mardi 19 décembre 2017

Forcer son enfant à finir son assiette: nos parents avaient de bonnes raisons!

Parmi les points sur lesquels les modes et conseils d'éducation ont beaucoup évolué, figure la question: faut-il ou non forcer les enfants à manger / finir leurs assiettes ?

Au sein de la famille Bout comme dans de nombreuses autres familles, il y a une grande différence entre ce qu'ont pratiqué nos parents envers nous, et ce que nous pratiquons à présent envers nos enfants.

"De mon temps", ça donnait globalement ça.

En ce qui nous concerne, nous n'obligeons pas les Bébous à terminer leurs assiettes
Généralement, nous les incitons à manger encore un peu, notamment lorsque nous avons l'impression que c'est simplement la hâte de passer à la suite qui les pousse à négliger ce qui est devant eux. Et quand ils demandent à être resservis, nous les poussons à s'interroger sur l'ampleur de leur faim afin que le "rab" soit dimensionné en fonction.
Mais hormis cela, une assiette non terminée est mise de côté sans commentaires, et nous passons à la suite (en revanche il n'est pas question qu'une quantité supplémentaire de cette suite vienne combler le trou laissé par une quantité moindre mangée au plat précédent).

Ce sont les options que nous avons choisies, par rapport à notre objectif: inciter nos enfants à écouter leur faim, et non à laisser des personnes extérieures à eux-mêmes déterminer les quantités qu'ils ingèrent. 
Nous aurions pu opter pour des variantes différentes: 
  • certains parents ne forceront pas leurs enfants à finir, mais déclareront que le repas est terminé. 
  • D'autres proposeront un plat alternatif, ou des menus avec options / en mode assiette à composer soi-même. 
Nos options à nous nous conviennent à nous, et c'est là l'essentiel.


Or c'est l'une des choses difficiles à vivre sur le chemin de la parentalité positive: ce chemin oblige à regarder en face l'éducation reçue, et la manière dont celle-ci a pu impacter notre manière de nous construire.

Qu'il est douloureux parfois d'accepter que nos parents nous ont blessés! Personnellement, la lecture du "Je t'en veux, je t'aime" d'Isabelle Filliozat m'a beaucoup aidée à avancer sur ce plan-là: 
  • m'autoriser à ressentir que j'avais été blessée, sans être freinée en cela par un sentiment de loyauté envers mes parents; 
  • et comprendre en même temps les raisons de leurs comportements: réaliser à quel point les manières de faire qui ont pu me blesser étaient dues aux souffrances et blessures vécues par mes parents. 
Cela m'a permis de développer peu à peu une posture pleine d'empathie
  • à la fois envers moi et l'enfant que j'ai été : oui, j'ai été blessée, et j'ai le droit de le ressentir comme tel
  • et à la fois envers mes parents : j'ai la chance (ce n'est pas forcément le cas de tout le monde), de pouvoir me dire qu'ils ont fait de leur mieux, en ayant toujours eu en tête notre bien, mais hélas, comme tout parent, avec les limitations qui étaient les leurs du fait de blessures non traitées.  
Une réflexion qui m'a aussi bien fait avancer dans mon positionnement en tant que mère, mais c'est un point que je développerai dans un prochain article.


Ce nouveau regard m'a donc bien aidée à faire la part des choses.
En revanche, cette manière de voir ne fonctionnait pas partout.
C'est le cas concernant le rapport à la nourriture: je n'arrivais pas trop à comprendre d'où pouvait venir l'injonction à finir son assiette, et les conflits monstrueux dont j'avais été témoin ou partie, dans ma famille ou ailleurs.
Et puis en réfléchissant j'ai trouvé une explication, que je partage avec vous, car elle m'a bien apaisée. Aussi pourra-t-elle peut-être vous servir aussi!

