Me voici fraîchement de retour du Festival de l'Ecole de la Vie.
Bien qu'il ait du être écourté pour des raisons de météo, j'ai adoré ce que j'ai pu en vivre et j'espère bien revenir !
J'en rapporte
- de chouettes souvenirs sur le stand des éditions de l'Instant Présent, à vanter les mérites de mes 200 moments de parentalité positive ("Avez vous remarqué ce livre ? Il est très chouette puisque c'est moi qui l'ai écrit."), et vanter les mérites des autres livres (et aussi fouiner sur les étalages d'autres éditeurs). Je crois que j'aime bien ça, en fait.
- de super rencontres, avec des parents de toute sorte (y compris des fous qui ont succombé à l'argumentaire susmentionné), des blogueuses, d'autres animatrices Faber et Mazlish, etc
- de bons moments avec Coralie, qui m'avait entraînée dans cette aventure, en mode weekend entre filles : une fois le festival annulé, nous avons remplacé le temps que nous aurions du y passer par autant d'heures à bavasser (et boire du thé, et manger, et bruncher. Et dormir un peu, quand même)
Mais voici encore un weekend placé sous le signe de la lecture, avec
- mon liiiiivre à moi ! Son Bon A Tirer était dans les valises de Victorine, mon éditrice de choc, et donc j'ai pu le tenir dans les mains pour la première fois…. tenir son bébé dans les mains… et puis devoir le laisser et lui dire : passe un peu à la presse on se revoit dans 4 semaines pour ta vraie sortie #pasunbébénormal. C'était un grand moment !
- mais aussi plusieurs livres édités par l'Instant Présent… ce qui vous vaudra probablement, en temps et en heure, autant de chroniques, si ils me plaisent autant qu'anticipé. Hihihi.
- Le feuilletage de livres apportés par Coralie, qu'elle avait empruntés à la bibliothèque près de chez elle (ben oui, la pauvre, elle craignait de manquer !).
Et notamment d'UN livre, qui fait l'objet de ce billet, en réalité !
Parce qu'à cause d'elle, j'ai feuilleté
Nonchalamment.
Comme ça.
Et en fait je me suis prise une demi-claque et j'ai aussi été aussi furieusement prise de l'envie de dévorer tout le bouquin sur place (mais comme j'avais déjà mangé je vais plutôt chercher à me le procurer).
Je vous le dis tout de suite, je ne sais pas encore si ce bouquin vaut l'achat (chez moi, vaut l'achat le bouquin que je voudrai sûrement relire et refeuilleter plusieurs fois).
Ce que je sais en revanche, c'est qu'il vaut trèèèèès probablement une lecture.Et si 2, on se rapproche de l'achat. Ouille.
Parce que je m'attendais à lire ça tranquille en mode "elle va me dire que les écrans c'est pas top et qu'il faut sortir tous les jours, cool, je sais déjà tout ça, je fais, je fais, je suis du côté clair de la Force", mais qu'en fait ce bouquin décortique très finement les apports des différents jeux d'extérieur sur le développement de nos enfants, sur chacun de leurs sens, sur leurs capacités… C'est fouillé, précis, aisément compréhensible, passionnant… et ça nous en bouche un coin.
Si bien qu'en l'espace d'une vingtaine de minutes, j'ai quand meme retenu les points suivants :
- que le ministère de la santé américain recommande 60 minutes de jeux dehors pour qu'un enfant reste en bonne santé. Mais qu'en fait c'est un minimum et pour un développement optimal il faudrait non pas 1h mais 3. Et là j'ai un peu pleuré l'arrêt, pour le moment, de l'IEF chez nous. C'est quand même neeeettement plus facile de caser 3h dehors dans un planning d'enfant instruit à la maison que dans une journée d'enfant scolarisé à l'extérieur. Bouhouhou.
- que les aires de jeux d'intérieur en fait c'est pas hyper top; avec notamment un fort risque de surstimulation, ne serait-ce qu'en raison du niveau sonore et des couleurs vives. Non, cette surexcitation qu'on y constate n'est pas compensée par les bénéfices moteurs. C'est donc un bien moins bon plan que ce que j'aurais pensé.
- qu'en alternatives par temps moche elle cite (entre autres car je ne les ai pas toutes retenues) les musées, les aquarium, la piscine. Moralité je viens de promettre à F. qu'on irait mercredi. J'ai ptet été entraînée par mon enthousiasme, là. NE LISEZ PAS JE VOUS DIS ! C'est dangereux.
