Un lundi difficile
- crève-coeur n°1 : devoir laisser sa Bébounette toute mignonne et souriante, bien calée dans notre grand lit après la tétée du matin
- crève-coeur n°2 : avoir du quitter la tiédeur dudit grand lit
- crève-coeur n°3 : devoir quitter son Bébou tout souriant après une nuit dans son grand lit à lui
(et devoir quitter aussi Monsieur Bout... Après plusieurs mois de chômage, donc de vie à 4, c'est-à-dire aussi la période la plus longue que nous ayons passée ensemble dans notre vie…. Et qu'on s'habitue bien à ce quotidien à 4 !)
- Journée assez monotone au travail, du mal à me concentrer notamment sur certaines tâches tellement moins intéressantes que ce que je faisais avant
- Bouchons pour rentrer (fichu marché de Noël !)
- Enfants au lit quand j’arrive (Bébou ayant commencé sa sieste très en retard car il faisait la java, Bébounette prolongé la sienne), raccourcissant de ce fait le bref laps de temps à passer avec eux avant de filer vers notre cours du danse du lundi
- Fatigue et zéro motivation pour la danse
Et voilà les doutes qui pointent leur nez :
reprendre
le boulot, reprendre ce boulot,
était-ce vraiment le bon choix ?
Question
d'autant plus lancinante, insidieuse, permanente, que durant mon année de travail entre la naissance de
Bébou et notre déménagement, j’avais lentement discerné qu'après un deuxième enfant mon objectif serait de réduire encore mon temps de travail. Et j'avais peu à peu réfléchi à des pistes et mûri différents projets susceptibles de me permettre de faire des choses intéressantes, mais à 50%. (un cahier des charges que je n'aurais pas cru réaliste quelques temps plus tôt)
Mais ce
qui était faisable en s’appuyant sur le salaire de Monsieur Bout, c'est-à-dire
1. Se contenter
d’un 2ème salaire à 50% seulement malgré des frais de garde qui
resteraient importants
2. Se payer le luxe d’une recherche un peu prolongée
jusqu’à trouver enfin l’oiseau rare, l’employeur prêt à me proposer quelque
chose d’intéressant à 50%,
devenait autrement plus difficile à envisager une fois notre situation bouleversée par le chômage de Monsieur et le besoin que l'un de nous au moins reprenne rapidement une activité permettant de faire bouillir la marmite.
De là en tirer le conclusion "ce n'était pas ce que je voulais au départ, donc c'est l'horreur", le pas est vite franchi, et la tentation de le franchir très grande, quand tout ne tourne pas parfaitement rond.
Heureusement je suis une vieille guerrière
Heureusement, Bébounette est mon deuxième enfant, cette
reprise est mon deuxième retour au boulot, je suis une maman pro chevronnée (si
si), fingers in ze nose – ou presque
Heureusement, « been there, done that », j’ai déjà
été confrontée à ces doutes
Constamment, fréquemment, parfois, plus du tout, de nouveau,
un peu, beaucoup, à la folie….
Je sais donc déjà
que ces doutes sont intéressants,
qu'ils constituent des alertes à prendre en compte,
que les
questions qu’ils soulèvent valent la peine d’être posées et examinées,
qu’elles
peuvent me guider vers une meilleure perception et acceptation de mes besoins
et de mes limites, des besoins et des limites de chacun des membres de notre
famille.
Et j'ai aussi appris combien il est important de distinguer les
variables, et d’éviter l’amalgame (ô expression que je n’ose quasiment plus
employer depuis sa reprise jusqu’à plus soif sur les réseaux sociaux, il y a de
cela presque un an…)
Car si je regarde les choses de plus près
- Je suis fatiguée ; très fatiguée
- F. ne s’habitue que très progressivement à son grand lit, et nos soirées s’en trouvent décalées d’autant
- Nos habitudes de « 4 à la maison », et notamment de couchers tardifs-car-pas-besoin-de-se-lever-le-matin tardent / ont tardé à laisser la place à une routine du soir compatible avec mes horaires de travail
- Nous sommes beaucoup sortis
- Nous sommes beaucoup sortis, justement, ces derniers temps : Danse les lundis soirs, divers dîners de Noel de boulot mardi dernier et hier soir, invitations à dîner d’amis chez eux ou chez nous mercredi soir et vendredi soir, babysitter prise samedi après-midi pour faire quelques courses... je suis en manque de mes bébés !
- Les vacances de Noël approchent, et avec elles les voyages chez famille et surtout belle-famille, et donc la perspective de ne pas pouvoir toujours gérer et être avec mes enfants (et les laisser être…) comme je l’entends ; et l’inquiétude et les idées noires qui vont avec
- La perspective de la reprise pro de Monsieur Bout et donc de de longues journées chez leur nounou pour les enfants, de matins / soirs de semaine plus stressés pour tout le monde, m’inquiète
- Certains projets (du plus terre à terre comme finir les remerciements pour les cadeaux de naissance – la hoooonte – à plus sexy comme enfin avancer sur les albums de photos de F. bébé) n’avancent pas faute de temps ; et même ici sur ce blog les idées et débuts d’articles s’amoncèlent sans que je puisse les mener au bout au rythme que je souhaiterais. Frustration de ne pouvoir tout faire ! (comme si il existait des situations dans lesquelles on arrivait à tout faire…)
Bref, autant d’éléments qui viennent parasiter la réflexion
et l’analyse de « ce qui est bon ».
Après deux nuits plus
longues, tout me semble déjà moins noir.
Et puis demain soir c’est le weekend ;-)
Et à l'heure où nous sommes toujours sans nouvelles de la piste pro 99% sûre de Monsieur Bout, quel soulagement d'avoir à manger quand même...
Mais par ailleurs, cela me permet d’avancer sur mes
réflexions concernant l’an prochain, et constitue peut-être un avertissement :
ne pas en prévoir trop, prioriser cette année sur le démarrage de l’IEF, plutôt
que de jouer avec l’idée, que, peut-être, si on me proposait un contrat à 40 ou
même 50%....
Ne serait-ce pas faisable ?
Faisable, oui peut-être...
Mais souhaitable ??
Affaire à suivre, toujours
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