J'ai longtemps vécu dans un triste no-panna-cotta-land. (violons mélancoliques en fond)
Ce n'était pas un plat que cuisinait ma mère, et à vrai dire il n'a fait son entrée dans mon carnet de recettes qu'assez récemment : après avoir réalisé que c'était un plat simplissime, j'ai passé les dernières semaines de la grossesse de Bébounette à en tester moult variations.
Et depuis, je me suis bien rattrapée !
La panna cotta, c'est quand même ZE dessert idéal
- ça prend (à peine, sauf exception) quelques minutes de préparation
- ça n'exige pas un max d'ustensiles compliqués ni n'engendre une vaisselle monstre derrière : une casserole, une cuiller à soupe, un fouet, et éventuellement un verre doseur ou tout truc pouvant en faire office y compris votre pifomètre personnel
- ça se fait (obligatoirement) à l'avance, donc ça limite l'effet "je suis grave à la bourre mes invités débarquent dans 5 minutes, ni mon plat ni mon dessert ni RIEN n'est prêêêt" (ah, vous n'êtes pas concernés ? Eh bien je vous préviens, si un jour je vous invite à dîner, vous avez le choix : soit arriver décemment en retard, soit être réquisitionnés pour 1. terminer de faire dîner les mômes 2. éplucher des légumes 3. remuer une sauce 4. mettre le couvert. A bons entendeurs, salut !)
- c'est frais, un dessert d'été parfait, ou un dessert d'hiver parfait après un bon gros plat bien lourd
- ça se marie avec beaucoup de choses (coulis de chocolat ? fruits divers ? selon si on veut se donner bonne conscience... ou pas!) ou ça
reste célibatairese suffit à lui-même - et surtout : ça se décline dans une infinité de variations, chacune constituant en soi un dessert différent.
- pour vous donner une idée, j'ai notamment dans mon répertoire : vanille, fleur d'oranger, menthe-chocolat, crème de marrons, lait d'amande - fruits rouges, thé vert matcha, ...)
- et pour tout vous dire, depuis que le curé de notre paroisse m'a dit adorer ça, je sais n'avoir plus besoin de me fatiguer à réfléchir aux desserts : ce sera panna cotta à chaque fois, mais dans différentes versions
- et parmi ces variations, un certain nombre sont tout à fait adaptables en sans lait de vache, voire en sans lait animal!
(bon, et puis ce n'est pas qu'un dessert, en plus, retournez donc jeter un œil à ma sublime recette de panna cotta au saumon fumé)
J'ai testé pour vous, durant le weekend de Pâques, et, devant le succès, recommencé ce weekend
la panna cotta à la noix de coco et au chocolat blanc
pour 4 personnes
1 petite brique (20cl) de crème de noix de coco
35 cl de lait de chèvre
(mais j'aurais tendance à penser que ça pourrait fonctionner, en sans lait animal, avec du lait de riz;
si vous testez, dites-moi - enfin, sans m'insulter si en fait c'est un gros raté)
1 poil plus qu'1g d'agar agar
3 cuillères à soupe (rases) de sucre
100 g de chocolat blanc
- Crème de coco, lait, sucre et agar-agar vont tous ensemble dans une casserole et on porte le tout à ébullition; on laisse ensuite bouillir à petits bouillons pendant 2 minutes (indispensable pour libérer le pouvoir gélifiant de l'agar-agar !).
- Ensuite on sort du feu, on y ajoute le chocolat blanc découpé en morceaux, on ne remue pas mais on couvre gentiment pendant 1 à 2 minutes avant de mélanger. (j'avais lu ce conseil sur internet et pour une fois - j'ai une fâcheuse tendance à n'en faire qu'à ma tête quand je m'inspire de recettes - je l'ai suivi; et voilà-t-y pas que mes hôtes de ce weekend m'ont expliqué le pourquoi du machin : couvrir et ne pas mélanger, c'est assurer des échanges de chaleur dans des conditions optimales, et donc une fonte parfaite harmonieuse, sans morceaux, ni grumeaux, du chocolat blanc; vous vous rendez compte que la nature elle-même a tout fait pour que le chocolat blanc fonde naturellement, parfaitement, dans une crème à panna cotta ? Si ce n'est pas une preuve de l'existence de Dieu ?!
- Et enfin on verse le tout dans des verrines; à nouveau, j'ai lu le conseil de faire refroidir les verrines dans un bain-marie d'eau glacée; bon, j'avais pas d'eau glacée à disposition, donc j'ai fait à l'eau froide du robinet. Ce refroidissement accéléré vise-t-il à prévenir une possible décantation de la mixture ? Je n'y ai jamais recours en général mais idem, par sécurité, j'ai suivi le conseil.
- Une fois que c'est assez refroidi, hop, 4h minimum au frigo
- J'ai servi cela agrémenté de quelques fraises, c'était bon bon bon; sans rien ça aurait été possible aussi, et avec des framboises on doit réussir à manger le machin, en se forçant !
je n'ai que cette photo à vous présenter; trop pressée d'engloutir le machin ensuite ! |
Nous avons encore du monde ce week-end, je vais récidiver.
Quand on aime, on ne compte pas !
C'est juste que pour trouver du chocolat blanc sans PLV, c'est la galère !!!!
RépondreSupprimerAh mais oui, suis-je bête !
SupprimerEt moi qui en bourre Monsieur Bout (3 weekends d'affilée, nous avons reçu, 3 weekends d'affilée, j'ai servi cette recette)
Ceci dit, quand je lui ai fait part de ta remarque, il a répliqué "rho oui mais je suis sûr qu'il n'y en a très peu, et c'est trop bon".
Il a l'intolérance sélective.