Rho punaise.
En écrivant un titre dans le genre j'ai l'impression de rédiger une pub de bas étage.
Il faudrait que j'arrive à terminer le billet par une offre alléchante redirigeant vers un site internet douteux hébergé en Chine (donc infecté de corona-virus), avec une photo improbable de play-boy tête à claque aux dents refaites sensé avoir bénéficié de mon "tuyau" et ne plus voir la vie comme avant depuis.
Comme je n'ai rien de tout ça à dispo (même Monsieur Bout refuse de poser pour faire play-boy tête à claques !! - on n'est jamais trahi que par les siens), j'en serai réduite à terminer le billet en vous souhaitant un bon début de semaine.
Mouais.
C'est moins drôle.
Bref, dans mon récent billet sur l'intérêt de transmettre ses pitoyables rudiments de langue étrangère à son môme (ou, plutôt, sur le fait que si on souhaite le faire, il ne faut surtout pas s'en priver au motif qu'ils seraient pitoyables), j'ai promis de venir vous parler d'un truc permettant de progresser facilement en langue étrangère, et me voici.
Ce truc me vient de mon honorable papa, trilingue passionné, à qui je dois mon amour des langues. Il me l'a transmis alors que je me lamentais
1. sur le fait que j'avais du mal à entretenir les langues étrangères que je maîtrise (allemand, anglais, italien), dans un environnement pas méga international (à l'époque desdites lamentations je bossais sur une usine normande)
2. sur les complexes de mon mari, et notamment sur son niveau d'anglais, qu'il estimait trop rudimentaire pour oser envisager de s'en servir dans un contexte professionnel.
Ce truc ?
Il s'agit de lire un livre de la langue en question, à raison de 10 minutes par jour.
Hum ? Ne partez pas tout de suite, tant qu'à être là, hein.
Précisions
1. Lire un livre: un livre.
- Pas un article de magazine, et suuuurtout pas un article de magazine "intelligent" / "utile" / "plein de vocabulaires pour le boulot", genre presse économique / politique whatever.
Nous allons le voir, 2 ingrédients essentiels sont le plaisir et la continuité dans le temps.
- Un livre qu'on a envie de lire.
Non (sauf si on a déjà un excellent niveau ET qu'on aime ce genre de livres), ce n'est pas le moment de se jeter sur les grands auteurs littéraires de la nation concernée. On se prend
- de la chick-lit si on aime ça : un bon petit "le Diable s'habille en Prada" ou une histoire d'amour neuneu (profitons-en, ça nous fait un prétexte ! "oh mon chéri c'est pour bosser mon anglais, j't'assuuuuure" permet de garder un max de crédibilité tout en gloussant comme une baleine aux mièvreries dont on se délecte),
- un policier de derrière les fagots,
- un roman historique pas compliqué si c'est ce qui nous détend.
La clé est vraiment d'avoir envie de le lire, d'apprécier l'histoire, il faut que quelque part on ait envie de découvrir la suite !
Samantha va-t-elle séduire John ? L'inspecteur Machin va-t-il démasquer Madame Rose ou le Colonel Moutarde ? Le roi Trucmuche va-t-il enfin avoir un hériter mâle ? (ouais bon ok wikipedia peut nous renseigner sur ce point…).
- Un livre plutôt facile à lire.
On privilégie un niveau de vocabulaire assez simple.
Si dans notre roman policier tout le monde parle en argot, si notre roman historique a lieu de dans le Sud des Etats Unis à la fin du 19ème et que la moitié des personnages parlent "petit nègre" (donc petit nègre anglais !) on oublie ! Ce sera pour plus tard.
On prend un roman normal dans lequel auteur et personnages s'expriment dans une langue assez normale.
Et surtout, hein, un roman qu'on a ENVIE de lire. C'est ZE critère principal. Parce que rappelons nous que le cerveau n'apprend jamais aussi bien que dans le plaisir.
2. On le lit 10 minutes par jour (on a le droit à plus, bien évidemment, mais ce qui compte, c'est de s'y tenir tous les jours), sans interruption.
- 10 minutes, ça permet à notre cerveau de bien rentrer dedans.
D'échauffer la mécanique, quoi.
- Tous les jours, ça permet à notre cerveau de se muscler de manière régulière, de capitaliser chaque jour sur ce qu'il a vu la veille. Le cerveau s'abstient de zigouiller les connexions neuronales tout juste créées puisqu'elles sont immédiatement réutilisées le lendemain.
- On lit pour soi, hein.
Oui, moi aussi, quand mon père m'avait dit faire ça pour se muscler le cerveau les derniers 15 jours avant une mission d'interprétariat j'avais dit "euh, à voix haute ?" (ce qui est MEGA ch***, nous sommes bien d'accord). Eh non, "dans sa tête".
