jeudi 12 octobre 2017

Emménagement : 50 nuances (euh) -15 nuances moins roses

Ce déménagement, c'est plein de choses très chouettes, je m'en suis réjouie avec vous.
Mais il ne s'agit pas non plus de jouer à "Tout va très bien, Madame la Marquise", ni de faire saliver les foules (oui, les foules me lisent, vous savez) sur ma vie supposément parfaite.

Alors, hop, un petit billet un peu moins positif, parce que, si tout nuage a toujours sa frange d'or (lalalalaaaa),  tout changement de décor a aussi,  justement, son envers (du décor).

  • 1. Fatigue et accaparement par les cartons (les faire / les défaire) n'ont pas été propices, ces dernières semaines, à beaucoup de moments de qualité avec les Bébous, priés de "fonctionner" en étant le moins possible dans nos pattes. Pas de hasard : fatigue et accaparement par les cartons, ça donne 
    • des moments où les Bébous sont franchement relous, 
    • et des moments où les réactions de leurs parents sont tout, sauf tamponnées Faber & Mazlish

  • 2. Fatigue et accaparement par les cartons, c'est aussi un certain nombre de disputes conjugales, les questions de déco, de priorités (quel carton est prioritaire ? Certainement pas celui éventré par le conjoint!) venant apporter une quantité très généreuse d'occasions de discorde, à deux personnes dont la patience n'est pas à son top niveau.

  • 3. Le soupçon né dès nos premiers pas de reconnaissance autour de chez nous se confirme : niveau aires de jeux, les alentours immédiats sont pauvres, très pauvres. Strasbourg nous avait fait prendre de mauvaises habitudes!

  • 4. Un vaste parc royal est à quelques minutes de chez nous, mais les trottoirs pour y aller sont très étroits: le trajet n'est donc pas de tout repos pour le moment avec les Bébous. Cela + le point précédent = pour le moment je me sens un peu enfermée chez moi, j'ai tendance à y rester et ça me pèse! Même si j'ai conscience que 1. c'est aussi provisoire, le temps de prendre nos marques d'une part, d'être moins focalisée sur les cartons d'autre part 2. c'est aussi dans ma tête / à moi d'oser sortir.

  • 5. Plein de petits copains dans notre impasse privée, disais-je. Mais des petits garçons plus âgés que F. et pas toujours tendres.  On lui emprunte volontiers ses jouets sans trop le mêler au jeu qui en découle, et quand je l'entends essayer de les récupérer en vain, il finit par avoir recours à des phrases telles que "je vais te péter la gueule" qui ne me réjouissent pas. Un besoin d'enseignement des compétences sociales, assurément... Et en même temps, le sens de l'affaire n'est pas non plus que je sois toujours présente! (et j'ai pââââl'temps, en plus! Ni l'envie!)

  • 6. F. étant depuis cet été dans une phase très agréable, à savoir la fameuse époque "pipi caca", c'est source de certaines crispations parentales dans le cadre du nouage de connaissance avec un tas d'inconnus. Bonjour la sociabilisation parentale, quand le Bébou est susceptible de claironner un "Bonjour, madame Caca!" et autres "Tiens, voilà Madame qui pue des fesses!". Nous craignons qu'il ne soit vite catalogué et cela nous rend assez anxieux. 

  • 7. Nous déployons beaucoup d'efforts pour passer notre chez-nous du stade "chaos post-déménagement" à l'état "douillet cocon" le plus vite possible, et ne sommes pas peu fiers des résultats déjà obtenus : salon et cuisine sont vraiment proches de l'objectif final, la salle de classe avance même si c'est un travail de Titans,... 
    • Mais il a fallu un bout de temps avant d'avancer dans les chambres du premier étage en raison des travaux de peinture fraîchement réalisés (pas question d'y faire dormir les Bébous les premiers jours)
    • Et à présent  de gros nids à chaos perdurent : des travaux sont encore prévus dans différentes pièces de la maison: toutes les salles d'eau, et ajout d'un placard dans notre chambre. Dans l'attente les cartons correspondant demeurent, et reculent encore le moment de la "véritable" installation. Leur vue m'horripile.
      La chambre des Bébous dimanche soir (premier soir où ils ont dormi dedans): ça prend forme hein?!

  • 8. Qu'il est difficile de se repérer, en particulier sur les routes franciliennes (les échangeurs complexes!). Pour une Gwen dont le sens de l'orientation est aux abonnés absents, un déménagement constitue en cela un énorme stress: envolés, les pauvres repères péniblement acquis au fil de nos deux années et demie à Strasbourg. Je galère à les retrouver et chaque déplacement seule se teinte ainsi d'une angoisse justifiée (et encore, merci le GPS... sans, je crois que je ne me hasarderais pas en dehors de chez nous).