- à quel point nos aires de jeux hyper sécurisées nuisent vraiment au développement des enfants. Et du coup la manière dont elle décortique ce qui compose et fait la valeur (ou non) d'une aire de jeux m'a vraiment confirmée dans ma certitude de la supériorité absolue des aires de jeux allemandes sur lesquelles les toboggans sont plus hauts, les chaînes de balançoires plus longues, les éléments davantage en bois et en métal… et dans lesquelles on trouve encore des tourniquets. Et a encore plus mis en valeur, à mes yeux l'intérêt de passer chaque année une période outre-Rhin (encore cette année; mais je n'ai rien raconté de notre été. Ca aussi c'est en attente)
- que la raréfaction des balançoires est un drame, et l'absence totale de celles-ci dans les aires de jeux entourant notre maison, une calamité. Bref, j'en tire la conclusion qu'il faut que je cause avec mon père de la manière dont nous pourrions nous y prendre pour réussir à caser un truc dans le genre quelque part chez nous. Je n'ai aucune idée d'où, mais peut-être lui aura-t-il une illumination.
Et bien évidemment, mon côté cheap, radin, flemmard s'est agité en lisant ce passage :
Tourner sur soi est une des meilleures activités possibles menant vers une conscience corporelle accrue
Issu de l'extrait suivant
Et si je commençais par me mettre à jouer à tourner avec les enfants ?
Vous savez que moi, les "quick win" / petits changements à gros effets j'adore ça : que ce soit en m'astreignant à juste 10 minutes de temps particulier avec un enfant, ou à 2 malheureuses minutes de rangement par ci par là.
Bref, ce bouquin a l'air d'une mine d'or, un peu bousculante, un peu flippante (quand elle lie directement l'hyperactivité à la réduction globale du mouvement chez les enfants), mais comme je n'ai pas forcément toutes mes tasses dans l'armoire (expression allemande équivalente au "il lui manque une case" français), je vais vite m'efforcer de me faire bousculer encore un peu.
Et vous ?
Ce billet me fait penser aux recommndations de charlotte masson qui préconise de 3 à 5 h par jours dehors pour les moins de 6 ans.
RépondreSupprimerLe problème c'est que je ne vois pas comment caser 3h par jours dehors (même avec un grand jardin) avec l'ief et les taches domestiques (ben oui, il faut bien manger et laver le linge) sans avoir un domestique....
Des bises
Servane
Pour ce qui est de la balançoire, lorsque j'étais enfants nous vivions dans un appartement mais mes parents en ont installé une dans notre couloir, par écrit je ne saurait trop t'expliquer le système mais il était assez simple et si cela t'intéresse je pourrais t'envoyer une photo.
RépondreSupprimerPour les aires de jeu trop aseptisées, nous allons également en Allemagne mais pas essentiellement pour cela mais surtout j'ai mes endroits autour de chez moi avec des arbres permettant de grimper dedans. J'ai déjà eu mon lot de frayeurs mais jamais de catastrophes.
En tout les cas ce qui me déprime c'est que nous sommes en train de réfléchir si pour la rentrée prochaine on scolarise toujours nos enfants dans l'école Waldorf où ils sont ou si nous faisons le choix éducation nationale. Lorsque je lis ce genre d'articles je doute de la pertinences des arguments en faveur du changement d'école. L'école parfaite n'existant pas je me demande toujours comment hiérarchiser les choses pour faire le bon choix.
Très alléchant ! (Attention, l'auteur s'appelle Hanscom pas Hanson.) Effectivement, pour atteindre les 3 heures par jour il vaut mieux vivre en appartement. Ayant un grand jardin j'essayerai de pousser mes enfants à jouer encore plus dehors, même par mauvais temps, et surtout de jouer à tournoyer avec eux !!! Ce livre me rappelle ces deux articles (en anglais) : https://www.artofmanliness.com/articles/increase-kids-connection-nature-even-live-burbs/ et https://www.artofmanliness.com/articles/23-dangerous-things-let-kids/
RépondreSupprimerJ'avais lu Éveiller ses enfants à la nature. Je lirais bien Dehors les enfants, mais j'ai peur que cela soit redondant.
RépondreSupprimer