En effet maintenant, comprendre pourquoi il était logique que mes parents agissent ainsi, là encore, m'aide à
  • accepter que j'en aie souffert, et consoler mon "enfant intérieur"
  • définir une ligne d'action cohérente envers mes propres enfants, en me permettant de faire la part des choses entre mes souffrances d'enfant et mes objectifs de parents
  • regarder mes parents de manière plus apaisée, en comprenant les raisons de leur action
  • éventuellement, pouvoir également communiquer avec eux de manière plus apaisée, puisque cela me permet de sortir d'une spirale d'accusations / auto-justifications de leur part : il était logique qu'ils agissent ainsi, même si il aurait été souhaitable qu'ils fissent autrement!

D'où vient donc cette propension à vouloir à tout prix forcer un enfant à finir son assiette?
D'où?
Oh, pas loin.
Revenons quelques (dizaines de) milliers d'années en arrière.

Préhistoire.
Les Hommes fonctionnaient en mode survie
Que ce passait-il quand un mammouth était tué ? (ou un auroch, allez, puisque je ne suis toujours pas remise du choc ressenti le jour où j'ai lu que les hommes préhistoriques n'avaient probablement jamais vraiment chassé le mammouth)
On le bouffait! et le plus vite possible, s'il-vous-plait: n'ayant pas beaucoup de possibilités de conservation sous la main, et étant entourés de charognards pas forcément sympathiques, il s'agissait d'ingérer la plus grande quantité de viande possible avant que la décomposition avancée ou la concurrence d'autres carnivores ne viennent nous empêcher de terminer de consommer le fruit de la chasse.
Il était vital pour le clan que chacun de ses membres ingère un maximum de calories: qui savait quand on aurait à nouveau quelque chose de consistant à se mettre sous la dent? La vie était précaire, très précaire. 

Si un membre du clan, tenez, au hasard, un enfant, ne faisait pas de stocks assez gros, que risquait-il de se passer ? Si trop de temps s'écoulait avant qu'on ait de nouveau de quoi remplir vraiment les estomacs, 
  • il serait plus faible, et risquerait de mourir (or chaque mort affaiblit le clan), 
  • ou alors cela exigerait qu'un autre membre du clan (au hasard, sa mère), prélève sur sa maigre part de quoi compenser ce manque chez le "petit difficile". D'où affaiblissement de la mère. D'où affaiblissement du clan dans son ensemble.
Ce que je dis pour la viande vaut globalement pour un peu toute la nourriture. Manger fruits, graines, racines & Cie quand on les trouvait, sans faire la fine bouche : c'était essentiel et ce devait être la priorité de chacun!
Oui, en ces temps reculés, où le grand défi du quotidien était tout simplement de subsister, la faim ne pouvait pas être une affaire individuelle, de la responsabilité de chacun. La faim était une affaire collective, et la survie du clan dépendait effectivement, en partie, de la manière dont chacun absorbait au mieux, sans faire de chichi, les calories disponibles. Donc le clan / la mère s'ingéniait à ce que cela soit fait, et tous les moyens étaient bons.

La Préhistoire est loin.
Comme dans moult autres situations, l'enjeu de survie a pris une couverture: la politesse. De la même manière qu'en France il est "poli" de manger avec les deux mains posées sur la table (parce qu'à une certaine époque, cela permettait aux gens de manger ensemble sans se prendre un petit coup de pistolet discrètement tiré sous la table), il est "poli" de terminer son assiette, parce que cela évitera de gâcher la nourriture qui pourrait servir à la survie de son entourage.
Car, au fond, guerres, épidémies et aléas météorologiques (donc famines) aidant, la mentalité de subsistance a perduré, à juste titre, pendant des millénaires! Nos grands-parents ont encore connu les joies des tickets de rationnement.
Nos parents se sont retrouvés la génération charnière: passage d'une économie de subsistance, à une économie de la (sur)abondance.


Aujourd'hui, ce ne sont plus la famine et la mort qui guettent nos enfants (des enjeux collectifs), mais les troubles de l'alimentation: boulimie, anorexie, malbouffe (des enjeux individuels)
Aujourd'hui, il ne s'agit pas de se servir du corps de chaque individu comme d'un moyen de stocker des calories nécessaires à la survie du collectif, il s'agit de permettre à chaque individu de développer un rapport sain à la nourriture.
Les moyens pour ce faire sont évidemment très différents.
Mais c'est tout récent!
Alors oui, il est logique que nous adaptions notre rapport au nourrissage de nos enfants à ces nouveaux enjeux... comme il était bien compréhensible que nos parents aient un autre rapport à cette problématique, eux qui sortaient à peine d'une société dont les enjeux étaient tout autres.


