Décidément, avec mon panier bio, je vais de découverte en découverte.
Ces temps-ci, cela s'emballe, et je me fais l'effet d'une aventurière dans ma cuisine ;-) [générique d'Indiana Jones en fond]
Alors cette semaine, je me suis non seulement retrouvée à cuisiner des épinards frais pour la toute première fois de ma vie (selon cette recette, délicieuse et très rapide), mais je me suis aussi frottée à un inconnu total : l'igname.
Inconnu total ?
- Pas tout à fait !
J'avais déjà rencontré l'igname (et peut-être cela fera-t-il tilt dans la tête de certaines d'entre vous) .... dans les pages d'Autant en Emporte le Vent ! (Je crois que sa Mama lui en cuisine, ce qui est logique car c'est un légume exotique, africain d'origine, et volontiers mis à l'honneur dans la cuisine créole par exemple. D'ailleurs cet épisode culinaire m'a flanqué une belle envie de me replonger dans les aventures de Scarlett, d'autant que j'ai réalisé que je ne les avais lues qu'en français, celles-là. Donc à voir si l'une de nos bibliothèque le propose en VO).
Bref, un tubercule paré d'un voile de romantisme ;-) [des violons succèdent à Indiana Jones]
galettes d'igname, sur la base des fameux röstis alsaciens.
1. Éplucher l'igname.
- Avantage par rapport à la pomme de terre: on a beaucoup moins de travail d'épluchage pour obtenir le même volume de tubercule, puisqu'il s'agit d'éplucher un bon gros machin à la forme régulière, plutôt qu'une foule de plus petits bidules aux formes parfois tarabiscotées. Mathématiquement, la surface à éplucher est bien moindre.
- Inconvénient : un seul mot caractérise l'igname débarrassé de sa peau : GLUANT. Mais alors gluant ! Et très glissant. Une fois qu'on a débarrassé une partie du tubercule de sa peau et que donc on doit le tenir par sa partie épluchée pour finir le travail, on se retrouve à éplucher un gros, gros savon; et pas loin d'imiter le nain Simplet... C'est vraiment impressionnant. (mais ça m'a fait marrer toute seule dans ma cuisine parce que franchement j'avais l'air fine; donc romantique, hein, le tubercule, mais si vous comptez séduire pendant un atelier cuisine, je vous conseille de partir sur autre chose)
2. Râper (merci mon mixer)
Là aussi, surprise, je m'attendais à quelque chose d'assez ferme, et en fait le résultat est... gluant toujours, et d'aspect très bouillie.
3. Qu'à cela ne tienne, de toute manière il s'agit d'en faire une pâte à galettes, donc on y rajoute
- 2 oignons émincés très finement
- 2 gousses d’ail tout aussi finement hachées
- j'ai rajouté l'équivalent d'une grosse cuillère à soupe d'échalotes elles-aussi en tout petits morceaux
- sel - poivre
- puis 2 œufs battus (1 suffirait)
- et 3 à 4 cuillers à soupe de farine (en l'ajoutant, je me suis dit que de la farine de maïs collerait probablement bien à la recette aussi, mais pour une première je tenais à goûter au "vrai goût" de l'igname sans interférence. Ce sera pour la prochaine fois !)
4. mélanger doucement
La texture étant un peu ... gluante, j'ai testé et conclu que pour cet exercice, mon fouet en silicone était le mieux adapté : fourchette et cuiller en bois s'y engluent, fouet en métal souffre un peu.
5. puis faire frire les galettes dans un fond d'huile, à peu près 3 minutes de chaque côté à feu moyen/fort, en les faisant bien dorer.
6. Déposer sur du papier absorbant pour débarrasser de l'huile, puis consommer chaud.
Tout le monde s'est jeté dessus, la Bébounette plus que jamais en mode Gus.
Ce qui n'a pas empêché qu'il en reste, car c'est énorme un igname ! (le nôtre faisait quasiment la diagonale du bac à légumes).
Mais la bonne nouvelle, c'est que les galettes se congèlent très bien : dans un récipient, séparées par une couche de papier sulfurisé à chaque fois.
Je viens de voir que mon panier bio en repropose la semaine prochaine, je ne vais pas hésiter à en reprendre, d'autant que j'ai repéré d'autres recettes à tester !
Et que les avantages nutritionnels de l'igname sont fort nombreux; il paraîtrait que ça réduirait la tension artérielle, diminuerait les troubles cognitifs, et contribuerait à la régulation de ce fichu syndrome pré-menstruel qui nous transforme si facilement en Cruella.
Je ne sais pas si ça fait gagner au Loto, mais on peut toujours essayer; dans ce cas, ne m'oubliez pas...
Et bien ça devient un vrai voyage en cuisine chez toi ! :) Je note et je vais tester cette recette! Bonne journée ! C'est malin... tu m'as donné faim!
RépondreSupprimerOui je te dis c'est l'AVENTUUUUUREUH ;-)
Supprimersans sortir de chez moi, je mène une vie d'exploratrice, exposée à mille dangers (nan j'en fais un peu trop moi ? ;-) )
désolée pour la faim... mais c'est très sain alors c'est pour la bonne cause ! (je n'ai pas ENCORE publié ma recette de beignets, source potentielle de davantage de culpabilité...)
Bonne journée à toi !
M'en fiche j'aime pas les beignets ;) Par contre là j'ai réussi à dénicher un igname dans mon magasin bio dont je tente !!
SupprimerBravo, tu me suis dans ma folie ! Tu m'en diras des nouvelles, hein !?
SupprimerAaaaaaah moi aussi ça me fait penser à Scarlett ! je voulais te le dire par sms et puis j'ai oublié. Elle en parle quand elle revient à Tara après la prise d'Atlanta et s'arrête aux Douze Chênes, la maison est brûlée mais elle déterre qlq ignames dans le quartier des esclaves :-)
RépondreSupprimerRho Clotilde c'est ce (ou plutôt : un des nombreux points) que j'adore chez toi, toujours sur la même longueur d'ondes pour ce genre de références un tantinet niaiseuses... et capable de me la ressortir à la vitesse de l'éclair !
SupprimerN'empêche que cela me confirme qu'il est URGENT que j'aille relire ce passage FONDATEUR dans le texte ;-)
Encore un "nouveau" legume!! On va de decouverte en découverte ici :D
RépondreSupprimerce panier bio est une caravelle à lui tout seul ;-)
Supprimeralors, comment les grands-bretons appellent ils notre igname ?