Aujourd'hui, petit billet rapide en mode "courrier des lecteurs".
Car vous aurez remarqué que j'ai bien négligé le blog ces dernières semaines.
J'en profite donc pour vous dire que je suis toujours vivante, mais cette grossesse est compliquée, éprouvante, et ces dernières semaines, j'ai consacré mon énergie à
- mes derniers jours de boulot (ayant reculé mon départ en congé maternité, ce que j'ai regretté point de vue fatigue, mais dont je me suis bénie point de vue finances, car bon, hein, disons-le, la combinaison passage tout frais de Monsieur Bout en indépendant / coronavirus et la crise économique qu'on nous annonce derrière, ben, euh, tout stock fait n'est plus à faire)
- mes enfants, ou plutôt leur remplissage de réservoir affectif (le reste, et notamment la logistique, et tout particulièrement la gestion école à la maison de F., étant dévolu à Monsieur Bout)
- et, depuis que j'ai terminé le boulot, cochage laborieux, chaque jour, de l'un ou l'autre point figurant sur ma to-do list administrativo-médicale : moult RDV, envois et paiement de factures, etc.
- Tout ça sur fond de douleurs (ouiiiiiinnn plus moyen d'avoir accès à un osthéo), de pics de tension angoissants, de "pas sûr que les papas aient le droit d'être là à l'accouchement" et de "je vais mourir pourquoi j'ai une maison sur 3 niveaux moi".
Eh oui,
douleurs de partout, remontées acides de la mort, envie terrible d'être une sorcière dans le monde de Harry Potter quand je fais tomber un truc par terre (un bête "Accio bout de haricot" serait siiiii simple), chevilles de tatie Germaine, 10 minutes pour m'habiller le matin, 10 pour me déshabiller le soir, insomnies….
= Je suis l'emblème de la grossesse épanouie, au point que cela fait des semaines que Monsieur Bout répète environ 5 fois par jour que "c'est le DERNIER, hein".
Par ailleurs cet enfant
- n'a toujours pas de prénom,
- son coin est au degré 0 de préparation,
- l'endroit où nous pensons le caser pour les premiers temps est dans un bazar sans nom,
- ses habits… ben y en a quelques uns de lavés juste parce que ce sont ceux que j'ai prêtés à ma sœur pour ma nièce toute neuve (coeur cœur) âgée de 1 mois, les autres n'en parlons pas,
- ses couches aussi doivent être lavées parce que, quand même, ça fait un bail que mes adorables XS n'ont pas servi (cœur cœur aussi. J'avoue que les retrouvailles imminentes avec mes mini couches lavables me réjouissent).
Dans un mois max il est avec nous : tout baigne !
Voilà, ça c'était le petit bilan / news.
Mais en cette période de confinement, il y a de chouettes moments aussi.
Et notamment, de jolis échanges puisque c'est l'occasion pour pas mal de gens d'avancer dans la lecture de leur pile à lire, et du coup, parfois, quand ils sont dedans, de mes 200 moments de parentalité positive.
Ce qui me permet donc le billet d'aujourd'hui : une maman en pleine lecture m'ayant contactée pour me partager une interrogation suite à la lecture d'un des 200 moments, et je me suis dit que notre échangé intéresserait un plus large public.
Etant en mode "Flylady / pas de perfectionnisme / mal fait vaut mieux que non fait" ce billet n'a aucune, mais alors aucune prétention à l'exhaustivité sur la question; d'autant que certains autres outils liés à cette problématique sont illustrés dans d'autres extraits du livre et que donc nous n'avons pas eu besoin de revenir dessus avec mon interlocutrice.
Mais voici :
La question
Il y a une histoire de vélo dans un ascenseur où vous vous contentez de dire "tu es en train d'y arriver" Que ce serait-il passé si il n'avait pas réussi ? A quel moment faut-il décider d'intervenir et avec quel mot ?