22 commentaires:

  1. Réflexions intéressantes, merci ! notamment sur le travail de retour sur sa propre enfance :-)

    Je ne force pas à finir les assiettes (et je surveille les quantités mises...), mais je n'aime pas non plus le gaspillage, donc je ne jette pas, je ressers au repas d'après (avec du ketchup :-p ça passe bien) ou dans le gratin fouzytou

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    1. Merci Clo! il faudra du reste que je vienne (un jour...) en dire plus sur ce que ce fameux "je t'en veux je t'aime" m'a / nous a apporté, il a vraiment défait quelques nœuds (dans mon cerveau qui en est rempli)

      Concernant la valorisation des restes, j'ai des progrès à faire, j'en suis consciente. Je pars de loin! Déjà, depuis l'arrivée de mes Glasslock chéris, j'ai bien avancé, il arrive vraiment beaucoup, beaucoup moins souvent que je jette un reste parce que, oublié dans un coin de frigo, il a pris une vie propre.
      Mais la valorisation des fins d'assiette n'est pas encore très développée. Hormis la resservir au menu suivant, quand c'est clairement un problème d'appétit.

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  2. moi je suis bien d'accord avec Clotilde :) !! J'essaye toujours de cuisiner les restes, c'est même assez pratique en plus pour l'organisation..

    Mais cela m'étonne un peu de se dire que notre génération est en train de passer dans une période de sur-abondance : est-ce que ce n'est pas fini à peine commencé ? Est-ce que ce n'est justement la génération de nos parents qui aurait pu se dire cela ? Avec le ZéroDéchet tout ça, on pourrait se dire qu'au contraire, ce n'est surtout pas le moment de gaspiller....

    L'autre avantage que je vois à insister un peu c'est d'apprendre à manger de tout. Très utile quand on voyage et qu'on n'a pas toujours son plat préféré à se mettre sous la dent (ou que la maman chargée de nourrir la tribu n'a pas des talents culinaires très développés..).
    Et puis quand même savoir doser son appétit (parfois je leur demande de se servir) mais en même temps savoir finir son assiette quand on est invité (parce que je ne me vois pas du tout ne pas finir un plat chez quelqu'un ou même à la cantine quand ce n'est pas moi qui me sert...)

    Et puis je trouve aussi ton travail de retour sur ton enfance toujours aussi intéressant, mais dans mon cas, j'ai toujours l'impression inverse : j'essaye en vain de reproduire le modèle de mes parents, sans jamais y arriver aussi bien à mon avis..

    enfin voilà, moi je ne les force jamais à finir les noix de saint jacques et le homard, je me sacrifie toujours pour mes enfants et pour finir à leur place, c'est un principe.

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    1. Hello !
      Hum, bonne question, concernant l'abondance... Mais je crois que pour le moment le ZD n'est encore que peu répandu. Il gagne du terrain autour de nous, mais à l'échelle de la société il reste encore très minoritaire. Par ailleurs je dirais que la grosse différence c'est qu'il relève d'un choix, au milieu d'une société d'abondance, et non d'une nécessité absolue: la conséquence du gaspillage sera une bonne grosse mauvaise conscience, pas la mort par la faim... du coup la pression (et donc la tentation de recourir à tous les moyens pour éviter ladite conséquence) est moindre. Ca te parle ?

      Tout à fait ok sur l'incitation à goûter de tout: chez nous heureusement cela ne pose pas souvent de problème, ou alors c'est provisoire, ou alors il suffit de nous voir nous goinfrer avec plaisir pour que le rejet initial se mue en curiosité (s'agirait pas de passer à côté d'un truc trop bon surtout!).
      Même si nous notons déjà des différences entre les deux: E. est la digne fille de sa mère, à s'enfiler moules et crevettes à la chaîne, et à piailler pour du rab de bulots. Mets que son frère contemple avec une certaine réserve.
      Sur le fait de finir quand on est invité, pour le coup je préfère attendre que la gestion de la faim soit mieux installée: de ce que j'ai lu, c'est plutôt vers 6-7 ans (je crois? corrigez moi si ma mémoire m'abuse) la notion de politesse se met vraiment à prendre de l'importance aux yeux des enfants, je suis donc tentée d'attendre ce cap là pour sensibiliser au fait qu'en société, il peut être préférable de veiller à vider son assiette.

