, ils me parlent d'eux. Ce qui ressemble fichtrement à une attaque de ma personne n'est en fait que l'expression détournée des peurs personnelles de mon interlocuteur. 
Je me souviens ainsi de remarques que j'avais récoltées au sujet du rythme à 3 repas par jour de mes bébés, en mode "Tu sous-nourris tes enfants"... Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé que ça voulait juste dire "J'ai peur de ne pas nourrir assez mes enfants".

"Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous... Ah ! Incensé, qui crois que je ne suis pas toi." 
écrivait déjà Victor Hugo (préface des Contemplations).
Eh bien là, c'est dans l'autre sens.

Là encore, depuis que j'ai cette clé de compréhension, j'arrive mieux à réagir : au lieu de prendre la mouche et/ou de ruminer ce que je viens de me prendre en pleine poire, de nouveau, j'accueille et reflète les sentiments "Oui, c'est vrai qu'en tant que maman on est souvent inquiète de savoir si on nourrit assez nos enfants"... et la discussion prend alors un tour assez différent puisque mon interlocuteur se retrouve avec un espace pour parler de lui, de ce qui l'anime, sans avoir besoin de le faire en m'accusant / me dénigrant moi.
(je précise toutefois, hein, que ma capacité à prendre du recul et agir ainsi peut varier en fonction de mon humeur, mon état de fatigue, l'intérêt que je porte au maintien de bonnes relations avec mon interlocuteur, etc. Parce que parfois mon empathie est à quelques kilomètres, et mon envie d'envoyer ch***, elle : à portée de main)


Cette manière d'adouci est cependant bien précieuse, parce que j'en ai bien besoin.
En effet, non seulement je suis une mauvaise mère aux yeux de mes voisins, non seulement je suis une mauvaise mère à mes yeux à moi, mais aussi


3. Je suis une mauvaise mère aux yeux de mes enfants



Je suis un parent faillible. Je fais des boulettes, consciemment ou pas.
Pourtant, comme tout parent, je voudrais tellement, tellement pouvoir me dire que je n'aurai pas nui à mon enfant. Le web fourmille de vidéos flippantes m'alertant sur les conséquences possibles de mon comportement sur le développement émotionnel / cérébral de mon enfant, et vraiment, vraiment, je veux éviter tout çaaaaaaa.
Et ce n'est pas possible. L'infaillibilité parentale n'existe pas.
Chacun de mes enfants aura des reproches à me faire : je peux à tout moment m'efforcer de faire de mon mieux, mais je ne peux pas faire à tout moment ce qui est le mieux pour lui
Je suis limitée, je dispense et dispenserai donc toujours une éducation limitée; limitée par les informations dont je dispose, limitée par ma capacité à agir en fonction de ces informations.

Que c'est un point difficile à admettre !

En ce qui me concerne, j'ai réalisé que c'était d'autant plus difficile à admettre que l'on se débat soi-même avec des sentiments de rancœur envers nos parents. C'est pourquoi, chez moi, mettre les choses au clair dans ma tête et dans mon cœur m'aide sur ce plan là. 
Il s'agit à la fois
  • d'admettre (comme pour les histoires d'assiettes à terminer) que mes parents ont pu me blesser et que j'ai le droit de leur en vouloir pour cela, 
  • et de les regarder avec un regard bienveillant de nana-qui-elle-aussi-blesse-ses-enfants-sans-le-vouloir-donc-sait-à-quel-point-c'est-dur-d'être-(ou plutôt, de ne pas être)-le-parent-qu'on-voudrait-être.
De la même manière qu'arrêter de regarder les autres en les jugeant m'a permis de moins me juger quand je rate, arrêter de juger mes parents me permet de moins craindre le jugement de mes enfants : on peut reconnaître sa propre blessure sans pour autant condamner celui qui a blessé ni l'enfermer dans ce rôle. J'espère que ce sera une des choses que mes enfants apprendront, de moi, de la vie.


En conclusion, oui, vouloir être une bonne mère m'oblige à accepter que c'est un horizon, un chemin, mais pas un Graal que j'atteindrai.
Être parent est un travail ingrat
  • Je ne peux pas demander à la société de reconnaître mon travail.
Au contraire, celle-ci nous jugera toujours. J'en parlais tout récemment à une copine qui disait qu'elle voyait comment leurs choix éducatifs portaient du fruit au sein de leur famille, mais qu'il était horripilant de réaliser que leur famille élargie ne voyait pas cela, et les jugeait sur d'autres points : les critères de 'bonne éducation' ne sont pas les mêmes.
Espérer que la société nous reconnaisse peut même être dangereux. Non, nous n'avons pas vocation à "prouver" que nous éduquons bien. Et même : il m'est arrivé il y a quelques temps de réaliser qu'on jugeait Faber et Mazlish / leur "efficacité" à un comportement de mes enfants. J'ai flippé : nan, mes enfants sont autre chose que des échantillons-produits F&M. Ce sont des personnes avec leurs forces et leurs faiblesses, F&M m'aident à développer les premières, et à gérer les secondes, mais F. et E., du haut de leurs 5 et 3 ans, demeurent à la fois libres de leurs choix, et prisonniers de leurs émotions : chacun de leur comportement n'est pas attribuable à l'une ou l'autre approche éducative.
La phrase précédente est aussi valable, mot pour mot, pour moi leur mère : je ne suis pas une démonstration F&M ambulante, je suis moi aussi libre de mes choix (qui dans l'instant peuvent être loin de ce qui serait préconisé en parentalité positive), et prisonnière de mes émotions, donc chacun de mes comportements n'est pas attribuable à F&M.
  • Je ne dois pas non plus demander à mon enfant de me donner cette reconnaissance
Ce n'est pas à lui de venir me donner l'absolution : oui, il a le droit, et oui, il l'utilisera, ce droit, de m'en vouloir de tel ou tel comportement, erreur éducative, etc.