- Mais surtout : on lit SANS recours au dictionnaire (ou à son appli "Linguee" sur son smartphone, hein. Je vous ai vus, à essayer de finasser sur les mots).
Oui oui oui.
Pourquoi ?
Parce que
- 1. chercher dans un dictionnaire c'est chiant, ça interrompt la lecture et ça pulvérise l'aspect plaisir dont nous parlions à l'instant et que
- 2. ça interrompt la lecture et donc interrompt tout le travail que notre cerveau est discrètement en train de faire en lisant : intégrer la structure des phrases, le rythme de la langue, vocabulaire.
Eh oui, concrètement, on se retrouve à lire un peu en mode "Schtroumpfs"; et c'est une gymnastique dans laquelle notre cerveau progresse très vite.
Tout au plus peut-on s'autoriser un maximum d'UN mot par double page. UN SEUL ! qu'on sélectionne à la fin de la double page, en mode "celui-là il m'emm*** vraiment, qu'est ce qu'il veut dire bon sang !?". Et qu'on n'hésite pas à écrire dans la marge du bouquin si on est quelqu'un qui écrit dans un bouquin. (je sais que pour certains c'est de l'hérésie, mais ne me brûlez pas tout de suite je peux ptet encore servir - et puis ça pollue). Mais franchement, si on peut s'en passer, on s'en passe, c'est préférable. Et il est strictement interdit de se faire une liste avec ces mots à apprendre. On a dit plaisir, bon sang.
C'est précisément pour surfer sur l'effet "flow", continuité, qu'un livre est mille fois préférable à un article. En lisant un livre on intègre peu à peu tout un contexte implicite, le cerveau prend ses repères, il repère le narrateur. La lecture de 10 pages d'un même livre le désoriente beaucoup moins que lire 4 ou 5 articles différents. Ne fatiguons pas inutilement notre cerveau !
Donc concrètement, ce qui se passe, c'est que les premiers jours on lit trèèèès lentement, on avance à pas de fourmis, et on comprend un pourcentage qui nous semble assez faible de ce qu'on lit.
Et puis au bout de 8 jours, ben, on constate qu'on lit un peu plus vite et qu'on comprend de mieux en mieux. Et ça ne fait que s'améliorer.
Parce que justement notre cerveau est en train de débroussailler un max, il commence à se repérer dans la langue, à savoir où aller chercher le sens, à trier les mots, à déduire d'ailleurs tout seul le sens de mots-qu-on-n'a-pas-eu-le-droit-d'aller-chercher-dans-le-dico-à-cause-du-diktat-infâme-de-la-Gwen.
Bizarre ?
Ce qui m'a aidée à "croire" mon père quand il m'a donné son conseil, c'est que j'ai réalisé qu'au fond j'avais déjà fait l'expérience de ce phénomène. En seconde, je crois, le tome 4 de Harry Potter était sorti en anglais plusieurs mois avant la sortie française (mode vieux de la veille on) et donc l'été de sa sortie je me l'étais paluché en anglais, sur un lieu de vacances évidemment dépourvu de dictionnaire, et bien entendu, hein, je vous parle d'un temps que linguee ne pouvait pas connaîtreuh.
Et pourtant, hein, en fin de seconde, je peux vous assurer que mon niveau d'anglais était… euh… peut-on parler de niveau ?
Et effectivement les premiers jours j'avais le sentiment de ne pas piger grand chose; et j'avais du mettre une semaine à terminer le premier chapitre; mais nettement moins longtemps à terminer le 2ème. Et j'avais compris toute seule que Muggle ça voulait dire Moldu (bon c'est sûr même un dico ne m'aurait pas beaucoup aidée sur ce coup-là), et que… et que… et que ah ben tiens c'est bizarre la foule de mots dont mon cerveau finit par comprendre tout seul la signification !
Quelle belle machine que notre cerveau ! Parce que nous activons, quotidiennement, à petite dose, la zone de la langue, que nous l'activons dans un contexte de moindre contrainte, cette zone là se muscle, elle crée un max de synapses, elle se gorge, passivement, de syntaxe, de grammaire, de conjugaisons, d'orthographe, de vocabulaire, de tournures de phrases, d'expressions idiomatiques, de tout ce qu'on s'embête à apprendre de manière bien sèche et automatique en temps normal. Elle se muscle passivement, mais ça rejaillit, en fait, sur nos capacités actives. Et oui, non seulement on comprend mieux, mais on s'exprime mieux, y compris à l'oral ! Les neurones sont prêts, musclés, tout frais, dispo.
Alors, effectivement, certains des mots qu'on va apprendre ainsi nous serons peu utiles (j'ai assez peu souvent recasé "Moldu" au boulot, je dois en convenir), mais la majorité le sera d'une manière ou d'une autre ! Et la zone de cerveau ayant été musclée, il sera bieeeen plus facile d'y insérer la vingtaine de termes "utiles" (à des fins pro ou autres) dont on a besoin, le jour venu.