Souvent je dis à mon fils ce genre de phrase mais au final il n'arrive quand même pas ce qu'il entreprend et si je n'agis pas vite il finit par s'énerver.. Alors je sais bien gérer la crise de frustration/peine qui suit c'est pas le souci, mais je voudrais savoir quel est le bon moment pour venir aider pour éviter le drame et quel mot employer pour que l'enfant ne le ressente pas comme un échec.
Ma réponse
Ah question intéressante ! Alors je dirais (mais c'est mon point de vue à moi)
- 1. déjà, garder en tête que si drame ce n'est pas la catastrophe en soi (même si c'est relou)!
Accueillir le sentiment de frustration permet à l'enfant d'en tirer quelque chose pour l'avenir
"Aaah c'est vraiment énervant de voir que malgré tous tes efforts ça n'a pas fonctionné CETTE FOIS" (le "cette fois" est clé).
Avec éventuellement une question de curiosité en plus :
"à ton avis qu'est ce qui bloquait ?"
- 2. en préventif : accueil des sentiments + choix :
"Ah ça t'énerve vraiment. Veux tu continuer à essayer ou est-ce-que pour cette fois tu aimerais de l'aide ?"
On peut rajouter la notion D'ENTRAÎNEMENT (continuer de t'entraîner) que je trouve très très utile dans la gestion des échecs et erreurs de nos enfants : ils ne ratent pas juste, ils sont en train d'apprendre et donc s'entraînent pour réussir (à faire leurs lacets mais aussi à respecter les règles de sécurité ou à se tenir calme dans un lieu qui le demande)
- 3. et du coup pour aider l'enfant à ne pas s'énerver, décrire la situation sous l'angle de l'entraînement aide aussi souvent je trouve :
Quand il s'agite, dire "Ah dis donc tu t'entraînes fort à xxxx, tu essayes différentes solutions / tu fais travailler tes muscles,.. et du coup tu es en train d'apprendre"
Et la réponse de ma lectrice du jour contient des éléments d'analyse supplémentaires tout à fait intéressants / potentiellement utiles
- Alors, accueillir la frustration par les phrases type "je comprends c'est agaçant que malgré tous les effort ça ne fonctionne pas" ça c'est OK. En général j'ajoutais "tu y arriveras la prochaine fois"... "Ça n'a pas fonctionné cette fois" est bien plus pertinent car ma phrase peut sous entendre qu'il y aura d'autres échecs et être démoralisant avant même que la situation ne se produise.
- Très bonne idée de laisser le choix "continuer ou être aider".. Moi je me contentais d'un : "tu veux de l'aide", ce qui indirectement lui retire l'option de continuer à essayer..
- Et le coup de l'entraînement c'est top parce qu'en plus ça valorise.. "Tu t'entraines fort".
En espérant que ça vous inspire ! Notamment en cette période où tout parent se retrouve confronté au découragement de ses enfants face à ses travaux scolaires, au hasard...
Je vous dis à bientôt… (l'espoir fait vivre - mais il va bientôt sortir ce bébé, hein, hein, hein. Siiiii dites moi qu'il sortiraaaaa)
Ah et je précise suite à questions que si vous êtes frustrés de ne pas trouver les 200 moments ni bien entendu chez votre libraire, ni sur amazon (ce qui est logique puisque amazon ne livre plus les trucs non prioritaires, et mon livre ne se mange pas; moralité le stock qu'ils ont reste tranquille chez eux - en espérant que des souris ne vont pas estimer qu'en fait si, il se mange), et que vous n'êtes pas en état d'attendre pour sauter sur votre libraire après le confinement, non seulement l'Instant présent est ok pour vous l'envoyer si c'est urgent, mais la fnac en a, à date, encore quelques uns à livrer...
Bon courage pour la dernière ligne droite !
RépondreSupprimerPetit conseil : prévois des masques chirurgicaux, des lingettes désinfectantes. Les maternités n’en ont pas assez aujourd’hui. Ça s’arrangera peut-être dans un mois, mais dans le doute.
J’ai une amie qui a accouché la semaine dernière dans une ville peu touchée. Son enfant est en néonatalogie, et le personnel n’a pas le matériel d’hygyène de base.