      Pour tes parents: intéressant, ça! Faudra qu'on en cause. Ça ne doit pas être très confortable non plus, cette impression d'échec...

      Et je te rejoins à 1000% dans ton laxisme sur le homard!
      Pareil je force pas Monsieur Bout à terminer ses huîtres!

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    2. Coucou ! et merci pour tes longues réponses !
      Je continue de tourner le problème dans ma tête au sujet de nos motivations à leur faire finir leur assiette : je ne pense toujours pas que pour nos parents, la conséquence de nos gaspillages aurait pu être plus dramatique que pour nous. Même si le ZD est peu répandu, il l'est chez nous en tous cas, tout comme le type d'éducation que tu essaye de mettre en place.
      Une autre motivation des parents à faire finir les assiettes que je vois (en tous cas pour moi) c'est peut-être la peur de la sacro-sainte courbe de croissance. N'ayant vraiment pas des champions dans ce domaine et de fréquents rappels à l'ordre, je n'ai vraiment pas envie de les voir manger si peu... et je m'inquiète toujours quand ils ne mangent pas du tout. Donc forcément, j'insiste pour les faire manger.
      Peut-être qu'on se fait toujours une représentation mentale des quantités "raisonnables" que devraient manger nos enfants..

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    3. Ah oui tiens ta réflexion me parle : cette suprématie du milieu médical par rapport au parent (n'oublions pas qu'à la même époque le lait maternisé était dit supérieur au lait maternel...)
      Rien de mieux pour angoisser!
      Il est vrai que chez moi je suis zen: F étant né crevette, personne ne trouvait à redire au fait qu'il demeure longtemps en bas des courbes: sa prématurité fournissait une explication tout à fait pratique
      Quant à E., j'ai oublié d'aller chez le pédiatre, qui du coup n'a constaté qu'après coup qu'elle avait pris seulement 500g entre ses 6 et ses 13 mois... et ce n'était pas faute d'engloutir des quantités parfois supérieures à ce que bouffait son frère.
      Bref, grâce à cela, je jouis d'une certaine imperméabilité à la courbe de croissance :D

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  3. Hyper intéressant !!
    C'est un sujet qui me touche beaucoup car malgré moi je souffre quand autour de moi les gens forcent leurs enfants à finir leurs assiettes car c'est selon eux "un principe".
    Ici on ne force pas, on ne l'a jamais fait. Parfois comme toi, on propose de continuer un peu, c'est qu'on les connait bien nos petits bouts :).
    En ce qui concerne la politesse je ne savais pas cette histoire d'âge... Mon ainé a tendance à ne pas manger grand chose chez les gens justement, il est comme moi, du coup il est souvent vu comme un petit qui ne mange ni n'aime pas grand chose. Peu importe, je sais comment il est à la maison et chez les invités je finis pour lui :).

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    1. P.s :j'ai beaucoup aimé tes articles sur le couple ! Pas pris le temps de commenter, tout comme l'article sur la relation frère sœur ! Merci <3

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    2. Pour l'âge de la politesse faudrait que je retrouve ma source... filliozat je crois ?

      Ah chouette pour les articles de couple ! C'est vrai que tu avais lobbyingé pour :D

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  4. Salut,
    Je ne sais pas d'où vient la théorie des hommes préhistoriques, mais je pense qu'elle est à prendre avec des pincettes. Il y a beaucoup de courants qui s'opposent et se contredisent en paléontologie. Et il y a une grande part d'imagination. La France est un des rares pays où il est impoli de ne pas finir son assiette. Chez nos voisins espagnols, c'est au contraire impoli...de la finir.