- Monsieur Bout lui même a testé ça il y a quelques années, quand il a appliqué ce conseil durant ses dernières semaines de chômage strasbourgeois, juste avant de prendre un poste qui allait, pour la première fois de sa carrière, exiger de lui d'utiliser l'anglais 40% du temps. Il était pétri de complexes et de doutes. Et il a été bluffé de se voir soudainement bien plus sûr de lui sur tous les plans. A l'oral comme à l'écrit, les mots sortaient bien plus facilement, et… dans le bon ordre, s'il-vous-plaît.
- Une de mes voisines, quadra dynamique, s'est vue féliciter par son client, grand groupe international, sur les progrès faits en animation de réunion (en anglais, of course) quelques semaines après m'avoir piqué un premier roman policier, cet automne. Elle en est à son 3ème.
Bref, ça vaut le coup.
Et niveau approvisionnement ?
Eh oui, ce sera, dans la majorité des cas, une solution ultra low cost.
- D'abord la plupart des bibliothèques ont un rayon en langues étrangères, de nos jours. Même peu fourni, il aura généralement quelques volumes type romans de gare, quelques romans policiers, quelques romans historiques. Le tout est d'y identifier UN ouvrage qui nous attire. Bien entendu, ce sera plus facile si on recherche de l'anglais que du thaï.
- Mais si c'est le thaî qu'on recherche, il y a probablement une raison (liens familiaux? expatriation passée ?) qui permet d'identifier un canal de récupération de bouquins adaptés. On peut se faire envoyer ou transmettre un colis, ou encore profiter d'un voyage pour… ou alors, rechercher sur les plateformes de revente d'occaz.
- Et puis de plus en plus, il y a les boîtes à livres ! Dans celles qui se sont multipliées autour de chez nous, Monsieur Bout me déniche régulièrement des trucs bien sympa en anglais (que je refourgue à ma voisine ensuite avant de les replacer dans une autre boîte à livres), mais aussi en allemand. Mais nous y voyons aussi de l'espagnol, du russe, de l'italien, et d'autres langues que je ne sais pas toujours identifier avec certitude.
Du coup, moi, pour entretenir allemand et anglais, j'alterne : quand j'ai terminé un roman en anglais, j'en entame un en allemand, et ainsi de suite. (j'ai délibérément choisi de ne pas inclure l'italien dans cette alternance; j'ai estimé qu'entretenir efficacement TROIS langues ainsi risquait de me conduire à disperser mes efforts).
Voili voilou. Comme vous l'aurez remarqué, c'est une solution qu'on peut mettre en œuvre chez soi, même si on est cloué au lit (surtout si on est cloué au lit). On peut également emporter son roman étranger dans les transports en commun. C'est une solution valable pour la maman qui angoisse à l'idée de reprendre une activité pro et est persuadée n'avoir aucune compétence pour rien, pour la maman IEF persuadée d'avoir un niveau trop pourri pour aider ses enfants, pour la personne, maman ou pas, qui, juste, veut élargir à peu de frais la zone qu'une langue occupe dans son cerveau.
Voili voilou. Comme vous l'aurez remarqué, c'est une solution qu'on peut mettre en œuvre chez soi, même si on est cloué au lit (surtout si on est cloué au lit). On peut également emporter son roman étranger dans les transports en commun. C'est une solution valable pour la maman qui angoisse à l'idée de reprendre une activité pro et est persuadée n'avoir aucune compétence pour rien, pour la maman IEF persuadée d'avoir un niveau trop pourri pour aider ses enfants, pour la personne, maman ou pas, qui, juste, veut élargir à peu de frais la zone qu'une langue occupe dans son cerveau.
Si vous avez des questions complémentaires, n'hésitez pas.
Si vous avez besoin de suggestions concrètes d'auteurs vers lesquels vous orienter selon vos goûts, idem, les commentaires sont là pour ça. Si je n'ai pas d'idée (Figurez vous que je veux bien faire semblant, mais en fait les écrivains espagnols c'est pas mon fort), je ne doute pas que d'autres lecteurs du blog sauront intervenir bien plus efficacement !
Une fois n'est pas coutume, il faut absolument que je commente haha. J'ai commencé avec le même bouquin et au même âge (seconde) ! Et je me rappelle nettement avoir bugué sur le mot "maze" (labyrinthe) pendant 50 pages parce que j'avais la flemme de descendre dansle salon chercher mon dico à 1h du matin, et de me recoltiner ces 50 pages parce que j'avais imaginé un truc vraiment bizarre à la place d'un labyrinthe...