  • 9. Autres repères perdus : ceux de l'approvisionnement! Exit panier bio, exit mes habitudes au Leclerc Drive et au marché, tout est à reconstruire et c'est très laborieux. 
    • D'autant que la technique s'en mêle: je n'ai par exemple toujours pas réussi à finaliser une commande au Super U du coin, ça buuuug! Je pourrais lâcher l'affaire et commander chez l'Auchan d'à côté, mais quand je vois que le pack de lait de chèvre y est plus cher qu'au Super U, je bloque. Grrrr.
    • Rajoutez à cela que pour le moment, dans mes mini-courses, me voici confrontée à ce choix cornélien : fruits et légumes : "lambda" vendus en vrac, ou bio vendus par petits lots suremballés? Mon panier bio m'avait désaccoutumée de cela et vraiment, j'ai du mal. Je suppose que c'est un bon signe quant à la manière dont le mode de pensée ZD commence à s'enraciner chez moi, mais... Re Grrr.

  • 10. Approvisionnement, parlons-en. F. fait du sport une fois par semaine à côté d'un centre commercial : super ! Je n'ai pas de difficulté à me garer (très précieux au vu de mon niveau abyssal en manœuvres) et surtout cela me laisse une petite heure pour faire du shopping. D'ailleurs c'est cool, j'ai été ravie de découvrir que parmi les magasins abrités par ce centre se trouve un magasin bio.C'est-y-pas chouette de pouvoir ainsi s'y rendre régulièrement ? A ceci près que j'ai choisi le créneau de sport du lundi... jour de fermeture dudit magasin bio. Scrogneugneu!

  • 11. Shopping encore : les (y en a deux, en plus!) magasins Action les plus proches sont situés beaucoup moins loin de notre domicile que celui auquel je me rendais en Alsace: ruine en vue!  Mais en même temps ils demeurent un peu trop éloignés pour y aller tout le temps, donc je cours quand même le risque de passer à coté de choses sur lesquelles j'aurais voulu mettre le grappin. Décidément la vie ne m'épargne pas (si à ce stade, ému(e)(s) jusqu'aux larmes, vous tenez à faire un don, je tiens mon RIB à votre disposition).
 
  • 12. J'ai une superbe cuisine, avec un très beau piano de cuisine, mais franchement, j'ai du mal avec celui-ci! 
    • Allumer le gaz n'est plus mission impossible maintenant que nous avons investi dans un gentil ustensile en lieu et place des allumettes, mais je trouve la gestion de la cuisson encore difficile, idem le nettoyage ensuite. Je m'étais bien habituée à ma vitrocéramique! 
    • Et la gestion des fours continue à être compliquée... Je n'ose encore toucher à celui au gaz, quant à l'électrique, je l'utilise à l'aveuglette: les graduations ayant disparu je ne sais même pas à quelle température je cuis mes plats, et serais bien en peine d'utiliser la fonction "grill"... si celle-ci existe.

  • 13. Ce weekend, nous avions un anniversaire en plein centre de Paris, nous y sommes allés en transports en commun,  sans anicroche aucune. Or c'était la première fois que je mettais les pieds à Paris depuis notre arrivée, première fois que j'étais vraiment confrontée au fait que nous habitons en région parisienne car on l'oublierait presque chez nous, parfois. Et... décidément, ça ne me plaît pas. Il  m'a suffit de poser le pied sur le quai, gare Saint-Lazare, pour y être assaillies par une série d'impressions en mode "hum, oui, c'était tout ça que j'étais forte heureuse d'avoir laissé derrière moi et point du tout désireuse de retrouver." Odeurs, bruits, personnes louches, fourmilière, et mille choses encore. Non, vraiment, très peu pour moi. Me rendre à Paris ce soir figurait indiscutablement dans la catégorie "choses désagréables", alors qu'aller ainsi à une fête sur une péniche à Strasbourg aurait été un vrai plaisir.

  • 14. Formalités administratives à la mords-moi-le-nœud... 
    • d'abord il y en a que je n'ai toujours pas terminées (mais je ne dirai pas lesquelles!), et cela me file mauvaise conscience. 
    • Mais surtout, j'ai craint l'espace d'un instant de revivre le feuilleton Pôle Emploi / CAF qui avait tant égayé mes débuts de chômage. 
      • Sachez-le, quand vous changez de région, un changement d'adresse équivaut à une désinscription de Pôle Emploi, et il faut se réinscrire. J'ai failli passer à côté... 
      • Par ailleurs, du coup je n'avais pas été en mesure de faire la formalité nécessaire au paiement de mes indemnités (= actualisation de ma situation) et j'ai vu le moment où j'allais perdre un mois de chômage. 
      • Heureusement, un seul (!) coup de fil à Pôle Emploi a suffi à me mettre en relation avec une fille efficace (!!) qui a tout remis en ordre.