La seule reconnaissance que je puisse avoir en tant que parent, c'est la mienne, et, comme j'ai la chance d'élever mes enfants à deux, celle de Monsieur Bout : se regarder avec bienveillance. Un parent qui patine mais ne cesse de vouloir avancer.

Alors cher papa, chère maman, si vous éduquez à deux, allez vite dire à votre conjoint tout le bien que vous pensez des efforts qu'il fait au quotidien pour relever avec vous ce défi énorme qu'est l'éducation d'êtres humains; et demandez-lui de faire de même pour vous (au besoin, en lui faisant lire ces lignes)
Et si vous éduquez seul(e), voyez si un bon copain / copine peut le faire pour vous, sinon, dites-vous que je suis en train de vous le dire, à vous, et allez vous le dire pour moi dans un miroir.


Oui, incontestablement, on est tous une / la mauvaise mère de / pour quelqu'un.
Mais ne soyons pas notre propre mauvaise mère.

6 commentaires:

  1. J’imagine que dans nos premières années de maternité, nous passons toutes ou presque par ce cap. Je suis mère depuis 11ans et je ne me pose plus la question de savoir si je suis ou pas une mauvaise mère. Je suis simplement une mère qui fait de son mieux en aimant le plus possible inconditionnellement ses enfants. Je suis parfois contente de moi, parfois non. Je ne culpabilise plus. La famille est un microcosme de la société et nos enfants ont besoin de grandir en apprenant comment gérer émotionnellement les incompétences et les émotions des autres et les leurs. Le pardon a une grande place dans notre foyer. Quand j’ai besoin de me rassurer, j’observe mes enfants dans leur attitude générale. Je vois qu’ils sont heureux et épanouis. Quand d’autres me le confirment sans que je n’ai rien demandé, je me dis que mon mari et moi sommes sur la bonne voie. Aucune éducation n’est pareille et surtout il y a plusieurs éducations possibles, il n’y a pas à juger. Il m’arrive parfois de pointer du doigt un mode de fonctionnement chez l’un ou l’autre mais ce sont seulement des familles que je connais très bien et dont l’un des enfants porte sur lui tout le malheur du monde en permanence sans que les parents ne réagissent. Les femmes font des erreurs, les hommes et les enfants aussi. Chaque erreur a un impact personnel ou collectif, l’imperfection est l’essence de l’humanité. Pourquoi donc les mères devraient se considérer mauvaises? Les mères sont humaines, c’est tout et c’est tant mieux.

    RépondreSupprimer
  2. Je me souviens que tu m'avais dit, il y a plusieurs années : "Avoir une mère parfaite, ce serait flippant pour un enfant - une fois devenu adulte)"... ça m'avait bien aidé !

    RépondreSupprimer
  3. Une nouvelle fois, un billet très juste Gwen :)
    Plus difficile à entendre/réaliser lorsqu'on doute, mais en effet ce sont souvent ses peurs que l'autre exprime et il est plus difficile de s'en détacher lors de nos moments de doute. :)

    RépondreSupprimer
  4. Magnifique !
    Nous ne sommes qu’humains et faillibles. L’accepter et renoncer à la perfection est le plus grand cadeau qu’on puisse se faire à soi-même, ainsi que pardonner aux autres et à soi-même.
    Le miroir des sentiments dont tu parles est bien connu des psychologues. Je pense qu’on me juge mal ? C’est que je juge mal les autres, et in fine, c’est que je me juge mal moi-même. Les sentiments et intentions qu’on attribue aux autres...sont les nôtres. Même les animaux fonctionnent de cette façon : les corbeaux qui cachent leurs affaires pour ne pas se les faire voler, sont ceux qui volent les affaires des autres.
    Cela explique le karma : le mal créé du mal directement à la personne qui l’émet, car la principale personne qu’elle blesse est elle-même, et idem pour le bien.
    Tu es une bonne mère depuis que tu es mère. Tu n’as pas à devenir quelqu’un d’autre. Tu as déjà en toi tout ce qu’il faut pour tes deux enfants. Tu es croyante : Dieu t’as confié ces deux enfants car tu es apte à les élever. Bien sûr, il y a des erreurs, des moments de colère, de doute, nous sommes humains, mais ce sont des nuages qui ne font que passer, derrière eux, le ciel bleu est toujours là, même au pire de l’orage. Avec le temps, on se souvient de plus en plus vite que les émotions ne sont que passagères et que le soleil continue de briller derrière.
    Swanilda

    RépondreSupprimer
  5. Merci Gwen pour ce bel article, qui ma foi tombe à point ce matin... :) ça fait du bien car même si je sais qu'être une mère parfaite n'est ni possible ni souhaitable, des fois ben... je replonge !
    Je découvre ton blog aujourd'hui, et je m'inscris avec plaisir pour recevoir tes prochains articles (en espérant que ça fonctionnera ;)
    Belle journée à toi et ta famille,
    Mélanie

    RépondreSupprimer
  6. Effectivement, je suis une mauvaise mère qui a tendance à vite s emporter suite au regard des autres. Je peux être très patiente quand je suis seule avec mais dès que j ai un regard ou un commentaire non constructif : je me fâche sur ma fille mais surtout sur la personne qui est la cause de mon énervement. Je suis donc une mauvaise mère et une mauvaise personne!
    Je m améliore avec le temps mais rechute de temps en temps car je suis simplement humaine :)
    Merci pour cet article très intéressant !

    RépondreSupprimer

Venez enrichir ce blog (et ma réflexion ainsi que celle des autres lecteurs) de vos commentaires et expériences...