RépondreSupprimer(j'étais tellement passionné par le bouquin que j'ai traduit les 10 premiers chapitres sur des forums pour en faire profiter d'autres fans en attendant la sortie. Légalité, bonjour ! Aujourd'hui je suis traductrice professionnelle haha)
Mais sinon, pour le thaï, c'est les BD qui m'avaient beaucoup aidé. Quand le niveau est tellement bas qu'un roman c'est pas envisageable, les BD ça aide beaucoup vu que c'est juste du dialogue :) Des trucs comme Doraemon...
Aaaah dans mes bras ! Parce qu'en lisant ce commentaire le souvenir précis d'avoir moi aussi buté sur ce &#%@€ DE MAZE à la c** m'est subitement revenu 😂
SupprimerTrop drôle pour les premiers pas en traduction. Hihihi. Moi j'ai rien traduit. Mais j'ai écrit de la fanfiction 😁
Et très juste complément, la bd, d'ailleurs gamine quand nous nous sommes retrouvés en Allemagne pendant 3 ans c'est effectivement comme ça que mes frères et moi avons commencé. Ah, le charme des barberouge en allemand. (bon pour le coup c'était tellement rudimentaire que quand je les ai relus la 3eme année j'ai réalisé que j'avais tout compris de travers. M'étais construit une histoire alternative en fait)
Ici aussi Team "Harry Potter a bien fait progresser mon anglais !". Ma frustration c'est d'être une totale quiche en espagnol, et comme ça fait quelques années que je n'ai pas relu Harry Potter, je crois que je vais tenter en espagnol cette fois-ci :-D
RépondreSupprimerJe crois que Harry Potter a vraiment fait beaucoup pour la maîtrise de la langue anglaise chez les jeunes Frenchies de l'époque🤣
SupprimerAh mais oui le lire en espagnol peut être une idée, pour peu que l'envie de se replonger dans cet univers soit là et assure le critère plaisir. Halala... C'est vrai que je les relirais bien, moi...
Sinon il y a aussi une super méthode qui demande 15 minutes par jour, Assimil. C'est court drôle et drôlement efficace.
RépondreSupprimerEt l'autre jour j'ai vu à la bibliothèque une petite série de livres ou le texte melangait les deux langues. J'ai trouvé vraiment sympa, au début il y a plus de français que d'anglais et après ça s'inverse. Mais je ne retrouve plus sur internet.
Ah oui assimil... J'avais testé dans mon jeune temps. 15 jours de... Russe! Et j'avais beaucoup aimé. Mais dans les faits je trouve qu'on dépassait vite les 15 minutes quand même !
SupprimerApprovisionnement : Kindle, bien sûr !
RépondreSupprimerMon premier livre en anglais était Les mémoires d’une Geisha. Je l’ai lu avec un dictionnaire de poche sur les genoux. Au début du livre, je cherchais 10 à 15 mots par page. À partir du dernier tiers, j’avais acquis le vocabulaire du livre et je pouvais lire sans chercher de mots. C’est un livre facile et engageant. Je conseille !
Pour l’anglais, je conseille d’écouter les livres qu’on lit en audiobook, avant, après ou pendant. L’anglais n’étant pas une langue complètement décodable, il est nécessaire d’écouter les mots. Par exemple, Dean et Sean ne rime pas, mais poney rime avec bologna. Il n’y a aucun moyen de le savoir si on n’a pas de support audio. Ou sinon on peut chercher les mots inconnus sur son téléphone, lire la définition et les écouter. Je fais ça avec mes enfants, depuis que j’ai donné une mauvaise prononciation au mot “letuce” à mon aîné et qu’il a perdu un point à un test de lecture à cause de mon incompétence :-/
Ce qui m’a le plus fait progresser, c’est de regarder des séries avec les sous-titres en anglais. L’écrit et l’audio sont simultanés. L’image et les expressions faciales aident à comprendre le sens, mais également les sous-entendus.
Swanilda
Je me demande combien d'ados se sont mis à l'anglais grâce à HP :D Moi comprise en tout cas ! J'avais ensuite essayé de mettre ça à l'espagnol avec Roal Dahl mais je n'ai pas tenu le livre entier, dommage...
RépondreSupprimerAutant prendre un livre d'un auteur espagnol pour lire en espagnol, non? Plutôt que de l'anglais traduit en espagnol...
RépondreSupprimerBon bon bon, je vais faire ma pénible mais cette methode n'aide pas pour PARLER. Certes ensuite on possède les structures, le sens des mots mais toujours pas l'accent. Comme le dit Swanilda,surtout pour l'anglais, il y a un monde entre l'écrit et la façon dont on prononce les mots...
Alor ca c'est une super idée, que j'ai mis en application aussitot lu ton article..;et devine quoi à la bibliotheque j'ai trouvé un livre bilingue : un chapitre en francais, un en anglais. Du coup je ne sais pas si ca aide vraiment mais je crois que ca me rassure un peu..; et puis c'est de la chik lit en plus
RépondreSupprimer