  • 15. Monsieur Bout a commencé son nouveau boulot, et une chose est claire : son timing du matin (départ plus tôt) n'est plus compatible avec le fait de petit-déjeuner en tête à tête avec F. . Celui-ci s'en est montré chagriné, et puis du coup pour moi cela rend les matins beaucoup moins détendus. Là où auparavant je prenais tranquillement ma douche et vaquais à quelques bouts de routine Flylady pendant que Monsieur Bout gérait son fils (petit déj mais aussi habillage), à présent... tout retombe sur moi et il va me falloir trouver peu à peu une nouvelle organisation.


Bref, tout ça grince, tout ça coince, ça sent la mécanique pas rodée du tout, et demandant un certain nombre d'efforts avant de bien vouloir fonctionner correctement.

Or je suis flemmarde, moi, alors les efforts...
Je traîne des pieds.
              Je grommelle.
                                 Grumpf!


11 commentaires:

  1. Hello, merci de partager ces premières impressions, je suis de tout cœur avec toi pendant ce temps d'adaptation. Nous avions quitté Paris lorsque j'étais enceinte de Simon (maintenant 5 ans) pour nous installer à Strasbourg et je comprends tout à fait toutes les difficultés qu'on peut rencontrer en faisant le mouvement inverse. Je suis sûre en même temps que vous allez savoir profiter de ce qu'il y a de meilleur là-bas. Bises,

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    1. Merci Estelle de ce petit mot, cela me fait bien plaisir de te lire et j'espère que toute ta petite famille se porte bien!
      Oui c'est exactement ça : quand nous avons quitté Paris il y a 5 ans 1/2 nous étions ravis et persuadés de ne jamais y remettre les pieds. Retrouver ce qu'on pensait avoir laissé derrière soi est un peu amer !
      Mais nous allons faire au mieux (mais Strasbourg me manque ! Je n'ai presque pas envie d'y retourner "en vacances " par crainte de ne plus vouloir en repartir)

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  2. À chaque jour suffit sa peine. Un petit peu tous les jours, un problème après l'autre, et on avance.
    Laissez-vous du temps, laissez aussi du temps à petit F (les déménagements sont très stressants pour les enfants). Tant pis si le lait de chèvre est plus cher chez Auchan, pour quelques commandes, ça ira. Tant pis si tout n'est pas parfait dès le début. C'est provisoire. Un peu de souplesse et de bienveillance pour soi-même ��
    Swanilda

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    1. Tu as vraiment raison et tu m's fait rigoler sur le coup de Auchan... je perds un peu la perspective !
      Laisser du temps ne m'est pas évident, notamment parce que, par exemple, j'ai la pression pour terminer les cartons afin d'avoir ensuite du temps à consacrer à la préparation de mon intervention dans l'enseignement supérieur prévue mi novembre et pour laquelle je n'ai encore rien fait... hormis gamberger

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  3. Oui, j'imaginais bien que tout n'était pas tout rose... Prendre de nouveaux repères, ça prend du temps, et c'est parfois dur...

    Bon courage pour tout! Les choses finiront forcément par se mettre en place...

    Ah l'anxiété de voir son enfant catalogué... Vu, et revu pour moi... Chaque nouvelle rencontre, la boule au ventre...

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    1. Merci Marie!
      Oui c'est compliqué et puis comme nous étions loin d'être malheureux à Strasbourg le "mais qu'allais je faire dans cette galère " se faufile facilement 😊
      En union de peur du catalogage, c'est glaçant hein...

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  4. allez le temps de prendre ses repères , de trouver ses marques et reprendre un rythme pour être moins fatiguée .... les déménagements c'est jamais cool!!! même quand on choisit un lieu de rêve ;-)

    et sinon quand je te lis, j'ai juste envie de te dire "Mais zut mince ****** , pourquoi êtes vous partis ????????????????????" ;-(((((((
    J'essaye de t'appeler tout vite, via un skype ... tu as internet au moins c'est déjà ça ;-)
    Je t'embrasse et tout plein de courage ma belle!!

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    1. Merci ma poule !
      Tu me files un gros coup de nostalgie...
      J'espère t'entendre très bientôt, j'étais triste de ne pas réussir à te faire une dernière bise...

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  5. Heu moins ce qui m interpelle c est les choses a faire top secretes t es enceinte ;)))))))))))))

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    1. HAHAHA!!!
      Je kiffe ta théorie !
      Hélas non, je refuse de donner des détails uniquement par honte d'avouer que je n'ai par exemple toujours pas bouclé le contrat EDF...

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