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    1. Intéressant !
      Aurais-tu des sources privilégiées sur le sujet ? J'avoue que la paléontologie exerce sur moi une certaine fascination, qui date je crois de la lecture du "premier chien " de... Bonzon je crois ??
      Je serai ravie d'en lire davantage
      Sur l'Espagne : oui les origines des règles de politesse peuvent vraiment etre diverses, un autre impératif social se substitue parfois à celui qui avait prévalu jusqu'alors: du coup en Espagne cela vient d'où ?

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    2. Mes sources sont des amis paléontologues. Ils m'avaient expliqué que, le documentaire de Coppens, Homo sapiens, c'est beaucoup de littérature et peu de science. L'histoire de l'apparition de l'homme n'est pas encore connue (la thèse de Coppens a été pas mal contestée), alors comment pourrait-on en être à faire de la sociologie des hommes prehistoriques...
      Si tu fais une recherche Google "impoli de finir son assiette", tu verras que ça concerne plus de pays que notre règle bien française de devoir la finir. J'ai vécu dans une dizaine de pays, voyagé dans une trentaine, et je n'ai pas vu cette règle ailleurs. J'imagine que pourlécher son assiette/ plat, envoie un message de gloutonnerie dans d'autres pays, voir d'égoïsme.

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  5. Une réflexion très juste Gwen, merci du partage. Et bravo d'avoir su pardonner à tes parents leurs erreurs, ils ont simplement fait de leur mieux comme nous tâchons de faire car ne rêvons pas, il y aura des erreurs qu'ils pointeront aussi du doigt. ;)
    Bonne journée ! :)

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    1. Merci Isa Lise!
      Oui tout à fait, accepter les erreurs de ses parents c'est aussi devenir capable de vivre les siennes avec philosophie

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  6. Hum... voilà une réflexion qu'il va falloir que je laisse décanter un peu, merci de nous y encourager...

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    1. Hâte de lire les éventuelles réflexions que cela pourra t'inspirer !
      En ce qui me concerne il s'agit moins d'aboutir à une hypothèse certaine à 100%, que de dépassionner le débat en prenant conscience, par le biais d'une hypothèse plausible, que les conflits autour de la nourriture ne sont pas le fruit de la volonté des parents, mais de mécanismes en grande partie inconscients issus d'un passé lointain / la culture

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  7. J'aime beaucoup les articles récents que je viens de découvrir. J'aime bien l'authenticité du récit.
    Merci ;)
    De belles énergies pour toute la famille.

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  8. Très pertinent et fourni Gwen, comme d'habitude !
    Bon, je n'ai jamais été forcée de terminer mon assiette enfant tout simplement parce que je mangeais beaucoup, un psy me dirait que c'était une façon de combler le manque affectif.
    Nous avons la même approche que toi avec nos enfants, ne pas forcer, éventuellement proposer de prendre encore quelques petites bouchées de légumes, parce que ça, c'est souvent la dernière chose qu'il reste dans l'assiette ;-)

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    1. Oh, un (tout gentil, et toujours flatteur) commentaire de toi! Quel plaisir...
      J'espère que tu vas bien !
      Oui je suis bien heureuse de la voie choisie, quand je vois que du coup, les champignons accueillis d'un "j'aime pas" un jour sont applaudis la semaine suivante....

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  9. On dit que le ventre est notre 2ème cerveau. Ces questions sont en effet toutes récentes. Je suis moi meme en prise avec la maladie sur le plan intestinal, bien obligée de me remettre en question sur mon rapport à la nourriture. Car il ne s'agit pas de quantité, mais bien d'un rapport à son corps, et comment on l'écoute.
    Nous vivons dans une société qui nous pousse à la dématérialisation, y compris de soi, et pourtant nous ne sommes pas que des êtres pensant, dénués de corps. Proner l'écoute est vital !

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    1. Ouiii! Et c'est vrai que tout cela est vraiment neuf... Même si quand on creuse on voit que de nombreux penseurs se sont interrogés la dessus (Hildegard von Bingen par exemple)
      Mais écouter et prendre soin de son corps ? C'était un luxe avant. Nous sommes bien trop occupés maintenant

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